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 Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié. ⊹ JONAS&MORRIGAN.

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 Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié. ⊹ JONAS&MORRIGAN.  Lun 5 Aoû 2019 - 1:29

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Il ne suffit pas d'engranger les récoltes du savoir, du savoir-faire, ni de vendanger les fruits du savoir-être et du savoir-devenir, encore faut il accepter de les offrir pour s'agrandir ensemble. — Jacques Salomé



La force première du savoir se trouvait dans son rôle de véhicule. Il traversait les âges, les peuples et transcendait la diversité, semant dans son sillage une idéologie, des espoirs et des éléments de déchéance. Si Oghma avait appris à la Morrigan que le savoir était la clé d'une puissance nouvelle et inexplorée, cette dernière ne pouvait qu'en confirmer les fondements. Elle avait saisi durant son éternité l'importance d'apprendre sans jamais s'arrêter. Et là où les Eternels pouvaient s'assoir sur leurs acquis, la Dame Rouge, elle, cherchait à se renouveler, à s'actualiser.
C'était peut-être ce qui faisait d'elle une Déesse atypique, car bien que conservatrice sur certains aspects de sa politique, elle n'en demeurait pas moins ouverte à la multiplicité de perspectives qui pouvait se profiler devant elle. Le paradoxe voulait qu'elle appréciât le monde, mais méprisait son évolution qui avait valu l'apparition d'hérésies divines. Eux, elle les exécrait, regrettant presque un temps où elle était la dominante, la vérité ultime, la Reine Guerrière qu'on priait pour la victoire dans le sang et la rage.

Il était si loin, tellement loin, ce temps où l'Irlande psalmodiait son nom. Une divine amie avait murmuré à son oreille que les humains ne devaient pas être abandonnés, jamais. Pour qu'eux, également, n'en viennent pas à la délaisser. S'il y avait bien une chose à laquelle se refusait la Morrigan, c'était que son titre de Reine Fantôme se transforma en funeste titre. Non, il demeurerait à jamais le signe de sa sorcellerie et jamais celui de son déclin.

Laissant échapper un souffle déjà las, elle se traçait un chemin parmi la horde de jeunes énergiques. Ils étaient animés d'une envie d'apprendre, une envie de vivre, une envie de découvrir, et cela étouffait au mieux la lassitude pour laisser place à un soupçon d'intérêt. Si le cas humain ne lui semblait soudain plus si désespéré que cela, on pouvait réciproquement en dire autant de la Déesse. Parce que vouant son éternité jusqu'à là à Sanctum, elle apprenait à prendre de la distance pour mieux apprivoiser l'humanité. Elle avait pleinement conscience que le processus allait être aussi long que difficile, mais cela lui importait peu dans le fond, elle avait des siècles devant elle, contrairement aux vies qui tourbillonnaient autour d'elle.

S'arrêtant devant de lourdes portes de bois, elle en passait le seuil tranquillement afin de s'installer au bout d'une rangée, en retrait. Toujours en hauteur, elle venait à défaire d'une de ses mains le bouton de sa veste de tailleur noir, dévoilant une chemise de soie rouge sang. Les jambes enlacées dans un pantalon droit, se croisaient, dévoilant des hauts talons rouges. Elle observait d'une œillade aux couleurs printanières les têtes blondes qui piaillaient çà et là.
Et puis, une silhouette faisait son entrée, venant occuper le bureau faisant face à l'amphithéâtre. C'était un vieil homme, ou du moins, il lui sembla vieux. Dans le fond et au creux du regard inquisiteur de la déesse, ils lui semblaient tous trop vieux ou tous trop jeunes. C'était bien souvent une question d'enveloppe et de psyché.
Le silence s'imposait dans l'assemblée et finalement, le cours d'histoire ancienne commençait. UE générale ; qu'ils appelaient cela, une base pour une culture générale historique efficace, qu'elle avait lu sur un tableau avant de décider de s'incruster pendant ce dernier. Une heure de son temps ne froisserait pas son éternité.

Le cours s'écoulait pendant de longues minutes, par paquet de dizaines, durant lesquelles, elle ne lâchait pas un mot. Tout au plus, un sourcil se haussait par instant, éveillant un soupçon de désaccord chez la Déesse. Dans son for intérieur, elle s'était jurée de demeurer silencieuse. De ne pas se faire remarquer.
Mais finalement, une phrase eu raison de son mutisme, une phrase lâchée parmi tant d'autres par l'enseignant. « Aujourd'hui, l'évolution des sociétés est moins attachée aux guerres, plutôt qu'aux avancées scientifiques.. »

Prêt à continuer sur sa lancée, le professeur s'arrêtait pourtant, la bouche entrouverte alors que la Morrigan se relevait, dans un claquement sonore de son talon contre le sol, tandis que ses jambes se décroisaient. Elle prenait alors la parole dans un écho réverbéré par l'amphithéâtre. « Et le pacifisme n'en est pas pour autant prédominant. La guerre fait partie des hommes, ils ont simplement trouvés des moyens moins douloureux de s'opposer. Vos avancées scientifiques rendent les échanges plus ardus, ou plus mortels encore qu'une bonne confrontation qui impose le respect. »
« Madame.. Ahem.. La violence n'a jamais été la solution. Il n'a jamais mené à l'apaisement des sociétés. »
« Je ne parle pas de violence, mais de guerre. Votre violence peut être gratuite, quand une guerre se doit de véhiculer une idéologie. Aujourd'hui, alors même que l'esprit est prépondérant, les hommes semblent en manquer. »
« C'est un peu radical. Mais ce n'est pas vraiment le .. »
« Le sujet ? Essayez donc d'étudier votre histoire sans parler de guerres. Nous verrons alors pendant combien de temps vous pouvez vous étendre sur le sujet. Je ne dis pas que la guerre est une solution unique, parce qu'il existe d'autres moyens de résoudre des conflits. Mais encore aujourd'hui, la guerre a beaucoup à nous apprendre : par son histoire, par ses raisons, par ses croyances et ses espoirs. On ne part pas à la guerre pour un tweet malencontreux. » Ne s'était-elle pas jurée d'être discrète ? Assurément. C'était raté.



Dernière édition par Eira Skynner le Sam 10 Aoû 2019 - 23:50, édité 1 fois
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Jonas Becker
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Jonas Becker
Âge et date de naissance : 21 ans, né le 10 Octobre
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Cible touchée par Cupidon : Vit une naissante idylle avec Allowin, un autre étudiant aussi étranger que lui au conflit divin qui gronde autour d'eux.

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 Re: Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié. ⊹ JONAS&MORRIGAN.  Mer 7 Aoû 2019 - 18:40
Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié

La routine. Jonas détestait la routine. Il avait une sacro sainte haine du flot de normalité dans lequel on le demandait de se noyer chaque jour. La moindre seconde qui passe menace de le rendre complètement fou quand il se force à se plier aux lois sociétales et estudiantine. Rien n'a de sens pour lui au sein de l'université, mais c'est un passage obligatoire. Quand il a dit à sa mère qu'il allait venir ici, elle a tout bonnement cru à une très Bonne plaisanterie. Elle en riait sûrement encore. Elle avait sûrement raison, et il ne savait pas vraiment pourquoi il s'accrochait pour être parfaitement honnête avec lui même. La plupart du temps il se sentait entre le poisson hors de l'eau et l'idiot du village. Mais il y a avait toujours quelque chose pour le retenir. Sa passion pour l'histoire, une note positive, la fierté des rares personnes qui croyaient en lui, le fait qu'il ne savait pas quoi faire si il abandonne tout maintenant, le fait de pouvoir voir ses amis, et Al, tous les jours…

L'entrée dans l'âge adulte, c'était aussi prendre sur soi. Mais quand on est atteint d'un TDAH, c'est beaucoup plus compliqué. Il avait espéré que comme la plupart des gosses comme lui, son trouble disparaisse après l'adolescence. Mais il avait été à peine dilué. Et aujourd'hui comme un autre jour, sa salle de classe est une salle de torture. Le col de son t shirt l'étrangle, ses pieds ont l'air de brûler au sol, son cerveau à envie d'hurler, et le moindre des mots du prof lui fusille le crâne. Mais pourtant, il a envie d'écouter, d'être sage, d'apprendre plus de choses, parce que c'est super intéressant mine de rien. Si il a prit ce cursus c'est pas parce qu'il a besoin d'un passe temps entre le sport et la guitare. Il aime sincèrement l'histoire. Mais déjà ses pieds s'agitent tout seuls sous la table. Et la cocotte minute menace d'exploser.

Mais c'est quelqu'un d'autre qui explose avant lui, et c'est assez rare pour éveiller son intérêt certain. Presque subjugué par l'échange, Jonas observe le débat, bien que la partie adverse ait visiblement du mal à en placer une.  Mais Jonas à les yeux grands ouverts, et bien évidemment, il est incapable de se taire. La jeune femme a peine fini de parler, le prof a ouvert la bouche en espérant argumenter au mieux, mais la grosse bouche de Jonas a déjà prit le relais.

"Sans vouloir ajouter de l'huile sur le feu, l’histoire a plutôt tendance à lui donner raison. ‘Fin y’a pas eu une seule partie de l’histoire où l’humanité n’était pas en guerre avec quelqu’un, et pour des tas de raison différentes. Asseoir son pouvoir, prendre des territoires ou des ressources, montrer la supériorité de sa nation, ou tribu au choix… C’est pas bien beau mais c’est juste un fait.”

“Oui certes, mais c’est une tendance qui évolue plutôt vers des affrontements indirects au fur et à mesure que l’humanité avance.”


Jonas grimace, et se débine pas. “Ouaiiis…. ‘Fin y’a des milliers de vétéran de l’Irak qui sont franchement pas d’accord avec vous. Et certains ont mon âge. Donc m’est plus avis que l’évolution de la société vers un pacifisme est plutôt un fantasme ou une idée que les medias veulent faire passer, plutôt qu’un fait avéré. Même l’évolution des technologies dont vous parlez c’est juste une compétition entre plusieurs nations, qui a commencé à la guerre froide, entre Spoutnik et Apollon 11 ! Enfin si on visait vraiment l'apaisement des société, depuis les milliers d’années qu’on fait n’importe quoi, je pense que l’humanité aurait fini par comprendre qu’il fallait faire demi tour. Hors c’est toujours pas le cas, si c’est pas le cas c’est que c’est surement pas le but visé ”

Jonas se lève pour se pencher vers la jeune femme, littéralement en face de lui, un rang plus loin.

“Vous en pensez quoi vous, m’dame ?”


Mine de rien, elle savait de quoi elle parlait. Et Jonas adorait les débats, c’était carrément plus stimulant que s’asseoir et écouter.



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 Re: Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié. ⊹ JONAS&MORRIGAN.  Sam 10 Aoû 2019 - 1:24

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Dans son silence intérieur et apaisé, la Morrigan ne se doutait pas une seule seconde de ce qu'elle avait engendré. Une tornade humaine n'avait attendu que cela, il avait espéré trouver une échappatoire à l'agitation logée au creux de ses reins. La Dame Rouge tournait le visage vers le Jeune Homme qui avait élevé la voix à sa suite. Et dans le brouillard sonore, signe d'une déconvenue professorale, la Déesse portait une oreille attentive à ce jeune humain, à son point de vue sur la guerre. Alors, comme ça, elle avait raison ? Bien sûr, qu'elle avait raison. Morrigan était une incarnation royale de la Guerre. Elle avait été la guerre, elle avait mené les hommes à une victoire assurée lorsque ce n'était pas à une mort certaine.

Mais lui, qui était-il ? Personne, à l'échelle de son éternité. Il n'était personne et par conséquent, il ne pouvait savoir, ou même se douter, de tout cela. Basculant ses prunelles d'une émeraude éclairé par l'astre solaire vers le professeur submergé par le jeune tsunami, elle ressentait une forme de pitié. Être enseignant était une charge parfois bien ingrate, souvent difficile. Et lui, elle pouvait le voir de là, il portait sur ses épaules le poids de l'incertitude et du manque de charisme. La Reine Fantôme était quasi certaine qu'avant son intervention, peu de personne avait osé couper ses monologues. Alors, elle pouvait comprendre la difficulté à se remettre sur pieds.
Elle le comprenait sans pour autant l'accepter. Nom de.. D'elle, il fallait parfois savoir faire preuve de combattivité, pensait-elle. Inspirant profondément, la Rouquine reportait ses iris sur le jeune homme qui l'interpelait. Et pendant de longues secondes, elle détaillait ses traits, traversait ce corps de chair et de sang pour s'imprégner de ce qui pouvait pulser derrière son impétuosité.

Finalement, lorsqu'elle se décidait à briser son mutisme, un chapelet de secondes s'était écoulé alors qu'elle choisissait de se relever en dégageant une longue mèche rousse tranquillement. Ainsi, elle surplombait une assemblée devenue bruyante, animée par une force de contestation. Elle reportait son regard sur Jonas et l'accablait d’une œillade animée tout à la fois par un tumulte et un grand calme. « J'en pense que vous devriez apprendre à écouter vos ainés. » Un regard peu amène succédait au tumulte, défiant le jeune homme à braver son conseil.

Et finalement, elle observait le professeur en descendant quelques marches. Le brouillard sonore était toujours là, alors, elle lui adressait quelques mots. « En ce qui vous concerne Monsieur le Professeur, apprenez à mettre plus de conviction dans vos mots, ainsi.. » Elle s'arrêtait balayant la salle d'un coup d'œil rapide. Soit, ils ne s'arrêtaient pas. Alors, elle frappait d'un coup de talon contre le sol, faisant alors raisonner sa voix. « Silence. » Le timbre sans appel, naviguant sur une fréquence doucereusement menaçante, avait finalement brisé le nuage sonore alors que tous avaient tourné son regard vers la Reine Fantôme. « .. Vous véhiculerez votre savoir. Il n'est pas sans intérêt. Le plus vieil espoir de l'humanité réside dans la paix, seulement.. L'espoir ne surpasse que trop rarement la peur. La peur du manque, de l'inconnu ou de l'autre. Alors, pour préparer la paix, il faut souvent faire la guerre. Autrement dit, si vis pacem, para bellum. »

Elle se détournait en adressant un regard à Jonas. « Le cours est terminé. » Pauvre professeur. Et déjà, la Morrigan sortait afin de rejoindre l'extérieur. Sans précipitation aucune, animée par une tranquillité qui lui permettait d'observer les silhouettes déambulant près d'elle.

Il lui suffit de quelques secondes pour comprendre qu'elle n'était pas vraiment seule dans son avancée. En coulant une œillade en biais, elle remarquait alors Jonas et l'observait un moment avant de revenir aux alentours. « Pourquoi me donnes-tu l'impression d'être perpétuellement agité ? Ne trouves-tu pas une forme de paix en te baignant dans le savoir ? Tu ne m'as pas l'air indifférent face aux cours dispensés. »


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Jonas Becker
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 Re: Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié. ⊹ JONAS&MORRIGAN.  Dim 11 Aoû 2019 - 5:19
Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié

C'est la douche froide, pour être tout à fait honnête. Jonas resta interdit un instant, perdu devant  la réaction de la jeune femme devant lui, avec un port et une attitude qui dénotait sérieusement avec les autres étudiants. La réponse de la rousse va jusqu'à le laisser sans voix un instant, et ça, ça s'appelle : une prouesse. Mais il ne comprend pas vraiment : elle est la première à avoir interrompu le professeur, et maintenant voilà que lui il devait se taire face à ses aînés sans autre forme de procès. Bon d'accord, sans vouloir être le dernier des goujats, elle était vraisemblablement un peu plus âgée que lui, mais tout de même. Enfin, si d'aventure il avait envie de se rebeller, le regard incendiaire lui coupa l'herbe sous les pieds. Le laissant avant sa phrase sur le bout de la langue.

Mais, comble de l'étrangeté : Voilà qu'elle fait aussi des critiques acérées au professeur, comme si il avait été un enfant prit en faute. Son ton complètement supérieur pourrait, honnêtement, rappeler les pestes puériles qui se réunissent entre elles dans ces sororités stupides, dont le seul but concret était de montrer la supériorité du porte monnaie de papa et maman. Entre deux harcèlement sur les autres filles qui font 10 kilos de trop à leur bout et se rendre le plus intéressantes possibles aux fêtes estudiantines. Mais… non. Cette femme n est pas comme ça.  Il y a quelque chose en elle qui perturbe vraiment le jeune homme. Comme si la rousse n'était pas malveillante, mais était au contraire, pleine d'une espece de sagesse. Et d'une autorité certaine, alors qu'elle parvient en un mot à clamer le brouhaha ambiant. Jonas se surprend même à regretter  qu'elle ne soit pas professeure.

Quand elle le fixe en annonçant la fin du cours, Jonas accusé encore le coup. Environ une demi seconde. Parce que la seconde d'après, il a déjà enfourné ses affaires dans son sac et était déjà dans le couloir à la poursuite de cette étrange femme. Elle lui rappeler un coucher de soleil magnifique, qu'on est content d'avoir aperçu, et qu'aucune photo ne pourra jamais égalé.  Mais Jonas ne veut pas ça.  Il n'est pas du genre à admettre qu'une personnalité pareille puisse arriver dans sa vie de façon si fortuite et disparaître aussi vite. Et qu'importe si c'était pour se faire, une nouvelle fois, rabroué avec virulence. Il s'en moque : Jonas est attiré comme un insecte face à une lampe.

Et la lumière le grille sur place, avec l'énigme femme qui lui jette son incapacité à garder son calme au visage. Mais le choc est passé, et Jonas a repris sa verve en haussant les épaules avec un sourire confus.

"Ma mère se pose la question depuis toujours aussi. Mais j'sais pas. Je suis né comme ça."

Une main qui tient une des bandoulières de son sac sur son épaule, l'autre au fond de sa poche, il se met à marcher à ses côtés, et continue à répondre.

"Plus sérieusement, j'adore apprendre et j'aimerai bien que le simple fait d'être en classe puisse me calmer, un peu comme vous! Mais c'est mort, je peux pas. Les profs disent que je suis insupportable, les médecins sont plus polis : Ils disent que je suis neuroathypique." Il secoue la tête, il meurt pas d'envie de demande la pitié des gens, et encore moins de cette femme. Alors il sourit à nouveau. "Mais c est rien. Ça m'empêche pas de bosser. J'adore l'histoire, on m'enlève ça et je n'ai plus rien."

Il lève le nez vers elle, sincèrement curieux. "Et vous ? Je comprends la curiosité mais… vous avez franchement pas l'air d'avoir besoin de cours d'histoire." Il a un bref rire et balaie l'air devant lui d un large geste de la main. "Vous faites quoi dans la vie, sans indiscrétion ?  Non parce que vous aviez l'air carrément plus intéressante que le prof. Vous pouvez peut être postuler. Vous aviez même l'air d'en savoir autant que lui. Vous avez même signer la fin du cours toute seule ! "


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 Re: Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié. ⊹ JONAS&MORRIGAN.  Mar 20 Aoû 2019 - 20:15

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Une heure. Il n'avait fallu qu'une heure à Morrigan pour se rappeler pourquoi elle ne côtoyait pas les humains. Elle, qui détestait les donneurs de leçon se transformait en Déesse-je-sais-tout, simplement parce que le temps et les époques avaient été ses alliés. Mais cela ne justifiait en rien ses mots et son attitude. Quoique, le plus rassurant demeurait dans le fait qu’au temps jadis, elle aurait pu être bien pire, bien plus virulente.
Ses pensées se bousculant encore et encore, la Reine Fantôme faisait le bilan fugace de sa visite parmi les étudiants, et s'ils ne méritaient pas son mépris, elle, elle méritait son propre dépit.
Avant même d'entrapercevoir la silhouette du jeune Jonas, la Morrigan s'était laissée aller à un soupir, tandis que ses prunelles émeraudes avaient balayés les lieux. Finalement, c'était sur lui qu'elle avait porté toute son attention, pendant quelques secondes à peine, en biais. Tout comme précédemment, elle ne s'était montrée ni piquante, ni désagréable selon ses propres standards. La Dame Rouge n'avait fait que relever une évidence, un élément curieux dans le tableau qui se dessinait face à elle.

Après tout, des offenses, elle en avait souvent faite, de manière consciente, parfois brutale. Mais là, si elle ne pouvait réellement se féliciter de son intervention, il n'en demeurait pas moins qu'elle ne s'était pas montrée acerbe pour autant. Non, Morrigan avait presque été gentille. Peut-être même bienveillante. Etrange ? Un peu, si peu.. Peut-être pas tant que ça.

A la première réponse de Jonas, Morrigan continuait d'avancer tranquillement, tandis que son regard se portait sur les jeunes traits masculins. Sa mère ? N'est-ce pas ? C'était légitime. Elle aussi, elle s'était demandée, jadis, pourquoi un de ses fils oubliés s'était révélé aussi énergique, aussi tempétueux. Elle avait mis tout cela sur le dos de l'hérédité, de préférence paternelle. Parce que Dagda avait toujours eu bon dos, pour ce genre de chose. Haussant les épaules, un peu pour ses pensées, un peu pour les mots de son interlocuteur, elle demeurait cependant silencieuse, lorsqu'il reprenait.
Et là, c'était un peu le choc des.. Générations, si l'on pouvait dire. « C'est mort ? » L'expression semblait l'interpeler alors qu'elle haussait un sourcil en atteignant la sortie de l'université. « Un peu comme moi ? C'est-à-dire ? Avoir le même degré d'attention que moi ou que ton professeur puisse imposer un calme similaire à celui que j'ai provoqué ? » L'une comme l'autre des options semblaient difficiles, mais elle préférait taire cette conclusion-là, parce qu'elle était capable de la trahir.

« Neuroathypique. C'est un mot un peu barbare pour une histoire de différence. J'ai eu un fils qui ne tenait jamais en place, pour l'aider à se surpasser, nous l'avons envoyé faire la guerre. » Blanc. Elle s'arrêtait et observait le paysage urbain qui s'offrait à elle et esquissait finalement une moue en reposant son regard sur Jonas. « Il s'est avéré que c'était une réussite en demi-teinte. » Tu.. M'étonnes. « Bref. L'histoire est une chose passionnante, tu as bien choisi. »

La concernant ? Elle restait un moment silencieuse, croisant même les bras sous la poitrine. Plongée dans ses pensées, elle jaugeait le degré de vérités et de non-dit qu'elle devait distiller dans ses propos, afin de se fondre dans la norme. La Morrigan n'avait plus fait cela depuis une éternité, et le mensonge était un mal dont elle se passait volontiers. « On va dire que je ne m'ennuyais, et j'avais envie de voir à quoi ressemblait un lieu de savoir.. Récent. »

C'était une explication plutôt plausible. Et alors qu'il enchainait, elle l'observait fixement, laissant échapper finalement un bref rire. Au moins, il avait réussi à l'amuser, c'était si rare chez les humains qu'elle avait appris à garder à distance. « Je suis.. A la tête d'une organisation. » C'était le plus contemporain qu'elle avait trouvé. « Ce qui me prend beaucoup de temps et d'énergie. Ou du moins, j'aime y déverser beaucoup de mon énergie, je suis persuadée que cela sert une grande cause. » C'était même une évidence pour la Morrigan. Elle tenait à Sanctum, presque autant qu'en ses terres natales. « Et puis, je me verrais mal enseigner à des jeunes gens. La tentation serait trop grande de vouloir leur arracher la tête à la moindre contrariété. » C'était dit avec tranquillité, peut-être un peu trop, dans le fond. La frontière entre la réalité et l'humour semblait, tout à coup, incertaine.  

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Jonas Becker
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 Re: Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié. ⊹ JONAS&MORRIGAN.  Dim 1 Sep 2019 - 3:48
Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié

Mains enfoncées dans les poches, sac en bandoulière et sourire ingénu, Jonas répond le plus simplement du monde : " les deux ? 'Fin honnêtement j'adorerai être comme vous, ça c est clair!"

Faut dire que la différence entre eux était assez imposante  une magnifique et grande femme sophistiquée, cultivée, probablement au détour d'une réussite professionnelle et sociale qui inspire le respect et l’admiration. et de l’autre, un petit con qui sait juste faire du bruit. pour être honnête, c'est le genre de choses qui lui fait toujours un peu mal d’avoir affaire a ce genre de personne, alors que le seul palmarès de Jonas, ce sont des compétences en skateboard, et un chantier de fouille qui s’est pas si mal passé. Face à une figure si imposante que son interlocutrice, Jonas se sent tout petit. mais quand c’est le cas, Jonas ne se débine pas. Il en rajoute.  et il continue quand la jeune femme lui parle de la guerre.

“Wow! Irak ? Vous lui direz merci de ses services de ma part. Il faut toujours prendre soin et respecte ses vétérans, c’est la moindre des choses. Vous pouvez être fière de lui. Il va bien au moins ?!” S’enquit-il sur cette dernière phrase. parce qu'il commence à être un peu insistant, et il manquerait plus qu’il soit revenu borgne, manchot, cul-de-jatte, voire même décédé. lui et sa grande gueule, sérieusement… Pour cette raison, et éviter de se prendre encore un peu les pieds dans le plat, il s'empresse de passer sur un nouveau sujet.

“Voyons donc ! Vous êtes pas vieille du tout, parlez pas comme si vous aviez 50 ans. Enfin si vous les avez vous les faites absolument pas.”Et Bingo ! Elle rit un peu ! Jonas est un peu fier de lui. Mais si il était parfaitement honnête avec lui même, être toujours perçu comme le roi de la gaudriole n'était jamais vraiment ce qu’il préférait. Probleme : c'était son seul talent. Ce n'était pas vraiment qu’il n’aimait pas faire rire les gens, au contraire. C'était qu’il n’avait jamais grand intérêt si il n'était pas la pour mettre l’ambiance.

L'annonce de la jeune femme concernant son poste actuel arracha un sifflement appréciateur de la part du jeune étudiant en histoire.”Wooow… c’est tellement cool! Pas étonnant que vous ayez cette aura. J’veux dire, y’a qu’une patronne talentueuse pour faire ca. Je sais que si je bosserai pour vous, je filerai droit. Enfin, j'ferai de mon mieux, neuroatypique tout ca…”

Il soupire un peu, son trouble, il le traîne comme un boulet au pied. C’est pas demain qu’il sera a la tête de quoique ce soit, pour ça, il faudrait qu’il sache quoi faire de sa vie. Parce que pour le moment… ce serait bien d’avoir un peu de stabilité a vingt ans passé. Surtout quand on avait l’outrecuidance d'être tombé sous le charme d’un talentueux étudiant en médecine légiste. Il ose cependant lever le nez vers elle et demande le plus sincèrement du monde.

“Dites, vous avez jamais… galéré vous ? Enfin vous avez toujours su précisément ce que vous vouliez faire ? Et si vous avez jamais été perdu, vous savez vaguement quoi faire dans ce genre de situation ? Enfin j'suis con si vous savez quoi faire vous êtes pas perdu mais... ouais parfois c'est pas super facile de se retrouver et de savoir agir au mieux. Être honnête avec soit. Mais vous, vous avez l'air de savoir parfaitement ce que vous voulez.”

Ça sonnait un peu comme un appel désespéré. Et peut être que ça en était un pour être honnête.

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 Re: Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié. ⊹ JONAS&MORRIGAN.  Dim 8 Déc 2019 - 18:14

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Il ne suffit pas d'engranger les récoltes du savoir, du savoir-faire, ni de vendanger les fruits du savoir-être et du savoir-devenir, encore faut il accepter de les offrir pour s'agrandir ensemble. — Jacques Salomé || @Jonas Becker



S'il y avait bien une chose que la Morrigan n'avait jamais faite, c'était d'envier la peau d'un autre. Car à chaque chair suffisait sa peine, et la sienne était parfois bien assez suffisante. Jamais, cependant, elle ne s'était plainte de son sort, parce qu'elle l'avait choisi. Elle avait façonné sa légende, dans l'ombre comme dans la lumière, aux murmures des humains comme des héros. Elle aimait ce qu'elle était et en retirait une certaine fierté. Mais parfois, une fierté pareille pouvait peser lorsqu'on s'y penchait avec minutie. Le regard printanier de la Déesse avait vite fait de s'égarer un instant, sur les âmes errantes qui vagabondaient au creux de cette université vivante. Même si un brouillard sonore régnait en maitre en ces lieux, cela n'empêchait pas Morrigan de trouver l'endroit.. Plaisant.

Et puis, l'énergumène qu'elle avait trouvé sur son chemin n'était pas sans lui rappeler un de ses enfant hyperactif qu'elle avait perdu, un peu comme tous les autres. Ou presque tous. Un sourire cryptique se dessinait sur ses lèvres aux paroles du jeune homme. Être comme elle.. Drôle d'idée. Elle en haussait les épaules dans un premier temps, silencieuse avant de finalement reprendre, le plus calmement du monde. « N’envie jamais les autres, forge-toi plutôt à l'image que tu convoites. » Elle l'observait un long moment avant de reprendre, son sourire se faisant irrémédiablement plus amusé sur ses lèvres. « C'est un mantra comme un autre, n'est-ce pas ? »

Ils étaient différents, tous les opposaient et pourtant, Morrigan ne ressentait pas cette aversion attendue. Elle se sentait presque à l'aise malgré le décalage notable entre eux et elle. Entre lui et elle. Mais dans le fond, il ne tenait qu'à elle de se sentir à l'aise, de prendre ses dispositions pour se sentir aussi bien ici, qu'elle pouvait se sentir à l'aise là-bas. Se cloitrer dans un monde pour en regarder un autre était une chose qui n'avait rien de juste et de mesuré. N'était-elle pas devenue juste et mesurée ? Ah oui. Visiblement.
Concernant son fils, elle s'arrachait à ses réflexions et reportait son regard sur Jonas. Un brin d'étonnement se trahissait sur ses traits alors qu'elle ouvrait la bouche, prête à démentir. Mais pourquoi ? Pour remplacer ce mensonge par un autre ? Très peu pour elle. Alors, elle préférait l'omission et le brin de franchise. « Il est mort. » Les humains n'étaient-ils pas tous sensibles à la mort ? Oui, c'était ça. Alors, elle enchainait, presque instantanément. « Mais nous mourrons tous un jour, c'était son destin. »

Cette distance qu'elle prenait avait été façonnée par le temps, par les épreuves, par la haine de l'Autre qu'elle avait fini par abandonner au détour d'un siècle. Finalement, les souvenirs lui semblaient plus précieux que l'amertume et le regret. Concernant son âge, Morrigan gagnait en amusement et le rire précédent ne tardait pas à se muer en amusement. « Les apparences sont trompeuses. Mais il est vrai que je ne fais pas vieille, à me voir comme ça.. Et tant mieux. Mon apparence me convient parfaitement, et visiblement, je ne suis pas la seule à le penser. » Son regard vagabondait sur les différents regards qu'elle croisait avec une certaine distance et une pleine conscience du charme de l'enveloppe de son incarnation. « Et dire que les rousses ont eu la vie dure, à une époque. » Qu'elle soufflait finalement avant d'en revenir à Jonas. « Il est vrai que tu dois être vraiment jeune, à bien y regarder. M'enfin, le temps nous rattrape toujours. » Rassurant. Merci Morrigan.

Le nouveau petit mensonge en demi-teinte de la Rouquine avait vite fait de détourner son attention alors qu'elle restait interloquée un moment alors que sous la spontanéité, elle finissait par lancer un.. « Mon aura, non, ça c'est parce que je suis.. » Divine ? Oui, mais elle s'arrêtait dans un souffle. Lèvres pincées et regard clair qui basculait sur les environs, elle se ressaisissait en inspirant tranquillement. « Je vais te donner un conseil.. » Un conseil venait d'une déesse de la guerre et de la mort ? Quelle grande idée. « Si tu as un problème qui te semble insurmontable : Coupe-le en deux.. Ou contourne-le. Dans les deux cas, un problème n'en est un que lorsqu'il y a une solution, sinon, ce ne serait pas un problème. » Ce qui.. Tenait plus ou moins la route. Enfin, presque, sauf pour la partie " couper en deux ".

Et d'ailleurs, le moment était au conseil. Si elle avait su, elle aurait surement gardé celui-ci pour la suite.

Oreille attentive, et pas arrêtés devant Jonas, elle l'écoutait en le scrutant. Ses prunelles jades semblaient outrepasser la simple enveloppe qui se trouvait face à elle, elle décortiquait pendant un instant les mots de son vis-à-vis. Finalement, après quelques secondes, à peine.. Morrigan s'arrachait à son mutisme pour une première réponse spontanée. « Je suis née pour être ce que je suis. » Et elle était ce qu'elle devait être. Nul autre choix ne s'était jamais présenté à elle. Mais elle reprenait finalement. « Ma voie a toujours été toute tracée, mais la manière de l'emprunter m'est revenue de droit. Et pendant ces moments-là, oui, comme pour tous, j'ai déjà été perdue. » Pour elle, ce n'était pas un aveu de faiblesse, mais une réalité appartenant à son éternité. « Il n'y a pas de mal à l'être. Dans le fond, être perdu permet de mettre en perspective notre vie, de revoir nos ambitions pour en atteindre de meilleures et de plus adaptées. » Après un moment de silence, encore, appartenant à la réflexion, elle enchainait bientôt, sereine. « Tu es perdu ? Alors fouille, explore. Ça ne sera jamais du temps perdu, mais de l'expérience de gagnée. » Qui aurait cru qu'elle aurait pu donner un conseil aussi sage et dépourvu d'ambition guerrière ? Les miracles se produisaient, parfois.


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Jonas Becker
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Jonas Becker
Âge et date de naissance : 21 ans, né le 10 Octobre
Métier/occupation : Pire cauchemar du prof d’égyptologie a la Temple Uni
Cible touchée par Cupidon : Vit une naissante idylle avec Allowin, un autre étudiant aussi étranger que lui au conflit divin qui gronde autour d'eux.

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 Re: Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié. ⊹ JONAS&MORRIGAN.  Mer 15 Jan 2020 - 3:07
Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié

Jonas entendait les mots de la jeune femme devant lui, bien au fait de sa sagesse millénaire sans vraiment comprendre d’où elle venait. Mais il était charmé par elle et le charisme d’elle exultai – qui ne le serait pas après tout. Elle avait ce côté absolument inatteignable, qui le rendait vraiment humble, et en même temps lui donnait envie d’en savoir toujours plus. Jonas, par contre, au lieu de s’écraser comme le jeune homme perclu de complexes qu’il était. Mais c’est plus fort que lui. Il joue les papillons devant la torche ardente, et tant pis si il pue le cramé.

Par contre il ne comprend pas vraiment ce qu’elle veut lui dire : ne pas envier les autres. Toute sa vie, Jonas a voulu être différent de ce qu’il était. Crevant d’envie sur les premiers de la classe qui arrivaient à se concentrer, mort de jalousie envers ceux qui sont en couple avec la même personne depuis le début du lycée, et qui parlent maintenant de mariages et enfants. Alors que lui était jeté comme un kleenex à la première occasion. Se détestant dés que sa langue s’agite plus vite que ses pensées. Comme maintenant, quand il s’est mit a faire un discours sur son fils… mort. Super Jonas. Bravo. Il se frotte une arrête en secouant la tête, se traitant intérieurement de tout les noms. Et pour être honnête, il était perplexe devant le  manque de réaction de la femme. Pas qu’il ne s’imagine qu’elle n’aimait pas son fils. Mais elle avait un sang froid incroyable, et gérait le deuil avec une grâce fantastique. Parce que si il avait connu le même destin, sa mère se serait probablement arraché les cheveux, et ne parlons pas de Lottie qui serait probablement devenue folle. Plus folle qu’elle  ne l’ait actuellement. Jonas se savait difficile à vivre, mais pour sûr, il avait jamais douté que sa famille l’aimait. Faut dire qu’ils étaient du genre expressif chez les Becker…

Fallait dire qu’en plus son interlocutrice avait visiblement une haute estime d’elle-même, encore heureux, manquait plus qu’une femme pareille se trouve laide et le monde partait en vrille, d’ailleurs elle l’acheva d’un coup sec derrière la nuque en lui rappelant qu’il allait un jour vieillir et mourir. Cool. Mais bon, si c’était vieillir auprès d’Al, ce n’était pas si terrible. Fallait quand même qu’il pense a finir ses études et travailler un minimum avant de construire un truc du genre. Il se caressa vaguement la nuque avec un bref rire. « Ouais… et encore heureux, la vie est un trop gros merdier pour qu’on finisse immortel. Les mêmes problèmes éternellement ? Non non non, autant faire n’importe quoi une bonne fois pour toute, et si j’ai des regrets ils vont mourir avec moi. »

Bon c’est personnel comme vision de la vie, mais c’était la sienne. Jonas et ses insécurités c’était une longue histoire a se balader mains dans la main, et il savait très bien que jamais il ne s’en séparera. Alors tant pis, il faut faire avec, sinon autant se tuer maintenant. Et non Jonas aimait la vie. Même si la plupart du temps, c’était n’importe quoi.

La jeune femme continua de parler.. mais s’arrêta au milieu de sa phrase. Intéressé et curieux, Jonas osa insister : « Vous êtes ?... »
Mais boom. Elle lui imposa un conseil, qu’il écouta évidemment avec très grande attention… avant qu’il ne cligne des yeux, un peu mit au pied du mur. Détruire les obstacles ou les contourner au lieu de les affronter… sur le papier, ça fait pas Serial Killer ? De loin franchement il se posait la question. D’ailleurs elle ne s’arrêta pas là, et de là il fut assez remué. Elle était née pour être ce qu’elle était ? Bah c’est facile quand on a l’air visiblement promise à être aussi cool qu’elle. Quand on est né pour être entre la honte et le chieur, c’est vachement moins sympa. Il l’écoute cependant, mais il a un peu l’impression d’être une fourmi en face d’Einstein. Et surtout qu’à ne pas jouer dans la même cours, il lui fait perdre son temps. Mais Jonas est têtu : il veut comprendre.

« Ça a l’air tellement facile quand vous en parlez… mais j’ai pas franchement l’impression qu’on est promis aux mêmes choses, ou même sur la même échelle. »

Il l’imaginait fille de, héritière d’un nom particulier, ou avec un talent fou, voir tout ça en même temps. Quand on nous répète depuis la petite enfance qu’on est personne et qu’on est bon à rien, comment se satisfaire de cette réponse ? Comment on peut se dire qu’on a juste à choisir notre façon d’être misérable, alors qu’on peut changer complètement de voix ?

Il haussa les épaules et, un peu plus serein, afficha un sourire tranquille. « Vous êtes vraiment une super meuf. Mais on ne vient pas du même monde, et j’ai pas envie de me dire que je suis né pour être ce que je suis. C’est abandonner trop vite, et je peux faire mieux que ça. Et si vous me dites que me perdre c’est bon signe, autant que je m’y perde a fond à chercher ce que je veux devenir. J’vais fouiller, même si ça va être long et laborieux. Et même si j’aimerais surement pas toujours ce que j’y trouve, ce sera moi, et moi seul qui décide de ce que je vais devenir. Et pas ma naissance. Sinon je suis dans la merde. »

Et puis si ça peut clouer le bec de Lottie et ça tendance a tout remettre aux mains de moults interventions divines qui ont aucun sens aux yeux de Jonas. Pour conclure un semblant de pacte avec la superbe rousse, il tendit son poing pour faire un check, sans trop y réfléchir.

« Deal ? Oh au passage, moi c’est Jonas. Jonas Becker. Dites pas à ma mère que j’ai mis 10 minutes à me présenter, elle m’a pas éduqué comme ça. »
Roi de la gaudriole, on le changera pas.


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 Re: Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié. ⊹ JONAS&MORRIGAN.  Ven 31 Jan 2020 - 13:24

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Il ne suffit pas d'engranger les récoltes du savoir, du savoir-faire, ni de vendanger les fruits du savoir-être et du savoir-devenir, encore faut il accepter de les offrir pour s'agrandir ensemble. — Jacques Salomé || @Jonas Becker



Au-dessus de tout et de tous, nimbée d'une assurance aussi royale que divine, la Rouquine vivait dans un monde bien différent de la norme qu'arpentait Jonas. Pourtant, cette conversation gagnait en saveur au fil des secondes, malgré le fait que le temps puisse lui être compté. Au fil des siècles, elle avait si facilement oublié la valeur de l'être humain qu'aujourd'hui, elle se retrouvait à vivre une redécouverte.

C'était en cela que l'éternité n'était qu'un recommencement perpétuel, mais toujours avec son soupçon de différence. En un autre temps, Morrigan n'aurait jamais écouté ce jeune homme.. Elle lui aurait plutôt mit entre les mains une arme et l’aurait envoyé au combat pour voir ce que ça donnait. Mais à présent, elle était le conseil et la sagesse. Lorsqu'il revenait d'ailleurs à faire mention de l'éternité, un sourire cryptique se dessinait sur ses lèvres alors qu'elle l'observait longuement.

« L'éternité ne saurait être un long fleuve tranquille, mais que serait-elle sans son lot de mésaventures ? Après tout, ce sont elles qui nous forgent. » Qu'elle concluait sur le sujet, sans l'ombre d'un doute. C'était à croire qu'elle savait de quoi elle parlait.. Et c'était le cas. La Reine Fantôme avait cessé de tenir le compte de ses années d'existence depuis bien longtemps. Les millénaires s'enchainaient sans jamais se ressembler.

Encore une fois, c'était le silence de la révélation qu'elle opposait à la curiosité de Jonas. Elle ne comptait pas lui révéler sa nature Divine, quand bien même il lui rappelait ce fils perdu depuis une éternité. Car s'il y avait bien une chose que la Rouquine maitrisait à merveille, à présent, c’était le poids des sentiments sur le verbe et le geste. L'impulsion s'étouffait sous le poids des responsabilités imposées, et elle dénaturait la nature sanguinaire de la Morrigan. Et pourtant.. Pourtant, parfois, cette nature revenait au galop, l'espace de quelques secondes. Par un geste, par mot ou par un conseil.

« C'est facile de parler, bien moins d'agir. » Et à la parlotte, Morrigan avait toujours préféré l'action, mais là n'était pas vraiment le sujet. A la conclusion de Jonas, elle haussait un sourcil, perplexe. Meuf ? C'était une super .. Meuf ? Ah. Oui. D'accord. Silencieuse pendant un moment, elle le scrutait de son regard vert, comme pour en décortiquer chaque fait, chaque geste, chaque inflexion de voix. Mais finalement, la manière de concevoir le monde de ce jeune homme lui arrachait un sourire.

« Tu es bien trop jeune pour connaitre les raisons de ta naissance. Donc oui.. Cherche et je te souhaite de te perdre. Puis de trouver ce que tu cherches et mieux encore. » Elle observait finalement son poing en clignant des yeux. Il attendait quoi d'elle ? Un check Morrigan ! C'était une chose qui lui était totalement étrangère et pourtant, elle levait la main, serrait le poing et venait le poser contre le sien en rivant son regard comme le sien.

« Eira Skynner. » Ça sonnait faux, même dans sa bouche. Mais pourquoi pas, parce qu'après tout, dans ce monde, elle n'avait aucune réelle existence depuis des siècles déjà. Elle lui adressait un sourire avant d'abaisser sa main lentement. « Jonas.. Je suis sûre que nous nous reverrons. En attendant, rappelle-toi, un problème n'en est un que si tu décides qu'il l'est. » Oui, et il pouvait le couper en deux. Grande idée.

Elle tournait finalement les talons après un ultime sourire afin de prendre la direction de la sortie de l'université et regagner Sanctum. Nul doute qu'elle allait revoir ce jeune homme atypique, mais elle était loin de se douter que ce ne serait pas dans la peau de cette rouquine qu'elle avait habité pendant une éternité.
C'était là, la première et la dernière rencontre de Jonas avec Eira.. Mais pas avec Morrigan.



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 Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié. ⊹ JONAS&MORRIGAN.

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