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 Le festin des dieux (Thaddeus & Latoyia)

Anonymous
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 Le festin des dieux (Thaddeus & Latoyia)  Ven 17 Avr 2020 - 11:51


Le festin des dieux

 
Dionysos  ϟ  Circé .

Un, deux, trois, elle compte dans sa tête et se dit que cela suffira bien. Le travail n'est pas difficile en soit à fournir et s'il en désire d'autres il le lui fera vite savoir. Circé est bien dans son élément, là, elle a toujours été une hôte particulièrement agréable jusqu'à certains événements. Les mortels elle se méfie, les dieux aussi. Mais exécuter ses talents lui donnent l'impression d'avoir le contrôle sur cette méfiance là, c'est une manière de se protéger.  L'air pensif, tout à coup, dans un ennui des plus déplorables.Son client boit pour oublier qu'il n'est pas à la hauteur, la vérité c'est qu'elle impressionne. Ce soir elle n'a pas envie de les couvrir de compliments et de les noyer dans ses charmes et dans la séduction qu'elle pourrait leur faire. Un criminel pourtant, qui causait du tord aux BlackSun, ça tombe bien. Cela fera un concurrent en moins. Avec tous ses tatouages et son air nonchalant, il se racle la gorge et fait mine de s'étirer pour passer un bras derrière les épaules de Circé. Il a sa main dans le dossier du divan pourtant elle sent cette insolente comme si elle était venue lui effleurer la nuque. Son regard d'ambre se pose sur lui, elle s'allume une cigarette et l'observe sans la moindre émotion sur le visage. Attaque de compliments qu'il fait sur son physique, tout particulièrement, parce qu'elle s'habille de sorte d'éveiller leur intérêt, qu'ils restent ici ne serait-ce qu'assez longtemps pour qu'elle ait le temps d'agir. Elle est comme un chat qui s'amuse avec sa souris avant de planter ses crocs dans sa chair. Le repas n'est cependant pas pour elle.

Elle souffle la fumée de nicotine, écoute d'une oreille les louanges qu'il fait de sa propre personne alors qu'il lui expose comme un trophée ses blessures. De baston, celles qu'il a eues en prison, celles où son adversaire s'est débattu avant de se faire abattre. Elle n'a hélas pas été témoin des grandes batailles de la Grèce Antique mais par Hermès elle savait les derniers événements du monde, il savait détailler les champs de bataille avec telle précision qu'elle n'est nullement admirative de ce qu'il avance lui. Autrefois les soldats étaient humbles et modeste, de toute façon ils n'avaient pas le choix, les marginaux comme lui ne faisaient pas long feu et on les exécutait pour le plaisir des citoyens. Il ignore qu'elle est déesse, pour lui elle est juste la plus belle escorte qu'il ait jamais vue, parce que c'est comme ça qu'elle souhaite apparaître à ses yeux.

Il boit à son verre, elle le regarde faire, détaille sa gorge se mouvoir à chaque fois qu'il déglutit, pour elle c'est le signal, alors il repose son verre et souhaite passer aux choses sérieuses même si ce n'est pas partie de son travail. D'abord il ressent une forte douleur dans la poitrine, l'impression nauséeuse que le sol tangue. Elle le regarde sans rien faire, la transformation n'est pas longue mais l'angoisse souvent prend possession du corps. Il lui attrape les cheveux en pensant qu'elle l'a empoisonné mais relâche aussitôt qu'elle lui saisit la mâchoire. Là elle le tient, et sous ses yeux satisfaits il la voit observer les derniers instants de son humanité sans rien  pouvoir faire. D'un geste elle le lâche, il tombe à la renverse et se tortille le temps qu'elle finisse son verre.


Chiens en laisse, qu'elle promène avec une poigne ferme. Trois doberman précèdent Circé, agités mais sans la défier. La nuit est tombée et sa tante Séléné n'est plus là pour l'observer. C'est étrange de passer à une vie de solitude à une cité aussi remplie. Elle n'a pas vu l'évolution du monde, elle a été propulsée dans cette époque sans plus en comprendre l'essence. C'est Dionysos qui l'a invoquée, échange de bons procédés, elle qui ne porte pas tous les Dieux du Panthéon Grec fort heureusement il s'agit d'un des dieux qu'elle apprécie. Car il y en a certains qu'elle n'aimerait pas croiser. C'est d'ailleurs Dionysos qu'elle rejoint chez lui pour plus de discrétion. Il arrive pourtant qu'une fête bat son plein quand elle arrive, mais les convives sous hypnose divine ne sont alors pas choqués d'observer les pratiques de Dionysos, il s'agit de rituels sacrés à leur yeux. Elle se demande si cette fois-ci sa demeure sera de nouveau plongée de Dionysies. Elle sonne et attend qu'il vienne lui ouvrir, les chiens visiblement excités, elle ne sait même pas s'ils gardent leur conscience humaine sous la forme animale mais parfois elle a l'impression qu'ils sont dans un autre monde.



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Anonymous
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 Re: Le festin des dieux (Thaddeus & Latoyia)  Ven 24 Avr 2020 - 22:45
Le festin des dieux

J'ai toujours été très désordonné, sans que ça ne me pose de problème. La maison que j'occupe est située dans le quartier proche de l'hôpital où je travaille, un endroit chic et agréable qui profite d'une vue magnifique sur la ville depuis la terrasse du haut. La maison est grande, bien que j'y vive seul, mais j'apprécie ses immenses pièces richement décorées et remplies d'objets de collection divers que j'ai accumulé au fil des siècles. Si c'est en désordre actuellement, c'est surtout à cause des traces de ma dernière fête, où mes amis et moi, nous nous sommes amusés toute la nuit, il y a trois jours de ça. Je n'ai pas encore eu envie de ranger le bazar et en fait, peut-être que je n'en aurai jamais envie. Tant pis, il me faudra donc enjamber les tas de bouteilles vides, coussins, vêtements, objets et autres trucs qui jonchent le sol. Soit je m'y habitue, soit je me décide à engager du personnel de maison, puisque les derniers ont fini par prendre leur retraite. Je ne pouvais tout de même pas les laisser encore travailler pour moi, à plus de quatre-vingt-dix ans.

Ce qui me dérange en ce moment, ce n'est pas le désordre de ma maison. C'est surtout ce handicap qui me rend de plus en plus fébrile. Une fois par semaine, je suis obligé de dévorer de la viande humaine, une malédiction qui provient de ma nature divine sauvage. Proche de la nature, je suis toujours extrêmement tenté de retrouver mon animalité, d'abandonner le mode de vie civilisé et de retrouver l'instinct sauvage en oubliant tout le reste. J'ai besoin de ça parfois, de m'éloigner de la ville, de respirer les odeurs fraîches de la campagne ou de la forêt, de me rouler nu dans les feuilles, et de dormir à la belle étoile. Pourtant, si je m'y abandonnais, je finirais par perdre totalement l'esprit, je serais comme un animal, je ne serais plus capable de parler ni de raisonner de manière complexe et dans ce cas... je serais incapable de retrouver des croyants, ce qui me mènerait à ma perte. Pour conserver la raison, je suis donc obligé de manger des humains, de me nourrir de leur humanité au sens propre du terme. Ce n'est pas quelque chose qui me plait forcément, je ne suis pas un dieu cruel de nature et imposer des souffrances aux autres ne m'inspire pas. Il a donc fallu que je trouve des solutions, ce qui n'est pas toujours facile. A Sanctum, c'est Arès qui se charge de me rapporter de la viande humaine en échange de mes boissons mais lorsque je suis à Philadelphie, je peux compter sur la déesse Circé.

Lorsque la sonnette de la porte retentit, je ne sais pas exactement à quoi m'attendre. Latoyia me surprend parfois en cachant les victimes qu'elle m'apporte sous la forme d''animaux, ce qui évite d'attirer l'attention des humains. Forcément, le cannibalisme serait très mal vu à Philadelphie, même si j'essaie de ne pas dévorer des innocents. Les criminels eux aussi on des droits, on ne peut pas les manger tranquillement, sans s'exposer à certains soucis. Lorsque j'ouvre la porte, je pose un regard brumeux sur Latoyia, avant d'écarquiller un peu les yeux en apercevant ce qu'elle m'apporte.

- Cerbère ? Mais... qu'est ce qu'il fait là ?

Un immense chien à trois têtes, bavant, gesticulant et tirant sur sa laisse me fait face. Peut-être que je suis encore dans le brouillard mais j'ai l'impression de revivre ce moment où j'ai été chercher ma pauvre mère aux enfers. Un souvenir difficile.

- Y'a pas moyen que je mange le chien d'Hadès, je digère très mal les monstres et en plus, il s'en remettrait pas le pauvre vieux, il tient à son molosse...

Dans un soupir, je m'écarte quand même pour lui permettre de passer et de rentrer à l'intérieur.

- Mieux vaut aller dans le jardin, je viens juste de ranger le salon.

Ou bien j'ai rêvé que je l'avais fait. Oui, ça doit être ça, parce que le bordel est toujours bien présent, partout, pendant que j'accompagne mon invitée à l'intérieur.
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Anonymous
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 Re: Le festin des dieux (Thaddeus & Latoyia)  Ven 1 Mai 2020 - 11:37


Le festin des dieux

 
Dionysos  ϟ  Circé .

Il ouvre et elle trouve qu'il a moins bonne mine que d'habitude, Dionysos, ou peut être parce qu'elle a l'habitude de le voir entouré de monde avec un sourire jusqu'aux oreilles. Il n'en reste pas moins sympathique, elle se dit que c'est sans doute sa faiblesse qui le rend moins festif ce soir. C'est pas grave, aussitôt qu'il aura comblé ce manque par ce qu'elle lui amène il aura de quoi relancer les festivités sans doute. Elle les tient solidement en laisse, elle choisi souvent des chiens quand autrefois elle les transformait volontiers en cochons et qui finissaient égorgés ou bien dans sa porcherie. C'est plus encombrant. Elle observe l'expression de Dionysos alors qu'il découvre les canidés, il y voit Cerbère, sans doute choqué. Circé fronce les sourcils et regarde ses dobermans qui n'ont pourtant pas fusionné en chien à trois tête.

« Ce n'est pas Cerbère, regarde mieux, il y a trois chiens. » Elle le taquine avec un sourire, aurait il déjà abusé de l'ivresse de sa dernière fête ? Elle tient les chiens en laisse, il sait que c'est temporaire. « Si tu n'aimes pas les doberman je les changerai en chaton la prochaine fois, juste le temps de les transporter, mais je me sens bien plus en sécurité avec des molosses pareils et c'est moins encombrant que des cochons. »  En même temps qui irait l'approcher avec de telles bêtes, pour toutes les personnes qui pourraient lui vouloir du mal ça dissuade c'est certain. Elle rentre chez lui, ce n'est pas la première fois qu'elle vient, ce jour là c'est vide de personnes, il n'y a pas de fête en son honneur et c'est presque étrange de voir sa maison si tranquille. Il précise qu'il a rangé mais à voir les coussins et les cadavres de bouteillent jonchant le sol elle n'est pas si certaine. D'un certain point de vue c'est clair que ça paraît rangé quand c'est dépourvu de monde. Il n'a pas de domestiques, et elle se dit que pourtant ses croyants pourraient être ravis de donner de leur temps pour lui. Dionysos n'est pas le pire des dieux à vénérer même pour ses bacchanales sanglantes et son cannibalisme. Les divinités exigent toujours des sacrifices tôt ou tard, cela est dans les normes divines. Latoyia n'est pas choquée de l'y aider, elle y trouve son compte et ces gens là ne sont que des existences parmi d'autres. Elle le suit jusque dans le jardin qui est tout aussi rangé que son salon, il devait y avoir du monde. Circé attache les liens assez solidement puis ne perd pas de temps pour en transformer un.  Ses mains posées sur le pelage de l'animal, il reprend doucement sa forme originelle, le pelage de geai disparaît, les pattes se forment en bras et en jambes.  La transformation est parfois douloureuse.

Pas besoin d'épiloguer, ils viendront les uns après les autres de toute façon. Le type reprend sa forme humain, totalement nu, un peu alcoolisé mais surtout étourdi. « Je t'aiderai a ranger. » Elle lui dit en poussant son déjeuner humain jusque vers lui. Circé a vécu seule pendant bien des siècles, habituée à s'occuper de son propre confort, elle a surtout bon cœur malgré ce qu'on dit d'elle. Il est dans sa nature de rendre service même si souvent elle a payé sa bonté très cher. « Mange d'abord. »



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 Re: Le festin des dieux (Thaddeus & Latoyia)  Dim 17 Mai 2020 - 17:23
Le festin des dieux

Moi, je ne dessaoule presque jamais. Je plane, la majorité du temps, dans un état modifié de conscience où je ne suis jamais réellement réveillé, jamais réellement endormi. Quand mon regard se porte sur la créature au bout de la laisse, c'est Cerbère que je vois, le gardien monstrueux des enfers. Circé me demande de mieux regarder et j'incline la tête de coté songeusement devant les trois gueules baveuses avant de lui offrir un regard inquiet. Elle sourit mais pas moi. Je ne me sens pas bien, la nervosité me pique la peau et je secoue la tête à sa proposition.

- Nan, surtout pas de chaton, je crois que je suis allergique aux poils de chats... mais je n'ai rien contre les doberman, dis-je enfin. Essuyez-vous les pattes, au moins.

Oui, elle aussi, y'a pas de raison. Je les fais donc rentrer à l'intérieur et après avoir traversé la maison, nous nous retrouvons donc dans le jardin baigné de soleil. Des sous-vêtements féminins et autres objets incongrus se perdent dans les herbes folles et les buissons. J'aime l'aspect sauvage de ce jardin dont la végétation abondante empêche de voir le fond. Les hauts arbres et les haies nous dissimulent aux regards des voisins et nous sommes bien tranquilles. J'observe alors la magicienne s'occuper de ses captifs et devant mon regard perdu, l'un des molosses se transforme peu à peu en forme humaine. Les muscles raides, je regarde la scène sans un mot, le visage toujours marqué par le malaise. Je me sens confus, tous les poils de ma peau se hérissent et je ferme les yeux quelques secondes pour me frotter le visage. Les mots de Circé me font légèrement tressaillir et je baisse un regard méfiant sur la proie qu'elle pousse devant moi.

- Ranger quoi ? Dis-je distraitement d'une voix trop rauque avant de secouer la tête, pour me forcer à reprendre mes esprits. N.. Non, je... je ne peux pas manger devant les autres. Enfin voyons, Circé, ce serait inhumain de leur offrir un tel spectacle, à quoi penses-tu.

Je me suis reprit à ma dernière phrase, retrouvant ma voix suave habituelle avant de me pencher vers les deux autres chiens pour les détacher.

- J'ai réparé ma clôture ce matin, ils peuvent courir dans le jardin sans aucun risque.

Je me passe de cruauté inutile et je ne vois aucune raison de terrifier ces animaux avant de leur donner la mort. Je n'en mangerai qu'un à la fois, de toute façon. Ainsi, tout en ôtant les colliers des deux doberman afin de leur rendre une liberté provisoire, je redresse mon regard vers Circé.

- Je ne mange pas n'importe qui. Tu peux m'expliquer où tu les as trouvé ? Ils sentent bon en tous cas, on dirait qu'ils ont été délicatement aromatisé de.... ah je ne parviens pas à me souvenir du nom de cet alcool... Circé...? Il me faut une raison pour...

Je perd mes mots. Et je m'accroche à cette humanité qui me fuit déjà même si je me sens fébrile, envahi par l'instinct des bêtes sauvages, inapprivoisables et indomptables...
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 Le festin des dieux (Thaddeus & Latoyia)

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