♆ Enveloppe charnelle ♆

Âge : L'enveloppe avait 29 ans quand elle s'y est invitée. Et ça fait que douze ans qu'elle la squatte. Faut dire qu'Éris s'ennuie trop vite, se met tant en danger qu'elle en crève comme on change de ch'mise.
Date et lieu de naissance : 1978 à Baltimore.
Lieu de résidence actuel : La délicieuse Philadelphie. Pas ses jolies maisons de banlieusards, ni ses bâtiments historiques qui puent la bien-pensance. Plutôt ses vieilles ruelles puantes, où grouille la vermine et grossit la zizanie. Il est bien plus rare qu'on la croise à Sanctum, d'ailleurs elle n'y a qu'une vieille bicoque grecque dont personne n'ose vraiment s'approcher.

Occupation : Cheffe du gang Niños de la noche. Petit gang,  caillou dans les rouages. Ils font couler le sang et atterrir la drogue dans les poches des prétendus innocents. On n'a jamais connu un temps où les Niños de la noche n'étaient pas en conflit avec plus de la moitié des autres gangs - c'est un putain de miracle qu'ils existent encore.

Orientation sexuelle : Pansexuelle. Bien sûr qu'Éris bouffe à tous les râteliers.
Situation matrimoniale : En couple avec la moitié de la ville, en rupture avec l'autre moitié. Si on lui demande, elle dirait qu'elle est tombée amoureuse des dizaines de fois. La vérité ? Elle sait pas trop si elle a déjà aimé.

Nature : Déesse, enfin ce qu'il en reste.

Dieu incarné : Éris, déesse de la discorde, du chaos, des querelles et rivalités, mais aussi de l'émulation et de la guerre dans ses pires aspects.
Panthéon du dieu : Grec.

Alliance : Indépendants. Par défaut, c'est pas comme si elle avait voulu s'allier à qui que ce soit : on l'a juste foutue dans une case, parce que ça fait plaisir à tout le monde, les cases.
Rang au sein de Sanctum : « Plutôt crever que d'avoir un rang parmi ces peigne-cul », qu'elle lâche en crachant par terre. Il se pourrait qu'elle se soit déjà prise quelques sanctions... La Primat de l'Ordre n'a pas l'air d'aimer certaines de ses méthodes. Quand c'était Némésis à cette place, à la limite, certaines de ses conneries pouvaient passer. Mais depuis que c'est son autre sœur, Éris se tient à peu près à carreau au sein du Sanctum (en dehors, par contre, c'est une autre histoire).

Pouvoir(s) : Idées noires : Son contact est, à sa manière, presque mortel. Celui qui trop souvent s'abandonne dans ses bras, qu'elle touche encore et encore, connaîtra une lente descente aux enfers. Ce n'est pas contre les autres qu'il se tournera mais bien contre lui-même. Peu à peu, idées noires et haine de lui-même s'inviteront dans son esprit, jusqu'à le pousser à prendre les pires décisions voir à s'auto-mutiler. Celui ou celle qui ne s'éloignerait pas à temps d'elle ira jusqu'à ôter sa propre vie. Nombreux sont les humains à avoir suivi ce chemin sans même s'en rendre compte.
Paranoïa : Tout part d'une simple suggestion, de quelques mots soufflés. La graine du doute est plantée et la question peut difficilement sortir de votre tête : votre plus fidèle ami, votre proche conseiller, votre propre frère, conspire-t-il contre vous ? Une seule solution pour arrêter la contamination. La confiance doit être plus forte que le reste : si le lien est assez solide, alors la victime pourra se libérer de l'emprise d'Éris, surtout si elle ne renouvelle pas son influence régulièrement. Dans le cas contraire, elle pourra alors provoquer crimes passionnels et incompréhensibles fratricides.
Soif de sang : Un baiser et la soif s'éveille. Désir de combattre, mais surtout de vaincre. Et le besoin infatigable de voir le sang de ses ennemis couler. Celui qu'elle embrassera par ce don ne verra rien l'arrêter, ni la douleur, ni même la perte d'un membre ou la vue de ses camarades tombant au combat. Mais la cible doit avoir un ennemi en tête pour que cela fonctionne, un véritable adversaire contre lequel elle est pleinement prête à prendre les armes. La soif de sang n'est qu'une aide, un moyen, pas un motif : elle ne pourra pas créer le désir de se battre là où il n'existe pas, seulement l'amplifier, jusqu'à le transformer en pulsion très difficile à ignorer.

Point faible : Autodestruction. Elle a toujours eut à repousser des idées noires, mais ces derniers siècles et la quasi disparition de son culte ont vu son état empirer. Il se murmure qu'elle a déjà tenté d'attenter à sa propre vie. Si elle a changé si souvent d'enveloppe, c'est uniquement parce qu'elle tend à détruire lentement le corps qui l'accueille. La chaire qu'elle habite ne lui convient jamais vraiment, comme si celle qui personnifiait le conflit ne pouvait s'empêcher d'être constamment en guerre, y compris contre elle-même. C'est aussi la raison pour laquelle elle consomme cette nouvelle drogue, malgré les mises en garde, malgré les risques ; rien ne peut lui procurer une telle sensation de bien-être, pas même la perspective de voir Philadelphie réduite en cendres.

♆ Mythes et légendes ♆

Exécrable ♆ Excentrique ♆ Instable ♆ Excessive ♆ Anarchiste ♆ Manipulatrice ♆ Imprudente ♆ Irrespectueuse ♆ Épicurienne ♆ Envieuse ♆ Cruelle ♆ Violente ♆ Dépressive ♆ Droguée ♆ Cynique ♆ Autodestructrice  ♆ Mal lunée  



Née comme ça. Discorde. Faite comme ça, façonnée comme ça, et pourquoi ? Bonne question. Discorde. Le sang, la peur, la guerre, la mort. Encore et encore.

Au début, ça m'paraissait politique. Normal. Une sorte d'harmonie et d'équilibre. Au début, j'étais presque convaincue que c'était mon boulot, ma mission, de semer les graines du désordre comme on pisse sur une fleur. Mais le regard des autres, ça trompe pas. Et le père infidèle, et la mère parfaite. Toute la ribambelle de leurs belles paroles qui me donnait envie de gerber, puis surtout, le besoin de les faire souffrir, eux aussi. C'est écrit nulle part qu'il y a que les humains qui doivent me subir.

Mais ils sont puissants, alors j'ai fermé ma gueule, pendant bien longtemps. Jusqu'au déclin. J'étais planquée loin d'eux, à l'occasion il fallait bien que je fasse rater une fête ou deux, mais c'était tout. De toute façon, les guerres sur Terre sont plus amusantes que les faux semblants de l'Olympe. Ils ont déchanté, ces hypocrites, ils sont tombés de haut comme nous tous et bordel, que c'était bon de les voir en panique de perdre leurs milliers de fidèles dans cette crise ; quel coup du siècle, dommage que ce soit pas moi qui l'ait causée. C'est à ce moment que j'ai croisé Loki, et que l'éclate à deux a commencé.

Les années passant, y a eut un truc différent. C'était plus juste du fun, juste le plaisir de faire chier son monde. Je voulais du sang, et ce sont les humains qui me l'ont donné.

C'est pour cette raison que je préfère les humains aux dieux. Ils sont plus faciles à manipuler. Plus nombreux. Quand leurs armées s'affrontent, quand leurs généraux écoutent mes murmures, le sang coule sans raison, sans la moindre signification. Parfois, Arès se joignait à moi, parfois c'était Loki, mais le plus souvent, je jouais seule.

De bataillon en bataillon. D'enveloppe en enveloppe. De pays en pays. D'un coté de la frontière à l'autre. Il n'y a rien de plus délicieux que d'exciter la fureur sanguinaire des soldats, transformés en poupées, en pantins décérébrés. Puis de contempler le résultat. Les atrocités allemandes commises en 1914 à travers la Belgique. Les massacres de Dinant, de Surdulica, de Tamines. Les rafles. Le génocide arménien.

Ombre fâcheuse au tableau. Le bonheur de Némésis. L'amour entre ses bras, la belle Aidos déjà souvent tuée par le paternel, s'épanouit comme une fleur ; et je sais qu'au besoin de chaos se mêle l'envie, encore elle, impossible à chasser. Me voici traîtresse, serpent qui glisse la vérité à l'oreille du père. La discorde ne peut ressentir de remords, mais la sœur en moi, peut-être. Elle tombe une énième fois, Aidos. Némésis, en sa qualité de Vengeresse, se tourne vers moi et à raison. Après avoir salement balancé, me voilà face à la Balance de la Justice, qui ne prend qu'une seconde pour décider. Un génocide, ça vous colle au moins cent ans de poisse au cul.

Bien tenté, chère sœur. Une balle perdue dans le crâne, un changement de corps, et on en parle plus. Libérée de ta malédiction à la con. Affaiblie ? Peut-être... pourtant discorde en moi s'acharne, s'évertue, et cette nouvelle enveloppe m’emmènera jusqu'aux Amériques. Philadelphie me remercie pour son économie fleurissante causée par l'industrie de l'armement dont je suis la figure de proue. Pitoyables humains, rendus heureux par l'argent le plus sale de l'histoire de l'humanité. Philadelphie me verra arborer plus d'un visage, et causer plus d'une catastrophe. Je retrouve Némésis lors des émeutes raciales causées par le mouvement pour les droits civiques. Evidemment, on est pas là pour les mêmes motifs, mais qu'est-ce que ça peut foutre ? Je m'excuse, je crois. Ma mémoire me joue des tours. C'est la discorde dans ma tête aussi, à force de changer de corps et de courir après les fidèles dans les rues de la « ville de l'amitié » (ce nom, je le crache, je le vomis et pourtant, c'est pas à Philadelphie qu'on s'ennuie).

1970. Enfin une nouvelle guerre : celle des gangs. Les blancs à la richesse naissante fuient vers la campagne, la ville devient le cercueil de ses habitants. Discorde à son état le plus brut, le plus pur, qui prend racine dans le cœur des hommes sans mon aide puis grandit sous mon impulsion. Niños de la noche. L'un des premiers gangs de Philadelphie. Mes gosses, mes cafards, mes pantins. Messagers du désordre, semeurs de drogue et de violence, les parfaits fidèles.

La folie à deux, c'est drôle mais ça ne marche qu'un temps. Loki et moi, on s'était mis des œillères, et surtout, j'avais oublié un truc : Discorde. On change pas comme ça, en un jour, en un siècle. Ce con est tombé amoureux. C'était beau, c'était heureux. Discorde. Je lui aurais crevé les yeux, s'il avait pas accepté d'oublier sa belle. Lui comme elle, je leur aurais fait sauter la tête.

Discorde, je croyais faire qu'un avec toi, mais peut-être que je me trompais. Parce que je te sens m'envahir comme on coule doucement un bateau. C'est quoi, ce besoin de côtoyer la mort qui s'accroche à ma peau, plus fort à chaque siècle qui passe ? C'est quoi ces remords, qui rongent mon ventre et tentent de décider à ma place ?

Discorde, c'est sûrement la fin. N'est-ce pas ? Cette enveloppe est spéciale, tu sais. Elle me ressemblait et je l'ai choisi pour ça, mais finalement, j'aurais peut-être pas dû. Je sens qu'elle est là, qu'elle regarde et qu'elle écoute. Par moments, je me dis que ce serait tellement facile de la laisser prendre le dessus. De disparaître. Ce serait comme faire la paix avec toi, discorde.

Note du staff
Lea envoie du lourd
Elle va mettre un sacré bazar dans les rues

Tableau de bord
Pour t’intégrer au forum, nous t’invitons à suivre ces quelques liens :

♆ Fiches de liens/RPs : c’est un atout considérable que d’avoir son petit répertoire de liens/RPs. À jour ou non, il permettra aux autres membres de rapidement se renseigner sur ton personnage. Nous t’invitons à lire les sujets des autres pour tenter de leur proposer des liens avec ton personnage.

♆ Tu cherches à jouer ton personnage sans plus attendre ?
Tu peux consulter les recherches de partenaire RP, ou même faire ta propre demande si tu as déjà une idée de contexte !
Si tu ne sais pas où commencer, tu peux également t’inscrire à un RP aléatoire et le staff se chargera de t’attribuer un partenaire autour d’un contexte RP.
Enfin, l’intrigue en cours peut t’inspirer une amorce, une situation qui mettra en scène ton personnage.

♆ Zone invités : s’il te reste des questions ou que tu as des suggestions, tu pourras toujours utiliser cet espace.

♆ Flood : si ça n’a rien d’obligatoire, nous t’invitons toutefois à te rendre dans le Flood et sur la ChatBox afin de faire la rencontre des autres joueurs.

En cas de besoin, le staff se tient à ton entière disposition par MP.

Bon jeu parmi nous !