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 City of brotherly love (Fernando)

Anonymous
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 City of brotherly love (Fernando)  Lun 21 Oct 2019 - 16:26

City of brotherly  love
@"Fernando Cortès" & @Loris Galente

Midi et il était déjà levé. En général, il était rare qu'il sorte de son lit avant quinze heure, et encore. Mais Loris n'avait plus envie de dormir. Ses pieds nus foulaient le carrelage froid de la cuisine où il se préparait songeusement un café. Habituellement, il serait resté à traîner ainsi le reste de la journée dans les locaux du Lost Heaven, avec son peignoir de soie, à discuter avec les uns et les autres. Mais aujourd'hui, il était plus renfermé, ce qui ne lui ressemblait absolument pas.

Cela faisait plusieurs jours à présent que Fernando lui avait accordé ce merveilleux cadeau en gage de sa confiance. Il avait été béni au cours de ce rituel sacré et il avait senti se répandre en lui ce fragment d'essence divine. Plutôt tout mince, on ne pouvait pas dire qu'il tenait bien l'alcool. Après avoir partagé l'équivalent d'une bouteille de rhum avec son bienfaiteur, il aurait dû rouler sous la table et sombrer en comas éthylique depuis longtemps. Pourtant, il était resté conscient jusqu'à la fin et il gardait un souvenir relativement clair de ce qui s'était produit. Ils n'avaient pas partagé que du rhum ce soir là, mais également du sang. Il avait bu le sang de Fernando. Et ce dernier avait bu le sien. Comme des vampires. Loris bu une gorgée pensive de café. Bizarrement, il ne se sentait pas terrifié, juste... confus. Un mélange d'euphorie, de fébrilité et d'incertitude.

Sur une impulsion, il remplit une deuxième tasse de café et s'en empara pour rejoindre l'appartement privé du maître des lieux, espérant l'y trouver. Cela faisait plusieurs jours qu'il attendait avec impatience l'arrivée de ses pouvoirs mais rien ne s'était encore manifesté jusque là. Ou peut-être que si, il n'en était pas du tout certain. A quoi des pouvoirs de disciple étaient censés ressembler ? Il n'était pas sûr de le savoir mais Fernando saurait l'aider à mettre des mots sur ses sensations. Il avait besoin de lui parler. Plus que cela, il avait juste besoin de le voir, sa simple présence l'aiderait à y voir plus clair, il le sentait. Arrivé face à la porte, il ne put y frapper, ses deux mains étant prises par les tasses et il se contenta de lancer un « Toc toc toc ! » avant de tenter d'actionner la poignée de porte avec son coude - un exercice périlleux quand on transporte du café brûlant – en espérant qu'elle ne soit pas fermée à clefs.

« Nano, t'es là ? C'est l'heure du p'tit déj ! »

Certes, il était midi trente. Et certes, la divinité n'était pas soumise aux nécessités de se nourrir. Mais BabyCake n'avait pas besoin d'excuse pour passer du temps avec lui, de toute façon. Il lui semblait que son attachement pour celui qu'il considérait comme sa seule famille, son grand-frère adoré, avait encore augmenté. Chose qui paraissait impossible, tellement il l'admirait déjà, et pourtant... il avait la sensation d'être un papillon de nuit irrésistiblement attiré par sa lumière. L'Univers lui avait métaphoriquement offert une semence prometteuse. Il avait planté cette graine et en avait pris soin. A présent, elle avait éclos et elle s'était transformée en quelque chose de plus profond. Et Loris savait qu'il ne voulait pas s'en contenter mais viser la prospérité. Il ne désirait qu'honorer le sacré qui était apparu dans sa vie. S'il la goûtait pleinement aujourd'hui, c'était parce qu'il était entouré de gens avec qui la partager. Et tout cela, sa vie, son bonheur, tout cela lui avait été offert par Fernando.
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Anonymous
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 Re: City of brotherly love (Fernando)  Mer 23 Oct 2019 - 22:43
Le soleil culminait à son zénith, tentant de réchauffer de ses rayons la ville entrée dans l'automne. Fernando appréciait la fin de matinée, posé dans son appartement. Il avait passé la nuit au bar, à veiller que tout se passe pour le mieux, tant au niveau du service que des spectacles. Comme pour la majorité des soirées, il n'y avait pas eu de soucis majeurs et la salle avait été comble. Il était fier de ce qu'il avait réussi à construire, un lieu de tolérance, de joie et d'amour. Cela avait demandé du temps, des efforts et des sacrifices pour en arriver là, mais aujourd'hui, il jouissait pleinement des bienfaits accomplis. Une communauté soudée, des fidèles dévoués et surtout sa famille s'agrandissait. Il avait surtout compté sur Mambo ces dernières années et il savait ce qu'il lui devait, même si il avait parfois du mal à l'admettre à voix haute... Humilité divine oblige.

Mais aujourd'hui il était plus qu'heureux de compter BabyCake parmi ses disciples. Il lui avait sans doute sauver la vie, il était proche d'une épave à son arrivée. Mais aujourd'hui, le jeune homme semblait pleinement épanouit et fier d'être qui il était. Rien n'aurait pu être plus satisfaisant pour lui que ça, voir ce jeune garçon errant des rues, cette petite chenille devenu un magnifique et splendide papillon au mille et une couleurs. Guédé Nibo avait entièrement confiance en lui, il n'hésiterait pas un instant à placer son existence entre ses mains et c'est pour cette raison qu'il lui avait octroyer cette place si spéciale, celle de Disciple. Cela faisait seulement quelques jours que le rituel avait eu lieu et déjà le dieu sentait ce lien invisible qui les liait se consolider à chaque seconde qui passait. Il pouvait commencer à sentir l'excitation mais aussi les doutes et les craintes de son protégé. Certes c'était encore ténu par rapport au lien qu'il entretenait avec Mambo, mais il sentait toute cette connexion s'accroître et grandir.

Il avait passé la matinée à traiter la paperasse, gérer un bar et un immeuble, cela demandait énormément d'organisation, entre les commandes, les stocks, les assurances, les travaux,... On ne pouvait pas dire que Fernando était un maniaque des dossiers et autres documents, ni même qu'il était le plus rigoureux et organisé des divinités. Mais il savait que c'était pour le bien de ses pensionnaires et de sa communauté, donc il s'efforçait de faire au mieux. Bien content que cela se terminait. Une bonne douche bien chaude et savonneuse, rien de telle pour se remettre d'aplomb. Il enfila son peignoir en vigogne et se prélassa sur son sofa en velours. Oui, il était vrai que Guédé Nibo ne crachait jamais sur le grand luxe. Heureusement que les maisons de luxe et autres multinationales de mode et de grands créateurs étaient bourrées d'homosexuels que le Vaudou pouvait faire plier sous ses doigts et ainsi obtenir faveurs et cadeaux hors de prix...

Il entendit quelqu'un à la porte, sentant sans même allé ouvrir qu'il s'agissait de BabyCake. Un sourire des plus sincères se dessina sur les lèvres de Fernando en l'entendant entrer et annonçant le petit déjeuné. Il se redressa tout de même à l'arriver dans la pièce de son merveilleux disciple, voyant qu'il lui apportait un bon café chaud.

-BabyCake! En voilà une belle visite!! Viens vite et assieds toi!

Il laissa le jeune homme poser les tasses sur la table basse et prendre place. Quand à lui, il fila à la cuisine et ramena un jolie plat de Pastelou Buur, une pâtisserie africaine dont il raffolait. Il posa les victuailles juste à coté des tasses fumantes.

-Rassures moi, t'es pas allergique aux arachides?

Dit-il d'un ton entre la curiosité et l'inquiétude. Se mordant machinalement la lèvre inférieur en espérant ne pas avoir commis d'impaire. Il reprit alors sa place dans son sofa, s'emparant du café d'une main et d'un des petits gâteau dans l'autre. Il bu une gorgée du breuvage noir en grimaçant, surpris par l'extrême chaleur. Il déglutit, une fois la douleur passée. C'était tout lui, se brûler et souffler après...

-Merci pour le café. Que me vaut cette charmante visite?

Bien entendu, il n'était pas dupe. BabyCake devait commencer à sentir les changements en lui et peut être même avait-il fait la découverte de son don? Tout ceci devait être si nouveau pour le mortel. Même si Fernando avait pris soin de lui expliquait dans les grandes lignes ce qui allait se produire, entre l'entendre et le vivre, il y avait une énorme différence et le garçon devait être complètement perdu. Aussi il devait avoir mille et une question. Le Loa posa un regard chaleureux et rassurant sur Loris, il voulait le mettre en confiance et qu'il ne sente aucun tabou et aucune gène, qu'il puisse s'exprimer en toute liberté sans la moindre censure. Aucune question n'était idiote dans un tel moment. Il savait que c'était à présent son rôle que d'aiguiller correctement son nouveau disciple.
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 Re: City of brotherly love (Fernando)  Ven 25 Oct 2019 - 16:37

City of brotherly  love
@"Fernando Cortès" & @Loris Galente

La vision du sourire de Fernando réchauffa le cœur de BabyCake en même temps qu'il l'apaisa un peu. Cependant, une étrange sensation de tension l'habitait toujours, une appréhension qu'il jugeait ridicule mais qui ne cessait pas de le hanter. Et s'il n'était pas à la hauteur ? Et s'il décevait son créateur ? Cette angoisse restait tapie au fond de lui, oppressante et désagréable, même s'il faisait tout pour la refouler. Ainsi, il se convainquit qu'il se sentait parfaitement confiant et renvoya à Fernando un sourire éclatant, tout en rejoignant le sofa, comme il y avait été invité.

« Tu es superbe dans ce peignoir ! Il a l'air si doux et chaud ! »

Remarqua-t-il avec une intonation un peu trop appuyée. De son coté, même avec les premiers froids de l'automne, il préférait toujours l'élégance au confort et son propre peignoir de soie n'était certainement pas aussi chaud que le sien. Il aurait bien aimé s'y blottir, surtout si Fernando était à l'intérieur. Tout en disposant les tasses sur la table basse, il jeta un coup d’œil vers la cuisine où son ami avait disparu. En le voyant revenir avec le plat de pâtisseries africaines, il plissa les sourcils d'un air faussement contrarié. Mais la question inquiète de Fernando le prit de court, tant son expression était attendrissante. Il avait beau le connaître depuis un moment, BabyCake était toujours aussi profondément touché par ces marques d'attention si bienveillantes. Il ne put empêcher un rire attendri en secouant la tête.

« Non, ne t'en fais pas, je n'ai aucune allergie. Par contre, tu me tentes alors que je suis au régime et ça c'est très cruel. »

BabyCake avait beau être très mince, il était toujours au régime. Une obligation pour une diva digne de ce nom. Il s'installa posément dans le sofa, les jambes croisées, et observa son ami se régaler avec un sourire en coin. Sourcillant à sa grimace, il se fit la réflexion que Fernando avait bien souvent des réactions étranges, comme par exemple, ne pas se méfier de la chaleur d'un breuvage fumant. BabyCake pouffa doucement. Malgré la douleur évidente qu'il venait de subir, Nano le remerciait quand même, avec cette chaleur toujours si tangible dans ses yeux marrons. Une déferlante de tendresse fraternelle lui tomba dessus, si bien qu'il fut incapable de répondre immédiatement à la question. Incapable de soutenir ce regard, il baissa les yeux et s'offrit une contenance en ramassant sa tasse, observant la noirceur du café. Sans doute en avait-il déjà trop bu, son cœur battait la chamade.

« Oh, juste le plaisir de te voir. Tu travailles trop, je me suis dit qu'une pause te ferait du bien. »

Mensonge. Il se racla la gorge et lorgna du coté des pâtisseries. Sûr qu'il aurait tout de même bien aimé en goûter. Il se contenta d'une gorgée de café noir et essaya de formuler ce qui le tracassait. Il avait fait des cauchemars la veille et ce matin encore, il était resté prostré dans son lit en fixant le plafond. Il était bien réveillé à cet instant là et pourtant, les flashs d'images horribles étaient restées accrochées à ses rétines pendant un bon moment. BabyCake frissonna.

« Tu sais, j'me demandais... Est-ce qu'on attache de l'importance aux rêves dans le vaudou ? Depuis que je suis gosse, je rêve que je perd mes dents, c'est quand même bizarre. »

Oh oui, les rêves récurrents où on a l'impression de tomber dans le vide ou ceux où on se fait poursuivre, c'était sûrement intéressant de savoir d'où ça venait. Mais en vérité, ce n'était absolument pas le véritable objet de son questionnement. BabyCake haussa les épaules avec désinvolture et afficha un sourire léger, sans pour autant oser retrouver le regard de Fernando. Depuis qu'ils se connaissaient, il ne se souvenait pas de s'être senti aussi mal à l'aise en sa présence. Pourquoi ? Il garda le silence un léger moment, le regard toujours baissé. Fernando avait toujours été le grand frère idéal pour lui mais depuis qu'il était devenu son disciple, il réalisait qu'il ressentait une pression énorme, de peur de le décevoir. Son passé était derrière lui, il n'avait plus à craindre les reproches ni les colères de son père, mais il restait toujours influencé par ses expériences, malgré lui. A cause de l'éducation de son père, il avait appris la peur de l'échec, l'obsession du perfectionnisme et l'angoisse du rejet. La phobie de ne pas correspondre à la hauteur des attentes restait ancrée en lui. Il aurait pourtant dû se sentir heureux que Ghédé Nibo l'ait choisit comme disciple et considérer cet honneur comme un gage de confiance, une récompense pour la belle relation qu'ils avaient développée, Fernando et lui. Mais il ne pouvait pas se reposer sur ses lauriers, parce qu'il n'avait encore rien accomplit. Il ne connaissait rien. Rien de rien. Et forcément, Fernando serait déçu. Il le décevrait, comme il avait toujours déçu son père. Cette pensée était si atroce qu'elle lui nouait la gorge. Pourtant, il se força à parler d'un ton le plus léger possible en dépit du tremblement de sa voix.

« J'ai fait des rêves un peu glauques cette nuit. Et... j'suis pas trop sûr que j'étais endormi. C'est peut-être l'approche de Halloween qui me fait penser à des trucs morbides. »

Ou bien c'était l'expression d'un pouvoir qui se manifestait ? BabyCake se demandait si Fernando allait se mettre à rire et il afficha un léger sourire en reposant sa tasse sur la table, avec nonchalance.
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