Why now ?

Hope avait intégré la scientifique quelques semaines à peine après qu’elle ait perdu son père. Un an plus tard, l’enquête n’avait toujours pas avancé d’un cheveu. Pire même, la brunette avait l’impression que cela reculait tant les enquêteurs semblaient désintéressés de l’affaire. C’était pourtant un de leur collègue bordel. Elle avait vraiment l’impression que cette affaire avait été bâclé, comme si son père était un traître pour qui on se moquait de faire justice. Elle sentait venir la clôture du dossier en sans suite gros comme une maison. A croire que les plus mauvais enquêteurs avaient été mis sur le coup. La jeune femme n’arrivait pas à contenir sa colère quand aux conclusions qu’elle tirait. Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle savait juste que l’enquête ne progressait pas, elle n’avait aucune idée des éléments en leur possession. Jusqu’à ce qu’un soir, de retour chez elle, elle découvre un colis sur le pas de sa porte contenant un certain nombre d’indices sur la mort de son père. Si le paquet ne mentionnait aucun expéditeur, le contenu de ce dernier semblait désigner obligatoirement une seule personne.

Anthea Dahlgren était le médecin légiste de la police, celle qui avait autopsié le corps de son père. A l’époque, la brune était allée la voir en espérant en apprendre davantage sur les circonstances de la mort. Elle n’avait pour autant pas en tête l’idée de mener sa propre enquête. Cela avait bien changé depuis voyant à quel point les responsables du dossier semblaient se tourner les pouces. La soupçonnait-elle d’enquêter de son côté ? La plus jeune avait veillé à être discrète, repartant presque de zéro, n’ayant pas accès au dossier en cours. Pourquoi cette femme, magnifiquement belle même pour elle qui ne pensait pas s’intéresser aux femmes, avait décidé à présent de lui remettre son expertise alors qu’à l’époque, elle le lui avait refusé ? Se doutait-elle de ce qu’elle avait découvert ?

Lorsque son père avait disparu, cela faisait déjà quelques mois que Hope le trouvait de plus en plus bizarre. Son comportement avait changé, il semblait plus qu’occupé et pas spécialement par le travail. Aussi, lorsque la jeune femme s’était retrouvée à devoir vider son appartement, elle était tombée sur deux choses bien distinctes qui l’avaient troublé. La première concernait des objets, principalement des livres de prières dédiés à la déesse de l’amour et de la fertilité. Etait-ce la séparation brutale avec sa mère qui l’avait poussé dans ce genre de choses ? Regrettait-il d’avoir eu un enfant ? Comment un homme aussi terre à terre avait-il pu se tourner vers la religion ? Tout un tas de questions avait traversé l’esprit de la belle qui avait été chamboulé de découvrir une telle facette de la personnalité de son géniteur. La seconde chose, et pas des moindres, s’était qu’il avait retrouvé quelqu’un dans sa vie en la personne d’Anthea. Cette personne qu’il semblait avoir aimé était celle qui lui avait refusé l’accès à son compte-rendu. Etait-ce un amour à sens unique pour qu’elle ne soit pas capable de comprendre que Hope avait besoin de savoir et de comprendre ce qu’il s’était passé ? Ces découvertes avaient été très compliqué à digérer.

Seulement aujourd’hui, elle se retrouvait avec ce colis comme complément d’informations pour ses recherches personnelles. Pourquoi la belle blonde avait-elle viré de bord tout à coup ? Etait-elle au courant de son enquête privée malgré sa discrétion ? Il était hors de question pour la scientifique que qui que ce soit sache qu’elle utilisait son temps libre à rechercher le meurtrier de son père. Elle risquait d’être vu comme une mordue du travail, ce qui ne la dérangeait pas vraiment, mais surtout, elle risquait de se mettre des collègues à dos bêtement. Cela faisait quelques jours qu’elle avait récupéré la copie du dossier d’autopsie aussi jugeait-elle qu’il était temps d’aller voir le Dr Dahlgren pour un petit échange voir une mise au point. Elle espérait obtenir aisément son silence sur son enquête personnelle si jamais cette dernière était au courant.

Il était presque neuf heures du soir lorsque Hope termina sa dernière analyse de la journée. Ses collègues avaient déjà filé, comme souvent, ce qui l’arrangeait bien. Elle avait prévu de faire un détour par le département de la médecine légale avant de rentrer chez elle. Rangeant le laboratoire, en bonne dernière à le quitter, elle attrapa son sac ainsi que la boîte de chocolats qu’elle avait acheté. Elle connaissait très peu Anthea, n’ayant de contact avec elle que le minimum comme collègue jusqu’à présent. Le choix des chocolats lui était venu naturellement, n’aimant pas s’encombrer de fleurs qui n’allaient que faner. Pénétrant dans la pièce vêtue d’un chemisier et d’un slim noir ainsi que d’une paire d’escarpins assortie, elle adressa un sourire timide à Anthea :

Bonsoir docteur Dahlgren.

La brune déposa la boîte de chocolats sur la table d’autopsie vierge et ajouta.

C’est en remerciements du colis que vous m’avez adressé.

Intimidée par la prestance et la beauté de la jeune femme, elle resta l’esprit fixé sur son fil rouge. Elle voulait la remercier mais aussi comprendre ce qui avait changé. Est-ce qu’elle savait ou non qu’elle menait sa propre enquête ? Se doutait-elle de ce qu’elle avait découvert.

J’aimerais juste comprendre pourquoi maintenant.

Why now ?

Anthea est encore une légiste de la vieille école, elle n’utilise pas de magnétophone pour enregistrer le travail qu’elle exécute, elle ne tape pas ses résultats à l’ordinateur. Tout ce qu’elle entreprend dans ses recherches est notifié par manuscrit, pour ce qu’elle découvre de manière détourné, elle trouve le moyen de le justifier dans ses écrits, après quoi, elle charge un assistant de taper les rapports pour les enquêteurs.

Tout ce qui touche à la technologie, elle n’y touche que très rarement, si elle possède bien un téléphone, c’est uniquement pour les cas d’urgences. Et encore, elle ne fait que répondre aux appels, tout ce qui concerne les sms, mails, ou tous ses réseaux qui pullulent sur la toile, elle serait incapable de manipuler le clavier pour ouvrir une application. Ce qui fait bien rire ses collègues, beaucoup moins son assistant qui doit boucler son travail.

La déesse commence son service à la nuit tombée et se retrouve déjà avec deux tables occupées, recouvertes d’un voile. Deux corps à autopsier. Avec de la chance ça restera ainsi, avec malchance, il lui reste de nombreuses heures pour réceptionner d’autres cadavres. Elle ne perd donc pas de temps à autopsier le premier corps et déterminer la cause de la mort avant de faire usage de son sedjr et avoir confirmation de son raisonnement.

Elle nettoie par la suite les ustensiles qui doivent l’être, jette ceux qui ne le seront plus et remet de l’ordre dans sa chambre d’autopsie avant de commencer à écrire ses conclusions qu’elle fera remonter à son apprentie. La déesse relève les yeux lorsqu’on entre dans son antre et découvre la jeune scientifique Edwards, un sourcil relevé, elle l’observe prendre possession de l’endroit, et la remercier. ”La notion de porte close semble vous être étranger.” Le vous ne concernant pas uniquement la charmante humaine, il englobe bien la majorité de l’être humain des jours actuels.

Chez elle, à Sanctum, lorsqu’une porte est fermée c’est qu’il ne faut pas la déranger et ses croyants comme disciples le savent parfaitement. L’un d’eux lui avait même appris que dans les campus, quand deux humains s'enfermait dans une pièce, ils devaient mettre une chaussette ou une cravate sur la poignet de la porte, histoire de faire comprendre ce qu’il se trame à l’intérieur et ne pas être dérangé.

”Dites-moi, en quoi croyez-vous Dr Edwards ?” Renchérit-elle en replongeant son regard dans ses notes, ignorant sans plus tarder la boite et la présence de l’humaine. La médecin légiste a acquis une certaine réputation depuis la décennie qu’elle travaille pour le département de la médecine légale, celle d’être une femme aux nombreux charmes, d’être une travailleuse acharnée et incorruptible, mais aussi d’être une femme étrange sur de nombreux aspects.

Why now ?

Le docteur Dahlgren était des plus particulières. C’était une femme indéniablement belle qui impressionnait plus d’une personne, homme comme femme. Elle possédait un charisme, un charme naturel qui semblait agir tel un champ magnétique sur son entourage. Pour la brune qui s’était toujours crue attirée uniquement par la gente masculine, cela était assez perturbant. C’est pourquoi, à chaque fois qu’elle venait la voir, Hope essayait de rester concentrée sur son objectif, la raison de sa visite dans le département médico-légal. Seulement aujourd’hui, la raison n’était pas d’ordre professionnel mais bel et bien d’ordre personnel. La légiste avait refusé catégoriquement de lui expliquer ses conclusions lorsqu’elle avait procédé à l’autopsie du corps de son père. Au départ, elle n’avait voulu savoir que pour se raccrocher à quelque chose qui lui aurait donné foi en la justice après qu’elle est perdue ses deux parents en l’espace de deux mois. Mais ça, Anthea le lui avait refusé, jouant les pures professionnelles distantes. Mais ça n’était pas le pire. Frustrée de rester dans l’ignorance, son sentiment s’accentua un peu plus quelques semaines plus tard, lorsqu’elle termina de vider l’appartement de son père et qu’elle tomba sur des photos et des lettres qui reliaient son père à la belle blonde qui lui faisait face.

Depuis combien de temps durait leur histoire ? Hope n’en savait rien et s’en contrefichait pas mal. Même si cela devait remonter à l’époque où il était encore avec sa mère, ce dont elle doutait énormément, elle ne pourrait reprocher à un mari trompé d’en faire de même de son côté. Et puis, ses parents avaient chacun mené leur vie comme ils l’entendaient. Elle n’avait pas eu son mot à dire et c’était tout à fait normal. De la même manière, s’ils avaient encore été là aujourd’hui, la jeune femme ne les laisserait pas mettre leur nez dans sa vie personnelle. Seulement là, son père n’était plus. Pire même, c’était son amante qui avait été en charge de son autopsie, leur relation n’étant connue de toute évidence de personne, et n’avait même pas voulu partager ce qu’elle avait trouvé avec sa fille légitime. Cerise sur le gâteau, à présent que l’enquête était au point mort voir en train de reculer, le docteur déliait sa langue, lui remettant un colis avec les éléments liés à son travail.

Une porte close n’est pas valable lorsqu’on a été invité je dirais tout simplement.

Si le docteur Dahlgren continuait de jouer les innocentes, elle saurait mettre les pieds dans le plat correctement. Elle jouait avec elle depuis un peu trop longtemps et sa patiente ainsi que sa gentillesse avaient des limites. Son interlocutrice ne pouvait pas être étonnée de la trouver là après lui avoir transmis pareil colis sans passer par le service du courrier traditionnel. La brune se fit toutefois polie et aimable, exprimant ses remerciements avant de lui faire comprendre que le colis seul n’allait clairement pas lui suffir. Si sa question était implicite, cela restait une interrogation qui méritait une réponse. Pour autant, cela ne semblait pas être l’avis d’Anthea qui rétorqua par une autre question alors qu’elle semblait chercher à l’ignorer totalement en se penchant au-dessus de son papier. Tournant les talons, Hope referma la porte avant de s’avancer un peu plus, se tenant de l’autre côté de la table d’autopsie par rapport à sa collègue. Ses deux mains se posèrent sur le rebord de cette dernière, se penchant légèrement au-dessus, alors que son regard azuré cherchait à capter celui de la médecin.

Ce en quoi je crois importe peu. Ce que je sais en revanche c’est que vous êtes la seule à avoir pu déposer ce colis devant ma porte hier au vue du contenu. Et si je vous en suis reconnaissante malgré le temps que cela vous a pris de me confier ses informations, j’aimerais surtout savoir ce qui a fait changer d’avis celle qui était l’amante de mon père de son vivant. Alors Dr Dahlgren dites-moi, que s’est-il passé pour que vous daignez me remettre ces informations sur la mort de mon père ?

La jeune femme avait parlé d’une traite, d’une voix calme et posée mais également avec un soupçon de reproche en fond. La petite scientifique qu’elle était avait du cran. Malgré l’attirance magnétique de son interlocutrice, elle arrivait à rester fixée sur son idée et à ne pas démordre de la situation. C’était deux ou trois semaines après le meurtre de son père qu’elle s’était décidée à enquêter de son côté, malgré le refus qu’elle avait eu avant ça d’avoir accès à certaines preuves. Elle avait agi rapidement, malgré l’absence des réflexes d’enquêteurs, job qu’elle ne connaissait que de loin, elle s’était rendue sur place, avant interrogé les gens qui passaient par là, faisant attention de ne pas se faire repérer. Son enquête privée devait rester inconnue aux yeux de tous dans son intérêt, sa protection. C’était aussi pour cela qu’elle se demandait quel était l’élément déclencheur qui avait poussé Anthea à lui remettre les éléments de l’enquête officielle.

Why now ?

Depuis le temps, la déesse a appris à ne plus se formaliser, ni polémiquer du comportement humain, malgré tout, ils sont empli de défauts. Il faut toujours qu’ils trouvent réponses à tout, comme si reconnaître leurs erreurs revenait à signer un arrêt de mort. Un simple pardon suffirait pour obtenir toute l’attention de la médecin légiste, mais l’humaine persiste dans sa bêtise. Prétend même avoir reçu cette invitation…

La médecin légiste est tout à fait capable de tenir une conversation sans se départir de la rigueur qu’on lui connaît si bien dans son travail, tout en laissant l’humaine poursuivre sa tirade. Anthea ne tique pas lorsqu’elle parle de sa relation avec son père, tout comme l’aspect d’anonymat semble totalement lui échapper, même si l’évidence est de mise. “Je vous pensais plus intelligente Dr Edward.” Maugrée-t-elle en relevant le nez de ses notes une fois sa phrase terminée.

“Vous connaissez aussi bien que moi le règlement de confidentialité relatif à notre travail en ces lieux, vous n’êtes pas sans savoir les risques que j’encours en vous fournissant tout ce que je sais. Je vous l’ai parfaitement fait comprendre lorsque vous êtes venus me les demander il y a quelques mois. Malgré cela, vous venez me confronter directement sur mon lieu de travail où nos collègues sont en mesures d’écouter cette conversation, pendant que je travaille.”

La colère d’Anthea dans le ton de sa voix n’est qu’une infime partie de ce qu’elle peut ressentir, c’est tellement inconscient de la part de cette jeune femme de venir l’accuser sur leur lieu de travail. Ce n’est pas elle qui risque de perdre son travail, à quoi bon prendre des précautions doit-elle se dire… Elle n’a aucune idée de ce que c’est d’attirer le courroux de la déesse Freyja, mais si elle persiste, elle le saura très rapidement.

“Vous voulez une explication, retrouvez moi à 6h quand mon service sera terminé. En attendant, cessez de m’importuner, je pourrai passer à côté d’une information capitale par votre faute.” Même si ce n’est pas totalement le cas, il en faudrait davantage pour déconcentrer la déesse, mais ça ne fait pas de mal de faire comprendre un message en aggravant les faits.

Why now ?

La remarque de son interlocutrice fusa et la blessa. Elle ne voyait pas bien l’intérêt d’une telle réflexion, encore moins de ce regard empli de reproches. C’était plutôt à la brune de faire des reproches pour avoir tardé autant pour lui donner ce qu’elle voulait. Si c’était pour finalement lui donner les informations sur le meurtre de son père, pourquoi avoir tant attendu ? Sa remarque sur le règlement de confidentialité la surprit également. Elle comprenait mieux la première remarque mais surtout elle comprenait bien que le docteur Dahlgren la prenait pour une idiote. La colère qu’elle sentit vibrer dans la voix de la blonde montrait à quel point elle la croyait stupide et qu’elle pensait son poste en danger. La plus jeune avait presque envie de lever les yeux au ciel mais elle s’abstint. De toute évidence, Anthea ne s’était pas rendue compte que son département s’était vidé cinq minutes auparavant entre les personnes travaillant la journée qui étaient parties et celles qui venaient d’arriver à qui elle avait payé le café à la machine à l’autre bout du couloir. La dernière remarque s’extirpa des lips de l’amante de son père, faisant soupirer rapidement la brune. S’éloignant d’elle, elle attrapa un stylo et une feuille de papier et nota son adresse dessus. S’approchant de la belle femme qui exerçait une attraction des plus malaisantes, elle lui tendit le papier avant de lui murmurer :

Voici mon adresse pour que l’on puisse discuter au calme et à l’abri des oreilles indiscrètes. Le problème sera le même demain matin et je ne compte pas payer la tournée de cafés au service de médecine légale quinze fois non plus docteur Dahlgren.

S’éloignant un peu d’elle, elle ajouta :

J’espère que cela vous convient. J’ai également noté mon téléphone si besoin. En espérant vous voir demain matin, travaillez bien en tout cas.

Sur ces mots, la plus jeune s’éloigna, refermant la porte derrière elle avant de se rendre à la machine à café pour passer du bon temps avec ses collègues et justifier la tournée de cafés qu’elle avait payé. Si la blonde décidait de ne pas venir au rendez-vous à son appartement, elle n’essayerait plus d’avoir des explications. Mais il était vrai que Hope rongeait son frein à l’idée du pourquoi ce revirement de situation ? Pourquoi maintenant ? Cette question lui trotta dans la tête jusqu’à ce qu’elle soit rentrée chez elle. Evidemment, trouver le sommeil dans une telle situation lui fut impossible aussi la jeune femme continua de parcourir toutes les informations que le docteur Dahlgren lui avait fait parvenir. Au petit matin, voyant l’heure fatidique arriver, elle se décida à faire couler une nouvelle cafetière pour accueillir celle qui aurait pu finir dans le rôle de la belle mère si les choses n’avaient pas tourné à la catastrophe. A l’enterrement de son père, Hope n’avait pas été surprise de voir plusieurs membres des forces de l’ordre venir rendre un dernier hommage. Mais maintenant, elle comprenait d’autant plus pourquoi la belle Anthea était venue. Si elle ne le savait pas à l’époque, elle savait à présent qu’elle avait eu doublement une raison de venir enterrer son père à ses côtés. Lorsqu’elle entendit finalement frapper à la porte, elle déplaça rapidement les papiers sur la table basse du salon pour faire un peu de place pour les tasses et la cafetière. Elle alla finalement ouvrir pour découvrir la légiste de l’autre côté de la porte.

Je vous remercie d’être venue.

L’invitant à entrer tout en lui désignant le salon pour qu’elle puisse aller prendre place, elle fit un crochet par son coin cuisine afin de récupérer une tasse et la cafetière, la sienne étant déjà sur la table basse. Servant le docteur Dahlgren, elle lui remit sa tasse fumante avant de reprendre :

J’espère que la nuit s’est déroulée comme vous le souhaitiez et que mon passage éclair ne vous a pas trop importuné.

Devait-elle réitérer ses questions ? Hope préféra garder le silence afin de prendre la température. Si la belle blonde était attrayante physiquement, ce qui n’était nullement dans les habitudes de la plus jeune, elle était aussi très caractérielle de ce qu’elle avait entre-aperçu aussi préféra-t-elle laisser la parole à son interlocutrice, quitte à reposer ses questions ultérieurement.