“ When you become a raindrop in your mind, thunder is the closest friend you may find. wind lashed trees, dark clouds, lightning or the dust, everything you will bear once you adjust. — Munia Khan || @Serpentine Litonya
Pour se tenir à l'écart des autres dieux, Serpentine était plutôt mal tombée avec Nate. Mais dans le fond, il avait également la même aspiration, la même volonté d'éviter ses congénères. Parce qu'il ne pouvait se permettre de vivre dans le spectre de ce qu'il fut et n'était plus. Parce qu'il refusait de vivre dans le mensonge, également. Se cacher pour ne jamais laisser transparaitre sa faiblesse, en tant que dieu de la force était une hérésie selon lui. Alors, il avait simplement refusé. De temps à autre, il croisait un Loki lorsque l'humeur était au beau fixe, mais ça restait relativement rare. Il fallait dire que son humeur était rarement au beau fixe.
Quoiqu'il en fût, des excuses, il en trouvait facilement. Ça lui demandait bien moins d'effort que de côtoyer ses congénères. Et puis, il avait fallu qu'il tombe sur Serpentine. Pour sa défense, néanmoins, il ignorait tout de sa véritable nature et c'était .. Peut-être mieux ainsi.
Dans cette chambre, l'heure n’était plus à la révélation, la part de divin n'avait que peu d'importance lors de leur échange alors qu'il l'observa rejeter du pieds son idée de passer l'aspirateur. Elle n'était pas sa femme de ménage, qu'elle disait ? Mais ce n'était pas ce qu'il avait dit, lui. Son ménage, il le faisait très bien tout seul, mais par contre, il était assuré que les confettis de Thor tout en couleur était le résultat de sa venue.. A Elle, ni plus, ni moins. « 'M'en fout de ça. T'as amené cette saleté dans ma chambre et ça m'a saoulé.. Donc.. Bah CQFD quoi. »
Cette logique n'était imparable que si elle concernait Thor, et c'était le cas. Donc, elle devait l'être. Quoiqu'il en soit, il la ramena finalement contre lui pour revenir à son film. Pas plus étonné que cela par son silence, il s'apprêta même à retirer son bras alors qu'il la sentait se mouvoir, se défaire de son contact. L'échappatoire n'était pas un mensonge, il la laissait libre de ses mouvements. Pourtant, rapidement, l'incompréhension succéda à la spontanéité du geste parce qu'il ressenti ses doigts se mêler aux siens. Ce simple geste entrait en totale contradiction avec tout le reste.. Totalement. Tant et si bien qu'il fronça sensiblement les sourcils en détournant son attention du film afin de la reposer sur les traits de la jeune femme.
Là, il perçut sans mal son état entre deux eaux. Il était prêt à la relâcher pour lui laisser davantage d'espace et éviter un dilemme supplémentaire. Après tout, ils avaient eu assez de confusion durant leur soirée.. Mais c'était sans compter l'impulsion qui agitait Serpentine. Rapidement, Thor se fit rapprocher d'elle et lorsqu'elle scella ses lèvres contre les siennes. Il fut tout aussi surprit que par le reste. Un instant d'hésitation plus tard, il leva une main, surement prêt à l'écarter. Mais au lieu de cela, sa main glissa dans son cou alors qu'il vint lui rendre ce baiser n'ayant aucune raison, aucun sens.
Fruit d'une attraction irraisonnée, ce baiser dura encore, de longues secondes en laissant tout en suspens, du bon sens aux disputes orageuses. Sans nulle doute, l'envie était partagée, dans tout son éclat et pour autant, ce n'était pas pour autant que Thor s'y laissait totalement aller. Dans un soupir, Nate détacha finalement ses lèvres en ôtant cette main de son cou, qui avait doucement évolué jusqu'à sa nuque, pour se placer assis et dégager également son bras des épaules féminines. « Ce n’est pas une bonne idée. » Qu'il marmonna finalement en dégageant les draps pour se relever. Ni rage, ni colère, il n'y avait que ce trouble qu'elle avait provoqué et pourtant, qu'il contenait au mieux. D'un clic distrait, il mit le film sur pause pour sortir de la chambre sans un mot de plus.
Quelques secondes plus tard, tout au plus et sans vraiment réfléchir, il revint dans la chambre, avec un aspirateur dans une main qu'il posa au sol. « Je vais plutôt passer l'aspirateur. » C'était.. Une riche idée. Il déroula le fil et le brancha au secteur pour enclencher le vacarme qui lui soutira une grimace. Il avait presque oublié ce détail pendant ces quelques secondes ô combien déstabilisantes. Merde. Une inspiration plus tard, il se mettait à passer l'aspirateur dans la pièce, soigneusement. Des contours du lit au-dessus, sans un mot, absorbé par ses pensées. Son regard croisa un instant celui de la jeune femme, mais il ne dit mot. Distraitement, il souleva le lit pour passer l'aspirateur en dessous avant de le reposer et de réaliser son geste. Le lit était lourd, et pour peu que Serpentine ait été encore dessus.. Tant pis. Au moins, la chambre était propre.
Invité
♆Re: au bord de la tempête Mar 31 Mar 2020 - 13:15
au bord de la tempête
Maintenir leur moment de paix. Un objectif fixé pour la soirée qui pourrait se décliner lentement. Agitée par le fouillis de ses émotions. La paix. Ce terme qui s’illustre dans ce temps mort accordé par les deux partis. Loin des disputes, de leurs irritations et de leurs vacarmes. Mettre un terme à cette paix en naviguant maladroitement sur l’autre côté de la rive. Basculant de son hostilité à une armistice un peu trop généreuse. Une balance entre deux extrêmes. Malinal, rarement sur la demie mesure. Son monde est fait de noir ou de blanc.
Ce n’est pas sans avoir chercher à lutter, à résister. Mais il faut dire que le déroulement de la soirée n’a été qu’une succession de surprises. Et même, de bonnes surprises. Sa rancoeur masculine s’est apaisé dans les saveurs surprenantes d’un voyage nordique. Malgré les façades froides et brutes, on lui a offert l’hospitalité comme à une amie. Un endroit pour se réchauffer, un endroit pour se laver, pour se nourrir, pour se reposer. Tout ce qu’elle n’attendait pas. Et bien qu’elle est forcée la main de sa présence, Nathaël agit dans un naturel déconcertant.
Responsable de son impulsion. Une envie cédée. Après quelques tourments. De ce baiser, elle n’attend rien de sa part. L'esprit bien trop agité par ce désir grossissant. Elle cède pour s'en libérer. Et pourtant, la main masculine se glisse dans son cou. Remonte à sa nuque. Il prolonge de quelques secondes l'élan de la brune. Un baiser sans aucun sens, ni raison. En fallait-il une, de raison ? Nathaël rompt le contact de leurs lèvres, en se détachant des siennes. Elle lâche un soupir.
- Ce n’est pas une bonne idée.
Vrai. Elle ne peut le nier. Elle ne peut l’expliquer. Mais il s’est produit. Son hôte se relève, s’occupe de mettre le film en pause et quitte la pièce. Laissant la chambre se combler d’un trouble. Laissant Serpentine se noyer dans le flux de ses pensées.
L’homme revient avec l'aspirateur. Revenant à leur scène précédente, comme on remonte le temps, effaçant une scène embarrassante. Et elle, que peut-elle faire ? L’idée de réaliser une potion. Une potion pour réellement effacer ce souvenir gênant. Mais elle balaye vite cette idée. Si elle veut vivre comme un mortel, alors qu’elle commence par assumer les conséquences de ses actes. Au moment où elle s’apprête à se déplacer pour quitter le lit, Nathaël l’expédie en soulevant la couche massive. Elle tombe, cherchant dans son réflexe à se rattraper à quelque chose. Elle soupire. Fixe le plafond un instant puis se relève.
- Ce n’est pas parce que je ne dis plus rien que tu dois m’expulser comme ça.
Elle tire sur le bas de son long t-shirt pour réajuster son vêtement et passe d’un coup de la main, un revers, pour faire tomber les quelques confettis restant. Sa pagaille à lui. Dans l’enchaînement de ses mouvements, elle se penche pour pousser le sommier et le remettre correctement. Mais son corps n’arrive à le déplacer. Pas même d’un pouce. Ses sourcils se froncent légèrement. Son regard se pose sur lui. Ça avait l'air plus simple. Une sensation étrange flotte mais elle la laisse couler, préoccupée par d'autres détails. Alors elle glisse vers la salle de bain, le laissant dans son ménage méditatif.
♆Re: au bord de la tempête Mar 31 Mar 2020 - 16:15
au bord de la tempête
“ When you become a raindrop in your mind, thunder is the closest friend you may find. wind lashed trees, dark clouds, lightning or the dust, everything you will bear once you adjust. — Munia Khan || @Serpentine Litonya
Des extrêmes, l'espace d'une soirée, ils en auront exploré. Si on avait dit à Thor que sa soirée serait aussi mouvementée, sur tous les plans, surement qu'il ne l'aurait pas cru. Parce que pour une fois, ce n'était pas qu'une question de poisse.. Il y avait une nuance subtile. Une nuance qui se cachait derrière les luttes et les caractères impossibles des deux protagonistes. Serpentine avait un truc qui le dérangeait autant qu'elle le rendait curieux. Ça lui tapait majoritairement sur les nerfs et pour autant, il n'arrivait pas à se faire à l'idée de simplement l'envoyer balader. D'ailleurs, en peu de temps, il avait bien trop laissé la jeune femme approcher de lui. Elle était rentrée dans sa vie, dans son appartement qui avait tout du sanctuaire et finalement, elle avait même terminé, le plus innocemment du monde, dans son lit.
Pour autant, Thor tentait de garder la tête froide. Alors oui, ce n'était pas une bonne idée de poursuivre sur cette lancée. Il en était intimement convaincu pour mille et une raisons.. Et il avait eu besoin de verbaliser cette simple pensée afin d'y donner corps et réalité. Finalement, l'aspirateur n'avait été qu'un dérivatif qu'il songea efficace. De retour dans la chambre, il envisagea à peine Serpentine, souleva même le lit avec un manque évident de discernement pour finalement voir la Déesse se ramasser sur le sol. Oups.. Aspirateur en main, il l'observa se relever, non sans un sourire au coin des lèvres. C'était drôle ! On ne pouvait pas lui enlever ça de l'esprit. Il retint même un rire alors qu'il s'approchait d'elle en enlevant l'embout de l'aspirateur pour venir aspirer un bout de papier. Sauf que le t-shirt y passait. Là, il en perdait le sourire en tirant sur l'appareil. « Merde, putain, fait chier. »
Fort heureusement, son chapelet d'insultes fût couvert par le vacarme de l'aspirateur qu'il venait éteindre d'un coup de talon en arrière. Chose faite, il pinça les lèvres, pour mieux ouvrir la bouche, se justifier.. Mais elle était déjà partie. Il soupira, prêt à rallumer l'aspirateur mais la sonnette de l'appartement attira son attention.
Ça sonnait avec insistance en plus. Fait chier ! Quand est-ce que cette soirée prendrait fin ?
Laissant tout en plan, Thor descendit l'escalier sans se presser, une main passant à l'arrière de son crâne alors qu'il arriva bientôt devant la fameuse porte pour la déverrouiller. Là, il vit se présenter une petite blonde, menue, habillée d'une nuisette un peu trop rose à son goût avec une fausse moue contrariée aux lèvres. Non.. Réflexion faites, il n’y avait pas que la nuisette qui était trop peu à son goût mais il retint un quelconque commentaire, parce qu’il la connaissait. Sa voisine. Elle était le produit typiquement américain, surfaite et soi-disant sûre d'elle, alors que derrière sa façade de bimbo, elle cachait un besoin d'attention beaucoup trop grand. Selon Thor, c’était le prototype de l’emmerdeuse pot de colle. Le genre qu’il fuyait comme la peste.
« Nathaël ! » Elle cala en observant le torse dénudé du résidant et s'adoucit pendant quelques secondes avant de faire mine de se ressaisir. « Tu sais que ce n'est pas une heure pour passer l'aspirateur ? Ça raisonne beaucoup chez toi ! J'essayais de dormir et .. Ça m'a perturbée. » Bah voyons. Et la marmotte, elle mettait le chocolat dans le papier d'alu ?
Il l'observa un moment, plutôt sceptique et ouvertement distant. « Ah ? Maquillée comme ça ? Et tu vas attraper une pneumonie, Cindy.» « Cassy ! » Qu'elle s'offusqua immédiatement. « .. Ouais, aussi. » « Ma tenue ne te plait pas ? » Qu'elle osât demander comme si de rien était, en détournant totalement l'objet de sa venue. « M'en fout. »
Au moins, on ne pouvait l'accuser de ne pas être honnête. Mais, il fallait avouer que ça avait tendance à refroidir, généralement.. Parce qu'il n'y mettait vraiment jamais les formes. Cassy ? Elle s'en fichait qu'il y mette les formes, ou pas, elle ne se démontait pas. Loin de se douter qu'il n'était pas seul.
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♆Re: au bord de la tempête Mar 31 Mar 2020 - 17:28
au bord de la tempête
Réfugiée dans la salle de bain, elle a besoin d’un moment. Besoin d’être au calme pour reprendre ses esprits. Elle pourrait même s’y enfermer pour avoir la paix et l’esquiver toute la nuit. Chacun avec sa paix. Sans besoin de se justifier. De revenir sur ses impulsions. Mais un filet d’air parcourt sa cuisse. L’aspirateur passé plus tôt par Nathael lui à déchirer son vêtement. Lui dénudant plus largement la jambe. Beaucoup trop. Fais chier. Elle s’en va pour descendre. Trouver autre chose pour se couvrir. Mais c’est sans compter sur le vacarme du bas. De la voix stridente qui résonne dans toute l’appartement.
Une jeune femme. Blonde, bimbo. Dans une tenue des plus légère. Une petite soie rose bonbon. La poupée américaine se tortillone devant Nate. Ah... Cette soirée n’en finira jamais. Alors elle les ignore. Qu’il se débrouille avec elle, ca ne la regarde pas. Moins elle en sait, mieux elle se porte.
Fouillant dans sa petite valise quelque chose pour remplacer ce qui lui sert de pyjama, la petite voix aigue l’empêche de réfléchir. Un bourdonnement incessant en fond qui lui tape sur les nerfs. Crescendo.
Manque de chance. La voisine l’interpelle niasiement. Serpentine les fixe un moment, le regard très explicite. Elle n’a pas envie de se mêler de leur affaire, déjà bien embêtée avec ses propres problèmes. La blonde sulfureuse insiste. La brune se résigne, les pieds trainant, vacillant entre fatigue et impatience. Elle vient de se laisser complètement aller à ses émotions, profondément perturbée d’avoir pu se laisser tenter. Elle s’est fait renversé du lit et son t-shirt ne ressemble plus à rien. Au fur et à mesure de ses avancées, sa jambe se découvre. La porte ouverte, elle a froid. Un froid irritant.
- Non mais débrouille toi avec lui, je m’en fiche.
Elle s’apprête à faire demi-tour. Sauf que ! Si Blondie entre et qu’ils couchent ensemble ? Hors de question qu’elle porte la chandelle. Encore moins avec ce qui vient de se passer. Et s’ils restent dans l’entrée, elle ne pourra jamais se recoucher sur son lit-canapé. Offrant une vue direct sur eux. Son cœur se presse à la troisième solution, il peut également la mettre dehors. Et si c’était le cas, elle dormirait probablement dans le hall de l’immeuble ou sur un banc, dans son état le plus pitoyable. Alors elle lui lance un regard. Souhaite intérieurement qu’il ne soit pas de ce genre. À mettre une fille à la porte, pour en récupérer une autre.
Sa main vient se frotter contre son visage, espérant balayer ces sombres idées. La migraine pointe peu à peu. Tout ce qu’elle veut c’est garder un toit sur sa tête pour ce soir. Ses yeux se posent de nouveau sur le dieu. Longuement. Non vraiment, elle n’a pas envie de se mêler à leur discussion.
- Je vous laisse, bonne nuit.
Au pire elle s’enfermera dans la salle de bain, là où elle ne pourra pas être délogée. Ses talons font demi-tour et elle se dirige vers l’escalier. Sans même avoir réglé son problème de t-shirt. Sans même avoir réglé ses problèmes tout court. Mais si elle reste, elle va se coltiner une migraine et une pneumonie.
♆Re: au bord de la tempête Mar 31 Mar 2020 - 19:38
au bord de la tempête
“ When you become a raindrop in your mind, thunder is the closest friend you may find. wind lashed trees, dark clouds, lightning or the dust, everything you will bear once you adjust. — Munia Khan || @Serpentine Litonya
Tout. Tout était fait pour taper sur les nerfs du pauvre Nate. Surtout la venue de Cassy. Son timbre raisonnait dans sa tête, s'alliant au bourdonnement déjà existant pour lui pourrir la vie. Pour autant, il fit bonne figure en veillant à ce qu'elle ne rentre pas dans l'appartement. Elle était bien sur le pas de la porte ! Il n'avait pas besoin de ce pot de colle, surtout si c'était pour l'achever.
Voilà que Cassy, en prime, apercevait Serpentine et ne manquait pas de s'offusquer, l'œil brillant d'une mesquinerie symptomatique de son intérêt débordant pour la gente masculine. Lui ou un autre, tant qu'on lui accordait de l'attention.. Ça lui allait ! Par contre, elle vivait plutôt mal la concurrence. Et la Déesse était immédiatement considérée comme telle. Alors derrière le ton mielleux, quoique profondément désagréable, de Cassy se cacha une bonne pointe de mesquinerie. Les questions détournées et les petites remarques bien placées pleuvaient : Elle n'était que de passage ? Pourquoi ils passaient l'aspirateur aussi tard ? Ils devraient faire moins de bruit, parce que ça communiquait vraiment bien, d'un appartement à l'autre. Oh mais en fait, Cassy réalisa à retardement, que la jolie brune ne lui était pas inconnue. Malheur.
Alors, tandis que Thor reposait son regard sur cette dernière pour l'observer longuement, Cassy profita de l'occasion pour glisser un pas à l'intérieur et l'interpela pour happer toute son attention.
« Mais je l'ai déjà vu, non ? Elle vit dans le quartier ? » Elle interrogeait sans détour mais sans passer par la principale concernée.. Et que l'une comme l'autre se dédouane de la sorte, ça avait tendance à agacer le Dieu du tonnerre. Entre Cassy qui le prenait pour un pigeon -a bien des égards – voyageur et Serpentine qui filait sournoisement, il était plutôt mal servit. La conséquence fut alors immédiate.. Le mal de crane fracassa le peu de patience dont il pouvait faire preuve alors qu'un lourd soupir s'échappa en guise de première réaction à tout ce bordel. « Et alors ? Mêle-toi de tes affaires. » Qu'il répondît finalement, soudain plus renfrogné alors que Cassy en avait une moue. La pauvre bichette n’aimait pas se faire réprimander ! Eh bien, elle était terriblement mal tombée.
La moue sur les lèvres de Cassy s'effaça bien vite, néanmoins, au profit d'un sourire victorieux quand Serpentine sonna la retraite. Elle était persuadée d'avoir gagné une guerre à laquelle, elle était la seule à participer. C'était une certitude. Thor, lui, il jaugeait longuement la Déesse en silence alors qu'elle se détournait en direction de l'escalier. Sa pensée première : Non, sa chambre !
C'était bête, relativement simple, mais assez efficace pour le motiver à virer Cassy qui piaillait dans son oreille. Réflexion faite, il n'avait pas besoin de ça pour lui claquer la porte au nez. Elle était trop insupportable pour son humeur actuelle.
Reportant finalement son regard sur la Blonde, il lui fit signe de reculer d'un pas en avançant. Le signe de menton ainsi que son pas fait se révéla relativement efficace, sans qu'il n'ait besoin de la toucher.. A croire qu'il était allergique. « Cassy.. Rentre chez toi. Allez salut. » Et sur ces belles paroles, il lui claqua la porte au nez et veilla bien à la verrouiller avec un soupir las.
Une main posée pendant un instant sur la porte, il entendit la voisine outrée se plaindre pendant quelques secondes avant que ses pas ne s'éloignent. Ça, c'était fait au moins.
Finalement, il avisa l'espace un instant et reprit le chemin de la chambre et donc, de l'escalier pour grimper en silence. Elle était passée où, Serpentine ? Pas dans son lit, elle avait plutôt intérêt. Quoique dans tous les cas il s’installa au bord, assis, une main à son front. Il avait un mal de crâne impitoyable alors que le bourdonnement avait repris de plus belle. Les doigts massèrent un moment en silence, avant qu’il ne se laisse échouer sur le dos. Quelle soirée de merde !
Invité
♆Re: au bord de la tempête Mar 31 Mar 2020 - 21:28
au bord de la tempête
La voix stridente de la voisine résonne dans sa tête comme un écho indélébile. Remplissant l’appartement d’une pluie de questions. Plus ou moins intrusives. Serpentine n’a pas un surplus d’énergie à lui accorder, en dépensant suffisamment à l’écoute de ses piaillements. Piaillements générant plusieurs grimaces sur son visage, perçant ses tympans de par la voix sifflante. Est-ce un trait de sa personnalité forcé ou bien est-elle née ainsi ? Dans tout les cas, l’azthèque ne souhaite pas s’infliger ces souffrances plus longtemps.
- Mais je l'ai déjà vu, non ? Elle vit dans le quartier ?
Eh merde. La personnalité typique aux ragots. Qui aime alimenter les histoires en son sens et les partager avec tout le voisinage. Serpentine allait probablement subir son gourou. À devoir contourner des rumeurs stupides. À être confrontée à une rencontre fortuite, pleine de fausse sympathie, pour obtenir quelques renseignements et nourrir son vice. Là où la déesse ne supporte pas devoir se justifier. Rendre des comptes. Et encore moins à ceux qu’elle ne connaît pas.
Avant de remonter dans la chambre, Serpentine fixe longuement Nathael... et sa voisine. Il faut dire qu’il est difficile de la rater. Mais elle ne s’attarde pas et s’éclipse.
Elle prend refuge une nouvelle fois dans la salle de bain. S’assoit au sol, la tête entre les mains. La voix de la femme résonne. Une mélodie cassée interminable. Sous un soupir, son front retombe sur ses genoux. Ses yeux se ferment. Fatiguée.
Malinal reste un moment dans cette position. Plusieurs minutes, ou plus. Suffisament pour atténuer son début de migraine. En se relevant, ses genoux sont endoloris mais elle parvient à se mettre debout. Le silence plane dans l’appartement. L’harpie semble partie et la salle de bain n’est clairement pas un endroit où passer la nuit. Il y a le canapé pour ça.
Alors elle sort, prenant soin de ne pas trop perturber le silence. Nathael est allongé sur le lit. D’un coup d’œil, elle remarque que la chambre est impeccable. Plus aucune trace d’un confetti. Exterminé à l’aide de son aspirateur. Il reste étonnant en toute circonstance.
Son corps rase le mur en silence et puis finalement, elle s’y laisse glisser, pour s’y assoir, juste un instant.
= Merci de ne pas m’avoir mise à la porte.
Prononce-t-elle à voix basse. Fixant cette masse géante, allongée et immobile sur le lit. Elle hésite à ajouter qu’elle a apprécié qu’il n’a pas envenimé les choses avec la voisine. Il aurait très bien pu passer ses nerfs sur elle lorsque Blondie est devenue une véritable enquêtrice, enchaînant tout un tas de question sur elle.
- Franchement, cette soirée me file un peu entre les doigts. Je... Désolée pour l’embarras.
Malinal connaît son tempérament excessif. Pourtant, elle ne s’attendait pas à ce que sa venue provoque autant de chaos et pour tout avouer, un sentiment de culbapilité pointe son nez.
♆Re: au bord de la tempête Mar 31 Mar 2020 - 22:06
au bord de la tempête
“ When you become a raindrop in your mind, thunder is the closest friend you may find. wind lashed trees, dark clouds, lightning or the dust, everything you will bear once you adjust. — Munia Khan || @Serpentine Litonya
Débarrassé de Cassy, Nate estima qu'il avait un problème en moins et que c'était déjà ça. Et pourtant, son humeur se dégradait au fil des secondes, au rythme du grésillement qui lui empoisonnait l'esprit. Même le ventilateur de son ordinateur l'irritait, et pour autant, il ne bougeait pas. Allongé sur le lit, il gardait les yeux clôt pour se focaliser sur le vide, pour ne pas laisser ses pensées fuser dans un sens ou dans un autre.
Il n'avait pas besoin de cela, il n'avait pas besoin d'une prise de tête, si proche de sa crise à venir. Voilà pourquoi, il préférait sa solitude à tout autre état. Pourtant, sa raison le rappela à l'ordre peu après ses pensées orageuses. Cette soirée n'avait pas été qu'un désastre, du début à la fin. Ils avaient eu ces moments qui avait sauvé du naufrage tout le reste. Ces moments qui rattrapaient juste assez la soirée pour garder la situation sur le fil du rasoir, dans une tension que beaucoup aurait apprécié. Mais lui, l'imprévu, il avait du mal à le gérer quand cela entrait dans le cercle très fermé de sa vie. En cet instant, il avait envie de faire le ménage par le vide, de se retrouver dans une bulle de non-lieu qui ne créerait aucune réaction, aucun sentiment ou aucune pensée. Pour autant, cette bulle n'existait pas. Elle n'avait jamais existé. Il n'était, toujours, parvenu à se préserver que par le biais d'une solitude accrue.
Dans la chambre, il ne bougea pas d'un pouce, quand bien même Serpentine se présenta-t-elle sur son seuil. Ses mots arrachèrent Thor à sa léthargie forcée, mais pour autant, il ne força pas le mouvement. Hormis de cette main qui se relevait pour passer à son visage, qui gratta un instant, dans un geste mécanique, sa barbe plus que naissante. Un soupir plus tard, il se décida à briser son mutisme, au profit d'un timbre aussi renfrogné qu'à son habitude. Peut-être un peu plus. « Pourquoi je t'aurai foutu dehors ? »
Vraiment, il se posait la question. Dans le fond, c'était ce qu'il aimait à laisser voir, qu'il était un type expéditif qui ne s'embarrassait pas de manière. Un mufle qu'avait soufflé les uns, un enfoiré pour d'autre. Mais dans le cas présent, méritait-il seulement ces sobriquets ? Il n’en savait rien, après tout.. Il n'avait rien fait. Ça l'épuisait. Ces contradictions. Il aurait dû laisser courir. C’était le mieux à faire.
Et pourtant, il se plaçait assis, sur le bord du lit et reportait son regard vert sur la jeune femme qui lui faisait face. « Tu me prends pour qui, à la fin ? » Pour une fois, il se posait la question en l'observant longuement, comme pour déchiffrer l'indéchiffrable. Putain qu'elle était chiante ! Même quand elle ne faisait rien de mal.
Ses sourcils se froncèrent un moment alors qu'il ne détournait pas son regard vert du sien. « Un peu ? » Un rire jaune lui échappa, malgré lui. Dire que la soirée leur avait filé entre les doigts, c'était plutôt un euphémisme, dans le cas présent. Tendant la main, il attrapait l'ordinateur qui chauffait pour rien et dont le ventilateur lui tapait sur les nerfs. Il l'éteignit et rabattu son écran en prenant soin de ne pas le fracasser sous la brusquerie de ses gestes. Sur l’instant, l’objet mérita toute son attention. « Tu parles d'un embarras. » Qu’il marmonna dans un soupir.
L'ordinateur déposé à sa place, il reporta son regard sur Serpentine en posant ses mains sur le lit, de part et d'autre de ses propres cuisses. « A quoi tu joues, à la fin ? » Non parce que Thor était surement la dernière personne sur terre à avoir le genre de décodeur nécessaire pour la comprendre.
Invité
♆Re: au bord de la tempête Mar 31 Mar 2020 - 23:36
au bord de la tempête
L’imprévu. La perte de contrôle. Tout ce qu’elle déteste et pourtant tout ce dans quoi elle saute. À pieds joints. S’éclaboussant de ses caprices. Parce qu’elle ne réfléchit pas avant d’agir. Parce qu’elle ne peut pas se réajuster. Elle est juste comme ça.
- Pourquoi je t’aurais foutu dehors ?
Pose-t-il vraiment la question ? Attend-t-il vraiment une réponse ? Son visage s’illustre de septisme. Et honnêtement, elle n’a pas envie de lui donner des détails. Ni de lui faire un dessin. La situation lui parait suffisament claire pour en rajouter une couche. Et puis, Nathael se redresse et leurs regards se rencontrent.
- Tu me prends pour qui, à la fin ?
Un mouvement de questions. Presque en écho avec la blonde détective de tout à l’heure. Dans un crescendo qui lui parait agressif. Fatiguée, elle n’a pas envie de replonger dans leurs travers. La situation est suffisament usante sans avoir besoin d’en rajouter. Alors elle se laisse tomber sur le côté. Son corps s’allonge à même le sol, puis elle tourne sur le dos. Pour fixer le plafond. Plus simple de se concentrer en observant la surface vierge.
- Un peu ?
Le rire du dieu sonne désagréable. Il est presque douloureux. Ses mâchoires se serrent et tant bien que mal, essaye de garder du recul. À se contenir. Malgré sa migraine qui n’a pas complètement disparue.
- Tu parles d'un embarras.
- Qu’ est ce que tu veux que je fasses ? Je m’en vais demain. Tout ça ne sera plus qu’un vague souvenir. Et si ça se trouve, on ne se croisera même plus.
Pourquoi cherche-t-il à la piquer ? Dans quelques heures, elle ne sera plus là. Serpentine rassemble ce qui lui reste pour ne pas s’embarquer dans un nouveau conflit. Son regard se tourne furtivement à lui et remarque sa façon de tenir l’ordinateur. Il est à bout, elle ne veut pas relancer la machine.
- A quoi tu joues, à la fin ?
La question la heurte. Comment lui expliquer ce qu’elle ne peut s’expliquer à elle-même ? N’ayant pas l’habitude de se justifier, elle se retrouve pourtant à le faire. Les mots sortent tout seul, sous cette pression menaçante.
- Je n’en sais rien. Je n’attendais rien, j’étais venue sur un coup de tête, sans attente. J’aurais jamais cru que ça prendrait cette tournure. Je ne pensais pas que tu pouvais être atta ...
Se stoppe net. S’interdisant d’aller plus loin et se lève d’un bond. Ses genoux faiblissent par toutes ces positions qu’elle a prise.
“ When you become a raindrop in your mind, thunder is the closest friend you may find. wind lashed trees, dark clouds, lightning or the dust, everything you will bear once you adjust. — Munia Khan || @Serpentine Litonya
Parce qu'il y avait trop d'imprévus, il se retrouvait avec une multitude de questions, pour aucune réponse. Dans sa globalité, il avait envie de savoir si elle le prenait pour un con, parce que ses pensées étaient aussi brutes que ses mots. Dans la plus grande des banalités, Thor était plutôt habitué à tomber sur des jeunes femmes qui n'avaient qu'une importance relative et un impact moindre sur ses réactions. C'était son art de mettre une distance qui créait généralement un fossé, jusqu'à créer un vide, et puis l'absence.
Dans le cas présent, il n'y avait ni silence, ni distance et encore moins d'absence. Elle était là, à quelques pas de lui, et pour autant, il restait figé à la regarder faire, s'animer du peu. Il suivi même son regard vers le plafond, comme s'il avait les réponses à toutes leurs questions, mais non. Non. Elle ne lui répondait pas. Et le plafond non plus.
Un profond soupir s'échappait de sa gorge alors que le Dieu nordique se retenait presque de pester. Ses traits tirés annonçaient les prémices de son enfer personnel et pour autant, il optait pour la lutte intérieure. Parce qu'il savait que son repos serait tout relatif, s'il n'avait pas un semblant de réponse. Il aimait que les choses soient claires. Qu'elles soient nettes.
Aux mots de Serpentine, Nate devina sans mal qu'elle était aussi larguée que lui. Alors fondamentalement, elle avançait autant dans le noir que lui, jusqu'à se prendre les pieds dans le tapis qu'il n'y avait pas. C'était pire, vraiment, parce qu'il ne pouvait l'accuser d'être une manipulatrice hors pair. Dans le fond, elle disait vrai, elle allait s'en aller demain et ils pourraient tourner la page sur toute cette situation. Oublier, simplement oublier tout ce qui avait pu se passer dans le huit clôt de l'appartement. Pour autant, il douta sincèrement qu'il n'allait plus la revoir, parce qu'elle était sa voisine. Un peu comme Cassy, mais en moins pire.. Enfin, ça dépendait des points de vue.
Dans le silence de la chambre, il la jaugea d'un regard las. « T'as raison. Même si je doute fortement qu'on ne se revoie plus après tout ce bordel. Tu vis dans le coin, je te rappelle.. Enfin, quand ton appart ne prend pas la flotte. »
A croire que ça le dérangeait qu'elle soit dans le coin, justement. Ou peut-être pas. Il se tentait à l'indifférence, à la distanciation afin de rétablir un équilibre. Pourtant, son regard ne mentait pas alors qu'il observait minutieusement ses réactions. Et puis, il y eut ce petit dérapage. Le mot avorté, il le décrypta sans grand mal mais n'essaya pas pour autant de l'achever, de le verbaliser. Parce qu'il n'était pas ce genre de type.
Elle ne jouait donc à rien ? C'était sa parole contre ses actes. C'était à lui de jouer sur ce coup de poker, contre sa malchance légendaire.
Au bout de longues secondes, il finit par se déplier, de toute sa hauteur afin de lui faire face. « Allez, c'est bon, on est crevé. On ne va pas en rajouter une dose. » C'était lui qui disait ça ? La bonne blague !
Il attrapa la main de Serpentine pour la porter au vol, d'une main passant sous ses genoux et l'autre dans son dos. Il la déposa sur le lit et s'installa de son côté en dégageant la couette pour se mettre dessous. Placé sur le dos, il appuya sur un interrupteur afin de plonger la pièce dans la pénombre créée par la baie vitrée et la nuit bien installée. « Demain, t'es partie. Ce sera un vague souvenir, donc dors. » Déjà, il fermait les yeux avec un soupir, en oubliant de se poser davantage de questions. Tant et si bien qu'au bout d'un moment, il laissa filer un marmonnement qui se rapprochait presque d'un trait d'humour. « Ne me saute pas dessus, je suis crevé. » C'était sympathique de préciser. « ..Et je ne suis pas un mec facile. » Ça aussi, c'était important à relever.