La florissante société de Finnian Ceallach inaugure ce soir un nouvel immeuble. Moderne, adapté aux nouveaux aléas climatiques, cette immense tour de 50 étages est conçue pour résister aux plus violentes tempêtes – grâce notamment à des techniques importées du Japon.
Plus qu’un bijou de construction, le gratte-ciel destiné au marché professionnel se trouve au cœur d’un business juteux. Plusieurs centaines de bureaux s’offrent à la vente et à la location, dans un emplacement stratégique de Philadelphie qui fait monter les enchères.
Un gala d’inauguration a été organisé, réunissant hommes et femmes d’affaires susceptibles d’acheter des espaces. Quelques notables de la ville et la presse ont été conviés à l’événement.


Le ciel a grondé aujourd’hui à Philadelphie. Un violent orage d’été a déversé un flot d’averses qui ont rendu Susano-wo de mauvaise humeur. Or de question, cependant, de manquer la soirée qu’il a organisée.
Le dieu reconverti en magnat de l’immobilier s’efforce ainsi de donner le change, affiche un sourire de façade à ses riches invités. Business is business.
Comme d’habitude, des femmes viennent l’aborder avec leurs lèvres carminées, leurs robes moulantes et décolletés plongeants. Finnian Ceallach est à la tête d’un empire ; il est veuf, beau et possède un magnétisme inconnu des hommes ordinaires.

Madden Hughes se serait bien passé d’un satané gala. S’il a travaillé dur pour gravir les échelons du Philadelphia Herald, jusqu’à en devenir le directeur, ce n’est pas pour jouer au journaliste dans une soirée de snobinards !
Mais l’assistante chargée de représenter le journal a subi une agression le jour même. Son passage à l’hôpital fut particulièrement bref, mais le vilain hématome sur son visage renverrait une triste image du prestigieux Herald. Quant à la deuxième assistante, elle est en congé maternité – Madden est si exigeant qu’il n’a trouvé personne pour la remplacer.
Bon gré mal gré, il a enfilé son plus beau costume pour se rendre lui-même à l’inauguration. La réputation du journal est en jeu ; Madden n’allait pas envoyer un banal scribouillard représenter le Philadelphia Herald devant le gratin de la ville !


Nous sommes au milieu du gala lorsqu’une bande d’hommes cagoulés envahit le dernier étage où se déroule la soirée d’inauguration. Les agents de sécurité sont maîtrisés sans excès de violence – plusieurs d’entre eux ont cédé à une somme d’argent en échange de leur coopération.
S’ils ont pris le risque d’accepter, c’est avec la garantie qu’aucun meurtre ne serait commis. En effet les chargeurs des pistolets ont été vérifiés : tous sont vides.
Des armes inoffensives que les bandits braquent néanmoins de façon menaçante sur l’assistance. tous à l’exception du chef, un homme trapu doté d’un fort charisme, qui avance au milieu de la salle en grand seigneur.

— Mesdames, messieurs, restez calmes et je vous assure qu’aucun mal ne vous sera fait. Nous en voulons simplement à vos bijoux, à vos biens matériels pour lesquels vous êtes assurés. (Il pointe un doigt accusateur en direction de Finnian.) Et à ce requin qui paie votre délicieux champagne sur le dos des honnêtes travailleurs.

Le chef de la bande saisit une bouteille posée sur une table. Porte le goulot à sa bouche. Boit en déversant la moitié du liquide à côté, puis jette la bouteille à terre dans un geste de provocation.

Pourquoi cette attaque ? Qui est cet homme qui semble en vouloir au riche PDG ?

L’homme au nom interminable – Gaozong pour simplifier – est un ancien dieu bâtisseur, réincarné dans l’enveloppe d’un chef d’entreprise de construction. L’empire immobilier de Finnian a  écrasé son affaire, l’a privé de contrats vitaux.
Vitaux non seulement pour la pérennité son entreprise, mais aussi pour lui-même. Chaque édifice qu’il bâtit équivaut à mille offrandes en son nom.

Gaozong ne peut toutefois se résoudre à vandaliser ou détériorer un bâtiment. C’est son point faible. Sans quoi, il aurait cherché à nuire aux chantiers de construction, détruire les créations de Susano-wo.
C’est le désespoir qui l’a conduit à molester l’assistante de Madden, afin d’attirer le directeur du prestigieux Herald en personne. L’article de presse sur cette soirée mouvementée n’en sera que plus cinglant, retentissant. La réputation du directeur du journal n’est plus à faire.
Gaozong est déterminé à faire éclater la vérité sur les manipulations de son rival, d’entacher sa réputation.
Ce dieu n’est pas un tueur. On le priait comme une divinité civilisatrice, bienfaitrice. Protectrice des ouvriers qui courbent le dos et manipulent des outils entre leurs mains calleuses.

Tout cela, Susano-wo l’ignore.
Il ne reconnaîtrait pas ce dieu même en le voyant à visage découvert. C’est l’inconvénient de gérer ses affaires loin de Sanctum. Ses contacts divins sont rares, il ne bénéficie pas de la protection d’une Alliance – laissant le champ relativement libre à ses adversaires, comme Gaozong de l’alliance des Modernes.
Mais il va peut-être comprendre, lorsque le petit homme aux larges épaules fera preuve d’une force physique qui dépasse l’entendement.
Les acolytes encagoulés sont de simples croyants. Des hommes ordinaires que Madden le bagarreur pourrait mettre au tapis à condition de ne pas se faire déborder.

Un combat aura-t-il lieu entre le dieu des tempêtes et le dieu bâtisseur ? Qui, du Maître des arts guerriers ou de la Force des ouvriers, prendrait alors le dessus ?

Et comment va réagir Madden au milieu de ce règlement de compte ? Va-t-il prendre parti ou rester un témoin passif ?




Informations complémentaires :

♆ Le contexte de ce RP aléatoire vous est proposé par @Godric Oathbridge. Vous pouvez le MP si un point du contexte vous turlupine.

♆ Le staff n’interviendra pas au cours de ce RP. C’est à présent votre sujet, vous le gérez comme un RP ordinaire.

♆ Si le contexte ne vous inspire pas (ça arrive !), détournez-le pour l’entraîner dans une autre direction. Ou parlez-en ouvertement avec votre partenaire, mais ne l’abandonnez pas.

♆ Par défaut, le premier nom mentionné dans l’en-tête du sujet répond en premier. Vous pouvez naturellement vous accorder sur un ordre différent.

♆ Amusez-vous bien !

Real estate Storm


Bâtir l’avenir, il n’y avait rien de plus glorieux et réjouissant pour un Dieu, même si cela ne lui apporterait pas forcément plus de fidèles vu qu’il n’était pas connu comme le dieu Susano-wo ici-bas. Il était juste cet homme qui réussissait, qui n’avait pas honte de montrer ce succès et qui n’hésitait pas à écraser la concurrence pour parvenir à ses moyens. C’était ainsi que marchaient les affaires et il avait rapidement apprit au fil des ans qu’être gentil et patient n’était pas forcément la meilleure façon de remporter des contrats. Non, il fallait être présent, agressif et ne pas avoir de remords à faire chanter les secrets de la concurrence pour parvenir à ses fins. Il n’était pas le plus sympathique, il n’était pas celui qu’on allait voir quand on avait un problème ou alors, c’était en désespoir de cause. Tout ce qu’il faisait avait un prix et souvent il coutait bien trop cher pour ces pauvres mortels. C’était ainsi qu’il était au sommet à présent, dans sa belle tour qui allait rendre vert de jalousie sa concurrence. Il avait apporté le meilleur des technologies de la construction nippone pour montrer ses inspirations et aspirations futurs.

Bien malgré ce mauvais temps qui le mettait de mauvaise humeur, il avait décidé de laisser cette pluie et ce vent moyennement violent venir s’écraser sur sa tour, afin que ses invités puissent se rendre compte que même les conditions météos désagréables ne faisaient aucuns effets à sa tour et pour preuve. Les grandes baies vitrées ne semblaient pas le moins du monde ébranlées par les bourrasques de vent. Bien habillé, bien entouré, il avait une coupe de champagne à la main et se baladait vers les différentes personnes présentes. Certaines personnalités publiques qui avaient besoin de sortir de leurs cercles, de possibles nouveaux investisseurs, des personnes qui avaient déjà achetés ou loués des étages et des journalistes. C’est tout naturellement qu’à un moment donné, le directeur de l’Herald et lui se croisèrent. « Mr. Hughes. C’est un plaisir et une surprise de voir le directeur de l’Herald en personne à une telle soirée. Seriez vous ici pour louer quelques bureaux ? » Il pouvait toujours faire quelques affaires non ? Malheureusement, la discussion ne put aller plus loin, car rapidement un groupe d’hommes armés ne tarda pas à investir les lieux, armés jusqu’aux dents. Lorsqu’il vit les hommes sensés assurer le service de sécurité ne rien faire et se rendre aussi facilement, une pointe d’énervement passa sur son visage et le vent à l’extérieur prit légèrement en intensité.

Sortant du lot alors que le chef du groupe avançait, il semblait être directement visé par les preneurs d’otages. Ce n’était pas la première fois que des hommes armés tentaient de s’en prendre à lui, mais ce soir, il y avait bien trop de mondes pour pouvoir faire quelque chose de… divin. « Restez calmes mes amis et donnez leurs ce qu’ils veulent et tout sera rapidement terminé. » Il retire sa montre ainsi que son portefeuille de sa poche intérieure et la tendant avec calme vers le chef. « Je pense que nous pouvons régler ça de façon pacifique non ? » D’un mouvement de main, le chef du groupe fait tomber les objets au sol et le simple contact qu’il a avec ce dernier, en voyant son corps pratiquement perdre pied sous cette simple claque le fait douter. Il était fort ce type et ce n’était pas une bonne nouvelle pour lui. Pour tous les gens présents, mais surtout pour lui. « Je ne veux pas de votre argent sale Ceallach, je veux juste montrer aux gens du monde que vos méthodes, vos messes basses, votre corruption est un fléau pour la ville et surement pour le monde entier. » Encore un illuminé qu’il avait surement du mettre sur la paille ou quelqu’un qui lui en voulait. Néanmoins, il n’avait pas trop le droit à la parole, les autres acolytes étaient déjà en train de faire mains basses sur les propriétés des invités.

Il ne pouvait laisser cela ce produire… cela entacherait son honneur et sa crédibilité.