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 Third round

Hope Edwards
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Hope Edwards
Âge et date de naissance : 31 ans - 19/07/1988
Métier/occupation : Lieutenant de police
Cible touchée par Cupidon : Célibataire

Perspicace ♆ Manque de confiance en soi ♆ Esprit d’analyse ♆ Flemmarde ♆ Discrète ♆ Exigeante ♆ Patiente ♆ Déterminée ♆ Solitaire ♆ Irritante

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 Third round  Lun 9 Mar 2020 - 18:42
Third round


Les événements du 1er Octobre s’étaient passés à une vitesse folle et avaient épuisé physiquement mais surtout psychologiquement la jeune femme. Son meilleur ami avait fait parti de la commémoration mais surtout il s’était jeté dans l’émeute pour venir l’aider. Elle avait eu beau lui dire de partir, d’aller se mettre à l’abri alors qu’elle faisait son travail, il n’avait rien voulu entendre et au final, elle devait l’en remercier. Parce que clairement, Hope n’appréciait pas du tout qu’il ne l’ait pas écouté, ayant encaissé de sérieux coups à sa place. Mais d’un autre côté, il lui avait clairement sauvé la mise aussi. Ils avaient tous les deux été gravement blessés et c’était clairement sa faute à elle. Après l’aveu de leur dernière rencontre et ses agissements lors de l’émeute, il était difficile de penser qu’il puisse lui en vouloir pour quoi que ce soit, même si cela aurait été mérité. Lors de leur séjour à l’hôpital, la brune avait voulu lui rendre visite. Malheureusement, Amos dormait encore à ce moment là. Le voir si affaibli par sa faute lui fit monter les larmes aux yeux, une unique larme s’écoulant le long de sa joue gauche avant d’aller mourir au bas de son menton. C’est une infirmière qui était venue la rabrouer pour la faire retourner dans son lit. Hospitalisée elle aussi, elle n’avait pas le droit encore de se lever à ce moment là. Elle ne savait cependant pas qu’il l’avait vu, ni qu’il avait essayé de passer la voir à son tour. Son vieil ami avait tenté de lui rendre visite alors qu’un autre homme lui rendait déjà visite, son cardiologue Melchiah Valeyard. Il s’était inquiété pour elle lorsqu’il l’avait vu parmi les dernières admissions et qu’on lui avait demandé un check-up complet du fait de son suivi annuel avec lui. Ce dernier n’avait pas pu s’empêcher de la dernière fois où ils s’étaient vus, la fois où il lui avait probablement sauvé la vie mais surtout la fois où ils s’étaient embrassés, à plusieurs reprises, avant que la lieutenante ne prennent la poudre d’escampette. Elle était gênée qu’il parle de cela à l’hôpital. Les médecins risquaient beaucoup en sortant avec un patient. Et surtout, elle ne souhaitait pas en parler parce qu’elle ne souhaitait pas que cela aille plus loin. La belle avait commis une erreur en l’embrassant en premier. L’esprit embrumé par sa captivité, son manque d’énergie, la perte de sang et l’alcool ingéré n’avait pas été un bon atout pour prendre les bonnes décisions. A posteriori, elle s’était rendue compte que s’il y avait peut être un reste d’attirance physique, il n’y avait rien de plus. Et puis, lorsqu’il s’était imposé comme coéquipier pour ses sorties nocturnes, elle avait appris d’autres choses sur les dieux dont leur aura qui les rendaient attrayants aux yeux des humains. Cela avait fini de la convaincre de ce qu’elle avait déjà conclu. Il n’était pas si différent des autres hommes qu’elle avait déjà croisé et avec lesquels elle avait potentiellement passé une unique nuit.

Une fois que la lieutenante ne fut plus hospitalisée, elle eut plusieurs mois devant elle de convalescence pour réfléchir aux événements du 1er Octobre mais également à l’existence des dieux. Un nouveau dérapage avec Melchiah eut lieu, un dernier baiser. Seulement la seule chose à laquelle elle fut capable de penser, alors que le dieu nordique de l’amour était en train de l’embrasser avec ferveur, était son ancien meilleur ami qui lui avait fait des aveux inoubliables. Elle avait pourtant bien vite chassé cette douce pensée de son esprit pour repousser amicalement son cardiologue. Ce n’était pas ce qu’il voulait et elle non plus. Ils ne s’étaient pas revus pendant toutes les vacances de Noël après cela. Après le départ de son acolyte nocturne, elle s’était rendue compte qu’elle n’avait pas eu de nouvelles d’Amos depuis l’émeute qu’il y  avait eu lors de la commémoration. Lors de sa sortie de l’hôpital, elle avait donné son adresse pour recevoir la facture de son vieil ami. Il s’était retrouvé dans cette situation parce qu’elle s’y trouvait et connaissant sa situation financière, la jeune femme était incapable de le laisser dans cette mauvaise situation. Une fois de plus, elle était responsable de ce qui lui arrivait, des malheurs qui le frappaient. A présent que la brune savait pour l’existence des dieux, elle commençait à se demander si elle n’était pas porteuse de malheurs pour quiconque s'approchait d’un peu trop près, comme ses parents ou Amos. Si ne pas avoir revu son ancien meilleur ami la pesait sincèrement, elle n’était pas prête à l’avouer, pas même à elle-même. Il faut dire qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de discuter depuis qu’il lui avait avoué avoir imaginé un avenir ensemble pour pouvoir supporter le poids des années passées en prison. Les jours continuaient à passer et malgré son errance dans les ruelles les plus sinistres de Philadelphie à la recherche du moindre Ninos à surveiller pour retrouver le meurtrier de son père, jamais elle ne réussit à tomber sur le beau brun rien qu’une fois.

De sortie une fois de plus vêtue de son slim noir, d’un débardeur gris, d’un pull et d’une veste en cuir, ses bottines plates permettaient d’éviter les bruits dans les petites ruelles mal éclairées et mal fréquentées. Seulement ce soir là, elle aurait peut être préféré faire un peu plus de bruits pour ne pas attirer l’attention que des trois qui lui firent face. C’était une jeune femme type latino, le genre beauté fatale qui faisait déconnecter le cerveau de tous les mecs aux alentours, qui lui tomba dessus et elle n’était pas seule. Se présentant comme des membres des Ninos, ils avaient fini par remarquer le petit manège de Hope qui passait régulièrement dans le coin. Il faut dire que ses surveillances nocturnes s’étaient intensifiées au cours des derniers mois tant la jeune femme avait du temps à revendre avec son arrêt de travail. La femme à la tête du trio s’était présentée sous le nom de Sierra. Evidemment, ils ne comptaient pas la laisser repartir tranquillement mais avant d’en venir au sujet principal, la belle latino prononça le prénom de son ami d’une manière plus que insidieuse et détestable. Elle poursuivit en lui annonçant qu’ils passaient de plus en plus de temps ensemble, précisant que ses exploits au pieu étaient mémorables, et qu’il  n’allait pas tarder à réintégrer pour de bon le gang des Ninos. C’était d’ailleurs pour cela qu’il n’était pas revenu la voir, se sentit-elle obligée de préciser. Le sourire malicieux en coin de la belle Ninos déteignait par rapport aux dents grinçantes de la lieutenante de police. Aussi derrière se sentit-elle obligée d’expliquer que cela était pour le bien de Amos et son avenir au sein du gang qu’elle et ses amis voulaient faire disparaître la belle brune. Ce n’était cependant pas une chance de s’en prendre à une fébrile jeune femme comme elle. Donnant le change par rapport aux autres personnes de son gabarit, Hope ne se retint pas de dire qu’elle pouvait bien dire ce qui lui chanter, seules les paroles de Amos auraient un sens à ses yeux et que s’il voulait lui dire tout ça, il n’avait qu’à venir lui dire en face. Derrière, elle échangea des coups avec les deux hommes, évitant au maximum les coups de l’un d’eux qui était bien plus fort et musclé que l’autre. L’esquive de l’un la poussa à deux reprises à encaisser des coups de poings, l’un dans le flanc droit et l’autre dans l’épaule gauche. Mais au final, elle réussit à mettre à terre ses deux adversaires. Sa seule erreur dans l’équation était de croire que Sierra ne se salirait pas les mains. Elle semblait tellement propre sur elle, une vraie veuve noire qui tissait sa toile petit à petit pour attirer son meilleur ami dans ses filets et qui avait besoin de place pour cela, place qu’elle cherchait à se faire en éliminant la flic du tableau. Une lame vint s’enfoncer dans son dos, sous son omoplate droite, pas entièrement heureusement. La douleur vive avait rappelé à l’ordre la combattante qui riposta par réflexe en envoyant son coude dans la mâchoire de la belle latino. Une fois au sol, Hope ne put s’empêcher de s’approcher d’elle et de lui mettre un dernier coup de poing au visage pour évacuer la fureur, lui laissant ainsi un petit souvenir de cette rencontre. Elle allait d’ici quelques minutes à peine commencer à avoir l’oeil légèrement coloré.

Rentrant chez elle, la lieutenante était dans un état de nerfs incroyablement frustrant et irritant. L’envie d’hurler la tenait de manière viscérale sans pour autant qu’elle n’y cède. Sortant une bouteille de rhum arrangé à la banane, elle ramena également le nécessaire pour se soigner. Les coups de poing, ce n’était vraiment rien. Même si on la surprenait avec cela au travail, Hope pourrait aisément le justifier avec ses entraînements quotidiens. Mais la blessure à l’arme blanche, c’était une toute autre histoire. Un flic ne pouvait pas se pointer à l’hôpital pour se faire soigner ce genre de blessures sans une très bonne excuse, surtout vu où elle était localisée. Un instant, elle songea à appeler Melchiah et ses remèdes de dieux à l’aide. Elle venait d’ôter son pull et son débardeur quand quelqu’un martela la porte de son appartement. S’attendant à voir entrer le dieu nordique qui semblait la surveiller par moment, elle se contenta de dire :

Entre c’est ouvert !

Après tout, ça n’aurait pas été la première fois qu’il l’aurait retrouvé amochée dans la rue ni qu’il la verrait vêtue uniquement de son soutien-gorge vu qu’il l’avait déjà réparé. A vrai dire, c’était encore moins vêtue que ça qu’il l’avait vu. Sauf qu’il ne s’agissait nullement de son cardiologue et lorsque son regard azuré se releva sur le nouveau venu, ses pupilles se dilatèrent, ses yeux s’écarquillèrent et son coeur accéléra le tempo en un temps record. Attrapant son shot, elle descendit son contenu d’un seul coup avant de regarder à nouveau Amos dans les yeux. Ce dernier n’avait pas l’air de bon humeur non plus. Evidemment qu’elle se doutait du pourquoi de sa présence ici. La brune avait défiguré de manière temporaire la nouvelle petite amie Ninos de monsieur. Et pourtant, l’amertume des mois sans aucune nouvelle de sa part, surtout après son dernier aveu, lui fit poser la question de manière presque agressive.

Qu’est-ce que tu fais là ?
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 Re: Third round  Mer 1 Avr 2020 - 19:11



« Third round »


Hope & Amos








Idiot, il l'avait toujours été, à sa manière. Ce ne fut jamais un secret pour quiconque, même pour lui.  Même à l'époque où sa vie semblait aller au mieux. Sa mère soupirait régulièrement quand elle l'entendait dire, ou le voyait faire, quelque chose d'absurde, tout comme ses professeurs. En y réfléchissant, Hope aussi avait du penser ce genre de choses. S'en était presque à se demander comment elle avait pu le supporter aussi longtemps, tout en semblant être si heureuse en sa compagnie. Quelle pouvait être la raison d'un tel bonheur visible dans ses yeux et dans son sourire ? Elle qui semblait ne plus sourire à quiconque depuis bien longtemps. Comment un bon à rien comme lui avait-il pu éveiller cette flamme en elle ? Comment avait-il bien pu être une partie heureuse de sa vie ? Plus il y pensait, plus cela lui faisait se poser des questions. Il ne doutait pas de la sincérité de leur amitié, non. Jamais. Mais, plus il avançait, plus il paraît en couille. Plus il faisait de conneries, plus il s'enfonçait dans l'obscurité, dans la rage et la haine et pourtant … Et pourtant, elle était toujours là. Toujours présente et bienveillante. Elle l'avait vue. Elle avait vu son … Autre lui. Elle avait vu cette bête déchaînée briser ses adversaires, sans la moindre retenue, sans la moindre honte, sans le moindre remord. Elle l'avait vu prendre des coups à en déformer son visage, elle l'avait vu prendre un coup de couteau sans broncher, ou presque, tout en continuant à se battre sauvagement. Et pourtant, la policière était là, encore, à vouloir veiller sur lui. On lui avait dit, à son réveil à l’hôpital, qu'elle était passé le voir, alors qu'il était inconscient. Une charmante brune aux yeux bleus, l'air sévère. Qui cela pouvait-il être d'autre ?

Idiot, Amos l'avait toujours été, à sa manière. Mais, ce passage à l’hôpital lui fit comprendre à quel point il l'était. Sincèrement et profondément. Ce passage lui fit comprendre qu'il n'était rien, qu'il devait se cantonner à ce rôle et … Surtout, s'éloigner d'elle. S'éloigner de Hope, durant un moment. Elle était … Elle était trop … Trop elle. Cette amitié ne pouvait que la faire souffrir et, savoir qu'elle s'en voulait, elle, pour le chemin qu'il avait pris … Cela lui compressait le cœur et l'âme. Comment ? Pourquoi ? Elle fut la seule à être là, à vouloir l'aider, à le soutenir. Lui qui n'était rien, lui qui n'était personne, lui qui n'était qu'une ombre dans le paysage que tous choisissaient de ne pas voir. Comment elle, pourrait être responsable de quoi que ce soit ? C'était inconcevable. Mais, ce qui l'aida à choisir cette isolation fut ce qu'il entraperçu, durant son séjour à l’hôpital. Hope, en charmante compagnie, dans sa chambre. Cet homme qui se pencha sur elle, comme pour l'embrasser, ne causant que la fuite d'Amos. Comment avait-il pu être si idiot ? Même pour lui, cela relevait du fait d'arme exceptionnel. Il n'avait jamais caressé un quelconque espoir sur le fait qu'ils puissent finir ensemble un jour, non. Après tout, ce n'était qu'un bon à rien qui ne ferait que l'enfoncer au plus profond de la terre mais … Comment avait-il pu ne pas se dire que elle, avait quelqu'un dans sa vie ? Elle était belle. Oh, belle à se damner. Rares, très rares semblaient être celles capables d'espérer rivaliser, de loin, avec elle. Même si elle tirait la tronche en permanence, elle restait une femme des plus délicieuse. Ses yeux bleus semblaient capables de bien des miracles et, son sourire, bien que rare, était captivant et réconfortant. Maline, dévouée, travailleuse, déterminée. Comment l'idée avait-il pu lui échapper ?

Ce n'était pas de la voir avec quelqu'un qui le chagrina, non. Il n'avait jamais eu la prétention d'imaginer quoi que ce soit. C'est simplement que, durant un bref instant, le Niños tenta de se mettre à sa place à elle. Passé le fait que leur amitié semblait être encore particulièrement importante pour elle, malgré ce qu'il avait fait et était devenu … Comment. Comment avait-elle du se sentir lorsqu'il lui avait balancé tout ça, ce soir-là ? Voir son ami de longue date si joyeux en racontant tout ça, alors qu'elle, de son côté, avait déjà quelqu'un. Ça a du la mettre tellement mal à l'aise. Alors oui, après cette découverte, le jeune homme préféra prendre ses distances un moment. Lui donner un peu d'espace, ne pas la déranger avec toutes ces bêtises, ne pas la mettre mal à l'aise. N'était-ce pas la meilleure des choses à faire ? Sur le moment, pour lui, oui.

Quelques mois passèrent. Des mois pendant lesquels Amos replongea dans les combats, de plus en plus nombreux. Il fallait penser à autre chose, se sortir de la tête cette culpabilité qui le rongeait alors … Il ne fit que faire la seule chose dont il était capable, cogner. Encore et toujours. De plus, cela lui permettait de vivre un peu plus confortablement. Un sac de couchage avec un tapis de sol. Des vêtements neufs et chauds, mais aussi de la nourriture qui n'avait pas été entamée avant d'être jetée à la poubelle. Ce n'était toujours pas une vie mais, ça commençait vaguement à y ressembler, c'était un bon début. Cela l'avait fait se rapprocher, de nouveau des Niños. Bien que n'ayant pas de nouveau rejoint le groupe ni participé à quoi que ce soit, l'homme perdu passait de plus en plus de temps avec eux et, avec Sierra. Renouant cette forme d'amitié étrange qu'ils avaient par le passé, cela lui fit plaisir de la retrouver mais, aussi … Son comportement lui paraissait parfois bizarre. Amos la connaissait, il la connaissait très bien même et, être si chaleureuse, souriante amicale … Cela ne lui ressemblait pas. Alors, forcément, lorsqu'elle tentait de l'attirer un peu plus vers les Niños, la chose devenait plus clair, un instant. Mais, était-ce bon, pour sa santé mentale de refuser d'être en compagnie d'ancien frères d'armes ?

Et puis, il y eut ce jour, où Sierra revint, en pleurs, le visage déformée, semblant affolée et terrifiée. Tentant tant bien que mal de le comprendre, le sans-domicile finit par comprendre ce dont il était question. Hope s'était battu avec Sierra et deux hommes de main, qu'elle avait étalé avant d’abîmer Sierra. Cette version des faits paru plus qu'étrange à Amos. Pourquoi son amie aurait-elle fait ça et … Comment ? Le jeune homme ne remettait pas en cause les capacités de Hope, après tout, il l'avait vu se battre, contre plusieurs adversaires et … Il était probable que se défaire de deux simples membres du groupe n'était pas une tâche difficile pour elle mais … Sierra. Sierra était différente. Elle, c'était une tueuse, froide et sans pitié, qui avait fait de sa vie un combat pour Leandra. Lui-même était une bête enragée qui avait évolué dans un univers sanglant en mettant quotidiennement sa vie en jeu pour massacrer ses adversaires. Lui-même n'était pas sûr de la vaincre. Non … Il était sûr qu'il se ferait tuer, s'ils venaient à s'affronter. Lui ne franchirait jamais ce cap, cap qui ne lui posait jamais de problème à elle. Qui avait toujours son couteau sur elle. Alors comment ? Comment avec si peu de blessures la policière avait-elle pu s'en sortir victorieuse ?

Il fallait mettre les choses au clair. Il fallait comprendre ce qu'il s'était passé et, pourquoi cela s'était passé. Il connaissait fort bien Sierra et, ses capacités tant martiales que sociales et sa facilité pour manipuler les gens, en leur retournant le cerveau. Il l'avait vu plusieurs fois à l’œuvre et, sans doutes que cette fois-ci, c'était lui la cible. Alors, pour en avoir le cœur net, le bagarreur devait avoir la version de Hope. Cela faisait quelques mois que tout deux ne s'étaient pas vus, pour la bonne cause et, ça le rendait nerveux. Arrivé devant chez elle,  l'orphelin hésita un moment, se frappant le front en se traitant d'idiot, pour finalement frapper à plusieurs reprise la porte avec force, de peur que, si son amie d'enfance prenait la douche, elle ne l'entende pas. Une image traversa son esprit, furtivement. Hope sous la douche. Chose qui lui tira un léger sourire idiot. Très idiot. Ce fut la voix de son amie qui le ramena à la réalité, la porte était ouverte. L'attendait-elle ? La chose était peu probable. Alors doucement le jeune homme entra, jusqu'à l'apercevoir, le haut seulement recouvert d'un soutien-gorge, ne lui prouvant, une fois de plus, que ce qu'ils avait déjà : elle était magnifique, tout simplement. La contemplation le laissa silencieux, un instant, souriant comme le plus grand des idiots, repensant, amusé, à la vision éphémère, d'un instant auparavant.

Ce n'était pas lui qu'elle attendait. Après tout, pourquoi l'aurait-elle attendu ? Non, la belle devait attendre son Jules, qui d'autre ? N'était-il pas … Médecin, ou quelque chose comme ça ? Était-elle blessée ? La chose lui fit froncer les sourcils avant de baisser honteusement le regard vers le sol, tout en se frottant la nuque. « Je suis … Désolé, ce n'est que moi. Je ... » Remontant doucement le regard, ses yeux finirent par se fixer sur la blessure, sur le ventre. Ce coup qu'elle avait pris pour lui, honteusement. C'était lui qui aurait du prendre ce coup, ça n'aurait été qu'un parmi tant d'autres. La sienne, à l'avant-bras sembla le brûler soudainement, tandis qu son visage était empli de remord et de tristesse « Je … Je suis tellement désolé, c'était … C'était à moi de prendre celui-là ... » Et puis, avec un demi-sourire, tentant de détendre l'atmosphère, il se laissa aller à quelques mots plus léger. « Regarde ce qu'ils ont fait à ton joli petit ventre. Remarque, ça fait guerrière, ça lui plaît peut-être. » Un regard toujours triste qui se reporta vers son bras gauche, avant de le pointer. « Je préfère celle-là de cicatrice. On s'était bien massacré mais … On s'était bien amusé. » Un long soupir avant de la regarder droit dans les yeux, avec un grand sourire. « En tout cas, la planche à pain a bien changé. Ça les rendrait fou, tous ces cons, de voir ça. » Un petit rire nerveux. « Enfin … Désolé. Je … Je veux pas t'embêter longtemps, surtout si t'attends quelqu'un c'est juste que … J'ai vu Sierra et … Elle m'a raconté ce qu'il s'est passé … Enfin … Sa version. » Un nouveau soupir avant de frotter nerveusement son avant-bras qui le brûlait toujours autant. « Je sais que … Qu'elle est du genre manipulatrice et … Sa version est … Bancale. Alors je veux simplement te demander ce qu'il s'était passé et si ça allait. Elle est du genre à frapper dans le dos. T'es … Blessée ? »


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 Re: Third round  Dim 5 Avr 2020 - 10:28
Third round


La lieutenante était persuadée qu’il allait s’agir de Melchiah. Mais cela aurait été trop beau que ce dernier daigne montrer le bout de son nez quand elle aurait besoin de ses compétences de médecin et de ses remèdes miracles. Depuis qu’il lui avait lâché cette bombe entre les mains, répondant qu’à très peu de questions, ils n’avaient plus eu beaucoup de contacts. Loin d’imaginer ce qui travaillait le dieu nordique, elle avait laissé ce fossé se creuser. Après tout, elle n’était pas en droit de lui demander ou d’exiger quoi que ce soit de lui. Non pas parce qu’il était un dieu, la belle ne risquait pas de s’arrêter à ce genre de détails. Mais avec le rapprochement qu’ils avaient eu, durant un bref instant, avant qu’elle ne réalise qu’à part un petit truc physique mais surtout une vraie attraction divine, elle ne voulait pas jouer sur ce terrain là. Elle avait fait le choix de fermer la porte à n’importe quelle source d’attachement et ça depuis près de neuf années, la brune n’allait pas revenir en arrière maintenant. Seulement, alors qu’elle invita le nouveau venu à entrer, pensant avoir sous la main quelqu’un qui allait l’aider à camoufler cette vilaine plaie, cela ne fut pas l’homme auquel elle s’attendait. Les pupilles dilatées, le regard étonné, ses yeux pers arpentaient la silhouette de son vieil ami, ne réalisant pas que sa tenue n’était pas des plus adéquates. Il était là pour elle, pour cette vipère, cette connasse qui l’attirait encore dans les méandres des criminels. Elle n’avait pas volé les coups qu’elle lui avait mis, regrettant presque sa morale à toutes épreuves qui l’avait empêché de faire pire. C’était évident qu’elle était la responsable de la disparition nouvelle de Amos de sa vie. Il fallait croire que ce qu’il lui avait révélé la fois précédente n’était que des paroles de passage, sans profondeur. La jeune femme ne doutait pas qu’il puisse avoir songé à ça, l’imaginer et même si raccrocher pour tenir durant les neufs années qu’il avait passé en prison. Mais de toute évidence, une autre passait avant, avait plus de poids pour l’influencer. Et au plus grand malheur de Hope, cette dernière était une connasse sans honneur qui ne cherchait qu’à plus l’enfoncer dans les ténèbres. Lors de leur dernière rencontre, pas celle du 1er Octobre mais celle juste avant, celle où il lui avait dit des choses si touchantes qui n’avaient cessé de tourbillonner dans son esprit depuis lors, elle avait entraperçu son ami, son véritable meilleur ami, celui avec qui elle était capable de parler de tout, celui qui avait une certaine sensibilité sans forcément vraiment la montrer, celui qui avait toujours réussi à la faire rire et sourire …

Un air énervé sur le visage, Amos semblait aussi tout aussi joie d’être venu la voir. Le mélange des deux le rendit une fois de plus pataud, incertain quand au comportement à adopter. Etait-il venu chercher des explications ? Des excuses ? Si c’était cela, cette Sierra pouvait toujours crever, jamais elle ne ferait cela. Elle n’aurait pas de preuves pour l’emmerder dans son travail tout comme la jeune femme n’en avait pas pour lui passer les menottes. Mais cela serait une cible parfaite une fois qu’elle aurait eu le meurtrier de son père, ça c’était certain. Voyant le regard de son vieil ami, la policière attrapa instinctivement son débardeur pour le tenir contre elle. Devait-elle le remettre ? Cela ne serait pas bon pour la plaie qui pourrait s’infecter mais cela éviterait que le beau brun ne pense qu’elle essayait de l’amadouer. C’était très certainement une façon de faire de sa copine mais pas la sienne. Puis, il l’étonna comme à son habitude en désignant la cicatrice qui traversait de gauche à droite le bas de son ventre. C’était l’une des blessures qu’elle avait récolté lors de l’émeute du 1er Octobre, le dernier jour où ils s’étaient vus avant aujourd’hui. En réalité, c’était le dernier jour où ils s’étaient adressés la parole. Hope avait bien revu le jeune homme quelques jours plus tard. Elle s’était rendue dans sa chambre d’hôpital afin d’avoir des nouvelles de son état. Seulement, inconscient, paisiblement endormi, elle n’avait pas osé le réveiller, se contentant de l’enguirlander dans un petit murmure. Elle n’avait pas aimé le voir s’enrager de la sorte, surtout pas pour elle. Il valait tellement mieux que ça malgré ce qu’il pouvait en dire. Seulement, alors qu’elle s’attendait à une avalanche de reproches, à un Amos hors de lui qu’on est bousillé le joli minois de cette catin, il n’en était rien. Seulement, plus les mots s’échappaient de la bouche de son vieil ami, plus la belle était abasourdie par ce qu’elle entendait. Il était impossible qu’il ne soit pas venu à cause de ce qu’il s’était passé ce soir, la coïncidence était bien trop grosse. Et pourtant, Amos lui parlait de la cicatrice à son ventre faisant une allusion incompréhensible. A qui voulait-il que cela plaise au juste ? A son ventre ? Ca n’avait pas de sens. Cependant elle n’eut pas le temps de réagir ou de plus réfléchir à la chose qu’il poursuivait en parlant d’une cicatrice à son bras gauche qui remontait à l’époque de la fin de collège. Le beau brun avait eu l’idée d’escalader un grillage pour aller se poser à un endroit tranquille, normalement inaccessible aux élèves. Evidemment, Hope avait été immédiatement de mèche. Mais l’escalade ne s’était pas tout à fait passée comme elle l’aurait souhaité et finalement, elle s’était faite une belle entaille au bras. Son père lui avait passé un savon monumental. Puis une remarque sur l’époque du lycée où beaucoup critiquait son aspect plutôt plat. Si elle n’avait pas été aussi énervée, le rose à ses jours aurait probablement était bien plus rouge. Puis finalement, après de nouvelles excuses dont il avait le secret, le prénom de la catin de Ninos s’échappa de ses lèvres, tendant la lieutenante comme jamais. Attrapant sa bouteille, elle se servit un second verre qu’elle descendit d’une traite tant la situation était anormale et perturbante.

Elle t’a raconté sa version et alors ? Tu veux quoi Amos ?

Le ton plus dur qu’elle ne l’aurait du, le regard remplie de reproches mais surtout, au fond de ses prunelles azurées, une étincelle de douleur, de déception. alors qu’il semblait sincèrement désolé, se frottant son avant-bras comme si la douleur de la blessure qu’il avait prise pour elle était toujours présente, il finit par reprendre. Lorsqu’il parla du fait qu’elle était du genre à frapper dans le dos, elle s’abstint de tout commentaire, levant les yeux au ciel un bref instant. D’où il était, Amos ne pouvait voir la plaie dans son dos laissée par le couteau de la charmante Sierra.

Et alors tu sais et tu te laisses bêtement aveugler ? Je me moque éperdument d’avoir des cicatrices. Et c’est quoi cette remarque ? Tu veux que ça plaise à qui ? A mon canapé ?

Evidemment, la jeune femme n’était pas au courant qu’il avait tenté de venir la voir à l’hôpital et qu’il l’avait vu en présence de Melchiah. Loin d’imaginer les idées que son ami se faisait dans son coin et qui étaient pourtant censées expliquer son éloignement des derniers mois, Hope ne savait pas si elle était plus énervée par cette absence bien trop longue à son goût, surtout après les derniers aveux qui l’avaient rendu omniprésent dans ses pensées, ou par sa décision de l’évincer de sa vie pour mieux se satisfaire avec cette idiote dans les ténèbres. Finalement, elle décida d’enfiler à nouveau son débardeur, préférant dissimuler sa blessure au mieux aux yeux de son vieil ami. Se servant un nouveau verre, elle ne but qu’une petite gorgée avant de répondre un peu excédée mais se maîtrisant pour garder son calme.

J’étais de sortie comme souvent pour surveiller un groupe de Ninos et elle m’est tombée dessus avec ses deux chiens. De toute évidence, si tu lui as parlé de moi et de mon statut de flic durant vos messes basses sur l’oreiller, tu as oublié de la prévenir à propos du principal : je sais me défendre.

Son regard était quasi assassin. Le voir ici, accourir pour sa dulcinée, lui donnait envie de vomir au vue de la catin qu’elle semblait être, lui faisant penser aux poupées barbies du lycée qu’ils avaient souvent critiqué comme étant bien trop superficiel. Mais dans le fond, ça lui faisait surtout terriblement mal d’avoir l’impression que ses paroles n’étaient que du vent, même si elle ne voulait pas croire ça. Elle souffrait de voir son meilleur ami s’éloigner à nouveau d’elle tout ça pour les Ninos et pour cette pimbêche certes au corps de rêve mais au mental de merde.
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