Alliance secrète contre le crime.

Cecil ft. Dorian
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S’il y avait bien une chose que le dieu lunaire détestait, c’était mentir à ses femmes. Seulement l’omission pouvait être réellement considéré comme en étant un ? Pour certaine personne oui, pour Cecil ne rien dire et bien c’était tout bonnement, ne rien dire… Car comme dirait l’adage "moins on en sait, mieux on se porte". Ne rien savoir c’est aussi être préservé. De l’information que l’on ignore, et de devoir mentir soit même en colportant un mensonge. Puis beaucoup lui avait souvent fait la réflexion qu’il ne savait pas mentir… Et bien qu’ils se confortent dans cette idée.
Travailler pour Interpol lui avait appris quelques ficelles, comme celle de se laisser percer à jour, ou d’au contraire très bien cacher son jeu. Même si, quelques personnes parvenaient à y voir plus claire. Comme cette chère procureure, dont rien que la pensée suffisait parfois à lui faire dresser les cheveux de la nuque.
Cependant les récents évènements, notamment celle de la tour des médias, l’avait forcé à être un peu plus sage. Mais surtout renforcer sa conviction, qu’il valait mieux continuer à taire ses activités parallèles. La mort de Godric, la disparition de Tony, puis sa convalescence… Tout ça les avait assez secoués, pour ne pas en rajouter une couche. Avouer qu’il jouait à Batman et Robin avec Dorian, c’était s’exposer à de sacrés retombés radioactives. Les deux Zoryas avaient tout même quelque peu changées, en son absence, pour qu’il ne puisse pleinement présumer de leur réaction respective, face à une telle nouvelle. Cela pouvant aller de se faire botter les fesses en règle, jusqu’à ce que celle-ci change de couleur et que la simple vu d’une chaise, ou même l’idée de s’assoir, lui fasse mal pendant quelques semaines, à sans doute devoir se trouver une nouvelle tête…
Non ! Myesyats ne voulait pas jouer à ce jeu des probabilités, où la seule qui se trouvait certaine, c’était qu’il en ressortirait perdant. Puis quelque part, il protégeait également l’agent du FBI. Après tout il avait accepté de l’exposer en faisant de lui un consultant. Alors quoi que le brun puisse en dire, avec ses regards réprobateurs et autre discours moralisateurs, à son sens, se prendre une tour sur la tête par décennie, ça devait lui suffire non ? Puis chacun avaient aussi assez à faire, avec les tensions qui n’avaient de cesses de s’accroitre entre Modernes et Vigilants, pour en plus rajouter un climat de méfiance et de profonde inquiétude au sein de leur foyer.    

D’ailleurs, l’absence de Dorian, dans l’attente de son intégration au bureau de Philadelphie, puis la remise en ordre de ses affaires, lui avait permis de prendre quelques vacances de ce côté-là, pour se consacrer pleinement au café, ainsi qu’à sa vie de trouple. Bien que l’homme commençait quelque peu à trouver le temps long. Son esprit analytique le poussant à s’inventer quelques fictions d’espionnages, ou de mafia, entre les clients du café, pour tromper un quelconque ennui.  
Alors quand Batman l’avait contacté, Robin n’avait put qu’accourir.

Cecil était presque à l’heure sur le lieu du rendez-vous. Ce presque, qu’il put parfaitement lire sur le visage sévère de son ami, était dû à son sens aigue de l’orientation, qui n’avait d’égal que son goût inné pour la ponctualité. En réalité il faisait partit de ces personnes, qui pourraient être toujours à l’heure si elles avaient bien plus de tête que de jambes, et un peu moins de capacité à  se laisser distraire par son environnement, pour suivre convenablement un itinéraires…
Posant une main sur la poignée d’ouverture de la porte, le blond s’arrêta dans son élan, pour extirper son téléphone de la poche intérieure de son manteau. Il l’avait mit en mode avion avant de partir, cependant l’éteindre lui parut, en plus une meilleure option. Ouvrant finalement la portière, il s’arrêta de nouveau, le pied posé sur l’asphalte. D’un mouvement de poignet, il éjecta finalement le mobile sur le siège passager. Celui-ci rebondit dessus, pour atterrir sur un tapis qui n’avait pas vu l’aspirateur depuis un certain temps, et glisser hors de sa vue. Echappant un soupir, le dieu s’extirpa finalement de l’habitacle pour claquer la porte sur sa prochaine recherche.
Rentrant la tête dans les épaules, Cecil s’enfonça un peu plus dans son manteau, expirant un nuage de buée. Le fond de l’air se trouvait bien plus frais sur la côte, et le vent qui s’insinuait vicieusement sous ses vêtement pas des plus agréable. L’hiver Gallois était plus supportable que ça, dans ses souvenirs.  

Faisant face à l’agent, il lui répondit d’un pouce ganté, désignant sa voiture, à sa question muette de la confidentialité de leur échange. Celui-ci le restera aujourd’hui, comme tous ceux avant lui, et ceux qui suivront.
- « Bien le bonjour à toi. Lui répondit le Slave, un peu moins formel, en s’approchant de lui. Je suis toujours partant ! Qu’est ce qu’on vient faire ici ? »
Cecil prit place à côté de son ami, joignant ses mains, il posa ses avant-bras sur la  balustrade et perdit son regard dans la grisaille de l’eau, tandis qu’il l’écoutait d’une oreille religieusement attentive.
Sa mention des Gitchers lui fit serrer les poings et dériver les yeux vers Tyr, dont le visage resta néanmoins impassible à cette mention. Il fallait dire que cette organisation avait semé une sacré zizanie, dans la ville mais également à Sanctum. Leur action avait coûté la vie à son ami, manqué lui arracher celle de sa femme et mettait également Athéna dans une position plus que délicate. Myesyats avait de plus en plus de mal à supporter les railleries, dont l’étoile du soir pouvait être victime, de la part des autres Divinités, et il se sentait coupable d’avoir été autant impuissant à l’époque et de ne pas avoir put en faire plus pour empêcher ce désastre. Même s’il ne pouvait s’empêcher de compatir, quelque part, avec ces anciens Dieux qui s’étaient vu au fil des siècles, dépossédés de leurs terres et de leurs peuples. Cependant, il ne pouvait pas non plus cautionner des meurtres de masse. Il était prêt à tout pour que ça ne se reproduise pas. Il le devait bien à Tony.
Ses iris se posèrent sur le bateau que lui désigna l’agent, battant les couleurs du Honduras, avant de les planter dans les siennes, soutenant cette même détermination qui les animait tous deux.
- « Couper la tête de l’hydre, il en repoussera toujours deux autres. Qu’il finit par dire, après le discours de son ami. C’était à prévoir qu’après la disparition des Gitchers, et l’écoulement total de leur drogue, les consommateurs s’en retourneraient à leurs anciennes addictions. Leur nettoyage en règle des anciens gangs qui gangrenaient la ville, a laissé un trou béant depuis leur départ et les Dieux savent que la nature à horreur du vide.
Sa main chassa une mèche de cheveux que le vent avait soufflés devant son visage, son attention se reportant sur le navire qui lui avait été désigné.
- Il va falloir tout recommencer, avec les nouvelles têtes qui vont émerger de la plaie. Sa main frotta son menton, s’autorisant quelques secondes de réflexion. L’organisation prendra sans doute un peu plus de temps, pour peu que les hyènes se disputent les restes et la réparation des territoires. C’est bien connu, que les dealers n’aiment pas que d’autres marchent sur leurs plates-bandes. Ils feront certainement des erreurs, au début, qui permettront d’en apprendre un plus sur eux.
Ses mains trouvèrent refuge au fond de ses poches, pour se protéger de la morsure du froid. Cecil se doutait bien que ce qu’il venait de dire était superflus. Ce n’était pas lui qui allait apprendre à un agent du FBI le fonctionnement d’une organisation criminelle. Seulement ça lui permettait en même temps de se dérouiller un peu la cervelle.
- Mais je suppose que tu ne m’as pas fait venir jusqu’ici, pour faire un rappel des épisodes précédents, ou un quizz maritime sur les pavillons ? »
Evidemment que non. Y avait meilleur endroit pour se transformer en stalagmite. Frissonnant une nouvelle fois sous une brise vicieuse, le gérant de café se dit que la prochaine fois, il songerait à apporter ce que d’ordinaire, il passait ses journées à préparer.

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