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 L'amour, entre autres sacrilèges (Loki & Éris)

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 L'amour, entre autres sacrilèges (Loki & Éris)  Lun 29 Juil 2019 - 1:37
L'amour, entre autres sacrilèges

Cinq ans qu'elle a cette enveloppe. Cinq ans qu'elle entretient l'addiction de Leandra Villaverde à la nicotine, avec une ferveur presque religieuse. C'est sa manière d'en prendre soin, en quelque sorte ; quand la clope est à ses lèvres, c'est pas vraiment elle qui kiffe, mais plutôt la gamine dont elle habite la peau. Réconfort un peu bizarre, un peu merdique, faut bien l'avouer.

Avec l'odeur du tabac, y a d'autres effluves plutôt sympas dans l'air de ce hangar, ce débarras des Niños transformé en « planque à baise » comme elle dit Éris, en « nid douillet » qu'ils préfèrent dire, les autres. Y a le parfum de la douce. Faut le faire, de continuer à en porter, quand on passe ses journées à suer dans le ghetto d'Philadelphie. Puis y a un drôle de résidu qui traîne sur leurs fringues à tous les trois. Bois brûlé, suie. Cette nuit, ils ont fait cramer un bar près du port. Parce qu'Éris, elle avait déjà dû leur rappeler deux fois de payer leur « loyer » aux Niños. Puis peut-être un peu aussi pour le plaisir de foutre le feu.

Les deux autres, ils sont encore étalées l'un contre l'autre, à coté. Pas besoin de dormir mais ça empêche pas ce con de Loki de rester des plombes comme ça, dans les bras de la disciple.

Elle sort une autre clope. Plantée là, elle les observe, tout emmêlés de sommeil et de draps crades. C'est fou, cette manière dont leurs peaux se touchent tout le temps, à chaque putain de seconde de chaque jour qui passe. C'est dingue, ce regard qu'il a pour elle. Elle qui dort, pour de vrai contrairement à ses deux amants, qui s'enfuit très profondément dans les limbes du sommeil. Sale veinarde.

Ouais, sale veinarde... Doucement, Éris se penche. Elle met un genou sur le matelas, s'approche assez pour surplomber le couple. Elle est tellement jolie, cette disciple. Pour faire plaisir à Loki, elle fait même gaffe à pas lui filer d'idées noires, du moins pas trop. Il imagine pas l'effort que ça peut demander à la discorde. Éris vient caresser la cuisse de la douce. Son amie. Non ? Peut-être. Sans importance. Les paupières battent doucement en réponse, un sourire se glissant sur les lèvres de l'humaine. Éris vient les recouvrir des siennes. Juste un dernier baiser, avant de briser le jouet ? Non, l'amie. Elle ne sait plus. C'est Loki, le problème, il n'avait qu'à pas poser ses sales pattes partout. Elle répond à son baiser, l'idiote, la naïve. « Je peux pas m'en empêcher, tu sais. Tu m'connais..., qu’Éris lâche, et sûr que ça sonne comme des excuses.  » Front qui vient s'appuyer contre celui de la disciple. Elle rit, Éris, et ils comprennent forcément. Ce rire, c'est l'oiseau qui cesse de chanter avant le coup de grisou.

Les doigts qui caressaient viennent se ficher dans la crinière puis la tirer avec brutalité. Elle la soulève comme une poupée, la traîne loin du lit, provoquant ses cris d'incompréhension. Pauvre petite créature. Elle aurait pu s'en douter. C'est plus ou moins le destin de tous les Niños, un jour ou l'autre. Se prendre une balle dans un règlement de compte qui aurait pu être évité. Sauter dans une explosion mal chronométrée. Se tailler les veines pour quelques coucheries avec la discorde incarnée. Ils sont plus rares, ceux qui éveillent son Envie, sa Jalousie acérée, au point qu'un seul désir la ronge : écraser leur petite nuque entre ses doigts.

D'abord, un coup de lame derrière les mollets, histoire qu'elle ne bouge pas. Certes, ça pisse le sang, mais ça fait le boulot. Elle hurle et les larmes coulent sur ses joues. « Arrêtes, j'veux faire ça vite. Si tu commences à me supplier, j'aurai envie que ça dure, alors fais pas la conne. » À nouveau, elle la saisit par les cheveux pour la redresser à genoux, et vient enfoncer le canon de son arme dans sa bouche, histoire qu'elle la ferme. Quelques respirations de plus et elle aurait appuyé sur la détente, mais Loki s'avance pour l'arrêter et soudain, elle se rappelle de sa présence. Le flingue change de cible, se rivant sur l'amant, le défiant de s'approcher davantage. « Si t'avances, je lui fais sauter la cervelle. Quoi ? Tu vois une autre solution ? Faut que ça s'arrête, trésor. TU L'AIMES, PUTAIN ! Et puis quoi encore ? Demain, Sanctum t'accueillera bras ouverts ? » Rire qui frôle l'hystérie. Ils ont bouffé trop d'illusions et ça doit cesser, maintenant. Avant qu'ils s'imaginent qu'être heureux, ça durerait pour l'éternité. Surtout, pourquoi eux y auraient droit et pas elle ? Pourquoi il la regarde pas comme ça ? Foutue veinarde.



Dernière édition par Leandra Villaverde le Lun 29 Juil 2019 - 22:33, édité 1 fois
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 Re: L'amour, entre autres sacrilèges (Loki & Éris)  Lun 29 Juil 2019 - 21:54
L'amour, entre autres sacrilèges.

Sucker love is heaven sent you pucker up our passion spent. My heart's a tart, your body's rent, my body's broken, yours is bent. I serve my head up on a plate it's only comfort, calling late 'cause there's nothing else to do. Every me and every you


Mais qu’est ce qu’il fout la ? Dans cette pièce saturée d’ombres, les pensées irritées de mirages vaporeux. C’est comme du coton. Il le sait pourtant : tout ça ce sont des conneries. Des saletés de conneries. Et pourtant. Les affres de cet affolement se distillent dans quelques fragrances nauséabonde ; odeur de cigarette froide, effluves de désirs maudits, parfum de destruction et tout ce mélange enrobé de l’arôme de ses cheveux. A elle. Putain, c’est tellement pathétique qu’il en vomirait probablement si ses entrailles n’étaient pas déjà autant tordus par sa simple présence. Mais qu’est ce qu’il fout là ? Piégé comme un rat. Coeur nécrosé dans sa poitrine, il s’agite pourtant encore, l’imbécile. Et il tape foutrement fort.

Et c’est trop tard. Il sait pas comment il en est arrivé là : à imbiber son cerveau malade d’un poison aussi vulgaire que ce qu’elle injecte dans ses synapses à force de quelques regards et quelques sourires. Toxico des temps modernes. Maladie dégueulasse. Soins palliatifs dans les doigts qui le touche, le cherche : lui et personne d’autre. Ça lui fait du bien, au fond, que la belle craque pour la bête. Que cette chose si friable entre ses bras s’attache au monstre, affrète la chaîne qui la lie à lui. La créature a prit soin de gorger son esprit de chimères amoureuses. Ça suinte la cataclysme. Ça transpire l’apocalypse. Et elle est belle.  
Avant il y avait l’autre. Avant il étaient deux. Les oubliés, les répudiés, les pestiférés de leur panthéons débiles.   Lui avait toujours été là, face à son inadaptation à faire ce qu'on attendait de lui, celui en parfait décalage avec ce bain de cruauté qu'est la société divine – et Humaine désormais. Inapte au compromis. En perpétuelle instabilité émotionnelle. Il se sait façonné d'extrême ; trop divergent dans ses idées pour se satisfaire de la pensée générale. 
Alors évidemment, lorsqu'elle était rentrée dans sa vie, son air sombre sur le visage, l'empreinte de la violence sur la peau, cette impression de rupture totale avec les autres, suintant de chaque pore de sa peau, il se savait fichu. Dès le départ, ça s'était incrusté en lui, comme une pandémie mortelle désagrégeant chacune de ses défenses immunitaire, infestant ses cellules pour l'intoxiquer. Ça avait presque suffit, au début.
Être auprès d’Eris ça a toujours été comme jouer à la roulette russe, le revolver braqué sur la tempe, le souffle coupé par l'adrénaline, les mains moites ; Dangereux mais terriblement exaltant. sept vie. une mort : 8 coups. Et au milieu, la balle de 9mm qui décide de son sort. Il a tant de fois fait tourner le barillet entre ses doigts, appuyer sur la détente en espérant que l'ogive vienne se loger dans son crâne pour raviver les derniers stimuli de son cerveau ankylosé par la présence qu’elle a toujours laissé en lui, qu’il en a oublié l’essentiel : Eris, elle appartient a personne. Eris elle appartient à tout le monde, et ça l’a tant de fois foutu en rogne qu’il a fini par se détourner du jeu par orgueil de perdre. Parce que c'est ce qu'elle est au fond : le projectile éclaté dans ses pensées pour les colorer de rouge : une passion qui lui déchire les neurones à ne plus savoir qu’en faire. Foutue violence.
Eux les mômes de l’anarchie, c’était perdu d’avance. Fallait bien qu’il finisse par s’en rendre compte. Et son salut, il l’a trouvé dans cette gamine trop frêle pour ses mains, trop ingénue pour ses pensées et terrible. Terrible de ces folie qu’elle lui chuchote au creux de l’oreille avec la promesse qu’il ne sera jamais plus en exil.

La torpeur est spirituelle. C’est crade autour d’eux. Il s’y vautre pourtant avec l’assurance du mec qui se sent bien dans sa tête ; peut-être pour gommer les divagations qui s’y étale, camoufler autant que masquer, se mentir à lui même parce que c’est encore la seule chose qu’il peut faire. L’ombre du chaos s’est redressée au dessus d’eux. Baiser de judas – pâle figure en comparaison à l’indomptable Eris, d’ailleurs. Murmure quelques mots  à la mortelle, de ceux qui affûtent les pressentiments du malin. Yeux mi-clos. Bouche entrouverte. Il y a le parfum de vengeance qui traine autour d’eux et les enveloppe d’un linceul de colère. Colère.  La suite, c’est prévisible bien sûr. Elle est comme l’éclair de la fatalité qui s’abat pour punir les blasphémateurs, les infidèles. Ça lui fout l’angoisse dans le gosier quand les hurlements de sa belle griffent le silence moite de la pièce et s’éraille dans quelques râles apeurés. «  Que... » La bile dans la bouche quand la discorde empoigne sa jolie tête. Et puis, Le rouge. L’hémoglobine qui gicle et maquille le sol de pourpre, en même temps que son expression d’une furieuse rage.  « Arrêtes, j'veux faire ça vite. Si tu commences à me supplier, j'aurai envie que ça dure, alors fais pas la conne. »   Larmes de désespoir, pour la jolie.  Mâchoire qui se crispe, dents qui grincent, pour le rusé. Crachats injurieux pour la chaotique. Elle voit rouge. Aussi rouge que la moquette qui se gorge du sang de la disciple. Ignore sa présence : fierté en guise de bandoulière autour de sa colère exacerbée. Beauté incontrôlable, de celle qu’il a toujours profondément aimé chez elle. Mais pas là. Pas ainsi pointée sur lui comme une épée aiguisée dirigée sur son coeur. Les cris de détresses s’étranglent. Le métal dans la bouche, ça a don de stopper tout soliloque inutile. Il tente quelques pas.

Mauvaise idée.

Instantanément, le canon se dirige sur lui. Il lève ses deux mains : qu’elle tire putain. Qu’elle tire et qu’elle éteigne ce foutu palpitant qui se disloque, la, sous sa carcasse. «  Mais qu’est ce que tu fous Bordel !!!? » TIRE.  La menace en réponse. « Si t'avances, je lui fais sauter la cervelle. "Quoi ? Tu vois une autre solution ? Faut que ça s'arrête, trésor. TU L'AIMES, PUTAIN ! Et puis quoi encore ? Demain, Sanctum t'accueillera bras ouverts ? » Le frisson glacé qui s’étale sur sa nuque. La paralysie qui gèle ses idées. Tu l’aimes. Mais non ! Mais si. Et à cet instant, il sait : il sait qu’aucune ruse ne le sortira de ce traquenard. «  Calme toi ! Tu dis des conneries !» il voudrait s’avancer ; mais y’a la menace qui plane telle l’épée de Damoclès au dessus de sa tête. Lui, ça lui importe peu d’être emporté par la colère de Eris, mais y’a l’autre dont la vie est suspendue au marteau du flingue de la Discorde. «   Ça va t’apporter quoi d’la buter ?  » il secoue la tête. Les mots de raison, c'est pas trop son fort. «  Arrête de faire la conne ! j’vais pas te laisser faire ça ! j’vais pas te laisser … Bordel Eris ! Tu vas pas me faire ce coup là ! Pas à moi ! » Il penche la tête sur le côté, se sent prit d’une vague de rage. Et malgré tout, il n’arrive pas à nier.  Lui mentir à elle ? Non il en a jamais été capable. «  Qu’est ce que tu veux que je te dise ? Ouais ! Ouais, j’ai merdé ! C’est ça que tu voulais entendre ? » Pénitence a mi mot. Blasphème dans le sang bouillonnant. «  Elle était là, tellement belle dans tes bras, tellement belle sous tes doigts. Tu sais y faire, Tu l’as rendu si désirable, j’y peux rien. Et puis elle a jamais eu envie de dégobiller à ma vue. J’avais oublié ce que c’était.  ». Un rictus triste. Reproche déguisé, ça sonne comme une rédemption. Cette fois, c’est le bruit de sa main claquant son propre front qui retentit. La grimace est amère. Ses lèvres retroussées. «  Merde. Y’a toujours quelqu’un dans ton pieu. Toujours un autre pour t’exciter. j’pouvais faire quoi moi , Avec mon putain d’orgueil ? »  Malgré tout il ose un pas. Souffle suspendu, regard effrité. «  Tu veux nous foutre en l’air toi et moi ? » Les questions, encore et toujours griffant sa bouches d’amères illusions. « Pose ce flingue. Pose ce flingue parce que si tu tires, tu sais très bien a quoi ça va ressembler nous deux. »  Et ça sera pas suffisant. Eris, c’est la destruction. « Je ferais ce que tu veux. » ça lui écorche la gueule, cette vile supplication. Humiliation qui le projette face contre son ultime faiblesse.



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 Re: L'amour, entre autres sacrilèges (Loki & Éris)  Mar 30 Juil 2019 - 23:36
L'amour, entre autres sacrilèges


Il joue la surprise. Comme s'il se doutait pas que ça finirait par arriver. Il s'écrit, se défend, peste avec la ferveur des condamnés. Et qu'est-ce qu'elle aime ça, le voir paniqué comme un animal surpris par les phares d'une bagnole. Discorde se fend d'autres rires, secs et durs, en réponse à ses jérémiades. Tu dis des conneries. On en dit tous, des conneries, qu'elle a envie de répondre, mais toi t'as surtout fait la connerie d'être trop heureux. Au lieu de quoi, elle le fixe d'un œil froid que son sourire dément. Ce sourire qui ne la quitte presque jamais, celui qui clame : Personne n'échappe à la discorde, même les plus malins.

Pourtant elle la ferme, Éris. Les mots qui s'échappent des lèvres du serpent ont la teneur du venin et la puanteur des bons sentiments, tout à la fois. Et son sourire disparaît à moitié, remplacé par un rictus contrarié. Fermes la, Loki, fermes la. Il s'enfonce. Elle voulait pas en arriver là, au fond et ça aurait pu continuer longtemps, si leur amour l'avait pas frappé comme un poids lourd sur la chaussée.

Milena, elle fait presque plus un son. Juste quelques sanglots qu'elle veut étouffer, pour pas s'attirer davantage les foudres de sa divinité. Elle la tient bien serré, les doigts emmêlés dans sa crinière et pressés autour de sa nuque.

« T'as pas compris, Loki. T'as rien compris. Tu joue au con, là, parce qu'au fond tu sais très bien pourquoi je fais ça. C'est pas pour ton bien ou pour te protéger. »

Langue acérée comme une arme. Pourtant, certains mots auraient dû frapper plus que d'autre. Tu veux nous foutre en l'air, toi et moi ? Tu sais très bien à quoi ça va ressembler, nous deux. Faire naître la peur de le perdre. Mais elle marche pas comme ça, Éris. Détruire, ça demande une sorte de détachement bien particulière. Ouais, eux deux, c'est spécial. Y a la complicité qu'elle partage avec Arès. Et la passion qu'elle partage sûrement avec personne d'autre, pas à ce point du moins.

Elle est trop conne pour que ça la retienne.

« J'en ai juste envie. Et j'en ai rien à foutre, de ton orgueil. T'espères quoi, que j'me sente coupable de te rendre jaloux ? T'es pas tombé amoureux parce que j'baise avec d'autres que toi, t'es tombé amoureux parce que tu l'voulais. Y a personne d'autre à blâmer, trésor. Et ça aurait pu être super beau votre truc, et durer des années, si vous vous étiez juste barrés vite fait loin d'moi... »

Elle tourne à nouveau l'arme vers la tempe de Milena, tout en douceur, jusqu'à poser le canon contre sa peau.

« Voilà ce qu'on va faire, les tourtereaux. J'vous offre un choix. Enfin, c'est surtout à Loki que je l'offre, tu peux continuer à fermer ta gueule, ma belle. Donc, ce choix. Soit je la descend, ici et maintenant. Soit elle redevient humaine, elle t'oublie au passage et tu l'approches plus. »

Son sourire est réapparu, à présent carnassier. Elle en oublierait presque que c'est Milena au bout du flingue et Loki face au pire des choix. Deux corps avec lesquels elle a tout partagé, deux paires de lèvres sur lesquelles elle a usé les siennes et tout ce délicieux désordre qu'ils ont semé ensemble. Ce sont des inconnus, à cet instant. Deux destins qu'elle brise parmi tant d'autres, avec un plaisir jubilatoire qui jamais ne s'érode.

« Devinez quoi ? Aucune fin heureuse. Et j'adore quand ça termine mal. »

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 Re: L'amour, entre autres sacrilèges (Loki & Éris)  Jeu 1 Aoû 2019 - 16:42
L'amour, entre autres sacrilèges.

Sucker love is heaven sent you pucker up our passion spent. My heart's a tart, your body's rent, my body's broken, yours is bent. I serve my head up on a plate it's only comfort, calling late 'cause there's nothing else to do. Every me and every you


Elle laisse une empreinte douloureuse sur tout ce qu’elle touche ; incandescente. Écorche son esprit détraqué de griffures piquantes. Pose des points là où lui, préférerait des virgules. Elle est le venin qui se dissout dans son système nerveux et ankylose ses pensées d’une amère désillusion. Liaison d’infortune tissée par les pattes facétieuses de l’araignée du mensonge. Fallait être foutrement idiot pour croire qu’elle aurait pu refaire son stock d’Ocytocine à grand coup de lacérations chaotiques, entre ses mains. Jouet désuet, jeu obsolète dont elle se fiche désormais. Il se sent tout con, là, avec sa fierté décousue et la courbe encéphalogramme de sa vie qu’elle s’amuse à tarir. Il reste là, assommé, presque tétanisé, incapable de bouger. A l’instant, il s’accroche à la haine qui ébranle le myocarde déjà fort éprouvé. le visage de l’autre déformé par cette vomitive déception injecte chez lui la volonté tenace de lui faire face malgré tout. Et cette putain d’envie oppressante de la renvoyer dans son pandémonium a grand effort de coup de pieds au cul. Du fond des poumons il aurait voulu lui hurler à quel point il la haïssait à ce moment. Mais même ça, il est pas foutu de le gueuler, parce que même au moment où elle semble lui arracher le monde, il ne peut se résoudre à l’exécrer à ce point là. La maudire. La mépriser. Et jusqu’au seuil du jugement dernier, l’avoir en horreur, mais le reste, il en est bien incapable l’imbécile.

Un goût de cendre dans la bouche. Les pulsations acide du sang dans ses veines. Il trébuche presque sur l’orgueil de Discorde. Demeure pourtant aussi stoïque que possible. C’est là leur différence depuis le tout début de cette histoire ; elle fait front en fulminant là où il préfère broder ses manigances en silence. La violence ; c’est pourtant ce qu’ils partagent. Alors bien sûr, Qu’est ce qu’il pourrait bien lui dire : on ne demande pas à l’ouragan de se calmer. Parce qu’il connaît le regard qu’elle lui lance, pour l’avoir vu briser des vies entières bien avant la sienne. Il sait, sans l’ombre d’un doute, qu’a l’image d’une bête féroce, il n’y a désormais plus que ses instincts pour la contrôler. «  Alors c’est tout ?  » Il grince des dents. Serre le poing qu'il relâche aussitôt : le regard de Milena ébranlant sa volonté de l'écraser sur le minois hostile de la Discorde.
«  T’en as juste envie ? Te fous pas d'moi! » c’est trop bête. Mais y’a autre chose, et ça, il en est persuadé. Il faut qu’il y ai autre chose. Mâchoire serrée. Sarcasme dans une langue qui claque. Et une pirouette pour restaurer un brin de cette fierté abandonné à ses pieds. S’il doit chuter, il lui arrachera quelques plumes au vol.  «  Tu vois, moi c’que je crois c’est que tu te supportes pas. Tu te supportes pas et t’es persuadée que personne pourra jamais te supporter non plus. C’est pas une question d’envie, c’est une question d’autodestruction, tu peux pas t’en empêcher pas vrai ? tout comme tu peux pas t'empêcher de gerber sur la moindre petite étincelle de bonheur que tu peux voir. » Il s’étend pas. Pt’être parce que la psychologie de bas étage c’est pas trop son truc finalement. Ou prêtre parce qu’il veut encore s’envisager comme ayant une place particulière dans ce qui sert de palpitant à la belle. Et croire qu’il ne s’agit qu’une question d’envie, ça l’agace autant que ça affûte sa colère. Pauvre conne. Tu te disloque dans tes propres mécanismes d’anéantissement. «  Enfin j’m’en branle. C’est toi qui as le flingue après tout. » Haussement d’épaules. Elle pourrait appuyer, faire sauter le caisson de la pauvre Milena. La belle et douce Milena, rien que pour lui faire payer d’avoir cru échapper un instant à son éternel rôle. Pendant un instant, il se dit même qu’appuyer sur la détente le délivrerait de quelques sentiments nébuleux et oppressants, façonnerait une nouvelle haine, un nouveau dessein à l’égard de son alter féminin. La haine, c’est une camisole bien plus forte que l’affection. C’est peut être ce qui lui faut au fond.

Alors il bronche plus. Se contente de regarder l’humaine et grappiller les dernières seconde à ses côtés. Envisage l’éternité au travers les fantômes qui se désagrègent dans les iris bleutés de la belle. Alors c’est comme ça que ça s’arrête ? Si on lui avait chuchoté cette fin à l’oreille, il n’aurait pas cru. y’a de quoi pleurer tant c’est pathétique. Et pourtant.  Elle frappe encore, une sentence plus vile encore que la mort de la beauté. L’oubli. Effroyable châtiment. Et pourtant, la mortelle supplie de ses yeux, en silence. Elle s’accroche à cette existence qui la parcoure en millions de vaisseaux sanguins et de pulsations de coeur. C’est beau la vie sur elle. Et lui, pauvre diable, n’a pas encore le coeur à la voir se fâner. «  Comme il vous plaira. Votre altesse» L’ironie s’emiette dans un souffle brûlant. «  Baisse ton flingue maintenant, faut que je la touche. » Et l’humaine de se tortiller. De supplier. De revendiquer la mort plutôt que l’oubli. Et lui, comme le dernier des connards, à ignorer les supplications de celle qui aurait pu être sa rédemption.




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 Re: L'amour, entre autres sacrilèges (Loki & Éris)  Jeu 8 Aoû 2019 - 0:43
L'amour, entre autres sacrilèges

Droite et fière. Les armes de Loki ricocheront sur l'armure invisible dont elle se vêt, croit-elle. Mais Éris est aussi étriquée que ses mensonges, qui ne marchent plus que sur les mortels et de même, son masque d'indifférence s'effrite discrètement. L'ennui, c'est qu'au lieu de s'adoucir, la déesse enrage davantage. Les faiblesses des humains sont amusantes, fascinantes même, mais les siennes... beaucoup moins. Elles ne doivent servir qu'à déclencher le chaos, pas à la faire souffrir au passage. Dents serrées, sourire agrandi par la haine, son doigt tremble sur la gâchette. Ce serait tellement brutal et plaisant, de les descendre tous les deux. Il se réincarnerait sûrement sans peine et aurait la rage, mais putain, il l'aurait cherché. Est-ce qu'ils reprendraient ensuite leur folle danse ? Elle est pas vraiment prête à le parier, Éris. Pourtant, elle est quand même à deux doigts de tirer pour le faire taire, lui et sa psychologie de bas étage, quand il cède enfin.

« Ouais, comme tu dis. C'est moi qu'ait le flingue et c'est toi qui va la fermer au lieu de raconter des trucs gerbants. »

Yeux se lèvent au ciel de le voir aussi misérable, rendu mollasson par le chagrin. Fallait pas jouer au con. Il avait qu'un choix : rester dans la cour des monstres ou vouloir jouer ailleurs. Avec une autre qu'elle, ça aurait pu passer ; elle l'aurait juste laissé entre les bras de la douce et se serait détournée pour ne pas avoir à y assister. Douloureux mais pas autant que ça, que la discorde qui se déchaîne sans qu'on l'y ait invitée.

On invite jamais vraiment la discorde - on choisit même rarement d'être son amie, quelle idée à la con.

Elle baisse son arme en grognant, sans pour autant la lâcher. Qu'on la lui fasse pas à l'envers ; elle sait bien que c'est le plus malin des malins qui se tient devant elle, rôdé à ce jeu là. Milena s'agite en espérant peut-être échapper à l'oubli et pourtant, c'est sans doute le plus beau cadeau qu’Éris puisse lui faire - mais ça, elle évite de le dire parce que ça sèmerait bien pire que le chaos.

« Allez, dépêches de lui dire adieu. J'ai pas que ça à foutre. »

Prétendre l'indifférence pour mieux les insulter. Un grand classique. Elle prend même le temps de glisser une clope entre ses lèvres, comme s'il s'agissait plus que de quelques formalités avant qu'une affaire plus urgente ne l'appelle ailleurs.

Pourtant, trois mots lui chatouillent la bouche et elle les retient tant bien que mal. Je suis désolée, une part d'elle voudrait lâcher, mais c'est pas prêt d'arriver. C'est con mais la discorde ne s'excuse jamais.

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 Re: L'amour, entre autres sacrilèges (Loki & Éris)  Jeu 12 Sep 2019 - 23:16
L'amour, entre autres sacrilèges.

Sucker love is heaven sent you pucker up our passion spent. My heart's a tart, your body's rent, my body's broken, yours is bent. I serve my head up on a plate it's only comfort, calling late 'cause there's nothing else to do. Every me and every you


La face cachée de la Lune, c’est elle. L’ombre est sur son visage et elle crache avec grande ferveur l’opprobre sur sa sale gueule de voyou attardé. Parce que c’est ce qu’il est, là, à l’instant : un pauvre mec paumé à l’air pathétique. Pour autant, il s’évertue à garder la fierté des grands jours : buste droit, épaule relevé, il en viendrait même à la provoquer pour voir si son doigt sur la détente finirait par trembler. S’y résigne néanmoins devant le regard suppliant de la mortelle. Mortelle. Voilà sa faiblesse ; n’être qu’un amas de chair et de cellule s’essouflant dans un corps frêle et fragile. Et pourtant, il y a des beautés qui ne sont pas faites pour se faner : c’est trop con qu’il s’en soit rendu compte trop tard.

Il sait bien qu’on ne négocie pas avec la discorde. Alors il ne dit plus rien. Trouvera peut-être plus tard un moyen de lui rendre la monnaie de sa pièce ; et puis qui sait, p’t’être que cette fois il aura le coeur à la laisser crever au fond de son nihilisme sentimental, dans le chaos de son existence. Tu parles. Comme s’il en était capable. La vérité c’est que de toutes les crasses qu’elle pourrait lui faire – celles qu’elle lui a déjà faites, il est même pas sûr qu’il réussirait à l’enterrer assez profondément pour l’oublier. Ça serait beau pourtant, de voir son putain de nom sur une stèle de marbre noir sans avoir à regretter ses frasques cruelles ;  « ici gît Eris, la délaissée, l’oubliée, la garce nécrosée par sa propre solitude. Paix à elle. ». Ouais ça serait beau. Mais non, il préfèrerait encore qu’elle laisse l’ogive transpercer sa cervelle atrophiée plutôt que d’écrire une épitaphe à son nom . Lui cracher sa haine viscérale à la gueule, oui, ça il peut faire. L’oublier, non. Tant pis s’il en crève.
Alors c’est vrai. Il sait pas trop ce qu’il va faire de ce nouveau brasier qui consume sa déité malicieuse et a fiché des morceaux d’elle dans son coeur de pierre : elle était suffisante, Milena, avec ses grands yeux noisettes et ses boucles presque juvéniles tombant sur ses courbes graciles. Si friable entre ses doigts habiles. L’éphémère illusion s’effrite sous le joug de la brutale immortelle. Il est acculé, Pourtant il le savait, que c’était perdu d’avance ; faut pas croire, il l’aurait pas laisser pourrir entre ses bras. Mais fallait bien entretenir l’espoir ; l’arroser de quelques dogmes amoureux et de la passion douce amère. Il s’avance, ne tremble pas, au final, c’est probablement mieux comme ça, Eris n’a fait qu’accélerer un processus qui, de toute évidence, aurait fini par les consumer de toute manière.  Parce qu’il veut pas qu’elle reste comme tous ces déchets à laisser le désespoir la submerger et gober ses rêves d’antan. Milena, c’est le soleil là où Eris est l’eternelle nuit.
 

Une ruse. Il en serait capable. Une énième entourloupe, de quoi rallonger son insalubre idylle. L’enlever, elle, des bras du chaos une fois le lien rompu, lui asséner quelques faux souvenirs pour qu’elle l’aime encore dans l’oubli. Et disparaître, ensemble. planter l’autre, là , avec son flingue et sa foutue fierté. Ça serait facile. Foutrement simple de la lui mettre à l’envers. Mais, Loki, il est pas comme elle. Ses caprices n’ont pas la ténacité amère qu’on aime à lui octroyer. Pas quand il s’agit de la Discorde.  Parce qu’il la sait bancale, instable, le fil de son existence effiloché du tissu de ses déboires et de ses déceptions.  C’est pas sa faute au fond , les autres on décidé pour elle ; c’est une place qu’on ne revendique jamais vraiment quoi qu’on en dise. Bien sûr, Après ça, il ne lui tendra plus la main. Mais c’est pas comme si elle avait déjà été foutue de la lui prendre de toute façon.  
Il observe la jeune femme de longues secondes, de quoi ancrer l’image des dernières secondes dans son esprit. J’m’excuse, j’ai jamais été le bon gars.

Et puis. Plus rien. Suspendu. Il s’efforce de fermer les yeux lorsque ses doigts frôle le front de la belle qui se contorsionne, et hurle sa douleur. «  S’il te plait, laisse moi mourir plutôt ! ». ça le ferait presque flancher, de quoi briser les derniers remparts de ses incertitudes. «  S’il te plait... » redondance du desespoir ; sur l’instant il comprend mieux pourquoi Eris l’a choisie en tant que disciple ; les débris de sa tristesse suintent de chaque souffle qu’elle arrache à l’atmosphère, il n’avait jamais prit conscience jusque là à quel point elle était vulnérable. Il hésite même à la tuer lui même pour la faire taire, ne plus laisser l’univers la brutaliser le sorte. Ne plus entendre cette supplication nauséabonde qui afflige son myocarde de regrets. Il n’en fait rien. «  Pardon. » il murmure alors que déjà, sa main se nourrit des souvenirs de la jeune femme, les remplace par la mémoire factice d’une vie qu’il aurait voulu pour elle ; un dernier héritage pour racheter ses fautes et lui batir le royaume sur lequel il ne régnera pas à ses côtés.

Elle s’écroule. Inconsciente. Lui ne la regarde plus. Relève un regard éteint vers l’autre. «  C’est fait. Je te laisse le soin de la libérer de ton emprise. » Et puis, ce dernier geste. Celui qu’il n’avait jamais osé auparavant :  il lui tourne le dos et entame sa marche vers la sortie du feu sanctuaire à leur lubies. «  Je te laisse jubiler de tes prouesses divines. C’est con, si t’avais voulu que je mette le monde à feu et à sang pour toi, il t’aurait simplement suffit de demander. ». Et maintenant, ça n’a plus grande importance.







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