J’avais passer ma nuit dehors, à dormir sur une branche d’un arbre. Oui, j’en est rien à foutre, vraiment. Un simple plaid me suffisait pour vivre la nuit, arc et fusil. Un peut de sanglier séché et le tour est fait. Le nuit avait été ‘’ bonne ‘’ j’ai dormi.. Quatre heures à tout casser. Je me réveiller pour pister les animaux. Du sanglier avais passé.. Un avait eux le malheur de se planter et se séparer du groupe. Tout bénéf pour moi.. Je fou tout dans mon sac a dos, flèche et arc en main, je marchais lentement…
La traque avait commencé.. Un sanglier que j’ai repéré y’a moins d’une dizaine de minutes. Avec d’autre trace.. Le gibier favori d’un chasseur.. L’Homme. Petits pieds, trace encore fraîche. Je pousse un léger grognement, qui son ces gens qui rentrent sur mon territoire sans avoir la permission et sans savoir le danger que peuvent représenter des animaux sauvages.


Je m’enfonce, passant dans les fourrés. Avant qu’on puisse m’attraper sur le terrain, faut y aller. Je connais cet endroit comme ma poche.. Et vu ou les traces de pas vont, elle a dû s’arrêter prêt de la rivière… Grumpf. Inconscient, c’est le point ou les animaux vont .. En espérant qu’il ne lui est rien arrivé. J’accélère le pas.

Je me sens en transe, de pouvoir courir librement ici.. Je saute, esquivant des racines. Roulant à terre, j’arrive enfin prêt de la rivière après une dizaine de minutes de marche en ayant pris des raccourcis. Je pose un genou à terre, j’observe.. Une demoiselle qui dessine insouciamment. Pauvre gamine, un bruit.. Le sanglier sort pas loin d’elle prêt a charger…. Que dis-je, il charge.


Ni une ni deux, je décoche une flèche qui viens lui transpercé le crâne. La bête tombe juste avant la demoiselle. Je sors du buissons. Mon allure donne pas forcement confiance. Barbe hirsute, cheveux en bataille. Habits type militaire et dégueulasse, pull sanglant. Mon regard vert la regarde, montrant bien plus sauvage qu’humain. Je pousse un grognement.

‘’ C’est pas prudent de s’aventurer ici. Et surtout, sur mon territoire. Les animaux sont agressifs. ‘’

Je m’approche, a priori elle me semble plus troubler que blesser. Je reste à deux mètres de distance quand même. Pourquoi je dois faire preuve de bonne humeur… Alors que je pourrai la flinguer vu qu’elle est sur mon territoire.

‘’ Hmpf… Rien de casser ? ‘’

La voix fut comme un grondement de tonnerre. Je me détourne de la femme, posant un genou à côté du sanglier. Observant la carcasse. Ça nourrira les loups et les autres animaux carnivores. La seule chose que je vais prendre c’est les défenses.. Ça se vend bien.

Je sors mon couteau, venant tranché la chaire le sang giclant. Et arrachant les défenses.

Je continuais de dépecer les défenses de la bête, ce qui me fait hausser les sourcilles c’est que la gamine savais parler l’irlandais. Un sourire se trahit sur mon visage marqué part ça dureté habituelle. Du sang gicle sur mon visage, je viens lécher le dis sang. Avant d’à mon tour parler en gaélique.

‘’ Tu parles donc la langue de mon peuple ? Tu es d’origine ou tu l’as appris ? ‘’

Toujours la voix froide, j’arrache la première défense la posant sur le côté dans une nouvelle gerbe de sang. J’adore entendre ses bruits, mais je me rends compte que j’ai pas répondu à la question de la gamine.

‘’ Maintenant, tu sais, si tu veux pas te faire tuer, tu sais ce qu’il te reste à faire. Et ma foi, je vais bien. ‘’

Deuxième arrachage de défense, je viens les enrouler dans un tissu et les glisser dans mon sac à dos, me relevant et me retournant vers la fillette. Je fronce un peux sourcilles, levant mes yeux au soleil. Hmpf… Faut se tirer, les prédateurs ne vont pas tarder à arriver. Je fais signe de tête à la gamine de me suivre.

‘’ On retourne au bercail. Le sang attire les gros. ‘’

Un rire, sombre. J’emboîte le pas , je passe quelques coups d’œils en arrière pour voir si elle sait suivre. Passant part la brousse profonde, avant d’attirer sur une bâtisse bien entretenue, je viens sortir mes clefs, et ouvrir la porte. Signe d’un moment de ma vie bien révolu depuis maintenant.


Je lui fais signe d’entrer, je viens déposer mes affaires, avant de me faire couler un café. D’un mouvement de tête, je l’incite à s’asseoir.

‘’ On va attendre une ou deux heures que les gros se battent pour le cadavre, je pourrai te sortir d’ici sans dommage collatérale.

Tu veux quelque chose à boire ou as mangé ? ‘’
Toujours en Irlandais. Autant renouer un peut avec la Patrie, rare de nos jours d’en trouver. J’ouvre un placard avant de dévoiler une large collection de pipe, et de tabac impressionnante. J’en attrape une, une droite faite de bruyère pure. Attrapant part la même occasion un tabac Peterson goût whisky, autant en profité également.. Je m’attable face à elle, posant mon arme de poing sur la table et mon couteau.

Puis je viens ouvrir le pot et effrité le tabac. Venant part la suite a bourrer le tabac dans la dite pipe.

‘’ Tu venais faire quelque chose de particulier ici ? ‘’

J’attrape le zippo, venant caler le bout du tuyau entre mes deux dents du fond et venir allumer lentement mon réconfort du soir. Observant toujours la demoiselle, recrachant des volute de fumée.

‘’ Pur-sang ? Rare d’en trouver ici. Beaucoup son Americano-Irlandais, et parle très mal le gaélique. Les runes ? Tu dois être une tête à l’école. ‘’

On arrive enfin à la maison, elle s’installe. Le temps que je mette en route ma pipe, je me suis senti.. Observer. Elle dessine donc ? Elle a du courage la petite pour dessiner part ici. En même temps… Les artistes, des gens que je comprends rarement. Ils sont trop… Hm…. Perché, à l’envers de la société.. Trop.. Artistes quoi.

Mais que penser s’te gamine.. Sérieusement, depuis quand on va dans une forêt comme ça pour dessiner ? Les gens sont si con pour ignorer les dangers ? Faudrait que je me bouge pour que j’aille me mettre une clôture, au moins je serrai tranquille.

La gamine semble plus.. Paniqué ? Ou apeuré qu’autre chose. Tant pis, je fais pas ça part gaieté de cœur ça m’évite juste d’avoir les fédéraux sur le dos. J’aime pas qu’on entre chez moi. Puis pour eux ça serrai bizarre qu’il y est quelqu’un qui vit en plein milieu de la forêt… Donc, je serrai rattacher au meurtre et c’est con serrai capable de me juger coupable part manque de preuve, et vu qu’il faut toujours un coupable.. l’histoire aurait était vite faite. Je vois déjà les gros titres :

Un homme solitaire tue quelqu’un dans ça forêt.. Explication de ce drame ce soir sur la ABC.

Bordel, mais bref...

Elle me passe le carnet, que je prends avant de regarder les différents dessins qu’elle a fait. Les paysages qu’elle a dessinés me font penser à l’Irlande. Un sourire s’arrache sur mon visage dur.

‘’ Ta le mal du pays ? ‘’

Je parle toujours en gaélique, le pays me manque trop perso’ pour que je parle anglais avec elle. Je tire une bouffé sur ma pipe, avant de passer une nouvelle page. Du carnet, avant de tomber sur le portrait d’une femme, mes sourciles se plissent. J’observe chaque coup de crayon, chaque courbe. Observant le choix des couleurs, je tire une nouvelle bouffée sur ma bouffarde. Est-ce un modèle photo ? Ou quelqu’un sortit tout droit de son imagination ?

Je pose le carnet, devant elle. Posant mon doigt au-dessus de la tête de la femme dessiné. Un aire interrogatoire voir inquisiteur sur le visage.

‘’ Cette femme.. C’est un modèle existant ? Ou tu la sortit tout droit de ton imagination ? ‘’

Autant faire la conversation un peut. Et voir ce qu’elle aime.. Ça ferra le sujet. Puis y’a de forte chance que je ne la revois plus jamais.. Donc autant que j’essaye de m’en souvenir un minimum vu que je suis sobre. Mais attendant la réponse de la demoiselle… Je me lève venant sortir la cafetière a l’Italienne et la préparé avant de mettre le feu en route et soupiré de la fumée. La fatigue commençant à me guetter.

Tu en profites pour la regarder d'un peu plus prêt... Tu l'aurais pas entendu parler, que tu aurais deviné qu'elle été irlandaise, forte rousse avec des taches de rousseurs, le béa-bas part chez nous.. Au moins, tu ne te sens plus si seul, le mal du pays même si tu n'y étais pas allé souvent venais te percuter comme un sanglier énervé. Pis devoir une fervente patriote d'Irlande, qui se démerde pour apprendre les runes, te rajoute du baume a ton glacier qui te sert de cœur.

'' Pas trop dur d'avoir un autre mode de vie que le pays ? ''

Tant de questions sur l'Irlande que je ne connais pas si bien que ça. Ton visage ce dé-durçie un peux, laissant tombé ta lourde carapace, tu ne peux pas être toujours dur. Puis le oui beaucoup de la fille ne peux que te faire fondre un instant. Mais en attendant.. Tu finis de faire ton café et tu te le sers dans une grande tasse, bien plus grande que la moyenne.

'' Tu veux une tasse de café ? ''

Même si tu penses qu'elle dira sûrement non, tu t'es dédouané de faire bonne impression. Tu ne rajoutes pas de lait ni de sucre, tu viens boire une bonne rasade. Tu apprécie le goût fort et la chaleur dans ta gorge. Tu te tournes vers elle.

'' C'est bien que tu les apprennent , y en a pas beaucoup qui ont le courage de le faire. Je sais que dans ma famille, on était tellement limité que lire et écrire, c'était quelque chose d'inutile. L'intelligence n'est pas une caractéristique des irish-travelers. ''

Petite pique pour toi et ta famille.. Tu te rapproches, observant les divers portraits de la déesse Nanna.. Inconnu au bataillon.

'' Je vois... Inconnu au bataillon pour ma part. J'avais oublié que part ici, les gens étaient pas mal croyant. J'ai oublié plein de choses de toute façon...''

Un rire lugubre sort, tu as oublié depuis bien longtemps les codes de la société moderne. Tu regardes le nouveau portrait, tu ne connais pas non plus cette déesse. Mais, la seule chose que je peux lui dire, c'est qu'elle a un bon coup de crayon.

'' Pas du tout, je pensais que c'était une mannequin. Je ne reconnais pas facilement les gens. ''

Tu frottes ta barbe broussailleuse.

'' C'est quoi ton prénom au fait ? ''

Je pris le temps de réfléchir à sa question quelques secondes. Ici j'avais des amis parce que j'étais dans mon milieu de dessinatrice, parce qu'on était tous un peu du même genre. J'avais même un petit copain. Mais ce n'était pas l'Irlande. Ce n'était pas mon pays. Mais on s'y habituait et puis....

« Un peu, mais j'ai des amis quand même et je retourne à la maison pour les vacances. »

Des petites bouffées d'air d'Irlande, ce n'était pas beaucoup, mais c'était déjà ça. Il fallait savourer puis le reste de ma famille m'envoyait des photos et des nouvelles. Il fallait là aussi en profiter un maximum, c'etait aussi une manière de faire. Après une petite hésitation je hochais la tête. L'odeur du café me rappelait celle que je sentais le matin avant de partir à l'école en Irlande

« Je veux bien s'il vous plaît.»

Ce n'était plus une tasse mais une pinte de café à ce stade, mais soit ça me faisait trop envie et je ne dirais pas non à un peu de chaleur et cela même si j'étais plus chocolat qu'autre chose. En tout cas l'homme en face de moi s'ouvrait tout doucement comme une fleur. C'était beau à voir aussi. Je hochais la tête à sa remarque. Ce n'était pas facile, mais... J'avais finis par toutes les maîtriser... Des Irish traveler ? J'en avais jamais trop vu... Je haussai les épaules un peu contrie :

« Ce n'est pas bien plus difficile que d'apprendre une autre langue. Quand avez-vous quitté l'Irlande ? »

J'étais un peu curieuse de tout cela, je ne connaissais pas du tout cette facette de l'Irlande. Je souris à sa remarque et haussais les épaules, ce n'était pas du tout la plus connue.

« Elle n'est pas connue du tout, c'est normal que vous ne la connaissiez pas. Ce n'est pas tant un soucis de mémoire. C'est mes parents qui nous ont élevé dans la religion. »
Il ne semblait pas reconnaître non plus Freya soit. Je ne dis rien de ce côté là, laissant juste un sourire à sa remarque :

«Iseabal Tàillear Tout simplement. Mais on m'appelle plus Isea. »

Avec la prononciation I-Sea, comme l'océan.

'' Au moins, tu est encore en phase avec tes racines. ''

L'idée te traverse maintenant, retournée en Irlande un peux. Dire de revenir toi aussi en phase avec tes racines, et p'être trouver le bonheur là-bas ? Qui sait. Mais en attendant, tu lui sors une très grande tasse de café, venant lui remplir ça tasse. La posant devant elle, avant de te rasseoir sur ta chaise peu confortable, et tirée une nouvelle bouffée de fumée sur ta bouffarde. Tu viens caresser le bois de cette dernière, tâtant la chaleur. Savoir si tu n'a pas tiré comme un bourrin.

'' T'est de quel coin ? ''

Tu poses de nouveau ton regard sur les dessins, puis reposant ton regard fatigué sur la jeune fille. Ton sourire s'élargie un peux à la question, quand est-ce que tu as quitté l'Irlande ? De nouveau, ta main, passe dans ta barbe, la trifouillant a la hauteur de tes songes.

'' assez jeune. Une fois que je suis né, je dirai. Si ce n'est six mois après qu'ils ont repris la route d'une façon ou d'une autre. J'ai jamais vraiment grandi là-bas, dans les villes ou ces autres merdes. J'ai connu que les forêts. ''

Tu pousse limite un soupire, soufflant de la fumée. La réflexion sur les runes, tu ne sais pas vraiment quoi en pensée. Apart que tu est trop con pour les apprendre, et qu’accessoirement ça t’intéresse pas du tout. Tu n'a jamais ressentit le besoin d'apprendre dans les domaines de l'art, de la littérature ou d'autre chose. Ce genre de connerie, tu le fait pour survivre quand t'en aura besoin.

'' Hm... P'être. Ce n'est juste pas mon trip. Je fais tout ce qu'il faut pour survivre, c'est déjà bien. ''

La question de la religion maintenant... C'est autre chose. Ta était bercé dans une sorte de pseudo-religion bancal. Priant des deux de la nature, sans vraiment d'explication, tu reproduis le schéma familial. Tu retires ta pipe, la tenant dans ta main avant de boire une nouvelle rasade de café.

'' Awn... Je vois. Tu pratiques souvent ? ''

La question t'intéresse, cherchant de une à faire la conversation, et deux peut-être pour trouver une future foi que tu n'a pas. Qui sait.... Si on a su te sortir du carcan peu intelligent de ta famille, tu peux p'être trouver la Foi. Avec un grand f.

'' Randall. ''