Une langue n’est pas seulement un ensemble d’idiomes. C’est aussi une histoire, une culture issue du pays qui l’a vue naître.
C’est une des raisons pour lesquelles Cassiopée Bawman, professeur de français à la Temple University, a organisé une sortie culturelle avec ses étudiants. Une soirée à l’opéra de Philadelphie, pour assister à un ballet en deux actes d’Offenbach : Le Papillon.

La salle est bondée. Sur la grande scène éclairée de lumières irisées se produit un danseur d’exception, Dimitri Hawthorne. Le dieu du printemps virevolte avec la grâce du papillon, vrille avec l’énergie d’un colibri sous les regards émerveillés du public.
C’est aussi pour voir Yarilo en action que Nótt est venue assister au spectacle. Son énergie conquérante, communicative lorsqu’elle choisit d’abaisser ses barrières divines, pourrait l’aider à recouvrer la mémoire plus rapidement.

La fin du premier acte jette une immense frustration dans l’auditoire. L’interlude musical, malgré la beauté de sa composition et le talent de l’orchestre, résonne avec une froide torpeur tandis que le danseur prodige se dirige vers les coulisses.
Même un dieu au corps vaillant a besoin d’une césure dans l’exercice de son art. Yarilo habite une enveloppe charnelle, soumise à des limites, comme tous les survivants des anciens panthéons.

Un repos que ne semble guère vouloir lui accorder le géant qui se dresse au milieu d’une rangée. Qui gagne l’allée centrale et marche tel un somnambule en direction de la scène. Sa silhouette est fine, ses traits africains.

Il est l’incarnation de Jwok tim, divinité de la savane et du soleil ardent, autrefois vénéré en Afrique de l’Est. Étouffé dans une enveloppe charnelle qu’il a récemment investie.

La danse prodigieuse de Yarilo a réveillé ses pouvoirs divins. Inconscient, déboussolé, le géant filiforme avance dans l’allée centrale en émettant une lumière intense. La brillance d’un soleil écrasant, qui jaillit de son corps avec l’intensité d’une étoile en fusion.
D’autres lumières surgissent du plafond, aveuglantes, tels de puissants projecteurs tournés vers les sièges.
L’homme est à peine conscient de ce qui lui arrive. Il se sent attiré par le danseur, sans en connaître les raisons.

Confusion dans la salle.
S’agirait-il d’un effet pyrotechnique ?

Panique devant l’inexplicable.
À côté de Cassiopée une étudiante se met à crier, hystérique.

Nótt se trouve dans l’embarras : après son retour à Sanctum, on lui a clairement signifié que le secret des dieux doit être préservé. Une règle édictée par le Conseil que même les Vigilants respectent. Les pouvoirs doivent être utilisés avec parcimonie parmi les humains et, surtout, discrétion.
Quand bien même elle ne désire pas s’impliquer dans un conflit, peut-elle rester passive alors qu’un phénomène surnaturel se produit aux yeux de tous ? Les New Gods of America ne risquent-ils pas de réagir à cette démonstration – cette provocation ?

Quant à Yarilo, sa représentation semble à présent compromise. Il n’est plus le centre d’attention de la foule, qui jette à présent des regards éperdus sur le grand homme-soleil.
Que va-t-il décider ?




Informations complémentaires :

♆ Le contexte de ce RP aléatoire vous est proposé par @Godric Oathbridge. Vous pouvez le MP si un point du contexte vous turlupine.

♆ Le staff n’interviendra pas au cours de ce RP. C’est à présent votre sujet, vous le gérez comme un RP ordinaire.

♆ Si le contexte ne vous inspire pas (ça arrive !), détournez-le pour l’entraîner dans une autre direction. Ou parlez-en ouvertement avec votre partenaire, mais ne l’abandonnez pas.

♆ Par défaut, le premier nom mentionné dans l’en-tête du sujet répond en premier. Vous pouvez naturellement vous accorder sur un ordre différent.

♆ Amusez-vous bien !