Stay close to me [Ft Iseabal]

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Stay close to meQuatre ans plus tôt...

Tu l'as remarqué dans la discrétion la plus totale, prête à se faire happer par ce faisceau de lumière inondant juste son coin. A elle. Ton regard glisse, un peu arrogant, sur la bande de jeunes qui se poilent dans un silence douteux, s'étouffant dans leurs rires absurdes, et sans doute peu scrupuleux. Parce que tu le voyais, toi. Tu avais capté qu'ils avaient rivé leur attention sur elle.
Néanmoins, le livre que tu tiens dans ta main te sort de tes reflexions, et d'un geste calme, tu le refermes en soupirant face à la non fructueuse recherche sur les obligations déontologiques de la discipline juridique. Pensif un instant, tu contournes un pan en bois de la bibliothèque et tu cherches une nouvelle fois dans le rayon 'Droit', ton doigt s'arrêtant sur la couverture plastifiée d'un énième bouquin. Machinalement, tu te meus vers l'extérieur, puis machinalement aussi, tu lèves le nez de ton livre à peine feuilleté juste pour répondre à l'appel de la curiosité. Cette envie soudaine de t'assurer qu'elle est toujours là.
Ca ne t'apportera rien de le savoir, tu n'iras pas l'aborder non plus. Ce n'est pas ton genre. A la Fac ce sont les filles qui te tournent autour et quand tu décides d'enchainer les amantes, ce n'est certainement pas à la bibliothèque que tu vas conclure. Pourtant...
Tu t'immobilises en ne la voyant plus. C'est sans compter sur la discretion cette fois-ci puisque ton regard court ailleurs, à droite, derrière toi, dans un angle, tu... tu la revois.
Et tu te sens con.

Tu ravales ta salive et tu te concentres sur autre chose. Le bouquin. Mais les bribes insolentes du groupe de garçons te font lever les yeux en l'air, le visage marqué par la lassitude. Pourtant, t'as beau te dire que tu es respecté, ton masque semble se craqueler à mesure que les mots "je la baiserai bien" ou encore "c'doit être une vraie démone au pieu" sortent de leur bouche écoeurante.
Là. Tu fermes le bouquin d'une main, et tu le poses sur la tête de l'un d'entre eux, avant de lâcher :

- Au fait, Mike, tu sais, la place pour les qualif' régionales de tennis..
- Yo mec, ..
- Si tu veux toujours ce dont on avait parlé la dernière fois, va falloir arrêter de baver sur ma copine.

C'était faux. Tellement faux, t'espére même qu'elle ne t'ait pas entendu, mais au final, tu t'en fous, pourvu qu'elle n'intervienne pas dans ton dos pour démentir parce que là tu passeras pour l'idiot du village. ... Mais si celle-ci avait un tantinet de jugeotte, elle comprendrait forcément ce que tu tentes de faire.

- Ah putain, mais c'est ...
- Oh désolé, bro', fait un autre alors que tes orbes glissent sur lui, la seule idée d'être bro avec lui te révulsant. Au final, c'était pas trop mal les deal d'anti-douleurs type erythropoïétine & anabolisants en tout genre quand tu voulais l'ascendant sur les autres. Mais tu le fais qu'avec certains sportifs, dont t'as assez etudié le parcours pour pouvoir le faire chanter si jamais ils te trahissent.

Tu retires le bouquin de la tête et tu te tournes sans regarder si elle est dans les parages. Faut surtout pas qu'elle ait assisté à la scene alors tu retournes dans un coin de la bibliothèque.
Mais tu peux pas t'empêcher, quand meme, de jeter un regard pour voir où elle se trouve. :copyright:️2981 12289 0

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Première année de cours à Philadelphie… J’étais tellement heureuse d’avoir réussi à intégrer cette prestigieuse école. C’était bien sûr très différent de chez moi, mais je m’ouvris un peu plus aux autres. Doucement, mais sûrement j’arrivais progressivement à m’ouvrir aux autres, à parler avec eux. Même si là à la bibliothèque n’était pas spécialement le meilleur lieu pour les rencontres. Mais même si mes parents avaient de l’argent, c’était hors de question de perdre une année. Donc, je travaillais plus que sérieusement pour réussir haut la main mon année. Et aujourd’hui je vérifiais mes connaissances dans l’art hollandais classique. Fascinant. Beaucoup de religion, de nature morte, peu de portrait. Disparue toute trace de vanité. Je parcourais la bibliothèque en souriant, mes livres sous le bras. Je m’arrêtais parfois pour en choisir un autre, prenant même des livres d’histoire pour m’assurer de bien saisir le sujet. Je ne faisais pas attention aux autres groupes d’étudiants et au milieu d’une rangée de droit, esquivais de justesse un jeune homme blond. Mignon. Très. Je lui souris.

« Désolé. »

Je passais près de lui et son discret parfum me fit légèrement remuer le nez de plaisir. J’aimais bien son parfum. J’étalais mes livres sur la table et entrepris de travailler tranquillement en écoutant les bruissements de la bibliothèque autour de moi. De temps en temps j’avais presque l’impression de sentir un regard dans mon dos. Mais rien. Je glissais une mèche derrière mon oreille en travaillant. Je ne vis pas un de mes dessins d’aquarelle se faire la malle. Un joli paysage que j’avais peint. Je continuais d’étudier un moment avant que mon portable vibre. Ma mère. Je coupais le temps de ranger mes affaires et de partir. Je n’avais pas vu, mais j’avais laissé le dessin et ma carte étudiante avec ma tête et mon nom prénom inscrit dessus sur la table. Je souris au blond en passant près de lui

***

J’étais assise au café… C’était mes amies qui m’avaient dit de faire pour remercier Siegfried de m’avoir ramené ma carte et tout cela… Je devais l’inviter à boire un café… C’était elles qui avaient fait passer le mot et qui m’avaient préparé, juste remonté les cheveux et un peu de maquillage. Moi j’attendais un peu… comme une idiote… J’étais sûre qu’il n’allait pas venir… Je regardais mes mains… Pour une fois que je n’avais pas de taches de peinture sur les mains. Je restais silencieuse sans savoir quoi faire.

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Stay close to me
Finalement, elle te passe à coté tel un vent insaisissable, et tu te retournes même sur son chemin. Mais pas trop, histoire d'éviter d'attirer l'attention, tu ne voudrais pas montrer la moindre défaillance. Qu'un groupe d'étudiant pense que tu as une copine est une chose, mais tu n'as jamais prétendu qu'il s'agissait du grand amour. Juste d'une copine. Sous-entendu même.. une aventure de quelques semaines, peut-être.
Mais il n'y a rien de tout ça quoiqu'il arrive parce qu'elle disparait de ton monde en quittant la bibliothèque et toi, tu te retrouves à te concentrer de nouveau sur ton bouquin, celui-là même que tu vas enfin prendre pour tes cours. Internet te contente pour beaucoup ; les livres ont quant à eux des secrets plus approfondis que le pouvoir du network n'est pas en mesure de te donner. Tu avances juste vers l'allée, vers la lumière et au moment de tourner les talons pour quitter toi aussi les lieux, tu captes les affaires de l'étudiante laissées sur la table. .. Alors elle n'est pas partie ? .. Tu finis par t'asseoir sur la table d'en face, et tu attends. Mais elle ne revient pas au bout d'un quart d'heure, et tu détaches la tête du dos de la main pour finalement mettre fin ta lecture.., et ton attente, par extension.
De toute tu es fatigué, et tu vas avoir besoin de te goinfrer encore de cette merde d'amphétamine pour tenir le coup de la journée. T'as presque pas dormi, à faire la fête, et tu ne fais qu'étudier. Tu te fous du reste sur terre.
Finalement, tu ramasses ce qu'il y a sur la table d'en face et tu pars d'ici.
Après un moment, alors que tu es devant la sortie de ton batiment, tu te rapproches de celui de l'Art, tout doucement alors que ton regard étudie bien gentiment la carte de ... Iseabal... Tàillear. Tu sais que l'accent posé sur le a de cette manière et la sonorité du nom est typique des noms irlandais. Outre sa chevelure. .. Tu tapotes la carte sur ta main en repensant à la teinte délicieuse de ses cheveux.
Bon.
Tu trouves des gens, qu'importe, des filles pour la lui remettre et apparemment, t'es tombé sur le bon groupe puisqu'elles semblent amies avec elle. Et finalement, au lieu de le leur passer, tu vois la fameuse Iseabal descendre les escaliers. Tu lui souris, tu lui remets la carte, ton coeur s'emballe, et tu fuis très vite la fille.

Pas besoin de ça.

***

Tu regrettes d'avoir accepté ce café. Il est 6:40 PM et tu es déchiré entre deux idées. Continuer à bosser ou aller la voir. Pourquoi tu as accepté son offre si après coup tu souhaitais la planter ? Tu grinces des dents, t'es devant ton écran et tu as déjà six minutes de retard. Ca t'énerve. C'est plus fort que toi, tu te laisses complètement aller et tu t'y rends à ce rendez-vous. T'en faire une amie, surtout une fille de l'art, ne t'apportera rien-du-tout. Tu en as rien à faire, rien à tirer. Alors pourquoi tu es en train de presser le pas et de t'inquiéter si elle n'est pas déjà partie.
En plus, tu vas la voir avec ta veste noire et ta chemise blanche, comme si tu voulais lui prouver que tu avais le contrôle sur tout.

Au final, tu te retrouves à pousser lentement la porte du bar et à la chercher des yeux jusqu'à lui tomber dessus. Tu marques une pause, le temps d'un battement de cil, avant de t'approcher d'elle et de lui offrir ton plus beau sourire.
- Desolé du retard..
T'es pas vraiment désolé du retard, t'es juste beaucoup trop nonchalant. Tu veux juste faire fructifier ton temps. Pourtant, une fois assis, tu prends tes aises, mais tu ne trouves rien à lui dire.. tu te retrouves à réflechir à quoi lui dire. Tu baisses la tête, tu ris , puis tu finis par lâcher :

- Alors comme ça tu sais dessiner ? C'est incroyable pour une élève d'école d'art, ironises-tu pour casser la tension qui t'habite. Tu sors même une carte de visite et tu la retournes, face blanche, pour lui dire :" Je te jure, moi je suis un maitre en la matière, je vais te montrer." Tu te moques pas du dessin, bien au contraire, c'est une maitrise fascinante de la beauté et du visuel, mais tu veux juste lui montrer que tout vous sépare.

Tu t'appliques comme un dingue pour la dessiner... elle. En tout petit. ca ressemble pas à grand chose, l'oeil dit merde à l'autre et tu lui fais du picasso. Trop concentré, tu as peut-être oublié de commander quelque chose. Tu hèles donc calmement le serveur pour qu'il te serve... un café. Parce que ca reste un très bon stimulant..et bien-sur, en bon gentleman tu l'invites à commander. ~ :copyright:️2981 12289 0

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Les minutes défilaient et je commençais presque à me dire que j’allais me faire poser un lapin par le jeune homme. Je ne savais même pas son nom. Les filles m’avaient dit Siegfried…Mais aucune idée si c’était vraiment son nom ou pas. J’observais, nerveuse, la porte qui finit par s’ouvrir. C’était lui… Et il me vit et s’approcha le moi. Bon… bah… ce ne serait pas un lapin pour moi… Restait à voir si c’était quelqu’un de bien et que tout se passait bien ou non… Je lui souris timidement quand il s’excusa pour son retard. Sept minutes, ce n’était pas grand-chose bien sûr. Mais quand on était comme moi, nullement habituée aux relations sociales, c’était impressionnant. Je hochais la tête.

« C’est rien de grave. »

Visiblement on était tous les deux aussi gênés l’un que l’autre… Il n’avait pas l’air d’être quelqu’un qui n’avait pas l’habitude des relations ou quoi… Un peu tout l’inverse de moi. Ironie ? Bien. J’eus un petit sourire amusé avant de me pencher pour regarder son dessin. Je voyais son application, c’était… mignon ? J’en savais rien moi ! Bon, clairement il y avait du progrès. Commander ? Euh… Je réfléchis une seconde.

« Je veux bien un chocolat chaud s’il vous plaît. »

Je pris le petit dessin et observais avec attention, un petit sourire en coin avant d’attraper dans mon sac un carnet et de le regarder un sourire en coin.

« C’est vrai que tu dessines bien. À mon tour de te faire une démonstration. »

Dessiner pour moi était synonyme de respirer quelque chose de facile, simple et élémentaire. Je détaillais son visage avec attention, en couplant avec cette image, celle que j’avais eu à la bibliothèque et je posais mon crayon sur la feuille et me mis à dessiner. Je tournais le dessin après quelques minutes vers lui. On aurait presque dit une photo, j’étais douée pour les portraits.

« Pas mal pour une simple étudiante en art, non ? »

Je posais mon carnet devant lui avant de boire une gorgée de chocolat avec un sourire attendant sa réaction.

***

Visiblement c’était sortit boite de nuit ce soir. J’aurais aimé ne pas y aller, mais… disons que de une : mes amies avaient insisté… Et qu’elles m’avaient chuchoté que Siegfried serait là. J’avais fini par accepter. Il fallait bien se divertir sachant qu’on était vendredi, pas de cours demain… J’aimais beaucoup trop passer du temps avec le petit blond. Je discutais un peu avec lui avant que mes amies ne me traînent sur la piste de danse pour se mettre à danser entre nous. Ou presque, je voyais que d’autres garçons venaient vers nous et moi.

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Stay close to me
Tu es peut-être en train de rêver, là. Jamais tu t'es dit que tu allais flâner dans un café avec une fille aussi jolie soit-elle mais que tout semblait opposer. Et tu te retrouves à devoir jouer les muses pour elle, là, tout de suite. Une fois de plus, elle avait une repartie assez singulière mais loin d'être ... déplaisante. Comme elle te regarde de temps en temps, tu te retrouves à t'adosser contre la chaise, tout doucement, et tu attends simplement en te disant que l'expérience n'était pas aussi agréable que tu l'aurais voulu. Après tout les remake à la dicaprio, tu préférerais que ca t'arrive chez toi ou chez elle.

Mais alors que tu prends sur toi à tel point que tu gardes ce sourire figé, les traits tendus, tu avises le résultat qu'elle te glisse et là, t'es cillé sur place, assommé par le poids du talent. Sidéré, tu attrapes la feuille, et tu la tournes dans tous les sens pour assimiler tous les traits de dessin. Puis sa remarque te soutire un petit sourire en coin, que tu reposes la feuille en la regardant droit dans les yeux. C'est bon, elle est marrante. Tu décides de te détendre et de faire sa connaissance. De lui demander pourquoi elle a quitté l'Irlande vu que tu as deviné ses origines, et ce qu'elle voulait faire plus tard. Et comme tu retiens tout...
Par contre, tu te montres plus avare en révélation, tu contournes un peu la vérité. Tu lui donnes ton prénom, ton âge, tes hobbies. La seule chose à savoir d'important, c'est que tu veux être juge, magistrat ou avocat. Quelque chose dans le lot, mais tu veux surtout dominer tout le monde. Finir major de ta promo' et que tout le monde t'acclame pour ton intelligence.
Tu chasses juste l'aide des stupéfiants pour la stimuler, cette fucking intelligence.

***

Tu décompresses et tu l'as encore près de toi. A croire que ca va devenir une habitude. Une amie ... ? Non. Tu ne peux pas être amie avec une perle comme ça. Elle a le regard innocent, les yeux de biches, les cils longs, les joues de poupées et les cheveux d'une couleur hypnotisante. Mais ce que tu aimes par dessus tout..ce sont ses tâches de rousseur. Tu ne peux décemment pas rester de marbre avec ces petits points qui te charment à mort. T'as juste envie de mordre tes doigts à chaque fois qu'elle ne te regarde pas, mais tu le fais pas parce que le monde, lui, t'observe.
Par contre, t'es juste embêté à l'idée de devoir danser.. tu n'es pas assez saoul pour te permettre de t'amuser alors tu restes à les regarder faire et tu te dis qu'avec si peu de complexe, tu ne devrais en avoir aucun, toi. Seulement, voilà, c'est pas de danser qui t'intéresse.
Tu sirotes davantage ton clan campbell et tu en vois qui lui tourne autour. Elle semble pas trop réfractaire mais toi, t'as juste envie de glisser un pied là où il ne faut pas pour les ridiculiser. Tu finis par poser ton verre et tu lui prends la main, naturellement pour l'éloigner du groupe et danser avec elle. Tu ne te la joueras certainement pas sensuel ou trop provocateur parce que, elle, elle n'a pas l'air d'être du genre facile. L'ambiance te galvanise un peu, ou alors c'est l'effet de l'alcool, mais tu as envie de profiter de ce moment et tu ne la lâches certainement pas des yeux. Mais un semblant d'étudiant revient vers elle, tout agité comme une puce et surtout excité à l'idée de danser avec Iseabal.

Fine. Tu t'avances et tu le repousses gentiment d'une main sur le torse, histoire de marquer le territoire. Ta bouche se meut pour mimer les mots " Dégage de là" et tu finis par guider la belle rousse dehors, au frais et loin des rapaces. A dire vrai, tu ne sais pas pourquoi mais tu te mets plus à marcher qu'à chercher un endroit, et surtout tu ne lui lâches pas la main :

- Tu dois avoir l'habitude qu'on te tourne autour.

Même si dans ta voix ca parait amer, tu lui lances un sourire contrôlé. Parce que tu te dois de contrôler la situation. Puis tu t'arrêtes finalement et tu vois dans l'horizon la vague silhouette noire du campus.
Tu la regardes et cette fois-ci, c'est toi qui glisses ta main pour ramener une mèche derrière son oreille.
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J’aimais bien danser, même si les boites de nuit n’avaient jamais été mon lieu de prédilection. Mais là avec les copines ça allait pour danser. Même sans boire je profitais à fond de la soirée et je n’avais jamais compris l’intérêt de se mettre une mine et boire à ne plus se souvenir d’une minute de la soirée. Je dansais donc sans faire attention à ce qu’il se passait autour de nous, je restais surprise en sentant une main saisir la mienne. Je levais les yeux et souris encore plus largement en voyant que c’était Siegfried et je le suivis pour danser avec lui sans attendre. Je restais près de lui en ignorant à nouveau le monde autour de moi. Je préférais danser avec lui, me coupant du monde extérieur. Cela faisait déjà quelques semaines qu’on discutait bien, et j’adorais passer du temps avec lui. Je restais surprise quand il s’éloigna un instant avant de revenir me prendre la main et m’entraîner en dehors de la boite

Le froid de la nuit, comparé à la chaleur de la boite, me gifla les joues. Je souris largement, j’aimais le froid. La chaleur de sa main dans la mienne était très agréable. Je fermais un peu les yeux avec un large sourire. Je restais surprise de sa question et le fixais un peu surprise avant de secouer la tête.

« Pas du tout ! C’est même tout l’inverse en réalité… Puis je ne suis pas très douée en social en fait. »

Je me sentis rougir quand il passa ses doigts dans mes cheveux pour me recoiffer tout en douceur. Mon cerveau se déconnecta. Mon regard se posa sur ses lèvres et les miennes finirent par les capturer. Tout premier baiser de ma vie. Je n’avais pas réfléchi. Là mon tout premier baiser de ma vie, là, dans les lumières de la ville. Il avait les lèvres douces, c’était agréable. Et je sentais un léger goût d’alcool dans sa salive. Je ne savais pas si c’était cela qui me faisait tourner la tête ou sa présence. Mais j’adorais ça. J’entrouvris un peu plus les lèvres avant de me reculer pour reprendre mon souffle. Mon cerveau s’était déconnecté et j’avais agis sans réfléchir. Faudrait peut-être que je fasse ça plus souvent. J’avais encore sa main dans la mienne et j’étais rouge comme une pivoine. S’excuser ? Ou recommencer ? J’étais encore très proche de lui. Et l’envie de ses lèvres. Cette fois je demandais la permission.

« Je peux t’embrasser ? »

Et toujours aussi rouge, déjà en manque du goût de ses lèvres. Et cela même si je devais être sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Fichue petite taille.

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Stay close to me
Tu as eu instinctivement le même mouvement de regard qu'elle, parce que ce dernier s'est posé sur ses lèvres pulpeuses... tu inspires profondémment pour pas fondre sur elle. Mais c'était sans compter sur sa réponse à elle, qui rend finalement hommage à ton désir ardent de l'embrasser. .. et ce baiser-ci est doux, plein de découverte de l'autre, du derme de ses lèvres pleines et délicates, de l'impulsibité du moment, de son impulsivité à elle.

Ca t'a quand même un peu pris aux tripes ce moment, et lorsqu'elle se détache de toi, tes paupières se rouvrent et ton regard la contemple dans le silence le plus vide que tu aies connu. Personne d'autre n'existait que vous, elle, toi... tu as complètement oublié l'envie de rentrer pour étudier, ou te coucher tôt parce que tu dois te lever tôt.

Pour une fois, ton attention se concentre uniquement sur cette bouille rousse, les petites tâches de rousseurs et tu l'entends proférer officieusement ces trois mots qui te font sourire franchement, amusé par le desordre de politesse avec laquelle elle t'aborde. Elle t'embrasse d'abord puis te demande ensuite.
Tout à fait normal.
Tu gardes néanmoins ce sourire en coin, tu laisses emerger en toi cette bouffée d'adrénaline qui te monte au cerveau, qui dévore ton coeur avec allégresse et tes orbes orageuses, dans un clignement de paupières, se posent sur ses lèvres. Et là tu l'attrapes par la taille pour l'enlacer avec fièvre, tu la serres, tu la portes, tu la soulèves légèrement, ce qui fait écraser vos corps l'un contre l'autre tandis que tu as déjà scellé tes lèvres aux siennes pour un baiser bien moins doux, plus impérieux et impétueux, te repaissant de cette sensation profonde et immaterielle qui vous unit sans promesse de complication.

Ton coeur est confus mais ton corps lui brûle d'une soif de plus, de la déshabiller, de la gouter entièrement, de butiner ses jardins secrets mais tu tentes tant bien que mal de refreiner ton envie, tu prends juste ses lèvres, tu en lèches la pulpe et tu captures sa langue pour la lier contre la tienne.
Tu es certain de la concasser tellement tu l'enserres fort mais tu espères qu'elle ne t'en voudra pas, et tu cherches le souffle, entre deux baisers, sans avoir l'ascendant sur tout ça... parce que tu ne parviens pas à te dire 'arrête', c'est comme si l'embrasser t'était étrangement vital.
...
Puis quand enfin vous estimez que vos lèvres sont assez gonflées et que l'envie est assez repu, tu reviens sur terre, tu reprends connaissance de ce qui vous entoure, et tu ne dis toujours rien, le regard perdu, troublé et à la fois interrogatif.

Le temps semble s'être ralenti autour de toi et tu as complètement oublié d'ou vous veniez. Tu te concentres finalement sur la suite et tu demandes, pensif :

- .. Tu .. veux y retourner .... ou je t'accompagne jusqu'à chez toi."

TU ne sous-entends rien, tu ne désires pas lui forcer la main et puis... tu seras fier d'avoir peu cédé. Mais là, tu es quand même à deux doigts de ne vouloir faire plus qu'un avec elle. .. Et te dis que c'est quand meme un peu différent des autres. Le désir est le même... la portée est quand à elle plus puissante et respectueuse.

- Ne choisis pas d'autre option, fais-tu en souriant impreceptiblement, alors que tes yeux jalonnent entre ses yeux de biche et ses lèvres. " Je ne te laisserai pas rentrer toute seule."
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Il ne m’avait pas repoussé, et dans les lumières blafardes de la nuit, je devinais son sourire à ma question. Je sais que d’habitude… c’était AVANT qu’il fallût demander… Mais j’avais eu peur que si je demandais… J’avais juste déconnecter mon cerveau pour une fois ! Et… je devais avouer que pour ce qu’il venait de se passer c’était pas plus mal… Je restais surprise quand il me souleva dans ses bras en m’embrassant. Je sentais son corps pressé contre le mien, ses lèvres appuyées contre les miennes. Un peu plus timide que lui je le laissais mener la danse pour me guider dans ses baisers. J’avais enroulé mes bras autour de son cou en lui rendant ses baisers avec avidité. Ce fut lui qui rompit les baisers. Je restais essoufflée dans ses bras. La vache ! Pour un premier bisou… C’était un premier bisou. Je lui souris. Retourner dans la boite ? Euh… Je jetais un regard vers l’endroit qu’on venait de quitter. Puis Sieg et ris à sa remarque.

« Nan, j’ai pas envie d’y retourner. Autant que tu me raccompagnes jusqu’à chez moi. »

Je lui souris et glissais ma main dans la sienne avec un sourire avant d’attraper mon portable. J’écrivis de mon autre main un texto à mes amies pour leur dire « Je rentre avec Sieg, profitez, bisous. » La réponse ne tarda pas : « OUBLIE PAS LA CAPOTEUH ». Je rougis jusqu’à la pointe de mes oreilles avant de ranger le portable qui vibrait déjà visiblement de conseil pour le chopper. Aucune idée si on allait le faire ou pas… Je n’avais pas envie de lui lâcher la main… tout ça. En tout cas Philadelphie… la nuit… C’était cool. Je souris à Sieg et finis par regarder mon portable… Erreur fatale, il y avait une bonne vingtaine de messages d’encouragement et de préparation pour y aller et bien « le baiser ». Et visiblement il y avait une mission sous-vêtements qui allait se faire. Je préférais l’éteindre pour éviter d’en recevoir d’autre. J’allais éviter de raconter ce que j’avais reçu à Sieg. Il devait s’en douter un peu. J’appuyais ma tête contre son bras en continuant de marcher près de lui.

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Stay close to me
Bingo. Elle t'a repondu ce que tu voulais entendre ; et tu te trouves incroyablement profiteur pour le coup. Ou victorieux. Ou rapace. Il ne se passera rien, tu t'y obligeras. .. Tu te dis que ca va se tasser ces emotions en effervescence, avec le temps, que vous vous regarderez avec complicité mais pas plus.
Elle ne doit pas te freiner dans tes projets, les filles c'est bien pour passer le temps, enchainer les amantes se conjugent avec la possibilité de souffler. .. mais le reste, tu veux pas tomber amoureux. Ca t'encombrerait plus qu'autre chose, car tu n'as pas besoin d'une relation de ce genre pour être heureux.
...
Mais... ce soir.....tu décides qu'exceptionnellement, tu te laisseras aller. C'est plus fort que toi après tout, le coeur déborde de vie sur ton être et tu ne peux pas empêcher de vouloir plus ou au moins de rester à ses côtés. Ca te crêverait l'âme si elle t'annonçait, là, qu'elle rentrerait avec les copines.
Cependant, rien de tout ça n'a lieu, au contraire. Elle reprend possession de ta main, elle raffermit le lien entre vous, elle ose. Tu peux presque la féliciter pour ça mais tout ce que tu fais c'est de marcher à coté d'elle sans la lâcher, lui proposant ta veste si elle a froid. Puis tu jettes de temps en temps des regards en biais sur son telephone. Tes orbes errent sinon sur les nuées colorées qui parsèment la ville, bel artifice de pollution, puis tu captes sans le vouloir le mot "CAPOTEUH" sur le tel. Tu fuis des yeux et tu as comme un dysfonctionnement de l'esprit, les paupières qui disent merde....
A moins que ce ne soit lié au stress. Au stress... ! TOI ?! La bonne blague. Tu étais capable de la prendre contre le mur la maintenant et de la planter ensuite. Mais au lieu de ça, tu te balades avec elle, main dans la main. Le decalage est un peu flagrant, tu te diras.

Puis une fois arrivé, tu ralentis diamétralement la cadence, t'as juste pas envie que ce soit la fin. Pourquoi t'as pas eu les couilles de lui dire que tu voulais aller chez elle ? Tu te retrouves coincé maintenant à devoir la laisser rentrer. ... Bordel, tu le sens la, le frein que tu vas ronger en rentrant ?
Tu prends malgré tout sur toi, Sieg, t'es autant un gentleman qu'un homme qui se fait désirer, même si des fois ce sont des foutaises. Tu inspires finalement sans réelle discrétion et tu te place devant elle, en relâchant sa main au moment de la séparation.

- .. Ca y est, la d'moiselle est à bon port." Tu le sens que ta voix est pas très claire, enrouée par la frustration. Tu te mets même à opiner pensivement de la tête et à laisser trainer ton regard un peu partout dans ton périmètre. Tu avises juste l'adresse, le numéro, tu mémorises dans un pur automatisme, et tu reportes ton attention sur elle.
Tu souris. C'est forcé.

Tu te détournes enfin pour la laisser là, et t'éloigner. Au moins tu la sais en sécurité et c'est le principal. Mais tes pas n'avancent rien du tout, tu es beaucoup trop lent dans ton avancée mon pauvre gars.
Tu te retournes subitement pour voir si elle est toujours là et... quand tu captes son regard, tu reviens sur tes pas avec un peu plus de vélocité pour ce coup. Allez, tant pis, tu dis merde à ta bonne volonté, c'est trop chiant. Tu lui attrapes le visage en coupe et tu reprends possession de ses lèvres, elles sont à toi, tu les veux tiennes et à personne d'autre. Tu t'embrases violemment et tu lâches d'un coup en jouant un peu sur l'humour de la situation :

- S'il te plait, j'ai peur du noir, je peux rester un peu avec toi ? " Tu souris fatalament à ta bêtise et tu attends juste qu'elle te guide. Parce que tu ne la lâcheras pas ce soir, quoiqu'elle fasse, quoiqu'elle dise, ton regard se consume pour elle.
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Je secouais doucement la tête quand il me proposa sa veste avec un sourire. Je lui souris gentiment.

« Les Irlandaises ont toujours chaud. »

Ce qui était vrai, surtout chez moi, je n’avais presque jamais vraiment froid. Je caressais doucement le dos de sa main du pouce en restant près de lui. Je sentis son pas ralentir à l’approche de mon appartement. Je ralentis également lentement. Mais malheureusement, on arriva devant mon appartement, je fis un petit sourire triste. Ouais… à bon port… Je lui rendis son sourire. J’avais pas envie qu’il parte. Je le remercie et tourne la clé et ouvris la porte sans rien dire, sans même réussir à rentrer dans l’appartement. Je le regardais partir, très lentement. Je tendis la main et il se retourna. Je lui rendis aussitôt son baiser quand il revient m’embrasser en prenant mon visage entre ses mains. Je ris à sa remarque et lui souris.

« Ça tombe bien, je suis une vraie peluche. »

Je lui ouvris la porte de mon appartement pour le laisser rentrer et jetais un œil à mon portable avant de le poser sur la table en allumant la lumière. C’était un petit appartement en une pièce avec un grand bureau où il y avait des chevalets et de la peinture avec mon ordinateur et mes cours, ma bibliothèque débordant de bouquin sur l’art, une ou deux photo de ma famille… J’avais mon lit moelleux deux places (voir trois) avec une immense couette et tout un tas d’oreiller confortable. ET la cuisine était impeccable à part des pinceaux entrain de sécher. Et la salle de bain avec la douche baignoire et de quoi faire de bains moussant. J’avais un petit faible pour Lush… Je retirais ma veste, et comme d’habitude… j’avais trop chaud dans mon appartement… Heureusement que les volets étaient fermés. J’ôtais mon pull pour rester en débardeur, quelque chose de normal dès que je rentrais en virant également mes chaussures. Je souris, toute rouge, à Sieg et répétais bêtements :

« Les Irlandaises ont toujours chaud… Et je fais pas exception à la règle… »

Je glissais un regard vers ma table de nuit, je savais que j’avais au besoin des capotes, merci maman, mais est-ce qu’il… voudrait ? Moi j’avais une petite chaleur au creux du ventre… Je l’invitais à s’avancer un peu plus dans mon appartement et je m’assis sur le lit, la boite était quand même loin de mon appartement et j’avais mal aux jambes.

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Stay close to me
Ce n'est certainement pas d'une peluche dont tu as besoin mais tu lui trouves un charme mignon dans ses répliques, qui sortent un peu de l'ordinaire. Comme si les irlandais pensaient pelucherie et chaleur. Tu te rends d'autant plus compte qu'elle et toi êtes complètement différent, que son monde d'artiste affirmée ne te correspond pas. Mais au moins une reflexion vient poindre le bout de son nez et t'indique qu'elle ne ruinera jamais tes plans. Et rien que pour ça, c'est un bon point pour l'accepter dans ta vie.

Toujours étant que ta boule dans le ventre est plus liée au poids de tes actes qu'à ton envie d'elle. Tu n'as absolument pas envie de t'asseoir en plus et tu veux juste te jeter sur elle mais tu te contrôles au maximum pour te poser à ses côtés et la regarder, troublé plus que jamais. Tu ne peux pas t'empêcher d'ailleurs d'en placer une suite à ses propos :

- Alors on va deshabiller tout ça histoire que tu ne frises pas la fièvre."

Mais la fievre émotionnelle, elle, tu t'en accapares. Tu passes le bout de ta langue sur tes lèvres pincées, puis tu les fermes, la gorge sèche. Tu décides de ne plus réflechir. Ce ne sert à rien dans ces moments là, et elle te dit amen après tout. Alors ton regard se met à changer, la pupille se dilate doucement tandis que tu lui prends le menton pour l'embrasser derechef, avec douceur, envahi petit à petit par une lascivité exquise. Tu adores sa bouche, cette moue presque boudeuse qu'elle arbore, et son regard, il te grise au point d'en serrer ton coeur.
Tes mains larges se glissent une nouvelle fois sur le visage, et du pouce tu lui caresses la joue. Puis ils flattent le cou délicat où le derme palpite sous tes doigts jusqu'à finir aux épaules menues que tu ne cesses de caresser. Tu lâches ses lèvres, tu ancres ton regard dans le sien, puis tu lui prends la main pour la guider hors du lit, pour les redresser. Pas de pitié pour les jambes, l'excitation parle pour vous. Avec lenteur et sensualité, tu prends le pan bas de son débardeur et tu le remontes pour lui retirer.

Ton pouls s'accélère, ta respiration se fait saccadée. ... Et tu n'expliques même pas l'effet que ca a sur tes reins et
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Stay close to me

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Je reprenais lentement mon souffle dans ses bras, nichée contre lui, sentant encore sa sueur. Je respirais doucement son odeur avec un petit sourire. J’avais aimé notre moment intime. On s’était juste éloigné un instant pour que lui jette la capote à la poubelle et que j’aille aux toilettes rapidement et que je ferme à double tour la porte, chose que je faisais toujours avant de dormir ou en partant de chez moi, même quelques minutes. Je reviens chercher sa chaleur et cachée mon visage contre sa peau. J’avais un grand sourire sur le visage et tout doucement je sentis mon corps se détendre. Je poussais un soupir de plaisir, de joie, et m’endormis contre lui.

Je rouvris les yeux lorsque le soleil entra dans la pièce. Je baillais longuement avant de me tourner vers Sieg. Je n’avais presque pas bougé, j’étais restée toute contre Siegfried contre la nuit. Mais vraiment contre lui. Je me frottais les yeux et observais l’homme entrain de dormir. Il était beau comme ça. Je restais un long moment à l’observer avant de me glisser délicatement hors de ses bras pour aller aux toilettes. Bon… on était samedi, il était huit heures. J’avais tout mon temps. Je préparais rapidement la pâte à gaufre avant d’enfiler un t-shirt trop grand pour moi avec le groupe The Rumjacks dessus.

Comme tous les matins, je m’installais dans mon fauteuil et attrapais mon carnet à dessin. Tournant les pages je finis par attraper mon crayon pour dessiner une sorte de balais des fées sur ma feuille avant de saisir ma boite d’aquarelle, puis la reposer sans l’avoir ouverte. J’avais un beau modèle sous les yeux… Je me mis à dessiner Siegfried encore endormi avec un sourire. Je finis par me lever, dix heures, je laissais le dessin fini, peints et très réussis même pour moi qui étais plus que perfectionniste.

Je sortis le moule à gaufre en silence en observant Siegfried en faisant des gaufres. Je sortis de quoi faire un petit déjeuner sucré ou salé et après avoir fini les gaufres je reviens me glisser dans ses bras. J’y étais tellement bien… Je frottais mon nez contre sa peau et viens tout doucement l’embrasser. Je ne savais pas s’il aimait son réveil… mais un réveil avec quelqu’un avec qui on avait passé une… excellente nuit pour se réveiller avec la personne dans ses bras et une bonne odeur de gaufre… Miam. Je souris en le voyant se réveiller à presque onze heures. Il avait l’air fatigué encore un peu. Je passais mes doigts dans ses cheveux et l’embrassais tout doucement.

« Coucou ! »

Je lui souris largement, il faudrait peut-être… savoir ce qu’on faisait après, on était ensemble ? Ou coup d’une nuit ? Moi j’aimerais bien qu’on soit ensemble. Je souris et viens cueillir ses lèvres. J’avais pas du tout envie de quitter ses bras.

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Stay close to me

Tu l'entends s'agiter à travers ton semi-réveil. Le tintinnabulement des assiettes et couverts qui résonne à ton oreille avc une douceur infinie, surmonté par cette odeur chaude de ... madeleine ? Tu n'aurais su mettre le doigt sur l'exact viennoiserie du matin, en revanche tu sais qu'elle est bel et bien réveillée la rouquine. Mais tes yeux sont encore endormis et tu as même peur d'affronter l'heure à laquelle tu as decidé de te réveiller. D'habitude tu affrontes sans aucun problème 6h du matin et le week end tu t'octroies peut-être trois heures de plus pour le plaisir de dormir. Mais là... tu n'es pas certain qu'il est 9h.

Puis surtout, tu veux être déjà rentré.

Alors, curieux & à la fois dépaysé, tu laisses tes paupières s'ouvrir lentement, cligner à plusieurs reprises tandis que ta tête roule légèrement sur le côté pour observer la scène. Mais t'es complètement hors service mon grand ! Ca fait longtemps que ton corps n'a pas préféré le sommeil au courage d'affronter plusieurs jours d'affilés sans dormir... mais là il allait falloir affronter autre chose. T'es pas du matin. Tu detestes exister le matin et tu détestes qu'on te parle.
T'as juste envie de te renfoncer dans les draps et d'attendre qu'elle parte. Mais tu ne peux décemment pas agir ainsi. Tu soupires juste un peu, la bouche résolument close et tu la fixes revenir vers toi et t'embrasser. .. Tu lui réponds, amorphe et tu attends parce que tu es dans l'incapacité de dire quoique ce soit. Tout ce que tu décides de faire, là, c'est de te redresser calmement et de t'asseoir contre l'oreiller tout en avisant la cuisine du coin de l'oeil.
Cette femme est à marier, tu n'as aucun doute là dessus. Faut juste que tu lui dises que le matin, faut pas s'occuper de toi. Tout doucement, ton esprit se réveille, tu es moins bougon. Tu te dis que peut-être ... tu l'aimes bien.
En amie ?

Ca va durer deux semaines, trois semaines. Tu sors du lit, tu t'habilles. La journée tu vas la passer avec elle. Faire d'autant plus sa connaissance... la séduire ce soir. De nouveau.
Puis les semaines effaceront votre histoire d'un soir ou deux. Ce ne sont que des amourettes entre étudiants. Tu profites juste.

***

Grossière erreur.
T'es devant l'amphi principal et ton regard fixe droit devant l'immense couloir à l'intérieur bondés d'étudiants excités par le thème de la journée. La St valentin. Généralement, tu ne dépréciais pas forcement ce genre d'évènement parce qu'il te mâchait le travail sur tes plans de séduction, notamment parce que tu faisais parti de la caste des garçons populaires du campus, surtout avec trois ans d'existence en tant que tel, mais aujourd'hui tu sentais les ennuis arriver.
Parce que tu t'étais laissé dire sans réflechir aux conséquences cette fois-ci, que sortir avec une fille et te la faire comme tu l'entendais serait une bonne idée.. outre qu'elle n'était pas collante.
Enfin, presque. Iseabal dégageait autant de charme que de désir d'indépendance et tu avais tant apprécié cette qualité d'elle que tu ne t'étais jamais senti étouffé par sa présence. D'autant que son physique aux multiples agréments avaient fini par te convaincre d'arrêter la chasse à la demoiselle. Pourtant, les jolies filles ne manquaient pas à l'université, mais l'idée de te concentrer sur tes études était a priori plus alléchante que d'accepter les sorties avec les potes pour partir à la conquête d'un nouveau trophée. Iseabal te permettait ainsi d'être le meilleur pretexte qui soit pour rester travailler et qui plus est, ca avait quelques avantages au demeurant. Parce qu'autant tu étais allergique à l'engagement, autant tu n'avais vu que peu de désagréments à être en couple avec elle.
Puis...
Ces trois mois et demi vous ont quand même rapproché. Tu la connais un peu plus, elle et ses rêves, son amour pour Nanna, vos échanges sur vos religions, mais aussi vos désirs les plus enfouis. Elle est aussi cérébrale qu'intéressante, bien qu'enfantine. .. mais tu trouves ça mignon.
Au final tu vas dans l'amphi 2 pour le cours de droit pénal des affaires, sans te soucier de l'effervescence des jeunes autour de toi par ce début de journée romanesque. Tout le monde se bécote ou se chauffe comme si rien ne les entravait dans leur séduction tandis qu'une soirée "tres arrosée" s'annonçait pour les amoureux et célibataires. Evidemment, tu y es convié d'office en tant que VIP.
Même en faisant abstraction, tu ne peux pas empêcher de te demander pourquoi aujourd'hui huit filles t'entourent en ce moment même alors que tu es censé être seul sur ce banc en bois. Tu détester qu'on te colle en cours.
Aération.
Et là, tu te dis que la journée va être longue lorsqu'elles te demandent de regarder ton facebook et ton netPhilCollege, le serveur privé des étudiants du campus dans lequel tout le monde pouvait voir qui avait la cote et qui ne l'avait pas.
Avec les commentaires complètement obscènes en prime.

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Je restais pétrifiée devant les commentaires que je lisais sur le mur et le profil de Siegfried. Cela faisait... Trois mois ? Quatre. Que nous étions ensembles. On avait nos côtés indépendant, j'aimais avoir mes moments à moi toute seule, donc je le laissais tranquille. Et lui aussi avait les siens. On avait un équilibre très agréable je passais d'excellents moments avec lui, ce n'était pas dur c'était un jeune homme brillant. Mais là... Les commentaires et les propositions sur son profil me levaient le cœur. Je mordis mon poing et une amie posa sa main sur mon épaule sans rien dire. J'avais les larmes qui me montaient aux yeux. J'étais fille de rage mais en même temps touchée. Parce que tous ces gens avaient une confiance que je n'avais pas en moi. Oser dire ça en public... Je sursautais quand le professeur entra et lâchais ma main. Une belle trace de morsure dessus. Le thème du jour : représenter l'amour tiré d'une pièce de théâtre. Va pour ça... Le songe d'une nuit d'été. Parfait. J'avais de quoi faire. Je pris mes crayons et mes pinceaux.

Je fendis la foule aussi vite que je pouvais. J'étais de petite taille et maigrichonne. Sieg. Trouver Sieg. J'aperçus ses cheveux blonds et me bossais sur la pointe des pieds en agitant la main

« Siegfried ! »

Je n'étais pas sûre qu'il m'ait entendu. Coup d'épaule. Foutus étudiants. J'ecartais un garçon qui voulait me parler. Qu'est-ce qu'ils avaient tous ce matin à vouloir me parler me donner des choses ? Qu'ils se trouvent une copine ! Ou un copain. Je réussis à atteindre Siegfried entouré d'une troupe de bimbo... Ouais bon avec mon humble 95 A... Je pouvais pas rivaliser. Surtout avec leur décolleté. Je dû donner un coup d'épaule pour me glisser près de Siegfried. Mon sang ne fit qu'un tour quand la blonde du genre décoloration pour teckel raté posa une main sur le torse de Siegfried. En lui disant qu'elle allait bien plus l'amuser que la rouquine. La rouquine. J'avais lu ça bien trop de fois sur son profil à Sieg. Je la repoussais en arrière sans douceur.

« La rouquine elle a un nom ! »

D'accord même si je parlais fort niveau physique je n'avais pas du tout l'avantage. Tant pis. Je restais plantée entre Siegfried et les filles. J'attrapais la main du blond et defiais le teckel du regard. Sa remarque sur mon physique ne me toucha pas. Mais elle tendit la main vers Sieg comme pour m'écarter. Ma main partit à toute vitesse et avec toute ma force pour frapper sa joue laissant une trace nette dans son maquillage qui me colla à la main et sa joue devient écarlate

« ECARTE TOI DE LUI SUCEUSE DE BITE DE TROLL ! »

Le silence c'était fait autour de nous. Sans même réfléchir je tirais Siegfried hors du cercle de fille et loin du couloir. J'avais pas envie de rester là et qu'on me voit à deux doigts de pleurer. Je m'étais fait mal à la main. Déjà que la trace de morsure était encore bien visible. Je lâchais Siegfried une fois loin sur les pelouses du campus et repris mon souffle en lui tournant toujours le dos. J'essuyais d'un geste rageur les larmes qui me coulaient sur les joues.

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Stay close to me

A midi, tu prends la peine de lire les commentaires sur le serveur privé et tu soupires d'amusement devant l'irrespect de chacune parce que c'est quand même marrant. Même si ca peut te flatter l'ego, tu demeures dubitatif. Parce que tu te mets à la place d'Iseabal si elle se met à lire tout ça. D'ailleurs, tu ne peux pas t'empêcher de jeter un oeil sur son profil pour guetter mais il n'y a rien sinon des mots d'amitié. ... tu soupçonnes que les gens lui ont envoyé des mots d'amour par message privé ou... autrement. Tu es pensif, et tu fermes le clapet de l'ordi.

Mais est-ce que tu t'attendais à ce qu'il allait suivre ?
Non. Absolument pas. Tu en étais même bien loin. Certes, tu plaisais aux filles et aux garçons, d'ailleurs on ne pouvait pas dire que tu avais ignoré ce genre là aussi durant ton célibat, mais jamais tu n'avais eu autant de succès auprès de tout le monde. La première année s'était montrée timide, la deuxième tu commençais à faire ta réputation, et la troisième, c'est à dire aujourd'hui, on te disait amen. Mais surtout, tu étais pris.
Tu ne calcules pas Iseabal, tu ne fais même pas gaffe à la main sur ton torse, en fait... tu es trop désinvolte pour ces conneries. Mais ton intérêt se met à grandir violemment en percevant le comportement de ta copine sur Nadia. Wouuw. Tu es resté droit comme un i de peur de te faire botter les fesses, doublé de l'incrédulité face à la réaction de la belle mais non moins sulfureuse. C'est vrai qu'elle a un nom ta belle. .. mais bien qu'amusé par la scène, tu sursautes légèrement au pain qu'elle administre à l'une de tes ex-conquêtes. Scié, tu es.
Tu demeures un instant circonspect, mais pas bien longtemps vu qu'elle t'embarque hors du batiment. ... Tu perds petit à petit ce sourire arrogant au bout des lèvres parce qu'elle ne parait pas tout à fait heureuse, elle. Tu ravales ta salive et tu deviens sérieux, le coeur un peu serré. .. Ton regard fixe un point de l'herbe, une fois stoppé. ..De la voir de dos comme ça, sa belle chevelure qui dissimule tout de son visage, tu te sens désolé... Tu l'attrapes aux épaules avec douceur et tu les caresses du pouce sans trop rien dire pour le moment. Tu veux juste apporter une forme de soutien par ce contact mais tu estimes que ce n'est pas assez et tu la retournes finalement, fermement, pour ancrer ton regard dans le sien, très sérieusement.
Tu souris légèrement, mais il n'a rien de gai, il est plus embêté. .. t'aurais même pu faire de l'humour sur les bites de troll vu que cette "suceuse" s'était déjà occupée de la tienne par le passé mais au final tu ne dis rien et tu la regardes encore un moment avant de déclarer :

- Fais pas attention à ces filles. ... Tu devrais d'ailleurs être flattée."
Tu l'aimes beaucoup, ta Isea'. .. Tu le sais parce qu'en la regardant, tu soupires de ne pas réussir à dresser un sourire sur son visage.
- Elles sont jalouses de toi.. ou tu représentes juste un danger et c'est plutôt bon signe en fait." Tu glisses ta main dans la sienne et tu l'enserres :" et tu sais pourquoi ? .. Parce qu'elles savent que c'est sérieux entre nous." ...Observateur, tu espères qu'elle se sente .. moins anéantie. Tu en profites même pour lui redresser le menton pour cueillir ses lèvres dans un baiser plein de promesses.

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J’étais vraiment furieuse… Et quand j’étais furieuse… Je pleurais. Cela en était pathétique. Je reniflais en tournant toujours le dos à Siegfried. Je n’étais pas furieuse contre lui, loin de là. C’était contre les filles, les messages sur son profil… Tout cela. J’arrivais pas… J’y arrivais pas. À passer outre. Je me sentais nulle, minable, tout un tas d’adjectifs… Je reniflais à nouveau en essuyant mes yeux. Je ne bougeais pas quand il m’attrapa par les épaules, malgré sa douceur, je ne voulais pas qu’il me vît pleurer. J’essuyais à nouveau mes yeux, juste à temps puisqu’il me retourna, je soutiens son regard, une moue boudeuse sur le visage. Flattée ? Je fronçais les sourcils sans rien dire. Pourquoi je devrais être flattée ? Je restais toujours de marbre face à ses remarques. Je ne comprenais pas. Je serrais doucement sa main. Pourquoi ? Je secouais la tête. Sérieux ? J’écarquillais les yeux et le laissais m’embrasser avant de lui rendre son baiser et entourais son cou de mes bras. Je souris contre ses lèvres et me reculais après un instant.

« D’accord. C’est sérieux entre nous, Sieg. »

Je l’embrassais doucement encore une fois et me nichais contre lui en cherchant sa chaleur. Je pris une profonde inspiration en finissant de me calmer. Même si je n’avais aucune idée… Je le relâchais et me reculais avant d’ouvrir mon sac. Quelques paquets qu’on avait dû glisser dedans quand je ne faisais pas attention tombèrent au sol. Je les ramassais avec une moue boudeuse, qu’est-ce que ça faisait là ? Aucune idée. J’en avais beaucoup ! Je soupirais et les repoussais hors de mon sac en fouillant avant de trouver ce que j’avais pris pour Siegfried. J’avais même trouvé une rose dans mon sac. Je finis par tendre le petit paquet avec un sourire. C’était une aquarelle de lui, entrain de travailler, penché sur son travail, un air concentré, un petit sourire aux lèvres, ainsi qu’une grosse boite de chocolat et j’étais allée chercher son gâteau préféré avant de venir. Je lui tendis avec un petit sourire timide.

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Stay close to me
Tu es parvenu à la calmer, enfin. Tu n'as pas vraiment supporté de voir ses yeux rougis par les larmes mais ce n'est qu'une crise passagère et on ne peut pas dire que tu es un salaud pour le coup. Tu aurais très bien pu l'abandonner pour son acces d'hystérie doublée de violence ; pour autant, tu as compris d'où venait le problème, et c'était.... simplement cette chose que tu fuyais jusque là. L'amour.
Rien que d'y penser, ta mine se renfrogne, tu te sens contrarié, tu mordilles ce que tu trouves à l'intérieur de ta bouche tout en plissant les traits autour de celle-ci. Et ton regard se pose à droite, à gauche, n'importe où. Tu détestais l'idée de t'engager mais ce qu'elle vient de faire pour te garder, tu te sens aussi aimé que possédé. ... et bien qu'il s'agisse d'un état de caractère détestable à tes yeux, avec Iseabal, ca semble passer comme une lettre à la poste.

Par contre, ce qui se trouve dans le sac de ton interlocutrice a tendance à casser le bien-être en toi. Tu as même l'impression qu'elle le fait exprès mais ces quelques mois à ses côtés t'ont bien confirmé une chose : elle ne comprend rien ni aux codes sociaux ni au comportement d'autrui. Alors il n'était pas sûr qu'elle cherche à te rendre jaloux. Mais tu déprecies de plus en plus les secondes qui s'écoulent, à mesure qu'elle cherche tu ne sais quoi. Tu formes calmement un poing de ta senestre et on ne peut pas dire que ton visage est celui d'un homme charmant & heureux.

Il aura fallu un moment pour que tu daignes considérer son cadeau, alias une belle toile de toi. Tu ne te savais pas narcissique à ce point mais l'idée qu'elle t'ait dessiné sans que tu ne t'en sois rendu compte te réchauffe le coeur. ...des cadeaux, tes yeux remontent sur elle, et tu les prends en ne sachant pas quoi en faire. Tu as peur que le gâteau ne tienne pas non plus. Mais tu le calles dans ton sac et tu reprends sa main, tu entrelaces même tes doigts aux siens.. et tu la remercies d'un mouvement de tête avant que ton regard ne tombe de nouveau sur le contenu du sac...

- Et.. tu vas faire quoi de ces choses, là ?" Du menton tu lui indiques les affaires. Après tout, tu avais quasiment la même chose.. à l'exception des roses. Si quelqu'un t'offre ce genre de présent, tu fuis. Tu retiens juste que laisser les femmes te tourner autour transforme ta petite-amie en hulkette.. et pour ce coup, tu te souviendras de ta journée de st Valentin.

Du reste, ce que tu as à lui offrir n'est pas dans les enceintes du college. Il te faudra rentrer pour le lui donner, en main propre. Tu avais hésité entre lui offrir un dildo à ton effigie ou un pendantif en or.
.. ton choix a été vite fait, en vérité.

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