Fut une ère où les dieux régnaient en maîtres. Où les essences divines constituaient l’univers, le tissant de mille fils au travers des âges. Des temps de guerre, de conflits.

Puis de nouvelles doctrines émergèrent. Religions monothéistes, spiritualités agnostiques, rejet du divin et sacre de la science. Tour à tour les panthéons furent contraints à l’exil. Olympe, Asgard et royaumes infernaux s’effondrèrent. Les divinités avaient tant perdu en puissance qu’elles furent contraintes d’unir leurs forces déclinantes. Si tout ne s’est pas déroulé sans accroc, au moins ont-elles pu conserver quelques pouvoirs et continuer à se réincarner au fil des siècles.

Des enveloppes tombent, des âmes se perdent, mais les anciens dieux persistent à survivre envers et contre tout.

S’ils ont des prêcheurs à travers le monde, c’est entre eux qu’ils vivent le mieux. Quitte à rallier quelques croyants en toute discrétion afin de s’assurer des prières régulières. Philadelphie est leur point de ralliement. Ils y côtoient les humains, convertissent les plus méritants en disciples, forment des alliances tournées vers l’avenir. Si leur existence reste secrète pour la majeure partie de l’humanité, de mythes anciens aux légendes urbaines contemporaines, certains croient encore en eux et l’énergie de leur foi les maintient en vie.

Pour combien de temps encore, à présent que les New Gods of America écrivent une nouvelle page de l’histoire reléguant les divinités originelles au rang de mythes et légendes ?