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 Our true nature (Mark & Gabriel)

Mark Lyons
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Mark Lyons
Âge et date de naissance : Né en 1924, transformé à 38 ans.
Métier/occupation : Officier chez BlackSun (société paramilitaire). Larbin en chef chargé des basses besognes de son dieu, un magnat du crime organisé.
Cible touchée par Cupidon : Devenir une cible, c’est périlleux.

Panthéon d'origine : Aztèque. Ceux dont les dévots arrachent des cœurs palpitants des cages thoraciques, et inondent les champs avec le sang des sacrifiés.
Divinité créatrice : Huitzilopochtli, dieu de la guerre et du soleil, gros salopard associé à la mort et au massacre.
Alliance : Les Glorieux
Pouvoir(s) : Robustesse surnaturelle : Encaisse les coups et endure les affections physiques tant que son corps reste fonctionnel. Il souffre de la même façon que n’importe qui, mais à moins de le tuer ou lui briser les os, il est quasiment inarrêtable.
Spoiler:

Point faible : Soif de combat : Besoin irrépressible de combattre, sous peine de perdre la raison. Qu’il s’agisse de pugilat, d’un assassinat ou d’une opération militaire, il doit régulièrement se livrer à des affrontements physiques.

Our true nature (Mark & Gabriel) PlED287

Faceclaim : Joel Kinnaman
Crédits : arnor
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 Our true nature (Mark & Gabriel)  Sam 29 Aoû 2020 - 8:09
Our true nature

Sous sa peau fiévreuse, les os de Mark vibraient. Un sang en ébullition coulait le long de ses veines dilatées, gonflant ses muscles. Des filaments rouge sang, tracés à coups de scalpel, striaient ses yeux semblables à deux billes fissurées.
Tatanka, masse de muscles enrobés sous une épaisse couche de graisse, se rua sur lui en beuglant comme un bison. Le sol trembla sous leurs pieds. Mark se figea au milieu de l’arène. Autour des deux combattants, le public retint son souffle. Le regard à moitié fou de Mark croisa celui de l’énigmatique patronne des lieux ; il lui adressa un sourire de cinglé avant d’accueillir la charge brutale.

Putain que c’est bon.

Mark expulsa l’air de ses poumons, glapissant d’extase. Ses côtes s’enfoncèrent dangereusement, exerçant une pression colossale sur les organes abrités derrière la cage thoracique. Mark aurait pu esquisser l’attaque sans difficulté. Le tranchant de sa main aurait pu couper l’élan prévisible de son adversaire d’un coup sec à la nuque.

Mais il y avait plus jouissif, plus urgent que la saveur de la victoire.

Ses combats précédents avaient baratté son torse mis à nu. Des pluies de coups avaient laissé de multiples ecchymoses et écorchures sur sa peau couverte de tatouages, qui transpiraient abondamment. Un de ses coudes saignait. Sa hanche droite le lançait depuis qu’une violente projection l’avait cloué au sol. Un humain ordinaire ne tiendrait plus debout sans une béquille pour le soutenir. Même un dieu boîterait comme un foutu vieillard.

Mark se sentait bien. Fonctionnel.

Son dos claqua contre la grille avec la violence d’un bolide lancé contre un mur. L’acier qui ceignait l’arène pénétra la chair avec une froide cruauté. Mark aspira une goulée d’air, puis enroula un bras autour du cou de taureau de Tatanka en grognant. Rebond sur le grillage. Sensations de brûlure dans le dos. Une douleur vivifiante se répandit à l’intérieur de son corps. Au lieu de crier, Mark se rappela une mission en Afghanistan où un tir de mortier russe l’avait projeté dans un enchevêtrement de barbelés moudjahidines. Les gars avaient dû s’y prendre à quatre pour le sortir de ce merdier, lacéré de toutes parts. Ce douloureux incident avait donné à Huitzi de nouvelles idées de torture.
Mark se mit à rigoler en accentuant la pression sur le crâne dégoulinant de sueur de Tatanka.

— C’est tout c’que t’as dans le futal, gros bœuf ? J’ai vu des écureuils avec des noisettes plus grosses que tes couilles d’Amérindien.

Mark adorait titiller les disciples d’autres divinités guerrières. Les humains lambdas manquaient de répondant. Quant aux dieux, peu acceptaient d’affronter un mortel en public. Honte et déchéance attendaient les perdants. Quel crétin adulerait un dieu infoutu de battre un être inférieur ?
Tatanka poussa un rugissement bestial, hérité de son dieu tutélaire. Ses bras épais comme des rondins soulevèrent Mark à la façon d’un taureau sauvage envoyant valser un cowboy imprudent. Mark essaya de s’accrocher, mais sa prise glissa à cause de leur moiteur. Après un vol interminable, le dos de Mark s’écrasa au sol dans un claquement sourd.

Pu-tain !

Volée de sifflements – certains d’enthousiasme, d’autres de déception.
Le corps de Mark était en miettes. Il avait l’impression d’être miraculeusement en vie après la chute d’un hélico de guerre. Il prit une respiration rauque, contrôlant les sensations de son corps comme il en avait l’habitude.

Aucun os brisé. Aucun organe éclaté.

Un rictus mauvais déforma la bouche du soldat. Autrement dit, il restait pleinement opérationnel.
Et donc capable de foutre une branlée au Bison.

Celui-ci approchait à pas lourds, soufflant comme un bœuf au comble de l’effort. Chacun de ses halètements projetait sueur et postillons jusqu’au visage de Mark.

C’est presque trop facile.

Tatanka combattait toujours à l’ancienne, dans un style qui n’avait pas évolué depuis l’Indépendance américaine. Il frappait vite et fort, tel un puma, mais brûlait vite son énergie. Pour le vaincre, il suffisait de résister à ses premiers assauts foudroyants.
Et si quelqu’un était capable de survivre au piétinement d’un troupeau de bisons, c’était bien Mark.

Tatanka bondit en projetant le coude, à la manière des catcheurs de la WWE. Mark estima que le jeu avait assez duré. Il roula sur le côté, esquivant le bloc de cent-vingt kilos qui menaçait de lui broyer la cage thoracique. D’un geste vif, emprunté à la lutte gréco-romaine, Mark fit basculer son adversaire sur le ventre et l’immobilisa. Mues par un instinct primaire, ses dents agressèrent la surface charnue de l’épaule. Le goût métallique du sang envahit sa bouche, submergeant les digues de sa raison. La mâchoire s’enfonça davantage dans la chair. Tatanka poussa un hurlement qui amplifia l’excitation de Mark. Son sexe commença à durcir. C’était comme de sortir sa pine devant un urinoir, et purger enfin sa vessie après deux jours de rétention.
D’un mouvement sauvage de la tête, ses dents arrachèrent un bout de viande. Mark le cracha à côté du visage de Tatanka comme s’il s’agissait d’une escalope avariée. Ses mains enragées saisirent la tête du foutu Bison. L’écrasèrent contre le morceau de chair sanguinolente.
Projection de jus au-delà de la grille. Exclamations d’une spectatrice souillée.

— Bouffe ça, connard !

Mark se déchaîna. Du sang mêlé à de la bave coulait de ses lèvres tordues de rage. Il ne contrôlait plus rien. Bientôt le nez de Tatanka s’effaça. Ses cris muèrent en gargouillis écœurants. Des débris de cartilage se répandirent dans une marre de sang visqueux.
Autour du ring, une salve d’applaudissements recouvrit la cacophonie d’expressions choquées. Un puissant « Stop ! » rugit comme le grondement du tonnerre.
Mark n’y prêta guère attention. Il n’en avait rien à foutre des flatteries. Rien à branler des avertissements. Seul importait le déferlement de violence qui jaillissait enfin, après un sevrage prolongé, des tréfonds de son être. Lorsque le flot se tarit, pareil à la fin du déluge, le corps sous lui ne remuait plus.
Mark reprit la maîtrise de ses gestes à califourchon sur la dépouille inerte de Tatanka. Du revers du poignet, il essuya les éclaboussures maculant ses paupières.

Merde ! Fais chier !

Il redressa le buste, relevant la tête alors qu’un haut-le-cœur lui remontait de l’estomac. Ses mains poisseuses glissèrent dans ses cheveux trempés de sueur. Son cœur tambourinait contre son sternum, cherchant s’extraire d’une vie jonchée d’horreurs et de massacres.

Bordel ! Pas Bison !

Le manque l’avait fait déraper à une échelle inconcevable.

Mark se releva en titubant, pareil à un marin ivre après la tournée des buvettes. Ivre comme la nuit dernière, accoudé au bar du Divina, lorsque son vieux pote amérindien et lui s’encourageaient à vider leur quinzième verre avec de vigoureuses tapes dans le dos. La réminiscence de ce moment de camaraderie s’estompa de ses yeux écarquillés.
Qui se mirent, brouillés par la confusion et le désespoir, en quête de la déesse de la résurrection.


Dernière édition par Mark Lyons le Dim 30 Aoû 2020 - 16:24, édité 1 fois
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Gabriel Redwood
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Gabriel Redwood
Âge et date de naissance : 41 ans - née en 1958, incarnée par Kali en 1999
Métier/occupation : A la tête d’un empire financier composé de plusieurs entreprises, c’est une femme d’affaire aguerrie pour le commun des mortels. Pour ceux qui la connaissent mieux, elle se révèle une alliée aux multiples facettes : recéleuse, prêteuse sur gages, service de blanchiment d’argent, il n’y a qu’à demander. L’une de ses entreprises se trouve être le Divina Bar, fief depuis lequel elle gère l’intégralité de ses affaires qu’elles soient légales ou non.
Cible touchée par Cupidon : None

Panthéon d'origine : Hindou
Divinité incarnée : Kali
Pouvoir(s) : ♆ Destruction : Capable de détruire un objet inanimé par un contact de la main. Plus l’objet est gros (au maximum une petite voiture), plus la destruction requiert énergie et concentration.

♆ Danse guerrière : Une fois engagée dans un combat, ses capacités guerrières (force, rapidité, adresse, maîtrise des armes et techniques de corps à corps) progressent durant un court laps de temps. Plus la crise dure longtemps, plus elle en ressort épuisée.

♆ Résurrection : Redonne vie à un humain ou un animal décédé (après quinze minutes maximum), lequel ressuscite indemne et en parfaite santé. La dépouille doit pour cela être dans un état viable (non carbonisée ou démembrée). Prélève une grande quantité de magie.

Point faible : ♆ Protectrice des croyants : Il lui est extrêmement difficile d’ignorer les appels à l’aide des croyants, peu importe leur panthéon. Elle ressent le besoin inné de détruire toute menace à leur rencontre.

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 Re: Our true nature (Mark & Gabriel)  Sam 29 Aoû 2020 - 13:23
Our true nature

"Vous devriez venir, deux disciples combattent ce soir."

La femme d’affaires s’arracha difficilement au dossier qu’elle était en train de parcourir depuis plus d’une heure. Un soupir d’agacement au bord des lèvres. Elle avait autre chose à faire que baby-sitter les disciples des autres dieux pour s’assurer qu’ils n’ouvrent pas une nouvelle guerre et ne déciment le peu de divin ancestral qui survivait encore sur terre. Parfois, elle imaginait quel spectacle cela serait. Le monde à nouveau plongé dans le chaos, les humains comme dommages collatéraux habituels. Mais un spectacle si court, qu’il ferait naître plus de frustration que de satisfaction.

Les doigts fins laissèrent échapper le stylo qui avait laissé nombre de traces sur le papier sous sa main. Autant de modifications à apporter dans une stratégie en perpétuel mouvement. Etre imprévisible restait la meilleure manière de survivre dans le monde des affaires. Son regard fixé sur son employé depuis de longues secondes sans donner le moindre signe de réponse mettait celui-ci mal à l’aise. Certains s’habituaient vite au caractère changeant de leur patronne, d'autres ne s’y faisaient jamais vraiment.

L’immobilisme de la déesse se brisa au moment où elle se fit une raison. Si les disciples partaient en vrille, au moins aurait-elle le plaisir de dispenser les sanctions elle-même. Si seulement elle n’avait pas l’obligation de tous les garder en vie, cette idée lui serait bien plus agréable. Un vague signe de tête pour congédier l’homme toujours planté dans l’embrasure de la porte et le dossier fut rangé dans un coffre sécurisé. Il ne lui restait plus qu’à enfiler une tenue plus adaptée aux activités parallèles du divina. Un simple ensemble noir et fonctionnel avait l’avantage de la fondre un peu dans le décor de l’arène. Les brins blonds furent regroupés d’un geste vif pour ne pas gêner la vision de leur propriétaire avant que celle-ci ne se lance dans les dédales de son antre pour rejoindre le sous-sol.

L’odeur si particulière de l’endroit ne pouvait que frapper les visiteurs. Un mélange de poussière, de sueur, d’alcool, de vieux bois et de sang pour les odorats affinés. Elle aurait pu faire installer de quoi assainir le tout, mais alors ces instants perdraient de leur authenticité. Ses clients ne descendaient pas ici pour la propreté et l’hygiène. Bien au contraire, ils voulaient assister à ce qui pouvait se faire de plus sales, ersatz à leurs propres envies inassouvies. Cette arène représentait ce qui se rapprochait le plus d’un champ de bataille dans cette jungle urbaine. Le seul véritable endroit où la déesse pouvait goûter à des réminiscences de ce qu’elle fut. Ici, elle était entourée d’humains et de divinités aux mêmes penchants malsains qu’elle. Le sous-sol l’attirait comme un papillon vers la lumière, l’effet de groupe qui électrisait et désinhibait la foule comme catalyseur à sa propre nature.

La déesse évolua lentement au milieu des corps déjà enragés autour des grilles qui abritaient un des combats de la soirée. Un simple coup d’œil lui assura qu’il ne s’agissait que d’humains, elle n’y prêta donc pas plus d’attention et se contenta de déambuler en se laissant porter par les cris, les sifflements et les coups, un sourire discret au coin des lèvres.

Son errance l’avait mené jusqu’au bar pendant que le combat prenait rapidement fin. Les humains et leur endurance limitée, un vrai gâchis. Elle se désintéressa du ring pour échanger quelques mots avec l’employé du bar, vérifiant avec elle que tout était en ordre. Si bien, que lorsqu’elle se retourna paresseusement pour reposer son regard sur la cage de fer, elle eut la surprise d’y découvrir Lyons qui, au vu de son état, n’en était pas à son premier round du jour.
Elle était condamnée à ne pas le lâcher des yeux, car si l’arène avait une attraction sur sa nature de déesse, voir le disciple d’Huitzilopochtli dans celle-ci provoquait une frénésie longtemps oubliée. Il y avait quelque chose à propos de cet homme, une sauvagerie qu’elle ne connaissait que trop bien au combat, mais autre chose au fond de son regard lorsqu’il devait évoluer dans ce monde sans combattre, aux antipodes de celui qu’il était dans cette arène.

Son regard fou croisa le sien alors que son attention aurait dû être portée sur son adversaire. L’homme ne craignait rien, ni les coups, ni la douleur, ni la mort et lui crachait cette arrogance à travers un sourire brisé. Etait-ce parce qu’elle représentait toujours un filet de sécurité dans cette établissement ou attendait-il la mort comme une sieste bien méritée ? La déesse devait bien reconnaitre qu’elle enviait son homologue divin, un disciple pareil était un atout non négligeable qu’elle aurait su utiliser à bon escient. Une jalousie à laquelle la blonde n’accordait pas beaucoup d’attention mais qui nourrissait un maelstrom de sentiment provoqué par l’énigme que représentait Lyons.

Plus l’homme se laissait mettre volontairement en miettes, plus Kali avait du mal à contenir ses propres élans. Obsédée par la scène, elle se sentait parfois se glisser dans la peau du monstre amérindien et asséner elle-même les coups sur le corps brisé. Elle ne l’entendit pas mais elle vit son rire alors que son corps ne devait être que douleur et la divinité vit rouge. Une envie impérieuse de faire disparaitre toutes traces d’arrogance de ce visage déjà amoché l’a pris aux tripes. Retenir cet élan, lui coûta plus qu’elle ne le devait habituellement. S’en était tellement douloureux qu’une légère grimace d’inconfort troubla le visage jusqu’alors neutre.

La vue du corps de Lyons volant à travers l’arène pour venir s’écraser avec violence vers elle eut le mérite de faire monter l’adrénaline d’un niveau. Le combat arrivait à sa fin, elle le sut à l’instant où un sourire étira les lèvres éclatées du combattant à terre. Voir Lyons rendre les coups rendait un intérêt certain au combat, mais la rapidité avec laquelle il mit son opposant à terre avait quelque chose de décevant. Un manque de spectacle alors qu’elle le savait capable de faire durer le plaisir.

Mais le disciple avait apparemment encore des surprises en stocks. Là où elle pensait le combat terminé et s’attendait à voir le disciple amérindien reconnaitre sa défaite, elle fut témoin d’un déchainement de bestialité pure. La déesse fut tellement prise par surprise, qu’elle ne put qu’observer tétanisée, le sang se répandre sur le ring, le visage de Mark transformé, pour ne ressembler à rien d’humain. Elle ne savait pas qu’il avait ça en lui. Un sourire malsain étira les lèvres de la blonde sans qu’elle ne pense à le retenir.

On lui attrapa le bras alors que le monde n’existait plus autour d’elle, alors la main de la déesse fusa par automatisme pour attraper l’importun par la gorge sans détourner ses yeux du ring. Ce n’est que parce qu’un videur entra dans son champ de vision pour la faire décrocher qu’elle put reprendre pied dans la réalité. Ces interventions virent fissurer le mur de retenu qu’elle s’imposait depuis de longues minutes mais elle eut encore assez de contrôle pour ne pas diriger sa colère vers ses employés. Elle savait qu’on lui demandait de mettre fin au combat avant qu’il y ait un mort, alors elle fit signe aux gardes autour du ring de prévenir les combattants.

Mark ne les entendit pas ou les ignora pour ce qu’elle en savait, alors Kali décida de s’en occuper elle-même. Elle lâcha un peu de mou sur son contrôle et se mit rapidement en mouvement pour rejoindre la cage. La foule ralentit sa progression, trop obnubilée par les évènements sur le ring pour remarquer la blonde, mais celle-ci n’avait plus la patience de prendre des pincettes, elle propulsa plusieurs corps hors de son chemin sans se préoccuper de la force utilisée. Elle écarta d’un geste rageur le garde qui lui conseilla de ne pas entrer et se glissa avec l’aisance de l’habitude dans la cage de fer.

Un rapide coup d’œil au corps allongé lui confirma la situation merdique dans laquelle Mark venait de tous les plonger. Elle fit quand même signe à son équipe d’évacuer le corps avant de reporter son attention sur le seul combattant encore debout. Son profond désespoir ne pouvait pas l’émouvoir, pas maintenant. La pitié n’avait pas sa place dans un tel moment, ni pour l’image du divina, ni pour la déesse assoiffée de violence. Sans un regard d’avertissement, elle bondit sur l’homme déboussolé pour lui assoner un coup de poing dans le sternum qui le ferait se plier, avant de le contourner pour faucher ses jambes et le faire tomber à genoux. Elle ne prenait aucun plaisir à cela, Mark ne présentant pas la moindre résistance, mais la colère animait le moindre de ses gestes, son regard brulant posé sur le dos de sa victime. Elle attrapa une touffe de cheveux poisseux de sang et de sueur et tira en arrière pour lui glisser quelques mots au creux de l’oreille.

Est-ce que tu me prends pour un putain de service de réanimation à la demande ?

La question, crachée avec une haine non contenue, n’attendait pas de réponse. Ainsi, la déesse se redressa et lâcha l’homme à terre, pour reporter son attention sur la foule devenue silencieuse, dans l’attente de la suite. Son regard balaya la salle alors qu’elle prenait la parole.

Il y a peu de règles à respecter ici. Vous connaissez donc notre intransigeance à leur non-respect. Lorsque l’ordre de cesser le combat est donné, aucun combattant n’a le loisir de l’ignorer sans être exclu de cette arène.


Sa voix forte raisonna dans le silence du sous-sol. Elle faisait un exemple, comme à chaque fois qu’on dérogeait à ses règles sous son propre toit. Son regard parcouru encore la foule, s’assurant que le message passe bien, avant baisser les yeux vers Mark.

Et ce, jusqu’à ce que nous en décidions autrement.

Autrement dit, à son bon plaisir à elle. Sur ces paroles, la blonde quitta la cage avec comme ordre muet de mener Lyons dans la pièce où le corps sans vie de son ami avait été porté. Cette putain de salle où elle ramenait les gens à la vie, elle la voyait un peu trop ces derniers temps. Si elle n’avait pas le choix quant à cette résurrection, elle n’allait pas rater l’occasion d’obtenir quelque chose, avant sous la menace de ne pas agir et après, pour service rendu, encore…

Elle pénétra dans la pièce, laissant deux gardes à la porte pour s’assurer de ne pas être dérangés. La propriétaire ne porta pas d’attention au corps de Tatanka posé sur la table glacée de dissection et se dirigea vers le mini bar pour se servir un verre avant de s’installer dans l’un des deux fauteuils en cuir. Une fois Mark amené dans la salle, il fut invité à s’asseoir dans le second fauteuil pour passer sous l’examen du regard d’acier.

Je veux des explications.


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Panthéon d'origine : Aztèque. Ceux dont les dévots arrachent des cœurs palpitants des cages thoraciques, et inondent les champs avec le sang des sacrifiés.
Divinité créatrice : Huitzilopochtli, dieu de la guerre et du soleil, gros salopard associé à la mort et au massacre.
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 Re: Our true nature (Mark & Gabriel)  Dim 30 Aoû 2020 - 16:23
Our true nature

Les muscles palpitaient nerveusement sous la chair meurtrie de Mark, hors de contrôle. Les pores de sa peau brûlante exsudaient les stéroïdes et autres saloperies qu’il s’injectait afin d’accroître sa force. Il avait probablement l’air d’un vieillard dégénéré et puant, frappé de la maladie de Parkison.

Quelle déchéance.

Et pourtant, le public battait des mains. Sifflait d’enthousiasme. Mark lisait un intérêt sordide dans les regards fascinés par la barbarie dont ils venaient d’être témoins. Par la perte de contrôle, l’animalité brutale qui étaient absentes de leurs vies monotones. Et surtout, fascinés par l’odeur infecte de la mort.

Cette bande de glands ne connaissait rien ni à la guerre ni à la mort.
Ils ne connaissaient rien à la lutte acharnée entre deux êtres, ennemis le temps d’une bataille, frères un jour plus tôt.
Ils ne connaissaient rien à la violence coulant tel un poison dans les veines des soldats, et qui souillait toute forme de vie sur son passage.
Ils ne comprenaient rien, mais en chacun d’eux se tapissait le démon ancestral, l'entité cruelle et insatiable qui murmurait aux hommes de s’entretuer.

Le regard éperdu de Mark trouva enfin la seule créature qui eut un sens dans cet endroit insensé. Le soldat devina à son approche coléreuse qu’il allait sérieusement morfler.

Kali dégageait une aura puissante, insaisissable, qui fascinait le disciple depuis toujours. Elle gérait ses affaires avec une main de fer et une froideur calculatrice qui imposaient le respect. Mais qui était vraiment Gabriel Redwood ? Que dissimulait ce masque de beauté impénétrable ? Mark s’interrogeait à son sujet chaque fois qu’elle honorait le Divina de sa présence souveraine.

Il pointa du doigt la dépouille de Tatanka, incapable d’émettre un autre son que celui de sa respiration sifflante. La seule question tournant en boucle dans son esprit perturbé était de savoir si la patronne daignerait sortir les doigts de son cul divin pour ressusciter le camarade qui venait de périr sous la brutalité de ses coups.
Kali ordonna l’évacuation du robuste combattant. Mark suivit la dépouille du regard, s’accrochant à l’espoir de le voir conduit à la salle de résurrection.

La sanction à son égard tomba comme un orage d’été, dans les contrées africaines où les machettes répandaient encore le sang et la terreur. Soudaine. Brutale. Puissante.
Mark n’opposa aucune résistance. Il connaissait les règles. Il avait royalement merdé. Sa bouche cracha un glaviot ensanglanté, puis son visage tuméfié plongea à la rencontre du sol dans un jappement de douleur. Lorsqu’il sentit une poigne ferme lui relever la tête pour le charger de remontrance, une seule pensée lui vint à l’esprit :

Va te faire foutre.

Mark n’était pas assez con pour invectiver Kali à voix haute. L’instinct de survie sommeillait dans les fragments les plus anciens de son ADN, entrelacé aux compétences de combat qui l’avaient changé en instrument de la mort et des massacres. Il savait que la maîtresse des lieux avait l’obligation d’assoir son autorité, de la même manière qu’il imposait la sienne auprès de ses équipes. Quand on n’était pas prêt à assumer les lois de la hiérarchie, on menait une carrière de banquier ou on finissait en chair à canon avec les encouragements de ses camarades agacés.
Le disciple sentit le regard de Kali sur sa nuque lorsqu’elle conclut son message d’un « jusqu’à ce que nous en décidions autrement » lui indiquant que la partie n’était pas encore terminée.
Mark avait déjà grillé son joker en demandant à Gabriel Redwood d’accueillir Teresa. Quoi que lui demande la maîtresse des lieux, il allait devoir accepter ou renoncer définitivement au Divina Bar. Cortés se réjouirait que son premier disciple massacre des semblables dans l’enceinte d’une arène, mais il apprécierait moins qu’une embrouille nuise à ses relations avec la puissante femme d’affaires qui blanchissait son argent.

Deux gorilles l’escortèrent jusqu’à la salle privée. Mark analysa l’espace qui s’offrait à lui en deux battements de paupières.
Le corps de Tatanka reposait sur une table froide, mais sa poitrine restait inerte. Kali semblait plus disposée à boire qu’à faire usage de sa foutue magie. Combien de temps restait-il à l’Amérindien avant que son esprit quitte son corps à jamais ? Mark brûlait d’envie de presser la déesse, mais il savait qu’ouvrir sa gueule ne ferait que réduire ses chances. En plus d’une femme d’affaires connue et redoutée, Kali était une déesse que des millions d’hindous vénéraient avec la même ferveur que leurs ancêtres de l’âge des maharajas. De ce que Mark connaissait des divinités, la taille de leur égo se mesurait à celle de leur culte.
D’un geste du bras, il se dégagea du garde qui le guidait et posa docilement son postérieur sur le fauteuil. Le cuir grinça lorsqu’il s’y enfonça afin de relâcher ses muscles fatigués. Au moins, si l’entrevue tournait au vinaigre, il aurait la satisfaction de pourrir le mobilier de son sang et de sa sueur.

Allez, déesse de la destruction, annonce la couleur.

Qu’allait lui demander Kali ? Obtenir les aveux d’une crapule soupçonnée d’entourloupe ? Brûler la maison d’un idiot qui refusait de traiter avec l’implacable Gabriel Redwood ? Éliminer un groupe concurrent ?
L’acier de ses yeux rivalisait avec le tranchant d’un katana – Mark avait vu de ses propres yeux les dégâts qu’infligeait cette arme terrifiante.

Hein ? Quoi ? Des explications ? Qu’est-ce que ça peut lui foutre ?!

Mark ne prendrait pas le risque de lui mentir éhontément. Il fallait beaucoup de ruse et de doigté pour tromper un être qui avait assisté à la naissance et à l’effondrement de plusieurs empires. Des années de dissimulation envers son dieu avaient appris à Mark la bonne méthode : énoncer des demi-vérités.

— Je vais te la faire courte : je suis le disciple d’un dieu des massacres. Quand je pars en mission, c’est pas pour cueillir des fleurs et les offrir à la population locale. Alors quand un adversaire me résiste avec panache (il haussa les épaules, lança un regard au cadavre de Tatanka), ça peut partir en vrille.

Le combattant s’agita sur son siège. Son corps digérait encore la débauche de violence tel un lion campé devant son festin.
Les réelles intentions de Kali demeuraient une énigme. L’acuité de Mark se heurtait au masque qui affichait seulement ce qu’elle voulait montrer. L’attraction qu’exerçait sur les mortels une essence divine aussi puissante accentuait son trouble, mais le disciple avait appris à gérer cet envoûtement.

Qu’est-ce que tu veux, bordel ? Qu’est-ce que tu caches ?

Ses tripes le poussaient à agir. À riposter. À déchirer le voile et obtenir ce qu’il désirait. L’attaque érigée en meilleure des défenses.
Il se pencha en avant, regard verrouillé sur sa vis-à-vis comme un sniper sur sa cible.

— Je suis pas super calé en religion hindoue, mais il me semble que tes fidèles te représentent sous la forme d’une déesse à plusieurs bras qui marche sur des crânes. Des bras armés de lames sanguinolentes, dont certaines soutiennent des têtes humaines fraîchement coupées. Ça t’est jamais arrivé de broyer un ou deux crânes innocents, au cours de tes danses macabres ?
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Gabriel Redwood
Âge et date de naissance : 41 ans - née en 1958, incarnée par Kali en 1999
Métier/occupation : A la tête d’un empire financier composé de plusieurs entreprises, c’est une femme d’affaire aguerrie pour le commun des mortels. Pour ceux qui la connaissent mieux, elle se révèle une alliée aux multiples facettes : recéleuse, prêteuse sur gages, service de blanchiment d’argent, il n’y a qu’à demander. L’une de ses entreprises se trouve être le Divina Bar, fief depuis lequel elle gère l’intégralité de ses affaires qu’elles soient légales ou non.
Cible touchée par Cupidon : None

Panthéon d'origine : Hindou
Divinité incarnée : Kali
Pouvoir(s) : ♆ Destruction : Capable de détruire un objet inanimé par un contact de la main. Plus l’objet est gros (au maximum une petite voiture), plus la destruction requiert énergie et concentration.

♆ Danse guerrière : Une fois engagée dans un combat, ses capacités guerrières (force, rapidité, adresse, maîtrise des armes et techniques de corps à corps) progressent durant un court laps de temps. Plus la crise dure longtemps, plus elle en ressort épuisée.

♆ Résurrection : Redonne vie à un humain ou un animal décédé (après quinze minutes maximum), lequel ressuscite indemne et en parfaite santé. La dépouille doit pour cela être dans un état viable (non carbonisée ou démembrée). Prélève une grande quantité de magie.

Point faible : ♆ Protectrice des croyants : Il lui est extrêmement difficile d’ignorer les appels à l’aide des croyants, peu importe leur panthéon. Elle ressent le besoin inné de détruire toute menace à leur rencontre.

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 Re: Our true nature (Mark & Gabriel)  Lun 7 Sep 2020 - 23:07
Our true nature

Elle n’en avait rien à faire qu’il ne comprenne pas à quoi elle jouait. Pourtant la déesse l’avait bien vue tiquer à sa demande autoritaire. Alors au lieu de se répéter, son regard se promena sur la carcasse du combattant le temps que celui-ci ne comprenne qu’il n’avait pas franchement le choix de sa prochaine action.

Autant dire qu’elle appréciait ce qu’elle avait sous les yeux, son corps était brisé de manière remarquable. Pas qu’elle ne puisse pas faire mieux, mais elle admirait la vue avec une fascination propre. La résistance hors du commun de ce mortel l’avait rendu digne d’intérêt dès la première fois qu’elle l’avait vu combattre. Parcourir toutes ces blessures du bout des doigts la démangeait fortement, mais elle se contenta d’un regard acéré qui ne manquait rien du spectacle qui lui était accessible de là où elle était. Son regard erra encore les quelques instants nécessaires à ce qu’une ébauche de réponse sorte de cette bouche ensanglantée.

Cette putain d’arrogance encore. Elle y réagissait comme du bicarbonate de soude au contact d’une goutte de vinaigre. Son regard se braqua soudainement dans celui du disciple, une rage à peine dissimulée dansant au fond de ses prunelles. Elle n’appréciait pas qu’il lui pisse dessus sans même essayer de lui faire croire qu’il pleuvait. Un rictus déforma ses lèvres à la question posée comme une contre-attaque, somme toute basique, mais efficace. L’impulsivité guidant ses gestes, Kali perdit un peu plus du contrôle sans faille qu’elle s’imposait depuis le début du combat. Son corps fut propulsé vers celui déjà tendu vers elle, le repoussant dans le fond du fauteuil pour le dominer, le forçant à lever les yeux pour ne pas décrocher de ce duel inutile.

Il ne reste pas plus 10 minutes avant que je ne puisse plus rien faire pour ton ami. Est-ce que tu crois vraiment que c’est le moment de chercher à me provoquer ?

Kali faisait de son mieux pour ne pas répondre clairement à l’attaque, pour ne pas entrer dans une danse qui pourrait trop vite dégénérer lorsqu’elle n’avait plus ses émotions sous contrôle, et pour ramener le disciple sur un terrain moins glissant.

Tu sais très bien ce que je veux savoir et ce n’est pas pour que tu me serves des faits que je connais déjà.

Un simple regard d’avertissement accompagna ses derniers mots avant qu’elle ne se force à réadopter une expression plus détendue. Une main venant presque affectueusement se poser sur la mâchoire serrée de son prisonnier improvisé.

Tu n’as jamais montré cette barbarie là ici. Je suis presque vexée que tu m’aies caché ça.

Un sourire vint effleurer les lèvres vierges de toutes substances avant que ses doigts ne parcourent les rivières à moitié séchées de sang partant de sa bouche pour descendre lentement le long de sa gorge. Ses yeux suivant le parcours de ses doigts en train d’étaler le reste de sang frais sur la peau maltraitée.

Pourquoi tu n'as pas été capable de te contenir cette fois ? Qu’est-ce que tu as ressenti ?

Les mots étaient désormais à peine murmurés, comme la promesse de garder ses secrets avec la même férocité avec laquelle Kali protégeait ses croyants. Mais si le ton s’était fait caressant, c’était surtout parce que la déesse se laissait doucement glisser, emportée par son obsession du rouge carmin, en voir un peu ne suffisait jamais, bien au contraire cela éveillait une faim qui lui paraissait toujours insatiable. Mais une faim qui pouvait être apaisée lorsque la déesse en serait recouverte, la chaleur réconfortante se propageant sur sa propre peau. Si elle fermait les yeux, peut-être pourrait-elle s’imaginer…

Non ! Dans un sursaut de raison, la déesse se força à remonter son regard pour accrocher à nouveau celui du disciple. Se rapprochant toujours plus, elle ne voulait rien rater de ce qui se passerait au fond de ses yeux couleur orage lorsqu’il commencerait à lui répondre, à lui confier la vérité. S’il osait encore lui résister, elle irait la lui arracher et le cadavre sur la table en resterait un définitivement.

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Âge et date de naissance : Né en 1924, transformé à 38 ans.
Métier/occupation : Officier chez BlackSun (société paramilitaire). Larbin en chef chargé des basses besognes de son dieu, un magnat du crime organisé.
Cible touchée par Cupidon : Devenir une cible, c’est périlleux.

Panthéon d'origine : Aztèque. Ceux dont les dévots arrachent des cœurs palpitants des cages thoraciques, et inondent les champs avec le sang des sacrifiés.
Divinité créatrice : Huitzilopochtli, dieu de la guerre et du soleil, gros salopard associé à la mort et au massacre.
Alliance : Les Glorieux
Pouvoir(s) : Robustesse surnaturelle : Encaisse les coups et endure les affections physiques tant que son corps reste fonctionnel. Il souffre de la même façon que n’importe qui, mais à moins de le tuer ou lui briser les os, il est quasiment inarrêtable.
Spoiler:

Point faible : Soif de combat : Besoin irrépressible de combattre, sous peine de perdre la raison. Qu’il s’agisse de pugilat, d’un assassinat ou d’une opération militaire, il doit régulièrement se livrer à des affrontements physiques.

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 Re: Our true nature (Mark & Gabriel)  Dim 13 Sep 2020 - 20:42
Our true nature

Fire in the hole.

Gabriel Redwood était comme un putain d’oignon. La couche extérieure, celle qui apparaissait au commun des mortels, représentait à merveille le rêve américain : une femme d’affaires indépendante, belle et intelligente à la tête d’un empire florissant. Ses activités crapuleuses formaient les couches intérieures, accessibles à ses partenaires et employés. Près du cœur, les initiés et sa multitude de croyants entrevoyaient la déesse hindoue que beaucoup respectaient, dépositaire d’une neutralité opportuniste. Enfin, sous la multitude de couvertures et de masques, résidait et grondait la vraie Kali.
Mark en eut la chair de poule. L’adrénaline afflua à nouveau dans ses veines, suppura de ses plaies. Une aura de danger et de mort emplissait l’atmosphère, drapant Mark d’un linceul de peur. Pourtant, cette force terrifiante résonnait aussi avec les instincts primaires logés dans ses entrailles, tapis dans l’ombre tels des démons affamés guettant l’occasion de se repaître d’un festin de chair et de lamentations. Ces mêmes démons qui s’étaient acharnés sur Tatanka.

L’excitation prit le dessus sur la peur. Les pores de sa peau cessèrent d’exsuder l’odeur aigre de la transpiration. Ses membres retrouvèrent l’assurance du lion sûr de sa force. Un rictus mauvais dévoila ses dents maculées de taches vermeilles.

— Je vais te servir une autre vérité que tu connais déjà : mortels ou immortels, nous nous parons tous des atours de la civilisation pour nous fondre dans ce monde de gratte-ciels, de crypto-monnaies et de faux sourires. Mais au fond, notre espèce est restée au stade des créatures simiesques qui se tapaient sur la gueule avec des fémurs arrachés à leurs proies. C’est notre nature profonde qui nous a toujours poussés à briser le crâne de nos semblables pour conquérir un territoire, culbuter la femelle d’un autre ou n’importe quel prétexte à la con. On est restés les mêmes singes d’avant le déluge, équipés de costards et de bagnoles à guidage GPS au lieu de nous balader dans la savane en peaux de bêtes. Et la tragédie de l’histoire, c’est qu’on vous a créés à notre image, vous les divinités. À moins que ce soit l’inverse, si on se fie à la version flatteuse de certains d’entre vous.

Mark haussa les épaules. L’origine des divinités et de l’espèce le préoccupait autant que le paradoxe de l’œuf ou la poule. Il jeta un regard détaché sur le corps de Tatanka, espérant que sa tirade avait capté l’intérêt de Kali.

Tu sauras jamais tout ce que j’ai dû faire pour te ramener, Bison pas très futé.

Il reporta son attention sur la puissante déesse, évitant d’accrocher l’éclat féroce de ses yeux. La fascination qu’il éprouvait pour Kali atteignait un seuil critique, au-delà duquel Mark n’était plus certain de résister à son emprise. Or, il savait que cette attraction l’entraînerait dans un abîme où gisent tous les espoirs impossibles.
Deux ans auparavant, un membre de BlackSun avait cédé aux sirènes enchanteresses d’une divinité celte, lui rendant des services sans les justifier auprès de Cortés. Le dieu aztèque l’avait torturé cinq jours et quatre nuits. Tous les croyants s’étaient relayés pour assister au calvaire. Devant chaque groupe Cortés avait froidement décrété :  « Un chien ne peut servir deux maîtres. » Ses deux limiers les plus fidèles, Mark et Ashley, avaient acquiescé. Le cœur de Mark en palpitait encore d’horreur.

— Je vais répondre à ta question, mais c’est parce que je dois mille dollars à ce gros lard. Je tiens à payer ma dette avant qu’il casse sa pipe – ou son calumet de Peau-Rouge. C’est important, les dettes.

Kali se figurerait très bien à quelle dette son obligé faisait réellement allusion. Terry, Teresa, Tanaka… ces derniers temps, les prénoms en T le plongeaient dans la merde jusqu’au cou. Mark avait bien l’intention d’échapper à ce bourbier puant, mais il faudrait d’abord régler son ardoise auprès de la déesse hindoue. Le disciple n’avait aucune intention de tricher avec elle, quand bien même l’occasion se présenterait. Quel que soit le montant de sa dette, il paierait jusqu’au dernier cent.

Mark recula son siège. Les pieds grincèrent bruyamment sur le sol dur. Libéré du champ gravitationnel de Kali, le combattant se mit sur ses jambes. Sa hanche malmenée lui arracha un rictus de douleur. Il se dirigea vers le minibar d’un pas souple, bien que les jointures de ses muscles grinçaient comme des cordes de marin. Sans demander l’assentiment de la patronne, il se servit un verre de whisky et ajouta deux glaçons. L’alcool brûla ses lèvres fendues, mais chassa l’écœurant goût métallique à l’intérieur de sa bouche ensanglantée. Mark reprit la parole sans s’accorder une seconde de plus, craignant que derrière son dos la patience de Kali s’étiole avant la deuxième gorgée.

— Ça commence dans les rêves. Au fil des ans, j’ai compris que l’inconscient se trouve à l’avant-garde de nos besoins les plus profonds. En particulier ceux qu’on évite d’exposer au grand jour sous peine de basculer dans la folie. Récemment, j’ai fait des rêves de batailles et de massacres. Des tas de scénarios débiles et brutaux supposés jouer le rôle d’exutoire. Mais tôt ou tard, la violence réclame son dû. C’est une bête affamée qu’on ne peut pas duper ou ignorer.

Mark roula les épaules, puis combla l’espace vide de son verre avec un nouveau trait de whisky. Faute de morphine, on pouvait toujours compter sur le vieux remède de la bouteille pour atténuer les douleurs d’une soirée de combats.
Il traversa la pièce en direction de la table funéraire. Regard vide, visage dénué d’émotion. Loin devant lui, Mark contemplait la noirceur abyssale de son âme.

— Les psys croient guérir l’âme humaine avec des séances de paroles et des exercices de méditation. Foutaises. Ces têtes de nœud se plantent royalement. Penser et parler bouffe ne remplit pas l’estomac. Tant qu’on n’y met pas de la barbaque, il nous fera savoir de plus en plus intensément ses exigences. Et contrairement à vous les divins, aucun mortel ne peut se soustraire au manque de nourriture. On se sent de plus en plus mal à l’intérieur. Aucun médoc ne nous soulage plus de cinq minutes. Nos entrailles se tordent dans tous les sens, se nouent dans un beau merdier. Les nerfs s’agitent au point de ne plus répondre à nos injonctions.

Un silence pesant enveloppa le disciple. Il s’arrêta devant la dépouille de son adversaire, son camarade, puis avala une nouvelle gorgée de whisky. La paume de sa main libre se posa sur la poitrine immobile. Une main sale, poisseuse. Affreuse comme la manière dont il avait changé le visage fier de Tanaka en une bouillie sanglante.
Mark tourna la tête en direction de Kali.

— Je pense qu’il doit entendre le reste, même s’il reste dans les vapes et n’en gardera aucun souvenir. C’est un bon combattant et un disciple dévoué. Il mérite pas qu’on le traite comme un foutu clébard.
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♆ Danse guerrière : Une fois engagée dans un combat, ses capacités guerrières (force, rapidité, adresse, maîtrise des armes et techniques de corps à corps) progressent durant un court laps de temps. Plus la crise dure longtemps, plus elle en ressort épuisée.

♆ Résurrection : Redonne vie à un humain ou un animal décédé (après quinze minutes maximum), lequel ressuscite indemne et en parfaite santé. La dépouille doit pour cela être dans un état viable (non carbonisée ou démembrée). Prélève une grande quantité de magie.

Point faible : ♆ Protectrice des croyants : Il lui est extrêmement difficile d’ignorer les appels à l’aide des croyants, peu importe leur panthéon. Elle ressent le besoin inné de détruire toute menace à leur rencontre.

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 Re: Our true nature (Mark & Gabriel)  Dim 15 Nov 2020 - 19:49
Our true nature

Qu’est-ce qui pousse un être, quel qu’il soit, à outrepasser tous ses instincts de survie ? Qu’est-ce qui réussit à entretenir les braises assez chaudes pour que le feu puisse repartir à tout moment ? D’où peuvent bien provenir ces besoins viscéraux de tenir tête à la réalité et l’envoyer se faire foutre alors même quelle est reine de toutes choses en ce bas monde ? Même une déesse n’avait pas les réponses à ses questions. Des millénaires d’existence et pourtant les mystères du comportement humain restaient parfois insolvables. Et si les hommes pensaient avoir été créés à l’image des dieux, c’était bien le contraire. Les humains les avaient affublés de leurs faiblesses et de leur illogisme. Peut-être qu’en résolvant l’énigme sous ses yeux, Kali pensait se comprendre mieux elle-même. Était-ce un espoir illusoire que des décennies de mise en cage alimentaient pour se donner une raison valable à une telle violence envers soi ?

Le visage de la déesse se crispa un peu plus alors que ses pupilles sont absorbées par ce rictus mauvais qu’elle continue à associer à une arrogance qu’elle ne peut tolérer très longtemps. Pourtant elle écoutait attentivement les paroles lourdes de venin. Le discours est un plaidoyer soutenu sur les faux-semblants de cette société bâtie sur autant de sang que de barbarie. Une société qui aujourd’hui les désapprouve ouvertement, les condamne à n’être que des parias, eux qui l’avaient construite de leurs propres mains.

La déesse n’avait pas ce qu’elle était venue cherchée, mais force était d’avouer que le disciple savait faire mouche pour gagner du temps. Mark avait-il été un humain assez éclairé pour comprendre ce genre de chose par lui-même, ou bien les années passées avec sa divinité lui avaient-elles permis d’appréhender le monde dans lequel ils étaient tous obligés d’évoluer ?  La réponse semblait assez évidente pour sa fierté de déesse. Ce ne pouvait qu’être son statut de disciple qui avait façonné cet homme-ci. La jalousie se fit plus vive mais l’amertume de la réalité lui permettait encore de l’étouffer. Jamais Mark ne serait devenu un disciple de cette trempe s’il avait été le sien. Kali, en s’évertuant à se contrôler depuis des siècles, n’aurait fait que gâcher le potentiel qu’elle avait désormais sous les yeux. Si elle avait été femme à remercier, sans doute que son confrère divin aurait eu droit à ses compliments.

La boutade de Mark eut le mérite de détendre les traits tendus de la blonde. Elle n’allait pas croire une seconde à son histoire de dette financière, bien qu’elle pense l’homme assez loyal pour accorder une importance capitale aux autres types de dettes. Elle n’aurait jamais accepté de garder Teresa dans le cas contraire, et n’envisagerait pas un seul instant de ramener l’autre disciple à la vie. Un fin sourire amusé étira même ses lèvres un court instant avant qu’elle ne redresse par obligation alors que le fauteuil lui échappait des mains. Son regard acéré ne quitta pas le disciple alors qu’il évoluait dans la pièce, jusqu’à ce qu’il se serve un verre. Alors seulement la déesse le libéra de son emprise pour se mouvoir à son tour, allant se poster à l’extrémité de la table où reposait la tête du disciple décédé. Ses doigts effleurèrent la peau encore tiède, elle pouvait encore le ramener, mais ce n’était pas ce qui l’intéressait. Sa prise se fit plus ferme sur ce qu’il lui restait de visage, le basculant sur le côté opposé à la blessure béante sur son épaule.

Allez savoir pourquoi mais ce n’était pas l’état du visage du disciple qui la fascinait le plus, mais cette scène gravée au fond de sa rétine, cette barbarie primaire qui avait poussé Mark à attaquer avec ses propres dents. Il fallait glisser loin dans la folie, à s’en perdre complètement pour en arriver à ce stade, elle était la mieux placée pour le savoir. Ces frénésies la poussaient à réaliser des actes odieux, et plus ils l’étaient, le plus apaisée elle en ressortait. Mais cela faisait des décennies qu’elle avait réussi à se contenir assez pour ne pas dépasser le stade d’une mise à mort somme toute basique. Elle en avait l’eau à la bouche, comme un pauvre chien affamé devant un os particulièrement appétissant, littéralement.

Elle pourrait sans doute faire une petite exception à ses propres restrictions, achever ce corps déjà fracassé. Mark en tirerait probablement la satisfaction d’avoir été puni pour ses propres actes barbares. L’idée se fit séduisante une faction de seconde, mais l’état plus qu’entamé du soldat et la nécessité de le garder en un seul morceau ne firent que mettre en lumière l’insatisfaction que cela serait pour elle. Que ne donnerait-elle pas pour un champ de bataille, tel qu’il le voyait dans ses rêves, des centaines de corps à démembrer, extrémité par extrémité.

Kali rouvrit brutalement des yeux qu’elle n’avait pas eu conscience de fermer, bercée par les paroles du disciple. Son regard mit un instant à redevenir clair, chassant les dernières images réconfortantes dans lesquelles la déesse s’était réfugiée. Elle finit par quitter le cadavre des yeux pour les reposer sur le soldat désormais à ses côtés. Tanaka pouvait bien être le disciple de l’année, qu’en avait -elle à faire exactement ? Ce n’était ni le sien, ni celui d’une divinité avec laquelle Kali entretenait une alliance. Un sourcil s’arqua délicatement et c’est avec un brin de moquerie au fond de la voix que la déesse reprit la parole.

Si cela peut t’aider à mieux dormir cette nuit.

Parce qu’elle n’allait absolument pas le ramener par grandeur d’âme, ils le savaient tous les deux. Tout autant qu'il n'en dormirait pas mieux cette nuit ou aucune des suivantes. Mais la déesse pensait comprendre le besoin de s’expliquer auprès de sa victime, même si elle ne l’éprouvait que très rarement et probablement à une échelle bien moindre que les humains. Kali commençait même à entrapercevoir ce qu’elle allait exiger en retour de cette faveur. Une graine d’idée qu’elle allait laisser germer à son rythme et que la suite des évènements allait servir ou desservir.

Le corps encore plein de vigueur de la déesse se positionna en face de celui du disciple encore vivant, désormais séparés par la table, Kali posa sa main sur la poitrine de Tanaka, à côté de celle de Mark. Un sourire provocateur dissimulait l’appréhension de la déesse. Ramener quelqu’un à la vie n’était pas sans conséquences pour elle, se sentir impuissante et faiblarde étant les pires sensations qu’il lui soit possible d’endurer. Aujourd’hui, plus que jamais, elle se devrait de dissimuler les effets dévastateurs de l’utilisation de ce pouvoir. Laisser des disciples être les témoins de son état de déchéance n’était juste pas envisageable.

Une grande respiration c’est tout ce qu’elle s’autorisa avant de se lancer. Récupérer une âme en perdition n’avait rien d’une promenade de santé, surtout lorsqu’elle était sur la brèche de l’irrécupérable. Elle pourrait se flageller plus tard d’avoir autant tardé juste pour livrer un bras de fer avec Mark. Malgré la difficulté, cela ne lui prenait jamais bien longtemps, quelques longues secondes d’agonie seulement, desquelles elle ressortit instantanément vidée, de pouvoir et de force. Kali jeta un vague coup d’œil à la poitrine désormais en mouvement avant de s’éloigner aussi dignement que possible de la table pour se rassoir nonchalamment dans son fauteuil abandonné quelques minutes plus tôt.

Tanaka n’allait pas tarder à ouvrir les yeux, parfaitement guéri de la moindre blessure infligée par son bourreau du jour. Evidement il passerait par une phase d’hébétude habituelle, le temps de remettre les évènements à leur place et comprendre la situation. L’avantage avec un disciple c’est qu’ils ne seraient pas heurtés par des refus de compréhension quelconques. Si elle n’avait pas souvenir d’avoir vu Mark assister à une résurrection par le passé, la blonde n’eut pas la force de lui donner les détails. De toutes façons, le disciple convalescent était déjà en train de se redresser sur la table, ses mains instinctivement posées sur son visage, le résidu de mémoire sensorielle lui laissant croire à une douleur qui n’existait pourtant plus. Il ne lui faudrait qu’un bref moment pour s’en débarrasser. Kali planta à nouveau son regard sur sa proie, un sourire vainqueur aux lèvres.

Comme j’ai hâte d’entendre la suite.

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Panthéon d'origine : Aztèque. Ceux dont les dévots arrachent des cœurs palpitants des cages thoraciques, et inondent les champs avec le sang des sacrifiés.
Divinité créatrice : Huitzilopochtli, dieu de la guerre et du soleil, gros salopard associé à la mort et au massacre.
Alliance : Les Glorieux
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Spoiler:

Point faible : Soif de combat : Besoin irrépressible de combattre, sous peine de perdre la raison. Qu’il s’agisse de pugilat, d’un assassinat ou d’une opération militaire, il doit régulièrement se livrer à des affrontements physiques.

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 Re: Our true nature (Mark & Gabriel)  Sam 21 Nov 2020 - 18:12
Our true nature

Ce qu’il fallait à Mark pour mieux dormir cette nuit, c’était une visite chez un guérisseur – avec un toubib humain, le rétablissement de sa hanche prendrait des semaines. Ensuite, il bénéficierait grandement d’un bain chaud pour détendre ses muscles, en compagnie d’un verre et d’une bouteille de bourbon. Enfin, ultime étape avant le sommeil, il s’étendrait dans un lit confortable où une jolie masseuse le bichonnerait jusqu’à l’extase. Le disciple doutait que Kali délivre ce genre de prescription, et jugea préférable de fermer sa grande gueule.
Un mot de traviole, et le voyage de Tanaka au paradis des bisons s’achèverait brusquement.
Autant qu’il sache, la déesse hindoue possédait le sens de l’humour d’une porte de prison. Froid et impénétrable, du moins en sa présence. Peut-être qu’au sommet de sa tour d’ivoire, la reine des lieux se bidonnait avec ses potes divins en narrant d’anciens souvenirs de villes ravagées par le saccage et les flammes. En tant que disciple d’un partenaire d’affaires – certes puissant, car Cortés l’était –, Mark ne représentait rien de plus que de la petite monnaie dans son jeu de Monopoly.
Le plus souvent, Mark se foutait de ce que cette garce blonde pensait de lui. En tout cas, il s’en persuadait avec conviction.
Mais lorsque le disciple se trouvait en présence de la patronne du Divina, des barrières tombaient. Comme son dieu, elle apparaissait comme le soleil : ardente, impressionnante, dotée d’une fascinante capacité de destruction qui subjuguait le vieux soldat.

En parlant de destruction…

L’idée meurtrière lui effleura l’esprit après que Gabriel fit sur Tanaka… son truc de déesse.

Et si je tentais ma chance ?

Le regard de Mark fut d’abord fasciné par l’incroyable régénération du trépassé. En cinquante ans, le disciple avait observé des tas de phénomènes extraordinaires qu’un témoin ordinaire jugerait impossibles. Mark lui-même avait mis du temps avant d’accepter la réalité, les pouvoirs inexplicables de Huit et de ses associés divins.
Avec son pouvoir de résurrection intégrale, restaurant même les tissus endommagés, la Jésus blonde plaçait la barre au-dessus de tout ce que Mark avait connu. À une hauteur que la majorité des dieux ne serait plus jamais capable d’atteindre. Mark en était persuadé.
En revanche, il n’aurait cru voir un jour Gabriel Redwood avancer d’un pas peu assuré jusqu’à un fauteuil, avant de s’y affaler comme après une journée difficile. Non qu’elle chancelât, ou que sa tête oscillait de droite à gauche en imitant un marin ivre. Sa démarche était simplement normale, presque nonchalante.
La démarche d’une humaine.

Et une humaine, quand on s’appelait Mark Lyons, ça se tuait en un claquement de doigts.

L’envie de rabattre son caquet à l’arrogante femme d’affaires provoqua chez Mark un nouvel accès de transpiration. Un rictus de douleur s’ensuivit. La sueur saumâtre ne faisait guère bon ménage avec les nombreuses ecchymoses tachetant son corps à demi nu.
Les deux gardes se tenaient devant la porte, à l’extérieur de la pièce. Il lui suffirait de sauter au cou de la déesse, puis d’écraser le larynx jusqu’à étouffement. Mark était vif, ses membres au maximum de leurs capacités malgré les apparences. Gabriel serait incapable de crier. Contempler l’horreur incrédule dans les yeux de cette salope tandis que l’essence divine quitterait son hôte aux cheveux blonds valait bien de courir le risque.
La voix étouffée de Tanaka ramena Mark à des pensées plus rationnelles.

Putain de bordel de merde, je déraille complètement.

Mais le disciple torturé ne déraillerait jamais autant que son dieu cruel dont l’influence mortifère le répugnait une fois encore.
Mark baissa la tête, puis traîna sa carcasse endommagée au bord de la table où gisait le ressuscité. Nom d’une pipe ! Tanaka avait l’air pimpant comme un nouveau-né, et l’Amérindien piaillait dans une langue que Mark ne comprenait pas. En bon Américain blanc de son époque, sa culture des peuples originels se limitait aux films de cowboys. Ceux où les Peaux-Rouges apparaissent comme des sauvages à peine sortis de l’âge de pierre.
Mark pressa le bras de son copain de beuverie alors qu’il se redressait.

— Tout va bien, mon vieux. Reprends tes esprits, nettoie la merde dans tes oreilles et surtout boucle-la. J’ai un truc à finir avec la patronne et qui te concerne aussi. Ensuite, on ira s’expliquer autour d’un verre. C’est moi qui régale, évidemment.

Marc s’éloigna de la table, puis se plaça à la pointe d’un triangle entre Gabriel et Tanaka. Ami ou pas, le tueur n’allait pas exposer son dos au gars qu’il venait de détruire comme un paquet de crackers piétiné.
À la place du disciple amérindien, Mark sait très bien comment il aurait réagi.

Kali affichait toujours son indécollable sourire suffisant, mais l’attraction qu’elle exerçait sur Mark s’étaient considérablement amoindrie. Mains derrière le dos, pareil à un sage écolier sur le point de réciter sa leçon, le disciple dressa un majeur à l’intention de la déesse.
L’enfant des massacres avait perdu le fil de son foutu discours, mais il donnerait assez de viande à Kali pour rassasier son appétit pervers.

— … Et à la fin, il y a une voix intérieure qui nous ordonne d’agir. Une voix impérieuse, jaillie des profondeurs les plus noires de notre âme. Là-dessous, vous pouvez me croire, gît un abyme plus noir et plus profond que le Mictlan. (Tanaka hocha la tête comme un animal à qui on parlait dans une langue inconnue. Mark lui carra mentalement une encyclopédie des mythes aztèques entre les fesses.) Cette voix ne s’exprime pas avec des mots, mais au moyen d’un langage universel que comprennent tous les prédateurs de cette foutue planète. Elle nous… me pousse à cogner le premier gland qui passe. À lui péter la gueule. Lui refaire le portrait. Si je lui résiste, j’en arrive à observer un nourrisson en imaginant le plaisir inouï d’écraser son petit crâne entre mes mains. Alors pour éviter les emmerdes avec les Moms for America, je viens me défouler dans l’arène.

Mark porta son regard sur Tanaka.

— Plus l’adversaire est coriace, teigneux, plus je me sens soulagé après coup. C’est comme pour la baise : on prend davantage son pied avec une femme qui sait y faire et n’a pas froid aux yeux.

Un sourire triomphant apparut sur la lippe éclatée du combattant. Le souvenir de sa nuit torride avec une déesse grecque de l’amour lui donnait encore des palpitations, et pas seulement au myocarde. Il enfouit les images de leurs corps imbriqués quelque part dans sa tête, puis reprit avant que son corps manifeste un émoi incongru.

— Et toi, mon gros ami, t’es une pièce de choix de l’arène. T’as la technique d’un bison, mais aussi sa force écrasante. Une autre que moi aurait perdu.

Mark observa la déesse avec une ambiguïté volontaire. Il pouvait tout aussi bien mettre ses capacités en valeur, qu’insinuer toi aussi, déesse, Tanaka t’aurait écrabouillée.
Le disciple se sentait beaucoup plus libre depuis que Gabriel avait utilisé son pouvoir. Proche de l’euphorie. Elle n’exerçait plus son emprise sur lui, comme si un nuage était venu masquer sa divine lumière.

Il fixa Tanaka avec autorité, lui parlant sur le même ton qu’aux mercenaires surentraînés de BlackSun dont Mark était l’officier en chef. Le bras droit du puissant Cortés de Monroy.

— Maintenant, dégage. Remercie Kali de t’avoir rendu ton visage – même si c’est pas vraiment un cadeau quand on y regarde de près – et file d’ici. Je te rejoins dans cinq minutes. (Il jeta un œil à Gabriel, moins rayonnante qu’à l’accoutumée.) Ou dix.

Mark appuya son ordre d’un signe de tête en direction de la porte.
Il éprouvait un sentiment de jouissance à prendre les commandes devant la redoutable Kali, la déesse que les divinités elles-mêmes évitaient de contrarier.
L’occasion ne se représenterait pas de sitôt, peut-être jamais. Mark était assez malin pour savoir que sa dette envers Kali venait de s’alourdir.
Mais certains plaisirs n’avaient tout simplement pas de prix.
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Gabriel Redwood
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Gabriel Redwood
Âge et date de naissance : 41 ans - née en 1958, incarnée par Kali en 1999
Métier/occupation : A la tête d’un empire financier composé de plusieurs entreprises, c’est une femme d’affaire aguerrie pour le commun des mortels. Pour ceux qui la connaissent mieux, elle se révèle une alliée aux multiples facettes : recéleuse, prêteuse sur gages, service de blanchiment d’argent, il n’y a qu’à demander. L’une de ses entreprises se trouve être le Divina Bar, fief depuis lequel elle gère l’intégralité de ses affaires qu’elles soient légales ou non.
Cible touchée par Cupidon : None

Panthéon d'origine : Hindou
Divinité incarnée : Kali
Pouvoir(s) : ♆ Destruction : Capable de détruire un objet inanimé par un contact de la main. Plus l’objet est gros (au maximum une petite voiture), plus la destruction requiert énergie et concentration.

♆ Danse guerrière : Une fois engagée dans un combat, ses capacités guerrières (force, rapidité, adresse, maîtrise des armes et techniques de corps à corps) progressent durant un court laps de temps. Plus la crise dure longtemps, plus elle en ressort épuisée.

♆ Résurrection : Redonne vie à un humain ou un animal décédé (après quinze minutes maximum), lequel ressuscite indemne et en parfaite santé. La dépouille doit pour cela être dans un état viable (non carbonisée ou démembrée). Prélève une grande quantité de magie.

Point faible : ♆ Protectrice des croyants : Il lui est extrêmement difficile d’ignorer les appels à l’aide des croyants, peu importe leur panthéon. Elle ressent le besoin inné de détruire toute menace à leur rencontre.

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 Re: Our true nature (Mark & Gabriel)  Mar 15 Déc 2020 - 14:38
Our true nature

L’ennui… Une source de ravage que Kali avait pour habitude d’éviter avec soin pour ne pas retomber dans ses travers. Mais l’ennui et la diminution littéralement physique ? Un mélange empli d’amertume et de frustration. Elle en aurait râlé ouvertement comme une adolescente à qui on s’apprêtait à faire un sermon. À la place, elle prit le soin de se servir un verre depuis la bouteille quelconque qui trainait sur la table basse à ses côtés.

Si elle jouait les désintéressée, elle n’en écoutait pas moins la jolie histoire qu’on essayait de lui vendre. Une voix hein ? Une exclamation moqueuse fila discrètement entre les lèvres entrouvertes avant que le contenu du verre ne les traverse à son tour. Cette propension de l’humanité à se trouver des excuses n’avait pas de limite. N’était-elle pas née elle-même de cette volonté de se déresponsabiliser ? Il est plus facile d’imputer ses actions à une puissance supérieure, que d’assumer ce qui fait de vous l’être le plus imparfait de la création.

« Une autre que moi aurait perdu »

Les yeux toujours fixés sur la bouteille en cristal, hypnotisés par les diverses nuances de brun, un sourire sans joie étira les lèvres auparavant amères. Une attaque aussi triviale, vraiment ? La déesse avait toujours évité de surestimer ses capacités dans le seul but de ne jamais se faire avoir par défaut. Alors même si le disciple voyait juste, son égo à elle ne pourrait en prendre ombrage que le jour où elle se ferait effectivement détruire.

L’agacement en revanche vint rapidement la saisir. Le constat était simple, elle n’avait pas obtenu ce pour quoi elle avait payé de sa personne. Ses doigts se mirent à pianoter lentement sur les rebords délicats du verre encore chargé de liquide aux effluves agréables.

« Je te rejoins dans cinq minutes. (Il jeta un œil à Gabriel, moins rayonnante qu’à l’accoutumée.) Ou dix. »

Le mouvement mécanique se stoppa net avant que la déesse ne lève enfin un regard lourd vers le disciple. Elle pouvait sentir que la suite n’allait pas lui plaire. La jubilation qu’elle pouvait lire au fond de ces mires réveilla une braise de rage et ce réflexe automatique de destruction. Une réaction si ancrée dans tout ce qui pouvait composer son être et si difficile à dominer. Une chance que la fatigue puisse refreiner cette main si prompte à punir, les doigts se contentant de se crisper autour du verre sans pour autant en altérer la composition.

Cette constatation eu le mérite de la surprendre tout en lui rappelant amèrement la situation dans laquelle la blonde venait de se mettre à escient. Piégée comme une souris au fond de sa cage, un chat affamé avec elle. Pour une fois qu’elle n’avait pas anticipé une situation. Un rire profond remonta le long de sa gorge, laissant filtrer quelques éclats. On pourrait dire qu’elle ne l’avait pas vu venir celle-ci. Un point pour le disciple, qu’elle n’avait pas imaginé assez inconscient pour profiter de la situation, certes passagère, mais tellement à son avantage.

La déesse était curieuse désormais. Qu’allait faire ce charmant petit soldat maintenant qu’il avait le champ libre ? Jusqu’où son inconscience allait-elle le porter ? Nui lui, ni elle, n’avaient peur de mourir. Pour des raisons évidemment différentes, mais dans cette situation cela avait peu d’intérêt. Pourtant s’il allait jusque-là, il ne ferait qu’ouvrir une boîte de Pandore savamment confectionnée par la blonde.

En choisissant d’épouser sa nouvelle vie humaine. La déesse en avait hérité toutes les facettes qui lui permettraient d’incarner Gabriel Redwood, la femme aux mille et un plans. Si elle venait à mourir, tout son empire irait à une parfaite inconnue, elle-même héritière d’un empire pharmaceutique. Car quitte à perdre son corps et en puissance divine, Kali comptait bien gagner en étendant sa mainmise financière sur de nouveaux secteurs. Du moins, si tout se passait comme prévu. Cela restait le meilleur scénario, mais il était loin d’être le seul que la blonde ait pris le soin de mettre sur pied pour assurer sa pérennité dans le temps.  Elle resterait immuable encore un très long moment.

Tu restes pour me servir d’autres balades pour enfants ou t’es-tu décidé à passer aux choses sérieuses ?

Un sourcil arqué et un sourire discret en coin, la déesse n’avait que faire de pousser l’humain à commettre un geste qu’il pourrait regretter. Son regard erra sur la carcasse abimée et encore suintante avant que tout sourire ne disparaisse pour ne laisser qu’une froideur implacable.

J’ai cru pendant un temps que tu étais différent des autres, mais apparemment je me trompe assez souvent dans mes jugements ces derniers temps.

Ramener Tanaka d’entre les morts n’avait pas valu le coup, et elle aurait pu décider de ce manque de valeur bien plus tôt. Tout comme elle devrait se débarrasser de l’humaine encombrante et bruyante qu’il lui avait mis dans les pattes. Autant de décisions prises pour servir un intérêt sur le point de s’éteindre.

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Mark Lyons
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Mark Lyons
Âge et date de naissance : Né en 1924, transformé à 38 ans.
Métier/occupation : Officier chez BlackSun (société paramilitaire). Larbin en chef chargé des basses besognes de son dieu, un magnat du crime organisé.
Cible touchée par Cupidon : Devenir une cible, c’est périlleux.

Panthéon d'origine : Aztèque. Ceux dont les dévots arrachent des cœurs palpitants des cages thoraciques, et inondent les champs avec le sang des sacrifiés.
Divinité créatrice : Huitzilopochtli, dieu de la guerre et du soleil, gros salopard associé à la mort et au massacre.
Alliance : Les Glorieux
Pouvoir(s) : Robustesse surnaturelle : Encaisse les coups et endure les affections physiques tant que son corps reste fonctionnel. Il souffre de la même façon que n’importe qui, mais à moins de le tuer ou lui briser les os, il est quasiment inarrêtable.
Spoiler:

Point faible : Soif de combat : Besoin irrépressible de combattre, sous peine de perdre la raison. Qu’il s’agisse de pugilat, d’un assassinat ou d’une opération militaire, il doit régulièrement se livrer à des affrontements physiques.

Our true nature (Mark & Gabriel) PlED287

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 Re: Our true nature (Mark & Gabriel)  Lun 28 Déc 2020 - 22:10
Our true nature

Mark avait obtenu ce qu’il voulait. Tanaka était vivant. Aux yeux de Kali, il représentait un insecte sur lequel un lion avait posé la patte. Ou un joyau précieux : la déesse hindoue avait pour réputation de protéger les croyants comme une mère avec ses enfants, quel que soit leur panthéon. Or, Tanaka était un disciple dévoué.

Mais c’est peut-être des foutaises.

Les zélotes se racontaient des tas d’histoires sur leurs divinités tutélaires, et plus encore sur celles des autres. Les langues pendues par l’alcool et les confidences sur l’oreiller étaient légion – sauf parmi les disciples, rarement pris en défaut dans leur loyauté.
De Kali et Gabriel, on disait tout et n’importe quoi, avec souvent la promesse murmurée de ne rien répéter. Car toute la communauté païenne de Philadelphie s’accordait au moins sur un point : il n’était jamais bon d’entrer dans le collimateur de la déesse aux multiples bras armés de sabres.

Mark avait affronté des périls plus grands, et respirait encore.
Il avait joué à maints jeux mortels, parfois sans obtenir la victoire, mais ne se sentait jamais plus vivant qu’à ces occasions.
Le disciple fit le pari que la déesse partageait ce vice. Tel un joueur d’échecs manœuvrant un pion, il avança d’un pas en sa direction.

— C’est vrai que les balades pour enfants, tu dois toutes les connaître sur le bout de tes ongles manucurés, depuis le temps que tu arpentes cette Terre. On raconte même que tu en récites aux jeunes croyants dans la tourmente, afin d’apaiser leur âme pieuse.

Un sourire moqueur apparut au coin de ses lèvres.

— Ne te méprends pas : je trouve ça touchant, Mahakali.

Dans son pays d’origine, à la source de sa foi et de son pouvoir, on vénérait Maha-Kali comme une Mère protectrice, à la fois créatrice et destructrice.
À Philadelphie, Gabriel Redwood dirigeait un empire du crime.
Aux yeux de Mark, c’était une rude déchéance. Les prêtres hindouistes s’immoleraient par le feu plutôt qu’accepter la décevante réalité. La pourfendeuse de démons semblait poursuivre une ambition très humaine – bassement humaine –, qui lui valait une réputation d’Al Capone aux cheveux blonds. L’homme de main se demanda si elle payait ses impôts, et ce que lui coûterait un contrôle fiscal de la police fédérale.
Au moins, Huitzi perpétuait avec une terrible et infâme constance sa légende de dieu solaire des massacres.

Mark fit un pas de plus, prenant davantage d’assurance.

— Quant à tes jugements erronés de plus en plus fréquents, les humains ont un mot pour décrire ce phénomène : la sénilité. (Il laissa mijoter la critique quelques secondes, autant pour goûter la réaction de Kali que ressentir le trip inhérent au danger.) Évidemment, vous les divinités en êtes exemptes. Il arrive toutefois que du haut de vos tours d’ivoire, pendant que les humains évoluent à vos pieds telles des colonies de fourmis, vous perdiez la compréhension des créatures mortelles que vous habitez. Tu sais, ceux qui vous donnent à bouffer à travers leur foi et qui se tournent de plus en plus vers les Nouveaux dieux ?

Mark n’était plus qu’à un mètre de Gabriel, et la défiait du regard.

— On ne peut pas dire que le XXIe siècle démarre fort pour vous. Même en Inde les dieux smartphone, McDonald’s et Facebook font fureur. Tu dois commencer à le sentir, non ?

Mark y voyait une folle opportunité.
Un concours improbable de circonstances l’avait mené à ce tête-à-tête avec l’une des déesses les plus puissantes de Philadelphie. Et contre attente, il détenait à présent une main favorable, capable de renverser le jeu en sa faveur.
Mark pouvait gagner gros, ou au contraire tout perdre.

Il abattit une nouvelle carte, audacieuse.

— Il faut croire que pour vous aussi, les dieux, amasser des fortunes et diriger des entreprises ne suffit pas à votre bonheur. Tu veux réellement comprendre le monde qui t’entoure, et qui n’est plus celui que tu as connu ? Voir au-delà de tes foutus registres comptables et retours sur investissement ? (Il pointa un doigt sur Gabriel.) Te comprendre, dans cette enveloppe de femme américaine que tu habites depuis seulement une génération ?

Le disciple ricana. D’une certaine manière, il était beaucoup plus vieux qu’elle.

— Moi, je suis né le siècle dernier dans un quartier pauvre de Detroit. J’ai survécu comme une mauvaise herbe à la Grande Dépression, dont le spectre hante encore l’âme de notre nation. J’ai combattu dans tous les conflits qui ont façonné l’histoire du monde moderne. Je bois, rigole, me dispute, baise avec l’humanité insignifiante que tu snobes depuis les fenêtres de ton bureau climatisé. Je connais les bas-fonds de Philadelphie, ses venelles empuanties d’immondices, de pisse et de stupre. Tu sais quoi ? J’en ai rien à foutre de ton opinion à mon sujet. Parce que tu raisonnes exactement comme nos élites humaines, bouffies d’orgueil et de condescendance. C’est peut-être justement parce que je suis issu de cette masse humaine, grouillante et malodorante, que Huitzilopochtli m’a choisi pour le servir.

Et parce que je n’ai pas de limite dans ce que je peux entreprendre de plus violent. Y compris saisir ta tignasse blonde entre mes doigts et fracasser ta belle gueule contre un mur de briques.

Mark tapota une tempe écorchée du bout de l’index, signifiant par là que l’indicible cruauté de son dieu n’avait d’égal que son sens aigu de la stratégie.

— On ne gagne pas des croyants comme on gagne des parts de marché. Ton influence et ton pouvoir mystique ne sont pas corrélés aux indicateurs de Wall Street. Cette stratégie fonctionne uniquement pour les Nouveaux dieux. Mon maître et les Glorieux te l’expliqueront mieux que moi.

La grande déesse n’allait pas changer sa ligne de conduite sur les conseils d’un simple disciple. Mark avait néanmoins semé une graine, que son dieu et ses alliés réussiraient peut-être à fructifier.
Les intérêts du mortel n’avaient aucun rapport direct avec la Guerre froide que se livraient Anciens et Nouveaux dieux. Il était condamné à tuer et massacrer pour une cause qui ne lui appartenait pas. C’était le prix à payer pour les bienfaits que Huitzi lui accordait.

Mark joua enfin son coup final.

— Je te propose un défi : affronte-moi demain, dans la cage. Devant public, ou seulement nous deux si tu crains de perdre… la face. Le perdant exaucera un souhait du vainqueur. Pas de coup fourré. Pas de requête débile. Aucune nuisance à aucune lignée divine. On s’engage à respecter le contrat. Son existence restera secrète, connue de nous seuls.

Mark transpirait d’excitation et de peur à l’idée d’affronter la terrible déesse. La vie lui avait enseigné que pour accomplir de grandes choses, il fallait prendre de grands risques. Une pareille occasion ne se présenterait plus avant un siècle.

— Deal ? Ou tu vas me sortir l’excuse que tu ne traites pas avec les mortels, sauf quand ça remplit ton coffre de billets verts ?

Et dans son coffre à lui, Mark détenait assez de stimulants pour se donner la puissance d’un démon hargneux, une fois qu’il se serait requinqué auprès d’un guérisseur.
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 Our true nature (Mark & Gabriel)

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