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 Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif [Cecilorian]

Cecil O'Leary
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Cecil O'Leary
Âge et date de naissance : 24 ans, né le 15 mars 1960
Métier/occupation : Gérant du Moon and Stars. Officieusement consultant au sein du FBI
Cible touchée par Cupidon : Marié à Tony Lancer et Mercy Islington

Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif [Cecilorian] 200920035841135082

Panthéon d'origine : Slave
Divinité incarnée : Myesyats, dieu de la lune
Alliance : Sauveur
Pouvoir(s) : Perce rêve: Capacité de manipuler ou d'influencer les rêves d'un mortel à la fois, par contact physique ou mental. Sa puissance étant renforcée en fonction du lien établis avec la personne visée. Connaitre le nom et le visage de la personne suffit à l'atteindre.

Plaine gelée: Provoque un froid extrême sur une portée de 6 mètres et un rayon de 3 mètres. Il peut baisser la température de façon constante et discrète, comme très brutalement, selon l’urgence. Son toucher est aussi brûlant que l'azote liquide.

Attraction: Provoque une sympathie naturelle qui fait qu'on se confie très facilement à lui, selon la volonté de la personne.
Point faible : Empathie profonde: Hypersensible, Cecil se laisse bien souvent dépasser par son besoin d’aider les mortels. Il peut très vite se laisser submerger par ses émotions jusqu’à en perdre le contrôle de ses pouvoirs.

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 Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif [Cecilorian]  Dim 11 Oct 2020 - 21:28


Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif.
Cecil ft. Dorian
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Le nez collé entre l’écran et la paperasse, Cecil avait du mal à se concentrer, ne cessant de repenser à ce qu’il s’était passé ces derniers jours. Il en venait même à se demander si les choses auraient put être faites autrement.
Les travaux du café occupaient pas mal de temps, qu’il commençait à trouver long, pour une baie vitrée cassée, du mobilier et un peu de vaisselle… Mais sans doute devait-il s’estimé heureux que ça ne ce soit limité qu’à ça. Seulement, si le NGA n’était pas intervenu, jusqu’où cela serait-il allé ? Après avoir commis l’uxoricide, Balor se serait souvenu qu’il avait le reste du bâtiment à détruire, blessant ses occupants au passage ? Sans doute que la force, employée directement, l’aurait fait reculer…
Par moment, le dieu lunaire déplorait son incapacité pour la violence, sans avoir exploré au préalable toutes les options. Quand bien même ses femmes pourraient être en danger. Au final, tout le monde s’en était bien tiré. Mis à part la tête de l’importun, traversé par du plomb… Týr avait toujours eut ce mérite de faire ce qu’il fallait au bon moment, tout en conservant un sang froid sans pareil.
Cecil trouvait injuste de lui reprocher la chute de Sanctum. Personne ne l’avait vu venir… Si certains devaient être pointés du doigt, ce serait plutôt les Vigilants – nouvellement les Glorieux – pour leur extrémisme, qui ne finirait que par les conduire à leur propre chute. S’entre déchirer ne menait à rien, à part aux portes de grosse catastrophe, coûtant bien trop cher à tout le monde. A trop jouer avec le feu, on finit par se brûler… Comme à trop faire l’autruche, l’enlisement n’est jamais loin.

Myesyats regrettait un peu de s’être vendu, auprès de ses femmes. Plus pour le fait que ça n’avait servit à rien, qu’elles ne l’aient finalement appris. Quitte à lancer ce genre de pavé dans la mare, il aurait préféré finir par leur dire à sa façon. Mais maintenant qu’elles se trouvaient au courant, l’homme appréhendait la discussion et préférait la fuir, pour le moment. Bien que cela commençait à créer quelque tension au sien du foyer. Tony se montrant plus sage et patiente que sa sœur, semblait attendre que ça vienne de lui. Il pouvait le lire dans les regards que la Zorya de minuit lui lançait. Mais il conservait le silence et Evening star le lui faisait payer, à sa manière. Mercy, c’était une autre paire de manche. Plus prompt à mettre les pieds dans le plat. Se trouver sans cesse trop occupé, pour engager la moindre discussion, ou pour s’éclipser, devenait de plus en plus compliqué. Surtout qu’il commençait par être à court d’excuses…
Son attitude pouvait se montrer blessante, cependant le dieu lunaire savait que de s’adonner à cette activité l’était tout autant, compte tenu de la façon dont il leur avait été arraché, la première fois. Bien qu’il soit bien moins exposé, qu’il ne l’avait été dans la vie de Cinead. Et c’était justement pour ne pas inquiéter ses femmes, que Cecil ne leur avait rien dit…
Le seul point positif dans tout ça, c’est qu’il n’avait plus besoin de mentir, lorsqu’il s’éclipsait au bureau, où il se rendait de plus en plus souvent d’ailleurs. Et ce n’était pas que pour le travail.
L’homme n’avait pas encore vraiment osé lui demander, mais il venait aussi chercher les conseils de Dorian, vis-à-vis de cette embarrassante situation. Bien qu’il redoutait un tranchant « Je te l’avais bien dit ! » de la part de son ami. Cependant, ce qu’il ne pouvait pas vraiment avouer, c’est qu’avec seulement le café, son esprit s’ennuyait. La place qu’il avait occupé autrefois auprès du Tsar, l’avait toujours maintenu actif, plongé dans les intrigues politiques. Vint ensuite les guerres, ayant prit nombres d’années de sa seconde vie, sans compter la recherche de ses femmes.
Cecil pensait que le seul fait de les avoir retrouvé, puis de mener une existence plus simple à leur côté, lui suffirait. Hélas, Interpol lui manquait bien plus qu’il ne l’aurait imaginé. Se sentir utile auprès des mortels, au lieu de rester un spectateur éternel de l’évolution du monde. Comment leur dire qu’il avait besoin d’elles, mais aussi de ça ? Et surtout comment imposer ce dilemme à son ami, qui venait de perdre la seule personne qu’il ait certainement jamais aimé ? Lui qui devrait s’estimer heureux de les avoir toutes deux à ses côtés.

Poussant un soupir à fendre l’âme, Myesyats releva la tête pour observer s’il ne croisait pas de visage connu. Mais personne à l’horizon. Le plus ironique, c’est que malgré le temps supplémentaire qu’il venait passer dans les locaux du FBI, il n’en avait pas pour autant croisé l’agent Kerr. Ceci dit, ce n’était certainement pas en étant fourré au département de l’Art Crime Team, qu’il allait le voir pointer le bout de son nez.
C’est en suivant de près les opérations Pandora IV et Athéna II, qui s’étaient déroulées au mois de mai, que le Dieu lunaire avait pour la première fois fait la connaissance de l’agent Serena Bancole, de l’Art Crime Team. Bien que cet énorme coup de filet n’ait pas concerné les Etats-Unis, elle s’y était également intéressée. Par la suite, tous deux s’étaient souvent retrouvés, autour d’un café au sein des locaux, pour discuter d’art et des artistes qui les passionnaient. La jeune femme se montrait dévouée et très passionnée, lui rappelant beaucoup son homologue.
Plus tard, il avait apprit que l’agent était une disciple d’Athéna. D’où son intérêt particulier pour ces opérations sus citées, dont les noms avaient été particulière bien choisi. Elle avait été tout autant affectée par la disparition de sa déesse et se trouvait motivé par l’entretien de son culte. Mais surtout par la préservation de son patrimoine, qui se faisait de plus en plus souvent vandalisé également, et de façon inexpliqué, à travers le pays.
La jeune femme guettait tout particulièrement le trafic des œuvres d’arts grecques, surtout après l’énorme coup de filet qui avait eut lieu à l’été 2018, permettant la saisie de vingt cinq mille œuvres.

Les arrestations ayant récemment eut lieu en France, les avait poussé à s’intéresser d’un peu plus près aux galeristes reconnus et indépendants. Tous les milieux trempaient hélas dans ce genre de trafic, le Met de New-York avait été un très bon exemple.
Il s’avérait que la collaboration nouvelle de la disciple et du Dieu avait soulevé un lièvre, quelque peu confirmé par l’émission d’une notice mauve, envoyé par Interpol. La plupart des trafiquants ne se faisant pas coincés, finissaient par attendre que les choses se tassent, avant de reprendre du service.  Soucieux de dénicher la moindre information pouvant alimenter leur dossier, et affirmer cette théorie, Cecil examinait consciencieusement toutes les notices mauves. Dans l’espoir de trouver un mode opératoire similaire, pouvant les amener sur quelque chose de plus concret. Un nom dans le meilleur des cas, d’une personne ou d’une organisation. Leur dossier était mince pour l’heure, la raison pour laquelle Cecil n’en avait rien dit à Dorian, en plus du fait qu’il ne l’ait pas encore vu. Un point qui n’allait pas trop tarder à se régler de lui-même…

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Dernière édition par Cecil O'Leary le Dim 6 Déc 2020 - 23:52, édité 2 fois
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Dorian Kerr
Staff
Dorian Kerr
Âge et date de naissance : Incarné à 36 ans, enveloppe née en 1983.
Métier/occupation : Agent du FBI ♆ Dieu justicier.
Cible touchée par Cupidon : Cœur inconsolable, à jamais épris d’une déesse éteinte.

Panthéon d'origine : Nordique
Divinité incarnée : Týr (ciel, ordre, justice, serment, guerre juste, victoire, stratégie).
Pouvoir(s) : Victoire du juste : Les forces du destin concourent à lui apporter la victoire en influençant les actions, comportements et probabilités de façon surnaturelle. Capable d’octroyer cette bénédiction éphémère à un être vivant ou un objet en dessinant sa rune : Tiwaz ᛏ. Vigueur du ciel : Capacités physiques accrues (force, robustesse, réflexes, rapidité). À leur paroxysme sous un ciel azur, moins impressionnantes la nuit. Déclinent rapidement dans un lieu hermétique (souterrain, grotte, bâtiment sans fenêtre…), ou lorsque d’épais nuages camouflent le ciel. Vol diurne : Capable de léviter et se mouvoir avec facilité dans les airs, avec toute la charge qu’il est capable de porter. Plus le ciel est sombre, plus ce pouvoir le fatigue vite.
Point faible : Serment inaliénable : Contrevenir de façon volontaire à une promesse altère considérablement son essence divine, au point d’être expulsé de l’enveloppe charnelle. Seule la personne liée par le serment peut l’en libérer, de vive voix ou sous forme spirite après son trépas.

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 Re: Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif [Cecilorian]  Dim 18 Oct 2020 - 8:04
Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif

Peu après la destruction de Sanctum, Dorian avait réuni les rescapés du culte d’Athéna, celles et ceux à qui la déesse grecque s’était révélée, et leur avait annoncé :

— Sanctum est tombé en poussières, engloutissant maintes divinités, disciples et croyants dans un abyme noir et silencieux. Irene Whitestone, qui accomplissait son devoir lors des célébrations du solstice, compte parmi les victimes du cataclysme. Jamais plus nous ne reverrons son visage noble, jamais plus nous n’entendrons sa voix de cristal. Votre déesse est perdue dans les limbes lointains et inaccessibles, trop affaiblie pour se réincarner seule dans un nouveau corps.
Vous tous savez ou supposez que j’étais son bras droit, son homme de confiance. Je ne l’abandonnerai pas. Nous la ramènerons. Moi, Týr du panthéon nordique, en fais le serment solennel, dussé-je œuvrer dix éternités pour l’accomplir. En attendant le retour d’Athéna, je vous demande de vous référer à moi pour les affaires du culte. Je serai un régent loyal, dévoué et exigeant. J’attendrai de vous une totale abnégation. Vous n’êtes plus nombreux ; chacun devra travailler à étendre le culte avec la détermination de dix croyants. Et quand bien même vous ferez preuve d’efficacité et d’une dévotion sans faille, vous ne reverrez peut-être pas de votre vivant le soleil qui a éclairé et guidé vos âmes pendant toutes ces années. Il n’existe pas d’autre moyen de redonner vie à votre déesse.
Je vous laisse vingt-quatre heures pour vous concerter, accepter ou rejeter mon offre. Sachez que je continuerai à servir Athéna et appeler son retour quelle que soit votre décision. Mais je suis convaincu que nous serons plus forts et efficaces ensemble. C’est une sagesse qu’Athéna comprenait mieux que nous tous.


Le lendemain, Týr devenait une figure divine tutélaire du culte d’Athéna – ce qu’il en restait à Philadelphie. Cette charge pesait sur le cœur du Nordique comme une pierre, s’ajoutant à la douleur indicible du chagrin. Dorian ne dormait jamais, et ne connaissait aucun répit dans les tiraillements qui lui déchiraient les entrailles. Le monde était redevenu terne et froid, tel un hiver recouvrant son âme.
Toutes les tentatives pour contacter Athéna avaient échoué. Pire, aucune divinité n’était parvenue à détecter son essence divine à travers l’immensité du Cosmos. Týr rejetait la possibilité que la moitié de son cœur disparaisse à jamais. Que cet hiver gris et glacial se prolonge jusqu’à la fin des étoiles. Il fit ce qu’il savait faire de mieux : brandir l’honorable épée de la justice et combattre.

Dorian avait vaguement entendu parler des opérations Pandora IV et Athéna II, auxquelles Serena Bancole avait participé. Les succès de l’Art Crime Team avaient suscité des applaudissements, puis chaque agent était retourné à ses affaires. La déesse grecque avait chaleureusement félicité sa croyante pour le rôle qu’elle avait joué. Pas Dorian, qui voyait en l’agente Bancole un minuscule rouage dans une vaste machinerie internationale.
C’était un mois avant la disparition de Sanctum.

Aujourd’hui, Serena Bancole poursuivait son travail sur les trafics de reliques anciennes avec un acharnement redoublé. Parmi les pièces rares et précieuses du marché noir, quelques œuvres se rapportaient au culte d’Athéna et contribueraient à sa renommée. Lorsqu’elle lui avait présenté son rapport, tête haute et regard fier, Dorian avait posé une main solennelle sur l’épaule de la croyante. Serena ressemblait à Irene à bien des égards. Elle avait le potentiel d’une disciple. Dorian avait forcé sa voix prisonnière de sa gorge nouée :

— Félicitations, agente Bancole. Poursuis tes efforts, et tu auras peut-être la chance de revoir Athéna avant le terme de ton existence.

Serena avait adressé un pâle sourire au Nordique. Les fidèles d’Athéna savaient que le Nordique ne possédait pas l’éloquence et la chaleur de leur déesse. Ils avaient la courtoisie de ne pas en réclamer plus, mais Dorian craignait que ses failles dans les rapports humains portent préjudice à son entreprise. Il avait besoin d’aide. D’alliés plus sympathiques, plus « humains ». Ainsi, lorsque la croyante lui apprit que le consultant Cecil O’Leary l’assistait dans son enquête, le cœur de Dorian avait fait une embardée dans sa poitrine. L’ombre d’un sourire était même apparue sur ses lèvres.
Aussitôt suivi d’un sentiment de culpabilité. Dans sa quête de justice qui le poussait à infliger un châtiment mortel aux responsables de l’apocalypse divin, Dorian avait négligé ses amis. Il s’était réfugié dans la solitude, avec la tristesse et les chouettes d’Athéna pour seules compagnes.

Dorian avait remercié l’agente Bancole, puis décidé de rendre une visite amicale à Myesyats sous couvert d’une rencontre professionnelle.
Lorsqu’il aperçut le consultant à travers une baie vitrée, entouré de piles de dossiers plus hauts que lui, Dorian eut un pincement au cœur.
Chaque fois qu’il apercevait Myesyats ou l’une des Zorya, leurs réunions au Moon and Stars lui revenaient en mémoire. Il avait presque l’impression de ressentir la chaleur d’Athéna près de son corps, d’apercevoir son regard étincelant et entendre son rire capable d’ébranler les remparts de pierre. La douleur revenait alors avec la violence d’une tempête. Son amitié envers les Slaves restait intacte, solide et immaculée comme les glaciers éternels, mais elle n’avait jamais été aussi difficile à vivre.
Dorian frappa poliment à la porte.

— Bonjour, Cecil. L’agente Bancole m’a informé de ton implication dans les enquêtes sur le trafic d’art. Et visiblement (Dorian désigna de la tête les piles de documents), l’affaire se répand en méandres complexes.

Dorian referma la porte derrière lui. Il se dirigea vers le dieu lunaire et le salua à la manière des guerriers.

— Je tiens à te remercier personnellement, et te présenter mes excuses. Tes efforts ne sont pas vains, et je me conduis en piètre ami depuis que… depuis que Sanctum n’est plus. Irene serait venue avec un café latte et des pâtisseries, quand je viens à toi les mains vides. (Dorian soupira, puis riva son regard franc sur celui de Cecil.) Les mains vides, mais chargées d’une reconnaissance que les mots terniraient.

Il se détacha du consultant, puis inspecta le plan de travail en fronçant les sourcils. Cecil travaillait selon des méthodes originales, artistes, qui s’éloignaient de la rigueur méthodique du dieu nordique. Néanmoins le dieu lunaire obtenait des résultats, et Dorian étouffait ses récriminations pour le laisser agir à sa guise.

— Il paraît que tu passes beaucoup de temps ici, depuis quelques semaines. Tout va bien ? Quel prétexte as-tu donné à Tony et Mercy cette fois-ci ?

Il y avait toujours une pointe de reproche lorsque Dorian abordait le sujet. Týr respectait la décision de Myesyats, comprenait ses raisons, mais son âme honorable n’approuverait jamais le secret entourant leur collaboration.
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Attraction: Provoque une sympathie naturelle qui fait qu'on se confie très facilement à lui, selon la volonté de la personne.
Point faible : Empathie profonde: Hypersensible, Cecil se laisse bien souvent dépasser par son besoin d’aider les mortels. Il peut très vite se laisser submerger par ses émotions jusqu’à en perdre le contrôle de ses pouvoirs.

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 Re: Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif [Cecilorian]  Lun 9 Nov 2020 - 23:58


Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif.
Cecil ft. Dorian
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Le temps semblait avoir arrêté sa course ce matin, les heures ainsi que les minutes paraissant rester figées sur le cadran. Comme inlassablement suspendu dans une boucle sans fin. Cette désagréable impression, ajoutait un peu plus à la frustration de ne pas dénicher grand-chose.
Patience et longueur de temps… Ces mots se trouvaient bien être les maîtres de toutes investigations. Et Cecil demeurait bien placé pour savoir, que la plupart pouvait prendre de nombreuses années. Si les criminels pouvaient se débusquer sous cette pile de feuille, l’affaire serait bien trop simple.
Le temps… c’était bien là une chose dont les divinités en ce monde disposaient, et qui pourtant leur faisait cruellement défaut. Il peut guérir les blessures, comme les aggraver de façon significative. Hélas, il fallait composer avec et aller de l’avant. Tout vient à point à qui sait attendre, bien que le Dieu lunaire espérait de tout cœur, que son ami ne patienterait pas autant de siècles, que ses femmes avaient dû patienter pour que le trouple puisse enfin se retrouver. Il souhaitait de tout son être, que l’errance de la déesse grec puisse la ramener vers les siens, comme ses propres songes l’avaient guidé.
Cette seule pensée suffit à lui donner un léger frisson, le poussant à se remettre à la tâche. Les souvenirs de cette période n’étaient pas réellement des plus doux. Bien qu’il y ait été bercé durant toutes ces décennies, cela éveillait toujours en lui en sentiment amer de culpabilité et d’abandon. Depuis, l’homme s’était juré de rester toujours fidèle à ses convictions, et d’aller jusque au bout de ses décisions. Comme il l’avait toujours fait, quoi que cela lui en ait coûté et lui coûtera certainement encore. C’est ce pourquoi il était là, après tout, au lieu d’être au café à s’occuper des commandes.

Cependant, il fallait bien avouer que toute cette paperasse commençait à lui ressortir quelque peu par les yeux, et qu’il aurait bien besoin d’une petite pause. Ses fesses semblaient avoir fusionné avec son siège, au point qu’il avait l’impression de ne plus vraiment les sentir…. La prochaine fois, Cecil pensera à apporter un coussin, le confort du mobilier du FBI se laissait un peu à désirer.
Passant ses mains dans ses cheveux, elles chassèrent les mèches rebelles, que ses doigts tentèrent vainement de coincer dans l’élastique de sa queue de cheval, revenant incessamment devant son visage. C’était aussi agaçant que de perdre, pour la énième fois, son stylo sous une pile de feuille, qu’il avait examiné au moins trois fois… D’ailleurs, où avait-il bien put enterrer le rapport de l’agent Bancole ? Sourcil dressé, l’homme releva enfin le nez des ses lignes, pour se rendre compte du bazar qu’il avait mit dans le bureau. En voilà une merveilleuse façon travailler… A se demander s’il avait vraiment opérer pour Interpol, avec aussi peu d’organisation.
Ses mains couvrirent son visage, frottant douloureusement ses paupières, comme si tout allait disparaître d’un retroussement de nez.
Le son d’une phalange contre sa porte le fit doucement sursauter, mais un sourire trouva vite le chemin des ses lippes, lorsqu’il aperçu la silhouette de Dorian, à travers ses doigts écartés. Cependant, sa remarque très poli sur son fatras, le fit quelque peu s’effacer et lui donna presque envie de disparaître derrière l’une des piles de documents. A ce stade, ce n’étaient plus des méandres, mais un fort labyrinthique.
- « Bonjour Dorian. Répondit-il simplement, à la manière d’un enfant prit à faire une bêtise, laissant ses extrémités choir sur ses genoux, tandis que le nouvel arrivé fermait la porte.
Par respect, le dieu se redressa sur son siège, puis le rendit son salut, le poing sur le cœur. Bien que celui-ci manquait cruellement de fermeté.
Cependant, aux paroles suivantes de Týr, ses traits se décomposèrent quelque peu et il se pinça les lèvres. Par les étoiles ! Tout ce dont il avait envie en cet instant, c’était de quitter son assise pour prendre son ami dans ses bras. Bien plus porté par un élan de réconfort, que pour retrouver quelques sensations au niveau du séant. Cependant, ce genre d’effusion au sien des bureaux, ne serait pas forcément bien vu. Alors le châtain se retint, se contentant de gratter nerveusement l’arrière de son crâne.
- Tu n’as à t’excuser pour rien, tu sais. Faisant une légère moue, Myesyats prit le temps de trouver les bons mots. Irène nous manque à tous, et je conçois parfaitement que tu ais besoin de temps. Plus que d’autres... Joignant ses mains sur ses cuisses, son regard capta celui de son ami de presque toujours. Et sache qu’il n’y aura jamais de jugement entre nous. Ma porte te sera toujours ouverte, et mon épaule, toujours… Son visage se tourna vers celle-ci. Perdant soudain son verbe, il l’haussa et la baissa plusieurs fois. Et bien toujours au même endroit ! Qu’il ajouta dans une piètre tentative de d’étendre l’atmosphère, reportant son attention sur son interlocuteur. Bien qu’elle ne soit pas… aussi épaisse que la tienne… »
Sa phrase s’acheva dans un presque murmure, sur ses lèvres pincées, se rendant compte une fois les mots sorties, que son humour n’était pas si drôle que ça. Une prochaine peut être. Pour l’heure, le consultant venait juste de perdre une merveilleuse occasion de se taire.
Mais peut être aurait-il dû continuer de noyer le poisson dans ses inepties, ou de lui sauter au cou, parce que ses questions suivantes lui firent piquer un sacré fard. "Vise la lune, tu atterriras parmi les étoiles", se trouvait être un très joli dicton, malheureusement inconnu du Dieu de l’ordre. Týr tirait juste – sans mauvais jeu de mot – et il venait tout juste de lui décocher trois traits, fichtrement bien placé.
Le Dieu lunaire n’allait pas en pleurer, c’était amplement mérité, même s’il aurait préféré, en cet instant non béni, être le Dieu de la brume et s’échapper par-dessous l’interstice de la porte. Cependant, il n’allait pas se mentir, Myesyats souhaitait avoir cette discussion avec Dorian. Bien qu’il aurait aimé un peu plus de préliminaires, avant. Une chose qu’il songerait à lui apprendre, par la suite…

Esquissant un sourire jaune, son front pencha vers le sol, tandis que ses doigts grattèrent de nouveau sa nuque. Il se sentit légèrement couler le long du dossier, alors qu’il cherchait par quel bout prendre la chose.
- « Et bien… Comment dire… Disons que… C’est fou comme c’était plus facile à dire, quand on menace de réduire son gagne pain à l’état de cure dent. Aucun… Qu’il finit par lâcher dans un profond soupir, pouce et index partant à l’assaut de son front. Elles sont au courant, mais… l’homme ne put s’empêcher de grimacer en faisant cet aveu … je ne leur ai pas vraiment annoncé. Enfin, pas officiellement.
Se levant finalement de la chaise, comme un diable sort de sa boite, ses bras se perdirent en gesticulation nerveuse, tandis que sa bouche se mis à débiter à grande vitesse.
- Il y avait Balor au café, mais ça tu le sais. Il nous accusait sans fondement. Il ne voulait rien écouter. Le dieu se mit à faire les cents pas, dans une gestuelle exaspérée. C’est pas croyable d’être aussi bouché, que ce Dieu là, en matière de discussion ! Casser d’abord, éventuellement écouter après. J’ai jamais compris ce genre de principe. Tentant de prendre son ami à partit, il haussa simplement les épaules. Bref… Pour en revenir à nos moutons, je lui ai proposé de tenter de mettre le FBI sur son affaire, travaillant avec eux… Ses bras se croisèrent sur sa poitrine, parfaitement contrarié. A bien y repenser,  c’était la pire façon d’annoncer ce genre de chose. »
Recouvrant quelques secondes de silence, après une narration succincte, digne d’une épopée, Cecil se rassit finalement, faisant mine de réfléchir. Une main sur sa bouche, l’autre pianota quelques secondes sur le bureau.
- « En éaié, on a as vaiment epaé... Se rendant compte que ses doigts l’empêchaient de se rendre vraiment audible, il les laissa retombé sur un tas de feuille, pour finalement lâcher une évidence qui crevait les yeux. Je suis ici, parce que je m’y sens beaucoup plus utile. Parce que je sais que les ai blessé et que mon silence continue de le faire. Mais je ne sais pas comment leur dire. Comment aborder cette discussion. Ses yeux se levèrent vers Dorian. Et je sais aussi que quelque part, je t’ai aussi blessé, en te forçant au silence. Tout en sachant, que tu avais raison. Pardonnes-moi… »
Il n’y avait plus grand-chose à ajouter. Le brun avait raison, il le savait. Et lui faire porter ce fardeau, connaissant sa droiture, c’était aussi, être un piètre ami.

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 Re: Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif [Cecilorian]  Lun 16 Nov 2020 - 16:34
Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif

Dorian leva un sourcil circonspect. Étrange. Cecil paraissait bien plus gêné que lui, alors le Nordique venait présenter des excuses et quérir son aide. Les deux cas de figure se présentaient rarement, chez Týr. Simultanément, le phénomène devenait aussi rare qu’une éclipse totale du soleil.

— Rares sont les circonstances qui m’amènent à demander pardon, contrairement aux lâches et aux pleutres qui n’ont jamais le courage de faire ce qui est juste. Et tu m’annonces que je m’excuse pour rien ?

L’intonation de la voix était dure, comparable à la fierté solidement ancrée de Týr. Pourtant, son ressentiment était dirigé contre lui-même. Pas contre Myesyats. Les racines de sa colère s’enfonçaient dans la terre dévastée de Sanctum.
Dorian se força à s’exprimer avec plus de douceur. Le dieu lunaire était un être sensible qui ne méritait pas son courroux.

— Je comprends que tu réagisses avec compassion et politesse, mon ami. Ce sont des intentions louables, et je devrais t’en être reconnaissant. Mais je ne suis pas un de ces mortels faits d’argile ou de porcelaine. J’attends qu’on me dise la vérité, soit-elle déplaisante. J’attends qu’on juge mes actes avec impartialité, que l’on désigne mes erreurs. Telle est la voie de la sagesse que j’ai choisie d’emprunter.

Sur ce point comme tant d’autres, Týr et Athéna se ressemblaient. Le Nordique avec sa fierté, la Grecque avec sa susceptibilité. Mais tous deux avaient une vision suffisamment haute de la vérité pour dépasser leurs défauts.

Cecil se montra plus… tendre ? Les sourcils du dieu guerrier se rapprochèrent de façon inquiétante. Son ami n’allait quand même pas lui proposer de nicher sa tête sur son épaule et, honte suprême, d’y pleurer ? Seule Athéna avait connu ce privilège – les larmes en moins – et nul autre ne l’obtiendrait jamais.
En outre, Dorian doutait que le cou de Cecil libère de subtiles flagrances d’olivier et de myrrhe. Que sa peau soit plus douce que la soie des anciens maîtres d’Orient. Ces détails avaient aussi leur importance. Il avait fallu traverser les âges pour que Týr le comprenne enfin.

Dorian s’approcha. Il dominait la salle de sa stature puissante. La vigueur du ciel coulait faiblement dans ses veines dans l’espace renfermé, sans rien ôter de sa détermination farouche. Il entra dans le vif du sujet avec la délicatesse d’un général ordonnant de sonner la charge.

Par les plaines enneigées de l’Asgard ! Dès qu’il s’agissait des Zorya, Cecil se comportait pareil à un enfant timide. Dorian n’aimait pas l’entendre balbutier de la sorte.
Il abattit une de ses grandes mains sur le bureau à la manière d’un maillet de juge (ou d’un marteau de forge, pour rendre compte de la force du fils de géant).

— Tu sais, Myesyats, je ne pensais pas à toi lorsque j’ai évoqué la couardise d’un grand nombre de mortels. Une faiblesse dont certaines divinités ne sont pas exemptes, d’ailleurs. Tu n’es pas un pleutre, et ne l’as jamais été. Se battre nécessite plus de courage quand on n’est… (Dorian chercha les mots adéquats) pas intrinsèquement dotés de capacités martiales.
Depuis ta réincarnation, pourtant, le courage de t’affirmer auprès de tes épouses te fait cruellement défaut. Nous avons déjà eu cette conversation plus d’une fois, et je le répète : nous ne sommes pas comme les humains qui changent radicalement de carrière à la médiane de leur vie. Ou qui atteignent un âge avancé, et décident d’abandonner leur combat pour ce qu’ils appellent une retraite paisible – ce que moi j’appelle une attente déshonorable de la mort. Nous sommes des dieux. Nos essences se sont formées dans la magie ineffable du Cosmos. Elles vibrent dans l’écho du temps et leurs notes sacrées résonnent dans la musique continuelle du monde. Nous avons un rôle à jouer, des obligations éternelles envers nos croyants.


La main puissante de Dorian se souleva, puis se posa sur l’épaule de son ami. Diantre ! Il lui semblait que Ceci avait encore maigri. Myesyats ne s’était pas facilité l’existence en s’incarnant dans une enveloppe aussi frêle. La logique en échappait au Nordique. Jamais il ne choisirait le corps d’un homme incapable de soulever sa propre masse à bout de bras – au moins dix fois de suite.

— Je comprends ta prévenance, ton vœu d’épargner à tes épouses la douleur de ta perte. Je connais aussi le vide abyssal qui creuse l’âme en l’absence d’un être cher. Et c’est aussi le devoir d’un mari dévoué que d’apporter bonheur, stabilité et sécurité au sein d’un foyer.

Le modèle familial de Týr restait imprégné des lois séculaires qu’il avait lui-même promulguées au sein de plusieurs sociétés humaines. Avec Athéna, ils n’avaient guère eu le temps d’évoquer un avenir où ils vivraient en couple… moderne ?

— Toutefois, les Zorya savaient quel dieu tu étais lorsqu’elles ont choisi de s’unir à toi. Elles t’aimaient pour celui que tu es : un dieu brave aux idéaux chevaleresques. Ceux qui te décrivent comme un rêveur ont raison, mais ils ont tort d’employer un ton péjoratif : les rêves sont les racines de nos œuvres. Il faut de beaux rêves pour créer de belles œuvres. De nobles rêves pour que de nobles œuvres se réalisent. En te privant de mettre tes rêves en application dans le monde réel, en t’empêchant de concrétiser ton œuvre divine, elles t’imputent de la moitié de ton être. Cette attitude est indigne des déesses que je connais.

Le réquisitoire à l’encontre des Zorya était tranchant. Dans la conception tyrienne de l’amitié, chacun proclamait sa vérité avec d’honorables intentions. On n’aidait pas un ami en le confortant dans son erreur. On tâchait de le guider, de l’ouvrir à son point de vue. Et quoi qu’il décidât au final, on lui offrait son soutien. C’est ainsi que Týr se retrouva complice de Myesyats au détriment des Zorya, quand bien même leurs cachotteries le déplaisaient.
Il tapota amicalement l’épaule de Cecil, puis retira sa main.

— Plonge tes yeux dans les miens, mon ami, j’ai quelque chose d’important à te dire.

Dorian attendit que le regard de Cecil croise le sien, puis fit résonner sa voix de stentor. Il avait prononcé ce discours des milliers de fois, à des milliers de croyants.

— Au fond de toi, tu sais ce qui t’empêche de leur parler. Tu sais pourquoi les Zorya refusent que tu prennes des risques en prenant la défense des faibles et des justes. Votre problème à tous les trois est le même, c’est un obstacle vieux comme le monde. Toutes les langues jamais créées ont un mot pour le désigner : il s’agit de la peur, sœur de l’inaction. Les Zorya ont peur d’être séparées de toi, comme tu crains de les faire souffrir.

Dorian ressentit une grande force lui soulever la poitrine. Une force ancienne, profonde, qu’abondaient jadis des tribus entières de fidèles. Týr était connu et vénéré comme le plus brave des dieux nordiques. Jamais il ne leur avait donné l’occasion de les décevoir. Jamais il ne se décevrait lui-même. La mort définitive serait un sort plus enviable.
Il reprit la parole avec une conviction écrasante. Une montagne ne s’exprimerait pas avec plus de poids.

— La peur est une bonne conseillère, car elle nous enseigne la prudence, le sens de la stratégie. Seuls les idiots ignorent ses avertissements. Mais il n’existe pas de pire maîtresse pour gouverner nos vies. La peur nous retient dans les ténèbres du passé. Elle fabrique des kyrielles de scénarios improbables de futurs terrifiants. La peur nous empêche d’avancer, d’accomplir notre destinée. Obéissez à ses ordres, et elle vous rongera de l’intérieur tel un cancer.
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Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif [Cecilorian] 200920035841135082

Panthéon d'origine : Slave
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Pouvoir(s) : Perce rêve: Capacité de manipuler ou d'influencer les rêves d'un mortel à la fois, par contact physique ou mental. Sa puissance étant renforcée en fonction du lien établis avec la personne visée. Connaitre le nom et le visage de la personne suffit à l'atteindre.

Plaine gelée: Provoque un froid extrême sur une portée de 6 mètres et un rayon de 3 mètres. Il peut baisser la température de façon constante et discrète, comme très brutalement, selon l’urgence. Son toucher est aussi brûlant que l'azote liquide.

Attraction: Provoque une sympathie naturelle qui fait qu'on se confie très facilement à lui, selon la volonté de la personne.
Point faible : Empathie profonde: Hypersensible, Cecil se laisse bien souvent dépasser par son besoin d’aider les mortels. Il peut très vite se laisser submerger par ses émotions jusqu’à en perdre le contrôle de ses pouvoirs.

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 Re: Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif [Cecilorian]  Lun 14 Déc 2020 - 1:45


Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif.
Cecil ft. Dorian
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Personne n’aime subir la colère de quelqu’un d’autre. Être disputé tel un enfant surprit en train de faire une bêtise aussi grosse que lui. Non, aucun être vivant sur cette terre n’aime se faire disputer. Et certainement pas par un Dieu. Surtout s’agissant de la colère du dieu de la justice et de l’ordre. Cecil s’était attendu à être quelque peu réprimandé, le jour où ils auraient tous deux cette fameuse conversation, sur son double emploi au FBI, qu’il voulait à tout prit garder secret pour ses femmes. Il savait que c’était beaucoup demander à Dorian, que de ne rien leur dire. Le forcer à mentir à ses amis, ou en conservant simplement le silence. Il s’attendait à un retour de bâton, par conséquent, il ne tombait pas vraiment de sa branche et ne risquait pas de s’exposer en la plus parfaite des victimes, face à une réprimande semblant totalement injustifiée. Le Dieu Slave pratiquait à merveille l’art de faire l’autruche, mais il n’était ni lâche, no naïf. Tout du moins il l’estimait… Ou alors pas à ce point.
Cependant, ce qu’il subissait à l’instant se trouvait être bien plus qu’une douche froide. Un véritable tsunami venait de s’abattre en plein sur sa tête. L’homme le savait que son ami n’allait pas bien, que la colère bouillonnait fortement en lui. Néanmoins, il n’avait pas imaginé que ce serait à ce point. Il n’était pas dénué d’humour, en temps normal… Myesyats ne se serait pas imaginé que le siens, aussi mal placé soit-il, serait aussi mal reçu. La première phrase de Dorian avait parfaitement donné le ton de ce qui allait suivre et l’avait soufflé sur place, le laissant coi, telle une carpe restée trop longtemps hors de l’eau. Et à cette image, il cherchait autant son air que ses mots.

- « Mais non… Je ne voulais pas dire rien dans ce sens. Je… »
En voyant Tyr se rapprocher de lui, le visage sombre, aussi imposant qu’une montagne se découpant dans un ciel d’orage, ses mots se tarirent aux fonds de sa gorge, et il se sentit se tassé sur son siège. Comme quoi, il avait perdu une belle occasion de se taire, alors qu’il n’avait pas trop su quoi dire. Evidemment, il n’avait absolument pas la prétention de vouloir qu’il vienne pleurer sur son épaule.
Le jour où Cecil assistera à cette scène, ce jour là annoncera très certainement le Ragnarök… Au contraire, il voulait simplement dire que sa porte lui sera toujours ouverte, quelque soit son comportement ou ses décisions. Il concédait que ces mots justes auraient été bien mieux employés, qu’une métaphore vaseuse au sujet de son épaule. Qui voulait simplement illustrer qu’il le soutiendrait, quoi qu’il arrive.
Cecil se sentit piquer un fard. Plus vexé par le fait que son ami soit trop aveuglé par sa colère pour déformer totalement ses propos, et oser s’imaginer qu’il le voyait comme un être faible, qui ne méritait pas que l’on accepte son pardon. Sans doute avait-il dû prendre un sacré coup sur la tête, pour penser une telle ânerie à son sujet. Et encore, il pesait ses pensées…
Néanmoins, malgré une légère colère qui commençait également à monter en lui – à croire que c’était aussi communicatif que la fatigue par bâillement – le slave aurait bien aimé devenir le dieu des courants d’air, et pouvoir s’échapper par l’interstice dessous la porte du bureau. Hélas, il demeurait bel et bien tangible sous la poigne puissante de la divinité qui lui faisait face. Le faisant retomber sur son siège, qu’il avait quitté pour un instant trop court au gout de son séant aplatit. Bien que le courant d’air, se serait bien volontiers transformé en tempête, juste l’espace d’un instant, quand il osa imputer aux Zoryas, son désir de leur caché ce qu’il faisait ici. Dorian se trompait sur tous les points. Ce choix ne revenait à lui et qu’à lui seul. Il savait très bien qu’elles n’apprécieraient pas, pour la façon dont ils avaient été arrachés l’un à l’autre la première fois. Cependant elles s’en étaient relevé, elles avaient survécu, sans lui. Et il les savait parfaitement capable de le refaire. A l’inverse, c’est lui qui se sentait incapable de pouvoir continuer à avancer, sans ses deux étoiles sœurs. De se retrouver de nouveau piéger comme il l’avait été. De ne pas pouvoir revenir… cette fois.

Sans doute que le plus judicieux aurait été de tout laisser tomber. Rendre son laissé passer, puis s’en retourner à sa vie simple de gérant de café. Mais ça aussi, il ne pouvait pas s’y résoudre. Inlassablement tiraillé entre ses devoirs d’époux, auxquels il avait manqué pendant tant d’années, et ses convictions. Bien que derrière un bureau, il ne risquait pas grand-chose, qu’autrefois en terre française, derrière un fusil. Son désir de vouloir protéger son entourage en devenait presque maladif, que s’en était insupportable.
Cecil le laissa terminer, puis finit par détourner les yeux, cherchant à retrouver la contenance qu’il avait peu à peu perdu, à mesure que les paroles s’assenaient sur lui comme autant de coup de marteau. Týr parlait de façon juste et sans détour, même si sa franchise savait aussi faire mal. En cet instant, il le détestait pour tous les sentiments qu’il soulevait en lui. Colère, honte, tristesse… peut être même une pointe de déception. Lui donner tort et tout rejeter en bloc serait complètement hypocrite de sa part. Puis il l’avait cherché aussi, en un sens. Cependant, il ne pouvait pas non plus se résoudre à lui donner raison sur tout.

Sa bouche finit par relâcher l’ongle de son auriculaire, que ses dents maltraitaient depuis une longue minute maintenant, osant de nouveau regarder l’agent droit dans les yeux.
- « Tu sais quoi ? Avec tout le respect que je te dois, tu n’es qu’un crétin !
A peine les mots franchis, que Myesyats se rendit compte de ce qu’il venait de dire. En tout cas, ça sortait du cœur, et il se trouvait finalement bien plus vexé qu’il ne l’aurait imaginé. Tant pis, maintenant que c’était acté, autant partir sur sa lancé. Quitte à faire une autre bourde, il n’était plus à un remontage de bretelle près…
- Tu as les deux pieds tellement enlisés dans ta colère que tu déformes tout. Se laissant aller par son propre sentiment, son corps se redressa quelque peu sur son siège. Tu t’imaginais quoi y a deux minutes ? Certes il va neiger des poules pour tes excuses, et je les accepte complètement. Comme tout ce que tu viens de me dire. Et je ne disais pas rien, dans le sens cacahuète ! Mais arrêtes de te croire trop grand, trop droit et trop fier, pour toi, rejeter ma compassion. Je te respecte trop pour te prendre pour un mou et m’imaginer que tu vas te jeter à mes pieds en pleurant. Merde, c’est vexant ! J’ai peut-être un humour qui est l’ami des taupes, mais je pense que tu es assez intelligent pour lire entre les lignes ! Je suis peut-être un roseau, mais sache que tous les chênes finissent par plier et eux aussi ont besoin d’un tuteur pour se redresser !
Bon, il avait encore employé une métaphore, seulement si Dorian était aussi sage qu’il le prétendait, il devrait comprendre. Et si ce n’était pas le cas, sans doute qu’il devrait envisager sa reconversion en tant qu’agent du FBI.
Le foudroyant peut être un peu trop du regard, son dos retrouva de nouveau le dossier. Maintenant que ces choses là avaient été remise au clair, il sentait la tension quelque peu retomber.
- Cependant je ne peux pas te donner raison pour tout. Mercy et Antonia n’y sont pour rien, dans mon désir de garder le silence et de rester en retrait. Comme tu le penses. Ses dents meurtrirent l’intérieur de ses joues, avant de reprendre. J’ai été absent longtemps, et elles s’en sont sortit sans moi. Ce qui n’a pas été mon cas. Elles sont bien plus fortes et indépendantes que tu ne pourrais le penser, et il n’y aucune faute à leur reprocher. Les rêves sont beaux à être réalisé, mais on peut aussi s’y perdre.
Pour ça, il en savait quelque chose, et ce n’était pas une expérience que le dieu slave se trouvait prêt à retenter. Son réveil en terre irlandaise semblait avoir brisé quelque chose en lui, qui ne semblait pas vouloir se réparer. Les sentiments humains se trouvaient bien plus ancrer en lui, et la peur était en grande partit prenante. Il n’y pouvait rien.
- Je sais qu’elles survivront sans moi, l’inverse n’est absolument pas le cas. Mais j’entends ce que tu dis, et je suis désolé de t’avoir imposé le fardeau de ton silence. Ses doigts agrippèrent le bout de la manche de son ami. A l’inverse, toi, s’il te plait ne te mur pas derrière le tiens. Je sais ce que tu ressens dans la disparition d’Irène, nous n’étions pas dupes sur vos sentiments. Surtout que son changement de comportement aiguillait quelque peu, quant à leurs évolutions, bien que le couple restait très discret sur le reste. Sache que je te soutiendrais dans tes choix, mais si tu veux de la franchise : ne t’enferme pas ta colère, elle te conduira aussi sur des terrains glissants. »

Cecil finit par se taire, il n’avait rien d’autre à dire. S’il s’était un peu plus emporté, sans doute l’aurait-il attaqué lui aussi sur sa relation avec Athéna. Car quelque part, c’est bien de la peur qui l’avait aussi retenu à ne pas se déclarer. Et les regrets pouvaient se montrer pire que le reste. Cependant, le slave avait choisi de fermer son clapet. Deux bourdes dans la même minute c’était suffisant. Perdre en plus un ami ne faisait pas partit de ses objectifs de la journée.


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Dorian Kerr
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Dorian Kerr
Âge et date de naissance : Incarné à 36 ans, enveloppe née en 1983.
Métier/occupation : Agent du FBI ♆ Dieu justicier.
Cible touchée par Cupidon : Cœur inconsolable, à jamais épris d’une déesse éteinte.

Panthéon d'origine : Nordique
Divinité incarnée : Týr (ciel, ordre, justice, serment, guerre juste, victoire, stratégie).
Pouvoir(s) : Victoire du juste : Les forces du destin concourent à lui apporter la victoire en influençant les actions, comportements et probabilités de façon surnaturelle. Capable d’octroyer cette bénédiction éphémère à un être vivant ou un objet en dessinant sa rune : Tiwaz ᛏ. Vigueur du ciel : Capacités physiques accrues (force, robustesse, réflexes, rapidité). À leur paroxysme sous un ciel azur, moins impressionnantes la nuit. Déclinent rapidement dans un lieu hermétique (souterrain, grotte, bâtiment sans fenêtre…), ou lorsque d’épais nuages camouflent le ciel. Vol diurne : Capable de léviter et se mouvoir avec facilité dans les airs, avec toute la charge qu’il est capable de porter. Plus le ciel est sombre, plus ce pouvoir le fatigue vite.
Point faible : Serment inaliénable : Contrevenir de façon volontaire à une promesse altère considérablement son essence divine, au point d’être expulsé de l’enveloppe charnelle. Seule la personne liée par le serment peut l’en libérer, de vive voix ou sous forme spirite après son trépas.

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 Re: Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif [Cecilorian]  Dim 27 Déc 2020 - 18:30
Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif

Une part de Dorian était morte le 21 juin 2020. Athéna avait semé des graines sur les pentes froides et arides de son âme acérée ; exposées à sa lumière et ses rires, elles étaient sorties de terre, prenant doucement la forme d’un jardin harmonieux aux formes délicates.
Tout avait brûlé, jusqu’aux racines.
Týr régressait immanquablement vers son état antérieur, lorsque le dieu austère plombait l’ambiance lors des réunions asgardiennes de sa famille nordique. Tel un marin qui avait fait naufrage, il s’accrochait aux éléments fondamentaux de son essence divine inflexible pour éviter de basculer dans la folie du chagrin. Son cœur avait saigné au point de se dessécher, son esprit reflétait un ciel grondant de colère.
La pique de Cecil attisa son affliction pareillement à l’huile jetée sur le feu.

Elle seule avait le droit de m’injurier de la sorte, car sa compréhension du monde, des mortels et des immortels outrepassaient la mienne.

Le poing terrible du dieu s’abattit sur la table, qui imprima une marque semblable à la chute d’une comète.

— Je suis Týr, guide et légat des peuples nordiques, Vice-Primat de l’Ordre ! Nul autre ne me qualifie de crétin !

Ses titres ronflants avaient rejoint les cendres du passé. Le rusé Odin avait supplanté Týr longtemps avant la chute d’Asgard. Puis ce fut le tour de Thor l’idiot, dont Týr vécut la grande popularité comme une insulte – si un membre de son panthéon méritait l’appellation de crétin, c’était bien le dieu de la force. Les blessures de sa longue déchéance n’avaient jamais cicatrisé, se rouvraient douloureusement chaque fois qu’on le rabaissait. Pourtant, aujourd’hui, Týr n’était plus que le dieu affaibli d’un culte moribond. Cet état de faiblesse accentuait sa colère.

Myesyats ne jouait aucun rôle dans ses tourments, sinon la figure amicale d’un allié.
La voix de Dorian s’apaisa, mais restait aussi dure que l’acier présent dans son regard.

— Ton jugement est néanmoins honnête, et non dénué de vérité. Je le préfère à des mots enrobés de miel et vides de sens. La colère est susceptible de colorer mes paroles d’une teinte rouge, je l’admets. Tout comme ton humour « ami des taupes » glisse sur mon essence nordique tel un souffle rieur sur un glacier millénaire. Je ne suis pas un chêne, mon ami, je suis une montagne qui se dresse obstinément vers les hauteurs célestes. Plier n’est pas dans ma nature.

Seule Athéna était parvenue à étreindre l’âme froide et solitaire de Týr dans ses bras couverts de soleil. La déesse grecque avait réussi l’exploit d’assouplir sa rigidité légendaire sans le détourner de sa voie. Jamais, tout au long de sa longue existence, Týr ne s’était senti aussi détendu et joyeux qu’à son contact.

Désormais, seul importait son objectif. Sa mission. Les chants de ses fidèles tombés au champ d’honneur résonnaient encore avec les particules fondamentales de son essence divine.

Týr he is hailed
The honorable god
Guiding justice
He never strays

— Acceptons nos désaccords, nos différences, et revenons à l’essentiel.

Cecil refusait d’imputer le moindre tort à ses épouses quant à la clandestinité de ses activités justicières. Après avoir parlé à Tony et Mercy, Dorian ne partageait pas l’avis du mari lunaire. Il avait rendu son jugement sans l’enrober de flagorneries diplomatiques – tels étaient son droit et son devoir. Dorian restait néanmoins à distance respectueuse de la frontière délimitant l’intimité de leur trouple. Il se fendit d’un ultime conseil sibyllin qui, un jour, éclairerait peut-être la face obscure de la lune.

— L’amour est comme le soleil : il réchauffe et attendrit le cœur de qui le reçoit. Mais ses rayons rendent aveugle.

Cecil se fendit alors de son propre conseil sur les dangers de la colère.
Dorian l’écarta d’un revers de la main.

— Je te remercie de ton soutien et de ta franchise. Ta remarque est juste. Ma colère l’est aussi. Elle s’éteindra dans le feu du châtiment, lorsque les responsables de nos malheurs seront réduits à l’état de cendres. Il n’y aura aucun pardon, aucune clémence pour les destructeurs de Sanctum.

Pour les assassins d’Athéna.
Dorian détourna le regard, ancrant ses iris saphir au ciel laiteux par-delà la fenêtre. Il se sentait faible, dans ce bureau coupé de son domaine originel.
L’observation de Cecil sur ses sentiments envers la déesse grecque, la Primat qu’il aurait dû se limiter à servir, le plongeait dans l’embarras. Désorienté par cette situation inhabituelle, l’adepte des stratégies ne savait pas comment réagir.
Sa relation avec Irène était pourtant restée platonique, à l’exception de baisers et de caresses dont iIs se préservaient en public. Aucune parole déplacée n’avait franchi la barrière de leurs lèvres. Qui aurait pu imaginer que la déesse vierge et le dieu chaste tombent profondément amoureux l’un de l’autre ?
Les Slaves les connaissaient sans doute trop bien pour décrypter les allusions subtiles, les regards brillants qui dépassaient l’admiration. En présence d’Athéna, Dorian devenait un autre homme, la moitié d’un tout. Depuis sa disparition, le soleil ne brillait plus et la nuit avait perdu toutes ses étoiles.
Dorian serra les poings – non de colère, cette fois, mais de douleur.

— J’ai besoin de toi, lança-t-il tout de go en reportant son attention sur le consultant du FBI. Nous avons de toi. C’est aussi pour cette raison que je suis venu te voir.

L’épaisse poitrine de Dorian se souleva afin de prendre une grande respiration. Le dieu guerrier avait l’habitude du commandement, mais demander un service à un ami lui coûtait un effort immense.

— Irène appréciait et encourageait le travail de l’agente Bancole au sein de l’Art Crime Team. Comme toutes les divinités de son panthéon, elle mesurait l’importance de l’art – de la simple broche en forme de chouette au majestueux Parthénon. D’ailleurs, elle fut jadis la patronne des artisans. Tu es au courant que Serena appartient à son culte, n’est-ce pas ?
Bref, je souhaiterais que tu concentres tes recherches sur les pièces disparues de la Grèce antique, en particulier liées à Athéna. Chaque œuvre exposée dans une galerie ou un musée contribuera à entretenir sa mémoire. À éveiller les prémices de la foi dans les cœurs humains. Chaque artefact qui tombera dans l’escarcelle du culte contribuera à entretenir sa ferveur et renforcer son influence.


Dorian se redressa, passant d’une posture inclinée d’un demi-degré à une verticalité parfaite.

— Je vais te confier un secret, Myesyats, que tu dois promettre de garder pour toi quand bien même d’autres sont peut-être au courant.

Le Nordique plaqua son poing contre son cœur.

— Je suis devenu le dieu tutélaire du culte d’Athéna à Philadelphie, de la poignée de survivants qui le composent, jusqu’à son retour et aussi longtemps que ses fidèles m’accepteront. Notre mission prioritaire est de croître, de multiplier les actes de foi à son égard. C’est seulement de cette manière qu’elle récupèrera assez de force pour retrouver son chemin à travers l’immensité du Cosmos. Jusqu’au jour glorieux où, enfin, elle sera en mesure de reprendre enveloppe humaine.

Et que je pourrai la serrer dans mes bras à nouveau, contempler la beauté de son âme sans pareille à travers ses yeux pers.

— Certains me répètent que je poursuis un rêve inaccessible. Qu’Athéna n’est plus et ne sera plus jamais. Je te présente donc la situation sans détour : soit tu contribues à me perdre dans ce rêve improbable, soit tu m’aides à le réaliser. Le renoncement n’est pas une option.

Au train où allaient les choses, avec son propre culte moribond, Týr rejoindrait bientôt son amour éternel dans les mystères du grand vide.

HRP:
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Plaine gelée: Provoque un froid extrême sur une portée de 6 mètres et un rayon de 3 mètres. Il peut baisser la température de façon constante et discrète, comme très brutalement, selon l’urgence. Son toucher est aussi brûlant que l'azote liquide.

Attraction: Provoque une sympathie naturelle qui fait qu'on se confie très facilement à lui, selon la volonté de la personne.
Point faible : Empathie profonde: Hypersensible, Cecil se laisse bien souvent dépasser par son besoin d’aider les mortels. Il peut très vite se laisser submerger par ses émotions jusqu’à en perdre le contrôle de ses pouvoirs.

Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif [Cecilorian] 200920035842159347

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 Re: Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif [Cecilorian]  Mer 3 Fév 2021 - 20:57


Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif.
Cecil ft. Dorian
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Discuter avec Dorian, c’était faire un tour dans les montagnes russe. Si d’habitude, le dieu pouvait lui laisser l’impression de converser avec une pierre, depuis qu’il était entré dans le bureau que Cecil occupait, l’ascenseur émotionnel de celui-ci faisait du yoyo. Bondissant entre colère, gêne, tristesse, un profond désarroi et peut être-même de la peur.
Il ne craignait pas son ami, ou qu’il puisse en venir à lui faire du mal, c’était plus une autre peur. La colère, comme la foule, pouvait être un monstre sans tête. La sienne se trouvait légitime et il la comprenait à un point inimaginable. Lui-même pourrait brûler des mondes, si une de ses femmes venait à lui être arraché aussi brutalement. Cependant, subir cette colère en étant au première loge s’avérait très – trop – impressionnant. Surtout venant de Tyr. Si bien que lorsque son poing s’abattit sur le bureau, après l’avoir traité de crétin, il se ramassa quelque peu dans son siège.
Les bras de l’agent étaient aussi épais que ses propres cuisses, sans parler de sa force. Le brun pouvait facilement lui arracher la tête d’une pichenette, s’il le souhaitait.
Par les étoiles ! Inconsciemment le dieu lunaire se trouvait à tirer sur la barre de sécurité de son wagon d’émotion, pour ne pas s’envoler dans la descente abrupte qui s’annonçait. Tandis qu’il sentait son cœur cogner contre sa poitrine, sous le coup des sentiments. Mais cela ne l’avait pas empêché de continuer sur sa lancé. Bien que les paroles du dieu l’aient quelque peu choqué. Le regard qu’il posa sur lui était triste, cependant dénué de pitié. S’accrocher encore à ses titres révolus, n'avait rien à voir avec de la vanité, ou un quelconque regret égoïste de son statut, ainsi que de ses pouvoirs au sein de Sanctum. Mais à une grande et profonde culpabilité, pour ce qu’il s’était passé sous son nez, à l’instar de ses devoirs envers le sanctuaire des Dieux, et ses occupants. Une culpabilité pour ses disparus. Hélas, personne ne l’avait vu venir…
Du moins, c’est comme ça que Cecil interprétait ses mots…

Mais malgré le fait qu’il prenne tout au pied de la lettre, et ne semblait pas bien apprécier tout ce qu’il lui disait, son ami avait le mérite d’écouter. Même si se faire disputer par son impressionnante personne faisait mal, il devait être le meilleur pour cette discipline… Bien que le fait qu’il le rectifie sur le fait qu’il était une montagne et non un chêne, lui fit inconsciemment lever les yeux au ciel.
Un chêne, une montagne… bref, il avait compris l’idée. Bien qu’il ne pût s’empêcher de s’interroger, sur le fait que son interlocuteur connaisse l’histoire du chêne et du roseau. Mais même une montagne subit les affres du temps.
- « Être grand, imposant et fait de pierre, ne fait pas tout… Soupira Myesyats. Ne fais pas semblant de ne pas m’avoir compris. »
Le plus jeune – en apparence – ne put contenir le ton quelque peu exaspéré de sa voix. Irène se trouvait ne pas être la seule à avoir une bonne compréhension des mortels, ainsi que de leurs sentiments. Son propre pouvoir d’attraction, jouait beaucoup dans ses relations avec les mortels et lui conférait un meilleur discernement de leurs émotions. Après tout, les déités n’en étaient pas dénuées, et habitaient des enveloppes de chair et de sang, dont les pensées pouvaient également parfaitement influer sur les leurs. Puis si la vie se trouvait muni de bâton de dynamite, comme elle venait de l’être, elle avait fière allure la montagne…  
Néanmoins, Cecil se garda bien de conserver cette comparaison pour lui. Le poing, l’homme le préférait encore sur le bureau, que pour sa joue. Bien qu’il émît un doute, sur le fait que ça se produise. Mais comme dit le dicton : mieux vaut prévenir que guérir. Surtout qu’il commençait à avoir très envie de descendre de son attraction.
Chose que Dorian finit par l’autoriser, sur sa phrase salutaire de l’acceptation de leurs désaccords. Sur ce point, on pouvait dire qu’ils se trouvaient sur la même longueur d’onde. Ce qui n’était pas vraiment le cas de ce qui suivit. Cependant, Cecil choisit de conserver le silence là-dessus. L’amour était sans doute le sentiment le plus fort qui puisse exister, pour toute forme de vie. On peut tout faire par amour, tout endurer, tout traverser… Après tous ces siècles, Myesyats en connaissait parfaitement tous les tenants et aboutissants, mais aussi ses dangers. Bien qu’il ne se sente pas aveugle pour autant, juste réaliste. Et vouloir se protéger les uns les autres, ne faisait pas d’eux des poids, bien au contraire, plus un moteur.
Mais en ce qui le concernait, son absence avait duré trop longtemps, et ne devait être imputé qu’à sa seule faute, sa lâcheté. Ses femmes avaient mené leurs vies sans lui, elles avaient évolué. Revenir et reprendre sa place, pour leur imposer un retour en arrière, comme si rien n’avait jamais été, serait purement égoïste de sa part. C’était quelque chose qu’il estimait devoir regagner tout seul. Sans s’imposer outre mesure…
Et s’il se trouvait à la place de Dorian, sans doute serait-il prêt lui aussi, à recouvrir le monde sous une couverture aussi glacial que les neiges éternelles. Le dieu lunaire ne put lui offrir qu’un pâle sourire, dénué de sentiment qui pourrait lui sembler négatif, nouant ses mains sur ses genoux. Il savait ce que son ami pouvait ressentir, et il avait mal pour lui. Mal de rien pouvoir faire de plus, de ne pouvoir lui offrir que des mots, qui devait sonner creux aux oreilles de Tyr. Et il s’en voulait terriblement de ne pouvoir faire plus, à part rester assis à ce bureau, se noyant sous une montagne de papiers…

Son regard se perdit sur la contemplation du sol, tandis que celui de son interlocuteur trouva quelques instants son intérêt pour un ciel dépourvus de chaleur. Comme si le temps mettait un poing d’honneur à s’accorder à l’humeur des occupants de la pièce. Puis la confidence de son ami, le tira de sa léthargie contemplative, pour un parterre dont la couleur pourrait le déprimer tout autant que cette conversation. Ses sourcils se dressèrent, dardant un regard sur sa mine effroyablement sérieuse.
Cecil referma son clapet et écouta tel un bon petit soldat, attendant les instructions de son commandement. Et bien justement, Serena avait sans doute dû parler à Dorian de l’énorme coup de filet qu’avait réalisé les pays voisins. L’agent et lui avaient d’ailleurs partagés leur déception, sur le fait que les Etats-Unis n’aient pas été concerné. Ce qui ne les avait pas empêchés de suivre l’affaire, comme on suit une série à succès, avec une certaine assiduité, s’inspirant des méthodes de leurs confrères, pour leur propre recherche. Il s’apprêta d’ailleurs à répondre, quand le changement de posture de son vis-à-vis lui cloua le bec. Surtout qu’il lui annonça la révélation d’un secret. Pouce et index se joignirent, pour glisser sur ses lippes serrées, mimant la fermeture d’un zippe.
- « Si tu es une montagne, je suis une tombe ! » Qu’il s’empressa d’ajouter, un brin de malice dans la voix.

Cependant, Myesyats ne fut pas le moins du monde surpris par cette révélation. Qui serait mieux placé que lui, pour reprendre ce flambeau ? L’homme se mordit la lèvre inférieure. De toute manière, il connaissait déjà sa réponse, sinon il ne serait pas là devant lui, au lieu d’être auprès de ses femmes…
Le dieu lunaire ouvrit plusieurs fois la bouche, laissant planer quelques instants de silence, cherchant ses mots. Puis finit par abandonner et se lança sans filet.
- « Disons que je connais… bien… l’agent Bancole. On s’est retrouvé plusieurs fois pour discuter de l’opération Pandora II et Athéna IV, qui avait lieu chez nos voisins. Elle m’a montré le département de l’Art Crime Team, et m’a demandé de l’aide sur un dossier le mois dernier. Elle m’a confié oui, il y a peu, qu’elle faisait partie de son culte.
Confié… disons qu’inconsciemment son pouvoir avait en partit aider. Néanmoins, ce point-là était un détail…
- De mon côté, j’ai rassemblé toutes les notices rouges et mauves d’Interpol, que je tente de recouper avec des affaires de cambriolages. Avec ce qui s’est passé à Paris, nous essayons de nous pencher sur les comptes d’antiquaires indépendants, et autres revendeurs d’arts… Ses doigts grattèrent nerveusement l’arrière de son crâne, libérant quelques cheveux rebelles de l’élastique. C’est un travail de fourmis et malheureusement… Sa main retomba piteusement sur ses genoux, ses épaules s’affaissant sous le poids d’une certaine culpabilité … malheureusement nous n’avons rien… Son regard balaya quelques instants le sol, comme si médité sur le sujet allait lui laisser le temps de trouver quelque chose de pertinent à ajouter. Mais nous persévérons dans notre quête ! »
Ça par exemple… La tonne de dossier qui faisait de plus en plus ressembler ce bureau emprunté, à un fort de papier, parlait pour lui-même. Mais se montrer défaitiste devant son ami, qui venait à peine de lui demander son aide, ne lui semblait pas être une noble perspective. Bien qu’il regrettât de ne pas pouvoir lui présenter quelque chose de plus concret.

Redressant tout de même le buste, ses yeux accrochèrent de nouveau ceux de son interlocuteur.
- « En tout cas, même si je suis aujourd’hui bredouille, je te remercie de me solliciter. Et sache que, même si nos opinions divergent, je serais toujours derrière toi. Sans que tu n’aies toujours besoin de mots pour ça. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour t’aider dans ta quête, même si je dois dormir mille ans pour y arriver.
Ce qui n’était rien en soit, comparé à tout ce qu’il avait déjà "dormit", par le passé. Mais pour son ami, il serait prêt à recommencer, s’il pouvait décrocher une lueur d’espoir au bout du tunnel. Cecil ne donnait pas raison à ceux qui voulaient lui faire prendre conscience, qu’elle ne reviendra pas. Qu’est-ce qu’ils en savaient ?
- « Je sais que ce n’est pas grand-chose mais, selon certaines statistiques, il y aurait trente mille deux cent quatre-vingt-quatre habitantes des Etats-Unis, portant le prénom d’Athéna. Et sans doute plus dans le monde. Un petit rien, mais pour une moyenne de vie de quatre-vingts années pour les terrestres, à chaque nouveau-né portant son illustre prénom, elle ne sera pas oubliée. Evidemment, le dieu lunaire venait de regarder sur son téléphone, dissimulé par une pile de paperasse. Il n’avait pas assez de connaissance sur ce type de statistiques. Je veux continuer à croire, que tant qu’il existera une personne pour songer à ceux qui ne sont plus parmi nous, ils existeront toujours quelque part. Je suis sûr qu’elle finira par retrouver son chemin, et qu’elle sera ravis de voir que son culte est entre de bonnes mains. »
Quant à lui, il espérait que ses mots, même si maladroit, ne sonnaient pas trop creux. Et que tout ce qu’ils entreprendraient ne sera pas un coup d’épée dans l’eau.


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Dorian Kerr
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Dorian Kerr
Âge et date de naissance : Incarné à 36 ans, enveloppe née en 1983.
Métier/occupation : Agent du FBI ♆ Dieu justicier.
Cible touchée par Cupidon : Cœur inconsolable, à jamais épris d’une déesse éteinte.

Panthéon d'origine : Nordique
Divinité incarnée : Týr (ciel, ordre, justice, serment, guerre juste, victoire, stratégie).
Pouvoir(s) : Victoire du juste : Les forces du destin concourent à lui apporter la victoire en influençant les actions, comportements et probabilités de façon surnaturelle. Capable d’octroyer cette bénédiction éphémère à un être vivant ou un objet en dessinant sa rune : Tiwaz ᛏ. Vigueur du ciel : Capacités physiques accrues (force, robustesse, réflexes, rapidité). À leur paroxysme sous un ciel azur, moins impressionnantes la nuit. Déclinent rapidement dans un lieu hermétique (souterrain, grotte, bâtiment sans fenêtre…), ou lorsque d’épais nuages camouflent le ciel. Vol diurne : Capable de léviter et se mouvoir avec facilité dans les airs, avec toute la charge qu’il est capable de porter. Plus le ciel est sombre, plus ce pouvoir le fatigue vite.
Point faible : Serment inaliénable : Contrevenir de façon volontaire à une promesse altère considérablement son essence divine, au point d’être expulsé de l’enveloppe charnelle. Seule la personne liée par le serment peut l’en libérer, de vive voix ou sous forme spirite après son trépas.

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 Re: Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif [Cecilorian]  Dim 14 Fév 2021 - 19:02
Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif

Par une étrange association de pensées, les noms des opérations policières Pandora II et Athéna IV firent rejaillir des souvenirs de Dorian Kerr. Le natif de Houston qui rêvait d’intégrer le programme spatial de la NASA. Qui avait travaillé dur avant de subir le rejet d’une sélection impitoyable, l’amenant par d’obscurs chemins à faire carrière au sein du FBI.
Durant plusieurs secondes de flottement, le dieu nordique se figea. Il entendait sans l’écouter le consultant lunaire répandre des explications sur les enquêtes en cours.
Ce n’était pas la première fois que Týr perdait pied.
Cela devenait même de plus en plus fréquent.
L’ancien Vice-Primat de l’Ordre savait ce que signifiaient ces instants de perdition : son essence divine faiblissait. Bien qu’à peine écornée par deux réincarnations, la foi et la dévotion à son égard commençaient à manquer aussi cruellement que l’eau et la nourriture au milieu des dunes de sable. Pourtant, il brûlait ses maigres réserves sans compter afin de ramener Athéna et délivrer sa justice. Le dieu Týr était devenu un vieux géant affamé qui ne prenait plus le temps de chasser sa pitance.
Il se ressaisit juste au moment où Cécil délivrait sa conclusion.

— Ainsi, tu me dis que vous n’avez rien mais que vous persévérez ?

Le dieu de la stratégie arqua un sourcil. Dans son expérience de la guerre, persévérer dans une approche improductive menait rarement au succès – malgré d’éclatantes exceptions.
Il se radoucit néanmoins : Myesyats offrait une aide concrète dont nul ne saurait remettre en cause la sincérité. Lui aussi aimait Athéna à sa manière. Les liens qui unissaient les gestionnaires du Moon & Stars et le tandem d’anciens dignitaires de Sanctum étaient anciens et solides.
Dorian emprisonna l’épaule du dieu frêle dans une de ses grandes mains et la pressa avec affection.

— Je ne doutais pas de pouvoir compter sur ton soutien, et t’en remercie de toute mon âme. La véritable amitié est plus rare qu’une lune rousse, et elle a plus de valeur qu’une montagne d’or. Si l’essence d’Athéna perçoit l’écho de tes nobles intentions, où qu’elle se trouve dans la froide immensité de l’univers, je suis certain qu’elle vibre de reconnaissance et d’encouragement à ton égard. Elle a toujours été ainsi : juste, enthousiaste et généreuse. Sauf lorsqu’il s’agissait de partager ses pâtisseries.

Le Nordique voulut plaisanter, mais sa voix s’érailla. Son regard azur se perdit à nouveau dans la contemplation du ciel alors que Cécil exposait ses statistiques et ses espoirs.
Une grande lassitude l’accabla, comme si un manteau de plomb lestait ses robustes épaules. Chaque fois qu’il parlait d’elle, le manque de sa présence se faisait ressentir plus douloureusement que la précédente. Combien de temps résisterait la vie sur Terre, si le Soleil venait à disparaître en un battement de cœur ? En l’absence du soleil de sa vie, Dorian affrontait une nuit noire, glaciale et sans répit.
Comme toutes les autres fois, le Nordique refusait obstinément de ployer. Une volonté de fer, inexpugnable, repoussa le désespoir telle une armée de braves Einherjar assiégée par les démons du chaos. Et telles les armées de leurs anciens adorateurs, il décida de louer la gloire de la Grande Déesse.

— Athéna était présente sur un grand nombre de champs de bataille au cours des derniers millénaires. Ses enveloppes humaines ont subi décapitations, crémations, destructions irréversibles d’armes mortelles. Dans son combat pour la justice, pour la protection des peuples et des valeurs ineffables qui élèvent les sociétés humaines au rang de civilisations, elle a connu pléthore de morts et de réincarnations. Mais les Humains ont la mémoire courte. Ils oublient. Ils nous oublient. Quant à nous, les dieux millénaires, il y a tant de choses qui nous échappent…

Dorian soupira. Par-delà la fenêtre du bureau, un rayon de soleil creva la couche de nuage et baigna le quartier historique dans une lumière féérique. Était-ce l’œuvre d’un dieu lassé de la météo morose ? Ou le bienfait accidentel d’un simple phénomène naturel ?

— J’ai siégé longtemps dans les hauteurs célestes sans la voir. Pourtant, à l’époque où mes fidèles vivaient encore dans des abris rustiques, Athéna la tisseuse se parait des robes les plus éblouissantes que mes yeux aient jamais contemplées.

Dorian eut un frisson en revoyant Irene dans la somptueuse robe blanche ornée de plumes qu’elle portait au Conseil de Sanctum. Aux yeux du Nordique, aucune déesse ne rivalisait avec Irene en charisme et en grandeur d’âme – qui transparaissait sur les traits de son visage à la beauté irréelle. Les cœurs nobles ressentaient auprès d’elle une force et une chaleur comparable à l’énergie infatigable d’une étoile.

— Si j’avais connu Athéna mille ans plus tôt, j’aurais sans nul doute combattu à ses côtés. Je l’aurais conseillée, assistée et protégée. Je l’aurais sauvée de plusieurs combats à l’issue funeste. Quelquefois, mon enveloppe se serait consumée à sa place. Et dans les batailles fatidiques où la noblesse mène inévitablement au trépas – une expérience que tu as toi-même vécue, mon ami –, alors nous aurions péri tous les deux. Mais dans tous les cas, nous aurions lutté côte à côte, nous soutenant l’un l’autre sur le chemin de notre destinée. Si nous nous étions unis plus tôt, aujourd’hui le cycle des réincarnations aurait nettement érodé mon essence et préservé la sienne. Et je n’aurais aucun regret. Car Athéna serait encore parmi nous sous une autre forme, radieuse et entière.

Les nuages se refermèrent sur la trouée de lumière, pareils à des prédateurs voraces s’agglutinant sur une proie.
Dorian s’échappa de sa rêverie, puis braqua son regard intense sur Cécil.

— Il y a des erreurs, des négligences qui pèsent éternellement sur nos âmes. Le passé est immuable, mais ses leçons guideront nos décisions futures avec plus d’intelligence et de sagesse.

Il retira sa main, un léger sourire aux lèvres – la mimique du général venant de circonscrire une stratégie victorieuse.
Pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt ?
S’il confiait son idée audacieuse, Myesyats et ses épouses le prendraient certainement pour un fou. Et peut-être que la démence s’était réellement insinuée dans le vide de son être qu’Irene emplissait autrefois. N’avait-elle pas avancé qu’un grain de folie – une audace imprévisible – était parfois nécessaire pour accomplir l’impossible ?
En cas d’échec, Dorian devait néanmoins prévoir un plan de secours…

— Pour ce qui est de tes recherches, je te suggère de confier un maximum de tes dossiers à l’agent Bancole. Elle triera tout ce qui n’est pas d’une confidentialité absolue et déléguera les recherches aux membres du culte d’Athéna. Tous ne sont pas qualifiés pour ces recherches, mais les vertus de l’intelligence collective ne sont plus à démontrer. Ils compensent leur faible effectif par une grande solidarité et une motivation sans égale. Ce sont des Humains de leur époque, familiers des technologies modernes. Moins… surveillés par les Nouveaux Dieux. Grâce à ce travail, et si elle l’accomplit avec brio, Bancole gagnera en influence auprès du culte. Et Athéna aura besoin d’une disciple compétente lorsqu’elle sera de retour.

Et s’il m’arrive quelque chose, Bancole fera une excellente dirigeante pour me remplacer.
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