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 Darkness is in each of us -Silas & Kaitlyn -

Anonymous
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 Darkness is in each of us -Silas & Kaitlyn -   Lun 2 Sep 2019 - 23:30

Silas & Kaitlyn

Darkness is in each of us


La musique résonnait au sein de ce bâtiment aux moulures luxueux et aux couleurs chatoyantes. Le rouge dominait partout, comme un appel tentateur vers la cupidité et la luxure.  Silas entendait le son des pièces qui tintaient, les machines à sous jouant leur mélodie éternelle. Ses yeux aussi vieux que le temps observaient ces sales bestioles se pavaner dans ces corridors, tentant en vain d’étancher leurs soifs de cupidité. Silas observait ce monde, ce chaos harmonieux comme s’il s’agissait d’une danse. Il était étrange de voir comme le chaos pouvait devenir un ballet harmonieux. Ce chaos, il venait danser devant lui sous la forme de femmes plantureuses tentant d’attirer les hommes veinards ou ceux des dépressifs qui espéraient vainement de rembourser leurs dettes en créant d’autres.  Les êtres humains étaient si prévisibles, si amusant à regarder. C’était presque excitant de le voir se dépatouiller avant de dépérir. Si, désopilant de voir cette lueur d’espoir disparaître dans leurs yeux lorsqu’ils se rendent compte de leur propre sort funeste. Apophis ne comprenait pas vraiment ce que Rê pouvait leur trouver, ils étaient cupides, faibles et ne souhaitaient que faire le mal autour d’eux. Finalement, sa création ressemblait beaucoup plus à lui qu’à leur créateur.

Il observait ce monde avec une patience infinie, tel un serpent qui se faufilait dans les fourrés avant de mieux saisir sa proie. Il allait avaler ce monde, détruire la bienveillance en créant de l’insécurité au sein de ce système affaibli par les êtres humains eux-mêmes. Finalement, Rê l’avait tué chaque nuit pour rien. Les êtres humains faisaient très bien son travail à lui. Cette conclusion ne le soulageait pas même s’il appréciait l’ironie du sort. Cette conclusion le rendait encore plus confiant dans son projet de destruction. Rê avait tant donné pour ces humains ingrats, il l’avait tellement tué pour que ces êtres répugnants profitent du bienfait de la lumière et de la fertilité. Apophis était rongé par la haine et l’envie de se venger. Il ne pouvait pas passer au-dessus de ça, pas après tant de souffrance parce qu’on le jugeait comme étant le mal incarné. Ces hommes voulaient voir le mal incarné, il allait être ce mal. Cependant, Apophis ne pouvait s’empêcher de penser qu’il était le réceptacle de l’humanité, ce condensé noirâtre que ces bestioles avaient en eux, en leurs cœurs et âmes.  Il était ce que les hommes craignaient en leur for intérieur. Il était leurs pires ennemis, Apophis était cette partie qu’ils réfutaient mais qui existaient en eux.  C’était sa manière de voir l’univers. Sa manière de penser de ce monde.

Apophis avait passé des millénaires à espérer de pouvoir cette terre fertile, voir la raison d’un tel acharnement contre lui pour finalement être déçu par ce qu’il voyait. Apophis avait espéré de voir une bienveillance extrême mais il ne voyait que le mal et le chaos, que des minis serpents qui se mordaient les uns et les autres. Le chaos qu’il allait empirer, déstabiliser ce faux sentiment de paix pour révéler les véritables masques de l’humanité. Sa pourriture sous cette couche de maquillage et rêves éphémères. Un verre à la main, Apophis observait les femmes caresser, sourire, rire ou pleurer. Les hommes en train de jouer pour tenter de s’en sortir, pour cesser de trimer. Une chevelure familière apparut dans son champ de vision, un blond doré comme le reflet du soleil sur un champ de blé. Une peau de porcelaine et des yeux d’un bleu azur. Le lieutenant McKinney semblait être de sortie ce soir. Il n’esquissait pas un mouvement de fuite, ni d’aller vers elle. Il attendait avec un petit sourire qui n’atteignait pas ses yeux. Il attendait comme un serpent guettant sa proie pour mieux se repentir de son festin.
AVENGEDINCHAINS
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Anonymous
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 Re: Darkness is in each of us -Silas & Kaitlyn -   Mar 3 Sep 2019 - 15:20

Darkness is in each of us

Ce soir Kait avait du sortir le grand jeu. Infiltration dans le casino. La mission : du repérage. Tout simplement. Le casino était une plaque tournante de la Gitche, où il était avéré par des témoignages que des transactions se faisaient dans ce lieu. Kaitlyn devait simplement passer la soirée dans le casino, aller de tables en tables, faire un tour au bar, et repérer d’éventuels visages connus des services de police. Ou toute potentielle transaction décelable. Pourquoi  pas se faire approcher par un revendeur ? Bref, elle ne devait y passer que quelques heures tout au plus, dépenser un peu d’argent - quelle importance quand cela n’est pas le sien ? -  et faire ensuite son rapport. Rompue à ce genre d’exercice, celui-ci était loin d’être le plus pénible qu’elle ait eu à faire.

Sa chevelure lissée, maquillée, et vêtue d’une petite robe de cocktail rouge et noire, le lieutenant McKinney était fin prête à rentrer dans l’arène. Durant les préparatifs, elle avait eu tout loisir de réfléchir aux récents évènements dans sa vie. Luc pour commencer. Leur rapprochement soudain et les sentiments qu’elle éprouvait pour lui. Les révélations que ce dernier lui avait fait à son sujet. Révélations amplement confirmées par son chef, Severus Porcius Cato, quelques temps plus tard. A elle maintenant d’accepter cette vérité qu’elle n’aurait jamais cru possible. C’était un peu comme pour les phases du deuil. Le choc. Le déni. La colère. Le marchandage et enfin l’acceptation. Du moins dans les grandes lignes. Elle devait apprendre à vivre avec cette vérité, faire comme si ne rien était alors que son existence entière et tout ce dont elle croyait ou se rattachait était profondément et fondamentalement bouleversé. Et tout çà sans rien montrer à sa fille. Ces derniers temps avaient été tourmentés pour la jeune femme, mais elle avait obtenu des réponses à ses questions.

Elle pénétra dans le casino seule, une équipe extérieure prête à intervenir pour l’aider en cas de besoin, il lui suffisait d’appuyer sur une touche de son téléphone. Celui-ci pourrait également lui servir à prendre des photos si l’occasion s’en présentait. La soirée battait son plein, les tables de jeu étaient toutes occupées, il du monde était attablé ou au comptoir du bar, d’autres dansaient sur la piste non loin. Kait se dirigea vers le bar, et commanda un cocktail, se positionnant de façon à conserver un regard sur les tables de jeu. Poker, craps et blackjack tournaient à plein régime. La roulette attirait du monde également. Les machines à sous étaient dans une autre salle. Elle s’y rendrait ensuite. Pour l’heure, elle observait joueurs et spectateurs, sans oublier le personnel. Avant de se sentir observée à son tour. Ce petit picotement à la base de la nuque si caractéristique, et le duvet qui se hérisse. La jeune femme se figea, et balaya son regard autour d’elle lentement, afin d’en trouver la source. C’est alors qu’elle le vit. Et failli en lâcher son verre.

De l’autre côté du bar, il se tenait là, debout, un verre à la main lui aussi. Ses prunelles sombres étaient dardées sur elle, et il ne s’en cachait pas, ne détournant nullement son regard quand elle vint à le croiser. Estomaquée, elle en oublia presque de respirer. C’était impossible. Elle avait vu sa tombe. A l’époque, gravement blessée, ayant même passé quelques jours dans le coma, elle n’avait vu ni le corps de son ex mentor, ni pu se rendre à ses funérailles. Quand elle alla mieux, elle avait pu se rendre au cimetière lui rendre hommage. Il était mort en service. Et pourtant, Silas Dandridge se tenait là, à quelques mètres d’elle, en train de l’observer sans vergogne.

Une fois la stupéfaction passée, Kait reprit le contrôle de ses muscles. Sans perdre de temps, elle se dirigea alors d’un pas vif jusqu’à son ancien mentor soi-disant décédé. Elle avait eu des doutes sur lui. Du moins sur son intégrité, suites aux questions des affaires internes. Elle l’avait soupçonné d’avoir été un ripou. Mais aucunement d’avoir simulé sa propre mort. Luc lui avait déjà fait part de ses mauvais  « pressentiments » à son sujet, même au temps de son vivant. Mais Kait connaissait cet homme depuis quinze bonnes années. Elle lui faisait une confiance aveugle. Comment aurait-elle pu douter de lui à cette époque ? Le fait qu’il se tienne là, debout, en chair et en os, face à elle prouvait que sa mort avait été un simulacre et qu’au final, il s’était bien moqué d’elle. Et cela, cela la rendait furieuse. C’est pourquoi, à peine arrivée face à lui, la blonde dégaina sa main et le gifla. Lèvres pincées, regard glacial, elle le toisa, contenant sa colère à grand peine. « Espèce de salaud ! » siffla-t-elle entre ses dents, prête à lui asséner une seconde gifle.
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Anonymous
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 Re: Darkness is in each of us -Silas & Kaitlyn -   Sam 21 Sep 2019 - 22:33

Silas & Kaitlyn

Darkness is in each of us


Elle s’était avancée de ce pas déterminé, ses yeux d’un bleu azur ne le quittant pas. Une lueur les enflammant littéralement mais il ne bougeait pas d’un pouce. Il n’allait pas bouger car cela serait soupçonneux maintenant qu’elle l’avait vu. Il ne cillait même pas face à ses yeux noirs, ne cillant même pas face à cette gifle qui résonnait dans ses oreilles. Silas aurait pu dévier cette frappe, afin que celle-ci termine contre le bois verni du bar. Cependant, le dieu du chaos ne le fit pas. Elle était bien trop près, bien trop entraînée pour qu’elle rate son coup d’une manière aussi débile. C’était impossible et quelque peu soupçonneux. La gifle retentit à ses oreilles, la douleur envahit quelque peu sa joue et il retint à peine une grimace de douleur avant de la regarder dans les yeux. Il était temps de jouer à un petit jeu. Reprendre ce rôle du gentil flic qui ne comprenait pas vraiment ce qui lui arrivait. Il la regardait, fronçant les sourcils d’un regard qui se voulait douloureux. A force d’étudier les humains, il avait fini par comprendre leurs communications et leurs manières. Etranges créatures qu’ils étaient. Pitoyables et faibles créatures que les dieux adoraient. Il essayait de comprendre sincèrement ce que les dieux voyaient en eux, ce qu’ils adoraient tant en eux. Silas ne trouvait pas la moindre raison. Rê les défendait, jour après jour, nuit après nuit depuis le début des temps et pourtant. Il avait là devant lui, aucune raison de le faire. Ils étaient avares et cupides. Ils n’étaient pas bons et se plaignaient souvent auprès d’un certain dieu. Il ne savait lequel. Aucune personne ne semblait le préciser. Aucun de ses humains ne pouvait comprendre sa réelle souffrance, sa colère. Aucun des dieux ne pouvait le comprendre.

Mourir, encore et toujours pour des êtres qui s’émerveillaient de la couleur rouge et orangée du ciel lorsque les crépuscules venaient. Il n’arrivait pas à comprendre l’amour des dieux pour de telles créatures remplies de vices et de péchés. Ils aimaient répandre le sang et la guerre, s’entre-tuer pour des territoires ou pour bien moins que ça. Le comble dans cette histoire, c’était que d’autres humains jugeaient d’autres humains pour leurs avarices. Comme si ces humains valaient mieux que les autres. Ils n’étaient que d’immondes cafards à ses yeux. Cette femme en face de lui qui l’insultait se croyait meilleur que lui, meilleur que la plupart des humains. Comment pouvait-elle être ainsi ? Comment pouvait-elle dormi la nuit en pensant ainsi ? Les policiers étaient pour lui, l’élite des cafards qui contrôlaient les autres cafards en ordre. Un ordre qui pouvait se détourner aux profits d’intérêts personnels. L’argent pouvait faire abdiquer n’importe quel homme. Il avait compris cela grâce aux souvenirs de ce flic et de ses expériences. L’argent était le synonyme du pouvoir et les hommes aimaient le pouvoir. Peut-être pour se rapprocher encore plus de la divinité. Silas ne le savait pas vraiment. Il la fixait de ses yeux chocolatés, cherchant un moyen de s’en sortir pour que cette femme le laisse tranquille.

Un seul moyen, la culpabilité. Les humains aimaient culpabiliser pour rien, il avait appris grâce aux souvenirs du vieux Silas et cette femme pouvait se montrer compatissante. L’empathie, une autre marque de faiblesse à ses yeux. Sa main calleuse vint caresser sa joue qui avait été touchée par la main de la femme. Il se léchait les lèvres avant de pouvoir parler, cherchant les moindres réponses à d’éventuelles questions du détective. Il fallait être prudent avec elle, Kaitlyn n’était pas facile à berner à cause de son métier et de son instinct mais il s’était préparé et il était prêt à l’entortiller au bout de ses doigts.

-Pourquoi ? Demanda-t-il d’un air douloureux alors qu’il souriait sournoisement dans sa tête telle un serpent qui s’entortillait autour de sa proie. C’est plutôt à moi d’être en colère, pas toi. Vous m’avez oublié, ajouta-t-il d’un air malheureux très convaincant.

Il aurait pu devenir un grand acteur mais il préférait garder son objectif en tête plutôt que de divaguer en s’imaginant sur un tapis rouge, adulé. Il était déjà adulé par tellement de monde dans l’ombre, cela lui suffisait complètement. Ses yeux exprimaient une certaine tristesse, ainsi que ses traits.

-Tout le monde m’a oublié, s’enquit-il dans un murmure tandis qu’il évitait le regard de la jolie blonde.

Silas se savait convaincant, tout son corps semblait dire la vérité douloureuse car même si c’était un mensonge pour endormir la jolie blonde. Un mensonge qui cachait quelque chose de vrai dans son cœur noirci par la haine et la souffrance de son existence. Dans son for intérieur, c’était une vérité qui datait depuis la nuit des temps, tout le monde l’avait oublié tout en admirant le fin dessein de Rê avec son sang. C’était une vérité connue de personne à part lui-même, de toute façon, personne ne s’en souciait.
AVENGEDINCHAINS
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 Re: Darkness is in each of us -Silas & Kaitlyn -   Lun 23 Sep 2019 - 10:20

Darkness is in each of us

Silas accusa la gifle sans broncher, et porta sa main à sa joue tout en la fixant d’un air douloureux. Frémissante de colère, Kaitlyn parvint néanmoins à se maitriser, et abaissa son bras. Elle le toisa d’un air sévère, ayant à peine à croire qu’il était bien là, devant elle, visiblement en pleine forme, surtout pour quelqu’un qui était censé être six pieds sous terre. Son vieil ami, son mentor, qu’elle connaissait depuis plus de quinze ans se tenait là, face à elle, alors que cela faisait plus de six mois qu’il était officiellement décédé. Autant de longs mois de silence de sa part, alors qu’elle l’avait pleuré, s’était recueillie sur sa tombe. Avait du consoler sa fille, Cordélia, qui était la filleule de Silas. Et elle le découvrait là, dans ce casino, vêtu d’un smoking taillé sur mesure. « Ca parle au diable… » ne put-elle s’empêcher de murmurer, plus pour elle-même que pour son interlocuteur. Expression plutôt ironique si l’on considérait qu’elle connaissait ledit « diable » - du moins sa version grecque- en chair et en os.

Elle se sentait trahie par cet homme qu’elle avait placé – fut un temps – au dessus de tout. Il avait été son exemple lorsqu’elle n’était qu’une bleue, fraichement débarquée de Cincinnati. Il l’avait soutenue lorsque Paul, son mari, était décédé, alors qu’elle était enceinte de Cordélia. Et tandis qu’elle dardait sur lui un regard circonspect, cherchant l’ancien ami dans les prunelles sombres de son interlocuteur, il formula tout haut ce qu’elle pensait en son for intérieur. Pourquoi ? Oui, pourquoi ? D’un air affligé, il mentionna alors le fait qu’il aurait du être en colère lui aussi, car tout le monde l’avait oublié. Oublié ? Était-il vraiment sérieux en disant cela ? Il paraissait réellement attristé, mais à cet instant précis, Kaitlyn bouillonnait tellement qu’elle était incapable de la moindre compassion à son égard. « Oublié ? » répéta-t-elle, interdite. Elle le foudroya du regard.

« Tu es mort Silas ! » asséna-t-elle alors, articulant soigneusement chaque syllabe, se retenant de hausser le ton plus qu’il ne fallait. Elle pointa un doigt accusateur vers lui. « J’ai été sur ta tombe. Je t’ai pleuré. Cordélia aussi, elle a pleuré son parrain. Ton ex femme et tes enfants te pleurent encore. » Elle s’interrompit pour reprendre son souffle, inspirant profondément pour juguler la tempête qui enflait en elle. « Comment peux-tu oser prétendre qu’on t’a oublié alors que tu es officiellement décédé et que tu as disparu de la surface du globe depuis plusieurs mois ? » Levant les yeux au ciel, exaspérée, elle se tourna vers le comptoir pour commander un verre. C’était çà ou elle étranglait Silas sur place. Un serveur lui apporte sa boisson et elle le remercia avant de reporter son attention sur son ancien collègue.

« J’espère que tu as une bonne raison pour expliquer ton silence radio depuis la fusillade. Fusillade où j’ai failli y passer également je te rappelle ! Oh mais je vais bien, je te remercie ! » Kaitlyn était une femme réfléchie et raisonnée. Sauf lorsqu’elle était furieuse. Alors dans  ces cas-là, tout ce qui lui passait par la tête était extériorisé, sans filtre. Dans le cas présent, exit toute notion de prudence, balayée par sa colère et ce sentiment de trahison qui l’habitait. En vrai, pourquoi aurait-elle eu peur de quoi que ce soit ? Après tout, même si tout ceci était étrange, il s’agissait de Silas. Pas d’un inconnu. Comment aurait-elle pu redouter quoi que ce soit de la part de son vieil ami et équipier ? Elle reporta de nouveau son regard sur lui. « Alors. Où étais-tu tous ces mois où tu étais soi-disant mort ? » demanda-t-elle finalement, d’un ton lourd de reproches.

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