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 Intrigue principale 2019 : Old Gods, New Gods

Cosmos
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 Intrigue principale 2019 : Old Gods, New Gods  Mar 23 Juil 2019 - 6:26
Old Gods, New Gods
la grande histoire

L’intrigue principale
L’histoire d’un forum s’écrit à travers les écrits de chacun de ses membres. Ce sont les actes de vos personnages qui forgent l’avenir de Sanctum, qui scellent le destin des habitants de Philadelphie.

Blasphemiæ Deorum suit également un fil conducteur, une intrigue générale qui enrichit le contexte du jeu sans le dénaturer. Les événements de cette intrigue fournissent de la matière à vos RPs, vous permettent d’y jouer un rôle actif ou simplement d’en suivre l’évolution.

Vous trouverez ici toutes les annonces et résumés de sujets communs liés à l’intrigue générale du forum.

Chronologie

Juillet 2019 : Even Gods can fall

Août 2019 : Eagles are flying

Septembre 2019 : Drums of War

1er octobre 2019 : Drums of War – Riot (événement terminé)

1er octobre 2019 : Drums of War – Trap (événement terminé)

Oct-Nov-Déc 2019 : Drums of War – Dissension & Retribution

Blasphemiæ Deorum


Dernière édition par Cosmos le Jeu 12 Déc 2019 - 21:56, édité 4 fois
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 Re: Intrigue principale 2019 : Old Gods, New Gods  Mar 23 Juil 2019 - 6:27

Even Gods can fall
Philadelphie, quartier résidentiel du centre-ville, 23h54


Yrrah Jones

— Putain, les gens savent plus crever proprement, de nos jours…

On tendit à l’inspecteur Yrrah un masque, afin d’atténuer la puanteur que dégageait le cadavre.
Le flic grisonnant déclina l’offre d’un revers de la main. Autour de ses pieds, des débris de cervelles signalés par de petits fanions piquetaient le bitume comme une pastèque bien mûre jetée du ciel. Ses grosses jambes gonflées par la chaleur caniculaire durent slalomer entre les débris spongieux ; l’un d’eux s’écrasa dans un bruit d’orange pressée sous sa semelle.
Yrrah haussa les épaules puis rejoignit sa collègue, accroupie devant la victime dont les membres formaient des angles insolites. Le corps baignait dans une flaque de sang.

— Salut, Jones. Alors, qu’est-ce qu’on a ? Encore un suicide ?

Yrrah releva la tête aussi haut que son cou de taureau le permettait. Le toit du bâtiment qui s’élevait devant lui se confondait avec le scintillement des étoiles.

— Eh ben, mon salaud, marmonna-t-il de sa voix rauque. Y risquait pas de s’louper.

Impassible, Jones continua à examiner le cadavre, le touchant ici et là à l’aide d’un stylo. Jeune et sapée comme à un entretien d’embauche chez Goldman Sachs, elle appartenait à cette nouvelle génération de flics intellos qui mettaient Yrrah mal à l’aise. T’es qu’un foutu has been, lui avait craché son petit-fils vert de rage, parce que papy lui avait offert une carte de baseball jaunie (année 1967, authentique !) pour son neuvième anniversaire.

— Pas tout à fait un suicide.

L’inspecteur Yrrah poussa un soupir. Tira un humide de sa poche et s’épongea le front emperlé de sueur. ll se doutait que madame j’aime-compliquer-inutilement-les-choses allait lui gâcher la soirée.
La retransmission de son match de baseball commençait dans trente-deux minutes, et il paierait pour être au frais, chez lui, avec un pack de bières sorties du frigo pour lui tenir compagnie.

— Et qu’est-ce qui te fait dire ça ? demanda-t-il pour gagner du temps. Il fallait toujours leur tirer du nez, à ces bleusailles ! Pire qu’un suspect retrouvé arme au poing après un braquage, prétextant qu’il venait de ramasser un pistolet qui « traînait par terre ». Bon, Jones était noire comme ce bon vieux Chuck Berry mais n’en restait pas moins une bleusaille, aussi bleue qu’une salopette de travail.

Jones tendit à son collègue un sachet rempli de comprimés vert-brun. Ça ressemblait aux complémentaires alimentaires que sa fille donnait à ses gamins, des produits bio-je-sais-pas-quoi riches en vitamines-je-sais-pas-quoi dont sa génération à lui n’avait jamais eu besoin pour bien se porter.

— Renifle.

Je suis pas un foutu clébard, eut envie de rétorquer Yrrah. Après un grincement de mâchoire, il cracha par terre et se résigna à ouvrir le sachet.
Une odeur de nature sauvage régala ses narines, enivra son palais. Nom de dieu ! Ce truc sentait rudement bon !

— C’est quoi ?

Jones se releva d’un geste souple, posa les mains sur les hanches.
Le vieil inspecteur grogna d’envie. Bon sang, il donnerait toutes ses économies pour des genoux capables de se déplier sans émettre un horrible craquement. Un dos qui se redresse sans se bloquer. Vingt – trente – kilos en moins sur la balance.

— Tu ne connais pas la Gitche ?

Yrrah lui retourna des yeux ronds.

— Tu n’as pas du traîner dans les ghettos, ces derniers temps.

Le vieux flic haussa les épaules. Il n’avait pas mis les pieds dans ce fichu coupe-gorge depuis la naissance de son deuxième petit-fils. Et Sammy le battait déjà au jeu de dames.

— Moi, j’y suis née. Là-bas, cette drogue circule depuis des années. C’est un peu comme la marijuana. Au début la plupart des gens en fumaient, maintenant ils avalent ça comme des bonbons. Des bonbons avec des effets proches de la MDMA : sensation d’euphorie, de communion. (Elle désigna le corps désarticulé avec la pointe de son stylo.) La victime se prenait sûrement pour un aigle, capable de voler en s’élançant du toit.

— Bah… le type avait peut-être perdu la boule comme tu dis, mais il a quand même sauté sans que personne l’y aide. C’est bien ce que j’appelle un suicide.

Vingt-sept minutes avant le match de baseball.

— Ouais, si tu veux. Le type était quand même costaud, je crois que les organes internes sont à peu intacts. Si la tête n’avait pas percuté le bitume, je suis à peu près sûr qu’il aurait survécu.

Jones et Yrrah ignoraient que la victime était un dieu réincarné.
Et qu’en se donnant lui-même la mort, il venait d’éteindre à jamais son étincelle divine.




Ce que vos personnages sont susceptibles de savoir :

Une nouvelle drogue est en circulation depuis quelques années à Philadelphie : la Gitche. D’abord confinée aux ghettos dans la plus grande indifférence, elle se répand désormais dans toute la ville.

On ignore la composition de la Gitche. Elle se fume ou s’ingère par comprimés au goût herbacé. Ses effets sont récréatifs, très agréables : sensation de bien-être, de communier avec la nature et les éléments, d’être connecté aux autres formes de vie ; des hallucinations peuvent survenir. Son pouvoir addictif est faible sur le corps humain, ce qui la rend paradoxalement plus recherchée (les drogués n’ont pas la sensation d’être accro).

Si tout un réseau de distribution s’est organisé autour de ce trafic, les principaux fournisseurs de la Gitche sont appelés les Gitchers. On ignore encore qui ils sont. Selon des sources bien informées, la procureure de Philadelphie, Irene Whitestone vient d’ordonner l’ouverture d’une enquête.

Sauf protection ou résistance particulière, les dieux et disciples ressentent également les effets de la Gitche.


Vous pouvez exploiter ces informations dans vos RPs. Vos personnages peuvent acheter de la Gitche à un dealeur, en consommer, être confrontés à des drogués. En revanche, veuillez ne pas extrapoler sur l’identité des Gitchers – d’autres révélations sont à venir.

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 Re: Intrigue principale 2019 : Old Gods, New Gods  Dim 18 Aoû 2019 - 14:25

Eagles are flying
Philadelphie, vieil entrepôt du port industriel, 01h32


Yrrah Jones

— Tu parles d’un massacre ! On a recensé combien de morts ?

L’inspecteur Yrrah enfourna deux chewing-gums à la menthe dans sa grosse gueule de bouledogue, comme le raillaient certains collègues. On verrait bien, dans quel état ces jeunes arrogants franchiraient le cap de la cinquantaine !

— Vingt-six, monsieur, répondit timidement l’assistant du coroner après une double vérification.

Le menthol commençait à produire son effet rafraîchissant et Yrrah se sentit mieux. Il s’épongea le front luisant de sueur, puis enjamba un cadavre d’un pas guilleret. Un regard circulaire le renseigna sur l’étendue de la scène de crime.
En trente ans de carrière, il avait rarement vu un spectacle aussi réjouissant : taules criblées de balles de tous les calibres, débris de verre qui scintillaient sous les projecteurs de la police tels des diamants, caisses pulvérisées sous la violence des assauts, une pelletée de corps troués comme des passoires, d’autres égorgés et qui gisaient dans leur propre sang.

— Eh ben, ça fait vingt-six salopards en moins !

— Vingt-six victimes, rectifia une voix derrière lui.

Le flic se retourna, fit éclater sa bulle de chewing-gum dans un bruit de claquement et le ravala.

— Jones ! T’en as mis du temps. Pour te faire doubler par ton vieux partenaire, je parie que t’avais un rendez-vous galant.

Yrrah lança un clin d’œil suggestif à l’élégante détective, dont les longs cheveux noirs lisses et brillants devaient exiger une bonne demi-heure de traitement, selon son appréciation. Il reprochait toujours à son ex-femme de passer trop de temps dans la salle de bain alors qu’entre le travail, les matches de baseball, les soirées au bar avec les collègues et ses huit heures de sommeil par jour, ils n’avaient pas beaucoup de moments à partager. Et ça avait encore empiré quand madame avait voulu des gosses.

Jones ne répondit pas et passa à côté de son coéquipier. Oh, la panthère noire a mis du parfum ce soir, je m’en doutais ! Elle s’employa à un examen méthodique des cadavres, s’accroupissant devant chacun d’eux pour relever des manches et soulever des maillots avec son inséparable stylo. Parfoirs, elle leur fouillait les poches.

— Fichue abeille butineuse, marmonna Yrrah en glissant sur une flaque de sang, manquant de se casser la figure.

Il vérifia les angles de tir, la disposition des corps ; la présence de visages connus. Tout corroborait avec l’interprétation plus qu’évidente : un règlement de compte brutal entre deux gangs rivaux.

— Je sais qui a fait ça, affirma Jones quand ils se retrouvèrent à l’écart des techniciens, affairés à prendre des photos et effectuer des prélèvements.

Yrrah glissa les pouces à l’intérieur de son pantalon, bomba le torse dans une vaine tentative de camoufler sa bedaine.

— Figure-toi que moi aussi. J’ai reconnu trois gars qui dealaient déjà du crack quand ma fille était pas encore née. Et ça remonte à… (Yrrah réalisa qu’il avait oublié l’âge de sa propre fille.) à… euh… longtemps.

Jones ne se démonta pas. Soit elle s’en fichait, soit elle eut le tact de ne pas remuer le couteau dans la plaie.

— Je peux même te dire à quel gang ils appartenaient : les Sweet Dreams. M’est avis qu’ils font tous de beaux rêves à l’heure actuelle et qu’ils sont pas prêts de se réveiller.

Le flic se fendit d’un rire gras.

— Ah. Je l’ignorais. Par contre… je suis certaine que les assaillants sont des Gitchers.

— Loués soient-ils ! Ouais, j’ai vu que l’assaut était bien organisé. Ils chassent des proies de plus en plus grosses et personnellement, je vais pas m’en plaindre. Les Sweet Dreams empoisonnaient déjà la ville quand j’ai débuté, alors bon débarras. Et leur Gitche, ça crée moins de problèmes que l’héro ou la coke.

Cette nouvelle drogue faisait un tabac. Yrrah soupçonnait même certains collègues d’en consommer. Apparemment, ça les rendait plus zen que l’herbe ou la bouteille.
Jones ne cilla pas, insondable comme la chambre forte d’une Bank of America.

— J’ai découvert autre chose : parmi les Gitchers morts, on a deux Blancs, deux Noirs dont une femme, et un Latino. Mais les cinq ont quelque chose en commun.

— De la Gitche à fumer plein les poches ?

— Un tatouage d’aigle. Le même motif, dessiné avec la même teinte, mais à des endroits différents.

Yrrah allait rétorquer que ça ne prouvait rien, qu’il s’agissait probablement d’une coïncidence ou d’une marque entre potes qui n’avait rien à voir avec le gang des Gitchers. On était en Amérique, cornegidouille ! Le Bald Eagle faisait figure d’emblème national !
Mais le vieux flic n’eut guère le temps de parler : le corps d’un assaillant pivota sur le ventre et braqua un pistolet dans leur direction.

— Pousse-toi !

Sans réfléchir, Yrrah bouscula sa collègue d’un coup d’épaule tout en piochant son calibre 45.
Le bruit d’une détonation retentit dans le hangar, précédant celle de son arme. Un choc à l’épaule gauche lui arracha un gémissement de douleur, suivi d’une horrible sensation de brûlure.
Le Gitcher s’écroula, un trou gros comme une balle de tennis au milieu du crâne.

— Nom d’un vieux cabot ! Ça fait mal ! cria Yrrah en se tenant l’épaule ensanglantée.

Jones le fixait avec des yeux écarquillés de stupéfaction. Par la soudaineté de l’attaque, ou le geste secourable de son invivable coéquipier ? Ou parce que le Gitcher qu’on croyait mort l’avait visé à la gorge, de façon précise malgré son état, sitôt qu’elle avait évoqué le tatouage d’aigle ?

À une distance indéfinissable de là, un dieu ouvrit les yeux.
Tiré de sa méditation par l’effroi de sa disciple.




Ce que vos personnages sont susceptibles de savoir :

L’influence des Gitchers s’accroit lentement mais sûrement. L’organisation regroupe des membres d’ethnies, d’origines, de genres et d’âges hétéroclites. Elle absorbe des petits groupes de délinquants, élimine des gangs qui leur font concurrence. Au milieu de ce chaos, Leandra Villaverde et ses Niños se frottent les mains. Les trafiquants d’armes comme Jack Romero également.

L’enquête diligentée par la procureure de la ville Irene Whitestone patine. Le chef de la police, Severus Porcius Cato, a envoyé ses lieutenantes Hope Edwards et Kaitlyn McKinney sur une piste pour remonter aux origines de cette drogue. On a néanmoins découvert que les Gitchers partagent un signe distinctif : un aigle tatoué à un endroit quelconque du corps. Un seul nom a émergé des investigations : Nora.

Un article-choc du Philadelphia Herald, signé Lottie Becker, dénonce le manque de zèle chez nombre de policiers, pour qui les Gitchers « font le ménage » dans les milieux criminels. Des rumeurs font également état d’échanges de comprimés de Gitche jusque dans les toilettes du Commissariat central. Simples ragots qui visent à décrédibiliser la police selon les uns, vérité cachée pour les autres.


Vous pouvez exploiter ces informations dans vos RPs. Vos personnages peuvent interagir avec des Gitchers, être mêlés à une fusillade qui les oppose à un gang rival. En revanche, toute tentative de les infiltrer est vouée à l’échec ; leurs dirigeants restent bien cachés. Important : Les  pouvoirs psychiques des dieux/disciples n’affectent pas les Gitchers tatoués.

Cet épisode de transition prépare les révélations et les événements RP qui débuteront en septembre.

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 Re: Intrigue principale 2019 : Old Gods, New Gods  Sam 7 Sep 2019 - 6:33

Drums of War
Campement d’amérindiens Lenapes, Delaware, 06h50


Nora Pontiac

Une colonne de flammes rougeoyantes s’élevait au centre du camp, projetant lumières aveuglantes et ombres mouvantes sur une galaxie de Lenapes, disposés en spirale. Assis en tailleur, leurs bustes oscillaient d’avant en arrière en répétant des invocations sacrées dans un dialecte unami. Des gouttes de sueur emperlaient leurs fronts, coulaient sur leurs visages peinturlurés de pigments indigo, émeraude et marengo.
Une fillette couronnée de deux longues nattes tressées déambulait entre les rangs, distribuait des comprimés vert-brun que les adultes ingéraient avec déférence. Peu après, ceux-ci levaient les bras vers le ciel en scandant à l’unisson « Gitche Manitou ! Gitche Manitou ! ».
La petite livreuse croisait, dans l’étrange couloir en forme de coquille d’escargot, des garçons à la peau tannée. Munis d’un bandeau sur le front, ils portaient de lourds seaux en bois remplis d’eau fraîche.

Au plus près du feu virevoltaient dix formes spectrales à moitié nues, huit hommes et deux femmes. Leurs peaux luisantes, bariolées de motifs rituels, reflétaient l’incandescence des flammes. Leurs muscles saillants après une nuit de danse effrénée ressemblaient à des cordes prêtes à rompre.
Deux avaient les cheveux blonds, trois portaient une tignasse crépue, noire comme l’aile d’un corbeau ; l’un était ridé et chauve.

Un homme les observait à distance avec des yeux de faucon. Son visage buriné accentuait la dureté de ses traits.

— Tu ne les apprécies toujours pas, dit une voix doucereuse, envoûtante. C’est pourtant grâce à ces Américains que tu as éliminé le gang des Sweat Dreams, et d’autres après eux.

L’homme tourna la tête vers l’arrivante, qui portait sur la tête une grande parure en plumes d’aigle.
Puis il reporta son attention sur le groupe de danseurs. Quand il ouvrit la bouche, sa voix trancha comme une lame de couteau.

— Ils n’étaient pas seuls. J’ai tué cinq de ces chiens.

La femme gloussa. Ses doigts fins glissèrent sur le bras musclé.

— Et cinq de tes Gitchers ont perdu la vie dans cette bataille. Tes paroles sont ambiguës, vénérable guerrier. Nous savons tous deux que tu aurais pu éliminer ce gang à toi seul. Le prophète désire que tu traites tes nouveaux frères et sœurs avec plus de considération.

L’homme grogna, mais ne fit aucun geste pour écarter la main qui le caressait.

— Tes flatteries ne m’atteignent pas, femme. Je ferais ce qu’ordonne le prophète, mais jamais mon cœur n’aimera les envahisseurs comme il aime ceux de mon sang.

La femme contourna l’homme au physique écorché. Elle se pressa contre la poitrine découverte, dont la couleur rougeâtre évoquait leur terre ancestrale.

— Ces Américains ont poussé leur premier cri sur ce continent, comme toi et moi. Notre Terre-Mère les a pris dans ses bras aimants, nourris de son sein. Ainsi que leurs pères, leurs mères, leurs grands-parents, et les parents de ceux-ci.

— Terre-Mère qu’ils ont souillée, torturée, étouffée. Ils prennent et jamais ne donnent. Ils détruisent et remplissent l’horizon d’horreurs artificielles.

Elle se dressa sur la pointe des pieds, déposa un baiser sur les lèvres sèches de l’ancien chef de guerre.

— Pontiac des Outaouais, la colère qui bouillonne dans ton cœur depuis des siècles t’apporte une force inouïe, mais tu dois apprendre à accepter. À tolérer. À voir plus loin. Grâce à l’argent de la Gitche, nous rachetons peu à peu les territoires de nos sites sacrés. Les forces du Maître de la Vie s’accroissent. Les Lenapes vont renaître, et d’autres peuples suivront notre exemple.

Elle lui adressa un sourire mutin, glissa une main jusqu’à son bas-ventre et lui murmura à l’oreille.

— Rejoins-moi dans mon wigwam après la cérémonie, tu as besoin de te détendre.

La femme se mordit la lèvre inférieure et s’éloigna à reculons, sans le quitter des yeux.
Des flammes dansaient dans les iris sombres de Pontiac.


La cérémonie durait depuis le coucher du soleil, rythmée par les grondements continus des tambours.

La femme à la coiffe d’aigle pénétra à l’intérieur de la spirale. Bras écartés, visage dressé vers le ciel auroral, elle remonta le couloir hélicoïdal comme si une main invisible guidait ses pas. Les Lenapes s’inclinaient sur son passage ; tous criaient « Gitche Nora ! Gitche Nora ! »

Elle gagna le centre de la communauté, puis frappa ses mains l’une contre l’autre. Aussitôt les flammes s’abaissèrent à hauteur de hanche.
Les clameurs cessèrent. Les danseurs ne dansaient plus, formant désormais une ligne continue.

Nora s’invita au cœur du feu sacré. Les flammes léchèrent sa robe fendue, sa cuisse exposée sans les brûler.

— Gitche Manitou ! Gitche Manitou ! hurlait-elle de façon répétée.

Bientôt le ton suraigu de sa voix ressembla à un cri de rapace. Les plumes de sa coiffe s’agitèrent, s’embrasèrent. Dix aigles de feu s’envolèrent de sa tête, tournoyèrent autour du brasier central. Les flammes reprirent une vigueur surnaturelle, ceignant Nora de toute part.
L’espace d’un instant, la silhouette d’un vieil amérindien se substitua à la prêtresse ignifugée.

Puis les aigles prirent de la hauteur, leurs ailes gonflées de chaleur incandescente. Leurs becs acérés pointaient en direction du soleil levant.
La lumière rougeoyante de l’aurore chassa les flammes de leurs ailes, à la manière dont une rafale de vent chasserait un tapis de cendres. Les dix inclinèrent leurs ailes, firent demi-tour dans un mouvement gracieux, parfaitement synchronisé. Ils piquèrent droit sur les dix statues de chair en contrebas.
Chacun percuta l’élu qui lui faisait face, disparaissant dans une explosion de flammes et de fumée rouge.
Le feu sacré s’éteignit brutalement ; il continuait pourtant à brûler dans les dix paires d’yeux qui lui faisaient face. Un tatouage en forme d’aigle était apparu ici sur un sein, là sur une omoplate.

— Vos esprits sont à présent unis au Maître de la Vie, mes chers frères, mes chères sœurs ! Gitche Manitou vous protègera des influences perfides, des forces anciennes et nouvelles qui œuvrent à notre extinction !

— Gitche Manitou ! Gitche Nora ! Gitche Manitou ! Gitche Nora ! entonnèrent Lenapes et Gitchers à l’unisson.

Nora redescendit la spirale sous une pluie d’ovations. Tous se courbaient devant la chamane à la démarche impériale.


Nora rejoignit son wigwam non loin de là, monté à l’occasion de la cérémonie. Elle écarta la tenture qui couvrait l’unique ouverture, sourit en avisant le corps étendu sur les peaux de bison.

Pontiac roula sur le dos, dévora la femme des yeux. Sans un mot, elle dénoua sa robe et la laissa glisser le long de ses hanches. Puis elle marcha d’un pas gracile jusqu’à une petite table, se rafraîchit à l’aide d’un broc d’eau claire. Enfin, elle rejoignit le chef de guerre et l’enfourcha.

— Tu es prêt pour le grand jour ?

Il lui massa les épaules. Ses mains étaient rêches et vigoureuses.

— Mon couteau a soif de leur sang.

Nora se pencha en avant. Leurs souffles se mêlèrent.

— Et il sera abreuvé.

À l’extérieur du wigwam, les tambours de guerre se mirent à résonner.




Ce que vos personnages sont susceptibles de savoir :

La guerre des gangs se poursuit. Les effectifs des Gitchers semblent continuer de croître, mais ils essuient des pertes.

Un article du Philadelphia Herald fait état d’un rachat de terres ancestrales par la discrète communauté des Lenapes, peuple autochtone du Delaware, grâce à des donations privées. En dehors des populations d’origine amérindienne et d’une poignée d’érudits, personne n’y a prêté attention.


Vous avez appris que les Gitchers sont liés aux Lepanes, le peuple amérindien qui vivait dans la région avant l’arrivée des colons européens. Leurs chefs, Nora et Pontiac, font usage de pouvoirs surnaturels. Vos personnages, en revanche, ne possèdent pas encore les éléments pour faire les rapprochements nécessaires.

Ces révélations vous permettront de mieux comprendre – et apprécier – les animations RP qui vont suivre. Nous comptons sur vous pour faire la distinction entre ce que vous savez, et ce que savent vos personnages.

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 Re: Intrigue principale 2019 : Old Gods, New Gods  Jeu 12 Déc 2019 - 21:54

[Intrigue] Drums of War – Riot
Zone commerciale ♆ Journée du 1er octobre 2019


Topic de l’intrigue, jouée du 16 septembre au 12 décembre :
[Intrigue] Drums of War : Riot

Rappel du Synopsis :

Spoiler:

Ce que l’ont sait (ou croit savoir) à Philadelphie

Des comportements étranges et agressifs ont émaillé les manifestations du 1er octobre, attribués au climat tendu, à l’influence délétère de groupes opportunistes et à la consommation de drogues.

La police a arrêté plusieurs dizaines d’individus, dont beaucoup ont été inculpés pour violence sur autrui et vandalisme. Le bilan des victimes reste incertain, le lien avec les manifestations étant parfois difficile à établir. On estime néanmoins à une quinzaine de personnes la surmortalité due à cet événement, ainsi que plusieurs dizaines de blessés. Les nombreuses dégradations matérielles ont également causé plusieurs millions de dollars de dégâts. Les banques, commerces et établissements de haute technologie ont été les principales cibles des casseurs.


Le lieutenant Alejandra Rivera a brillé par son commandement quasi exemplaire. Ce qui restera interne aux forces de police est le débat sur les prestations des lieutenants Kaitlyn McKinney et Hope Edwards. Certains les jugent imprudentes voir irresponsables pendant que d'autres trouvent leurs actes bien plus efficaces et regrettent le manque de réactivité et de suivi des équipes qui étaient à leurs côtés.

Le docteur Kendall McLight, nouveau consultant à la police de Philadelphie, a brillé de par sa bravoure et sa capacité a effectué des soins efficaces avec le minimum. S'il n'a pas réussi à braver la mort pour sauver le fils du meurtrier, il aura reçu bon nombre de remerciements concernant bien d'autres blessés dont Amos Holden.

Aengus O'Griffin semble ressortir de tout cela bredouille. Sa carte mémoire qui contenait les photos et vidéos de l'événement lui a été confisquée par les forces de l'ordre. Cependant, cela ne l'a pas empêché d'entendre dans les couloirs du commissariat que la Gitche avait encore fait des siennes et que le trafic prenait une ampleur croissante.

Entre les événements sombres qui avaient entouré la disparition du lieutenant Dandrige, l'enquête en partenariat avec le SCU et la manifestation qui a tourné au cauchemar, le lieutenant McKinney a préféré poser sa démission dès le lendemain des événements. Etant la seule personne qu'il reste à sa fille, elle ne désire plus prendre de risques avec son travail. Cela entraîna également le département du consultant Hellking. Les deux individus quittèrent la ville en moins d'une semaine.

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 Re: Intrigue principale 2019 : Old Gods, New Gods  Ven 13 Déc 2019 - 20:55

[Intrigue] Drums of War – Trap
Tour des médias ♆ Soirée du 1er octobre 2019


Topic de l’intrigue, jouée du 22 septembre au 12 décembre :
[Intrigue] Drums of War : Trap

Nora Pontiac

Rappel du Synopsis :

Spoiler:


Ce que l’ont sait (ou croit savoir) à Philadelphie

À 23h16, un terrible attentat a réduit la Tour des médias en cendres. Des explosifs disséminés à l’intérieur du parking souterrain ont ébranlé les fondations du grand immeuble qui s’est effondré sur lui-même.

Le bilan officiel est de 104 morts chez le personnel, dont une majorité de journalistes, auxquels s’ajoutent 18 disparus et un nombre indéterminé de terroristes.
Une seule survivante a été retrouvée parmi les décombres : Tony Lancer, cogérante d’un coffee shop.
Les opérations de déblayage vont se poursuivre sur plusieurs mois. Seuls vingt-trois corps sévèrement meurtris ont été extraits du charnier. Les autorités préviennent que la plupart des dépouilles resteront à jamais prisonnières des milliers de tonnes de gravats.

Au lendemain de cette journée funeste, une enquête fédérale a été ouverte avec des moyens considérables.
L’attentat a été attribué au gang des Gitchers, très actif dans l’agglomération de Philly au cours des derniers mois. Leur motif aurait été la destruction de renseignements journalistiques sur leurs activités criminelles et ésotériques.
La démesure des moyens employés serait liée à leurs croyances occultes, pseudo-sataniques, combinées à une consommation excessive de drogue. Une théorie impute leur présence au moment de la déflagration à une erreur de manipulation.

D’après le FBI et la procureure Irene Whitestone, l’agent de liaison Godric Oathbridge, porté disparu depuis l’attentat, enquêtait sur le gang du Gitchers et serait mort héroïquement en tentant de les arrêter.
Une thèse que réfutent maints journalistes et une partie de la population. Ceux-ci accusent le FBI et la procureure de vouloir camoufler leur échec en créant un héros de toute pièce. Certains vont même jusqu’à avancer que l’agent Oathbridge aurait provoqué l’explosion en attaquant les Gitchers sans attendre les renforts. Des tirs d’armes automatiques ont en effet été entendus par des proches témoins peu avant l’explosion.

Le gang des Gitchers a disparu de la circulation. Les derniers stocks de Gitche s’écoulent à prix d’or ; cette drogue récréative devient très difficile à trouver. Les anciens gangs réinvestissent les places vacantes ; de nouveaux font leur apparition sur le marché juteux des stupéfiants.
Plus étrange, certaines sources attestent que les tatouages d’aigle caractéristiques du gang, et qui permettaient d’identifier leurs membres, ont disparu d’eux-mêmes le lendemain de l’attentat.

Si les forces de l’ordre s’attribuent les mérites de l’éradication des Gitchers, beaucoup les taxent d’opportunisme. Le ressentiment est vif au sein de la population ; la défiance atteint des sommets dans une ville déjà gangrénée par le crime.
Les journalistes bénéficient au contraire d’une vague de compassion et de sympathie sans précédent. Il en va de même pour les apôtres des théories complotistes.


Ce que l’ont sait (ou croit savoir) à Sanctum

Grâce aux recherches combinées de Tony Lancer et du Primat de l’Histoire, la figure de proue de cette attaque, Nora, a été identifiée comme une possible ancêtre de Nora Thompson Dean. Ses incantations, capables d’attribuer un tatouage protecteur contre les pouvoirs psychiques, ont été prononcées dans l’ancien dialecte unami du peuple Lenapes.

On suppose que son complice démembreur, que Nora a elle-même nommé  Pontiac, n’est autre que l’illustre Pontiac des Outaouais ou l’un de ses descendants. Cette piste relierait les Gitchers à Neolin, prophète amérindien de ce même peuple Lenapes qui habitait jadis dans la région. Leurs dieux, considérés éteints depuis des siècles, ont en effet refusé de rejoindre Sanctum.

Les divinités de Sanctum attribuent donc cette action à un groupe de divinités externes, probablement allié à une faction radicale des Vigilants. La Tour des médias représentait effectivement le premier temple des New Gods of America à Philadelphie, une antenne qui diffusait leur propagande.
Les divinités amérindiennes sont particulièrement pointées du doigt. Elles sont les plus amères et les plus préoccupées par l’évolution du continent américain où elles régnaient jadis, aujourd’hui sous le joug des NGA.


Tony Lancer (Zorya, Vice-Primat de l’Histoire), désignée comme celle qui aura déclenché l’explosion de la Tour des médias, suscite des réactions très contrastées. Certaines divinités saluent son courage, d’autres la raillent ou lui jettent l’opprobre.
Les Vigilants radicaux la congratulent et l’invitent à rejoindre leur alliance.

Irene Whitestone (Athéna, Primat de l’Ordre) subit de vives critiques, y compris chez une partie des Modernes qui lui reprochent cet échec. On dénonce en particulier son manque de stratégie face à ce genre de menace, ainsi qu’une incapacité criante à négocier.
Sa position, de surcroît fragilisée par la disparition de son respecté Vice-Primat Týr, n’a jamais été aussi contestée. Beaucoup l’accusent d’incompétence dans cette affaire et réclament un nouveau Primat de l’Ordre.

Godric Oathbridge (Týr, Vice-Primat de l’Ordre) est associé à l’échec d’Athéna et subit de semblables récriminations, à un degré moindre. Certaines divinités (parfois les mêmes) louent toutefois sa bravoure et son sens du sacrifice. D’autres l’accusent de lâcheté et d’abandon, car le dieu aujourd’hui disparu avait exprimé son désir de ne pas se réincarner si son enveloppe charnelle devait être détruite.
Nommer un nouveau Vice-Primat consensuel pourrait obtenir un sursis à Athéna. On souligne néanmoins que les subalternes de la déesse grecque connaissent une mort aussi prématurée que violente…

Eira Skynner (Morrigan, Primat de la Cité) est globalement saluée pour sa réserve et sa sagesse. Elle profite de l’héroïsme de sa garde Maura, seule survivante humaine de ce chaos et sauveuse de sa rivale Athéna. Cet acte magnanime conforte sa position et lui vaut le respect de ses opposants.
Les Modernes réclament néanmoins un assouplissement de sa politique stricte sur les technologies : en autorisant les armes modernes à Sanctum et en formant les gardes à leur usage, Sanctum pourrait s’opposer plus efficacement à des menaces comme Nora et ses Gitchers.


Le Conseil des Primats va se réunir pour délibérer des récents événements. À Sanctum les avis sont partagés, les positions se radicalisent.
Le rapport de force entre les trois grandes alliances divines pourrait basculer de façon inédite. Pour la première fois, les Vigilants semblent faire jeu égal avec les Modernes, et même proches de rallier une courte majorité parmi les dieux.


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 Re: Intrigue principale 2019 : Old Gods, New Gods  Sam 14 Déc 2019 - 12:21

Drums of War
Dissension & Retribution


Old Gods New Gods

Le 1er octobre 2019 marque un tournant majeur dans l’histoire qui lie mortels et divins, Philadelphie et Sanctum.

D’anciens dieux ont provoqué la destruction de la Tour des médias, la mort d’une centaine de journalistes. La destruction de la principale antenne des New Gods of America à Philadelphie, la mort de leurs apôtres.

Jusqu’alors discrets envers leurs illustres prédécesseurs, les nouveaux maîtres de l’Amérique ont quitté leur trône numérique pour se livrer à une attaque de grande ampleur :

Des milliers d’articles plus ou moins étayés voient le jour sur Internet, condamnant les pratiques païennes et ésotériques. Après l’attentat du 1er octobre 2019 attribué à un gang déviant, cette diatribe omniprésente soulève une vague de rejet parmi les humains. L’athéisme, en progression constante au cours des dernières décennies, connaît un pic sans précédent.

Des projets de loi prévoient un net durcissement de la réglementation sur les cultes païens, les pratiques ésotériques et le traitement des anciennes religions dans la culture moderne. Beaucoup s’insurgent néanmoins de cette atteinte aux libertés fondamentales garanties par le 1er amendement de la Constitution. Les débats au sénat de Pennsylvanie sont houleux et vont durer des mois, voire des années.

Dans l’Amérique entière, des sites Internet à caractère religieux, en particulier relatifs aux anciennes croyances, ferment mystérieusement du jour au lendemain. Des milliards de fichiers disparaissent des serveurs et disques durs ; des virus informatiques frappent leurs possesseurs et utilisateurs. Les fonds de plusieurs associations culturelles et historiques s’évaporent dans les méandres des systèmes financiers.

La haine contre les adeptes de spiritualités alternatives est attisée sur les réseaux sociaux, les émissions radios et télés. À Philadelphie, les vitrines de plusieurs boutiques ésotériques sont caillassées ; certains magasins sont vandalisés. On regarde de travers les personnes qui portent des symboles païens ostentatoires ; certaines subissent des agressions. Le paganisme n’est plus à la mode.


Le dernier trimestre 2019 marque une période difficile pour les anciens dieux. Malgré leur charisme et leurs pouvoirs, recruter des fidèles et préserver la foi exigent plus d’efforts qu’avant.
Sanctum, ébranlé et désuni, traverse une crise politique. Modernes et Vigilants s’opposent frontalement. Chez les Indépendants, et dans une moindre mesure les deux autres alliances, les actions individuelles se multiplient pour échapper au mépris et à l’oubli.
Pour survivre.


La tension retombe peu à peu à compter du 1er janvier 2020. Fin des représailles des NGA ? Ou les humains, passé le temps de la colère, cèdent-ils encore au désir ancestral de se tourner vers des entités divines ?


Cette conclusion signe la fin de l’intrigue Old Gods, New Gods.
Le succès n’a pas été à la hauteur de nos espérances, avec un maigre intérêt et seule une poignée de participants actifs (que nous remercions chaleureusement).
C’est pourquoi nous allons étudier la pertinence d’une autre intrigue, ou envisager d’autres approches pour vous proposer des situations à la fois originales et respectueuses du contexte.

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