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 ふたりの気持ち

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 ふたりの気持ち  Lun 2 Sep 2019 - 18:09
ふたりの 気持ち


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La déesse soupira tout en reposant sur la petite table, la tasse en argile dans laquelle fumait un thé d'une rare qualité. C'était de son propre choix qu'elle était rentrée au Sanctum, craignant ce que ses pouvoirs pourraient faire au monde humain si elle ne parvenait à reprendre le contrôle d'elle même. Après tout, n'y avait-il pas qu'ici qu'on savait qui elle était ? Qu'on respectait sa divine essence ? Ses doigts s'attardèrent sur l'épaisse natte qui nouaient ses cheveux noirs, coiffés par les croyantes de son culte, avant qu'elle ne parte se délasser dans un bain bien mérité. La chaleur des sources avait été d'un rare réconfort pour son corps comme pour son âme et désormais, elle s'attelait à brosser sa chevelure, perdue dans ses pensées. « Laissez nous faire, ôkami. » l'implora l'une des croyantes qui, entrant dans la pièce surprenait la déesse solaire et reine des plaines shintô, dans cette activité si loin de sa grandeur. Incapable de l'en retenir, Amaterasu laissa faire. La petite croyante n'avait qu'une vingtaine d'année. Amenée au Sanctum par Uzume, elle avait été une prêtresse d'Ise, son temple, le plus grande. Une jeune Miko dont les souhaits avaient été exaucés. De plus en plus rare à notre époque, songea la déesse alors que son culte se pérennisait paradoxalement. L'ancienne prêtresse passait un peigne dans les cheveux sombres et huilées de la déesse avec une douceur étonnante, laissant Amaterasu partir dans ses pensées.

Elle songea aux derniers jours, s'inquiétant d'avoir laissé Katheryn seule, sans nouvelle. Elle savait sa disciple liée à elle plus puissamment que quiconque mais ne se sentait pas de lui faire face. Comment expliquer l'enchainement des émotions qui avaient été les siennes. La colère, intense, au sortir de son rendez vous professionnel. L'incompréhension, fugace, alors qu'elle était percutée par un homme. L'horreur, indicible, tandis qu'elle contemplait, gisant, l'inconnu dont elle avait accidentellement ôté la vue. La terreur lorsque l'innocent coupable s'agrippait à elle pour qu'elle vienne à son secours. Comment expliquer que suite à cette histoire, il n'y avait que dans les bras de Susanoo-wo qu'elle avait trouvé refuge ? Lui qu'elle avait tant de fois maudit, lui dont elle ne parlait jamais, pudiquement, dissimulant sous un mépris de façade, le trouble profond qu'il provoquait en elle. Comment expliquer que son enveloppe réagissait à celle de son frère, autant que son âme refusait de l'oublier. Ce n'était pas tant le divin inceste, la poussant à désirer le sang de son sang, qui l'inquiétait. Elle avait été mariée à son autre frère sans que cela ne pose problème. Mais c'était Susanoo. Le dieu des tempêtes, l'impétueux, l'insoumis. Ils avaient failli causer l'anéantissement du monde, ensemble, et elle était responsable de son exil ... Tout cela s'était passé bien avant la naissance d'Aera, de Marie, de Katheryn. Elle ne pouvait pas comprendre l'ambiguïté de tout ceci, quand bien même ses émotions étaient limpides.

On frappa à la cloison, contre le croisillon de bois afin de ne pas abimer le Warlon en papier de riz des portes et la Miko reposa délicatement le peigne sur le plateau avant de s'incliner pour aller voir de quoi il en ressortait. Amaterasu, elle, se leva. Demeurée en juban, d'un blanc immaculé, après son bain, elle se dirigea vers un coin de la pièce où son traditionnel Jūnihitoe l'attendait. Une autre croyante l'aida à enfiler les différentes couches de tissus blanc et rouge avant que ne revienne la Miko. « Katheryn-sama, ôkami. » annonça la jeune fille tout en laissant place à la leader des disciples. « Arigatō, Tomoe-chan. »


Dernière édition par Aera Whiteford le Mar 3 Sep 2019 - 13:53, édité 1 fois
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 Re: ふたりの気持ち  Lun 2 Sep 2019 - 20:48
J’étais restée clouée au lit toute une partie de la journée, j’étais liée aux émotions d’Amaterasu… Beaucoup trop violemment pour mon propre bien. Sa fureur et sa peur me clouèrent au lit prise de migraine, de paralysie presque totale. Ce n’était même pas mes propres émotions, mais bien celle de ma déesse. Plusieurs fois je dus me traîner à la salle de bain pour y rendre le contenu de mon estomac avant de retourner m’allonger. J’étais morte d’inquiétude pour ma déesse… Mais je n’arrivais pas à savoir où elle était… Ni ce qu’elle faisait. Colère, incompréhension, horreur, terreur, qui m’avait fait hurlé de peur… puis plaisir… Autant dire que je ne savais plus quoi faire ou quoi dire. Trois jours. Il me fallut trois jours entiers pour m’en remettre. Je pus enfin prendre une douche, rassembler mes cheveux en un chignon sage avant de prendre le chemin de sanctum.

En arrivant, je passais la tenue des prêtresses d’Amaterasu. Je passais soigneusement ma tenue et finis de rajuster ma tenue avant de prendre des nouvelles de ma déesse sans rien dire. Bien… Elle semblait aller… mieux. C’était déjà ça. Je restais encore un moment à attendre, finissant de me détendre avant d’aller frapper. J’étais furieuse… Mais en même temps si j’ignorais ce qu’il s’était passé… Peut-être qu’elle avait une bonne raison ? Qu’en savais-je ? Rien. C’était bien pour ça qu’il fallait que j’aille la voir et me renseigne. Je frappais aux croisillons de bois et attendis. Ce fut Tomoe qui m’ouvrit, je lui souris et demandais si la déesse pouvait me recevoir. Visiblement c’était le cas.

Je la suivis sans bruit et m’inclinais face à ma déesse sans rien dire. J’attendis que les deux autres disciples filent sans demander leur reste. Je servis sans rien dire une nouvelle tasse de thé à Amaterasu avant de lui tendre en m’inclinant. Je finis par croiser les bras sur ma poitrine, une légère moue contrariée sur mon visage. Je pourrais être sèche, puisque nous étions proches, mais… malgré tout il fallait faire attention. Je glissais une mèche derrière mon oreille.

« Kami. Je suis heureuse de voir quoi êtes en meilleure forme et plus calme d’il y a quelques jours. Puis-je vous demander une explication ? Si c’est ma faute j’aimerais savoir pour que cela ne se reproduise plus. »

Mon teint couleur craie devait quand même lui indiquer que je n’avais pas passé d’excellentes journées sans savoir ce qu’elle avait fait ou ce qu’il s’était passé…
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 Re: ふたりの気持ち  Lun 2 Sep 2019 - 23:37
ふたりの 気持ち


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Le blanc et le rouge étaient ses attributs depuis bien longtemps mais, depuis qu'elle habitait cette enveloppe, elle se plaisait à quelques fantaisie de style, de couleur, de richesse. Cependant, après tout ce qui était arrivée à Philadelphie ses derniers jours, l'envie de retrouver ses origines l'avait prit à bras le corps. Rencontrer Susanoo dans le cadre si traditionnel de leur culture asiatique l'avait apaisé bien plus qu'elle ne l'aurait pensé. Ses traits européens détonait, cependant, avec les nombreuses couches de son Jūnihitoe, tout comme Katheryn semblait tout aussi décalée, dans son uniforme de prêtresse. Pourtant, ce qu'il restait en elle de Marie de Nogaret ne parvenait à se détacher de cette jeune fille et la place qu'avait finit par prendre l'ancienne dame de compagnie, au sein de ses disciples, témoignait de l'affection profonde que son enveloppe avait pour Kitty. Lorsqu'Amaterasu avait écrasé la personnalité terrorisée de Marie devenue Aera, elle s'était retrouvée face à cette jeune rousse qu'inconsciemment, une part d'elle ne pouvait rejeter. C'était des ancestrales prières de son culte et d'un baiser qu'elle avait fait de Katheryn sa disciple, pliant aux supplique de son humaine mourante, fusionnant avec la divinité solaire. La reddition de Marie tenait en ce fait: ne jamais laisser Kitty seule. Elle n'y survivrait pas. Elles qui avaient toujours grandies ensemble ne seraient jamais séparées à moins que l'une d'elles ne connaissent le fâcheux destin d'un assassinat. « Katheryn » salua la Lumière du Sanctum, comprenant que Kitty ne venait pas pour prendre une tasse de sencha. D'un signe de tête, elle autorisa aux deux croyantes de partir. Elle autorisait certaines choses à sa disciple et ne désirait pas que d'autre se mettent à agir de la sorte: la position de Katheryn à ses côtés et au Sanctum permettait une sincérité totale faisant fi des convenances et du respect du à la déesse. Car Aera le savait, Kitty la vénérait sans doute plus qu'aucun autre ici. Mais sa patience avait des limites malgré tout et si elle acceptait les questions directes de la rousse, elle ne permettait guère la provocation. Cependant, elle ne voulait pas que le statut auprès de ses nakamas et refusait qu'une dispute publique éclatent entre elles.

Le ton de Katheryn ne lui plut pas, comme elle s'y était attendu. Lourd de reproche, il témoignait des jours de souffrance que la disciple venait de passer. Cependant, son teint pale et ses cernes apparentes jouèrent en faveur de la clémence et la déesse s'en voulut de ce qu'elle avait involontairement infligée à sa disciple. Se radoucissent à la demande humble de la jeune fille, elle répondit « Je suis navrée que tu ai eu à subir cela toute seule, Kitty-chan. J'essaierai de laisser une croyante prendre soin de toi à l'avenir. » L'idée que sa disciple souffre en son absence ne lui était guère supportable et elle connaissait les compétences de Tomoe en matière de médecine traditionnelles. « Les choses sont compliquées. Je crois qu'il est temps que je me retire quelques semaines du monde humain ... » Ce monde si fragile que sa présence ne faisait qu'abimer. Nombreux étaient les aller-retours d'Amaterasu entre le Sanctum et Philadelphie: son enveloppe adorait cette vie d'humaine, elle même savait qu'il était indispensable qu'elle rentre pour s'occuper des siens, contrôler ses pouvoirs, ... « Il faudra dire à l'éditrice que je prends quelques semaines de repos loin de tout, dans la région des Grands Lacs et que je serai injoignable. Il est temps que nous nous occupions des nôtres, ma Kitty. » Son panthéon avait besoin d'elle. Et elle, avait besoin d'eux. S'éloigner ne pouvait lui faire que du bien.
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 Re: ふたりの気持ち  Mar 3 Sep 2019 - 8:44
Je sentis la migraine poindre sans douceur avant de sentir place à l’inquiétude et à la tristesse du remords. Elle ne pouvait pas du tout me cacher le moindre de ses états d’âmes. Parce que je les ressentais… Je ressentais chaque légère modification de son état et… le subissais. On faisait avec cependant. Cela se faisait… J’avais appris à vivre avec. C’était comme cela après tout… Je savais que j’avais été irrespectueuse, mais l’état de fatigue et mes nerfs fragiles ne m’aidaient pas à être respectueuse. Les quelques jours auparavant avaient été riches en émotions pour moi. Entre ma rencontre peu amicale puis amicale à ma sortie de sanctum et toutes les émotions d’Amaterasu… Si elle pouvait ignorer ma petite altercation… J’avouerais que j’en serais très heureuse. Je n’avais pas envie de l’inquiéter pour si peu. J’avais déjà eu bien assez de mes émotions. Je préférais savoir ce qu’il s’était passé avec elle qu’elle ne s’excuse ou me laisse une disciple près de moi. Je retiens un soupir.

« Ce n’est rien Kami-sama, vraiment, je n’ai pas besoin d’une autre disciple près de moi. »

Je pouvais très bien me débrouiller seule. Ces derniers jours m’en soient témoins, je ne m’en étais pas si mal sortis… J’avais à peine mangé et bu… Mais j’avais survécu. C’était déjà pas mal. Enfin, ça elle n’avait pas réellement besoin de le savoir malgré tout. Là non plus je ne la voulais que calme et paisible, je n’allais pas rajouter des angoisses sur les siennes. C’était hors de question. Sinon je pourrais parfaitement partir en crise de panique. J’écoutais avec attention en fronçant légèrement les sourcils avant de hocher la tête et m’incliner.

« Il sera fait selon vos désirs Kami. Je l’appellerais dés ce soir avant de revenir à vos côtés.Est-ce elle qui vous a mit en colère hier ? Vous a-t-on fait du mal ? »

L’inquiétude perçait dans ma voix et je m’approchais d’un pas d’elle, j’avais besoin de savoir ce qu’il s’était passé pour que je ne sois plus qu’une loque pendant quelques jours, incapable de faire quoi que ce soit. Je me préparais au besoin à utiliser Anshin, pour l’apaiser un peu. Même si j’ignorais encore la portée d’Anshin sur la déesse qui m’avait elle-même offert ce pouvoir. Peut-être que cela lui ferait du bien ? Je n’avais même pas pus l’utiliser sur moi-même : trop coûteux en énergie. Je continuais en silence à la supplier du regard pour savoir, pour l’aider… Pour l’apaiser. Ce qu’elle avait fait au niveau plaisir ne me concernait pas. Juste les sentiments négatifs, le positif, je ne voulais pas savoir. Surtout quand c'était aussi intime !
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 Re: ふたりの気持ち  Mar 3 Sep 2019 - 9:55
ふたりの 気持ち


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Pauvre Katheryn, songea la déesse. Elle qui avait voulu honorer les dernières volontés de Marie en gardant près d'elle sa fidèle amie lui avait fait le cadeau empoisonné de cette empathie dont elle ne pouvait se défaire. Chaque disciple était très lié à son dieu créateur, mais le lien entre Amaterasu et Katheryn était un boulevard émotionnel qui, déjà compliqué à vivre pour la déesse, était un infernal pour l'ancienne mortelle. « Nous ne sommes pas faites pour souffrir seules, Kitty-chan. Toi qui es a mes côtés depuis tant d'années, à vu naitre et mourir tant de décennies ... Tu devrais prendre davantage soin de toi. » Le point faible de la rousse était également son plus grand atout auprès des autres disciples: plus proche qu'aucun autre, elle exerçait une forme d'autorité sur la suite de ses ouailles et transmettait sa parole de manière quasi-prophétique. « Nous pourrions dire que Tomoe-chan est notre ... Stagiaire ? J'ai entendu ce mot récemment. Cela pourrait être très drôle. » S'enjaillant toute seule, la déesse applaudit son idée tout en offrant à Katheryn, un sourire mutin. Les caprices d'Amaterasu étaient rarement contré et, à l'heure actuelle, elle s'inquiétait davantage pour sa disciple que pour les actes commis dans le monde des hommes. Pourtant, alors même que cette pensée lui venait, elle fut accompagné de la vision horrifique du corps sans vie de sa victime. Tu n'y pouvais rien Imōto, lui avait dit Susanoo dans le silence de ses confessions. Mais cela n'avait pas suffit à apaiser ses doutes et ses craintes. Elle, divinité solaire, était à l'origine d'une tragédie et ignorait encore qu'elles en seraient les répercussions sur son alias humain, mais aussi sur son panthéon. De telles choses faisaient désordres et si d'ordinaire elle se chargeait de punir un dieu de son panthéon ayant fauté, il n'y avait personne d'autre qu'Izanagi pour faire valoir une quelconque autorité sur elle.  

L'inquiétude de sa disciple lui parvint, comme un écho à sa propre douleur. « Les humains sont si fragiles, Kitty-chan. Leurs corps n'est que brindille et leur coeur se brise si facilement ... » dit-elle, le regard dans le vide, songeant d'abord au drame puis à Susanoo. Il n'y avait pas que de l'attirance entre eux, pas que le simple attrait physique que leurs enveloppes ressentaient l'une pour l'autre. Sa divine essence était obsédée par la sienne, leurs âmes se répondaient, leurs chemins ne cessaient de se croiser. Et pourtant ... On disait son frère suffisamment direct pour dire tout haut ce qu'il pensait, faisant fi du tact, des convenances, de l'étiquette. Pourtant, il n'avait jamais rien dit à son égard, jamais franchi le fragile équilibre qui existait entre amour et haine, adoration et ressentiment qu'ils avaient l'un pour l'autre. Amaterasu était forte, gardant la tête haute et une bienveillance à l'égard des siens. Mais Aera avait le coeur fragile, et elle savait depuis que son frère l'avait prise dans ses bras pour la consoler, qu'il ne lui appartenait plus. « Tout ceci est si compliqué, j'en vient parfois à me demander si une nouvelle incarnation ne serait pas pour le mieux ... » Peut être avait-elle fait trop de chemin avec Marie ? Peut être le sentimentalisme de son hôte déteignait sur elle ? Oui ! C'était sans doute cela ! Elle ne pourrait jamais se laisser aller à de telles pensées ... Et pourtant... « Un nouveau corps, une nouvelle identité, une nouvelle histoire ... » dit-elle, songeuse 
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 Re: ふたりの気持ち  Mar 3 Sep 2019 - 12:43
Kitty.... Avec ce surnom j'avais l'impression d'être un chaton. En même temps ce n'était pas faux du tout. J'étais plus proche d'un chaton que d'un rapport. Souffrir... Je secouais la tête. Je ne voulais embêter personne pour si peu. C'était handicapant pour moi je ne voulais pas rajouter du soucis à ma déesse. Et puis encore moins à une autre disciple. Mes mèches sauvages dansèrent autour de mon visage alors que je refusais la compagnie d'une autre disciple pour ces quelques soucis.

« Ce n'est rien Kami-sama. Rien de grave je ne veux pas vous inquiéter ou vous importuner. Ou importuner quelqu'un d'autre. »

Même si ce n'était pas agréable je pouvais survivre complètement seule. Pas question de déranger quelqu'un pour si peu. La joie de la déesse fut contagieuse et je ris à sa proposition. Une stagiaire.... Et je savais qu'elle l'avait décidé et que donc elle me ferait je hochais la tête sans essayer de me battre. Je ne voulais pas la contrarier pour si peu.

« Une stagiaire soit ! Pourquoi pas. »

Je frémis à sa remarque et ma propre inquiétude prit brusquement le pas sur tout le reste. Elle allait jeter le corps de Marie ?! Je me mordis les joues pour me calmer un peu. Je pris tout doucement la parole.

« Kami, le corps n'est qu'une enveloppe. Que vous changiez ou non cela ne change rien à ce que vous êtes , vos pensées, votre caractère ou ce que vous ressentez. C'est votre esprit qui décide cela. Pas un corps. »

Mais si elle voulait changer j'acceptais de lui donner mon propre corps. Mais j'aimerais véritablement qu'elle ne le fasse pas. Elle était magnifique ainsi. Et même s'il n'y avait plus d'amour en moi pour elle. Juste de l'adoration pour la déesse qu'elle était. Je crois que je ne pourrais pas à me résoudre à la voir abandonner le corps de Marie. Je soutiens son regard guettant ses sentiments.

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 Re: ふたりの気持ち  Mar 3 Sep 2019 - 22:38
ふたりの 気持ち


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« Ma plus parfaite disciple ... » chuchota-t-elle en venant s'agenouiller devant la rouquine, un sourire bienveillant aux lèvres. Elle admirait le caractère de certains mortels: cette humilité bien à eux, cette fierté qu'ils avaient envers leurs dieux. Ce n'était pas la première fois qu'elle voyait cela, mais le vivre était tout autre. « Soit. » abdiqua-t-elle en fermant les yeux, réfléchissant à la manière de ménager la jeune femme à l'avenir. Un petit tour chez Pax ne serait pas de trop à moins qu'Ebisu et les sept divinités du bonheur ne se chargent d'apaiser le courroux éveillé. Oui, rester au Sanctum leur serait bénéfique à toutes deux. Les disciples n'étaient pas aussi résistants qu'eux ... Elle ne voulait pas perdre sa plus proche alliée. « Je te laisserai choisir parmi les petites croyantes celle que tu juges digne de rester auprès de nous. Tu connais les qualités essentielles à ceux qui nous entoure ... Je m'en remets à ton jugement. » Pauvre Katheryn l'idéalisant. Les dieux n'avaient rien de parfait et il n'y avait qu'à la voir, elle, pour saisir l'égocentrisme dont elle et ses congénères faisaient preuve. Ils étaient capricieux, jaloux, rancunier. Ils ne vivaient que pour être vénérés, adorés, adulés. Mais au moins récompensaient-ils ceux qui les servaient avec le plus de ferveur. Contrairement à ces nouveaux dieux qui prenaient sans rendre, elle donnait son amour, sa protection, une part de ses pouvoirs. Elle veillait sur son panthéon autant que sur les croyants de son culte sans chercher à punir d'autres que ceux qui leur voulaient du mal.

Mais alors, pourquoi se sentait-elle si fragile ? L'armée de croyants qui fréquentaient le domaine shintô était d'un nombre honorable. Le regain de popularité de son culte l'imprimait dans chaque parcelle de la culture japonaise, se transmettant par delà les mers et les montagnes, les gravant à jamais auprès de l'humanité. Sans doute n'avaient-ils jamais été autant mentionné, prié que depuis cette époque moderne. Et pourtant ... Elle se sentait si frêle, si ... fragile depuis que la main de Finnian avait touché la sienne, depuis que, dans son regard d'obsidienne se dessinait la lueur de défi, de liberté, d'aventure de Susanoo. Ecoutant l'avis de Kitty, elle s'entoura de ses propres bras, cherchant quelque chaleur dans ceux ci, quelque réconfort qui lui rappellerait la chaste étreinte du dieu des tempêtes. « Ainsi je sonne ma fin, ma douce ... » murmura-t-elle, songeant aux pensées impures qui venaient l'habiter lorsqu'elle imaginait le visage de son frère. « Chaque incarnation m'éloigne de l'essence divine qui était la mienne, se mêlant et se démêlant des pensées et souvenirs passés. Si après trois incarnations, je ne puis garder la paix de l'âme ... Qu'adviendra-t-il de moi ... » Elle ignorait tout de l'amour. On ne lui avait laissé le temps d'aimer Tsukuyomi lorsqu'on les avaient unis: déesse solaire et dieu lunaire, bel écho d'un même duo de l'autre côté du Sanctum. Dès le bannissement de son frère-époux, elle n'avait guère connu d'homme capable de se mettre à sa hauteur, jamais personne à aimer, autrement que de la manière dont elle aimait Kitty, ses disciples, ses croyants, ses amis. Autrement que comme une famille.
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 Re: ふたりの気持ち  Mer 4 Sep 2019 - 9:13
Je haussais un sourcil, un peu étonnée. Parfaite ? Pas vraiment, dévouée oui, mais parfaite… Non clairement pas. J’étais touchée qu’elle se mette à genoux devant moi. Touchée, mais je n’aimais pas cela non plus. Elle n’avait pas à se mettre à genoux devant moi. Cela me faisait quelque peu… grincer des dents. Mais puisque cela lui faisait plaisir… J’allais éviter de la contrarier, je tenais et à la vie et à ma santé. Subir des migraines à me frapper le crâne contre les murs… Donc, je préférais ne rien dire et la laisser faire. Je me mis à réflechir à qui nous pourrions prendre près de nous pour toujours garder un œil sur la déesse et l’aider à garder son calme. Je m’inclinais légèrement.

« Je vous ferais rapidement une proposition Kami. »

Cela ne devrait pas être trop difficile à faire. J’avais déjà quelques idées, mais je voulais un peu tester mes compagnes pour qu’aucune ne gêne la déesse, même dans le monde des vivants.

La fragilité de la déesse et sa douleur, sa tristesse, me frappèrent à nouveau de pleins fouet et je sentis les larmes couler sur mon visage malgré la bouffée d’amour que je sentais grandir. Je m’approchais tout doucement d’elle pour l’entourer tendrement de mes bras. Je ne dis rien, l’écoutant sans rien dire, mes bras toujours autour d’elle. Je l’observai avec attention. Une déesse ignorant tout de l’amour… Pour une déesse solaire… cela en était triste. Je restais silencieuse une seconde avant de reprendre la parole tout doucement.

« Kami, vous aimez quelqu’un. Tout simplement. Vous désirez être près d’une personne que vous aimez, être dans ses bras, discuter avec lui passer du temps… Cela n’est pas une faiblesse, c’est également une force. Puisqu’après tout l’amour permet d’accomplir des miracles. Cela n’est pas une fin, mais aussi une nouvelle manière de s’élever. Il y a différents types d’amour et la découverte d’un nouveau typer est une découverte merveilleuse. Vous ne devez pas le craindre, mais l’accepter. »

Je tentais de lui transmettre doucement mon amour, mon amitié, mon soutien. Je tentais de la calmer comme je le pouvais. Si elle se mettait en colère j’étais bonne pour de nouvelle migraine.
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 Re: ふたりの気持ち  Sam 7 Sep 2019 - 18:19
ふたりの 気持ち


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La déesse hocha la tête: elle avait toute confiance en sa disciple pour choisir avec sagesse: les années partagée faisait de la rousse, la personne la mieux à même de comprendre sa pensée, son caractère et ses caprices. De même, son empathie maladive lui permettait de savoir rapidement quand congédier une croyante au profit d'une autre. Reprenant sa tasse de matcha, Amaterasu se délectait du liquide vert d'eau, réchauffant son corps autant que son âme.  « Elle devra être opérationnelle pour notre retour à Philadelphie d'ici quelques semaines. Je te charge de lui enseigner les subtilités de notre mode de vie. » l'histoire autour de leur existence surtout. Elle ne voulait pas qu'une croyante ne trahisse sa réelle identité ou ne menace la vie qu'elle avait construite avec Katheryn en se montrant trop zélée. Les deux femmes vivaient ensemble dans le loft acquis par la déesse voilà des décennies et Aera savait que l'ajout d'une troisième personne perturberait leur quotidien, cependant, elle se sentirait plus rassurée de savoir Kitty accompagnée si jamais un drame comme celui de l'autre soir venait à se reproduire. Elle même gérait mal ses émotions et ignorait si elle serait capable de venir au secours de la jeune femme s'il arrivait pareil catastrophe.

Quand elle revint au monde réel, reposant sa tasse sur le plateau posé à même le tatami, elle fut surprise de constater les larmes de sa disciple. Décidément ! Son empathie devenait un réel problème. Avant de pouvoir dire, ou faire, quoi que ce soit, elle se sentit enlacée, la vague de chaleur de Kitty l'envahissant pour calmer son coeur en panique. Fermant les yeux, elle se laissa aller contre l'épaule de la plus proche adoratrice, écoutant les mots réconfortant qu'elle avait pour elle.  « Si seulement les choses étaient aussi simple, ma douce ... » chuchota-t-elle en caressant le dos de sa main. Il était des amours interdits, même pour les dieux. Comment pourraient-elle, elle, déesse sacrée à la pureté jamais remise en question, se réduire aux sentiments humains. Il n'y avait que Susanoo pour pouvoir vivre parmi eux, les comprendre, partager leurs joies et leurs peines. Et il l'avait tant cherché, tant offusqué par le passé, que la jeune déesse ignorait si l'intérêt qu'elle avait lu dans le regard sombre de Finnian était la réciprocité de son attachement ou une nouvelle manière de la défier.  « Au final, nous autres divinités ne sommes pas plus heureux que de simples mortels ... » conclut-elle tout en conservant l'étreinte salvatrice de la rousse.
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 Re: ふたりの気持ち  Sam 7 Sep 2019 - 21:26
« Tout sera au point Kami-sama, ne vous inquiétez pas. »

J’allais devoir faire un sérieux briefing et entraînement à notre prochaine colocataire… Et surtout devoir lui apprendre à minimiser mes propres maux. C’était absolument hors de question d’inquiéter la déesse pour quelques petits ennuis mineurs d’empathie. Ça irait beaucoup mieux si la déesse elle-même ignorait tout de cela. C’était à moi de maintenir son équilibre et son calme. J’enlaçais doucement la déesse pour la calmer. J’hésitais vraiment à utiliser mon pouvoir sur elle pour l’apaiser de mon mieux. Mais visiblement mes mots suffisaient… Plus ou moins. Je la sentis se détendre. Je ne dis rien pendant un moment. Les choses étaient simples. Je frémis malgré moi quand elle s’appuya contre mon épaule. J’avais vraiment de sales bleues sur l’épaule. Je ne dis rien quand elle me caressa la main. Je souris un peu.

« C’est pour cela que les dieux protègent les hommes. Parce que les deux se ressemblent. »

Je souris à la déesse avant de poser ma main sur son dos et diffusais une douce chaleur réconfortante dans son être et dans son âme. Je lui souris doucement en caressant sa joue avec toute mon affection.

« Mais ce n’est pas pour ça qu’on ne vous aime pas Kami-sama… C’est même tout l’inverse. Je resterais avec vous… Qu’importe ce qu’il se passe. »

Ma dévotion envers ma déesse n’avait aucune limite et elle le savait bien. Je lui fis un grand sourire et caressais à nouveau sa main avant de glisser une mèche de cheveux derrière mon oreille et de rajuster mon kimono. Je lui souris largement avant de me diriger pour prendre une tasse de thé. Le thé du sanctuaire était décidément le meilleur que je n’avais jamais goûté. Enfin… bon… J’avouais que j’aurais adoré finir de me détendre dans un osen… Mais je veillerais encore, autant qu’il le faut, sur ma déesse aimée.
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 Re: ふたりの気持ち  Dim 8 Sep 2019 - 18:06
ふたりの 気持ち


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Un nouveau hochement de tête accompagna la remarque de la jeune femme: il n'y avait plus à épiloguer sur le sujet: Katheryn ferait le nécessaire, et elle verrait les détails une fois revenue dans le monde des humains. D'ici là, elle pouvait se consacrer à ce qui l'avait poussé à revenir ici: faire profil bas, reprendre des forces, retrouver sa sérénité. Rentrer à Philadelphie trop vite risquerait de causer une nouvelle explosion de ses pouvoirs et elle ne désirait pas attirer plus l'attention de la police sur sa personne. Et son panthéon avait besoin d'elle. Passer autant de temps auprès de son frère lui avait rappeler ses devoirs de déesse, de reine des hautes plaines célestes. Elle était restée trop loin;, trop longtemps. Aussi palpitante que pouvait être sa vie d'auteur dans le monde humain, les divinités du shintô avait besoin d'elle, de ses paroles rassurantes alors que l'avenir de leur culte était plus qu'incertain. Être intégré à la pop culture d'un pays était un moyen de subsistance que certain voyaient d'un mauvais oeil, ayant l'impression de rejoindre le camps des Nouveaux Dieux alors même que leur origine était millénaire. Qu'aurait-elle du en dire ? La plupart du temps, elle entendait son nom prononcé par des jeunes gens parlant de manga ou de jeux video. Dans le premier cas, elle n'était même pas une personne à part entière et dans le second ... On oubliait trop vite sa divine essence derrière le divertissement. Bien que fière et rancunière, Aera n'en oubliait pas ce que les croyants de son culte avait subit: l'une de ses incarnations en faisant elle même les frais. Elle se devait de guider les autres, d'être la lumière dans l'obscurité. Un travail de tous les jours qui nécessitait qu'elle soit ici et pas dans la peau d'une humaine, loin des siens.

Perturbée par les moments passée avec Susanoo, elle finit par sortir de sa nostalgique mélancolie. C'était pour cela que malgré les années, Kitty n'avait jamais été supplanté par quiconque. Son âme communiquait avec celle de Marie, rendue immortelle par la divine présence d'amaterasu en elle. La proximité de l'ancienne camarade n'était pas la seule raison pour laquelle Katheryn demeurait leader de ses disciples: elle était de bon conseils, de paroles réconfortantes, elle touchait le plus profond de son coeur. « Ta loyauté est le plus grand de tous les cadeaux. » lui dit-elle avec un sourire, tout en se détachant pour poser, sur son épaule, une main bienveillante.
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 Re: ふたりの気持ち  Dim 8 Sep 2019 - 18:57
J’observais ma déesse avec adoration. Que pouvais-je faire d’autre ? Elle était ma déesse qui m’avait sauvé, qui portait le visage d’une femme que j’avais aimée. Maintenant j’avais réussis à me détacher de cet amour. Maintenant je le savais, j’avais trouvé mon équilibre. Il fallait aussi que je trouve l’équilibre de ma déesse. Il fallait que j’y arrive, pour son confort à elle. Pour qu’elle se sente mieux, apaisée. Il fallait aussi que je la guide dans ce sens, pour qu’elle accepte ses sentiments, ses sensations, parce que c’était ça aussi être un dieu, accepter d’évoluer, grandir. C’était ça aussi d’être près d’elle. Apaiser les craintes de ma déesse. Je souris à ma déesse.

Malgré la douceur du geste, je sentis une décharge de douleur parcourir mon épaule quand elle posa sa main dessus. Je frémis sans rien dire et préférais afficher un sourire. Tout allait bien, je n’allais pas l’inquiéter pour si peu. Un petit bleu, une petite agression. Rien de grave, elle n’avait pas besoin de savoir un petit tracas. Je rajustais à nouveau mon kimono et m’assurais que ma déesse avait tout. En passant je me massais légèrement l’épaule pour détendre les muscles. Malgré tout ça faisait mal. Je souris à ma déesse.

« Voulez-vous faire un tour dans les jardins ? Les Camélias sont en fleurs, l’endroit est magnifique. »

Et ça lui ferait bien de profiter de l’air frais ainsi que des jardins de son quartier. Ils étaient magnifiques et j’en faisais très attention. Je faisais attention à chaque aspect de son quotidien, du temple. De tout. Je devais faire attention à tout. Pour son bien à elle. Je devrais bientôt sélectionner une autre aide pour notre vie en dehors de Sanctum. Je sentais que les prochaines semaines allaient être compliquées. Mais heureusement que je savais déjà plus ou moins qui j’allais pouvoir prendre avec nous. Enfin, une petite sélection. J’observais l’endroit sans rien rajouter, attendant de voir si la déesse voulait quelque chose avant d’aller aux jardins.
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 Re: ふたりの気持ち  Dim 15 Sep 2019 - 18:54
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Le sourire de Kitty mit fin à ce sujet: loin d'Amaterasu l'envie d'embêter sa disciple, mais son empathie devenait handicapante pour tous. La présence d'une tierce personne pourrait non seulement lui être secourable dans le genre de situation qu'elles venaient de connaitre, mais aussi l'aider à reprendre du poil de la bête. « Bien cela est conclut n'en parlons plus. » dit-elle, heureuse d'avoir pus clore le sujet sans que Katheryn ne s'oppose à cette décision. Cependant, elle fronça les sourcils bien plus rapidement qu'elle ne l'aurait songé. Le simple touché de sa main sur l'épaule de la rousse venait de la faire grimacer et Aera se demandait ce qu'il pouvait bien lui arriver. Cela ne venait pas d'elle, elle en était certaine. Son mental était apaisé, son coeur battait à un rythme normal et leur conversation lui avait fait sortir de la tête, l'horreur de la scène de crime dont elle était involontaire instigatrice. Même le visage de Finnian avait quitté son esprit, lui laissant un peu de répit dans cette histoire qui ne parvenait à trouver, en elle, une explication rationnelle. Non cela ne venait pas d'elle, mais belle et bien de Kitty elle même. Que s'était-il durant son absence ? Qu'avait-elle fait pour souffrir encore ? Elle savait que les crises empathique de sa disciple pouvait être violente mais elle n'avait pas été blessée lors de sa malencontreuse rencontre avec Némésis. Elle n'avait pas non plus été attaqué par Susanoo. Du moins, pas d'une manière impliquant souffrance et tristesse. Bien que la jeune femme proposa une balade, la déesse posa sur elle un regard sombre, autoritaire. « Uniquement si tu m'explique ce qu'il se passe ? » ordonna-t-elle, mécontente de découvrir sa disciple blessée. Pourquoi ne lui en avait-elle pas parlé en entrant ? Pourquoi personne ne lui disait-il donc rien ici ? N'était-elle pas censée être une déesse aimée de tous ? Elle avait bien vu la manière dont Katheryn passait sa main sur son épaule endolorie, la manière dont elle avait remonter le pan de son kimono. « N'y a-t-il rien que tu me caches, Kitty ?. » lui demanda-t-elle d'un ton sévère, la défiant de lui mentir.

Ces dernières années avaient été difficile pour Amaterasu. L'arrivée des nouveaux dieux avaient été un choc, mais l'écartement de son panthéon, en des incarnations diverses et variés, l'épuisait. Elle voulait veiller sur chacun, être la déesse bienveillante et protectrice qu'elle avait toujours été. Mais au lieu de ça, ses sautes d'humeur de plus en plus régulière lui donnait l'impression de passer pour un tyran. L'état de Katheryn la préoccupait à deux niveaux: déjà que sa disciple soit blessée la touchait en plein coeur. Qui oserait toucher à l'une de ses protégées ? Mais il y avait également le mur de secret que Katheryn avait construit pour la protéger. Qui ? Elle ou Marie ? Elle l'ignorait. Elle avait cependant la sensation de vivre dans un bocal, loin de toute frustration et tristesse tout en subissant celle de voir sa disciple s'éloigner de tout, des autres, afin de la protéger. Etait-elle donc devenue si faible ?
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 Re: ふたりの気持ち  Dim 15 Sep 2019 - 21:10
Et je sentis l’inquiétude de ma déesse revenir à la charge. Et merde ! Oui, bon, ce n’était pas très poli… Mais là… je n’avais pas réellement d’autres pensées. Surtout face à son regard évoquant plus un ciel d’orage qu’une belle journée de printemps. Je crois que je n’avais pas réellement le choix… Je n’allais clairement pas m’amuser à mentir à ma déesse… Même si là… j’aurais préféré… Mais sa colère si elle découvrait que je lui avais mentis… Déjà que je sentais venir poindre une migraine… Je me massais la nuque, gênée en réfléchissant à toute vitesse pour minimiser les faits. J’avais bien entendu la « perte » du «chan » derrière mon surnom. Je pris tout doucement la parole :

« Je ne voyais pas l’utilité de vous en parler Kami-sama. Ce n’était pas quelque chose de grave. Un petit accrochage avec des humains. L’un à juste un peu tiré sèchement sur la sangle de mon sac, mais rien de grave, quelqu’un est venu m’aider et tout c’est bien fini. C’était il y a quelques jours. »

Juste… avant de rentrer… et de la crise de nerfs ou je ne sais quoi ce qu’il s’était passé. Je m’obligeais à descendre mon Kimono sur mon bras pour lui montrer les « dégâts ». Juste des bleus. Et en plus, certes, j’étais tombée dessus pendant les journées affreuses que j’avais passé. Mais… Ça je préférais le taire. Si ce n’était quelques marques noirâtres sur l’épaule… Il n’y avait pas grand-chose, mais c’était vrai qu’il m’avait fait bien mal en essayant de m’arracher mon sac et en me tirant brusquement vers lui. Je me préparais mentalement à devoir utiliser mon pouvoir sur ma déesse pour l’apaiser. Je remontais mon kimono sur mon épaule et souris.

« Vous voyez, rien de grave Kami-sama. Je l’avais complètement oublié. »

Ce qui était quand même plus ou moins vrai avant qu’elle ne me touche l’épaule. Je glissais une mèche derrière mon oreille. J’espérais l’avoir apaisée comme je le pouvais.
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 Re: ふたりの気持ち  Mer 18 Sep 2019 - 17:21
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Plus la conversation allait, plus Aera avait le sentiment de manquer à tout ses devoirs de protection. Sa disciple s'était faite attaquer en pleine rue, et elle n'en était même pas informée. Les choses n'allaient pas du tout. Il fallait remettre de l'ordre dans tout ça. Le regard d'Amaterasu passa des yeux de Katheryn, à son épaule. « Montre moi. » ordonna-t-elle d'un ton moins sec. L'impact avait du être violent pour que, plusieurs jours après, la rousse en fasse toujours les frais. C'était sans doute ce qu'elle détestait le plus chez les humains ! Au moins, dans son pays d'origine, les vols à l'arracher étaient plus que rares et les délinquants rapidement retrouvés. Il était hors de question de laisser le crime impuni. Ici, les choses étaient différentes. Le sens de l'honneur était différent. Les gens ne faisaient pas les choses pour la gloire de leur famille, l'honneur de leur nom ou de leur réputation. Les considérations matérielles passaient au dessus de tout bon sens et l'enrichissement personnelle comptait plus que tout. Le seppuku était caractéristique de son pays: le suicide pour réparer un préjudice, pour ne point entacher davantage, par ses actes odieux, l'honneur d'un nom. Encore une fois, seuls les plus méritants pouvaient accéder à une telle sanction: c'était un honneur de pouvoir mettre fin à sa vie de sa propre main et non subir la mort de celle d'un autre. Amaterasu poussa un soupir. Elle devrait songer à rentrer au Japon un jour, cela l'aiderait sans doute à se détendre. Elle resterait dans le temps d'Ise, s'occuperait des jardins parsemés de tori, chasserai des yôkais comme dans l'ancien temps. Mais il faudrait abandonner son enveloppe. Aera ne convenait pas pour une déesse shintô. Personne ne la reconnaitrait. « Il faut s'occuper de ça. » lui dit-elle calmement, l'invitant à s'assoir auprès d'elle et à dégager son épaule de son chihaya. Se concentrant un instant, elle ferma les yeux et laissa sa lumière arriver jusque dans sa main. Cette dernière, telle l'une des lanterne du Sanctum, d'éclaira d'une lueur douce et chaude. Guérison Holographique. C'était son pouvoir le moins exploitée: peu de gens croyaient en elle, la vénéraient comme Katheryn le faisait et son pouvoir ne fonctionnait que sur eux.

D'une main, la déesse repoussa l'épaisse crinière rousse de sa disciple sur son autre épaule, dégageant sa nuque et s'agenouillant près de la jeune femme et déposa sa main luminescente sur l'épaule endolorie. « Tu connais déjà ... Ça va juste chauffer un peu. » lui rappela-t-elle. En plusieurs siècles de relation, ce n'était pas la première fois qu'elle utilisait son pouvoir, que cela soit sur Katheryn ou sur un autre croyant en sa présence. Elle laissa ses doigts glisser, effleurant la peau de sa nuque, la naissance de ses cheveux pour descendre le long de la ligne de son cou en douceur, fermant les yeux pour concentrer son pouvoir et agir efficacement. Quelques peu rouillée, il lui fallut un moment pour faire disparaitre le bleu qu'arborait la rousse. « Qui est venu t'aider ? Un croyant ou un humain lambda ? » demanda-t-elle pour meubler le silence sourd qui s'était installé.
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 Re: ふたりの気持ち  Mer 18 Sep 2019 - 18:22
Je laissais la déesse examiner mon épaule sans rien dire. Je préférais sentir son angoisse diminuer que l’inverse. S’il fallait j’allais user de mon pouvoir sur elle. J’observais ma déesse sans savoir à quoi elle pensait. Connaître ses sentiments ne me permettait pas de connaître ses pensées. C’était bien l’inverse. Je m’assis sagement près d’elle lorsqu’elle m’affirma vouloir s’occuper de cela. Je me doutais que je n’avais pas intérêt à refuser. Elle voulait me soigner et elle le ferait. Quoi que j’en dise. Et la contrarier ne me ferait gagner qu’une horrible migraine. Je m’assis malgré tout près d’elle sans rien dire.

Je la laissais repousser mes cheveux et baisser mon chihaya pour la laisser me soigner. Je hochais la tête et fermais les yeux en savourant la chaleur dans mon épaule provenir de ma déesse aimée. Je restais silencieuse sans rien dire. Elle était relativement lente aujourd’hui. Mais je ne dis rien. Je fronçais très légèrement les sourcils sur l’identité de mon sauveur. Je posais doucement ma main sur le dos de ma déesse pour user de mon pouvoir pour l’apaiser en souriant, pour finir de la calmer et me calmer en passant, je repris la parole :

« Un dieu… Je crois que c’était un dieu guerrier. Mais il n’a pas voulu me donner son nom. Il m’a dit que je ressemblais un peu à une femme qu’il avait aimée. Il m’a offert un café, je lui ai donné un surnom, nous avons discuté un peu puis je suis rentrée. Rien d’extraordinaire. Il était aimable et poli. Je crois ne l’avoir jamais vu à sanctum. »

Je rajustais mon vêtement sans rien rajouter et caressais doucement la main de ma déesse pour la remercier. J’attendis sa réaction, un peu inquiète. Ma vie sociale « masculine » était proche du zéro. Enfin, vie amoureuse en réalité. Je ne faisais pas attention à ce qu’il se passait autour de moi autrement que pour ma déesse. Donc bon… Elle savait très bien que ce n’était pas ce qu’il m’intéressait réellement.
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 Re: ふたりの気持ち  Mar 7 Jan 2020 - 21:32
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Elle ignorait ce qui était pire à ses yeux: avoir laissé Katheryn lui cacher ce qui lui était arrivée ou paraitre suffisamment faible pour que sa disciple imagine devoir la protéger en lui dissimulant de pareilles choses. Soupirant, Aera passa la main sur l'épaule de la jeune femme, délogeant les cheveux roux qui, insoumis, refusaient de suivre le mouvement du kimono. « Dire que j'aurais pu t'épargner des souffrances inutiles ... » souffla-t-elle alors que, fermant les yeux, elle concentrait son énergie dans la paume de sa main. La peau de la déesse se mit à s'illuminer, diffusant une chaleur douce à mesure que la lueur orangée se répandait sur la blessure de la disciple. Cela demandait à Amaterasu une concentration particulière pour parvenir à maintenir son pouvoir sous contrôle autant que pour l'employer sans se transformer en lanterne vivante. Cela ne lui prit que quelques instants pour que la peau de Katheryn retrouve son état initial, pour que les muscles abimés par la violence de l'agression ne se remettent et pour apaiser la douleur. Tâchant de ne pas songer à l'ignore vermisseau qui avait osé touché à une disciple de sa lumineuse personne, Aera s'éloigna à nouveau, laissant la rousse se rhabiller. « Ne me cache plus ce genre de chose ... Tu sais combien je déteste être laissée dans l'ignorance. » Et à présent, elle ne pouvait plus châtier ce maudit mortel ! Elle allait leur apprendre à agresser de pauvres femmes innocente ! Déesse ou non, il ne fallait pas s'en prendre à une femme !

Tandis qu'elle même reprenait sa place sur le tatami, elle écouta Katheryn lui raconter comment un homme était venu à sa rescousse et une vague de jalousie s'empara d'elle alors qu'elle lisait la reconnaissance dans le regard de sa protégée. Mortel ou divinité, elle se devait de savoir ! Possessive, Amaterasu ne supportait l'idée d'être supplanté par une autre divinité dans le coeur de sa disciple. « Un dieu guerrier ? » réfléchit-elle à voix haute, cherchant dans sa mémoire qui aurait pu avoir ce genre d'action chevaleresque et une épouse à la chevelure de feu. Pas Susanoo, c'était certain, pensa-t-elle en songeant au caractère plutôt individualiste du dieu des tempêtes. De plus, l'épouse mortelle qu'il avait eut dans le passé était japonaise et, de fait, brune. Elle ne connaissait nulle compagne à Hachiman et la nature étrange du shintô assexuait une grande partie de ses comparses japonais. A l'image de ce pays, les divinité japonaise s'était longtemps renfermées sur elle-même et Amaterasu devait admettre ne pas bien connaitre les dieux guerriers des autres panthéons. Quand à la Marie en elle ... Elle avait toujours connue une religion monothéiste avant qu'Amaterasu ne prenne son enveloppe. « Etrange. T'a-t-il demandé quelque chose en échange ? Lui as-tu dis que tu étais ma disciple ? » demandé la lumière du Sanctum.
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 Re: ふたりの気持ち  Jeu 9 Jan 2020 - 7:24
Je soupirais de soulagement quand la lumière apaisante de ma déesse soigna mon épaule. Cela faisait du bien... Je ne pus que hocher la tête. Ce qui m'aurait épargné des souffrances c'était bien qu'elle ne se mette pas en rage et ne me fasse pas le coup d'un arc-en-ciel d'émotion. Ha... Je devrais le garder ce trait ! C'était joli après tout ! Je me rhabillais vivement en hochant la tête. La prochaine fois, ordre ou pas, je resterais collé à elle ! Histoire que personne ne lui fasse de mal à elle. C'était aussi à moi de protéger ma déesse d'une manière ou d'un autre.

Je restais interdite face à la vague de jalousie et je me sentis obligée de me rapprocher de la déesse pour m'agenouiller près d'elle avec un sourire tendre à son égard. Je hochais doucement la tête et je me retiens de la prendre dans mes bras. Je finis par répondre à sa question d'une voix douce :

" Oui il sait que je suis votre disciple. Il a juste dit que je lui rappelait sa femme disparue et il ne m'a rien demandé en retour. Oh... Kami-sama. Vous êtes la seule que j'aime vous le savez ! "

Dans une impulsion je la pris dans mes bras. Heureusement que nous étions seules. Puis de toute manière ce n'était pas avec mon emplois du temps et mon désirs de protéger man déesse que quelqu'un pourrait prendre mon coeur. Je lui souris gentiment.

“ J'ai des choses plus importantes à faire que de penser à l'amour ou quoi que ce soit d'autre ! "

Je me devais de ma rassurer et de la plonger dans un calme ou une joie paisible. Bon par contre la jalousie ne marchait que dans son sens. Mais ce n'etait pas grave. Après quelques siècles on s'y faisait.
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 Re: ふたりの気持ち  Dim 16 Fév 2020 - 18:00
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Son visage demeurait impassible tandis que la rousse comptait son échange avec un dieu dont Amaterasu n'avait pas souvenir. Il lui semblait pourtant avoir une assez bonne mémoire en ce qui concernait des compatriotes divins mais elle était forcée d'admettre ne pas savoir de qui il pouvait bien s'agir. Cependant, Amaterasu n'était pas une déesse partageuse. Elle pouvait se montrer généreuse, discrète voir candide par instant, mais elle savait très bien ce qu'elle valait, elle connaissait son importance au sein du Sanctum comme de son propre panthéon, et elle ne laisserait jamais quiconque lui voler ce qui était à elle. Attrapant une clochette se trouvait sur la table d'appoint à ses côtés, la déesse solaire fit tinter la cloche dans un son cristallin qui laissa à peine quelques secondes avant que la porte coulissante ne s'ouvrent sur la vieille intendante de son palais divin. La vieille femme était une miko ayant débuté sa vie de prière et de dévotion bien avant que la seconde grande guerre mondiale ne se déchaine sur la Terre et que son pays de naissance se trouve sous la coupe d'un autre. « Akiko-san, veillez à faire préparer la chambre de Katheryn-san, je vous prie. Elle demeurera auprès de moi jusqu'à nouvel ordre. » La vieille dame s'inclina et referma la porte avec douceur. Aera n'aimait pas cela. Elle n'aimait pas cela du tout. Il fallait qu'elle se reprenne sans quoi son panthéon pâtirait de sa faiblesse et ils finiraient tous par disparaitre, oubliés.

« Ne m'en veux pas, Kitty. Mais je dois te garder ici quelque temps. J'ai besoin de toi pour superviser notre future stagiaire et je veux m'assurer que nous ne risquons rien avait de retourner dans le monde des mortels. » Elle voulait aussi en savoir plus à l'égard de ce dieu qui l'avait approché ici bas: si on commençait à s'intéresser aux disciples des shintô, n'était-ce que par hasard ? Ou devrait-elle se méfier de la menace omniprésente qui pesait sur eux ? Amaterasu ne voulait pas prendre part à ce genre de débat stérile qui animait le Sanctum: elle avait un rôle d'importance dans ce dernier et ne pouvait se permettre de laisser son pouvoir lui échapper si son attention se portait sur des sujets si triviaux. « Je suis toutefois heureuse de constater que ton travail à mes côtés à encore de l'importance. » déclara la brune avec amertume. Sa disciple avait beau lui assurer avoir mieux à faire que de papillonner, la déesse savait combien l'amour pouvait être puissant. Immédiatement, ses pensées allèrent vers Susanoo. Par tous les Kotoamatsukami, pourquoi fallait-il qu'il l'obsède ainsi ? « Tu peux te retirer. Va te reposer afin d'assurer la guérison de ta blessure. Nous parlerons plus tard. » conclut-elle tout en se relevant à nouveau, se tournant vers la porte en papier de riz qui donnait sur les jardins zen attenant à son palais. Elle avait désormais besoin de réfléchir.
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