♆Death is so not a big deal ! [Olivia] Dim 3 Nov 2019 - 1:57
Death is so not a big deal !
Elle tourne et elle vire. Elle tourne et elle vire. C’est difficile de trouver une occupation quand on est habituée a être littéralement dressée. Mais Tiffany aime bien gambader. Même si ça consiste à ne rien faire dans le giron même de la mort. Elle se sent libre, et elle se sent surtout protégée. Avec l’ange de la mort a ses côtés, qui peut l’atteindre ? Même pas la Mort elle-même, qui ne plus fait plus peur. Au contraire. C’est maintenant sa sauveuse, et la réponse a tous les problèmes de sa vie. Madame est morte, elle n’est plus un problème. Et depuis qu’elle est morte, tout le monde est aux petits soins pour petite Tiffany. Plus personne pour l’obliger a passer des heures a s’habiller, a jouer de la musique a en avoir les doigts qui saignent, a lui taper sur la main si par malheur elle mangeait un peu trop. Au contraire. Alors même si elle n’a rien a faire, et qu’il n’y a personne pour lui ordonner quoique ce soit. Elle a encore un peu du mal a savoir quoi faire de son temps.
C’est au tour d’un couloir pour qu’elle la croise a nouveau. Cette femme un peu sinistre et silencieuse qui vit chez l’Ange de la mort depuis quelques temps. Largement de quoi l’intérésser, elle qui n’a jamais vraiment eu le plaisir d’avoir des amies au féminin. Aucun ami quelconque ceci dit. Pas frileuse, ni farouche, Tiffany s’approche l’air de rien de la jeune femme, pour apparaitre soudainement dans son champ de vision, dents découvertes sous ses lèvres habillements peinturlurées de rouge à lévre.
« Coucou Olivia ! C’est bien Olivia c’est ça ? Je suis super contente de te voir ! On a pas eu l’occasion de discuter et… »
Et son regard baisse, pour qu’elle voit comment la jeune femme est habillée. Et son sourire fond comme neige au soleil. Elle dégluti même un peu, visiblement soudainement très très mal à l’aise. Qu’est-ce qu’on dit a une femme qui ne sait absolument pas s’habiller ? Elle force un sourire, et tente de continuer la conversation comme il se doit.
« Et… wow j’adore ton… enfin… » Elle soupire en souriant et lui prend la main sans autre forme de procés. La poigne la plus ferme qu'elle puisse avoir, malgré son corps maigrelet et chétif. « Tu veux venir avec moi ?! J’ai plein de trucs a te montrer ! » Par ailleurs elle ne lui laisse pas vraiment le choix avant de la traîner avec elle dans les couloirs de la maison.
Elle l’amène dans son petit coin a elle, une espèce de chambre dans laquelle elle ne dort pas – papa ne la laisserait pas dormir ici . D’ailleurs il n’est pas vraiment au courant de l’existance de l’ange de la mort. C’est un secret, chut chut ! Mais Tiffany n’aime pas les secrets, et elle aimerait que son sauveur et son papa soient des copains. Peut-être plus tard !
« Seigneur La Mort t’as sauvé la vie a toi aussi ? » Fit-elle avec un large sourire en passant la porte de son boudoir. « C’est le meilleur pas vrai ?! Tout le monde a peur de lui, mais il faut pas. La mort, c’est géniale. Ça résout touuut les problèmes. »
Tiffany ferme sans ménagement la porte derrière elles, elles sont seules, et la trousse a maquillage n’est pas loin. C’est l’heure de sortir tous ses talents!
♆Re: Death is so not a big deal ! [Olivia] Dim 3 Nov 2019 - 17:47
Death is so not a big deal !
Son quotidien était toujours le même depuis plus d’une semaine. Olivia vivait à présent dans ce grand manoir aux côtés de son sauveur Viktor qui n’était autre que l’incarnation vivante du dieu de la mort Thanatos, et de son frère Hypnos, réincarné dans le corps d’une femme malgré ses attributs de départ masculin. Elle ne savait pas encore grand chose de l’univers des dieux. A vrai dire, savoir qu’ils existaient ne lui semblait réel que parce que Viktor avait utilisé un de ses dons pour la maintenir en vie ou tout du moins sauvegarder son âme le temps qu’un dieu médecin puisse soigner son corps. L’ex-avocate n’était pas du genre à croire à pareilles histoires de prime abord. Mais cela était totalement différent lorsqu’on le vivait en vrai. Elle avait vu Thanatos la rejoindre dans le repère du gang via un genre de portails que l’on ne voyait qu’à travers avant qu’il ne maintienne son âme sous forme de fantôme hors de son enveloppe corporelle. La brune savait qu’elle n’avait pas rêvé tout cela. Elle était consciente que cela avait bien eu lieu même si cela était invraisemblable. Nier avoir vécu tout cela ne lui permettrait pas d’avancer. Et depuis plusieurs jours maintenant, alors que son “sauveur” l’ignorait royalement, elle n’avait réussi qu’à joindre les deux bouts et comprendre un petit peu ce qui se passait que grâce aux rares explications que Hypnos avait bien voulu lui concéder. Après des mois à être torturée et violée par ses ravisseurs, la jeune femme semblait enfin avoir retrouvé un semblant de sécurité au sein de ce manoir. Malgré le fait qu’elle était retenue contre son gré, du moins ce qu’elle croyait être le cas, elle n’avait pas à se plaindre. Elle était nourrie, blanchie et logée et personne ne la forçait à faire quoi que ce soit ni le l’utilisait comme un punching-ball. La seule “insulte”, la seule chose qui pouvait la blesser était l’ignorance totale que lui portait le dieu de la mort qui avait daigné la sauver.
Mais quelques jours auparavant, une nouvelle rencontre s’était produite. L’ex-substitut du procureur avait croisé la belle jeune fille qui se prénommait Tiffany. D’apparence, elle semblait être une adolescente comme les autres. Mais lorsque la blondinette avait ouvert la bouche, Olivia avait plus eu l’impression d’avoir affaire à une enfant plutôt qu’à une future jeune adulte. Leur première interaction s’était soldée par un silence long, très long. Elle n’avait pas su comment réagir face au comportement décalé de sa cadette. Elle ne l’avait pas croisé de nouveau depuis et à vrai dire, elle était un peu sortie de la tête de la jeune femme, pensant par moment qu’elle n’avait peut être que rêvé ce moment ou qu’il s’agissait encore d’un tour de ses hôtes si particuliers. Mais il n’en était rien et elle ne connaissait nullement le lien de la plus jeune avec les deux frères. Réveillée très tôt, ou plutôt ayant mal et peu dormie une nouvelle fois, incapable de ne pas rêver ou plutôt cauchemarder au sujet de ses ravisseurs, Olivia arpentait les couloirs du manoir, à la recherche une fois de plus de Thanatos, espérant lui faire enfin cracher un mot ou deux plutôt que d’affronter encore une fois son ignorance. Vêtue comme à son habitude d’un legging, d’un débardeur noir et d’un sweat à capuche, tenue totalement noire, la belle croisa de nouveau la blondinette au détour d’un couloir. Surprise de la voir, elle regarda rapidement autour d’elle, essayant de repérer lequel des dieux serait peut être présent et à l’origine de cette apparition mais il n’en fut rien. Avec ses allures de poupée grandeur nature, elle s’approcha tout sourire à proximité d’elle la saluant par son prénom comme si elles étaient des amies de longue date. Hochant bêtement la tête pour valider son prénom, elle était tellement abasourdie par la façon naturelle qu’avait eu Tiffany de la harponner qu’elle en avait perdu son latin. Et d’un coup, son sourire se fana, à mesure que son regard semblait inspecter son corps. Voyait-elle à travers ses vêtements les nombreuses marques des sévices qu’elle avait subi ?
Sans crier gare, alors qu’elle semblait vouloir faire une remarque qui n’aboutit pas, elle lui prit la main, la faisant frémir sur l’instant, avant de l’emmener de manière directrice, comme si elle ne lui laissait pas le choix. Si habituellement, Olivia n’aurait pas apprécié et aurait même réagi vivement au contact de quelqu’un d’autre, cela ne fut pas le cas avec cette poupée grandeur nature qui semblait si adorable et inoffensive. De toute évidence, la blondinette connaissait parfaitement les couloirs de ce manoir tandis qu’ils représentaient encore un grand labyrinthe pour la jeune femme. C’est alors qu’en passant la porte, la plus jeune lui fit une remarque qui la stoppa nette. Posant ses prunelles noisettes sur la jeune fille, elle bloqua un instant aux remarques suivants avant de dire :
Il t’a sauvé ?
Il était désolant d’imaginer une jeune fille aussi frêle et encore innocente avoir besoin d’être sauvée. Malgré les apparences, Viktor avait un plus grand coeur que tout ce qu’il laissait paraître et c’était exactement ce que la blondinette lui disait. Alors que cette dernière venait de refermer la porte derrière elle, lui rappelant qu’elle l’avait attiré ici, elle lui demanda, tout en observant les alentours.
Dis moi, comment t’appelles-tu ? Quelle est cette pièce ?
Olivia était loin d’imaginer que cette petite allait pouvoir lui apporter des réponses complémentaires. Elle n’imaginait pas non plus qu’elle comptait jouer à la poupée avec elle, en transformant l’ex-substitut du procureur sauvagement battue et violée depuis des mois en poupée grandeur nature. La brune n’imaginait même pas que ses goûts vestimentaires actuels puissent être un problème. Elle était bien plus apprêtée à l’époque où elle travaillait comme avocate, mais ça, c’était avant les derniers mois d’horreur qu’elle avait vécu.
♆Re: Death is so not a big deal ! [Olivia] Dim 10 Nov 2019 - 17:34
Death is so not a big deal !
Tiffany a très, très, très longtemps été très, très, très triste. Elle a aussi connu la confusion, la peur, la solitude, le sentiment de n’être jamais en sécurité nulle part, que jamais son tourment ne prendra fin. Que la moindre accalmie serait juste un meilleur moyen de lui faire connaitre l’enfer un peu plus tard. Et cela venait d’un temps ou elle n’avait ni passé, ni futur, et même sa propre identité lui avait été retiré. Alors la jeune femme ne pouvait que comprendre Olivia, ses hésitations, ses difficultés à se sentir à l’aise dans ce manoir aussi grand.
Du moins en théorie. Parce que Tiffany a changé, depuis que le Super Héros de La Mort est arrivé dans sa vie, et l’a sauvé de sa triste vie d’auparavant. Et si la souffrance a tapissé son existence, maintenant elle l’a oublié. Du moins elle n’en parle pas. Difficile de savoir si c’est une amnésie, une réinterprétation de son passé, ou si elle le passe complétement sous silence. Mais Tiffany ne connait plus la souffrance, la douleur et la peur. C’est des mauvaises choses, et ça, elle ne les prend plus en compte. Il n’y a strictement plus rien de tel qui peut entrer dans son univers. Alors les airs perplexes de Olivia, sa gêne, et ce qu’elle a pu subir auparavant, elle ne les comprend pas. Et elle ne veut rien comprendre. C’est bloqué, elle est parfaitement intouchable. A savoir si c’est pour le pire ou le mieux, ce n’est même plus sujet a débat.
Alors elle traîne Olivia dans sa chambre privée sans ménagement, parce que rien –RIEN- ne peut être réglé sans un bon coup de maquillage ! Et de Shopping ! Mais l’argent manque un peu, alors ce sera le premier choix. Elle est en train de fouiller dans son sac pour sortir tout son materiel quand elle répond l’air de rien a son interlocutrice.
« Oui il m’a sauvé ! J’étais prisonnière et il m’a libéré, et papa est venu me chercher. Et depuis tout va bien ! C’est un peu comme un superman de la mort ! Toi aussi il est venu te délivrer non ? Les gens ont peur de lui, mais ils sont bêtes. Il fait pas peur. Il est comme mon papa : il fait jamais de mal. C’est juste qu’il ne parle pas beaucoup. »
Elle se tourne enfin vers elle, large sourire rassurant aux lèvres, toute contente d’avoir quelqu’un avec qui parler, et qui pose des questions. Elle assoit la dame sur le lit jamais utilisé –par elle tout du moins- et dispose palettes, mascara, pinceaux, rouges a lèvres, et moult apparats pour oublier tout les soucis de la vie. Elle cligne des yeux un instant, se rendant compte que les présentations n’ont pas été faites en effet. Avec une jolie révérence de circonstances, elle continua donc.
« Je m’appelle Tiffany Maxwell ! Enchantée ! Et ici c’est ma chambre. Enfin je dors pas ici, je dors chez papa. Parce que papa est pas au courant que Seigneur La Mort existe. J’ai pas le droit d’en parler. Il pense que je suis au conservatoire, mais j’y vais aussi, mais pas aussi souvent ! C’est mon secret. D’ailleurs Papa aussi a plein de secrets. C’est compliqué. Mais je comprends. Toi aussi tu as des secrets ? C’est pour ça que tu es ici ? »
Elle prend la petite chaise du bureau pour s’asseoir en face de son interlocutrice, toujours souriant en grand. Et pose enfin la question fatidique.
« Tu es super jolie mais tu as l’air super triste. La tristesse c’est moche, et le maquillage ça rend tout plus joli ! Tu veux qu’on essaie ? » Elle brandit un de ses pinceaux pour souligner ses propos et fait son plus beau regard suppliant, celui qui était très utile contre les simples mortels depuis qu’elle était capable de merveilles grâce au Seigneur Viktor.