♆ Enveloppe charnelle ♆

Âge : C'est à vingt-deux que s'est arrêté le néfaste compteur du temps, figeant pour l'éternité l'innocence de la jeunesse dans ses traits délicats.
Date et lieu de naissance : C'est dans les rues de Lahaina qu'elle a vu le jour, celle qui un jour devait devenir le réceptacle de cette déesse au caractère pour le moins volcanique, en cette fin de l'année dix-sept cent quatre-vingt-dix-sept. Une date sans grande importance de l'Archipel de Hawai - mais celle marquant le retour de la vénérée déesse sous forme humaine l'est bien plus. 1819, cette fatidique date à laquelle l'ancienne religion hawaïenne fut abolie et qu'il fut grand temps pour la déesse de montrer une fois de plus son caractère explosif aux hommes. La dernière bataille, la plus grande de toutes, venait de commencer.
Lieu de résidence actuel : Si loin de ses îles bien aimées. Si loin de la chaleur de ce cratère qui durant si longtemps l'a contenue, protégée, lorsqu'elle n'a point eu de corps pour le faire. Et si souvent lorsque ne s'évade son regard de part la fenêtre de ce loft aux couleurs du feu qu'elle appelle sien à Philadelphie, ce sont les paysage volcaniques paradisiaque que, pour l'espace de quelques secondes, elle croit y apercevoir.

Occupation : Dessinatrice de BD, elle berce les maléables esprits des générations futures dans les célestes histoires hawaïennes, les faisant admirer et craindre à la fois cette déesse si ancienne des volcans.

Orientation sexuelle : Durant ces millénaires passés sur cette terre, sa curiosité naturelle l'a poussé à goûter aux délices des deux sexes - mais cela n'a que souligné d'avantage que c'est envers les hommes qu'elle se trouve être réellement attirée.

Situation matrimoniale : Nombreux sont ceux à l'avoir désiré, et pourtant c'est seule qu'elle a choisi de traverser les âges. Un seul pourtant peut se vanter d'avoir fait vasciller cette détermination tant caractéristique, le temps d'une divine seconde.

Nature : Divinement divine.

Dieu incarné/créateur/vénéré : Elle est celle qui de part son Pa'oa fait rugir la terre. Celle dont la versatilité est aussi crainte qu'elle n'est vénérée. Elle est le paradoxe incarné de celle qui crée tout en semant mort et destruction sur son chemin. L'exilée créant son propre Royaume. La déesse dont les cheveux rougeoyant parcourent les îles, portant mort et destruction. Celle dont le caractère aussi imprévisible qu'explosif est craint dans la même mesure qu'il est vénéré. Elle est Pele-honua-mea ("Pele de la Terre sacrée") et Ka wahine ʻai honua ("la femme mangeuse de terre"), de bien jolis éponymes pour la Déesse des volcans, du feu, des éclairs et de la danse.

Panthéon du dieu : Sa légénde vient de ce paradis dont elle en est la créatrice. De cette terre qu'elle a fait émerger des profondeurs des océans. Hawaï est sont plus grand accomplissement, sa plus grande fierté, mais aussi le point de départ de sa légende.

Alliance : les vigilents
Rang au sein de Sanctum : Aucun, ce n'est là une distinction qu'elle n'a jamais recherché, allant même jusqu'à décrire les détenteurs des divers postes comme ayant de têtes si grosses qu'elles cachent les cordes qui en contrôlent les membres - une exagération sans fin, qui certainement ne s'applique qu'à de bien rares dieux en ces positions... mais à chacun son avis, n'est-ce pas ?

Pouvoir(s) :
HULUHULU O PELE les cheveux de Pele
Sous son Pa'oa, elle gronde, la terre, jusqu'à se transformer en ces longues fils rougeoyants, si beaux, si luissants tant admiré par ses croyants - et surtout tant craints sont-ils, ces "cheveux de la déesse", comme les surnomment affectueusement les hawaïens. Sous son impact, la terre fond, se consume, et la désse en contrôle leur destination, jusqu'à la dernière goutte. La légende veut que cette lave même n'est autre que l'esprit même de la déesse, depuis que son corps physique a été détruit par le fougueux océans à bien des siècles de là. Et pour une fois, légende et réalité se recoupent. Non seulement la déesse est elle en mesure de provoquer légers séismes et éruptions volcaniques (éruption dite hawaïennes, caractérisées par des laves très fluides, pouvant s'écouler sur bien des kilomètres), mais elle est la lave elle-même. Usant de ce pouvoir, son corps prend alors une forme énergétisée, rougoyante, et doucement, ses fins traits d'humaine se transforment en terre fluide. Du magma, elle en est la source.
NB: ce pouvoir est à son maximum au-delà des points chauds ou dorsales de la terre, et bien plus limité en autres régions terrestres. Ce pouvoir est lié à son état d'esprit, et dévastateur lorsqu'elle est en colère.

HUHū O PELE la colère de Pele
Electrique est son caractère, dit-on. Electrique, au point que lorsque sa colère se décharge, on peut en voir les étincelles se propager dans le ciel nuagueux sous forme d'éclairs. Une bien belle légende, qui oublie de mentionner le processus exact de ce pouvoir, grace auquelle la fougueuse déesse est en mesure d'user l'éléctricité statique de l'environnement, la manipulant, la concentrant, jusqu'à ce que celle-ci ne se matérialise sous forme d'éclairs que la belle contrôle.

MANA'O KUPU WALE O PELE les caprices de Pele
On conte qu'autrefois, elle rôdait les pentes de ce cratère devenu son dernier refuge, prenant tantôt forme d'une ravissante jeune femme ou encore d'une laide vieille dame, testant ses "enfants" en quémandant de l'eau ou de la nourriture. Ceux répondant favorablement à ses demandes se voient alors recompensés, mais celui refusant devra alors subir la tant redoutée colère de la farouche déesse.
Et pourtant, cette légende ne fait qu'effleurer la surface du pouvoir de Pele, puisque cette dernière est en mesure de changer d'apparence au grès de ses caprices. Ou du moins, est-ce là ce qu'elle aime prétendre. La vérité est que son pouvoir est moins étendu qu'elle aime le faire croire - et plus complexe que l'on ne le pense à première vue. Ainsi peut-elle prendre chaque forme féminine qu'elle désire incarner, tant que celle-ci est humaine. Un pouvoir, qui, en soit, est certainement des plus répandu, et pourtant, le sien est-il bien différent de celui des autres céléstres. Ainsi, à chaque transformation, son esprit en deux se scinde : une part d'elle prend alors une forme humaine, alors que l'autre toujours suivra la première sous ce grand chien blanc si souvent évoqué dans les légendes hawaïennes. C'est sous cette forme que la déesse est des plus vulnérable, car son esprit ainsi en deux scindé, ses autres pouvoirs sont au plus faibles, voir inexistants (contrôle de la lave).


Point faible : THALASSOPHOBIE
L'Océan, est sa soeur. Sa mort. Sa faiblesse. De part deux fois, s'est-elle battue contre les vagues. De part deux fois, a-t-elle perdu. Et si la première fois, elle s'en est sortie en feignant sa mort, la deuxième bataille lui a tout pris - ou presque. Privée de son corps physique, elle fut contrainte de prendre refuge dans les cheminées fumantes de ce cratère qu'elle a formé. Depuis toujours, l'eau a-t-elle tenue en échec le volcan, limitant ses pouvoirs - et plus même, inspirant colère et peur à la fois. Ainsi, si la seule vue des étendues d'eau n'est point en mesure de limiter l'étendue de ses pouvoirs (un effet reservé au contact de l'eau), cette dernière a pour autant un clair effet psychologique, déchirant l'esprit de la divine entre crainte et désir de vengeance. Alors, elle ne pense plus aussi efficacement, et ses reflexes sont ralentis.
Egalement, la température environnante joue un effet sur les pouvoirs de la tempétueuse déesse: elle qui tire une partie de sa puissance du monde extérieur se voit affaiblie lorsque la température chute - et lors des rudes hivers philadélphins, c'est lorsqu'elle est au plus faible. Sa pleine puissance, telle qu'elle l'affiche toujours à Hawai, elle ne peut la montrer uniquement au-dessus des points chauds.

♆ Mythes et légendes ♆

Capricieuse ♆ impatiente ♆ impulsive ♆ rancunière ♆ versatile ♆ charismatique ♆ malicieuse ♆ rusée ♆ hautaine ♆ imprévisible ♆ indomptable ♆ paranoïaque

♆ Haumea ♆

« Fuis, Pele. Enfuis-toi, et ne te retourne surtout pas. » La voix inquiète de sa mère Haumea ne donne que d'avantage de poids à l'injonction que ses lèvres prononcent. Une injonction que la si jeune déesse se tenant là, devant la cheminée en compagnie de sa mère et de Lono-makua, le gardien du feu de cette dernière, se garde encore de suivre. Elle, si fière, si ambitieuse, comment pourrait-elle courir tel une vulgaire voleuse dans la nuit ? Et puis, où un habitant d'une île pourrait-il bien courir s'il a eu le malheur d'attirer foudres et jalousies de l'incarnation même de l'Océan baignant les rivages ? Une animosité qui n'a cessé de croître aux fils des âges entre les deux soeurs, l'une aussi tempêtueuse que l'autre explosive. Et aurait-ce pu en être autrement ? L'une est l'eau, l'autre le feu, ainsi destinées jusqu'à la nuit des temps à s'opposer. Mais cette fois, cela est différent. Cette fois, ce ne sont point là leurs habituelles disputes et bagares - Pele le sens dans ses veines. Cette fois, le sang coulera. Cette fois, l'ambition de la volcanique déesse a définitivement fait voir rouge à l'Océan. Cette fois, Nā-maka-o-Kahaʻi a-t-elle su attirer dans son camps une part majeure des membres de leur famille, leur miroitant de si trompeuses illusions. Selon les dires de son aînée, elle, Pele-honua-mea couvrira la terre sacrée Kuaihelani de feu et de sang. Du sang des membres de sa propres famille. « Le seul sang que je ferais couler est le sien. » Grinçant des dents, le regard rivé vers les flammes, c'est bien là la si grande fierté de la déesse qui parle. Pourquoi fuirait-elle devant de si ridicules accusations ? « Fuis, Pele. Je t'en pries. » Et si la supplication de la mère n'attise que d'avantage la colère de la si jeune déesse - la croit-elle donc si faible pour ne point tenir devant la tempêtueuse Nakama ??- ce ne sont finalement que les paroles emplies de sagesses de son frère Kamohoali'i qui eut raison de lui, car que peut la lave faire contre l'Océan, lorsque le seul contact de l'eau suffit pour la pétrifier? Tant qu'elle sera ici, toujours devra-t-elle regarder au'-delà de son épaule. Jamais ne pourra-t-elle s'adonner à ce rêve de création et de grandeur qu'est le sien.

♆ Namaka ♆
LÓcéan se déchaîne, et la Terre gronde. Une fois déjà se sont-elles affrontées, les deux soeurs. Une fois déjà, eau et terres fumantes se sont-elles livrées bataille. Un combat long dans la vie des hommes, mais si courte dans celle des éternels. Et depuis ce dernier combat, elle fulmine l'orageuse déesse, plottant sa revanche, alors que, cachée au fond du cratère Halemaʻumaʻu, elle pansait ses plaies. Car de cette bataille, elle n'en doit sa survie uniquement à la ruse. Vaincue, et à bout des forces, la seule échapatoire a été que de feindre sa mort - un fait qui même aujourd'hui encore entache sa fierté. Jamais n'a-t-elle oubliée. Jamais n'a-t-elle pardonnée. Et dans les feux du Mont Halemaʻumaʻu a-t-elle pansé ses plaies et nourris sa force et pouvoirs, attendant exactement ce jour. Ce jour, où elle aura enfin sa revanche, car si ses blessures entre-temps ont guerri, sa fierté, elle, reste blessée, noyée par le souvenirs des eaux tumultueuses. Aujourd'hui, toutes ces outrages faits par l'Océan, elle les lui fera payer avec intérêts. Et pourtant, à la fin de cette journée,  ce sont les yeux de la rougeoyante déesse qui, une dernière fois lancent des éclairs, avant de ne se figer, levés vers le ciel. Vers ce père qui jamais ne sera intervenu dans la querelle de ses filles. Le corps en lambeaux et l'esprit en émoi, c'est une fois de plus que le Mont Halemaúmaú devient sa maison, et les laves de ce dernier son céleste corps. Elle, la déesse tant vénérée des habitants de ces paradisiaques îles qu'elle a fait naître de l'Océan, aujourd'hui ne peut vadrouiller son propre royaume uniquement dans des corps d'emprunts, et les larmes rougeoyantes de frustration et colère de la déesse ne cessent de parcourir l'île, laissant derrières elles lamantations et destructions. Du moins jusqu'à ce que Hi'iaka ne passe panser les blessures de la terre, à défaut de ne pouvoir guérir celles de son aînée. Elles qui autrefois tant se sont blessées mutuellement, dans la mort de l'une ont trouvé un nouvel rapprochement, une proximité presque semblable à celle qui autrefois les a liée.

♆ Lohiau ♆
Les yeux fermés, elle voit son image: ce jeune et valeureux chef des Kaua'i. Et dans un rêve, ce guerier parvient à faire battre le coeur de pierre de la déesse. Un simple mirage, parut aux yeux des deux concernés, et pourtant, cet image ne saurait quitter l'esprit de la déesse. « Amène le-moi, Hi'iaka.  » murmure-t-elle, d'une voix si rêveuse, si différente de la terrifiante déesse qu'habituellement elle incarne.  « Amène le-moi, car je ne saurais vivre sans l'avoir pu le voix de mes propres yeux. Sans avoir entendre le son de sa voix. Sans avoir pu humer son odeur. » On dit que peu rationnels sont ceux empris aux ravages de l'Amour - et si cela est vrai pour les humains, que peut-on alors dire de ces immortels, dont la passion est plus intense, et leurs et jalousies d'avantages plus violentes encore ? Car, oh, est-elle jalouse déjà la déesse des volcans ! Jalouse même de cette soeur qu'elle a elle même porté jusqu'à ces terres nouvellement créées sur lesquelles elles se tiennent aujourd'hui. Jalouse qu'en posant en première les yeux sur cet homme en chair et en os, Hi'iaka elle aussi ne tombe amoureuse de lui. Car lui, plus beau et séduisant même qu'un demi-dieu, comment pourrait-il ne point faire chanter le coeur de toute déesse ? « Mais ne traine point trop, Hi'iaka. Car je ne saurais supporter l'attente. Amène le moi avant que la prochaine lune n'atteigne le sommit. » Quarante jours. Quarante jours lui donne-t-elle, craignant qu'avec chaque jour de plus qui ne s'écoule, sa soeur ne tombe elle aussi sous le charme de ce vaillant guerrier. Peut pourtant sait-elle de lui, si ce n'est le désir qu'il fait naître dans ses divines veines.

Mais qui peut bien demander patience à celle qui est l'incarnation même des volcans. Et encore moins ne faut-il demander cela à un coeur empris aux tumultes du désirs. La lune est née une fois de plus de ses cendres, et sur sa montagne, sur son Kīlauea, elle gronde, la déesse. Sombre est la jalousie qui envahi chaque jour d'avantage ses veines, plus sombres encore ces désirs de vengeance envahissent son esprit à l'égard de celle qui, dans son imagination, déjà l'a trahi. Contre ces deux qu'elle imagine déjà avoir sombré dans les bras l'un de l'autre. Et alors sa colère d'avantage ne gronde, gronde avant de n'imploser en une de ces luisantes rivières tant redoutées par les habitants de ce petit paradis qu'elle, Pele de la terre sacrée, a créé. Et pourtant, aujourd'hui, seule une personne n'a à craindre sa colère, son impulsivité. Hopoe. Ou, douce vengeance... ou du moins, est-elle douce à ce moment même où elle s'apprête à frapper. A ce moment où ses rivières rougeoyantes s'apprêtent à étouffer, brûler, celle qui a depuis quelques temps déjà une place si importante dans la vie de sa soeur. Dans son coeur, et son lit, même. Ne dit-on point dent pour dent ? Et cela fait un si grand bien que de savoir que désormais, sa petite soeur a payé le prix fort pour sa trahison. Si peu sait-elle à cette époque, elle l'explosive déesse. Et si elle aurait su, n'aurait-elle point fait durer d'avantage le châtiment de sa soeur ? Car si celle-ci ne l'a peut-être point trahi, lui amenant depuis chez les morts ce valeureux guerrier dont le coeur si empli de désir pour une vision qu'il s'est arrêté de battre, finira-t-elle par commettre l'ultime trahision. Car si le beau Lohiau était si empli de désir pour cette vision céleste, c'est envers la cadette que s'envole son coeur au cours du long et dangereux voyage qui fut le leur jusqu'à rejoindre la maison de feu de celle qui a autrefois su faire pulser le désir dans ses veines. Plus les passions sont elles fortes, plus chauffent-elles le sang et font tourner les esprits, plus sont-elles de courtes durées, voilà une leçon que la désse dut apprendre à la dure, en voyant sa soeur-fille épouser l'homme qu'elle-même a désiré.

♆ Cernunnos ♆
Une dernière fois, observe-t-elle le visage de celui qui en premier depuis Lohiau a su faire battre son coeur de pierre. Si paisible est-il, ainsi endormi, ce dieu aux multiples visages. Pour l'espace d'un divin instant, leurs chemins se sont croisés. Le froid et distant dieu et l'orageuse déesse au caractère si explosif. Tels deux aimants, attirés par ce qui constitue leur contraire, ils se sont trouvé le temps d'un délicieux instant. Une rencontre qui date il y a si peu de temps après la première fois que la si fière divine est entrée en contact avec les dieux des autres régions. Après que ces occidentaux n'aient débarqués sur son île, portant avec eux ce Dieu monothéiste et les nouvelles devises monétaires qui faisaient tourner les têtes des hommes. La première fois qu'elle a ravalé sa fierté pour se tourner vers d'aures dieux... et ce n'est de toute évidence point cette tournure là des choses qu'elle s'est imaginée. Et si le côté si posé du Dieu double face a su apaiser du moins un peu son caractère et limiter ses débordements, une nouvelle, une simple phrase, est pourtant venue mettre fin à cette paix relative. On l'a trouvé. Nakama. Et il n'a point fallu plus pour éveiller dans le coeur de la volcanique déesse ce désir de vengeance si longtems reprimé. Parce que cela était impossible. Etait. Car si l'oubli des humains a bien un côté positif, cela est la diminutions des pouvoirs de certains divins. Pele, elle, n'a peut-être plus sa force d'antan, maintenant que ses fidèles se voient diminuer en nombre de par ces maladies nouvellements importées qui font rages - mais ses forces à elles ne sont plus à leur sommum, celles de son aînée ne le sont pas non plus. L'échiquier du pouvoir semble enfin s'être équilibré, et l'heure de la douce vengeance a sonné. Une dernière fois regarde-t-elle le dieu endormi, avant de se détourner pour ne plus regarder en arrière. Parfois, haine et vengence sont bien plus fort que toute affection. Et c'est là un de ces cas.

Mais même si cette fois, l'avantage de l'attaque surprise est de son côté à elle, la déese enflammée, la troisième bataille entre les deux soeurs, entre flammes et vagues, se termine sans pour autant que l'une d'entre elles ne parvienne à s'en sortir victorieuse. Affaiblie, la tempêtueuse doit une fois de plus fuir. Fuir sans regarder en arrière, sans même pouvoir penser à retourner en arrière. Car elle sait que même blessée, son aînée ne cessera de la poursuivre maintenant qu'elle la sait en vie, comme elle l'a toujours fait dans le passé. Et tentant d'échapper à la rage des vagues, c'est de nouveau à Hawaii qu'elle trouve refuge, changeant de receptacle afin d'échapper au regard de sa soeur - momentanément du moins> Car elle a besoin de retrouver ses forces. Elle a besoin de guérir - et surtout, le joyau de sa création, cette si belle île, a besoin d'être une fois de plus rappellée à elle, si elle veut espérer persister dans le coeur de ses fidèles.

♆  William ♆
Les pétillants sont ses yeux, et satisfait le sourire qui orne ses lèvres alors que c'est avec satisfaction certaine qu'elle observe la silhouette agonisante à ses pieds. Tant sa nouvelle apparence, si frêle, si délicate, contraste-t-elle avec l'imposante déesse qui, malgré l'officielle abolition de sa religion, fait toujours battre le coeur de tant d'hawaïens quatre années plus tard, mais à ce moment précis n'est-elle pas moins appeurante, tant sa colère est-elle imposante. Qui sont-ils, ces missionaires humains pensant pouvoir chasser des Dieux, la chasser elle de ces terres qu'elle a fait émerger des profondeurs de l'Océan ? De ces terres imbibées de son sang et de ses larmes ? « Va donc dire à ton petit Dieu que s'il veut mes îles, mes enfants, il devra venir les chercher lui-même. Au lieu de se cacher dans les jupes de frêles petits humains. » Depuis plus de trois siècles désormais les croyants de ce mégalomane de Jesus ont-ils envahis ses Îles. Trois siècles qu'ils ont tenté de la remplacer dans le coeurs des habitants. Trois siècles qu'elle se bat pour empêcher cette nouvelle religion de se répandre. Et cette année 1819 où la réligion des Îles a été officiellement abolie a été la goutte de trop. Affaiblie encore par ce changement de receptacle si récent, les pouvoirs de la déesse peut-être son à son minimum, mais sa rage, elle, n'a jamais été plus grande. Et le pauvre missionnaire afamé, ce sot et insignifiant William Ellis, vaguant les îles à la recherche de lieux pour, selon ses mots, porter la lumière de Dieu, dut aujourd'hui voir une bien autre lumière que celle que sans doute il espérait voir et porter. Dans sa cupidité et son manque de respect des autres religion, l'homme a commis l'erreur que de chercher à se nourrir des baies sacrées de la Déesse du volcan sur lequel il s'est aventuré - une erreur pour laquelle désormais il doit en payer le prix fort. Et alors qu'il expire son dernier souffle, mains en prières et yeux rivés vers le ciel, un rire amusé échappe des lèvres de la déesse. « C'est au mauvais Dieu que tu t'adresse, pauvre idiot. »

♆  Aujourd'hui ♆
Délicatement, les traits se juchent sur la page planche, retraçant pierre par pierre ce paysage si emblamatique dont la seule vue fai se pincer le coeur de la déesse. Là, assise dans son loft surchauffée, elle ne peut que rêver de la chaleur de son volcan bien aimé. Rêver de cet univers qu'elle a créé, et qui doucement a commencé à l'éjecter au siècle dernier. Enfin, l'éjecter - bien plus, la faire doucement mais surement sombrer dans les abysses. Depuis bien des siècles déjà, le nombre de ses croyants diminue, et si aujourd'hui la légende de l'explosive Pele toujours persite dans ces paysages volcaniques rougeoyants, cela n'est rien comparé à ce qui a été. A peine suffit cela à empêcher cette lente décomposition dont sont vicitime tous les dieux oubliés, celles ou doucement leurs corps se désintégrent. Et alors que les anciennes religions se désintègrent dans ce monde où les humains sont incapable de croire en quoique ce soit, d'autres Dieux ont depuis empli le vacuum laissé. Ces Nouveaux Dieux, comme ils s'appellent, ces parvenus manipulateurs - pour n'en garder uniquement les descriptifs les plus polis auquel ne peut penser l'orageuse déesse. Comme tant d'autres, Pele rêve de retrouver sa force d'antan. Rêve de libérer les hommes de ces chaînes que leur ont posé ces nouveaux Dieux pour les ramener de nouveau loin de ces billets de papier qu'ils échangent, ou de ces écrans dont jamais ils en décollent le nez. Mais pour l'instant, ce n'est là qu'un rêve, un rêve lointain, et que pourtant, elle partage avec bon nombre de ses semblables. Les vigilents, cette alliance qu'elle a rejoint il y a bien des siècles, quand elle a pour la première fois sentie ses pouvoirs diminuer. Cette alliance dont elle n'a point été une membre bien active depuis - parce qu'elle a eu de plus importantes choses à faire. Parce que ses Îles ont eu besoin d'elle - à une époque du moins. Désormais, la voilà condamnée à tenter d'influencer les esprits les plus maléables, ceux qui ne sont pas encore corrompus par ces nouvelles valeurs prêchés par les Nouveaux Dieux. Ces esprits enfantins, qui ne sont que trop prêts à croire à l'extraordinaire - et au fils des années, ce qui a commencé comme une petite BD a doucement pris en importance, au point que cela fait désormais plusieurs décennies déjà que le premier volume mettant en scène les îles hawaïennes et ses traditions a vu le jour. Plusieurs décénnies qu'elle se cacher derrière papier et plume, prenant soin de ne point montrer le visage de l'auteur qui se cache derrière ces images.

Note du staff
Belle fiche, une histoire joliment contée, avec un gros travail de recherche sur les légendes hawaïennes méconnues de nos contrées. Bravo !
Juste un petit détail (que tu pourras corriger sur ta fiche) : le jeu actuel des alliances divines (et donc la création des Vigilants) remonte à quelques décennies et non plusieurs siècles.

Tableau de bord
Pour t’intégrer au forum, nous t’invitons à suivre ces quelques liens :

♆ Fiches de liens/RPs : c’est un atout considérable que d’avoir son petit répertoire de liens/RPs. À jour ou non, il permettra aux autres membres de rapidement se renseigner sur ton personnage. Nous t’invitons à lire les sujets des autres pour tenter de leur proposer des liens avec ton personnage.

♆ Tu cherches à jouer ton personnage sans plus attendre ?
Tu peux consulter les recherches de partenaire RP, ou même faire ta propre demande si tu as déjà une idée de contexte !
Si tu ne sais pas où commencer, tu peux également t’inscrire à un RP aléatoire et le staff se chargera de t’attribuer un partenaire autour d’un contexte RP.
Enfin, l’intrigue en cours peut t’inspirer une amorce, une situation qui mettra en scène ton personnage.

♆ Zone invités : s’il te reste des questions ou que tu as des suggestions, tu pourras toujours utiliser cet espace.

♆ Flood : si ça n’a rien d’obligatoire, nous t’invitons toutefois à te rendre dans le Flood et sur la ChatBox afin de faire la rencontre des autres joueurs.

En cas de besoin, le staff se tient à ton entière disposition par MP.

Bon jeu parmi nous !