♆ Enveloppe charnelle ♆

Âge : 38 ans, depuis son incarnation.
Date et lieu de naissance : 1305 à Drogheda, en Irlande.
Lieu de résidence actuel : Le Sanctum. Morrigan se refuse à vivre parmi les humains, et par conséquent, se refuse à posséder un pied-à-terre à Philadelphie. Elle déteste la promiscuité humaine, dans leur domaine à eux. Elle estime que sa vie est à Sanctum.

Occupation : Dévoreuse de savoirs, elle occupe le plus souvent la bibliothèque du Sanctum, lorsqu'elle ne se donne pas corps et âme à la gestion de la Cité.
On murmure ça et là que ses attributions en tant que Primat de la Cité la rapproche du rôle de Maire de Sanctum.

Orientation sexuelle : Hétérosexuelle.
Situation matrimoniale : Au temps des dieux, elle s'unit à Dagda, la nuit de Samhain. Mais le temps et les frasques de son premier époux eurent raison de la patience et de l'affection de la Reine Fantôme. Dès lors, elle délaissa son premier conjoint et épousa finalement Heimdall sous les traits de Magnus Warden.

Nature : Divinité.

Dieu incarné : Morrigan, dit « La Grande Reine » ou la « Reine Fantôme », Déesse de la Guerre, de la Mort et des Prophéties.
Panthéon du dieu : Panthéon Celte.

Alliance : Les Vigilants.
Rang au sein de Sanctum : Primat de la Cité.

Pouvoirs :
⊹ Projection animorphe - La triple corneille ; Antique sorcière au double visage, Morrigan garde en son sein divin son pouvoir le plus symbolique, celui de la triple corneille. Capable de façonner trois créatures de plumes et de sang, la Reine Fantôme anime par sa volonté les trois volatiles afin qu'elles lui obéissent. Vive telle l'éclaire et observatrice tel le vautour, cette trinité animale est aussi utile que meurtrière.
Cependant, pendant leur utilisation, Morrigan s'en retrouve affaiblie puisque partageant sa conscience avec les animaux, son enveloppe charnelle s'en retrouve inerte et sans défense.

⊹ Multi-visages ; De la jeune fille d'une beauté exceptionnelle à la vieille bonne femme hideuse, Morrigan est capable d'emprunter mille et un visages, selon sa volonté. Ce pouvoir lui permet d'apparaitre sous différents traits afin d'assurer sa discrétion en fonction des circonstances.

⊹ Frénésie ; Divine guerrière exaltant la force et le courage des combattants, la Morrigan est encore aujourd'hui capable d'inspirer cette rage de vaincre, cette frénésie guerrière et meurtrière qui lui est propre à la créature de son choix en se projetant au creux de sa psyché.

Point faible :
⊹ Passivité ; Lors de l'utilisation de ses pouvoirs, son enveloppe charnelle est vulnérable. Morrigan doit toujours veiller à se dissimuler afin de ne jamais être attaquée durant cet instant de faiblesse.
Ses sens sont également amoindris durant son sommeil.


♆ Mythes et légendes ♆
Autoritaire ♆ Sociable ♆ Colérique ♆ Magnanime ♆ Consciencieuse ♆ Hautaine ♆ Combattive ♆ Rhétorique ♆ Imaginative ♆ Cultivée ♆ Sanguine ♆ Impulsive ♆ Droite ♆ Juste ♆ Impérieuse ♆ Visionnaire ♆ Insoumise ♆ Fière ♆ Brutale

« Il y a autour de nous ici et là, mainte dépouille à la rouge gloire ; horribles sont les géantes entrailles que lave ta Morrigan.
Elle est venue à nous du sommet d'un pilier ; c'est elle qui nous a écrasés ; nombreuses sont les dépouilles qu'elle lave ; horrible est le rire dont elle rit.
Elle a rejeté sa chevelure sur son dos ; c'est un cœur solide que celui qui la hait ; bien qu'elle soit toute proche de nous, que la crainte ne saisisse pas ton corps. » ⊹⊹⊹ Fianagaicht.

Fille d’Ernwas, Morrigan est la Déesse Guerrière Celte annonciatrice des destins.
Depuis toujours, elle forma une trinité avec Badb et Nemain, empruntant parfois leurs traits pour la ruse ou pour le besoin.

Prophétesse sanglante, toujours victorieuse sur les champs de bataille, la Morrigan s'éleva en tant que Déesse par le sang et la cruauté. Combattante dans l'âme, elle représentait la mort sur les champs de bataille.


« Et toi, ô Morrigan » dit Lug, « Quel pouvoir auras-tu dans la bataille ? »
« Ce n'est pas difficile » dit-elle, « ce que je poursuivrai ..? ..Ce que j'aurai frappé ..? .., ce que j'aurai coupé ..? ... » ⊹⊹⊹ Textes mythologiques irlandais I.

Morrigan s'unit à Dagda, la nuit de Samhain dans le lit de la rivière Boyne.
Cette union fût orchestrée afin de permettre aux Tuatha dé Danann de vaincre les Fomoire avec le concours de la Reine Guerrière.

L'amour ne lia jamais véritablement la Morrigan et le Dagda, parce que leurs différences les déchiraient encore et toujours. Tous les opposaient et les unissait à la fois. Et pourtant, Morrigan donna quelques fils à son époux infidèle. Des enfants qui tombèrent pour la plupart dans l'oubli.

Aujourd'hui, elle n'est plus l'épouse maudite de Dagda, leurs différences ont fini par l'emporter sur l'attachement qui avait tardé à naitre entre eux.
En dépit de bien des clivages et des murmures, elle a plutôt choisi de s’unir à Heimdall. Bien qu’ils soient différents, l’affection qu’ils partagent surmontent toutes les oppositions.


« Le Sanctum est une seconde vie, une autre éternité à apprivoiser. Et cette fois, je le jure, je serais moins sanglante. » ⊹⊹⊹ Morrigan.

Incarnée pour la seconde fois au creux d'une chair féminine. La Reine Fantôme choisit les traits d'une jeune Irlandaise, à la chevelure de feu et au caractère de fer. Son corps frêle regorgeait d'une force qui conquit la Guerrière qu'était Morrigan.

Parce qu'elle n'était personne, cette jeune femme serait une Déesse.

Le IXeme siècle ressemble à bien d'autre, à la différence que Morrigan, incarnée dans sa nouvelle chair devient Primat de la Cité. Elle est alors en charge du Sanctum dans sa globalité et c'est ainsi qu'elle se jure d'être moins destructrice. Autant pour les Siens que pour elle.

Impulsive mais juste, sanguine mais réfléchit, observatrice et calculatrice, la Morrigan apprend de son éternité afin d'apprivoiser celle qui s'étire devant elle.

Pour la Déesse, le changement n'est pas signe de déclin.
Et pourtant, le changement n'apporte pas que des éléments favorables.


« Une plaie. Ils sont la plaie qui amènera notre monde à sombrer si nous les laissons faire. Leur émergence est une erreur fatale, les humains sont dans l'erreur. » ⊹⊹⊹ Morrigan.

Les nouveaux Dieux sont une véritable malédiction pour la Morrigan. Elle les déteste autant qu'elle peut les mépriser. Surement est-ce pour cela que l'accès au Sanctum leur est totalement interdit.

Ils sont une erreur que les Véritables Dieux se doivent de rectifier.


« L'humanité est un mal nécessaire. Ils animent et éclairent notre essence divine.
Leurs erreurs, j'ai appris à les pardonner, et pourtant.. Il arrive bien souvent qu'ils ne le méritent pas. » ⊹⊹⊹ Morrigan.

L'ambivalence de la Morrigan à l'égard des humains est symptomatique de sa nature même.

Elle est à la fois la Reine et la Guerre, la réflexion et l'impulsion. Et les humains, provoquent chez elle autant de mépris que de reconnaissance.

Sévère, implacable avec les humains qui arpentent son domaine, elle n'en demeure pas moins juste à leur égard afin d'entretenir leur respect.
Les autres qui grouillent à Philadelphie, elle s’en méfie, elle les garde à distance. Après tout, cette ville à sa défaveur, contrairement aux anciennes contrées irlandaises.

Parallèlement, ses disciples sont largement récompensés de leur fidélité. La Morrigan est apte à reconnaitre, de manière on ne peut plus magnanime, que les humains sont la source de son pouvoir et que ses disciples sont la sève qui anime ses veines.
Ainsi et contrairement à son époux, Heimdall, elle se montre plus clémente envers les disciples de ses confrères et aime à récompenser les siens.

D'ailleurs, ces derniers la prient drapés de rouge afin de la fortifier. Ils louent ses faveurs afin de donner une issu favorable ou non à un conflit.
On l'invoque en croissant à l'aurore, rappelant la symbolique de la Corneille, qui est la sienne.

Encore aujourd'hui, sa puissance est redoutée et à jamais préservée, puisque rarement réincarnée.