♆ Enveloppe charnelle ♆

Âge : Quarante-deux ans au moment de l'incarnation, quarante-deux ans depuis près de quatre siècles.
Date et lieu de naissance : Enveloppe aux racines grecques, née à Constantinople au crépuscule des années 1700.
Lieu de résidence actuel : A cheval entre son domaine sur Sanctum et sa péniche philadelphienne.

Occupation : Fondatrice du cabinet d'avocats Némésis & Associés, qu'elle tient en collectivité avec les Érinyes et les Moires. C'est en partie ce qui la sauve de l'oubli : indirectement, ses clients prient bel et bien pour sa survivance. Maintenant qu'elle a bâti sa fortune humaine, elle tend à travailler sur une majorité d'affaires pro bono.

Orientation sexuelle : Pansexuelle, le concept de genres est, de toute façon, terriblement... Humain.
Situation matrimoniale : En recherche constante de son éternelle âme-sœur, Aidos. Mais s'autorise diverses romances presqu'exclusivement humaines.

Nature : Déesse du panthéon grec.

Dieu incarné : Némésis, déesse de la rétribution et de l'équilibre, de la juste colère des dieux et du châtiment céleste.
Panthéon du dieu : Grec.

Alliance : Indépendante qui nourrit quelques idées pro-vigilants.
Rang au sein de Sanctum : Dans une ère passée et une gouvernance différente, Némésis était à la tête de l'Héliée de Sanctum. Depuis la fondation du Conseil et la naissance de l’opposition vigilants/modernes/indépendants, elle est la dernière Héliaste de l'île et conserve ce titre de manière honorifique. En cette qualité, elle assiste encore aux conseils en tant qu'observatrice, quotient moral et garante du bon déroulé des affaires. Elle s'assure surtout qu'il n'y ait ni connivences, ni machinations, ni subordinations, ni corruptions d'aucune sorte chez et entre les Primats, car la politique l'intéresse moins que l'intégrité.

Nom du pouvoir 1 : Châtiment Céleste
Description du pouvoir : Chaque fois que l'équilibre de l'univers est mis en périls par l'orgueil ou la démesure des mortels, Némésis déclenche une frénésie de quelques secondes chez certains dieux (souvent grecs), qui suffit à abattre la colère divine et rétablir la balance sur terre. Ces châtiments divins se manifestent le plus souvent par des catastrophes naturelles de grande ampleur. Ceci dit, elle n'a aucun contrôle réel sur le phénomène : ce n'est que le déclencheur. Elle est notamment l'auteure de l'éruption du Vésuve ou de la tornade du Grand Port de Malte. Mais l'ère moderne a beaucoup affaibli son emprise, et des siècles les séparent de la dernière fois qu'un réel châtiment céleste a eu lieu. C'est aussi qu'avec la technologie et l'apparition des New Gods of America, l'humanité tend à mieux encaisser ce genre de catastrophes. L'ouragan Katrina est le parfait exemple de cette nouvelle vérité. Et le déclencher l'a induite dans un coma long de quarante-trois jours. On a bien cru qu'elle y passerait.

Nom des pouvoir 2 : Nemesiaci
Description du pouvoir : Fut un temps où généraux de guerre victorieux et gladiateurs vénéraient une Némésis-Fortuna toute puissante. Elle était leur patronne et l'une des divinités tutélaires des terrains d'entraînements. On créa même une société en son nom, celle des Nemesiaci. Si leur trace a disparu des livres d'histoire, que leurs nombres se sont considérablement amoindris et qu'ils frôlent désormais l'extinction, leur existence a perduré à travers les siècles. Aujourd'hui, il demeure une poignée de fidèles, des hommes, des femmes, des enfants, qui représentent ses valeurs. Des gladiateurs des temps modernes qui se voient gratifiés d'un troisième œil métaphorique. Qu'on soit clairs : il ne leur sert à rien, mais à elle, si. Tout ce qu'ils voient, elle voit, tout ce qu'ils entendent, elle entend. Ils ont des places variées dans la société, une présence partout... Par eux, elle surveille l'humanité, ses déclins et ses joies. C'est de là que lui vient la réputation de celle de qui on ne peut échapper. Car à travers eux, elle voit tout, et sait tout. C'est cependant beaucoup moins vrai de nos jours : elle est tellement affaiblie qu'elle ne peut plus voir qu'à travers trois mortels à la fois, qu'elle est même obligée de rentrer en transe et de quitter son propre corps pour ça.

Nom des pouvoir 3 : Jugement dernier
Description du pouvoir : C'est bien connu, Némésis est la déesse de la rétribution et de l'équilibre. Elle juge, dispense la fortune, ni bonne ni mauvaise, simplement dans la proportion due à chacun selon ses mérites. C'est une sorte de malédiction (ou une bénédiction, dans certains cas), une fatalité qu'elle peut jeter sur n'importe quel humain, n'importe quel dieu de son panthéon, même. La victime se voit alors présenter la balance de sa moralité : si le poids de son hybris (démesure, pêché d'orgueil, crimes, excès de bonheur, etc) est supérieur à celui de sa moralité, alors elle est frappée d'une mauvaise fortune (kakí týchi). Au contraire, si le poids de son hybris est inférieur à celui de sa moralité, alors elle sera frappée d'une bonne fortune (kalí týchi). La durée et la propension de cette malédiction/bénédiction dépendent également du poids de l'hybris, bien qu'elles soient moindres chez les immortels, comparativement aux mortels. Il est à noter qu'elle peut également rendre un jugement pour une déité étrangère à son panthéon sous réserve d'avoir son aval.
➔ kalí týchi - bonne fortune : Se manifeste par une tendance à la réussite et au hasard chanceux. Cette bonne fortune peut changer drastiquement une vie, mais elle le fait toujours petit à petit, à la moralité tenue sur la durée. L'individu doit donc, de base, être très méritant lors du jugement.
➔ kakí týchi - mauvaise fortune : Autrefois, certains maudits sombraient dans la folie et dans les remords jusqu'au suicide. Mais la puissance branlante de Némésis ne fait guère qu'effleurer les coupables, désormais. Une véritable enflure sera, dans le pire des cas, sujette à une déchéance sociale fulgurante et à des maladies curables grâce aux avancées médicales (par exemple).

Nom du point faible : Exécutrice des Dieux
Description du point faible : C'est simple, c'est la messagère de mort et l'exécutrice des Dieux. Elle doit obéissance (physique) aux douze olympiens, Hadès et Hestia. Qu'il s'agisse de punir un mortel à la langue bien pendue, de départager deux imbéciles, de rendre mille jugements à la suite ou même de livrer une pizza. Quand un conflit survient entre deux partis de l'Olympe, elle est libre de choisir son propre camp. Il est à noter que c'est la seule façon d'outrepasser le consentement nécessaire pour juger une déité étrangère : si trois olympiens le lui demandent, elle est forcée de rendre un jugement. ♆ Mythes et légendes ♆

Impartiale ♆ Implacable ♆ Juste ♆ Piquante ♆ Morose ♆ Colérique ♆ Entreprenante ♆ Exigeante ♆ Caustique ♆ Fine d'esprit ♆ Persuasive ♆ Autoritaire ♆ Taiseuse ♆ Mesurée ♆ Aigre ♆ Hargneuse ♆ Inspirante ♆ Disciplinée ♆ Intègre

Ve Siècle av. J.-C
Artémise Ire d'Halicarnasse, reine et commandante navale
Historiquement : Artémise s'autoproclama reine de la cité d'Halicarnasse en Carie à la suite du décès de son mari, son fils, Pisindelis, étant à l'époque trop jeune pour prendre sa relève. Durant les guerres médiques, elle gouverna sous la suzeraineté de l'empire des Achéménides, et notamment celle de Xerxès Ier. Elle s'illustra principalement dans la bataille de Salamine, où elle officia en tant qu'officière de Xerxès et commandante de cinq navires. Malgré avoir conseillé à son roi d'éviter l'excès de confiance de leurs dernières victoires et en sus, le combat, Artémise combattit avec hargne et bravoure. La défaite de Salamine n'en fut d'ailleurs qu'à moitié une pour elle, puisqu'elle conserva le respect et de Xerxès, et des généraux grecs contre qui ils bataillaient. Reconnaissant de son soutien, Xerxès l'envoya à Éphèse pour éduquer ses fils illégitimes au combat et à la vie. En échange de ses services, ses terres prospérèrent de son alliance avec les Perses. Dans l'ensemble, on garda une opinion favorable d'Artémise, qui sut imposer le respect et susciter l'admiration durant ses tribulations à Latmos, ou sur l'île de Kos, par exemple.

« Artémise, Artémise, Artémise. La malheureuse allait finir par se faire tuer par son impotent de mari, à force de lui tenir tête devant ses hommes... Mais elle était courageuse, bien plus méritante que cet imbécile. Ah ! Le népotisme ! Après l'argent, sans doute le pire fléau de l'humanité. Quand je me suis présentée, et que le vert de ses yeux s'est reflété dans l'or de la Balance, j'ai su qu'elle accomplirait de grandes choses. J'ai presque eu du regret à prendre possession de son corps, tant elle aurait marqué le Destin du monde. Malheureusement, l'équilibre de l'univers dépendait de la défaite de Xerxès lors de la bataille de Salamine. On ne pouvait pas risquer l'anéantissement total de la Grèce, la puissance du Panthéon était en jeu. Je lui ai donné une belle fin, une de celles qui ne finit jamais. Ses descendants l'ont honorée jusqu'à dix générations après, et ont vécu dans l'abondance. L'un des fils bâtards de Xerxès est même devenu mon disciple. Un bon garçon, Hystaspès. Sa révolte en Bactriane est un de mes meilleurs souvenirs de l'époque. »

IIe Siècle av. J.-C
Amagê des Sarmates
Historiquement : Amagê était une reine guerrière qui dirigea les peuples Sarmates de la Mer Noire. Elle se substitua initialement à son mari, chef des Roxolans, trop occupé à une beuverie sans fin pour régner sur quoi que ce soit. C'est dans le déclin de ce dernier qu'elle s'affirma, réglant les querelles, repoussant les raids ennemis, et unifiant les tribus voisines sous son égide. Sa sagesse et sa force de caractère imposèrent rapidement le respect parmi les peuples Sarmates et Scythes, qu'elle dirigea toujours avec fermeté et justesse. Elle sauva ainsi une ancienne colonie grecque et rétablit une forme de paix au dessus de la Mer Noire. On dit que les peuples Sarmates et Scythes sont ce qui correspondent, historiquement, le plus aux amazones, puisqu'ils avaient eux-mêmes de nombreuses femmes-guerrières et cavalières redoutables.

« Les femmes-guerrières des Sarmates étaient de formidables adversaires et de formidables... Partenaires. Elles méritaient qu'on parle d'elles, qu'on fasse toute une légende de leurs chevauchées et de leurs batailles. Amagê... Amagê n'osait pas s'affirmer, frêle et docile qu'elle était. Mais sa position sociale était pratique. De quoi permettre à cette colonie grecque de prospérer, et aux territoires de la Mer Noire d'enfin vivre un semblant de tranquillité. Elle a vécu longtemps, plus jeune et mieux que la moyenne, régné longtemps aussi. Juste parce que c'était moi. Juste pour que les Sarmates et les Scythes puissent voir leur Balance rétablie. C'était important. Important pour l'équilibre de l'univers. »

Ie Siècle
Spiculus, le gladiateur favori de Néron
Historiquement : A l'origine, Spiculus venait d'Afrique et fut vendu esclave pour combattre en tant que gladiateur. Sa réputation et sa popularité grimpèrent en flèche auprès du public régulier : il remporta un nombre incalculable de combats contre des adversaires toujours plus redoutables. Il entretenait une relation privilégiée avec l'Empereur Néron, dont il fut également l'esclave personnel. A chaque combat remporté, Néron le couvrait de cadeaux et de fortunes. Spiculus s'enrichit considérablement, gagnant palais et esclaves, bien plus qu'il ne l'aurait jamais pu demander ou même songer. Néron l'avait tant aimé que lors de sa chute, il demanda à faire venir Spiculus, pour mourir de la main de son gladiateur favori. Hélas, les soldats de Néron ne trouvèrent pas Spiculus et Néron se suicida.

« Par curiosité, et sans doute un peu par excès d'orgueil, j'ai pris l'enveloppe de Spiculus, alors qu'il était déjà favori de Néron. C'est amusant comme la vie d'un homme est supérieure à celle d'une femme, que celle d'un noir est inférieur à celles d'autres races. Les humains sont si triviaux... Un gladiateur incarné par une déesse... Autant vous dire qu'il a continué d'être invaincu. L'homme méritait. Il n'avait pas vraiment besoin de moi, mais soit. Néron, en revanche avait grand besoin qu'on lui remette les pieds sur terre. Ce despote et matricide méritait au moins deux fois la somme de sa vie en mauvaise fortune. Son seul réel mérite aura été le massacre de milliers de chrétiens (amen, comme ils disent, si bien !). Le poids d'un hybris mortel n'aura jamais penché si bas dans la Balance. Le soir même, Néron fut déclaré ennemi public par le Sénat. Le pauvre préféra se suicider que d'affronter la chasse à l'homme. Dommage. Ça aurait été drôle qu'il périsse effectivement de la main de Spiculus. De ma main. »

Entre le Ve siècle et le VIe Siècle
Antonina, patricienne byzantine et épouse du général Bélisaire
Historiquement : Antonina était une patricienne byzantine et l'épouse du général Bélisaire, qu'elle maria prétendument pour le pouvoir. Elle assista l'Impératrice Théodora en qualité de bras-droit, et fut sa plus proche collaboratrice. Si Antonina mena un début de vie dissolu en tant que courtisane et artiste, elle fit preuve d'une adresse rare aux intrigues politiques. Elle participa ainsi à la destitution du pape Silvère et de Jean de Cappadoce, tous deux opposants politiques de son amie, Théodora, et de son mari, Bélisaire. Elle eut un amant tenu, Théodose, qui provoqua maintes dissensions au sein du couple, jusqu'à ce que Bélisaire aille jusqu'à comploter sa mort, mais Théodose fut gracié par l'Impératrice Théodora, en raison des loyaux services rendus par Antonina. Elle fut peut-être une épouse infidèle, mais elle demeura le plus fidèle soutien de son mari ; l'accompagnant dans ses différentes campagnes, notamment contre les Perses. Bélisaire fut néanmoins destitué de ses titres pour avoir discuté la succession de l'Empereur Justinien (mari de Théodora), alors gravement malade. Il ne fut réintégré que grâce à l'intervention d'Antonina qui, dans le même temps, se vit gratifiée du titre de patricienne zōstē, une dignité aulique byzantine réservée exclusivement à la femme qui est la principale collaboratrice de l'Impératrice. Malgré tout, sa relation avec Théodora, quoique proche et loyale, était surtout emprunte de dettes morales et immatérielles impossibles à éponger, qui faisaient qu'Antonina pouvait difficilement refuser de lui venir en aide.

« C'était l'époque où le christianisme prenait beaucoup d'ampleur. La plupart des dieux grecs ont été mis à mal, et certains, mineurs, ont commencé à être en danger de disparition, car oubliés de l'Humanité. Sale petite ingrate qu'elle est. Aidos faisait partie de ceux-la. Elle a eu tant de mal à se réincarner que dans la confusion et la précipitation, elle a pris le corps d'une courtisane. Cette courtisane était celle qui deviendra Impératrice, Théodora. J'avais été séparée d'elle si longtemps que je n'ai pas pu me résoudre à la laisser marcher seule. J'ai abandonné le corps de Spiculus et je me suis réincarnée, trois ans plus tard, dans celui d'Antonina, l'amie d'enfance de Théodora. Pour la protéger. Pour veiller sur elle. Quitte à perturber l'équilibre de la Balance. Quitte à me réincarner dans le corps de cette souillon qui aurait bien mérité quinze ans de martyr pour ce qu'elle faisait subir à ce pauvre Bélisaire. »

25 mars 1347 au 29 avril 1380
Catherine de Sienne, sainte et docteur de l'Église
Historiquement : Contre l'avis de ses proches et de sa famille, Catherine de Sienne rentra dans les Ordres et prononça ses vœux chez les sœurs de la Pénitence de saint Dominique. Le début de son parcours fut marqué de phénomènes mystiques, qui entamèrent de la faire connaître. Elle devint l'ambassadrice de Florence auprès de la papauté d'Avignon qui, sous son impulsion, termina de quitter Avignon pour Rome. La paix put ainsi être rétablie. Diverses crises pontificales, dont le grand schisme d'Orient, poussa Catherine de Sienne à rejoindre et rester auprès du Pape, à Rome. Elle dédiera le reste de sa vie à l'écriture de traités spirituels et à celles de lettres, dédiées aux Princes et aux Cardinaux de l'Eglise, pour inciter l'obéissance au Pape Urbain VI et défendre la papauté. Sa mort la fit gagner en popularité et en dévotion, à la suite de quoi elle fut canonisée puis déclarée, des siècles plus tard, Sainte Patronne de Rome, et enfin de l'Europe. Ce fut également la première femme à gagner le titre de « docteur de l'Église ». Plus récemment, on la baptisa sainte protectrice des journalistes, des médias, et de tous les métiers de la communication, en raison de son œuvre épistolaire en faveur de la papauté.

« Je ne comptais pas prendre possession du corps de Catherine de Sienne. A vrai dire, je me suis faite passer pour une vieille mendiante, et elle a été la première à m'aborder, à me donner gîte et couverts. C'était une sorte d'expérience sociale, vraiment. Je voulais avoir une vision plus périphérique de la religion chrétienne, de ce fléau qui nous avait tant diminué. Catherine est devenue une de mes bonnes amies, j'ai eu beaucoup de discussions théologiques avec elle. Sa vision nuancée m'a permis de mieux appréhender le christianisme... De le comprendre, à défaut de l'accepter. C'était une grande femme. Une femme à l'esprit tranchant, qui n'hésitait pas à remettre la Papauté en question, et surtout à sa place. Dans d'autres circonstances, dans une autre ère, peut-être, je dis bien peut-être, que nous aurions pu être du même côté. D'ailleurs, la pauvre se retournerait dans sa tombe, si elle savait qu'on l'avait baptisée sainte protectrice de toutes ces horreurs modernes... Elle qui détestait la visibilité et même l'écriture. J'aurais dû la faire disciple. Je voulais la faire disciple. Mais elle est tombée gravement malade. Et j'ai finalement pris son corps. »

1771 à 1825
Laskarina Bouboulina, commandante de la marine grecque
Historiquement : Son père était le capitaine Stavrianos Pinotsis, celui-la même qui combattit l'occupation ottomane lors de la Révolution d'Orloff. Il fut alors capturé et enfermé par les Ottomans. Ce fut d'ailleurs en prison, à Constantinople, que naquit Laskarina. Quand son père mourut, elle put, avec sa mère, retourner sur l'île d'Hydra, puisqu'originaire du peuple Arvanites. Plus tard, elle se maria à Dimitrios Yannouzas et en eut trois enfants : deux fils et une fille. Mais son mari partit en mer pour ne plus jamais revenir. Même funeste destin pour le second, qui perdit également la vie en mer, des mains de corsaires génois. Après un exil en Crimée et un combat politique pour conserver les biens de son mari, Laskarina retourner en Grèce, à Spetses. Elle y fit construire un navire, sous les yeux fermés de turcs grassement soudoyés. Quand la révolte grecque sonna contre l'emprise ottomane, elle navigua vers Nauplie où elle forma un blocus naval, accompagnée de d'autres navires de Spetses. Une partie de sa fortune fut dilapidée à l'entretien de ces navires, des équipages et des troupes. Par la suite, elle assista à divers événements de la guerre d'indépendance grecque, et fit fructifier des alliances avec d'autres clans par le biais des mariages de ses enfants. Malheureusement, des querelles claniques eurent raison d'elle sans qu'on ne sut retrouver le meurtrier. Si les rumeurs de sa vaillance et de son héroïsme furent largement amplifiées, Laskarina devint une l'une des figures les plus populaires de la guerre d'indépendance. On fit même de sa maison un musée.

« Laskarina Bouboulina est une vaste blague et elle l'admettait elle-même. En fait, ce n'était que de l'esbroufe. Je lui ai rendu jugement, et le poids de son hybris était étonnamment léger, ce qui lui a permis, par un heureux concours de circonstances, de s'enrichir considérablement, et de mettre à contribution cette fortune. C'était quelqu'un de bien, néanmoins. Quelqu'un d'humble et de modeste, surtout. Et d'accord, j'avais quand même envie que la Grèce s'en sorte... J'ai fait ce que j'avais à faire. »

Note du staff
Ta fiche fut un réel plaisir à lire, j'ai envie de te remercier pour avoir façonné un si beau personnage avec un tel florilège de détails. On sent une passionnée d'Histoire ! (oui, avec un grand H)
Tes RPs vont être un régal à suivre, je n'en doute pas  

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