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 De la discussion jaillit la lumière

Anonymous
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 De la discussion jaillit la lumière  Mer 31 Juil 2019 - 15:38
De la discussion jaillit la lumière

Les volutes s’échappent en gracieuses arabesques depuis le brûlant breuvage. Les curieux naseaux en abordent le délicat effluve dans une profonde inspiration, qui se relâche en un extatique soupir. Le karkadeh a une fragrance de chez lui – fragrance d’antan qui le transporte puissamment à travers les âges. Des fleurs d’Hibiscus sabdarifa infusées dans du thé à température idéale, un philtre de délice qu’il dégustait déjà il y a cinq mille ans de cela. L’envie tout aussi impromptue que gargarisante de se trouver sur les ondoiements du Nil fleurit alors, l’abandonnant à un moment de rêverie hélas prestement étêtée. Coincée entre l’index et le majeur, la carte bleue miaule le paiement sans contact, crachotant de-ci de-là une richesse qui en plus d’être inodore et sans affect, est aujourd’hui immatérielle. Il referme précautionneusement son gobelet, s’arrange avec son barda de manière à se libérer une paluche, saisit son bien et s’en retourne à ses affaires.

Leste quidam dans cette artère bondée de la ville à laquelle il s’est malheureusement accoutumé, il esquive, dans une chorégraphie partagée, les galbes avoisinant de trop près son chemin sans même lever les mirettes de ses documents. Concentré, il gobelote sa boisson tout en se dirigeant intuitivement vers sa destination, peu commune pour un olibrius de son apanage. Une âme charitable se plaît à lui tenir l’huis grand ouvert pour lui permettre d’entrer dans le bâtiment sans se complaire en grotesques singeries, tant les bras lui sont chargés. Une mouvance de tête en guise de remerciement, il prend cette fois un instant pour contempler les entrailles du Commissariat Central déjà en relative effervescence. A en voir le taux graduel de criminalité qui ne fait qu’embourber Philadephie dans un préoccupant marasme, il s’interroge sur l’efficience de la politique juridique présente dans la plupart des nations de cette époque. Sans doute trop de commisération dans un monde qui nécessite plus d’inexorabilité, quand bien même loue t-il la volonté de cette société à tenter de respecter ce qu’ils ont nommé les Droits de l’Homme et du Citoyen. Les poétiques jurons d’un jeune délinquant menotté et escorté par un officier passant à proximité lui confirment sa pensée, avec laquelle il se meut jusqu’au comptoir d’accueil pour s’annoncer avec manière.
Une connaissance policière l’avait contacté quelques jours auparavant, réclamant l’érudition du Docteur Mehani sur une affaire de recèle de marchandise. Une marchandise dont l’origine a eu tôt fait de le convaincre et de le faire se déplacer dès la première heure libre, car aussi longtemps qu’il serait nimbé d’éternité, nul trésor de l’Egypte ne serait égaré dans la nature sans intention de la restituer à qui de droit. Autrement dit, à sa patrie. Un butin approximativement daté de l’ère antique, selon leur première - et médiocre - estimation. Une expertise qu’il s’en venait justement mener avec bien plus d’excellence.

Une fois identifié, l’hôtesse lui indique le sentier à emprunter, vers lequel il s’engouffre en réajustant ses opuscules sous son aisselle. Derechef distrait par la lecture du rapport officiel lui ayant été adressé, il patiente que l’ascenseur se vide pour s’y installer, y presse le bouton désiré avec l’extrémité du coude. Peu avant que les portes ne se ferment, il entraperçoit une silhouette se hâter, manifestement peu envieuse de devoir attendre le prochain voyage. Par souci de civilité, c’est le pied du pédagogue qui se coince sciemment dans le mécanisme pour le dissuader de faire fonction et octroyer une nouvelle ouverture. Il accueille ladite sylphide d’une mimique intelligible pour la saluer, sans un mot dire, puis replonge dans son étude. Les étages tintent à leur passage, le premier, le deuxième... Tout à coup, une violente secousse heurte le binôme. Thot en est le premier désarçonné, rotules qui instinctivement plient comme pour préparer la carcasse à une défense aussi contingente soit-elle. Il en échappe plusieurs feuilles qui s’en viennent joncher le sol, tandis qu'il sonde la zone d’un regard véloce. L’ascenseur est arrêté, plus rien ne bouge. Une perspective certes peu réjouissante, mais qui fait pâle figure en comparaison aux prémices d’appréhension qui point lorsque, mutine, la lumière se met à vaciller.

« Non... Non, non... ! » Le phonème chevrote, phonation quasi implorante sous les pupilles qui s’étrécissent de frayeur face à l’inéluctable. Clarté abruptement est avalée, un voile enténébré emmaillotant l’étroite pièce dans laquelle règne la cécité. Cette fois, le sarrasin lâche tout son fourbi sans plus d’égard, même le thé s’écrase, s’ouvre et les éclabousse allègrement. Un râle épeuré s’échappe des tréfonds de son être, c’est une pulsion à la survie qui se joue du quant-à-soi de l’universitaire. Il se rue tel un beau diable sur l’inconnue à ses abords et lui harpe résolument le premier membre qui se présente à lui : une jambe. Sans la lâcher, il se racornit dans une encoignure comme si le firmament s’apprêtait à lui choir sur le crâne. Ses phalanges, sans pour autant meurtrir, exercent une forte pression sur le muscle crural dont il peut sentir les courbures. Mais il n’en a cure. Car son eurythmie s’affole, le sang pulse et pilonne à ses tympans, il lutte contre la tachycardie qui rend sa respiration saccadée. La sueur éclot comme des boutons de rose sur son front, ses mandibules se contracturent à en rompre ses attaches maxillaires.

« Musa’da... ! Ana ta’ban ! Laou samath, musa’da !!* » Grogne t-il dans un lointain dialecte issu des dunes, détresse intrinsèque qui le désenchante. C’est un iota de sens commun qui l’effleure et lui permet de reprendre dans un idiome plus assimilable. « La lumière ! Par pitié, rallumez la lumière !! »

Sa supplique s’apparente davantage à un gémissement endolori,  à la plainte du moribond persuadé de sa dernière heure.

Spoiler:
 
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Hope Edwards
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 Re: De la discussion jaillit la lumière  Mer 31 Juil 2019 - 16:55
De la discussion jaillit la lumière

Une journée était composée de vingt-quatre heures ce qui fait mille quatre cents quarante minutes soit quatre-vingt six mille quatre cents secondes. La conclusion était simple : la durée d’une journée n’était pas suffisante pour que Hope puisse faire tout ce qu’elle voulait. Son train de vie quotidien n’était qu’une course effrénée contre la montre qu’elle perdait chaque jour, recommençant ce duel dès le lendemain. Elle avait sa routine quotidienne qui commençait par un jogging suivi de près par des exercices de musculation ou quelques frappes dans un sac. La matinée ne pouvait bien se dérouler si la jeune femme n’avait pas fait son sport du matin avant d’avaler son premier café. C’était toujours sur le chemin du retour à l’appartement qu’elle s’achetait son gobelet de caféine : Cappuccino au caramel beurre salé pour ce matin. C’était peut-être bien l’une des rares choses sucrées pour laquelle elle craquait de temps en temps. Non pas que la miss faisait spécialement attention à sa ligne, entre ses entraînements et sa silhouette apparente, les gens lui diraient très certainement qu’elle serait folle. Mais elle était du genre à être rapidement écoeurée par le sucre à outrance. Il était plus probable de la croiser en train de grignoter un paquet de chips goût vinaigre qu’un paquet de fraise tagada. Après tout, à chacun ses goûts, il faut de tout pour faire un monde il parait. De retour à son appartement, elle se fit cuire un oeuf sur le plat et griller deux toasts qu’elle ingurgita avec le reste de son gobelet et un verre de jus d’orange avant d’aller se glisser sous la douche. L’eau chaude qui coulait sur sa peau la détendait pleinement après son exercice du matin avant d’aller au poste. Toute cette petite routine qui lui prenait déjà une partie de la journée était programmée pour qu’elle puisse arriver au commissariat avant sept heures et demi du matin. Comme dit plus tôt, la brune trouvait déjà les journées bien courtes, ce n’était pas en se pointant au travail en plein milieu de la matinée qu’elle réussirait à faire avancer ses enquêtes en cours. Aussi une fois sortie de la douche, elle enfila un débardeur noir et un slim bleu foncé, sa paire de ballerines et elle se mit en route.

Au volant de sa voiture, elle se faisait la même remarque quasiment tous les matins : comment les gens pouvaient-il conduire aussi mal et avec tant d’égoïsme ? Lorsqu’il y avait un bouchon, chose qu’elle essayait d’éviter au plus, les autres conducteurs étaient généralement incapables de se laisser passer entre eux pour fluidifier le trafic. C’était pourtant si simple de se dire que chacun passait à tour de rôle. Mais non, il y avait toujours un petit malin qui cherchait à gratter une place. Comme si doubler un véhicule allait lui faire gagner cinq minutes. De même, certains apostrophaient voir klaxonnaient lorsqu’elle avait le malheur de laisser une personne passer avant elle. A croire qu’il s’agissait de la plus grosse trahison possible et imaginable. Heureusement, en tant que lieutenant, elle avait une place réservée comme la grosse majorité des employés du poste dans le parking du commissariat. Cela évitait bien des soucis à l’arrivée. En réalité, si cela n’avait pas été le cas, la jeune femme aurait très probablement laissé tomber la voiture. Seulement dans son métier, c’était un outil nécessaire à la bonne réalisation de ses tâches. Elle était souvent amenée à se déplacer au cours de la journée et elle prenait rarement les voitures officielles qui étaient bien moins discrètes à son goût. Une fois arrivée au poste, saluant chaque personne qu’elle croisait, elle finit par atteindre son bureau non sans avoir pris un café à la machine sur le chemin. Le temps était une chose précieuse aussi se mit-elle rapidement à l’oeuvre, essayant d’avancer sur ses dossiers divers avant de reprendre l’enquête sur les menaces de mort du maire. Hope évitait de sortir ce dossier aux heures d’arrivée et de départ des collègues. Beaucoup poussaient la porte pour la saluer voir pour discuter un peu, lui prenant de ce temps précieux qu’elle perdait au détriment de ses affaires en cours. Mais bon, il fallait bien faire le minimum envers les collègues pour rester dans une bonne ambiance, une équipe soudée. Pour autant, cela n’était pas toujours sa tasse de thé de faire la conversation alors que plus important nécessitait son attention.

Une fois les dix heures passés, elle sortit enfin ce fameux dossier qui la travaillait pas mal. La brunette savait pertinemment qu’un raté sur un tel dossier serait impardonnable. Seulement, à l’heure actuelle, les pistes étaient trop nombreuses. Les courriers ne comportaient aucune empreinte, les enveloppes n’étaient pas timbrées, déposées en mains propres dans la boîte aux lettres de la mairie et les vidéos des caméras de surveillance ne lui avaient pas encore été transmise. Agir en toute discrétion signifiait également ne pas ameuter tout le monde en demandant des faveurs sur le dossier pour être servie avant les autres. Aussi, la jeune lieutenante prenait son mal en patience, espérant trouver une personne commune sur les bandes vidéos des journées où le courrier avait été déposé. Recevant un e-mail de son chef, ce dernier voulait la voir concernant l’affaire en question. Cet échange promettait d’être constructif au vue des éléments actuellement récoltés … Enfin, elle préférait clairement rendre des comptes à son supérieur qu’au maire en personne. La présence d’Alexi Ostapenko était étrange. Il était bel homme avec un certain charisme et un certain charme, il n’y avait pas à dire. A peine plus âgé qu’elle, il semblait surtout être un coureur de jupon invétéré et ça, ça ne la branchait pas vraiment. Hope ne mélangeait jamais le travail et la vie privée. Verrouillant son ordinateur, la belle alla voir son chef et lui fit un débrief très rapide qui se termina en pause cigarettes. Elle n’était pas une grosse fumeuse mais il était clair que plutôt qu’avoir un face à face brutal avec son supérieur, sortir fumer tranquillement une cigarette était plus appréciable. Le saluant, elle prit de chemin des ascenseurs et faillit devoir attendre pour remonter, ce qui aurait encore une fois gaspillé un peu de son temps. Saluant l’homme qui avait retenu l’ascenseur, un sourire sincère aux lèvres, elle le remercia du bout des doigts alors qu’il se replongeait déjà dans son dossier. Il n’était pas un visage familier ni une vague connaissance. C’était une certitude. Le visage typé de cet homme ne s’oubliait pas. C’est alors qu’il y eut une violente secousse. Son regard s’orienta immédiatement sur l’affichage de l’ascenseur alors que la jeune femme ne semblait pas plus perturbée par cet incident. Ses jambes avaient réagi de telle sorte qu’elle s’était équilibrée facilement. Les feuilles sur le sol ne préoccupèrent pas Hope qui attendait de voir si c’était la petite blague ou la grosse blague.

C’est à ce moment là que la lumière se mit à vaciller alors que l’homme à ses côtés sembla se mettre à paniquer, lâchant l’intégralité de ses affaires, y compris le gobelet de thé qui éclata au contact du sol, giclant la lieutenante qui était bien contente d’être en pantalon afin de ne pas être brûlée par le liquide. Elle n’eut nullement le temps de réagir que l’égyptien était au sol, se cramponnant à sa jambe de façon douloureuse. Il était à deux doigts de lui faire perdre l’équilibre.

Calmez-vous ...

Dans son monde, comme si une bulle l’entourait et l’isolait du reste, l’homme semblait inaccessible. Aussi, observant l’affichage, Hope s’étendit de tout son long pour atteindre le clavier et après plusieurs essais, elle put appuyer sur le bouton d’appel à l’aide. C’était bien sa vaine. Voilà qu’elle se retrouvait coincée dans l’ascenseur, entre deux étages, sans lumière et avec une personne qui semblait tétanisée par la situation. Essayant de se tenir droite, la jeune femme hésitait à s’asseoir pour ne pas risquer de se faire mal bêtement à cause de l’individu qui lui cramponnait la jambe. Si les courbatures n’étaient pas une partie de plaisir, cela n’avait rien à voir avec l’effet que lui procurait la poigne du beau brun qui semblait s’être mis en tête de lui broyer le membre. Il se mit alors à parler dans une langue qui lui était totalement inconnue. Elle n’était même pas capable de dire de quel endroit du globe ce dialecte pouvait provenir. Commençant à s’abaisser pour essayer de le calmer, c’est surprise mais également touchée qu’elle se redressa aux dernières paroles de l’homme apeuré. Glissant une main dans la poche arrière de son pantalon, elle en sortit son téléphone et activa la lampe de poche avant de s’abaisser, essayant de s’asseoir comme elle pouvait malgré la prise de l’égyptien sur sa jambe droite. Elle dirigea la lumière sur le sol pour ne pas l’éblouir et une fois à sa hauteur, elle essaya de capter son regard.

Ne vous inquiétez pas. Cela arrive malheureusement de temps en temps mais on va nous sortir de là. Tout ce que vous avez à faire, c’est vous concentrer sur votre respiration pour essayer de vous calmer un petit peu. Je peux vous aider si vous le souhaitez.

Adepte du yoga qu’elle pratiquait une à deux fois par semaine pour se détendre, Hope connaissait quelques techniques de respiration qui pourraient aider l’inconnu. La gêne et le début de douleur qu’elle ressentait au niveau de sa jambe ne la dérangeait guère. C’est Siofra qui allait être contente, elle allait sûrement devoir retourner la voir après ça.

Dites-moi déjà, comment vous appelez vous ?
 
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 Re: De la discussion jaillit la lumière  Jeu 1 Aoû 2019 - 14:13
De la discussion jaillit la lumière

Quiétude n’est que poussière obstruant ses bronches, il en glavioterait presque de ce sable l’ayant jadis vu naître. Seul son râble contre les murs lui font savoir qu’ils ne sont pas véritablement naufragés des ténèbres, esseulés dans une immensité opaque et immuable de laquelle ils ne sortiraient jamais. Même lorsqu’il présidait à la Pesée de l’Ame des défunts durant l’ère antique de sa patrie, il n’avait pas souvenir s’être déjà tenu aussi proche de la noirceur que dans ces innommables instants où la clarté n’est plus. Ses pensées se vouent à Rê, démiurge-soleil dont il apprécierait tout particulièrement la compagnie en ce délicat moment. Le voici agriché à la gambette d’une simple livre de chair à l’instar d’un damné à son étoc, prompt à se faire licher et gober par la véhémente houle de l’océan. Calme ? Il ne peut point. La térébrante mélodie du trépas vrombit à ses esgourdes, résonne douloureusement dans sa boîte crânienne comme si son encéphale était sur le point de prendre la poudre d’escampette. Calme ? Pauvre hère inconsciente. Belle idiote. Et il l’a sent mouvoir, l’innocente, se saisit du textile de son pantalon pour ne pas relâcher sa prise, car tout aussi inepte lui apparaît-elle, elle est, dans l’immédiat, son unique source de vraisemblance. L’infime cordeau le retenant de choir dans la démence instantanée, son fil d’Ariane.

Et elle devient sa luminescence.

Un rayonnement éconduit l’obscurité, les paupières fermement closes de fils du désert se réouvre et en identifie la source. Pas si sotte, la nymphe, sur la physionomie de laquelle il concentre toute son attention. Son propre faciès est humecté de sueur, son teint usuellement hâlé est blême et sa respiration demeure en disharmonie. Mais, il voit. Un fait qui le dispose à un jugement justement moins critique de son interlocutrice, qui douée de patience et d’une manifeste obligeance, adopte attitude et phonation adéquates. Un simple incident, déjà survenu auparavant – les ascenseurs sont facétieux dans cette ville. La placidité dont il est témoin s’appose tel un baume lénifiant sur son accès de terreur, il se montre disposé à entendre, et surtout, suivre les conseils qui lui sont dispensés. Pour faire montre de sa bonne volonté, il opine frénétiquement mais distinctement du chef, prêt à faire confiance à la bienfaisante inconnue. Il déglutit non sans mal, puis inspire profondément, expire lentement. Il réitère, cherchant à oxygéner tant ses muscles que ses méninges pour recouvrir une once de contrôle et de dignité. L’efficience, bien qu’insuffisante pour exorciser ses maux, lui permet de considérer et de répondre à la question.

« Mehani... Docteur Mehani... Universitaire... » Propos tronqués et encore tremblottants, il se plaît cependant à préciser qu’il n’est point docteur en médecine - l’ironie n’en aurait été que plus somptueuse – mais bien maître d’études, sans en préciser la discipline. Les titres, selon lui, sont faits pour être utilisés, aussi est-il de ceux qui veillent au respect de la hiérarchie. Néanmoins, la truculence de la situation lui apparaît telle que pareille solennité lui semble soudain inappropriée. Désireux de ne pas instaurer une distance malvenue, il accroche les prunelles azurées des siennes mordorées. « Nagib... Appelez-moi Nagib. » Son œillade se fait chaude, amicale tout autant que nécessiteuse, car la détresse suinte encore de ses pores. Cependant, il prend sur lui d’adoucir sa prise, laissant tout de même l’une de ses paumes moites sur la cuisse de la donzelle, non sans crainte d’être déprécié pour semblable privauté. Alors, il l’observe, s’assure que l’outrage ne prend guère l’ascendant sur la bienveillance. « Puis-je... puis-je prendre votre main ? » Une solution alternative semblant être la meilleure.

Ses phalanges sensiblement crispées sur celles de l’ondine, Thot se plaît à reprendre les exercices de respiration pour ne pas sombrer. Ses calots voguent d’un bout à l’autre de la pièce portative dans laquelle il se sent à l’étroit, mais qu’il examine avec vélocité et discernement à présent que son sens commun revient à lui. L’incoercible besoin de se distraire se fait sentir, avant que ne sourde cette impression que les parois se rapprochent. « Vous savez... » Quelque peu haletant, ses tirades s’altèrent de pauses. « Votre ascenseur... il n’est pas aux normes... L’éclairage d’urgence, que nous n’avons pas, devrait être en mesure de fournir 50 lux de l’heure... 5 lux pour l’espace de refuge situé au-dessus de nous... » Il pointe le plafond de l’index. « Nous pourrions passer par la trappe, mais elle est censée faire 0,80 m sur 0,80, ce qu’elle ne fait pas vu d’ici... et avec pareille structure les dimensions du refuge sont forcément faussées, au mieux nous y resterions bloqués. » Il ose une lorgnade vers sa compagne d’infortune, presque trop sérieuse. « Croyez-moi... J’ai une très bonne habileté visuo-spatiale. »

Le sarrasin s’octroie un faible rire. « Parlez-moi... Racontez-moi... Qui vous êtes, ce que vous faites ici... J’ai... Il faut me distraire... Et promettez-moi aussi que votre portable a de la batterie. »
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 Re: De la discussion jaillit la lumière  Jeu 1 Aoû 2019 - 16:55
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L’homme avec qui elle se retrouvait coincée n’était clairement pas à son aise. Parlons crûment, il était tétanisé. Il faut dire que pour une personne claustophobe, être enfermée dans un ascenseur ne devait pas être réjouissant. A vrai dire, la brune aurait pensé qu’une personne atteinte de claustrophobie aurait volontairement évité les ascenseurs. Mais ça, c’était sans compter sur le fait qu’elle faisait fausse route. Se déplaçant comme elle put pour appuyer sur le bouton d’appel à l’aide, elle sentit la prise sur sa jambe se refermer encore un peu plus. C’est qu’il avait une certaine poigne. Une fois le bouton atteint, Hope revint proche de lui et prit place au sol comme elle put pour se mettre au même niveau que lui. C’était bien sa vaine de se retrouver coincée dans un ascenseur, elle manquait déjà de temps aussi le destin avait décidé de lui jouer un nouveau tour en la coinçant ici avec le brun totalement paniqué qui réclama de la lumière. C’est instinctivement qu’elle sortit son téléphone et alluma la lampe poche, la lumière qui faisait également office de flash pour l’appareil photo intégré. Le faisceau ainsi dirigé au sol leur permettait de se voir a minima et de ne pas rester dans les ténèbres de ce lugubre ascenseur. Cela lui permit de jauger de l’état de son interlocuteur, état pour le moins inquiétant. L’homme typé était devenu blanc comme un linge, des perles de sueurs parsemées de ci de là sur son visage et sa respiration complètement chaotique. Elle ne put s’empêcher d’avoir un pincement au coeur de voir cet homme ainsi abattu, dévasté. Si la lieutenante montrait peu ses émotions, elle n’en ressentait pas moins pour autant, restant humaine. Lui expliquant les faits, que malheureusement cela arrivait fréquemment, , elle tentait d’être le plus terre à terre, le plus rationnel possible pour raccrocher la conscience de l’homme à des choses factuelles qui lui permettraient probablement plus de relativiser. Elle termina par lui demander son identité. De toute évidence, ils allaient passer un peu de temps ensemble alors autant faire la conversation, surtout à quelqu’un de paniquer comme il l’était.

Il se présenta et alors son nom lui évoqua quelque chose. Où avait-elle pu l’entendre ? Pareil nom n’était pas vraiment répandu dans le coin. Cela lui confirmait en tout cas qu’il n’était pas du coin. Réfléchissant à des solutions à mettre en oeuvre pour aider son interlocuteur à retrouver le calme, c’est finalement son regard qui vint accrocher le sien. Très calme, Hope n’en était pas moins perturbée par l’état de cet homme qui exerçait sur elle une certaine attraction en plus de lui révéler sa peur véritable. Leur proximité aurait pu paraître alarmante, étrange voir inapproprié. Mais en réalité, il n’en était rien. Elle sentait qu’il avait besoin de ce contact, de se raccrocher à quelque chose autant mentalement que physiquement pour ne pas céder totalement à la panique qui le guettait à chacune de ses respirations. Il compléta sa présentation pour lui donner finalement son nom, probablement plus adapté à la situation présente. Ses yeux azurés étaient incapables de se détacher du regard profond de son interlocuteur alors qu’ils entendirent une voix grésillante s’élever dans l’ascenseur.

Bonjour, vous avez appelé à l’aide alors que l’ascenseur nous a été déclaré comme hors service. Pouvez-vous décliner votre identité et me décrire la situation s’il vous plait.

Lieutenant Edwards. Je suis en présence du docteur Mehani Nagib. Nous sommes tous les deux bloqués dans l’ascenseur Nord entre le deuxième et le troisième je dirais. L’éclairage de secours ne fonctionne pas. Aucun blessé à déclarer.

Très bien lieutenant. Nous allons faire au mieux. Je ne suis pas sûr que l’on puisse vous sortir d’ici avant au moins une heure.

Tenez-nous informés dès que vous avez du nouveau. Le docteur Mehani ne semble pas très à l’aise dans les espaces restreints et sombres.

Un petit bruit dans le haut-parleur leur indiqua que la sécurité avait coupé la liaison. Parfait, ils allaient être bloqués au moins une heure. Elle espérait que cette information n’allait pas faire perdre le contrôle à l’universitaire. Celui ci lui demanda s’il pouvait lui tenir la main. Aussitôt, la brune lui tendit la main, un sourire rassurant aux lèvres, ne pensant même pas qu’il relâcherait potentiellement sa cuisse prise en otage presque honteusement, si la situation n’avait pas été ce qu’elle était. Elle ne profita pour se présenter :

Appelez-moi Hope.

Son regard ne s’était toujours pas détaché de celui du docteur Mehani. Si cela ne la dérangeait pas en soit, pensant que ça l’aidait peut être à garder le calme, elle était également bien incapable de se défaire de cette attraction propre aux dieux. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas lu pareille peur dans le regard d’un être humain et cela la fascinait autant que cela lui faisait mal pour l’hôte de cette peur. Voyant que le beau brun faisait de son mieux pour garder le contrôle, semblant faire des progrès au niveau de sa respiration. C’est alors qu’il reprit la parole, exposant les torts du commissariat de police concernant le non respect des normes de sécurité. La jeune femme aurait aimé être choquée, surprise. Mais il n’en était rien. Cela ne l’étonnait pas du tout à vrai dire. Elle était bien plus surprise par les connaissances de son interlocuteur en la matière. Suivant son geste, elle détacha son regard pour observer le plafond. Nagib semblait avoir une vision des choses très précises et pointues. Les personnes comme lui l’avaient toujours impressionnées. Evidemment, pas ceux qui faisaient semblant d’avoir des connaissances en jouant des tours de passe-passe, attirant l’attention des spectateurs sur tout autre chose. Hope n’y connaissait strictement rien en matière d’ascenseurs et de normes de sécurité. Mais l’aplomb de son interlocuteur, y compris dans une telle situation de stress, et les informations précises qu’il délivrait laissaient à penser qu’il ne faisait pas fausse route. Reportant son attention sur le docteur en université, ses yeux se plongèrent de nouveau dans ce regard abyssal qui semblait un peu apaisé. Sa remarque la fit sourire.

Je veux bien vous croire.

C’est alors qu’elle l’entendit rire légèrement, signe évident qu’il semblait se détendre un peu. C’est alors qu’il lui demanda de parler d’elle pour le distraire. Comme elle s’y attendait, il avait besoin de penser à autre chose, de focaliser son esprit sur tout autre chose que leur situation qui le mettait plus que mal à l’aise. Elle baissa son regard le temps de mettre les idées en place dans sa tête, réfléchissant à ce qu’elle pourrait raconter alors qu’il évoqua le niveau de batterie que pouvait avoir son téléphone. Le déverrouillant, elle observa la jauge qui ne disait rien qui n’aille. Passant en mode avion et fermant toutes les applications qui pouvaient être ouvertes, elle le verrouilla de nouveau avant de relever le regard vers Nagib.

Je ne vais pas vous mentir. Je doute qu’il tienne durant toute l’heure et malheureusement, lorsqu’il annonce une heure de délai, cela en prend généralement un peu plus.

Son regard était désolé mais il se voulait rassurant également.

Dans tous les cas je ne vais nulle part donc vous ne resterez pas seul. Et puis, comme une heure sera bien trop pour vous exposer les grandes lignes de ma vie, vous aurez le temps de me raconter ce que vous faites à l’université.

Toujours le sourire aux lèvres, elle prit une inspiration avant de finalement détacher son regard de son interlocuteur pour le perdre en hauteur, dans le tréfond des ténèbres de l’ascenseur, alors que sa tête se posa contre le mur à son tour.

Je suis lieutenant de police ici à Philadelphie depuis presque deux ans. J’ai été ingénieur en biologie à la scientifique avant cela pendant cinq ans. Ce n’est pas un parcours très courant mais il faut croire que mes deux parents ont déteint sur moi. Ma mère était chercheuse en biologie et mon père était flic. Donc cela fait presque deux ans que je mène des enquêtes, généralement plusieurs en parallèle, pour résoudre des affaires de meurtres, de drogues, de vols.

Marquant une pause pour reprendre sa respiration tranquillement, Hope ne s’était pas rendue compte qu’elle s’était mise à caresser inconsciemment la main du beau brun.

Sinon, tous les matins je suis ma petite routine qui consiste en un jogging matinal suivi d’une séance de boxe ou de musculation avant de petit déjeuner et de venir au poste. J’aime beaucoup le sport, ça permet de se vider la tête. Et le soir, après une petite séance de yoga, j’aime m’installer dans mon canapé pour lire, histoire de décrocher un peu de la réalité.

Ramenant finalement son regard dans les prunelles de l’universitaire, sans avoir cessé son geste instinctif très léger, elle demanda :

Et vous Nagib, vous avez une routine ou des habitudes ?
 
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 Re: De la discussion jaillit la lumière  Lun 5 Aoû 2019 - 14:18
De la discussion jaillit la lumière

Le phonème s’élevant depuis le haut-parleur ne lui est guère source d’apaisement - les techniciens de cet acabit ont souvent plus de verbiage que de solutions. Poncif confirmé lorsque le quidam leur annonce, sans une once de commisération, que ses nerfs seraient ainsi pilonnés durant au moins une heure avant la délivrance. A ceci il ne réprime qu’un imperceptible soupir, las de l’incompétence de ces hères qui badinent sur cette terre. Il préfère en admirer le sens commun et la patience de la jeune femme, bonne fortune l’ayant aujourd’hui mise sur son chemin. Il ne dit mot sur l’erreur quant à son appréhension des espaces limités, vaines palabres que lui présenter l’essence de sa phobie aussi vieille que le monde. A ceci il préfère jargonner sur l’installation technologique méritant à ses yeux nombre de rectifications – les Nouveaux Dieux sont décidemment trop juvéniles pour être pleinement performants. Il serait apte à lui énoncer le plus infime mécanisme de ce système d’élévation, pour peu qu’en souligner la défaillance n’aurait pas été du sel sur sa plaie. Car si les apparences le niellent dans une certaine tempérance, le palpitant demeure fébrile, prêt à sourdre de son poitrail pour ne plus jamais y revenir.

Il l’observe vérifier son téléphone et augure, à la lecture de ses micro-expressions, que son vœu ne trouverait d’exaucement avant même qu’elle ne le lui confie. Une perspective resserrant un peu plus le carcan à son gosier, dont il s’efforce cependant de faire fi au moins jusqu’à la confrontation. La sylphide s’essaie néanmoins à dulcifier ses craintes, amère suavité d’une véracité qui se veut inéluctable mais bien escortée. Tant de sollicitude ébauche une risette à ses lippes devenues arides, l’humanitude est une philosophie que beaucoup ont omise – ou n’ont jamais connue.

« Je vous sais gré de votre réconfort, je tâcherai de considérer votre présence avant de céder à nouveau à la panique. Malheureusement, je ne peux vous promettre de rester en pleine possession de mes moyens si d’aventure votre portable venait à nous faire faux bond avant l’arrivée des secours. »

Navré est-il, estampillé d’une certaine confusion à exhiber une superbe à ce point viciée, lui qui usuellement se nimbe de munificence. Il se contente pour cette fois de n’être que le souffreteux attentif, s’hydratant aux propos de la donzelle lui citant les grandes lignes de son existence. Vie si frêle, si éphémère, tenant sur quelques pages d’un opuscule là où la sienne ferait surabondance dans un antre littéraire. L’impalpable candeur des mortels est à ses yeux touchante, il leur envie parfois leur simplicité d’être, leur faciliter de vivre quand bien même jurent-ils traverser le désert. En outre, le parcours de ce qui semble être une hydre en sommeil n’est que l’évidence de son influence parentale, une voie tracée par le désir de s’identifier, une voie au moins louable pour être vouée à la sauvegarde de ses pairs. Une traqueuse, donc, un charmant limier qui se plaît soudain à faire blandice sur sa main. Tendresse à laquelle l’égyptien n’est point familier, trop cérébral pour laisser grand place aux douceurs tangibles. Il peine à comprendre que cette sensation puisse lui être si agréable, elle le connecte à cette carcasse empruntée, à une approche outrageusement terrestre. Elle lui agglutine les pieds sur Terre, alors qu’il est né pour avoir l’encéphale proche des étoiles. Il se complaît même à se taire, à ne pas profiter de l’instant de latence entre les récits de son interlocutrice qui lui fait présentation de ses marottes personnelles. Ce n’est que lorsqu’elle l’interroge qu’il semble revenir à lui, jusqu’à présent absent et pourtant, parfaitement conscient de ce qui lui a été conté. Preuve en est, tandis qu’il s’ignore pour lui consacrer son intérêt.

« Lieutenant Edwards, je présume. » Couperet ainsi lâché, il sait que savoir embourbe les gens dans un inextinguible malaise, les abandonnant vulnérables, trop exposés à cet érudit qu’ils ne connaissent pas. - mais qui lui, les connaît. « N’ayez crainte, je ne suis pas ce que vous appelez un stalker. J’ai souvenir avoir lu un article faisant mention de votre nom, concernant les bas-faits d’un tueur en série au manque d’imagination flagrant. Plagier un roman pour s’en approprier l’oeuvre, quelle injure. » Il opine négativement du chef. « Avec ce que vous m’avez dit, ce que j’ai observé et ce que j’ai jadis lu, les statistiques m’assurent que je ne me méprends pas sur votre identité. Ravi de faire votre connaissance. »

Davantage enclin à s’exprimer sans en devenir pantelant, il profite d’une rythmique respiratoire retrouvée pour oxygéner ses neurones et tissus. La manche de sa paluche libre vient éponger sa physionomie humectée par la sueur, il joue d’ignorance et se persuade qu’un bon samaritain sera apte à les délivrer de leur geôle moderne avant que les ténèbres ne réapparaissent.  

« Les routines sont faites pour être brisées, vous savez, et le sont toujours à un moment ou à un autre. Je n’en ai pas à proprement parler, même si mon fils vous dira que j’ai pour habitude d’être continuellement sur son dos. » L’image de son poupon devenu grand s’esquisse devant lui, il sourit. « J’enseigne l’Histoire à l’Université, garder ces têtes blondes intéressées toute l’année est un challenge suffisamment élevée pour rivaliser d’astuces, mais je suis intransigeant : l’éducation est la clé de voûte d’une existence fructueuse et prospère. Les ignares invétérés n’ont pas leur place dans mes cours – ni sur la surface de cette planète, si je dois jouer de démesure. » Et ses congénères savent qu’il en joue. « Je suis égyptologue de métier, ma mère patrie a toujours constitué mon souffle de vie. C’est dans ce domaine que j’ai obtenu mon doctorat, je mène des recherches en parallèle de mon enseignement, je participe à des conférences, je suis directeur de thèse pour quelques étudiants prometteurs, ce genre de choses. Je retourne fréquemment en Egypte pour y assister les archéologues ou défendre le patrimoine de nos ancêtres. » Il hausse les épaules avec légèreté. « L’on dit de moi que je suis un nostalgique. »
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 Re: De la discussion jaillit la lumière  Mar 6 Aoû 2019 - 10:55
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L’homme typé semblait un peu plus serein, si cela était toutefois possible. Il n’était pas aisé d’apaiser une peur, sentiment totalement irrationnel qui pouvait pousser n’importe qui à faire n’importe quoi. Le docteur Mehani était de ceux qui ne semblaient garder aucun contrôle ou presque sur sa personne lorsque sa peur se réveillait. Le fait était que ce qui avait semblé à la jeune femme être de la claustrophobie, une peur des espaces clos, peur qui se déclenchait généralement dans un ascenseur bloqué, se révélait être autre chose. C’était l’apparition de la lumière qui avait détendu, si on pouvait qualifier cela ainsi, l’archéologue. Hors, elle n’aurait jamais pensé qu’adulte, quelqu’un puisse encore avoir peur du noir et pourtant … Cela semblait difficile à croire et pourtant, cela était la seule solution qui paraissait cohérente. Pour autant, la lieutenante opta pour une explication rapide et efficace auprès du technicien pataud qui ne semblait pas pressé de les sortir d’ici malgré les raisons qu’elle lui avait donné. Son travail l’attendait elle aussi et si la compagnie de Nagib n’était pas désagréable, elle ne pouvait se permettre de rester bloquée ici toute la journée. La poigne de l’homme à ses côtés risquait de surcroît de s’intensifier au fil des heures, surtout lorsque la batterie de son téléphone se serait totalement vidée. C’était le point sur lequel le docteur d’université appuyait. Il était bel et bien conscient de la situation et ne pouvait s’engager sur le fait de rester maître de lui-même. Un petit sourire aux lèvres, la brune lui répondit, consciente qu’une telle peur ne pouvait se maîtriser si aisément, la raison était surpassée généralement par la terreur.

J’essayerais de vous aider au mieux si on devait en arriver là.

Hope n’était pas une grande connaisseuse de la gestion de ce genre de soucis. Si elle avait commencé à s’intéresser de plus près à la psychologie humaine du fait de son métier, les peurs incontrôlables n’étaient pas au programme, pas pour le moment en tout cas. C’était le genre d’événements qui faisait sortir de son confort quotidien et qui poussait à réagir, à changer, à faire mieux pour la prochaine fois. En tout cas, c’était ainsi que la jeune femme percevait la chose. A la demande de l’homme peu rassuré, elle se mit à raconter les grandes lignes de sa vie, son quotidien. Il n’y avait pas grand chose de confidentiel de cette dernière, seules ses enquêtes personnelles étaient un secret gardé par ses soins, et uniquement les siens. Entre le meurtre non résolu et donc non puni de son père et l’enlèvement de la grande soeur de Siofra, son temps libre était bien occupé pour des affaires tomber aux oubliettes du fait de leur archivage sans suite. Nombreux étaient les dossiers non résolus qui finissaient sous un tas de poussières. La lieutenante aurait aimé pouvoir reprendre toutes ces affaires dont plus personne ne se souciait excepté les personnes personnellement impliquées qui souffraient de l’absence de réponse et de justice. Mais ce n’était tout simplement pas possible tant le nombre d’affaires non résolues était important. Une fois les grandes lignes de sa vie énoncées, elle sentit un moment de flottement qu’elle mit sur le compte de l’analyse que le beau brun tentait peut-être de faire de ses paroles. Il n’y avait pourtant pas grand chose à penser de son quotidien redondant et potentiellement ennuyeux pour une personne autre qu’elle-même. C’est alors que le docteur Mehani l’interpella de son titre et de son nom, alors qu’elle lui avait proposé elle aussi d’utiliser son prénom pour plus de simplicité et de tranquillité, la situation nécessitant plus d’apaisement que de formalités. Soulevant un sourcil, il lui précisa qu’il n’était pas un stalker, déclenchant un haussement de sourcil accentué tant elle ne voyait pas vraiment où il voulait en venir. Puis il parla d’un article qu’il avait lu où son nom était apparu. La jeune femme aurait aimé qu’il s’agisse d’un article parlant de son père mais ce dernier n’avait jamais été lieutenant et les articles qui avaient parlé de lui étaient principalement ceux relatant le braquage de la supérette où un meurtrier avait abattu son père de sang froid. Lorsqu’il poursuivit, Hope comprit bien vite où il voulait en venir. L’une de ses premières affaires avait porté sur un tueur en série qui narguait la police en laissant des indices si sa prochaine victime. Il s’était inspiré d’un livre pour réaliser ses horreurs et c’est ce qui avait permis à la brune et ses coéquipiers de finalement le coincer. La réaction de Nagib lui parut toutefois un peu en décalage. C’était le cadet de ses soucis qu’une oeuvre ait été plagié. Elle avait pleinement pris conscience de l’intérêt de son métier et du besoin de personnes intègres pour faire parti de la police lors de cette enquête qui l’avait endurci. Malgré le ton plus formel qu’il avait repris, elle eut le droit à des rencontres en bonne et dûe forme auxquelles elle répondit, un petit sourire aux lèvres.

Ravie de vous rencontrer également docteur Mehani. Ceci étant, cette affaire faisait partie de mes premières et je n’étais pas la seule à travailler dessus.

C’est alors que l’archéologue eut plus d’inspiration, eut plus envie de s’exprimer ce qui n’était pas plus mal. Sa première remarque semblait être pour lui indiquer qu’elle ne devait pas rester dans son petit confort. Apprendre qu’il avait un fils la surprit un peu, elle-même ne songeant nullement à construire une famille. Découvrir qu’il était universitaire dans le domaine de l’histoire et plus particulièrement comme égyptologue ne l’étonna pas tant que ça tant les traits de son visage était marqué. Elle savait à présent d’où il venait en tout cas. Cela semblait fort passionnant comme domaine, avec des tas d’histoires à écouter qui devaient effectivement bien sortir du quotidien.

La nostalgie n’est pas un mal, tant qu’on ne la laisse pas prendre une part trop importante. Le risque est de se laisser ronger par la mélancolie des souvenirs passés à la longue. Mais vous devez avoir tout un tas d’histoires passionnantes à raconter. Qu’est-ce que vous aimez le plus dans l’histoire de l’Egypte ? Et dans votre métier ?

Chassait le naturel et celui-ci revenait au galop aussi sec. Hope était de nature curieuse. De fait, se retrouver coincée pour plusieurs minutes, espérant que cela ne se transforme pas en plusieurs heures, la poussait aisément à s’intéresser à l’activité de son interlocuteur qui semblait avoir la langue bien pendue lorsque la peur du noir ne le saisissait pas aux tripes. Son geste sur la main de l’égyptologue ne s’était pas arrêté, comme si la jeune femme agissait par réflexe, ne se rendant pas compte de ce geste insignifiant mais qui pouvait également porter à confusion.
 
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 Re: De la discussion jaillit la lumière  Ven 9 Aoû 2019 - 14:11
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Juvénile à ses prunelles sempiternelles et pourtant déjà confrontée à des meurtriers à la vésanie certaine. Pour effectuer un métier tel que le sien, il ne fallait pas uniquement être un bon limier – il fallait aussi être doué de culture et de réflexion. Une piste sans liens noués ne peut être remontée, il se demande ô combien d’enquêtes demeurent à ce jour non résolues par défaut de connaissance. SI seulement les Ephémères avaient plus de temps, et de volition. Une immensurable opulence de savoir à leur portée, niellée dans les gravures du passé, que trop ignorent à leur défaveur. Leçons il se garde de dispenser dans pareil contexte, dénombrant malgré lui les secondes qui s’écoulent inéluctablement et les rapprochent du crépuscule de leur calvaire. La conversation a au moins cela de bon qu’elle embaume son myocarde d’une chaleur propre à, non point sa passion, plutôt, à sa raison d’être. L’Egypte et ses merveilles, ses mille contes et légendes qui ont transporté des foules, des nations entières. La nostalgie est, dans son cas, une délicieuse ciguë qui le transit de contemplation autant que de mélancolie. Elle ne peut en mesurer toute la portée, elle qui vit et meurt dans son ère. Une candeur obligée que le fait derechef sourire.

« La nostalgie n’est que doux poison. » Vain serait de la seriner avec ce détail, aussi passe t-il outre. « Des histoires, j’en ai à foison, à mes yeux toutes plus passionnantes les unes que les autres. Mes auditeurs ne partagent pas toujours cette opinion. » Il hausse les épaules. « L’Histoire de l’Egypte est, comme toutes celles des grandes civilisations, une pierre angulaire dans le calendrier de ce monde. Elle a conduit cette humanité à un apogée dont nous n’avons plus que du sable. Le sable d’un désert extraordinaire, dont nous ne pouvons soupçonner la somptuosité, les secrets. C’est un héritage, que la plupart des Hommes ont oublié. » Ses orbes noir de jais reluisent, malicieuses, sibyllines. « Mon métier, consiste simplement à les aider à se souvenir. »

A ne jamais occulter, pour ces quelques privilégiés dont la mémoire est encore pleine. C’est ce que le véritable Nagib aurait souhaité, son hôte, avant de s’abandonner à lui, faisait partie de ceux-là. Soudain, l’ascenseur se meut. Une vive mais brève descente, qui ne change rien à leur fâcheuse position. L’échine de l’Ibis se tend, ses phalanges se raidissent un instant sur la paume de la sylphide à ses abords. Un frêle haut le cœur, mais puisque luminescence demeure, son esprit reste hyalin. « J’ai comme l’impression que nos bienfaiteurs sont à l’ouvrage. » A ne point douter que les techniciens sont à leur besogne et qu’il les espère efficients. Ses pensées préfèrent se vouer à une autre occupation.

« Parlant de calendrier, et puisque vous semblez à l’écoute - et que nous avons manifestement le temps – je vais vous narrer l’une de nos légendes. Celle de Geb et de Nout. » Il replace une mèche rétive, s’éclaircit le phonème. « Ils font tous deux partie de la grande Ennéade de ce que les Grecs ont renommé Héliopolis, ville que nous appelions Onou. L’Ennéade est, pour vous situer, le mythe de la création. Geb et Nout, respectivement dieu de la Terre et déesse du Ciel, sont les enfants de Shou et Tefnout, l’Air et l’Eau. Frère et sœur, mais entichés l’un de l’autre, à tel point que leur père en fut vicié de jalousie. Un jour, il s’interposa, et les sépara pour 360 jours. L’Air entre la Terre et le Ciel, nuit comme jour, destinés à se contempler sans plus jamais pouvoir se toucher. Folle d’amour et de chagrin, Nout s’en vint trouver Thot. » Un rictus mutin ornemente la commissure de ses lèvres. « Ce dieu de sapience elle implora, alors, pour estimer son esprit, se mirent-ils à jouer aux dés. Ce fut Nout qui l’emporta, et de telle sorte gagna la considération de l’Erudit. Maître de Savoir et du Temps, il lui accorda 5 jours. » Sa paluche libre s’ouvrit pour illustrer le chiffre de ses cinq doigts. « Cinq, durant lesquels elle pourrait retrouver son époux. Ils donnèrent naissance aux grandes divinités que sont Osiris, Horus l’Ancien, Seth, Isis et Nephtys. Ce sont nos jours épagomènes, en Egypte, notre version du calendrier à 365 jours. »  
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 Re: De la discussion jaillit la lumière  Sam 10 Aoû 2019 - 18:45
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Hope croyait en le bien de la nostalgie pour éviter de commettre à nouveau les mêmes erreurs. Elle savait parfaitement que trop de nostalgie pouvait ronger un homme jusqu’à ce qu’il ne devienne plus que l’ombre de lui-même. C’est pourquoi, la nostalgie était un sentiment dangereux qu’il ne fallait pas laisser s’installer sous peine d’être rapidement submergé et de ne plus pouvoir faire face au poids de la culpabilité qui pouvait l’accompagner. De toute évidence, le professeur Mehani n’était pas de cet avis. Il était de ceux qui ne voyaient que le mal que pouvait faire cette douce et dangereuse mélancolie. Le fait qu’il rebondisse sur la suite de sa remarque plutôt que de débattre à propos de la nostalgie et de son utilité ainsi que sa nocivité pour l’homme signifiait potentiellement qu’il n’était pas un homme patient ou qu’il craignait de ne pas avoir une auditrice assez ouverte en face de lui. La première possibilité sembla plutôt illogique à la brune qui ne doutait pas qu’un chercheur égyptologue ait besoin d’une certaine patience pour atteindre son but. Il était vrai aussi qu’une personne pouvait redoubler de patience pour une chose et en être dépourvue dans un autre domaine mais étrangement, elle n’imaginait pas son interlocuteur ainsi. La seconde possibilité était bien plus plausible à ses yeux. Après tout, ils ne se connaissaient que depuis quelques minutes et si certaines personnes étaient capables de rapidement cernées les gens, cela leur permettaient rarement de connaître le caractère de fond en combles d’une personne en un regard. Alors pouvoir savoir à l’avance si on pouvait se lancer dans un débat sans y laisser des plumes avec une parfaite inconnue était simplement impossible. Et vue comment certaines personnes réagissaient face à d’autres qui ne partageaient pas leur point de vue, elle ne pouvait que comprendre qu’il préfère éviter la conversation. C’était un comportement des plus sages même. Evidemment, Nagib ne la surprit guère en lui apprenant qu’il avait en mémoire tout un tas d’histoires, toutes plus passionnantes les unes que les autres et elle n’en doutait pas. Plus jeune, elle avait apprécié lire des histoires qui permettaient de s’évader loin de la réalité comme les contes, des romans d’amour ou policier ou encore des histoires liées à la mythologie grecque ou encore égyptienne. Tout cela n’était que pure invention, mais si elle avait le temps aujourd’hui, c’est une chose qu’elle ferait bien pour se détacher un peu de la réalité par moment. Entendre le professeur s’exprimer sur l’Egypte et son histoire était passionnant d’entrée de jeu. Sa dévotion pour l’histoire de son pays était admirable et des plus appréciables dans ses récits.

Il est vrai que rares sont les hommes qui savent rien que d’où ils viennent.

La lieutenante était pas du genre à croire dans les légendes et les mythes. S’ils permettaient de faire briller les yeux des enfants, ils n’étaient pour elle qu’issus de l’imagination débordante d’un homme qui avait envie d’entraîner les autres dans son rêve. C’est alors que l’ascenseur se mit à bouger, descendant d’un cran de manière un peu brutale et surprenante. La jeune femme ressentit la prise plus ferme du professeur sur sa main et se remit à en caresser le dos instinctivement de son pouce. Ecoutant la remarque du professeur Mehani, elle ne put s’empêcher d’esquisser un sourire sincère et un peu amusé malgré elle.

De toute évidence. Cela veut dire aussi que l’on se rapproche très certainement du moment où nous serons libres de sortir d’ici.

Nagib reprit alors la parole, souhaitant lui conter l’une des légendes de son pays. Il avait une voix des plus agréables à écouter, cela se voyait qu’il avait l’habitude d’avoir un auditoire même si habituellement, la pièce où il exposait ses connaissances était plus grande. Un amphithéâtre ne pouvait décemment pas être comparé à un ascenseur après tout. L’histoire était triste et cruelle. Si Hope trouvait l’amour entre frère et soeur des plus particuliers voir bizarres, comme n’importe quel mortel à l’heure actuelle, elle savait que les relations entre mêmes membres d’une famille étaient monnaies courantes dans les mythologies.

Cette histoire est aussi belle qu’elle est triste je crois. Mais pourquoi Shou était-il jaloux ? L’amour que lui portait Tefnout n’était-il pas suffisant ? Une relation entre frères et soeurs est déjà bien assez étrange sans que cela soit entre un parent et son enfant non ?

Reprenant sa réflexion quand à ce mythe à la fois cruel et magnifique, c’est au personnage de Thot qu’elle s’intéressa. Il faisait parti des dieux égyptiens dont elle se souvenait encore du nom, comme certains qu’il avait nommé.

Pourquoi Thot, un dieu de savoir et de connaissances, aurait-il accepté de remettre la décision entre les mains du hasard ? Je veux dire, un jeu de dés, même si les statistiques permettent d’estimer certains résultats, ne permettra jamais d’avoir une certitude sur le résultat non ? Par contre, je croyais que Thot était de la famille d’Osiris, Horus, Isis et les autres. Mais de toute évidence ça n’est pas le cas. Quel autre dieu est de sa famille dans ce cas ?

S’intéresser à ce genre de choses n’était pas du tout difficile pour le lieutenant Edwards qui était de nature curieuse, en plus de s’être intéressée il y a fort longtemps à ce genre d’histoires pour passer le temps. Lorsqu’elle eut ses réponses, elle se permit de demander :

Vous avez une autre histoire du genre qui vous vient en tête ?
 
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