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 If wellness is this, what in Hell's name is sickeness?

Anonymous
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 If wellness is this, what in Hell's name is sickeness?  Mer 25 Nov 2020 - 4:00

If wellness is this, what in Hell's name is sickeness?

Malgré son envie furieuse de faire une moue boudeuse, Tiffany, jambe droite croisée sur la gauche, dos droit et sourire adorable, patientait sagement en salle d’attente, sous le regard bienveillant de la secrétaire. Si la jeune disciple semblait afficher une certaine sérénité, elle détestait la simple idée de se retrouver ici, a l’hôpital une énième fois, a subir des dizaines de tests pour s’assurer que sa santé, et également que son nouveau tuteur, son papa chéri, s’occupe correctement d’elle, alors qu’elle avait été amené ici dans un état lamentable. Allons bon ! Elle pouvait affirmer sans l’ombre d’un doute qu’elle était bien plus heureuse depuis l’arrivée du super héros de la mort dans sa vie ! Il l’avait sauvé des griffes de la vieille et elle avait en prime gagnée le droit de rester jeune et belle éternellement. Pourquoi ne pas être extatique ?

Mais si sa santé était surveillée de prêt, et qu’on ne cessait de l’enquiquiner sur le fait qu’elle devait manger plus, c’était un tout autre sujet sur lequel on lui demandait de venir aujourd’hui. Son dernier psychiatre, le 2eme qu’elle voyait, avant complétement abandonné son traitement. Tiffany se souvenait très bien de la vieille femme, les yeux vitreux face a elle qui était incapable de lui parler de ce qu’elle voulait, essayant d’aiguiller une conversation qui pour la jeune fille était inutile. Pourquoi parler de son passé alors que John Galliano a sorti une nouvelle collection de chaussure ? Voyant que rien ce qu’elle disait n’avait le moindre effet, la psychologue perdit sa patience une paire de fois, ce qui ne fit pas plus fléchir l’intéressée. Au contraire : elle lui dit que se fâcher donne des rides, et qu’elle n’avait pas besoin de ça vu son âge avancé et ses joues affaissées.

Ce fut visiblement de trop, car le lendemain, son père fut promptement prévu que son suivit psychologique serait assuré par un tout autre médecin. Tiffany ne fut pas ravie, préférant de loin être débarrassée de cette corvée plutôt que de subir à nouveau des interrogatoires ennuyants et stupides. Elle tenta bien d’en parler avec son papa chéri, mais il renchérit juste que si ils devaient faire bonne impression pour les idiots de mortels, il fallait bien subir en silence. Il n’avait aps vraiment l’air en colère, juste indifférent, et il se laissa câliner juste après, avant qu’elle aille jouer avec le chat et oublier cette mésaventure fort fâcheuse.

Mais la voila, encore a subir cette mascarade, avec son sourire de façade qu’elle offre aux mortels qui ne peuvent pas saisir le grand dessin auquel elle participe, en partageant les pouvoirs de son super et incroyable père divin. Dépenser de précieuses heures a les entendre essayer de lui arracher des informations dont elle n’avait pas envie de parler, et pour la plupart ne se souvenait pas vraiment, c’était un véritable gâchis. Un temps qu’elle pourrait dépenser de façon autrement plus utile. Comme jouer de la musique. Ou réorganiser ses paires de chaussures. Ou faire du shopping. Ou suivre papa quelque part. n’importe quoi plutôt que d’être ici.

Mais enfin, on lui avertit que le Docteur Durinn était enfin disponible. Elle se leva, reprisa sa jolie robe bien repassée, tapota ses boucles blondes pour s’assurer de son allure, et se dirigea vers le cabinet du psychologue, escortée par l’aide-soignante.

« Bonjour! » Fit-elle poliment et enjouée. « Je suis Tiffany Maxwell ! Le Docteur Schuman m’a recommandé a vous. » Pas vraiment sujette à la timidité, son visage s’illumina quand elle vit son médecin, et affirma d’une voix innocente : « Elle était vieille et moche mais vous êtes vraiment très beau ! Même si le plus beau c’est papa. » Conclue-t-elle en s’assaillant gracieusement sur le fauteuil réservé aux patients. Droite sur son fauteuil, mes doigts élégamment entrelacés sur ses genoux croisés, maquillage impeccable, tenue étudiée et chaussures a talon assortis a ses boucles d’oreille, Tiffany est prête a jouer le jeu auquel elle est rôdée : le paraitre.



HARLEY-
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Anonymous
Invité
 Re: If wellness is this, what in Hell's name is sickeness?  Mer 25 Nov 2020 - 23:16


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If wellness is this, what in Hell's name is sickeness? ;
Tiffany Maxwell & Isaac Durinn









—  Ton travail, et ce, depuis de nombreuses années maintenant, t’amenait à rencontrer d’étranges et de virtuoses créatures, des personnalités qui pouvaient être sensiblement banales mais également terriblement brisées. C’était d’ailleurs pour ces dernières que tu avais un faible. C’était celles-ci qui t’attiraient comme un papillon devant une lampe allumée, qui faisait vibrer ta concentration comme la corde d’un instrument. Ce n’était pas tant que tu aimais la tristesse ou le fait que les gens se sentent comme brisés, bien au contraire. Tu étais un amoureux du bien-être, de la douceur et de tout ce qui pouvait fatalement bien se passer, une conséquence directe de ton besoin de créer des rêves doucereux et pleins d’espoirs, tu imaginais. Tu aimais les rêves où les illusions que tu créais flottaient calmement, doucement, comme une eau intouchable, continuellement paisible. Mais il y avait cette part, plus sombre, celle qui était liés aux cauchemars, qui aimait l’inspiration des brisures, des fissures de l’esprit humain, qui aimait à s’interroger sur la torture de l’esprit jusque dans ses plus grands recoins. Cette part qui aimait à écouter les interrogations spirituelles profondes qu’un esprit pouvait créer, ces interrogations parfois morbides, parfois profondément tristes qui réveillaient en toi cette volonté de panser les plaies, d’abréger la souffrance par des songes doux, par du calme, par toute cette douceur que tu étais capable d’instiller. Ils étaient des âmes en peine que tu voulais soigner par tes rêves, par tes mots, par tes capacités curieusement humaines. Certains pouvaient guérir au sein de tes rêves, d’autres ne le pouvaient pas, bien trop conscient de l’irréalité d’un songe ; mais d’autres… D’autres ne guérissaient tout simplement jamais, malgré tes mots, malgré toute ta bonne volonté. Des causes perdues, tu en avais tout un paquet depuis que tu avais commencé ton ouvrage au sein de l’hôpital. Des causes perdues, trop ravagées, semblables à des champs de bataille, pour qu’une main tendue suffise à les sortir du trou béant dans lequel ils étaient. Ces cas là étaient les plus durs à vivre, ils étaient les plus compliqués à survivre. Tu les vivais comme des échecs personnels, incapable que tu étais de les sauver, des les aider un minimum, et c’était le genre de cas qui  te faisait mal au cœur, qui  t’empêchait parfois de penser raisonnablement, qui gardait tes yeux grands ouverts la nuit ou qui te poussaient les tréfonds de tes propres cauchemars. Tu le savais, tu étais bien trop attaché et lié à ta profession, c’était un problème que tu ne soufflais pas mais que tu savais bien existant. C’était un problème tenace, qu’il faisait mal d’admettre. Mais chaque cas désespéré amenait cette envie, si tenace là encore, de faire mieux la prochaine fois, de ne pas accepter un énième échec, de refuser la possibilité que ton jugement soit faussé, mais ça n’empêchait pas le problème de revenir, comme une litanie qui continuait en sous-texte. Ça ne t’empêchait pas d’échouer, encore et encore, parce que certains ne pouvaient décemment pas être sauver, mais ça te permettait de garder une certaine lueur dans ton travail. Et puis, il y avait toute ses réussites, ceux qui sortaient de ton bureau avec un sourire réel sur le bord des lèvres, avec un véritable sentiment de changement dans leurs yeux. Et ces cas là, ils étaient ceux qui te poussaient à continuer : parce que ton travail avait du sens malgré tout.

Et puis, parfois, il y a des cas tout particuliers qui tombent sur ton bureau. Le genre de cas dont tu ne sais trop quoi faire, que tu passes des nuits à éplucher pour trouver une méthode adéquate d’approche, pour trouver quelque chose qui pourrait fonctionner avant même que le premier rendez-vous ne se fasse. Ces cas-là, ils te font peur, parce que tu ne sais jamais trop sur quel pied danser, tu ne sais jamais trop quoi en faire tant leur curiosité et leur particulier les rendent électron libre. Ceux qui visent dans le paraître, qui ne souhaitent pas vraiment guérir, qui sont poussés à ta porte par une force ou une autre, alors que l’envie n’ait nullement là, alors qu’il n’y a aucune volonté de véritablement aller mieux. Parfois, tu te demandes mêmes pourquoi tu t’efforces de les étudier, pourquoi tu t’efforces et tu t’époumones à essayer de résoudre un problème qui ne semble pas vouloir être résolu en réalité. C’est comme ça que le dossier de Tiffany Maxwell est tombé sur ton bureau, passé par une collègue visiblement éreintée. Une collègue qui t’avait prévenue que ce ne serait probablement pas une mince affaire, et que tu étais probablement le seul encore en disposition d’une pleine patience pour prendre un patient tel que Tiffany. Tu avais ri, curieusement, la première fois qu’elle t’en avait parlé, ne pensant sincèrement pas qu’un patient puisse être aussi terrible que les dires de la vieille femme. Pourtant, tu avais vu ces rêves quand elle était venu en séance une fois, et tu avais vu la torture, la fatigue et l’impatience qui en découlait, et ça avait fatalement piqué ton intérêt. Tu t’étais arrêté sur cette idée, jusqu’à ce que le dossier de la dite patiente ne tombe sur ton bureau avec un sourire conscrit de la part de la psychologue qui s’en était chargée. Tu épluchais le dossier depuis que tu l’avais reçu, soit quelques jours, et tu devais dire que tu avais pâlis en voyant la montagne de choses qui n’allaient certainement pas, et le dysfonctionnement évident de la jeune demoiselle que tu allais prendre en première séance aujourd’hui. Et tu continuas d’étudier son dossier jusqu’à ce que tes premiers patients n’arrivent, et jusqu’à ce qu’on t’annonce qu’il s’agissait là de son arrivée à elle. Tu fermas son dossier avant qu’elle n’arrive, le laissant sur un coin de ton bureau avant de lever les yeux d’un énième papier sur lequel tu avais gribouillé quelques petits yeux à son arrivée au sein de ton bureau. Tu offris un sourire à l’aide-soignante qui l’escortait avant qu’elle ne ferme la porte et tu te levas de son siège en souriant doucement aux paroles de la jeune femme. « Bonjour Tiffany, ravi de pouvoir te rencontrer. » Tu récupéras ton carnet qui trônait sur ton bureau ainsi qu’un stylo, replaçant quelques petites choses qui n’étaient pas en ordre avant de t’installer sur le fauteuil qui était face à celui sur lequel la jeune demoiselle était désormais assis. Tu pris quelques minces secondes pour l’observer, analysant son attitude parfaite, et toute l’allure qui respirait une confiance totalement irréprochable. Tu souris à nouveau au compliment qui résonna dans tes oreilles. « Je te remercie. » Tu répondis, avec une politesse travaillée au peigne fin avant de croiser tes jambes et de poser ton calpin contre tes genoux, une main le tenant tandis que l’autre se laissait tomber contre l’accoudoir. « Comme tu le sais probablement, je suis Isaac Durinn, ton nouveau psychologue, chargé de faire ton suivi psychologique. Tu es libre de m’appeler Isaac si tu le souhaites. » Tu aimais instaurer une forme de familiarité, de convivialité avec tes patients. Tu t’étais rapidement rendu compte que certains réagissaient bien plus facilement avec ce genre de tactiques, ce genre de petites choses, et tu avais donc naturellement pris le pli de le faire avec chacun de tes patients désormais, le plus jeunes comme les plus âgés de tous tes patients. « Dis-moi, Tiffany. Est-ce que tu peux me dire ce que tu penses de ta venue ici ? Pourquoi penses-tu que tu dois être ici plutôt qu’ailleurs, à faire du shopping ou quelque chose qui t’intéresse bien plus ? » Tu rentrais plus ou moins directement dans le vif du sujet. Tu aimais savoir ce que tes patients pensaient sincèrement faire ici. C’était toujours une question qui se jouait au 50/50, certains étaient totalement honnêtes et transparents, mais… Quelque chose te disait qu’elle, ce ne serait peut-être pas le cas. Il y avait trop de parfait dans son attitude pour quelque chose cloche. Tu avais lu son dossier, tu en savais bien plus qu’elle n’en avait besoin de le dire, mais avoir l’avis de la concernée, c’était toujours un bon point de départ.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

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