Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez

 Hana ʻaʻa Makehewa & León

Anonymous
Invité
 Hana ʻaʻa Makehewa & León  Jeu 4 Juin 2020 - 3:38
Hana ʻa'a Makehewa
León & Narjis


Lorsque Hi'aka a fait le tour de ses plantes et fleurs diverses, elle a décidé de faire pousser quelques unes qui n'étaient pas assez grosses à son goût. Elle a donc chanté quelques incantations pour les faire pousser jusqu'à ce qu'elles puissent rivaliser avec les autres. Voilà, bien mieux. Elle arrose, coupe, transplante. Elle a du temps devant elle, tout le temps du monde (ou presque), n'a rien de prévu. Pour beaucoup, elle donne l'impression de vivre dans une jungle avec tout ce qu'elle a. C'est le but recherché.  Elle a vécu toute sa vie à Hawaï, sauf depuis les cinq ans qu'elle est à Philadelphie. Il y a un assez gros contraste avec son île et cette ville. Ville qui manque beaucoup trop de verdure à son goût, d'autant plus que celle-ci est manquante une bonne partie de l'année. Alors, elle amène la nature chez elle. Elle aime bien les voir tout le temps, ça ne lui fait pas oublier la ville, mais au moins c'est vert. Et cela le reste de janvier à décembre, peu importe la saison à l'extérieur. Au moins, en ce moment, il fait relativement chaud, les fleurs sont de sorties et les arbres ont des feuilles. C'est une très grande amélioration. Elle n'aime pas plus Philadelphie, mais au moins, ce n'est pas aussi triste qu'en plein hiver où il n'y a plus rien du tout.

Ce qui aurait dû être une journée relativement tranquille ne l'a pas été. Elle a commencé de cette façon, mais la fin de l'après-midi s'est chargée du changement. Elle a toujours tenu à la santé de ses partenaires de danse de la troupe dont elle fait partie. Elle leur a donc toujours procuré certains « soins » provenant de ses origines : des onguents et des chants. Naturellement, l'onguent ne fait pas grand-chose, c'est souvent juste de l'aloès avec un peu de colorant (végétarien) qui change de couleur selon la blessure. Ça ne peut pas faire de mal, et elle donne le change. Elle a seulement besoin de chanter, en hawaïen, pour soigner. Avec cette habitude qu'elle a pris au cours des dernières années, elle est donc bien souvent appelée un peu n'importe quand pour appliquer son baume. Ce qui est arrivé. Rien de très grave pour la majorité des personnes, mais une foulure à la cheville en danse, ce n'est jamais pratique. Ça peut tout retarder. L'utilisation de ce pouvoir de cette sorte n'aurait pas dû lui coûter autant d'énergie, sauf qu'elle a un peu trop abusé pour entretenir ses plantes. Elle sait très bien qu'elles peuvent grandir par elles-mêmes, c'est simplement plus fort qu'elle de ne pas attendre.

Une fois le soin terminé, elle part, espère qu'il va y avoir du vent. Ce qui n'est pas le cas. Elle sent son mal de tête arriver, ne sait pas comment elle va faire pour rentrer chez elle. Et, elle se souvient de là où elle est. Elle pourrait se rendre à la boutique de León qui n'est pas trop loin, si elle se souvient bien. Elle n'y a pas encore mis les pieds, l'ouverture est récente. Elle s'y dirige donc, après avoir appelé un taxi. Pas très loin, mais trop loin pour qu'elle puisse y marcher. Elle paie, débarque, tangue un peu, mais parvint à marcher et à se diriger vers la boutique. C'est presque l'heure de la fermeture de ce qu'elle peut rapidement voir, elle espère qu'il n'est pas trop tard. La porte s'ouvre, heureusement. « J'ai besoin de vent... » Bon, habituellement on commence par un « bonjour, ça va ? » (surtout depuis le temps qu'ils ne se sont pas vus), mais la situation n'est pas habituelle. Elle se sent beaucoup trop faible pour cela, elle s'écroule sur une chaise, ou un banc, ou un divan, c'est peut-être même juste un gros coffre en fait, elle ne sait pas trop. Elle se contente de s'affaler dessus, ses jambes ne parvenant pas à la faire tenir debout plus longtemps. Ce qui n'est pas dans ses habitudes, elle a tendance à se tenir droite, à être gracieuse, à ne pas faire comme si elle était chez elle partout. Cependant, en ce moment, il y a urgence. Le vent du ventilateur n'est pas idéal, sauf que c'est déjà mieux que rien. Charmantes retrouvailles.

Revenir en haut Aller en bas
León Hogueras
Membre
León Hogueras
Âge et date de naissance : 45 ans en apparence. Né le 2 avril 1928, à Santiago, Chili
Métier/occupation : Brocanteur, shaman du dimanche
Cible touchée par Cupidon : Oh... Tu sais, les histoires de coeur, on s'y brûle plus qu'autre chose.

Panthéon d'origine : Aztèque
Divinité incarnée : Xiuhtecuhtli, Dieu associé au feu
Alliance : Neutre
Pouvoir(s) : Donde hay humo, hay fuego ~ Il peut contrôler et intensifier la fumée qui se trouve près lui. Ce pouvoir, dans son effet maximal, peut emplir les poumons d’un ennemi et asphyxier, mais il lui arrive plus souvent désormais de s’en servir comme écran pour se dérober.

Piromancia ~ Par l’observation attentive de feux rituels, il arrive à entrevoir un peu du passé, du présent et de l’avenir dans la danse des flammes. Notons que l’usage de sacrifices comme matière combustible amplifie l’acuité de la divination.

Xiuhcoatl ~ Il arrive à convoquer Xiuhcoatl, un serpent de feu, qui peut s’avérer un animal de compagnie utile lorsqu’il s’agit de déclencher des incendies. Sous l’influence de son maître, il laisse de longues trainées de flammes dans son sillage avant de disparaître.

Point faible : Xihuitl ~ La source de son pouvoir demeure la turquoise. Pour espérer accéder à sa pleine puissance, il lui faut en permanence un talisman en cette matière tout contre sa peau. Plus c’est massif, mieux c’est.

Faceclaim : Pedro Pascal
Crédits : À voir
Tolérance aux sujets +18 :
  • Violence
  • Sexe
Messages : 30
 Re: Hana ʻaʻa Makehewa & León  Ven 26 Juin 2020 - 2:16
Juché derrière son comptoir, León dévisageait la ville par la grande fenêtre de son commerce, dévoré par le vague à l’âme propre aux déménagements déçus. Il avait nourri de grandes ambitions quant à son arrivée à Philadelphie, mais force était de constater que sa brocante peinait à se montrer rentable et que ses confrères divins lui avaient seulement manifesté par leur silence radio qu’il n’était pas dans la «game» et qu’il faudrait qu’il fasse ses preuves comme tout le monde. Solitude du voyageur qui a posé pour une énième fois ses valises. Constat cuisant de la chute de sa grandeur passée. Poids de l’éternité. Voilà ce à quoi cette portion des Amériques le ramenait. De toutes les villes américaines – en toute ironie -, il fallait que ce soit celle de l’amour fraternel qu’essaiment les Anciens Dieux. S’il n’en avait tenu qu’à lui, il aurait choisi la Nouvelle-Orléans ou San Diego. Honolulu, peut-être. Quelque chose aux antipodes de cette froidure et de cette grisaille, en tout cas.

Un peu plus tôt ce matin-là, un jeune homme était venu le trouver pour lui vendre quelques babioles ayant appartenu à une vieille tante décédée. À voir son regard fuyant, León avait entretenu quelques doutes quant à la véracité de son histoire, somme toute plausible, mais, jusqu’à présent, il n’avait jeté à la porte aucune des petites frappes qui voyait en lui un receleur potentiel. Il devenait trop vieux pour entretenir beaucoup de scrupules inutiles. Et puis, la lourde chevalière sertie de turquoise vendue par cet énergumène se révélait un argument assez convaincant pour que León accepte de lui acheter quelques-uns de ses articles.

Alors que l’heure de la fermeture de son commerce approchait, il retourna encore le bijou entre ses doigts, appréciateur. Elle était un peu étroite et l’argent avait terni avec le temps, mais il se retrouvait fasciné par la beauté apaisante de la pierre. Il possédait déjà quelques breloques en turquoise, par mesure de précaution, mais cet objet venait parfaire avec goût sa collection. Les yeux plissés, il tirait une longue taffe de sa cigarette avec un demi-sourire satisfait, lorsque la porte s’ouvrit soudain à la volée. Une cliente retardataire, entrée en coup de vent, et qui vint s'affaler sans cérémonies sur un fauteuil antique, situé près de l’entrée. Un beau meuble restauré, vraiment, mais supportant mal les élans de spontanéité du premier venu. Un part de lui espéra qu’elle ne l’avait pas abîmé.

Il demeura interdit une fraction de seconde interdit en reconnaissant l’impromptue visiteuse.

Hi'aka.

Elle, ici?

Après tout ce temps?

-Du vent? répéta León, stupéfait. Puis, son front prit un pli soucieux, alors qu’il se mettait à comprendre de quoi la situation en retournait. Elle avait surgi ici pour raison de force majeure ; elle avait dû épuiser ses réserves de pouvoir. Il se souvenait que le vent fonctionnait pour elle de la même façon que la turquoise fonctionnait pour lui.

-Je passe des décennies entières sans nouvelles de toi et te voilà qui débarque comme ça sans prévenir. Du vent... Et quoi, encore?, marmonna t-il avec une mauvaise humeur de façade, mais déjà occupé à inventorier dans son esprit les ventilateurs présents dans son local.

La cigarette coincée entre les lèvres, il s’éclipsa sans se presser dans l’arrière-boutique, puis revint muni de deux appareils dans chaque main. Il pesta entre ses dents quelques récriminations bien senties en espagnol et en nahualt, puis au bout de quelques tentatives infructueuses et quelques taloches agacées, il parvint à les mettre en marche.

-C’est mieux comme ça?,
fit-il à l’adresse de son invitée, en lui jetant un regard oblique. Sans prendre la peine d’attendre une réponse, il disparut à nouveau dans les profondeurs de la brocante et réapparut avec un haut ventilateur jauni par le temps. Une monstruosité d’un autre âge, aux lourdes pales capables sans l’ombre d’un doute de sectionner le premier doigt aventureux venu. Il le planta d’autorité en face de Hi'aka, puis le brancha et appuya du pied sur le bouton de mise en marche. Un grincement de protestation menaçant, puis l’objet consentit à entamer un lent mouvement rotatoire. Une bouffée d’air aux relents de poussière vint ébouriffer leurs cheveux.

-Mouais. Ça devra suffire, je suppose,
soupira León, résigné et un peu gêné de n’avoir rien de mieux à offrir. Sans s’en rende compte, par l’entremise de son pouvoir, il empêcha la fumée de sa cigarette de se disperser dans l’air pour en demeurer drapé. Homme au regard perçant, enfumé par des volutes défiant les lois de la physique et planté au milieu d’un cimetière d’antiquités défraîchies dont personne ne voulait, il ne se rendait pas toujours compte de son aura d’étrangeté. En attendant qu’elle reprenne de sa contenance et qu’elle puisse aligner deux phrases, il se permit de fixer Hi'aka avec attention.

En apparence, elle n’avait guère changé. La dernière fois qu’il avait croisé cette dame, c’était sur l’île de Pâques, au milieu des années 70, alors que le général Pinochet étendait sa dictature sur la population chilienne. Ébranlé à l’époque par une réincarnation en catastrophe, il avait cherché une retraite au sein de l’archipel volcanique, le temps de panser ses blessures à l’abri des regards. Dans le processus, avec un certain étonnement, il y avait rencontré par hasard une figure illustre de la mythologie polynésienne. Une figure nulle autre qu’Hi'aka.

-Je ne pensais pas te revoir un jour,
admit-il, finalement.

Il s’avérait toujours difficile de réussir des retrouvailles comme les leurs.
Revenir en haut Aller en bas
https://blasphemiae-deorum.forumactif.com/t1268-leon-hogueras-ti https://blasphemiae-deorum.forumactif.com/t1279-leon-hogueras-fuego
Anonymous
Invité
 Re: Hana ʻaʻa Makehewa & León  Mar 30 Juin 2020 - 1:56

Hi'aka hoche la tête. Du vent. Il a bien entendu, elle n'a pas dit n'importe quoi malgré son état. Elle se dit qu'elle devrait essayer d'élaborer plus, elle est assise et peut simplement s'enfoncer encore un peu plus dans le siège. C'est moins dangereux puisqu'elle n'est plus debout. Au moment où elle compte lui apporter un peu plus de précision, elle se dit que ce n'est peut-être pas lui au final. Elle s'est peut-être trompée de boutique qui a un employé qui ressemblent trait pour trait au León dont elle se rappelle. Ce qui lui apparaît hautement improbable, mais on ne sait jamais. Il marmonne ensuite et cela confirme qu'elle est au bon endroit. Oh, il a bien raison de réagir de cette façon. Elle le comprend. Elle ne serait pas très contente non plus si jamais la situation serait en sens inverse. Venir voir quelqu'un que cela fait un moment que l'on a pas vu afin de lui demander de l'aide... c'est fâchant. Elle comprend, elle n'aurait pas fait cela si elle n'avait pas été obligée de le faire. Elle a presque envie de se relever et espérer qu'il y ait du vent à l'extérieur, sauf qu'elle n'a même pas la force de faire cela. Elle arrive tout de même à afficher un air désolé qui est sincère.

Elle n'avait pas du tout prévu ce type d'occasion pour pouvoir revoir León après toutes ces années.  Elle est un peu plus subtile que cela. Elle aurait probablement passé un coup de de téléphone ou aurait passé à l'improviste ; en pleine forme. Sauf que la situation n'est pas très habituelle pour elle. Elle sait pourtant qu'elle doit faire attention. Cela fait plusieurs centaines d'années qu'elle le sait pourtant. Elle a l'impression de n'avoir que cinquante ans, c'est fou. Elle s'est laissée emportée, n'a pas prévu d'avoir une petite urgence après s'être occupée de ses plantes. Elle sait qu'elle ne devrait pas s'en vouloir, mais elle se sent tout de même un peu stupide. Il disparaît elle ne sait trop où avant qu'elle n'aille trouvé la force de s'excuser. Il revient avec des ventilateurs. Elle pousse un soupir de soulagement tandis qu'il réussit à les faire fonctionner après quelques manœuvres bien placées. Elle ferme les yeux lorsqu'elle commence à sentir le vent sur elle. C'est mieux, oui, sauf qu'elle n'a pas le temps, encore une fois, de réagir, qu'il est parti elle ne sait trop où encore une fois. Il apparaît avec un troisième ventilateur, un encore plus vieux. Elle supporte la poussière, elle ne va pas rester longtemps, commençant déjà à se sentir un peu mieux. Pas au top de sa forme, mais elle se sent capable de réfléchir un peu et de se redresser légèrement, retrouvant un peu de son naturel.

Elle se perd quelque instant à regarder la fumée qui n'agit pas naturellement, se disant que cela doit être le pouvoir de León, elle se rappelle à présent. Qu'elle ne s'en souvienne pas ne serait pas très dérangeant, ils ne se sont vu que lors de vacances il y a quelques dizaines d'années. Ce ne serait pas très étonnant si elle ne se souvenait pas de tout. Découvertes de leur état de Dieux un peu par-hasard, il y a eu plus important à se rappeler que les pouvoirs. Elle reste un moment sans parler, prenant le temps de récupérer un minimum afin de ne pas perdre son énergie en parlant. « Je voulais être certaine que tu te souviennes de nos retrouvailles. » Elle ne pensait pas non plus le revoir, elle a toujours été bien sur son île, mais elle n'a pas pu rester séparée de sa sœur. Il faut bien que quelqu'un puisse la tempérer. « Qu'est-ce qui t'amènes à Philadelphie ? » lui demande-t-elle. Parce que lui demander autre chose serait un peu long et inutiles puisqu'ils n'ont pas la même notion de temps que les humains. Les dizaines d'années depuis leur rencontre ont presque passées en un clignement de yeux pour elle. De belles années. Mieux que les années depuis qu'elle est ici. Elle a beau poser des questions à sa sœur, Pélé continue de ne pas y répondre de façon claire et Lohiau est presque aussi dans le flou qu'elle.

« J'vais faire le tour plus tard pour me faire pardonner. J'aime bien ce genre d'endroits. » Presque tous ses meubles proviennent de boutique de ce genre. Très peu pour elle le « fait en Chine » et les meubles qu'il faut monter par elle-même. Elle préfère ce qui a été fabriqué un peu plus à la main, même si elle sait qu'il peut y avoir de cela aussi, quitte à mettre un peu plus le prix. Elle n'est pas très inquiète financièrement parlant. Elle a appris à payer des humains pour s'occuper de ses finances. Elle n'a aucune idée de comment cela fonctionne, c'est trop barbant pour elle, mais elle leur fait confiance tant que ce qu'elle a ne baisse pas trop, monte... ils peuvent même se servir. Elle n'est pas très regardante sur cela. « J'aime bien ce que je vois pour l'instant. » Elle ne voit pas grand-chose sauf ce qui est près de l'entrée, mais c'est plutôt bon signe, non ?
Revenir en haut Aller en bas
León Hogueras
Membre
León Hogueras
Âge et date de naissance : 45 ans en apparence. Né le 2 avril 1928, à Santiago, Chili
Métier/occupation : Brocanteur, shaman du dimanche
Cible touchée par Cupidon : Oh... Tu sais, les histoires de coeur, on s'y brûle plus qu'autre chose.

Panthéon d'origine : Aztèque
Divinité incarnée : Xiuhtecuhtli, Dieu associé au feu
Alliance : Neutre
Pouvoir(s) : Donde hay humo, hay fuego ~ Il peut contrôler et intensifier la fumée qui se trouve près lui. Ce pouvoir, dans son effet maximal, peut emplir les poumons d’un ennemi et asphyxier, mais il lui arrive plus souvent désormais de s’en servir comme écran pour se dérober.

Piromancia ~ Par l’observation attentive de feux rituels, il arrive à entrevoir un peu du passé, du présent et de l’avenir dans la danse des flammes. Notons que l’usage de sacrifices comme matière combustible amplifie l’acuité de la divination.

Xiuhcoatl ~ Il arrive à convoquer Xiuhcoatl, un serpent de feu, qui peut s’avérer un animal de compagnie utile lorsqu’il s’agit de déclencher des incendies. Sous l’influence de son maître, il laisse de longues trainées de flammes dans son sillage avant de disparaître.

Point faible : Xihuitl ~ La source de son pouvoir demeure la turquoise. Pour espérer accéder à sa pleine puissance, il lui faut en permanence un talisman en cette matière tout contre sa peau. Plus c’est massif, mieux c’est.

Faceclaim : Pedro Pascal
Crédits : À voir
Tolérance aux sujets +18 :
  • Violence
  • Sexe
Messages : 30
 Re: Hana ʻaʻa Makehewa & León  Mer 15 Juil 2020 - 2:38
León esquissa un sourire lorsque Hi’aka plaisanta à l’effet de leurs retrouvailles insolites, puis tira sur sa cigarette pour espérer dissimuler un peu de son malaise. Ah! Pour ça, leurs retrouvailles en ces lieux s’annonçaient plutôt singulières. Un panache de fumée encadrait ses traits alors qu’il dirigeait son regard vers son invitée en se demandant comment lui demander de pardonner ses manières trop rêches. Il agissait de la sorte davantage pour ériger une façade que par agacement réel. Il avait été pris de court, n’avait su comment accueillir cette apparition de son passé dans son encore trop modeste brocante. De fait, il marque une hésitation lorsqu’elle l’interrogea sur sa présence à Philadelphie.

-Ce qui m’amène dans cette ville? Je… Eh bien… Un peu la même chose que toi, j’imagine, répondit-il de manière évasive. La vérité, c’était qu’il avait immigré aux États-Unis pour la même raison que bien d’autres ressortissants de México et d’ailleurs. Il avait compris qu’il devait s’aventurer au sein de l’empire aux fausses promesses de l’Oncle Sam pour espérer tirer son épingle du jeu, s’inscrire dans la modernité – et ultimement, survivre. Son orgueil faisait en sorte qu’il préférait taire ce triste état des faits. Tout ça; les dernières décennies, les derniers siècles avaient échaudé sa puissance d’une manière graduelle et pernicieuse. Terrible. Son époque était révolue. Il parasitait désormais celle-ci en y cherchant sa place. En tant que déité polynésienne, victime comme lui des dérives de la colonisation, peut-être comprenait-elle sa position d’une manière tacite.

Dans un geste empreint d’un sincère sentiment d’amitié, il serra l’épaule d’Hi’aka avec chaleur, sans toutefois réellement rencontrer son regard.

-C’est bon de revoir un visage connu. Tu es la bienvenue ici. Vraiment. Sous n’importe quel prétexte…, lâcha León pour rattraper son hospitalité bancale. De guingois, il lui adressa un sourire plus franc, puis s’éloigna de quelques pas le temps d’aller écraser son mégot de cigarette dans un cendrier sous le comptoir et en tira une nouvelle, ainsi qu’un briquet. Presque dans le même mouvement, il enfila la chevalière de turquoise abandonnée là. (Après la mésaventure d’Hia’ka, il avait droit à un rappel probant de l’importance de se prémunir en cas de perte d’énergie.)

-Je n’ai pas ouvert cette brocante depuis très longtemps, en fait, répondit-il aux commentaires de la déesse sur son commerce. Accoudé sur son comptoir, il coinça sa cigarette entre ses lèvres et actionna son briquet réfractaire. Il pesta, parvint à l’allumer après une ou deux tentatives et en tira une bouffée. Elle ne paie pas vraiment de mine pour l’instant, mais je commence à amasser deux ou trois bricoles qui pourraient attirer une clientèle plus «particulière»

León ne précisa pas sa pensée. Son invitée devait avoir compris à quelle portion de la population de Philadelphie il faisait allusion. Ici, il avait effectivement commencé à cumuler des objets en des matières plus ou moins précieuses, plus ou moins considérées comme sacrées dans certains rites religieux oubliés. Du turquoise, de l’argent, de l’obsidienne, du plomb. Du lapis-lazuli et du fer. Du chêne et du pippal. Différents artefacts aussi : des masques et des miroirs. Une boîte à dibbouk et des figurines vaudoues. Quelques instruments de musique. Un attirail hétéroclite et profane à peine dissimulé parmi des objets plus usuels.

-Alors, fais-toi plaisir et ne te gêne pas pour faire le tour. Un peu de bouche à oreille ne me nuira pas, acheva t-il dans un demi-sourire vaguement entendu.

Pensif, León se figea cependant net une seconde. D’habitude, il ne faisait pas grand cas des sensibleries anti-tabac du XXIème siècle, mais il ne désirait pas non plus incommoder sa visiteuse. Surtout qu'elle cherchait à récupérer quelques forces.

- Ça ne dérange pas que je fume, n’est-ce pas? Avec les ventilateurs en marche, ça devrait aérer suffisamment la pièce…
Revenir en haut Aller en bas
https://blasphemiae-deorum.forumactif.com/t1268-leon-hogueras-ti https://blasphemiae-deorum.forumactif.com/t1279-leon-hogueras-fuego
Anonymous
Invité
 Re: Hana ʻaʻa Makehewa & León  Mar 21 Juil 2020 - 3:19
La fumée que continue de rejeter León donne une ambiance mystérieuse à la brocante. Ambiance qui va bien aux brocantes en général. On ne sait pas trop sur quoi on va tomber, ni sur qui. Il faut chercher pour trouver des objets qui sortent de l'ordinaire... la fumée ajoute un plus, bien que ce ne soit pas très recommandé pour les humains. Un sourire un peu moqueur s'affiche sur son visage à la réponse du dieu. « Une sœur qui veut se rapprocher des affaires des Dieux ? » Elle se doute bien que ce n'est pas sa raison, mais c'est la sienne. Celle de Pélé doit être celle de León en réalité. Elle lui fait un clin d'œil pour indiquer qu'elle a compris malgré la réponse qu'elle vient de lui donner. La perte des croyants a frappé tout le monde. Tout cela à cause d'un seul et unique dieu... dont elle doute l'existence sans trop savoir pourquoi. Il est vrai qu'elle ne pense pas beaucoup à ce dernier, elle préfère éviter. Il ne rappelle pas de très bons souvenirs. Homme blanc : désastre est un assez bon résumé de ce qui est arrivé. Pourtant, elle sait qu'à Hawaï, ils ont eu de la chance comparativement à d'autres peuples. Sa sœur et elle ont tout de même vu leur nombre de croyants diminués. Ce qui n'a fait que continuer. Ce n'est pas vraiment mieux depuis qu'elles ont ici. Elle ne comprend pas trop pourquoi son aînée a voulu se rapprocher, c'est dangereux.

M'enfin, y repenser encore une fois ne va sûrement pas l'aider à comprendre. L'homme serre son épaule et elle lui fait un sourire amical ; pas du tout moqueur cette fois, et hoche la tête : elle trouve aussi que c'est bon de voir un visage connu. « J'vais essayer d'être capable de me tenir sur mes jambes la prochaine fois tout de même. » Elle préférerait aussi, elle ne voudrait pas que cet état devienne une habitude. « J'en prends note tout de même. » On ne sait jamais, c'est toujours pratique d'avoir quelqu'un vers qui se tourner, surtout quelqu'un qui est plus au moins comme elle et qui va essayer d'aider à sa façon les autres. Une bonne façon trouve-t-elle. « Dès que je me sens mieux. » Elle voudrait bien y faire un tour, mais elle préfère avoir plus de force question de ne pas s'écrouler et briser quelques objets en même temps. « J'vais en parler à mes collègues et à mes élèves de hula. » Ces dernières forment une bande assez hétéroclite prenant des cours pour toutes sortes de raison. « Tu as des cartes ? » Avec une adresse et un nom, cela va être plus facile de faire la publicité. Elle secoue ensuite la tête à propos de la fumée de cigarettes.  « Ça me dérange pas... mais si quelqu'un entre et porte plainte, c'est une amende je pense. » Ce n'est pas comme si le cancer la menaçait. L'odeur n'est pas géniale, mais rien qu'une douche ne peut enlever. Narjis fumait à l'époque, c'était avant que l'on découvre tous les aspects négatifs. Elle fumait, mais n'aimait pas : c'était pour se donner un look.

« Tu as des pots ou des bols ? J'ai des plantes à replanter. » Ce qui serait une manière de commencer à l'encourager. « J'devrais être capable de me lever bientôt. » Elle l'a déjà dit, mais là, c'est encore plus proche que précédemment. Elle ferme les yeux pendant quelques secondes, profite du vent artificiel produit. Elle rouvre les yeux pour regarder le propriétaire de l'endroit.  « Va falloir que tu me redises comment on prononce ton vrai nom... » Il lui a appris à l'époque, mais elle a oublié. Elle se rappelle surtout qu'il est assez compliqué et plutôt long.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
 Re: Hana ʻaʻa Makehewa & León 
Revenir en haut Aller en bas

 Hana ʻaʻa Makehewa & León

Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Blasphemiæ Deorum :: Coliseum :: Limbes :: Récits inachevés-
Sauter vers: