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 Symbiotisme nocturne (Dorian & Irene)

Dorian Kerr
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Dorian Kerr
Âge et date de naissance : Incarné à 36 ans, enveloppe née en 1983.
Métier/occupation : Agent du FBI ♆ Dieu justicier.
Cible touchée par Cupidon : Cœur inconsolable, à jamais épris d’une déesse éteinte.

Panthéon d'origine : Nordique
Divinité incarnée : Týr (ciel, ordre, justice, serment, guerre juste, victoire, stratégie).
Pouvoir(s) : Victoire du juste : Les forces du destin concourent à lui apporter la victoire en influençant les actions, comportements et probabilités de façon surnaturelle. Capable d’octroyer cette bénédiction éphémère à un être vivant ou un objet en dessinant sa rune : Tiwaz ᛏ. Vigueur du ciel : Capacités physiques accrues (force, robustesse, réflexes, rapidité). À leur paroxysme sous un ciel azur, moins impressionnantes la nuit. Déclinent rapidement dans un lieu hermétique (souterrain, grotte, bâtiment sans fenêtre…), ou lorsque d’épais nuages camouflent le ciel. Vol diurne : Capable de léviter et se mouvoir avec facilité dans les airs, avec toute la charge qu’il est capable de porter. Plus le ciel est sombre, plus ce pouvoir le fatigue vite.
Point faible : Serment inaliénable : Contrevenir de façon volontaire à une promesse altère considérablement son essence divine, au point d’être expulsé de l’enveloppe charnelle. Seule la personne liée par le serment peut l’en libérer, de vive voix ou sous forme spirite après son trépas.

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 Symbiotisme nocturne (Dorian & Irene)  Sam 4 Jan 2020 - 11:38
Symbiotisme nocturne

Une ombre se détache du ciel nocturne, fond sur le pylône métallique d’une antenne-relais, sise sur le toit d’un gratte-ciel. La ville ensommeillée déploie tout autour ses myriades de lumières étincelantes, où toutes les couleurs sont représentées. Enfin de retour, se dit Dorian, dont les yeux saphir contemplent Philadelphie pour la première fois.

Trois mois plus tôt – le temps d’un battement de paupières – Týr vomissait ses longues avenues flanquées de boutiques amères, ses venelles sombres jonchées d’immondices. Ses places aseptisées, jadis chargées d’histoire, que piétinent à la hâte des milliers humains sans foi ni loi.
Les eaux calmes de la péninsule scandinave lui manquaient. L’odeur des forêts sauvages, le hurlement des loups et le grondement des ours. Le feu crépitant de la Grande Halle, que les chants du skalde emplissaient des exploits des braves. Le goût sucré du mjodr, puisé à l’aide d’une corne de bœuf dans un fût cannelé de runes.

Une masse sombre et honteuse attire son regard, là où s’élevait avec fierté la grande Tour des médias. Une grimace déforme la face du dieu réincarné ; ses yeux cillent alors qu’un geyser de flammes et de matière en fusion jaillit de sa mémoire.

— Je n’imaginais pas abandonner ton corps dans ce sinistre tombeau, mon vieil ami. Que le nom du jarl Godric Egilsson soit honoré à jamais, car tu m’as donné plus qu’aucun mortel ne m’a jamais offert, avant et après toi.

Le cœur de Týr se soulève ; son visage se tend vers le ciel qui l’a vu naître. Une lune gibbeuse et brillante lui sourit. Autour de son halo argenté, des constellations d’étoiles scintillantes peignent les récits légendaires des dieux et des héros.
Dorian prend une grande respiration, à présent régénéré. La brise hivernale qui souffle dans les hauteurs emporte l’humidité captive de ses paupières. Son cœur robuste entonne un chant enthousiaste, calqué sur le rythme d’antiques tambours cérémoniels.
Puis il se laisse glisser dans le vide, ombre planante que l’obscurité engloutit.

Týr réalise que jamais Philadelphie ne lui a paru aussi belle.
Sa ville.


Le dieu nordique sillonne les pinacles des bâtiments avec méthode. Avant d’entreprendre son voyage, il a pris soin de récupérer les données récentes de la criminalité dans les ordinateurs du FBI, puis de les croiser avec les itinéraires des patrouilles de police. Fort de ces renseignements, il a dressé une cartographie précise des zones où une justicière solitaire, stratège et bien informée, est le plus susceptible d’agir avec efficacité. Les compétences en analyse combinatoire de Dorian Kerr – que Godric ne possédait pas – lui ont ensuite permis d’établir un parcours optimal.

Un sursaut de bravoure gonfle sa poitrine alors lorsqu’il passe au-dessus d’un ilot d’immeubles résidentiels, proche des ghettos. Un sentiment de joie l’envahit, aussi pur et spontané que le rire d’un enfant. Dorian virevolte, ralentit l’allure malgré l’envie de se précipiter à sa rencontre. Concentré sur l’ouverture de ses barrières divines, la noble sensation s’amplifie, semblable à une perception croissante de la chaleur à l’approche d’un foyer. Enfin, ses yeux aperçoivent ce que son cœur appelle depuis l’instant de sa renaissance.

Le dieu rétablit sa protection innée à contrecœur. Ton aura est plus exaltante que les rayons du soleil, mais que diras-tu de ton féal si je m’empêtre dans les fils de ton Ergane ? Il enfile une cagoule, pique vers le combat qui oppose la justicière à huit crapules.

La bataille qui s’ensuit ressemble davantage à une chorégraphie maintes fois répétées qu’à une rixe.
Une forme massive surgit depuis les hauteurs, tel un astre tombé du firmament. Deux hommes robustes sont assommés dans sa chute vertigineuse. Rapide comment le vent, l’homme en noir esquive frappes et lames de couteaux qui le ciblent. Deux autres assaillants geignent et tombent sous ses coups puissants. La justicière encapuchée adapte sa stratégie à ce renfort inattendu, concentre ses efforts sur deux voyous en jouant habilement de ses fils invisibles et de sa maîtrise du combat rapproché.
Lorsqu’ils se retrouvent dos à dos, légèrement essouflés, Dorian a le sentiment que leurs poitrines se soulèvent en harmonie. Qu’à l’intérieur, leurs cœurs palpitent à l’unisson.
Les deux scélérats encore debout tentent de prendre la fuite. L’un s’empêtre dans un enchevêtrement de fils de soie, puis sombre dans l’inconscience après un coup expert sur la nuque. Parti dans la direction opposée, l’autre reçoit un coup de poing dévastateur sur le sommet du crâne, infligé depuis un saut incroyable du colosse en noir.
La justicière habile et son allié voltigeur retirent simultanément leurs couvre-chefs et font volte-face. Les regards bleutés s’accrochent comme deux aimants. Leurs silhouettes baignées d’une mirifique clarté lunaire se figent. Une communication silencieuse s’opère, partition émouvante qui se joue dans un fragment d’éternité.

— Je n’ai jamais été aussi heureux de revoir ton visage, Symbiote, lance Dorian d’une voix profonde.
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 Re: Symbiotisme nocturne (Dorian & Irene)  Dim 19 Jan 2020 - 17:02
Symbiotisme nocturne

Dans le calme qui règne à cette heure tardive, le claquement de talon résonne avec force dans le département au passage de la procureure générale. Irene Whitestone enfile les couloirs au pas de charge. Gobelet tressautant à la main.

"On va prendre un verre au-…"

Elle ne marque pas d’arrêt, elle trace même carrément. Apercevant sa destination, elle entre dans les toilettes des dames. Au premier coup d’œil, l’endroit est désert. Elle se dirige vers les lavabos. Ôtant le couvercle, elle déverse le contenu du gobelet. L’effluve de café monte à ses narines, tandis que les battements de son cœur lui étreignent la gorge et que ses yeux picotent. Face au reflet dans la glace, elle cille. Bien décidée à ne pas fondre en larmes, malgré la douleur qui lui transperce le cœur telle une flèche chauffée à blanc.

*Combien de temps cela va-t-il durer ? Le déchirement de ta perte ne cessera-t-il donc jamais… ?*

À tâtons, elle manœuvre le robinet mitigeur. Au bruit du jet d’eau qui jaillit, elle baisse les yeux pour voir le liquide marron tournoyer et disparaître.

Pourquoi continue-t-elle de commander deux cafés ? Ça n’a pas de sens de trouver du réconfort à s’accrocher à cette habitude. Elle secoue la tête.

"Je perds pied.. à espérer au fond de moi que tu me reviennes…"

Elle déglutit. Une larme coule de son œil, qu’elle essuie d’un geste vif de la main. Le gobelet est expédié dans la poubelle.

De retour dans son bureau, Irene retrouve, trônant sur son bureau, la page du compte rendu d’enquête qui lui a donné un coup au cœur. En effet, elle a été surprise par une note dans la marge griffonnée d’une écriture qui réussit à être élégante bien que les lettres eussent sans doute été tracées à la va-vite. Elle rabat le pan du dossier cartonné pour en terminer avec cette rechute de désespoir. Ses doigts rassemblent des feuillets éparpillés, les rangent en tas dans des dossiers qu’ensuite, elle empile les uns sur les autres. Elle repousse l’enveloppe qui la renseignera sur le nouvel agent de liaison. Elle n’est guère pressée d’en prendre connaissance. De même qu’elle retarde la nomination de son nouveau Vice-Primat. En même temps, les postulants ne se bousculent guère. L’incertitude plane sur l’avenir de son siège au Conseil des Primats. Et pour ne rien arranger, c’est la débandade chez les Modernes, ce dont on ne manque pas de lui en faire le reproche.

Quittant son bureau, Irene se rend aux ascenseurs. Son sac dans une main et son manteau pendu à son bras. Elle ne croise personne. Il n’y a plus grand monde à cette heure. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Elle appuie sur le bouton du parking souterrain. Sa journée de procureur s’achève, mais sa nuit de justicière débute. Elle n’a pas d’affaires à Sanctum qui nécessitent son attention. Dans un parking pratiquement vide, elle atteint sa voiture en coupant en diagonale. Elle pose son sac à main au pied du siège passager et son manteau sur ledit siège. Puis elle s’engouffre à l’arrière pour troquer veste et pantalon de tailleur contre un skinny stretch et un perfecto doublé d’une épaisseur avec capuche qu’elle referme sur son caraco de soie blanche. S’installant à l’avant, elle décoiffe ses cheveux pour parfaire la transformation.

Dans une circulation éparse, Athéna conduit jusqu’à la vaste zone portuaire de Philadelphie. Le cadavre d’une femme a été repêché dans les eaux, échoué près des rochers, laissant dans le chagrin un mari et un bébé. La victime – Niklina Pratt, connue comme « Nikki » – se prostituait à Philly depuis qu’elle avait quitté l’Albanie et un mariage forcé. Récemment, elle voulait changer de vie s’étant rangée avec un Américain. Entre ses clients et ses employeurs, la liste des suspects ne manque pas de noms. Or aucun témoin, aucune piste précise et des alibis à n’en plus finir. Stoppée par un feu rouge, la conductrice passe négligemment sa main dans sa chevelure. Devrait-elle faire un crochet au Old Trafford pour y embarquer Isaak ?

Non. Elle n’a pas envie de devoir se justifier, car il ne fait pas un pli que son disciple jugera cette expédition sans but comme une perte de temps. Et c’est une pure perte de temps, elle-même en convient. Mais le veuf de la victime se présentera au bureau, comme il le fait tous les jours. Qu’importe qu’elle ne puisse le recevoir dans l’heure, il attendra. L’homme n’est pas agressif, au contraire, très digne et c’est d’autant plus pénible de n’avoir aucun avancement à lui communiquer. Il ne prolonge jamais inutilement l’entrevue de cinq minutes qu’elle peut lui accorder, la remerciant à chaque fois pour tout ce qu’elle met en œuvre et du courage qu’elle lui insuffle, et qu’il ne s’explique pas. La voiture d’Irene se parque devant un bâtiment à la façade délabrée. Avant de sortir de son véhicule, elle tournicote ses cheveux de jais en chignon et les emprisonne aussitôt dans la capuche qu’elle remonte sur sa tête.


Aucune rencontre providentielle pour cette nuit encore ! Personne n’a rien vu, n’a rien entendu, ne sait rien. Athéna s’éloigne bredouille d’un colosse au crâne chauve luisant. Après plusieurs heures, elle n’a pas recueilli l’ombre d’une information sur les dernières heures de la vie de Nikki. Pourtant, la jeune femme a été jetée dans les eaux, encore vivante d’après le légiste. Aucune marque n’atteste qu’elle aurait été assommée. Alors qui l’a escortée au port, si loin de la zone de la ville où elle tapinait habituellement ? Athéna comptait poser ses questions auprès des clients et employés du club de nuit. Sauf qu’on ne l’a pas laissée entrer. Le chauve à l’entrée lui a indiqué que c’était réservé aux mâles. Et que les nénettes au joli cul autorisées à l’intérieur font partie du personnel…

Face à ce refus catégorique, Athéna pensait voir à l’arrière des fois qu’il y aurait des employées en pause nicotine. Cependant, depuis un petit moment, elle est collée par un groupe d’individus, dont l’ombre menaçante n’encourage évidemment pas aux confidences ceux qu’elle interroge. Elle accélère son pas, et à l’angle d’une rue se met à courir. Avisant si on la poursuit toujours, elle tourne la tête en arrière… Un, deux, trois… ah oui quand même ils se sont mis à huit, les bougres ! Elle est armée, mais si elle peut éviter de faire du grabuge, ce qui ne ferait qu’attirer encore plus de malfrats à ses basques.

La déesse décélère et s’arrête. Un cul-de-sac. Elle fait volte-face. Les individus la rattrapent et font barrière pour la coincer. Elle lève les mains en signe de paix.

"Messieurs, je ne cherche pas d’histoires. J’ai une amie qui a disparu ici. J’ai une photo si par hasard vous l’aviez vue..."

On la coupe, lui rétorquant qu’elle n’a pas à traîner ici pour poser des questions et perturber leurs business. Des trafiquants visiblement… Athéna baisse les bras, changeant de posture.

"Je vais devoir user d’arguments plus percutants, puisque vous ne vous livrerez pas à moi pour le simple plaisir de m’être agréable."

Des couteaux sont brandis. Ça ne fait pas de doute qu’ils pensent lui régler son compte en un claquement de doigts. Mais il est vrai qu’elle est plutôt en mauvaise posture. Ses doigts tissent son Ergane qui entrave, mais n’immobilisera pas ces gros bras. D’ailleurs au vu du nombre de ses adversaires, l’effet d’Ergane sera faible, ralentissant les mouvements de quelques secondes. Athéna s’apprête à déployer simultanément Palladium, lorsqu’une masse corpulente s’abat sur deux adversaires, les mettant KO et dans la foulée s’attaque à deux autres. Bien que stupéfaite par l’apparition soudaine et époustouflée par l’adresse du combattant céleste, elle ne tarde pas pour autant à s’accommoder de cette bonne fortune. Et profitant de la surprise générale, elle focalise sa toile sur deux adversaires, les désorientant et déséquilibrant dans leurs mouvements pour ensuite mieux les terrasser par plusieurs volées de coups.

Se retrouvant dos à dos avec l’allié providentiel, la justicière perçoit une flagrance aux notes boisées rendue singulière – et normalement unique – par association avec l’indescriptible odeur de l’air du ciel. La respiration de la déesse devient plus intense ; le parfum qui émane de cet inconnu suffit à ouvrir les vannes de sa fureur. Elle ne montre aucune clémence ; le dernier voyou qui voulait s’enfuir s’écroule sitôt dans les vapes à ses pieds. Tout soudain le silence glacial de l’après-bataille où l’on prend connaissance des pertes. Athéna abaisse sa capuche, libérant sa chevelure, et dans un demi-tour fait face à l’énergumène qui a le mauvais goût de s’approprier une odeur qui ne lui appartient pas. Elle est tellement furieuse contre le grand brun qu’elle voit plus que rouge. Et son petit air d’innocent qui ne baisse pas les yeux n’ayant rien à se reprocher la rend encore plus furibonde contre le voleur. Il commence à parler, elle entremêle ses doigts pour lancer son Ergane et croyant l’homme dans ses filets, elle s’accroupit et enchaîne d’un balayage de coup de pied porté dans le bas de sa jambe pour le faire chuter.

*… Symbiote, il a dit !? Par toutes les foudres de Zeus, se peut-il que ce voleur d’odeur soit…*

".. Týr..."
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Pouvoir(s) : Victoire du juste : Les forces du destin concourent à lui apporter la victoire en influençant les actions, comportements et probabilités de façon surnaturelle. Capable d’octroyer cette bénédiction éphémère à un être vivant ou un objet en dessinant sa rune : Tiwaz ᛏ. Vigueur du ciel : Capacités physiques accrues (force, robustesse, réflexes, rapidité). À leur paroxysme sous un ciel azur, moins impressionnantes la nuit. Déclinent rapidement dans un lieu hermétique (souterrain, grotte, bâtiment sans fenêtre…), ou lorsque d’épais nuages camouflent le ciel. Vol diurne : Capable de léviter et se mouvoir avec facilité dans les airs, avec toute la charge qu’il est capable de porter. Plus le ciel est sombre, plus ce pouvoir le fatigue vite.
Point faible : Serment inaliénable : Contrevenir de façon volontaire à une promesse altère considérablement son essence divine, au point d’être expulsé de l’enveloppe charnelle. Seule la personne liée par le serment peut l’en libérer, de vive voix ou sous forme spirite après son trépas.

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 Re: Symbiotisme nocturne (Dorian & Irene)  Sam 25 Jan 2020 - 10:42
Symbiotisme nocturne

Mais qu’est-ce que… ? Týr s’est imaginé la scène cent fois, le temps de voler jusqu’à Philadelphie. Mille fois, depuis qu’il a pris possession de son nouveau corps. Un million de fois, tandis qu’il naviguait dans les méandres du temps et du cosmos en quête de sens. Pourtant, aucune de ces répétitions ne montrait Athéna l’accueillir avec un balayage visant à le mettre à terre – pas avec cet air furibond sur le visage, en tout cas.

Il bondit instinctivement en arrière, en lévitation au-dessus du sol, hors de portée de tout geste belliqueux. Les réactions parfois explosives de la déesse sage le faisaient secrètement rire, autrefois. À présent, sa gorge enserrée de dépit n’émet plus qu’un son rauque.

— Est-ce ainsi que tu remercies un allié venu te prêter main-forte ? Je suis revenu de la mort. J’ai renoncé au spectacle ineffable de l’univers, au ballet majestueux des étoiles, au chant paisible des nébuleuses pour regagner ce monde cruel et désolé, et…

Je l’ai fait pour toi. Les mots ne parviennent pas à sortir. Týr se sent rejeté. Il a la sensation qu’une montagne écrase la poitrine de son nouveau corps ; avec une douleur plus vive encore que la lame de Pontiac lui traversant le corps. Athéna le déteste-t-elle pour son échec, trois mois plus tôt ? Pour cet abandon qui a duré un mouvement d’aiguille, selon l’horloge divine ? Dans sa propre perception étrange, déformée du temps, Týr a l’impression d’avoir souffert une éternité de leur séparation. Mais sur cette petite planète errant dans l’immensité de l’univers… ?

La voix d’Athéna, pure comme le cristal, prononce enfin son nom. Son écho monosyllabique résonne longuement dans le silence de la nuit. Týr en aspire toutes les vibrations ; ses yeux se ferment brièvement pour en caresser les harmoniques. Cette voix, il le ressent intimement, occupe une place centrale dans son nouvel univers.

— Et c’est ainsi que tu accueilles mon retour ? J’ai certes échoué dans ma mission, Primat de l’Ordre. Tout comme j’ai failli à ma tâche au cours des derniers mois ; tu es bien placée pour savoir qu’une réincarnation nécessite du temps.

Un gémissement se fait entendre, provenant d’un homme à terre. Vif comme l’éclair, Dorian fond sur l’origine du bruit. Assène un violent coup de pied au responsable. Le voyou cesse de gémir, adoptant une respiration lente et régulière.

— Puis-je au moins t’aider avec ça ? demande-t-il en écartant les bras pour désigner les huit corps étendus sur le bitume. L’humain que j’ai choisi pour succéder à Godric, Dorian Kerr, est lui aussi agent du FBI. J’ai jugé opportun de lui sauver la vie pour assurer la continuité de mes fonctions. Pour revenir directement auprès de toi ; là où se trouve ma place.

Un subtil final trahit l’émotion qui lui enserre la gorge. Si le visage d’Athéna n’était pas plongé dans l’ombre à cause d’un haut bâtiment brisant la clarté lunaire derrière lui, Týr serait en mesure de déchiffrer les expressions de son visage noble. De lire dans ses magnifiques yeux pers les sentiments que la déesse vierge éprouve à son égard.
Manifestement pas les mêmes auxquels Týr se sait condamné jusqu’à l’épilogue de son existence.
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 Re: Symbiotisme nocturne (Dorian & Irene)  Sam 29 Fév 2020 - 13:12
Symbiotisme nocturne

Symbiote. Ce mot – et l’espoir, pour ne pas dire le miracle, qu’il implique – parvient à franchir le voile rouge de la colère d’Athéna. Elle sent repartir le lourd battement de son cœur dans sa poitrine. Il cogne à grands coups, enfin regagné par le désir de contempler l’aube se renouveler. Elle ne peut imprimer un recul. Déjà au point de non-retour, ses mouvements – comme toujours légers, vifs, et efficaces – l’emportent. Or sa jambe ne bute contre aucun obstacle et balaye seulement l’air. Manquant d’être déséquilibrée par son élan, elle redresse sitôt la tête. Face à son Vice-Primat aux traits nouveaux qui lévite au-dessus du sol, elle se sent revenir à la vie, si intensément que la sensation en est sublime. Son bref éclat de colère évanoui, le prénom de sa flamme expire avec douceur au bord de ses lèvres carmin.

La pénombre dérobe à la vue la joie qui rayonne sur le visage de la déesse. Avec fougue, elle se remet debout. Elle a envie de le toucher, elle a besoin de retrouver sa chaleur. Juste un instant d’un contact quelconque qui l’assure que ce retour prodigieux n’est pas une apparition évanescente. Avant de le rejoindre, elle prend du souffle, celui qui va lui permettre de parler. Elle ne veut plus se condamner à remâcher des regrets. Elle a ouvert les yeux, elle a dépêtré ses sentiments. Elle sait combien elle a peu à gagner et tout à risquer. Elle sait que parler, c’est mettre un pied dans l’inconnu de l’existence à deux à laquelle elle n’a jamais aspiré. Mais lorsque l’étendue de notre perte se mesure face à l’infinité du temps, force nous est de comprendre ce que c’est que l’amour.

Týr reprend la parole pour s’adresser à la Primat de l’Ordre. Aussitôt les mots d’Athéna s’étranglent dans sa gorge. Il ne s’est pas exprimé en termes cruels, néanmoins, celles-ci sont reçues comme un brutal rejet. Elle constate avec un serrement au cœur que la distance qu’il a établie dans leurs retrouvailles – et qui les sépare plus sûrement que l'immensité du cosmos – a des allures de gouffre abyssal. Un trou béant dans lequel elle se serait volontiers jetée, tant elle se trouve stupide, idiote, et incroyablement niaise. Qu’a-t-elle imaginé au juste ? Que sa décision de revenir trouvait motif autre que dans la voix du devoir ? Impensable, et risible de surcroît. Avec force se martèle dans son crâne le bel endroit où il rosissait de bonheur et dont il a renoncé pour rempiler dans ce monde décevant. Seul le regard d’Irene répercute alors le mal que lui inflige de se savoir une malédiction qui l’enchaîne à une interminable corvée. Elle se sent désespérément seule, sachant maintenant qu’elle ne fera que briser l'union sacrée qu'ils forment, si elle déclare un amour qui n’est pas payé de retour.

Décidée à enfouir ses sentiments, Athéna rabat son capuchon d’un geste définitif. Ils ont une mission, un cap à garder, une cause comme seul désir. Son regard glisse du voyou vite calmé par un coup de pied pour s’attacher à la nouvelle carrure du dieu nordique. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce dernier déploie une superbe forme athlétique. Pas étonnant, se dit-elle, quand elle apprend que l’enveloppe appartenait à un agent du FBI.

"Tu en as déjà fait as-sez…"

À peine lancée, le claquement de l’ironie s’essouffle, et la voix d’Irene trébuche. Elle se sent totalement coupée d’elle-même. Non ça ne marchera pas comme ça. Elle ne peut pas fonctionner avec une humeur de façade.  

"J’aime, Týr.. (Elle fait un pas.) que nous soyons.. (Un autre pas. Puis les suivants sont plus rapides pour atteindre sa place.) cohérents avec nous-mêmes."

Le contact de son corps contre le sien fait naitre une douce impatience. Autour du cou de Dorian, les bras d’Irene resserrent l’étreinte d’un geste familier et possessif. Un petit frémissement plus tard, un sourire pointe sur sa bouche.

"Tu ne m’ouvrais pas les bras, peut-être ?"

Gênée tout de même par la proximité d’un corps qu’elle découvre, elle enfouit son visage contre son épaule.

"Tu sens comme toi."

C’est peut-être une évidence pour lui, mais c’est à relever ! Elle a un bref rire en repensant au voleur d’odeur. Rapidement, sa respiration devient plus profonde, les mots deviennent plus confidentiels.

"De t’avoir perdu.. sachant qu’il n’y avait rien que je puisse faire... Je me suis sentie comme une mourante. chuchote-t-elle en réponse à la question qu’il ne lui a pas posée. A l’écart pour toujours du bonheur à quoi j’ai cru devoir renoncer."

À cause de lui, de ce qu’il est, c’est ici – dans ce monde et avec elle – qu’elle le veut. Et ça lui serait égal de paraître égoïste, pourtant, elle ne lui en fait pas l’aveu. Elle s’écarte pour rencontrer le regard bleuté dont elle doit en réapprendre les nuances de couleur et leur signification.

"Nous sommes à la croisée des chemins, Týr. Le Conseil est en ébullition. Le sentiment d’hostilité n’a jamais été aussi affiché contre les NGA. La critique, portée par les Vigilants et Iemanja en proue, est véhémente contre les représailles qu'ils ont massivement lancées. Une partie des Modernes contestent mes prises de position. On me juge trop orientée, trop confiante. J'avais la majorité du Conseil, mais je ne sais plus. Morrigan a disparu. Heimdall n'en sait pas plus. On s'interroge, et une fois encore, je suis dans la ligne de mire des rumeurs. Thot, tu le connais, il ne voit pas le feu. J’aimerais le voir une fois seulement, empressé, mais rien ne semble jamais le bousculer !"

Elle baisse les yeux pour reprendre son souffle, les mots s’étant bousculés à sortir. Et son cœur de battre bien vite, pour une raison autre que la crise à Sanctum.
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Pouvoir(s) : Victoire du juste : Les forces du destin concourent à lui apporter la victoire en influençant les actions, comportements et probabilités de façon surnaturelle. Capable d’octroyer cette bénédiction éphémère à un être vivant ou un objet en dessinant sa rune : Tiwaz ᛏ. Vigueur du ciel : Capacités physiques accrues (force, robustesse, réflexes, rapidité). À leur paroxysme sous un ciel azur, moins impressionnantes la nuit. Déclinent rapidement dans un lieu hermétique (souterrain, grotte, bâtiment sans fenêtre…), ou lorsque d’épais nuages camouflent le ciel. Vol diurne : Capable de léviter et se mouvoir avec facilité dans les airs, avec toute la charge qu’il est capable de porter. Plus le ciel est sombre, plus ce pouvoir le fatigue vite.
Point faible : Serment inaliénable : Contrevenir de façon volontaire à une promesse altère considérablement son essence divine, au point d’être expulsé de l’enveloppe charnelle. Seule la personne liée par le serment peut l’en libérer, de vive voix ou sous forme spirite après son trépas.

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 Re: Symbiotisme nocturne (Dorian & Irene)  Dim 8 Mar 2020 - 6:05
Symbiotisme nocturne

Les pas silencieux de la déesse résonnent au rythme du cœur martelant sa poitrine : de plus en plus vite alors que la distance entre leurs deux enveloppes charnelles se réduit à nouveau.
Pourtant, ce ne sont pas les pieds agiles que Dorian contemple. Son regard est sous l’emprise du noble visage qui, débarrassé de sa gangue d’obscurité, rayonne comme le soleil du solstice d’été. Un visage qu’il a maintes et maintes fois contemplé, illuminé par la clarté du jour ou la lumière argentée de la lune. Ses lèvres roses et fines, étirées avec facétie quand sa voix d’or joue d’allusions rieuses. Son front plissé avec autorité, lorsque des commandements quittent sa bouche avec la puissance du tonnerre.

J’aime, Týr…

Peu lui importe le subtil tacet des mots, c’est une affirmation d’un seul tenant que le dieu a entendu. Un espoir insensé, que son esprit épris de justesse combat néanmoins. Car jamais Týr ne se berce d’illusions trompeuses.

S’agit-il encore d’une illusion, quand la seule déesse capable de brouiller sa raison se niche contre lui avec douceur ?

Après l’heure de la réincarnation, le dieu du ciel vit sa minute de déchéance. Son univers, circonscrit dans le reflet des yeux pers, ne s’étend plus dans les hauteurs vastes et paisibles. Tel un astre captif d’une force gravitationnelle démesurée, ses jambes s’alourdissent de façon irréelle alors que les bras d’Irene se referment autour de son cou. Une attirance plus phénoménale que le cœur des étoiles le soude au corps gracile. D’eux-mêmes, ses bras puissants entourent pudiquement la taille fine de la guerrière.

— Je t’ouvrais… je t’ouvre bien plus que mes bras, Athéna.

La voix est rauque, éraillée par le sourire qu’elle lui adresse. Le dieu réincarné se sent à la fois troublé, rassuré et conquis par la remarque inattendue sur l’odeur qu’il dégage. Un parfum dont les flagrances, selon son propre jugement, le représentent.

— Et tu parles comme toi, à lancer une observation aussi inattendue que la forme mouvante des nuages. (Il dresse la tête vers le firmament qui les surplombe.) Avec pour autre point commun le regard circonspect du ciel.

Il impute de manière fallacieuse le petit rire d’Irene à sa répartie, trop assourdi de joie pour mesurer les progrès colossaux lui restant à accomplir en matière d’humour.

Ses bras remontent le long du dos de la déesse lovée contre lui. L’enserrent dans une étreinte plus franche qui suspend le cours de son existence.
Týr avait serré pléthore d’individus dans ses bras au fil des siècles : hommes, femmes, enfants, vieillards, malades, soldats, vagabonds ; jamais ce geste n’avait allumé pareil brasier à l’intérieur de sa poitrine. Une formidable bouffée d’énergie, dont l’ardeur se comptait en milliers d’étoiles.
Parmi les souvenirs hérités de Godric et Dorian, aucun n’évoquait une émotion de cette intensité. Tous deux avaient connu plusieurs humaines, mais leurs sentiments paraissaient ternes comme une grise journée d’hiver. Associés à des élans libidineux et des pensées perverses. Les sentiments de Týr remontaient directement de son essence divine – du grand mystère qui échappait encore à la compréhension de toutes les intelligences.

— Je suis désolé, mon amour, profondément désolé de cette séparation. Quand j’ai entendu le terrible coup de feu, aperçu le trou horrible au milieu de ton front, le sol s’est dérobé sous mes pieds et j’ai lutté en vain contre l’abyme de flammes qui a fini par engloutir mon corps.

Leurs corps se séparent, offrant à leurs regards la joie de se retrouver. A-t-il jamais existé un être de chair et de sang avec plus beaux yeux ? Dorian sent qu’il pourrait passer une fraction de l’éternité à les contempler. À saisir chaque détail des iris plus brillants que les constellations, à admirer leurs déconcertantes nuances bleu-vert.
Une fraction seulement, car les prunelles sombres lui renvoient sa propre image. Celle du Vice-Primat investi d’un rôle et d’un devoir. Qui s’exprime avec l’autorité et la résolution exigées de son rang :

— Je suis informé de la situation à Philadelphie, mais qu’en est-il de Sanctum ?

Le dieu stratège avait anticipé un grand nombre de scénarios ; le tableau que dépeint Athéna reste loin des plus effroyables. Il exigera cependant une lutte âpre et acharnée de leur part. Un combat qui mobilisera temps et énergie ; une âpreté qui ne laisse aucune place aux troubles sentimentaux.

La poitrine de Dorian se gonfle. Ses mains vigoureuses saisissent avec détermination les épaules d’Irene, restées droites malgré le poids gigantesque des responsabilités qu’elle supporte sans l’aide de son second. Leurs regards se rapprochent, au point qu’ils semblent se toucher.

— Je veux que tu saches une chose, Athéna : jamais je ne t’abandonnerai. Si ma nouvelle enveloppe de chair doit se consumer à nouveau, je reviendrai à tes côtés sous une autre forme. Je reviendrai encore et encore, jusqu’à l’épuisement total de mon essence et ma dissolution dans l’immensité du Cosmos, où les particules qui me composent continueront à rechercher ta présence.

Une main se détache, vient chercher une joue et la caresse affectueusement.

— Puisque nous sommes à la croisée des chemins, il nous revient d’emprunter le bon. D’ouvrir la voie à nos congénères et nos croyants. De repousser le chaos qui à chaque pas menace de nous faire basculer dans un précipice mortel. Toi et moi sommes taillés pour ces enjeux. La victoire est à notre portée, bien que nous devons nous préparer à affronter d’inévitables malheurs.

Le regard saphir du Nordique s’attarde sur les lèvres qui appellent les siennes, plus fascinantes que les lumières vaporeuses d’une aurore boréale.

— Avant de te retrouver enfin, je prévoyais de renouveler mon serment d’allégeance. De prêter serment que toujours je resterai à tes côtés. Je sais à présent que ce pacte solennel est inutile, superflu. Car c’est en totale liberté que je vivrai et servirai à tes côtés, aussi longtemps que tu accepteras ma présence.
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 Re: Symbiotisme nocturne (Dorian & Irene)  Mer 25 Mar 2020 - 18:59
Symbiotisme nocturne

En s’élançant vers Týr, la déesse Vierge se demande comme elle en est arrivée là. À éprouver du désir à ce point pour lui, comme elle n’a jamais désiré quelqu’un auparavant. Leur corps se rencontre, aussitôt leur chaleur les enveloppe comme la plus douce des couvertures. Les bras d’Irene glissent sur les épaules de Dorian pour lui entourer le cou. Elle a un sourire tout en lenteur lorsqu’elle lui remarque qu’elle s’est pressée contre lui pour répondre aux bras qu’il lui ouvrait. Un geste d’amitié qu’il est censé comprendre… En revanche, la tentation qu’il allume à nouveau en elle par le simple fait de prononcer son prénom lui ôte à elle toute possibilité de se leurrer. D’une manière ou d’une autre, elle apprendra à passer outre le désir qui la prend en sa présence. Elle le doit, consciente que l’avenir de leur collaboration est jeté dans la balance.

Son âme et son cœur de vibrer, elle a l’impression de revivre enfin. Ses lèvres se languissent de s’attarder sur le cou de Dorian, cependant, celles-ci ne font qu’effleurer la peau dans son mouvement pour se blottir contre l’épaule du dieu du ciel. Elle entend son propre cœur battre à tout rompre sous la pression douce et constante sur son dos. Une ivresse se répand dans ses veines, pendant qu’elle respire l’odeur qui n’appartient qu’à lui… Qui aurait pu penser qu’un jour, en fin de compte, elle s’éveillerait aux sentiments amoureux ?

La voix basse de Dorian à laquelle elle se familiarise lui fait vivre les terribles instants qui ont précédé aux affres de leur séparation. Sa gorge se serre sous la montée d’émotions qui la pénètre au souvenir du désespoir atroce de son réveil à Sanctum sans lui auprès d’elle. Ses doigts se crispent. Elle aurait voulu lui intimer le devoir de ne plus la laisser si longtemps effrayée par une solitude qui ne la quitte pas quand il n’est pas là. Et également, lui déballer tout ce qu’elle ressent. Prononcer les mots qui lui trottent dans le cœur. Elle recule sa tête, incline sa nuque. Son capuchon s’affaisse en glissant sur ses cheveux, et ses lèvres… de rester pourtant une barrière scellée devant l’expression de droiture qui respire sur le visage nouveau de Týr. Immanquablement, elle est rappelée à l’Ordre et aux justes causes. Sanctum traverse des turbulences. Le climat avec les NGA est chargé d’hostilités. Le doute pernicieux ébranle les rangs des alliés Modernes. Face à l'adversité, il est plus que jamais essentiel pour eux d’inspirer la noblesse par leur lien – ce lien symbiotique qui les rend ensemble plus forts et plus sûrs qu’ils ne pourraient l’être chacun de leur côté.

Assumant la part de devoirs qu’elle doit au monde, la Primat de l’Ordre sait au fond qu’il y aura toujours une limite dans ces instants de chaleur entre eux. Une distance rétablie, elle renseigne alors sur la situation à Sanctum.

"La séance prochaine du Conseil va être déterminante..."

Sa voix faiblit pour s’interrompre, sans avoir précisé son propos. Par un geste plein de volonté mêlée de compréhension, son Vice-Primat communique de la vigueur à son âme, comme lui seul en est capable. La promesse qu’il lui tient – et dont son désir à elle ne boude pas le plaisir de prendre comme l’expression d’un engagement amoureux – fait écho à la sienne qu’il peut lire dans son regard profond qu’elle ne détache pas du sien.

"Tu es le courage pour relever mon âme abattu. (Ses mains s’emparent de la main sur sa joue pour la tenir appuyée à l’endroit de son cœur.) Merci de le faire battre plus fort, Týr."

Pas d’arrière-pensées dans son geste ni dans ses paroles, elle est simplement franche. Pourtant, le moment devient ambigu. Et de surcroît dès lors qu’on considère les désirs et les sentiments avec honnêteté. La sage déesse retire de sa poitrine la main du dieu nordique, puis baisse les mirettes, gênée – quoiqu'elle ne se sente pas aussi gênée qu’elle devrait l’être.

"Dorian Kerr.. Un homme baigné dans un chaud soleil, tu dois te sentir dépaysé par ton changement de peau." remarque-t-elle tandis qu’elle examine le hâle de la main qu’elle tient toujours. "Dis-moi, mon nouvel agent de liaison, serons-nous réduits à la comédie de l’ennui et de l’indifférence ?" exagère-t-elle un brin, en relevant un visage au sourire léger. "Comme tu sais, Irene a triomphé de haute lutte sur l’austérité de l’agent Oathbridge. J’ai même souvenir que nous ayons commencé à nous appeler en réunion de petit comité par nos prénoms, l’audace, non ?"

Elle rit, allégeant l’atmosphère, et afin de ne pas perdre la tête de frustration, elle s’éloigne pour marcher entre les voyous étendus épars. Tous sont encore KO, et bien leur prend de ne pas reprendre conscience !

"On peut les laisser tranquille. Ils ont eu une bonne leçon. Je n’étais pas ici pour leur petit business."

Son enquête ne trouvera pas de résolution cette nuit. Et peut-être n’y aura-t-il pas de justice pour Niklina Pratt. Elle a une triste pensée pour le veuf. Ce dernier n’aura pas sa chance de retrouver l’amour qu’on lui a arraché. Et si la douleur de cet homme est pénible à voir, néanmoins, il lui sera un rappel vivace que la perte est longue à surmonter quand on éprouve un attachement fort pour un seul être.
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 Symbiotisme nocturne (Dorian & Irene)

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