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 faut-il que nous mourions ce soir ? - Gabriel

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 faut-il que nous mourions ce soir ? - Gabriel  Sam 20 Juin 2020 - 15:55

faut-il que nous mourions ce soir ?
ft Gabriel Redwood

Thème| Le silence des machines qui s'arrêtent alors qu'enfin les musiciens se regardent. Ils répètent depuis le matin, aussi stressés qu'au premier jour. On leur a, deux semaines plus tôt, proposé un contrat qu'il ne pouvait se permettre de refuser. Et cette nuit allait être la première, leur véritable expérience devant une scène bondée. La possibilité, infime, de se faire remarquer par un label. Leur carnet de chanson était rempli et jamais les idées n'avaient aussi bien fourmillées.

Alexeï enchainait les cigarettes, bouffé par le stress. Les autres avaient beau lui demander d'arrêter pour ne surtout pas abimer sa voix, il ne parvenait à les écouter. Sur le plancher, ses rangers raisonnaient à un tempo incontrôlable. Il devait se calmer, il devait détruire les mouvements imprévisibles de ses mains. Il avait besoin d'un verre, de rien d'autre. Se l'interdisait, en sachant pertinemment que les bières seraient offertes ce soir pour tout payement.

Let's go ? offrit le batteur, le visage déjà maquillé, les iris soutenus par le khöl noir charbon qui ne mettaient qu'encore plus en avant leur profondeur.

Alexeï releva brutalement la tête, soupira une fois de plus. Une dernière clope. Juste une dernière clope avant de partir, les instruments sous le bras. Ils devaient arriver en avance, installer la scène, effectuer les derniers réglages de dernières minutes. Et lui, comme un chaque fois, s'étouffait dans son stress incontrôlable.

Qu'il oublia à la seconde où il se mettait à chanter. Dans son costume de scène, ourlé du cuir et des chaines, il gueulait dans un micro sur pied. Il s'amusait, comme au premier jour. Et ses doigts, enfin, ne tremblaient plus.

Don't be shy dear, we're here to show you your word !

Il jeta le poing en avant, reçu une svalde de langue tirée et de doigts pointés sur des cornes du diable. Le public était brulant, lançait là des pogos ici des sauts incontrôlés. Un rift de guitare vrombit, enchainant sur la batterie trop précise. Puis le solo, celui attendu par tous les metalleux, qui lançait les véritables hostilités.

Le concert s'arrêta sur le souffle cours des artistes et un public scandant, dans une même voix, un nom qui deux heures plus tôt était encore inconnu. Satanic Gosty. Litanie qui fit sourire les artistes, qui arracha à leur lèvres percées des émotions répandues jusqu'à leur regard affamé. Ils étaient fiers, grand, heureux. Ils avaient réussi, réellement, le deal du soir. Et priait, plus fort encore, pour que le contrat soit signé.

Alexeï, une fois le matériel rangé et la sueur à son front essuyé, ne se fit pas attendre pour rejoindre le groupe à une table, bière et shoot offert par une main généreuse. Ils ne s'étaient pas encore démaquillés, gardant leur dégaine d'artistes perdus. Pour la première fois, ils ne tâchaient pas le décors, les cuirs rejoignant leurs frères dans une parodie de confréries. Jouant une seconde avec le labret décalé de sa lèvre, laissait son regard courir sur la foule, s'attardant à peine aux paroles de ses amis. Il observait, cherchant un visage connu avant de laisser pour de bon tomber les barrières qu'il érigeait face au monde. Il devait se rassurer. Cinq ans sans croiser personne.... Cela ne devait pas changer. Encore moins ce soir.

@Gabriel Redwood
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Gabriel Redwood
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Gabriel Redwood
Âge et date de naissance : 41 ans - née en 1958, incarnée par Kali en 1999
Métier/occupation : A la tête d’un empire financier composé de plusieurs entreprises, c’est une femme d’affaire aguerrie pour le commun des mortels. Pour ceux qui la connaissent mieux, elle se révèle une alliée aux multiples facettes : recéleuse, prêteuse sur gages, service de blanchiment d’argent, il n’y a qu’à demander. L’une de ses entreprises se trouve être le Divina Bar, fief depuis lequel elle gère l’intégralité de ses affaires qu’elles soient légales ou non.
Cible touchée par Cupidon : None

Panthéon d'origine : Hindou
Divinité incarnée : Kali
Pouvoir(s) : ♆ Destruction : Capable de détruire un objet inanimé par un contact de la main. Plus l’objet est gros (au maximum une petite voiture), plus la destruction requiert énergie et concentration.

♆ Danse guerrière : Une fois engagée dans un combat, ses capacités guerrières (force, rapidité, adresse, maîtrise des armes et techniques de corps à corps) progressent durant un court laps de temps. Plus la crise dure longtemps, plus elle en ressort épuisée.

♆ Résurrection : Redonne vie à un humain ou un animal décédé (après quinze minutes maximum), lequel ressuscite indemne et en parfaite santé. La dépouille doit pour cela être dans un état viable (non carbonisée ou démembrée). Prélève une grande quantité de magie.

Point faible : ♆ Protectrice des croyants : Il lui est extrêmement difficile d’ignorer les appels à l’aide des croyants, peu importe leur panthéon. Elle ressent le besoin inné de détruire toute menace à leur rencontre.

Faceclaim : Charlize Theron
Crédits : Ellaenys (ava) Lucorne (sign)
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 Re: faut-il que nous mourions ce soir ? - Gabriel  Sam 20 Juin 2020 - 22:22

faut-il que nous mourions ce soir ?
ft Alexeï Volkov

« C’est ma dernière offre. A prendre ou à laisser. »

Le ton polaire de la propriétaire des lieux eut l’intérêt de couper court au dialogue, son interlocuteur considérant sa marge de manœuvre restante. Mais ils savaient tous deux que la partie était finie. La déesse acceptait rarement de se présenter officiellement à ses partenaires, mais certains mafieux nécessitaient un doigté qu’elle était la seule à pouvoir apporter par son statut. Le problème de son identité était couvert à la fois par un pseudonyme très ironiquement choisi puisque le monde de la pègre ne la connaissait que sous le nom de Kali, mais également par son anonymat physique, utilisant ses disciples ou croyantes pour la remplacer et se faire passer pour elle, brouillant les pistes. Les rumeurs pouvaient bien courir, elle avait une petite armée pour se protéger et couvrir ses traces.

« C’est entendu. »

Une poignée de main plus tard, Kali raccompagnait déjà son invité vers la sortie arrière du bâtiment où l’attendaient ses hommes. Une règle simple, les chiens de garde restaient toujours à l’extérieur, le bâtiment étant un territoire qu’elle ne partageait jamais. Ils n’échangèrent pas un mot alors qu’elle le guidait dans les méandres de son labyrinthe, parcourant un énième couloir duquel on pouvait désormais entendre les bruits étouffés du Divina à quelques cloisons de là. C’est le bruit d’une simple porte se refermant avec un son léger mais pas assez pour ne pas attirer l’attention, qui fit basculer le reste de cette soirée.

« Toi ! »

L’aboiement de son invité crispa la déesse alors que son regard volait de l’un à l’autre des hommes présents à quelques mètres l’un de l’autre.

« Petit merdeux, c’est ici que tu te terrais. »

Un éclair de compréhension dans le regard sombre, l’indécision l’espace d’un instant, jaugeant la situation.

« Il est sous votre protection ? J’ai un compte à régler avec lui. »

Kali s’arracha à l’examen de l’humain, qu’elle connaissait de vue comme un membre du groupe performant au Divina ce soir pour la première fois, pour se poser sur l’homme à côté d’elle.

« Je ne sais même pas qui il est. »

Réponse accordée avec un sourire en coin amusé auquel son interlocuteur répondit par un sourire carnassier avant de se retourner pour poursuivre le corps en fuite dès que la sentence avait été prononcée. La déesse suivit tranquillement le chemin vers la sortie, sachant pertinemment que le fuyard avait dû tomber sur l’escorte de son partenaire d’affaire du jour.

C’est sans surprise qu’elle s’immobilisa sur le seuil de la porte extérieure pour embrasser la situation du regard. Alexei s’était bien fait coincé par la demi-douzaine d’hommes de main présents dans la cour étroite. Solidement arrimé sur ses pieds par deux hommes, il lui était présentement impossible de fuir les coups du mafieux qui pleuvaient sur son corps comme un jour d’orage.

« Si vous comptez mettre du sang sur le sol de ma cour, je pense être en droit de savoir pourquoi. »

Si la déesse n’avait pas crié pour se faire entendre, le seul ton lourd d’autorité suffit à attirer l’attention sur elle. Quoi qu’il arrive elle était sur son territoire et lui, son simple invité. Un instant le mafieux hésita à lui répondre et continuer son occupation, mais un coup d’œil vers le visage dur suffit à faire pencher la balance. Le respect étant la base de leurs affaires, il prit sur lui de donner un semblant de réponse, clairement contre sa volonté initiale. Kali pouvait bien comprendre qu’exposer l’une de ses erreurs était une pilule bien dure à avaler.

« Un simple chien qui a oublié qui est son maître. »

Mensonge. Elle pouvait le flairer de là où elle était. On ne donne pas cette importance à un chien qui a fait une fugue, on le remplace et on l’oublie à son triste sort. Kali observa la suite de la scène, l’esprit occupé à imaginer ce que ce petit humain insignifiant aurait pu réaliser par le passé et quel outil de chantage il pourrait devenir contre son partenaire. La déesse était avant tout une femme d’affaire et quand on traite avec les bas-fonds, il vaut mieux toujours avoir une carte joker à sortir lorsque l’ami devient l’ennemi.

Sa concentration lui échappa rapidement alors que les bruits réguliers de coups tintaient à ses oreilles comme un appel venu du fin fond de son être. Les combats inégaux n’avaient aucun intérêt à ses yeux, aucune surprise, aucune adrénaline, ils ne méritaient même pas le nom de combat. Les passages à tabac éveillaient plutôt en elle un besoin de se jeter dans l’arène pour équilibrer les forces et soumettre ceux qui se pensaient supérieur. Un besoin viscéral qu’elle avait toujours du mal à garder sous contrôle.

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 Re: faut-il que nous mourions ce soir ? - Gabriel  Sam 20 Juin 2020 - 22:50

faut-il que nous mourions ce soir ?
ft Gabriel Redwood

Thème| Juste une clope. Je reviens les gars. Ca avait été balancé sous un tel sourire, avec un tel humour dans la gorge qu'ils ne pouvaient dire non. Alexeï, à l'abri dans son cocon d'acier, se sentait enfin en sécurité. Assez pour s'éloigner seul du public et de la présence trop rassurante d'une foule. Seuls les snipers frappaient dans l'ombre des visages tous semblables et ce ne serait pas le cas pour cette nuit. Avaient-ils définitivement arrêté de cherché, persuadés qu'il était mort comme il l'avait si bien singé ? Le russe avait eu peur la première fois qu'il avait affiché son visage sur une image. Juré que, caché derrière le maquillage, on ne le reconnaissait pas vraiment. Après tout, il avait presque vieillit et si nul barbe ne venait recouvrir ses joues éternelles galbes, ses cheveux plus courts et ses bras couturés de tatouages valaient tous les masques du monde.

Il y croyait encore en approchant la flamme du zipo de son visage. La cigarette n'eut pourtant pas le temps de s'allumer. Il n'eut pas le temps de tirer la moindre latte bienfaitrice. L’exclamation tenait lieu de beuglement.

Alexeï avait déjà bondit, n'attendant pas les réponses indécises de la blonde inconnue. Il devait courir et prier, plus fort que jamais, la croix qui pendant à sa gorge. Il avait été trop confiant ou jouait de malchance ? Un peu des deux, certainement. Qui faisait trembler ses doigts.

Le russe n'avait rien perdu de la vitesse qui avait fait sa fierté autrefois. Il serpenta entre les couloirs, sautant au dessus des obstacles improbables que l'autre se prenait de chaque fois. Poursuivit par les insultes, reconnaissant l'accent totalement américain de New-York City, il pensa souffler alors qu'une porte de sortie s'offrait enfin à lui. L'autre n'était pas russe, l'autre ne lui arracherait pas la...

Coup en plein ventre.
Corps qui s'effondre, face contre terre dans l'asphalte.

Alexeï n'a pas le temps de réagir, pas même le temps de se rouler en boule. La lumière éblouit son visage, se prends dans le bleu des iris qu'elle agresse de toute sa colère. Mais le soleil est un enfant.

Second coup. Plein ventre.

Le sang et la bile remontent à la gorge du russe, s'arrêtent à la morsure de ses lèvres. Il tente de les retenir, les échappe sous un autre coup qui fait craquer un cote. Il n'a pas le temps de crier, pas le temps de gémir.

On le relève et la sale trogne de l'autre s'affiche en gros plan sur fond rougit par le sang qui s'écoule de sa tempe. Trois coups, trop bien placé. Il a mal mais, dans son regard, la défiance revient. Ils n'en échangent qu'un seul, unique, brûlant.

Le quatrième coup le choppe en plein visage et lui fait voir trente six chandelle. Cette fois, il ne peut pas retenir le sang qui cascade de sa bouche. Les dents, à l'intérieur, chancellent. Mais sous l'hémoglobine, le bleu tressaute. Vif, énervée. La haine de la Mère Patrie gronde, plus encore que la bile.

La blonde est revenue mais Alexeï la voit à peine à travers le sang qui coule. Il entends la question, sourit à cette dernière. Il a gardé sa morgue, malgré la fuite, malgré la terreur. Personne, depuis trop longtemps, ne l'a vu foutre un genou à terre et il ne changera pas ça; Plutôt crever que de les laisser croire à leur victoire.

Nouveaux coups, nombreux, ciblés.

Il saigne trop, il sent sa tête tourner. Il a mal, il a terriblement mal. Un glapissement lui échappe, qu'il haït à la seconde tant les rires qui y répondent sont gras.

Si j'suis un chien t'es quoi connard ? Une larve ?  

Morgue. Encore, encore trop.
Les coups se font pires encore pour toutes réponses, comme s'il avait réveillé le démon. Il les encaisse, de plus en plus difficilement. Sans les mains qui le tiennent, il se sera effondré. Mais ils sont trop fiers pour le frapper au sol. Plutôt le regard.

La mèche brune, gorgée de sang, glisse sur son front, le tâchant un peu plus. Il halète sous les coups alors que sa respiration lui échappe. Le sang arrache autrechose, de plus violent encore. Sa vie fuit, comme elle aurait du le faire trop longtemps avant.

Se.... Serieux...  Le souffle lui manque pour offrir ses derniers mots. Il le veut pourtant, releve dans un effort trop violent son regard jusqu'à celui assombrit par la haine, de son vis à vis. Adversaire serait trop d'honneur. Adversaire sera trop gentil. Douze... Contre... Douze contre un.... Connard de.... De couards.  

Ca le vide, ça le fait pourtant sourire. L'émail de ses dents, en contraste du carmin, semble si blanche. Dernière trâces des ailes immaculées de l'ange déchu.

Puis la morgue s'annule alors que les coups continuent de pleuvoir. Ca fait ploc ploc jusqu'à dans sa tête. C'est joli comme bruit le ploc ploc de son sang sur le bitume. C'est pas très rythmé, pas très précis. C'est dommage. Il aurait presque cru les avoir évité et c'est même pas en face de l'ordure qu'il a trahit qu'il termine. Buté par des sous fifres. L'ironie l'effleure sans le pénétrer.

Noir, rideau fermé.

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Âge et date de naissance : 41 ans - née en 1958, incarnée par Kali en 1999
Métier/occupation : A la tête d’un empire financier composé de plusieurs entreprises, c’est une femme d’affaire aguerrie pour le commun des mortels. Pour ceux qui la connaissent mieux, elle se révèle une alliée aux multiples facettes : recéleuse, prêteuse sur gages, service de blanchiment d’argent, il n’y a qu’à demander. L’une de ses entreprises se trouve être le Divina Bar, fief depuis lequel elle gère l’intégralité de ses affaires qu’elles soient légales ou non.
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Panthéon d'origine : Hindou
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Pouvoir(s) : ♆ Destruction : Capable de détruire un objet inanimé par un contact de la main. Plus l’objet est gros (au maximum une petite voiture), plus la destruction requiert énergie et concentration.

♆ Danse guerrière : Une fois engagée dans un combat, ses capacités guerrières (force, rapidité, adresse, maîtrise des armes et techniques de corps à corps) progressent durant un court laps de temps. Plus la crise dure longtemps, plus elle en ressort épuisée.

♆ Résurrection : Redonne vie à un humain ou un animal décédé (après quinze minutes maximum), lequel ressuscite indemne et en parfaite santé. La dépouille doit pour cela être dans un état viable (non carbonisée ou démembrée). Prélève une grande quantité de magie.

Point faible : ♆ Protectrice des croyants : Il lui est extrêmement difficile d’ignorer les appels à l’aide des croyants, peu importe leur panthéon. Elle ressent le besoin inné de détruire toute menace à leur rencontre.

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 Re: faut-il que nous mourions ce soir ? - Gabriel  Dim 21 Juin 2020 - 0:03

faut-il que nous mourions ce soir ?
ft Alexeï Volkov

La déesse resta littéralement les bras croisés alors que le passage à tabac se transformait en mise à mort pure et simple, hypnotisée par le sang arrosant l’asphalte à la lueur de quelques ampoules éparses. Elle n’ajouta pas un mot jusqu’à ce que la cour se fasse plus calme, le bruit des coups ne résonant plus au fond de son torse, les respirations chaotiques s’étaient tues, pour laisser place à un silence parfait l’espace de quelques secondes.

« Il est crevé boss. »

Une voix osait briser le moment suspendu, immobile, mais une voix incertaine, craintive presque.

« Avec des mois de retard et certainement pas grâce à toi. Fou moi ça dans le coffre, on s’en débarrassera en chemin. »

Le ton était piquant, sans doute avait-il eu raison d’avoir peur d’intervenir finalement. La déesse vit midi à sa porte et dissimula un sourire vainqueur derrière un visage dur avant de s’avancer dans la cour.

« Certainement pas. Vous en avez assez fait. S’il est découvert c’est vers cet établissement qu’on va remonter et il en est hors de question. Mes hommes vont finir le travail. »

A ces mots, deux de ses propres hommes de main étaient déjà dans son ombre, prêts à agir au moindre geste de leur patronne. Le mafieux ne prit même pas le temps de réfléchir aux motivations profondes de la blonde, laisser le sale boulot à autrui était arrangeant en un sens. Une seule hésitation semblait persister.

« Cet incident ne change rien à notre accord ? »

Un simple mouvement de tête lui répondit par l’affirmative et le décida à mettre les voiles. Ce n’est qu’une fois la lumière des phares disparut de son champ de vision que la déesse ordonna qu’on rentre le corps pour l’installer dans une pièce isolée à la cave. Elle y suivit ses hommes et les chassa à l’instant même où ils déposaient leur fardeau sur une table en métal glacée. C’est ici qu’elle faisait porter les corps de ceux qu’elle ramenait à la vie, celui-ci ne ferait pas exception.

Mais insuffler la vie n’était pas sans conséquence pour elle, si bien que cette pièce était aménagée pour son confort. Un mini bar, deux fauteuils en cuir extrêmement confortables, un lit d’appoint en cas d’extrême nécessité et un coin hygiène dédié aux corps un peu trop recouvert de sang comme celui-ci.

Trêve de divagations, le temps était son ennemi dans ces situations, sa main droite vint se poser sur la poitrine du défunt alors que la gauche lui servait d’ancre au bord de la table.  Au cours des minutes qui suivirent, chaque blessure se résorba, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une seule chose à faire, relancer la machine du corps humain. Battement après battement jusqu’à ce que le rythme soit stabilisé et enfin une première respiration. Le signal attendu par la déesse pour mettre fin au processus, un soupir d’exténuation au bord des lèvres.

A peine un instant plus tard, elle avait délaissé le corps pour se servir un verre de bourbon avant de s’affaler sans grâce dans un fauteuil, épuisée, mais utilisant le reste de son énergie pour mener le verre à ses lèvres et laisser l’alcool se frayer un chemin entre elles. Elle surveillait la respiration de son hôte, de plus en plus forte et régulière, signe qu’il revenait vers leur monde. Lorsqu’il émergea enfin de son sommeil mortuaire, la déesse prit la parole, le ton taquin et sans filtre du relâchement dans la voix.

« Bon retour parmi nous Monsieur Volkov. Vous êtes officiellement mort ce soir. »

Elle savait que le retour n’était jamais aisé, l’esprit ayant du mal à assimiler la situation. Mais elle avait tout son temps et son invité n’irait nulle part, enfermé dans cette pièce avec elle jusqu’à ce que tout soit au clair entre eux. Pour cela elle aimait toujours à les bousculer pour tester leur force de caractère.

« Les humains me nomment Gabriel Redwood, mais vous allez me connaître comme celle qui vous a rendu votre vie, alors appelez moi Kali je vous prie. »

Ses mots furent accompagnés d’un geste de la main vers le corps parfaitement intact, invitant le jeune homme à prendre conscience de l’étendu de la situation par lui-même.

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 Re: faut-il que nous mourions ce soir ? - Gabriel  Lun 22 Juin 2020 - 1:10

faut-il que nous mourions ce soir ?
ft Gabriel Redwood

Thème| Il n'y avait rien d'autre que le silence et le froid autour de lui. Pour une fois, il ne souffrait pas. Avait l'impression, terrifiante, que tout s'était arrêté. Derrière l'ombre de ses paupières, il n'y avait rien. Sous les vibrisses de ses oreilles, il n'y avait que le silence. Comme si tout s'était pour de bon arrêté, enfermé dans le blanc et le noir, dans ce gris qui étourdissait tout. Où était la couleur de ses bras, le sang glissant à sa peau moite ? Où avait disparu la chaleur ? Pourquoi ne ressentait-il plus qu'un énorme vide dans sa poitrine, là où aurait dû battre trop fort son coeur gémissant.

Respiration unique, prise avec l'horreur d'une vie qui revient dans le corps.

Il se redresse brusquement, le souffle court, le coeur battant trop vite. Ses yeux s'ouvrent, ses gestes se font aussi hératiques que sa respiration. Où ? Où ? Comment ? Pourquoi ? Son cerveau ne comprends pas, ses mains levées devant son visage sont à nouveau couverte de carmin. L'absence est partie, remplacée par les milles douleurs de son corps mortel. L'air est gelé, saturé de l'odeur de son propre sang. Il ne comprends pas, panique, frémit. Il a envie de vomir, ne se sent pas à sa place dans cet endroit incongru. Il ose à peine lever un regard jusqu'à la pièce tant sa tête tourne. Il tangue sur ce endroit trop dur où il a été couché. Plus sur le bitume ? Il ne se souvient pourtant que trop bien de la violence de chaque coup de son corps, de la gueule d'enflure qui le fixait avec son sourire satisfait et pourtant oh combien nerveux de ne pas réussir à le faire tomber. Il s'était sentit partir. Comment diable pouvait-il se trouver dans un endroit différent ? N'importe qui l'aurait laissé mourir sur le bord du parvis. A moins qu'il ne soit à la morgue, dans un trip un peu barré ? Non, impossible. Il ne touchait à aucune des drogues qui circulait, n'avait pas même pris une seule bière avant la fin du concert.

Ses doigts semblent étranges. Comme si les sensations revenaient lentement, fourmillant au bout des phalanges. Il n'a pas même eu la chance de foutre le moindre coup, pas le moindre signe de peau sous les ongles. A l'exception de son sang sur ses bras et, il le sentait au craquellement, sur son visage.  

C'est une voix, chaude, qui le rapproche de l'instant unique que fonde le monde. Ses sourcils se froncent alors que ses yeux peinent à faire le point dans l'obscurité violée par une lumière blafarde trop électrique.

Il recule légèrement sur la table dur et gelée. Elle. Il l'a vu avant de partir, il reconnait ses yeux clairs, si clairs qu'ils en auraient bouffé son âme. Pourtant, il retient la sensation d'urgence qui le prends, l'envie de fuir comme si le diable s'accrochait à ses trousses. Immédiatement, sa main droite se porte à la croix qui, heureusement, pend encore à sa gorge. Une brève prière s’arrache de ses lèvres, s’enfuyant dans la pensée de son être. Elle est dangereuse. Il n'a pas besoin de Lui pour le savoir. Elle pue le même danger que le passé du russe.

Ses mots le sont plus encore.

Une seconde de battement s'étire, pendant laquelle ses yeux s'arrondissent. Est-elle réellement en train de se foutre de sa gueule ? Évanoui, tout au plus. Certainement pas canné. Personne, à l'exception de Son fils, ne pouvait revenir de l'au délà. Il n'était pas monté assez haut, ne s'était pas absenté assez longtemps.

Il n'y croit pas une seule seconde. Se contentant d'un reniflement dédaigneux à la présentation. Le nom est inconnu. Les noms sont inconnus.

Un rire s'arrache à sa gorge, interrompu en moins d'une seconde par l'absence de douleur. Ses yeux quittent la blonde, viennent se perdre sur son corps que ses mains tâtent déjà. Il l'a sentit. La putain de douleur qui a défoncé son être, qui l'a fait tomber dans les vapes, disparaitre dans le brouillard cotonneux dont il avait été arraché. Plus rien. Sa peau, comme au premier jour. Seulement couverte de trop de sang pour un corps humain. Il ne pouvait pas simplement contenir tout ça.

Alors après le rire, le regard d'Alexeï change, transformé par la colère. Il tourne de nouveau les yeux vers la blonde et aboi, chien enragé qu'il ne cessera finalement jamais d'être.

Qu'est-ce que vous m'avez donné comme putain de drogues ?

La seule solution possible, celle que tous pouvaient expérimenter dans le monde d'où il venait. Gabrielle, ou Kalichose, était rattachée, de près ou de loin, aux connards de New-York.

En une seconde, la colère se transforme en panique. Il est enfermé, dans cette pièce trop coquète, sur une table en metal trop propre. Tout sonnait trop parfait, trop bien rangé, pas assez crade. Et déjà le regard du russe cherche une échappatoire à cette pièce hermétique. Il sent la panique au creux de ses veines, la décharge d'adrénaline qui doit arriver. Il est enfermé. Il est enfermé avec cette inconnue balançant des insanités, liée avec son plus violent passé. Il doit sortir. Immédiatement.

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♆ Danse guerrière : Une fois engagée dans un combat, ses capacités guerrières (force, rapidité, adresse, maîtrise des armes et techniques de corps à corps) progressent durant un court laps de temps. Plus la crise dure longtemps, plus elle en ressort épuisée.

♆ Résurrection : Redonne vie à un humain ou un animal décédé (après quinze minutes maximum), lequel ressuscite indemne et en parfaite santé. La dépouille doit pour cela être dans un état viable (non carbonisée ou démembrée). Prélève une grande quantité de magie.

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 Re: faut-il que nous mourions ce soir ? - Gabriel  Sam 11 Juil 2020 - 19:01

faut-il que nous mourions ce soir ?
ft Alexeï Volkov

Kali se demandait souvent où penser aller les âmes des humains le temps infime entre leur mort et leur retour dans leur corps remis à neuf. Parfois, on lui racontait, lui confiait dans un murmure une expérience inattendue, inconcevable. La triste vérité, c’est que chacun s’imaginait sa propre version de la vie après la mort, un réflexe inconscient de protection sans doute.

L’agitation prit rapidement le dessus sur ce corps désormais parfaitement fonctionnel. La déesse ne savait jamais à quoi s’attendre à un réveil d’entre les morts, les humains ayant chacun leur manière de traiter l’information. Mais la panique était souvent de la partie lorsque leur mort avait été violente et non désirée. Elle ne fut donc pas surprise de voir celle-ci transpirer du comportement du jeune homme.

La peur qu’elle lui inspirât la fit rire, pas un rire clair, un rire rentré, grondant au fond de sa gorge alors que ses lèvres se recourbaient à peine. L’ironie était poignante, on la craignait alors même qu’elle tenait le rôle de sauveuse, et même si elle ne l’admettrait jamais, elle aimait ça par-dessus tout. Cette sensation chaleureuse qui lui prenait les tripes, cette adoration par la peur, elle l’aimait autant qu’elle la dégoûtait, pourtant, elle ne la quitterait jamais.

La déesse était tentée de lui faire remarquer que son dieu, qu’il priait avec tant de ferveur pour lui échapper, n’avait pas levé le petit doigt pour venir le sauver des griffes de son passé. Mais la blonde se contenta d’un sourire moqueur alors qu’elle le laissait psalmodier. Sourire qui s’effaça en une fraction de seconde à la vue du dédain sur le visage écarlate et du rire qui ne tarda pas à le rejoindre. Il y avait beaucoup de choses qui provoquait son irritation un quotidien. Être prise de haut par un simple humain, ingrat de surcroit, en était une. La colère de l’homme ne fit que provoquer la sienne, déchaînant deux sentiments contradictoires dans l’esprit de la déesse. Punir l’insolence ou protéger la victime, aucun des deux ne l’emportait sur l’autre. Quand elle croyait avoir envie de l’une plus que l’autre, elle se retrouvait incapable d’agir. Elle observa donc sans rien faire, la mâchoire serrée, la colère au fond des yeux. Elle ne bougea pas alors qu’il cédait à la panique une nouvelle fois mais ce fut le déclic qu’il lui fallait pour mettre la rage en cage. Un soupir s’échappa des lèvres purpurines avant qu’elle ne porte le verre à celles-ci pour engloutir son contenu sans préavis, se désintéressant de son invité au passage. Elle ne pouvait certes pas s’enivrer, mais les breuvages humains n’en restaient pas moins réconfortants. Elle posait lentement le verre vide sur la table basse lorsqu’elle prit le temps de répondre à la question.

« Et à quel moment exactement aurais-je pu vous en donner ?»

Elle lui parlait comme on parlerait à un animal blessé, ou un enfant en bas âge. Appuyant sur l’aberration qu’il était capable d’imaginer quand rien ne pourrait venir, ne serait-ce que soutenir une telle accusation. La lassitude dans le ton n’avait rien de discret, mais l’humain ne le remarquerait sans doute pas, trop occupé à gérer ses propres émotions.

« Je ne dis pas que je n’ai jamais eu recours à ce procédé, ce serait mentir et je ne souhaite pas baser nos relations sur de la malhonnêteté. »

La déesse se cala à nouveau confortablement dans son siège, reposant enfin les yeux sur le jeune homme alors que toute envie d’être compatissante la quittait irréductiblement. Elle avait envie de provoquer, de remettre les choses dans leur contexte, voir à leur place.

« Mais peut-être que vous préféreriez des mensonges ? Ce serait plus simple, n’est-ce pas ? Faire de moi la méchante de votre histoire pour vous positionner dans la peau de la victime que vous n’êtes pas.»

Elle leva rapidement la main, l’enjoignant à ne pas répondre et à la laisser finir avant d’ajouter.

« Le passage à tabac dont j’ai été témoin n’avait rien d’aléatoire. Vous l’avez provoqué. Ce qui me laisse penser que vous l’aviez probablement mérité.»

Là, elle avait fini d’enfoncer des portes ouvertes. Elle voulait connaître les liens entre son partenaire d’affaires et l’homme en face d’elle. Alors, elle saurait comment l’utiliser à bon escient dans son jeu d’échec.
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 Re: faut-il que nous mourions ce soir ? - Gabriel  Mer 22 Juil 2020 - 11:13

faut-il que nous mourions ce soir ?
ft Gabriel Redwood

Thème| Il a un animal dangereux en face de lui, qui crache et qui offre, dans toute sa gloire, une force qu'il ne touchera jamais. Alexeï, sur la table dure tâchée de son seul sang, frémit. Le rire de la gorge de la déesse est rauque, happé par quelque chose qui le depase. Une seconde pendant laquelle il croit à son mensonge. Imagine qu'elle la ramené du froid glacial, arraché à l'enfer auquel il a toujours pensé appartenir. Il y finirait, malgré ses prières et ses demandes. Il avait trop d'hémoglobine sur les mains, trop de pêchés visés aux veines pour un jour rejoindre Gabriel dans sa demeure éternelle.

Puis il arrête. Seul Lui existe. Les autres ne sont que les gourous de sectes crées pour la puissance apportée. Rien d'autre. Elle n'y fait pas exception, qu'importe ses beaux yeux et son minois d'ange. Elle n'en a rien. Ressemble plus à ses démons venus voler l'âme des pauvres mortels. Il en rirait presque de son discours de cureton et pourtant, jamais Alexeï ne s'est senti aussi proche de cette religion qui ne lui appartient plus.

Il n'avait que ça à se raccrocher. Là, sous la lumière criarde, Alexeï est une proie offerte avec facilité. Elle pourrait avoir une arme quand lui n'a que son corps. Elle pourrait pointer la crosse armée d'un revolver, l'abattre d'une balle entre les deux yeux. Lui se remet à peine des coups qui marbrent encore son corps et luisent sur sa chair. Mais Gabriel sourit, de ce même sourire de prédateur qui offre au dos du russe un frisson désagréable.

Les sourcils se froncent à la réponse, la colère flamboya au coeur de l'ire du regard. Il la toise, l'observe, l'analyse. Tente de lire au sein des iris qui ne renvoyaient qu'une joie cruelle et une moquerie qui n'a rien de réel. Mais elle a raison. Le verre d'Alexeï est resté entre les mains des siens. Pire encore : il ne l'aurait croisé s'il n'avait eu le malheur d'aller fumer cette cigarette de trop. Son ventre se noue, s'enroule pour mieux l'arrêter. Il n'offre qu'un regard sombre. Ses sourcils, déjà, ne forment qu'une ligne noire au dessus de ses yeux clairs.

Car la colère, plus qu'une quelconque panique, vomit dans les tripes d'Alexeï. La Russie s'envole, mange les souvenirs. Il ne reste que la rage qu'elle fait naitre en lui. Chaque mot est une nouvelle lame enfoncée dans sa poitrine. Chaque parole gonfle un peu plus son ire. Il bouillonne, de tout ce qu'il retient depuis trop longtemps. Leur vision, leur retour change tout. Le pensent-ils enfin mort ? La question n'a pas lieu, n'effleure qu'à peine ses pensées.

Il est coupé par les doigts déliés, écoutant trop profondément les mots. Comment ose-t-elle, elle qui ne connait que trop peu sa vie et son passé carmin ? Il ne sait rien, ne saura rien. Le passage à tabac est une erreur, trop profondément fixée à sa peau.Il a encore si mal qu'il en étire les doigts en écoutant sa tirade. Puis, enfin, les mots s'arrêtent. Puis enfin, il attaque à son tour, de cette morgue qui lui a autrefois valu tant de baffe. Que pourrait-elle faire de pire ? Le renvoyer à cette mort dont elle dit l'avoir arraché ? Se sera trop facile, pas assez digne de ses jeux. Il la devine cruelle, déesse menteuse et manipulatrice. Personne ne revient de la mort. Elle n'a pas fait un tier de ses vérités.

T'crois vraiment que ces putains de mafieux ont besoin d'une raison pour casser des gueules ? Ouais r'marque, tu dois bien les connaitre, t'avais l'air de faire affaire avec ces connards ? T'es quoi ? La reine des bitch qui s'occupe de bosser avec eux pour que leur commerce de merde rentre ici ?

Il crache ses mots avec hargne, sans la moindre trace de morgue. Il pensait avoir changé. Etre devenu plus capable dans sa colère. Il s'était mentit depuis son arrivée à Philadelphie. Rien n'avait changé.

Puis c'est quoi ça "Kali " ? Alexeï vomit le prénom, avec toute la rage qu'il pouvait offrir à une simple parole. T'arrive la bouche en coeur et tu me sors que tu m'as ramené à la vie ? En voulait te faire passer pour la gentille petite dame qui offre des services ? Vu avec qui tu bosses tu devrais le savoir : dans ce monde, rien ne s'offre : tout se vend. Qu'est-ce que tu veux de moi ? J'ai putain de rien à offrir.

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Âge et date de naissance : 41 ans - née en 1958, incarnée par Kali en 1999
Métier/occupation : A la tête d’un empire financier composé de plusieurs entreprises, c’est une femme d’affaire aguerrie pour le commun des mortels. Pour ceux qui la connaissent mieux, elle se révèle une alliée aux multiples facettes : recéleuse, prêteuse sur gages, service de blanchiment d’argent, il n’y a qu’à demander. L’une de ses entreprises se trouve être le Divina Bar, fief depuis lequel elle gère l’intégralité de ses affaires qu’elles soient légales ou non.
Cible touchée par Cupidon : None

Panthéon d'origine : Hindou
Divinité incarnée : Kali
Pouvoir(s) : ♆ Destruction : Capable de détruire un objet inanimé par un contact de la main. Plus l’objet est gros (au maximum une petite voiture), plus la destruction requiert énergie et concentration.

♆ Danse guerrière : Une fois engagée dans un combat, ses capacités guerrières (force, rapidité, adresse, maîtrise des armes et techniques de corps à corps) progressent durant un court laps de temps. Plus la crise dure longtemps, plus elle en ressort épuisée.

♆ Résurrection : Redonne vie à un humain ou un animal décédé (après quinze minutes maximum), lequel ressuscite indemne et en parfaite santé. La dépouille doit pour cela être dans un état viable (non carbonisée ou démembrée). Prélève une grande quantité de magie.

Point faible : ♆ Protectrice des croyants : Il lui est extrêmement difficile d’ignorer les appels à l’aide des croyants, peu importe leur panthéon. Elle ressent le besoin inné de détruire toute menace à leur rencontre.

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 Re: faut-il que nous mourions ce soir ? - Gabriel  Dim 26 Juil 2020 - 22:53

faut-il que nous mourions ce soir ?
ft Alexeï Volkov

Qu’il vomisse donc sa colère, il ne ferait que s’épuiser plus vite et ainsi faire gagner à la blonde de longues heures d’attente inutiles. Car une fois épuisé, la fatigue pesant sur sa conscience, l’humain n’aurait plus que deux choix, accepter ou ouvrir les bras à la folie dans un ultime effort pour se protéger de la vérité. Kali n’avait qu’une hâte, arriver à ce stade et aller se reposer au calme dans son appartement.

Un sourire féroce se dessina alors que l’attaque se transformait en pure insulte. Des milliers d’années à parcourir les mondes et pourtant le feu de l’impulsivité couvait toujours au fond de son être. Un brin plus fatiguée, elle n’en aurait fait qu’une bouchée de cet éphémère et serait passée à autre chose. Mais non. Elle avait encore cet infime contrôle sur ces actes, bien que l’envie soit une flamme séductrice.

Se concentrer sur le plus important, un rappel fait une fraction de seconde, les paupières désormais closes, la déesse ne bouga plus d’un cil. Celui-ci est bavard au réveil, elle devait bien lui reconnaître ça au moins, et ils ne sont pas nombreux à l’être. Un gain de temps, pourrait-on se dire. Mais elle n’arrivait pas encore à se faire une idée sur la conclusion de cette affaire. Ses efforts, seraient-ils payants ? Les valait-il ? Ou comme il le disait lui-même, n’avait-il rien à lui offrir ?

Non. Gaspiller une résurrection n’était pas dans ses habitudes et Kali obtiendrait ce qu’il voulait de ce petit être fragile. Les paupières s’ouvrirent sur un regard déterminé. Plus de traces d’un moindre sourire, la déesse n’avait qu’un objectif : obtenir des informations.

« Non, ils n’ont jamais besoin de raison, ou alors ils les provoquent. Mais cesse de me prendre pour la première marchande de dope venue. Tu crois que je travaille avec ou pour eux ? »

Fini de jouer, fini la diplomatie à deux balles, fini le vouvoiement poli. L’expression de la déesse était désormais mortellement sérieuse.

« Hum ? »

Un sourcil s’arqua avec dégoût à l’idée même d’être considérée comme inférieure à ces déchets humains.

«Ils ne sont que des pions, parfois utiles, dont je me débarrasserai lorsqu’ils oseront essayer de me doubler. Ce qu’ils feront, à n’en pas douter, mais je ne t’apprends rien, j’en suis persuadée. »

Kali se redressa doucement pour attraper la bouteille posée sur la table basse et remplir les deux verres vides. Elle prit le sien, le levant vers son invité en tant que toast.

« La seule raison pour laquelle tu es en vie et qu’ils te croient mort, c’est parce que je suis convaincue que, contrairement à ce que tu veux me faire croire, tu les connais. »

Le contenu du verre fut vidé avant que la blonde ne décide de se relever, embarquant au passage le verre plein dans son autre main. Elle se rapprocha lentement de la table, gardant une bonne distance entre elle et l’humain, lui laissant l’illusion d’une potentielle sécurité. Elle se contenta de lui tendre le verre plein en guise de bonne foi.

« Voilà en quoi tu as quelque chose à m’offrir. Sincèrement, cette offre est plus que généreuse. Je t’offre une nouvelle vie, sous l’identité de ton choix. Tout ce que je veux, ce sont tes souvenirs, le moindre détail sur eux, je veux tout savoir. »

Traiter un problème à la fois. Kali n’en avait rien à faire que l’humain ne croit pas en sa résurrection, le plus important restait qu’il lui livre ce pourquoi elle l’avait sauvé. La blonde ne revint donc même pas sur la question insultante d’un ignare et attendit patiemment qu’il se décide à prendre ce foutu verre ou non.

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 Re: faut-il que nous mourions ce soir ? - Gabriel  Sam 29 Aoû 2020 - 11:36

faut-il que nous mourions ce soir ?
ft Gabriel Redwood

Thème| Les sourcils se froncent. La question gronde, plus fort que ses mots alors qu'elle n'a pas osé le ton. Elle est restée d'une froideur égale, perdant seulement le vouvoiement au détour d'une phrase. Le jeu s'est arrêté, remplacé par quelque chose de plus fort. Les yeux clairs s'observent. Elle est un félin dangereux, lui un loup agressif. En la regardant plus sérieusement, il voit derrière le bleu des iris la force d'une panthère. Mais elle ne se tapie pas dans les ombres, jouant sur un terrain qu'il a choisi de quitter sans vraiment le faire.

Puis les mots s'enchainent. Ils sont beaux, tentateurs. Il n'a pas vraiment le choix. Comme toujours. L'illusion se forme, appétante. Il pourrait la suivre. Enfin recommencer, tenter des merveilles que ne seront pourtant jamais les siennes. Il a déjà changé de noms, utilisés milles nouvelles identités pour que jamais ils ne le retrouvent. Son visage, toujours, le trahit. Ses pas l'éloignent des mafias mais son coeur le rapproche des ombres. Il ne veut pas, essaye de se sortir des horreurs de ce monde noir bercé de rêves factices.

Ca t'apportera rien.

Le ton est plus calme. La colère frémit toujours aux mains tremblantes. Les images se font pourtant enfin plus réalistes. Ses sens démêlent le vrai du faux, du moins il le croit enfin. A l’exception d'eux et des pales du ventilateur au plafond, le silence seul pulse. Il la regarde une nouvelle fois. Le verre qu'elle lui tends, son regard avide.

Tu crois vraiment que le fait qu'ils me pensent morts les empêchera de me reconnaitre ? Tu les connais bien mal. Ses gens là n'arrêtent jamais la traque, pas avant d'avoir balancé eux-même le cadavre de leur ennemi au fond d'un trou.

Il en dévoile bien trop de ses mots. Il le connait, il ne peut plus le mentir. De toute manière, elle lui a dit : elle les a vu. Ils ne l'auraient pas passé à tabac sans raison et Alexeï doit bien le reconnaitre. Pour une fois il n'a pas la dernière des connes en face de lui.

Alors il doit jouer bien plus serré, sans aucune marge de manœuvre. Pour le monde, il est déjà mort. Elle pourrait parfaitement le garder ici, au fin fond d'une cave dans laquelle il n'aurait jamais du atterrir. S'il ne dit pas oui, elle ne le laissera pas partir. Mentir ne servira pas plus.

L'orgueil du russe frémit pourtant. Il refuse d'être un jouet entre des doigts fins. Il refuse d'être la poupée d'une femme trop puissante pour qu'il ne puisse même envisager toute l'étendue de sa toile. S'il a vu en elle une panthère aux premières secondes, il discerne maintenant une araignée. Capable d'entendre le frôlement d'un fil à des centaines de kilomètres. Elle travaille avec la mafia russe. Jusqu'où peut-elle aller ?

Alexeï ne pose pas la question, refrène sa rage. Elle doit être armée et il n'a jamais été très beau au corps à corps. La lunette d'un sniper donnait plus de véracité à sa patience.

Qu'est-ce que tu veux savoir ?

@Gabriel Redwood

[désolée pour le retard, je rentre enfin de colo ^^]
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♆ Résurrection : Redonne vie à un humain ou un animal décédé (après quinze minutes maximum), lequel ressuscite indemne et en parfaite santé. La dépouille doit pour cela être dans un état viable (non carbonisée ou démembrée). Prélève une grande quantité de magie.

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 Re: faut-il que nous mourions ce soir ? - Gabriel  Lun 7 Sep 2020 - 22:12

faut-il que nous mourions ce soir ?
ft Alexeï Volkov

Ne rien lui apporter ? C’était bien mal la connaître. Mais quel mal à ça pour un jeune garçon perdu au milieu d’un monde qu’il ne pouvait comprendre ou même suspecter, enfermé dans une petite boite noire, persuadé que son monde se limite à ça. Un sourire indulgent ourla les lèvres fatiguées de la déesse. Elle ne pouvait rien y faire, elle avait toujours faible pour les âmes abîmées des croyants. S’il avait su ce dont elle était capable, même avec une information à première vue anodine, jamais il n’aurait tenu un tel discours en sa présence. L’ignorance a du bon pour certain.

Devait-elle lui expliquer que s’il entrait à son service, il obtiendrait une immunité qu’aucune mafia ne tenterait de bafouer de son vivant ? Elle avait mis à feu et à sang plusieurs organisations pour asseoir son autorité et comptez sur la tradition orale pour que personne n’oublie la manière dont elle traitait ses ennemis. Un bon massacre par génération, pour l’exemple et pour raviver les mémoires suffisait à maintenir un climat de peur docile avec les autres organisations criminelles. Mais clairement, l’humain sur sa table ne serait pas prêt à en croire un mot. Peut-être faudrait-il qu’elle arrache la tête de son ancien patron sous ses yeux pour qu’il daigne lui accorder le moindre crédit.

Un sourire satisfait étira ses lèvres aux derniers mots prononcés. Une première bataille de gagnée. Même si elle doutait de la véracité des informations qu’elle allait obtenir, la moindre parcelle de vérité serait exploitable et, foi de déesse de la destruction, exploitée. Kali déposa le verre encore plein sur la table en acier juste à côté de son invité avant d’aller se rasseoir tranquillement dans son fauteuil, croisant les jambes avec une lenteur calculée. Par quoi commencer, vraiment ? Son regard se perdit sur son propre verre vide sur la table basse, un sourire discret effleura le coin de sa bouche désormais cachée par l’obscurité. Elle pouvait bien se permettre de provoquer un peu l’humain avant de poser ses questions. Le silence s’étirait déjà depuis trop longtemps pour paraître naturel et c’est dans celui-ci que le bruit discret du verre qui se fissure se fit entendre pour les oreilles attentives. Un regard en coin sur l’humain et elle termina de broyer le verre qui s’effondra sur lui-même en plusieurs dizaines de morceaux. Une destruction méthodique mais toute en finesse, sans explosion tape à l’œil. Qu’il la craigne ou qu’il commence à croire une subtile partie de son discours, elle n’en avait que faire. Elle n’avait procédé que par jeu, comme lorsqu’on titille un animal pour susciter une réaction.

« Je les connais probablement mieux que toi malheureusement. Et eux me connaissent, de toutes évidences, mieux que toi. Ils ne viendront pas chasser sur mon territoire, ils savent précisément ce qui les attendrait. Je t’assure qu’ils ne sont pas si imprudents que ça. »

Bien que parfois elle préfèrerait. Elle aurait au moins une raison de laisser libre cours à son besoin profond d’annihilation. Pas par justice, juste pour satisfaire sa nature profonde. La déesse ne faisait que peu de cas des activités d’une mafia dans une autre ville. Les atrocités entre humains n’avaient pas de prise sur cette entité.

« J’ai besoin de n’importe quelle information qui me permettrait d’exercer une pression supplémentaire. Ils se pensent encore capables de négocier mes conditions et je n’ai malheureusement rien d’autre à leur opposer pour le moment que de la force brute. »

En affaires, elle se devait de chercher des solutions « pacifiques », c’est ainsi qu’elle s’était intégrée dans ce monde, en procédant comme une humaine et elle comptait continuer comme ça.

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 faut-il que nous mourions ce soir ? - Gabriel

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