We wish you a Merry Christmas and very weird year! (Jonas Becker)

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We wish you a Merry Christmas and very weird year!

Il doit y avoir une explication. Non, il y a FORCEMENT une explication. Je sais, ça fait...plusieurs semaines (ne me demandez pas plus de détails, le passage du temps et moi avons une relation chaotique, je n’y peux rien) que j’ai assisté à cette fille avec son buisson qui lui pousse sur la tête, mais ça me perturbe. Genre, vraiment. Mon esprit scientifique ne peut s’empêcher de chercher à comprendre ce phénomène. Alors j’ai un peu laissé de côté mes études le temps de chercher. Enfin, laisser de côté est un bien grand mot, disons que je n’y consacre plus autant de temps que je le devrais. Et ce que je fais exactement pendant ce temps que je me libère? Oh mais vous n’êtes tellement pas prêts...Mais tentons toujours, on ne sait jamais sur un malentendu ça peut marcher.

Disons que je revois tous mes bouquins de biologie moléculaire, tous les articles scientifiques à propos des croisements végétaux, des avancées dans l’agriculture, ce genre de chose, et qu’en plus de cela, je recoupe tout ça avec de possibles occurrences qui pourraient avoir un lien avec ce dont j’ai été témoin. Alors des trucs bizarres qui se passent à Philly, j’en ai trouvé, et pas qu’un peu (on reparle de la tour des médias dernièrement?). Mais alors qui ont un lien quelconque avec les plantes ou les végétaux en général? Nope, enfin, rien de très concluant. Je fais aussi des tests dans le labo de science, voir si j’arrive à reproduire une telle vitesse et pousse dans un environnement qui ne soit pas de la terre mais pour le moment, rien, nada, que dalle. Est-ce que vous imaginez la frustration ultime que cela représente pour un scientifique comme moi? Je ne suis pas connu, je n’ai peut-être pas le génie pour espérer recevoir un jour un prix Nobel (et encore heureux que je ne sois pas en mathématique sinon je pouvais définitivement m’asseoir dessus), mais je reste un scientifique qui, jusque là, pouvait se vanter d’avoir au moins un esprit assez logique et aiguisé pour ce que je faisais.

Mais aujourd’hui...C’est comme si mon monde avait changé d’axe. Oh, rien de méchant, peut-être de deux ou trois degrés, peut-être quatre au grand maximum, pourtant ça prend des proportions cosmiques. Et là, ça doit bien faire deux jours que je suis resté dans ma chambre. Quoi que...peut-on encore appeler cela une chambre quand on voit un mur entier recouvert de coupures de journaux, de papiers noirci d’équations et de théories biochimiques, de schémas de pousse des plantes etc...Ainsi que de nombreuses (TROP nombreuses) tasses de cafés en carton de la cafétéria jonchant tables, parties du sol, et même une chaise. Je ne vous parle même pas de moi: un vieux t-shirt qui a connu de meilleurs jours, les cheveux qui partent tellement dans tous les sens que j’ai fini par mettre un bonnet pour ne plus les avoir dans la figure. Je suis en train de relire pour la énième fois un article sur un nouvel engrais “miraculeux”, quand on toque à ma porte. Grognant d’être dérangé, j’hésite même à aller ouvrir puis cède dans un soupire. Le visage qui m’apparaît me tire aussitôt un sourire.

“Jonas! Ca fait plaisir de te voir, qu’est-ce qui t’amène?” puis je me frappe le front “Où sont mes manières! Salut darling…” je lui sourit avant de l’embrasser doucement, juste un petit baiser de bonjour, mais bon sang ce que ça fait du bien...:copyright: 2981 12289 0

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WE WISH YOU A MERRY CHRISTMAS AND VERY WEIRD YEAR!

L’arrivée de la fin de l’année était un cadeau en soit pour un hyperactif tel que Jonas Becker. N’Importe quoi pour oublier toutes les bizarreries qui jonchaient la vie somme toute banale de Philly. A commencer par cette fois ou il avait été prêt a se tuer a coup de cocktail Molotov en face d’un quatuor de loubards complétements fêlés, et a finir par l’éffondrement pur et simple de la tour des médias. Plus de 100 morts et une survivante, bon sang, ça, c’était un truc qui l’avait bien assommé pendant une bonne semaine –autant qu’on peut assommer une pile electrique comme Jonas. Toute la famille Becker avait été en éffervécence, a commencer par sa grande sœur la journaliste, qui avait été relativement intenable, a chercher la moindre logique dans cette histoire, affirmant qu’il y avait probablement des trucs divins, mystiques, religieux dans cette sinistre affaire.
Et voila une paire de jour que Jonas n’a pas croisé Allowin, et pour être franche, ça ne le rassurait qu’a moitié. Que Al soit occupé pour ses études, ce n’est pas spécialement rare, mais être aussi laconique dans ses textos, et lents a répondre en prime, ça Jonas n’est pas habitué. Alors il a pas peur : il va sur place. Mais ce qu’il voit, aussi bien ça le rassure un peu – Al est vivant et il demande un bisou, c’est bon signe, mais son allure général… ça non. Y’a des limites à tout.

« Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait de mon mec ? » Dit-il en rigolant en le poussant un peu pour rentrer dans l’appartement et...

Son regard passe du mur qui ressemble a un mauvais cliché de thriller avec le profiler obsessionnel qui chasse le serial killer fou. Il en comprend rapidement le sujet quand il voit les articles punaisés sur le mur, il lui en avait bien évidemment parlé de cette plante chelou qui avait poussé sur la tête d’une fille de la fac. Mais euh… là ça lui rappelle les pires souvenirs avec sa sœur qui essaye de trouver une corrélation entre leurs lignes de la main pour lui prouver par A + B qu’elle a été sa mère dans une vie antérieure et : non. Ça c’est trop lui demander, il peut pas gérer ça aujourd’hui.

Après le troisième cadavre de goblet de café bousculé en moins de deux pas, Jonas râle et secoue la tête. « Ok Al, je comprends le principe de l’esprit scientifique, mais là c’est mort : On sort. C’est pour ton bien ! Allez allez à la douche ! Et retire moi ce… Oulah non, non en fait! » Fit-il en retirant son horrible bonnet avant de finalement constaté qu’il y a eu les feux de Bengale dans sa coupe de cheveux. Ce qui ne manque pas de le faire joyeusement rire avant de lui voler un baiser à son tour.

« Blague à part : je te sors. Je veux commencer mes cadeaux de Noel et je t’ai pas vu de la semaine ! J’aurai songé a y aller seul si t’avais été en train d’étudier… mais tu étudies pas alors pas d’excuses ! Ça va te faire du bien. »

Une bonne douche et quelques dizaines de minutes de transport en commun, et Jonas est tout content de se balader au bras de son petit copain au milieu de la galerie marchande parée de ses milliards de jolis feux de la nouvelle saison des fêtes. Largement de quoi ravir le jeune homme, qui essaye de donner le sourire à son compagnon. Au moins : rien de bizarre ne pourra jamais leur arriver ici.

Bien évidemment.

Rien du tout.

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We wish you a Merry Christmas and very weird year!

A sa remarque, je n’hésites mêm pas à lui lancé un regard qui veut clairement dire “ahah, très drôle”. Je le laisse entrer en baissant les yeux vers ma tenue quand même, par acquis de conscience et...ouais okay, je fais pitié à voir, il faut bien le dire. Seul un haussement d’épaule trahis ma pensée au final. D’accord, on a l’impression de voir un mauvais cliché de...je ne sais pas trop quel archétype mais passons, mais c’est pas si horrible quand même. Je reporte mon attention sur Jonas qui annonce qu’on va sortir. Ce n’est pas une question, pas une suggestion, mais un ordre. Pur et simple. Je ne vais pas détailler ce que ça me fait, parce que c’est franchement pas le moment pour ça, et je tente une vague protestation.

“Maiiiiiiiiiiiiiiiiis...je travaille…”

Ouais, vague ET faible la protestation. La réalité est qu’il m’a manqué. C’est le genre de manque dont on ne se rend pas tout de suite compte, qui s’installe, mais qui ne se fait sentir que lorsque vous voyez l’objet de votre manque. Genre j’aurais vu une photo de Jonas, ça aurait été pareil. C’est un manque qui me donnerait presque envie de le prendre dans mes bras et de l’entraîner dans le lit pour des câlins en tout bien tout honneur, juste pour l’avoir avec moi. Mais son chéri est clair: il faut sortir. Il soupire dans le baiser qu’il lui donne, avant de rougir furieusement quand il voit l’état de ses cheveux. Ouais bon, il marque un point, il FAUT que je sorte un peu de tout ça.

“D’accord. Donnes moi le temps d’une douche. Sinon je vais fuir les gens à des kilomètres à la ronde”

Allant vers ma salle de bain sans bousculer une seule tasse de café (la preuve qu’elles sont pas récentes si j’ai retenu leurs emplacements exacts), et me prend une douche express, mais en lavant tout de même deux fois mes cheveux pour être sûr d’être présentable. Lorsque arrive le moment du séchage de cheveux, sachant que j’allais finir avec une coupe digne des meilleurs cartoons si j’utilise mon sèche cheveux seul, je fais appelle à Jonas pour m’aider. Je m’habille et après avoir mis à la poubelle les cadavres de gobelets de café, nous sortons enfin, main dans la main et direction la galerie marchande. Il y a du monde, ce qui ne m’étonne pas à cette période de l’année.

“Alors, t’as une idée de ce que tu cherches et pour qui?”

Je me dis que je pourrais en profiter pour faire les cadeaux pour ma mère...Si je savais ce que je pourrais lui offrir. En général on se demande ce qu’on veut pour Noël, enfin, ELLE me demande ce que je veux pour Noël et moi je tente de trouver des trucs sans avoir l’air trop obvious. Parce que je sais qu’elle n’osera rien demander, par peur que ça ne me coûte trop cher et que ça me mette un peu dans la panade, même si elle pourrait m’aider si besoin est. :copyright: 2981 12289 0

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WE WISH YOU A MERRY CHRISTMAS AND VERY WEIRD YEAR!

Yeeeey, Allowin ressemble enfin à un être humain et non plus un profiler obsessionnel gorgé de caféine jusqu’à la moëlle et reddition du foi ! Pas vraiment que Jonas en ait douté, mais hyperactif comme il est, il ne comprend absolument pas l’intérêt de rester enfermé entre quatre murs à ruminer les mêmes choses. Pour lui, quand il a un problème, il va courir ou faire du skate, un bon podcast de mythologie glué a ses oreilles, et merci bonne journée –si par malheur il arrêtait de ruminer, mais c’était finalement pas souvent le cas. Mais bon… Al’ est tellement gentil et mignon quand il est passionné, finalement ça le fait plus sourire qu’autre chose. Et après lui avoir aidé à sécher ses tifs en bonne et dues forme, les voilà prêts à faire des emplettes pour la saison des fêtes, et oublier tout le reste. Des plantes mutantes à la centaine d’innocents massacrés à cause de gens qui croient visiblement à des cultes païens?... Enfin il n’y croyait pas, mais il avait décidé de ne pas tant y prêter attention. De toute façon Lottie lui racontait par le menu tout ce qu’elle savait dés qu’ils se voyaient innocemment pour boire un verre en ville, ou même faire un jogging matinal. Jamais il n’aurait cru qu’il manquerait cruellement l’époque où elle lui cassait les pieds à parler de ses moult coup d’un soir, ou râler sur la malédiction qui faisait disparaître ses chats.

Il en pouvait plus de l’ambiance anxiogène cheloue qui régnait partout sur le campus, tout le monde était complètement à côté de ses basques, et il comptait plus le nombre de textos relous de gens qui voulaient en savoir plus sur tel ou tel truc polythéiste à cause de rumeurs à la con sur internet. Bordel! Déjà : les dieux ça existe pas –statement incroyablement moderne à l’aube de 2020, il sait, un peu plus et il allait finir lynché pour blasphème tel un vulgaire Galilée- et en plus il était pas wikipédia à la fin!

Mais il était a des centaines de kilomètres de ses pensées, se forçant à se concentrer sur les paroles de son mec, auquel il répondit : « Tout sauf une plante! »

Taquinerie facile, il sait. Il la souligna en lui donnant une petite pichenette douce sur le nez, et reprit : « Plus sérieusement, j’aimerai des trucs sympa sans prise de tête pour tout le monde. Depuis la tour des médias tout le monde est sur les nerfs à la maison, et Lottie nous saoule tous les jours avec ses théories fumantes et les appels à témoins vaseux qu’elle reçoit tous les jours!... » Il soupire lourdement et se masse la tempe, franchement épuisé par cette histoire. Ce qui le mettait vraiment en rogne, c’est que tout le monde parlait des soit disant dieux, des soit disant païens, et de tas de trucs qui ont aucun bon sens… mais alors les victimes : que dalle. Un petit mot dans les médias, quelques témoignages pour faire pleurer dans les chaumières mais tout était sources pour attiser la haine et faire monter la pression à Philly. Et ça, ça le rendait barge. Il y avait des vrais victimes, des vrais gens qui ont souvent, des vraies familles déchirées, et personne en avait rien à cirer… Oui Jonas avait finalement beaucoup plus réfléchit à la situation qu’il voulait bien se l’admettre.

Alors rapidement il se tourne vers un stand ou il y a des peluches trop mignonnes et absolument inoffensives, pensant tout de suite à sa sœur pour qu’elle s’extasie dessus pendant minimum 2h. Il prendra soin d’en choisir une qui n’a aucun lien avec un dieu égyptien, parce qu’il n’est pas sûre que si il lui offre un petit chien en peluche, elle ne voit pas une réincarnation d’Anubis. Et ça, ça va le rendre barge.

« Tu as une idée de ce que tu veux offrir à ta mère t…? »

Il stoppe net dans sa phrase, les yeux rivés sur un écran géant du magasin. La publicité qui affichait des prix incroyables pour une vague marque de sous-vêtements de luxe, avait soudainement muté en des messages purement haineux envers des pratiques païennes, et les jolies femmes à la maigreur irréelle laissèrent place à des images étranges, et même malsaines, dépeignant les croyances anciennes comme quelque chose de mal, voire sataniste.

Mal à l’aise, Jonas recule et titube se triturant les tempes, beaucoup trop hyperactifs pour rester calme, mais se forçant à le rester du mieux qu’il peut.

“Je deviens barge… c’était une mauvaise idée de venir ici!” Fit-il en haletant, soudainement soumis a une grosse bouffée de chaleur.

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We wish you a Merry Christmas and very weird year!

L’éclat de rire qui me monte dans la gorge, je ne le retiens pas. Non, pas une plante, ça je m’en doute bien. Déjà parce que je doute que lui ou Lottie arriveraient à la tenir en vie (enfin je dis ça mais moi j’ai réussi à faire crever un cactus donc je peux parler), mais en plus j’ai dû le traumatiser à vie des plantes avec mon bordel dans mon dorm. Cependant, mon rire se calme assez vite, vu qu’il reprend la parole et je l’écoute avec attention, gardant malgré tout un oeil sur les stands du marché de noël, observant ce qu’ils vendaient. Parce que c’est pas que je dois trouver un cadeau pour ma mère aussi, mais presque. Ce sont des choses qui se font il paraît. Je reporte cependant rapidement mon attention sur Jo quand il soupire et je sers sa main avec sourire compatissant. C’est vrai que j’ai tendance à oublier la nature compulsive de sa soeur sur des théories fumeuses...Et me baffe mentalement en repensant à comment il m’a trouvé tout à l’heure. Dire que je suis sensé être un genre de refuge pour lui quand il a besoin de se calmer, quand il a besoin d’un endroit tranquille mais pas trop. Il n’a pas besoin que je devienne une réplique de sa soeur…

Je n’ajoute rien pourtant, le suivant sur le stand de peluches qui sont, franchement, trop trop mignonne. Si pour ma mère ça n’est pas une idée valable, moi je m’en prendrai peut-être une...Et oui j’observe aussi les réactions de mon chéri des fois qu’il voit quelque chose qui lui fasse briller les yeux, histoire que je le fasse mettre de côté pour revenir un autre jour le lui acheter. Quoi? Il pensait vraiment que je n’allais rien lui acheter pour Noël? Il se fourrait le doigt dans l’oeil et pas qu’un peu. Je haussais déjà une épaule pour dénoter mon manque d’idée flagrante quant à un cadeau à ma mère quand il s’interrompt soudain, yeux attirés par quelque chose mais je n’ai pas le temps d’identifier quoi quand il recule, ma main quittant la sienne, et visiblement secoué. Je n’hésite pas longtemps et reprend sa main, puis passe un bras autour de ses épaules pour l’amener dans un creux entre deux stands, pour être un peu hors de la foule. Il n’a pas besoin d’autant de gens pour le moment. Il doit se focus sur quelque chose, et respirer. Posant mes deux mains sur les côtés de son cou, je le force à croiser mon regard.

“Jo, Jonas, regardes-moi...Voilà, parfait…” je prend une de ses main et la pose sur mon torse, la gardant là “Tu sens ma respiration? Cales-toi dessus. Doucement. Inspire…” j’attend deux secondes “Et expire...Voilà, comme ça…”

Une porte derrière moi s’entrouvre et un petit vieux passe une tête.

“Vous allez bien les jeunes?”
“Ca va aller, mais...Est-ce que vous pourriez me trouver un chiffon humide, froid?”
“Je vais te trouver ça. Bougez pas.”

Parce qu’il faudrait ne plus avoir de nerfs pour ne pas sentir que Jonas a chaud d’un coup. Je me retourne vers lui, et lui caresse le visage de ma main libre.

“Ca va aller Jonas…” je ne résiste pas à déposer un petit baiser sur son front pour l’en assurer. :copyright: 2981 12289 0

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WE WISH YOU A MERRY CHRISTMAS AND VERY WEIRD YEAR!

Jonas connait Philadelphie comme sa poche et ne l’a jamais vraiment quitté, mise à part son petit voyage en Égypte. Il adore cette ville et il veut y être diplomé, marié, y résider dans une petite maison en banlieue avec un petit chien trop mignon et être enterré dans le tombeau familiale. Elle était pleine de saloperie aussi, il le savait, mais si il n’était pas parfait, sa ville de naissance n’avait pas de raison de l’être non plus. Mais il ne reconnaissait plus du tout Philadelphie dans cette folie religieuse dans laquelle elle s’était plongée. Encore la drogue, bon, admettons, les trafics en tout genre, c’est pas vraiment nouveau dans le coin. Depuis tout petit on lui a bien dit de se méfier des bonbons donnés par des inconnus et que les piqures c’est uniquement par le médecin familial. Mais c’était quand même un monde de passer de ça à une mauvaise reproduction de ‘No one expect the spanish inquisition’.

Mais Al est là. Bon sang il est là. Jonas est en train de tirer nerveusement sur sa chemise devant les images flippantes qui défilent sur les écrans géant, quand il voit son petit ami lui tenir le visage pour le forcer a le regarder dans les yeux et le forcer à respirer en tandem avec lui. Jonas prit quand même une seconde de se souvenir du moment ou il était tombé sur Allowin en pleine journée au milieu d’un boulot chiant au Starbucks, et qu’il avait eu du mal a remettre en place tout les petits moments qui sont parti d’un simple flirte a cet instant précis où son désormais petit ami prenait son temps pour le calmer alors qu’il commençait a paniquer pour visiblement sans aucune raison. Sérieusement. Déjà que ses parents aient perplexe face à leur si gentil mais si chiant gamin intenable, Allowin, non, il avait jamais peur, il était jamais pressant, agressif, jugeant, ou même juste méfiant. Il le rassure, maintenant comme tout le temps, avec patience et bienveillance.

Jonas rit un peu, sincèrement touché par ce que peut faire son mec pour lui, juste soulagé d’être soutenu et pas moqué pour une fois. Alors il prend son temps pour se calmer, ses mains serrant celles d’Allowin, alors que le petit vieux serviable revient avec une serviette mouillée et qu’il peut la passer sur son visage. Finalement il désigna l’écran géant derrière lui où était diffusé en boucle les vidéos anti cultes païens, probablement avant que l’équipe de sécurité finisse par arrêter la diffusion, ou règle le soucis du probable hack. Comme un des nombreux qui pullulait partout en en ce moment en ville.

« Regarde-moi ça… C’est juste… n’importe quoi. C’est complétement malade ce qui arrive à Philly en ce moment. Entre ça et l’explosion de la tour… » Il soupire et secoue la tête. « Je sais, je fais toujours mine que je réfléchis a rien, mais ça tourne en boucle dans ma tête. Et c’est débile, je peux rien faire à mon échelle, et c’est pas demain que j’aurai une influence quelconque sur quelqu’un… Je devrais juste laisser couler et regarder le monde devenir taré autour de moi. Te laisser faire tes recherches tranquilles, parce que c’est vrai que c’est pas normal des glands qui poussent tout seuls à la vitesse grand V. Mais j’y peux rien, moi aussi cette situation me rend barge. »

Il entrelaça leurs doigts en soupirant mollement, front sur l’épaule de son cher et tendre, en secouant piteusement la tête. « Je parle trop et j’ai l’air con par vrai ?... Désolé. » Il a un pauvre rire, bien que sincèrement touché par sa sollicitude, et juste heureux d’être avec lui. « Oh come on! On est là pour acheter des peluches pour Noel et oublier un peu tout ça! Pardon, ça me travaille juste un peu trop…. »

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We wish you a Merry Christmas and very weird year!

Petit à petit, Jo se calme sous mes mains et je me calme aussi, en un sens. Parce que j’ai l’air calme comme ça, mais il ne faut pas s’y fier. J’ai eu peur. Et j’ai encore un peu peur pour être honnête. Parce que je ne suis jamais certain de ce qui peut provoquer une crise de panique chez Jonas, donc je ne peux que réagir, jamais prévenir. Ca me frustre au plus haut point. J’ai lu plusieurs livres sur la gestion de l’anxiété et de l’hyperactivité, cherchant à savoir ce que je pouvais faire à mon niveau pour l’aider sans aggraver la situation. Ce n’est pas simple, et des fois je fais des bourdes aussi, mais je veux l’aider. Mais je ne peux que réagir, encore et toujours. Ca m’agace, profondément. Quand le vieux du stand me tend la serviette mouillée, je la donne à Jonas, qu’il le fasse lui-même. Certes, je veux l’aider, mais ça ne veut pas dire le materner, ce serait presque pire.

J’attend qu’il parle, ayant un petit sourire en l’entendant rire, même si je ne suis pas encore parfaitement rassuré, je sens bien que ça va mieux. Je me détends, un peu, et regarde ce qu’il désigne, un soupir las s’échappant de mes lèvres. Moi aussi j’en ai marre de ces conneries. Et si les gens veulent croire en des cultes polythéistes? tant qu’ils ne ramènent pas les traditions types sacrifice de vierges and co, je ne vois pas le problème. Les gens il peuvent croire ce qu’ils veulent, même en un plat de spaghetti cosmique s’ils veulent, ça me ferait une belle jambe! Mais plus que cela, le fait que Jonas se rabaisse ainsi me rend un peu triste. Il le laisse venir dans ses bras, serrant la main qu’il a dans la sienne et caressant sa nuque avec calme et tendresse, avant de reprendre la parole.

“On va y retourner, mais t’inquiète pas, ça prend la tête à beaucoup de monde. Moi y compris. Simplement...je sais pas. Par contre, t’as bien fait de me faire sortir de mes recherches. Pour deux raisons: un, ça devenait vraiment inquiétant pour le coup, même moi je me fais peur en y repensant” je lâche un petit rire, un poil nerveux “deux, de toute façon j’arrivais à RIEN. Et trois, tu me manquais. Bon, ça fait trois raisons. C’est pas grave.” je souris et recroise son regard “Et...je m’en fiche que ça te prenne la tête. Enfin, je veux dire, je m’en fiche pas, mais je comprends que ça te prenne la tête…”

Et je ne sais pas quoi dire de plus pour être honnête. Alors je me tais, et finalement, avec un petit sourire, lui fait un semblant de bisou esquimau. J’en avais oublié le petit vieux jusqu’à l’entendre derrière moi.

“Aaaawww. Vous êtes vraiment adorables tous les deux.” il sort finalement de son cabanon pour s’accroupir à côté de nous dans un grognement “Dieu que la Terre est basse! Mais faut pas se faire du mouron comme ça gamin. Tu sais, on a vu deux guerres mondiales, des croisades, des inquisitions...et on est toujours là. Ca finira par se calmer. Ca finit toujours par se calmer.”

Moi, pendant ce temps, je suis rouge à plus en pouvoir, et finalement je me lève, gardant une main de Jonas dans la mienne.

“Bon, c’est pas tout ça, mais on a encore nos achats de Noël à faire!”

Ouais, je fuis. :copyright: 2981 12289 0

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WE WISH YOU A MERRY CHRISTMAS AND VERY WEIRD YEAR!

Ouais, c’est rien de le dire, que ça prend la tête à tout le monde, cette sordide histoire de religion. Il savait que les humains ont tendance a prendre le chou pour rien, il en ait un parfait spécimen, mais là… quand même! Il était quasiment sûr qu’il y avait quand même un sacré décalage entre l’attentat et les cultes païens. Ou du moins que c’était beaucoup plus compliqué que ce que les gens pensait. Ou alors qu’on accrédite des rumeurs au mépris de la vérité parce que certains ont l’outrecuidance de ne pas croire au sacro-saint dieu unique. Bref. Il en sait rien, mais ça le rend malade qu’on s’en prenne a des innocents. Qu’ils furent dans la tour ou en train de faire du spiritisme dans leur chambre comme des pauvres nerds.

Alors il se laisse tomber pour avoir un câlin bien mérité, se laissant consoler par son petit ami un peu trop compréhensif pour son propre bien. Jonas essayait de faire taire les voix qui s’assaillait à coup de ‘il est trop bien pour toi’ pour se concentrer sur ce qu’il disait. Ouais c’est la panique, mais faut pas s’en faire, ça ira mieux. Du moins vaguement. Et c’est pas grave si parfois il balise ou qu’il stresse, il est là pour lui, et ça c’est énorme. Et Jonas est bien au courant de la chance qu’il peut avoir. Des mecs aussi compréhensif que ça, ça court pas les rues…

Il lui rend son sourire et irait bien pour l’embrasser, mais à partir du moment ou le petit vieux surgit a nouveau de nulle part, c’est comme si la terre venait de s'ouvrir sous les pieds d’Al qui sursaute et recule. Et dont la carnation pouvait rivaliser avec un étalage de tomates mûres. D’ailleurs le petit vieux est aussi gentil qu’on pouvait le penser, mais Jonas a dut mal a retenir un sourire et hausse un petit sourcil, détendu mais perplexe. « Ça s’est pas passé en Europe tout ça ? » Mais il hoche la tête. « Mais ouais.. Je suppose que vous marquez un point. Faut que ça se passe, et que les gens aient une autre raison de stresser… ou qu’une nouvelle saison de Keeping Up With the Kardashian ou des Real Housewives arrive sur nos écrans! »

Pas qu’il était fan –même si bon…on va pas se mentir, il est parfois tombé dessus en zappant au hasard- il savait qu’une énième télé-réalité avec les femmes les plus détestées des USA était une bonne raison de réunir tout le monde. Mieux qu’un film a super héros.

Mais Allowin lui tire la jambe, ou plutôt la main, pour filer fissa faire des cadeaux de Noel. « Ah… Bah j’vous dis au revoir m’sieur. Tenez, merci pour la serviette. » L’intéressé reprit le linge avec un sourire.

“ De rien les jeunes ! Et oubliez pas : restez positifs ! Vous avez toute la vie devant vous pour que tout ailles mieux ! “

Jonas lui renvoya son sourire et suivit son cher et tendre en lui attrapant le bras au milieu des allés. Il osa lever la tête vers un des écrans, et vit avec un certains soulagement qu’ils étaient tous désormais éteints. Probablement le temps de régler le problème, ou de le supprimer à la racine.

“ Bon… on parlait de peluches, c’est ça ?” Il enterra un instant son visage dans son épaule, histoire de se rassurer un nouvel instant, et ils se rendirent vers le dit stand où les peluches avaient pas bougé… encore heureux, sinon ce serait vraiment flippant, pas vrai ?

C"est à ce moment que son téléphone prit les devants pour sonner, et que les images flippantes sur les écrans défilent sur son smartphone, comme une app qui refuse de partir. Et là non, y'a des limites a tout!

“Mais bordel, ils vont finir par nous lâcher avec ça ?!” Que le jeune vocifère, voulant arrêter son téléphone pour le moment. Mais un mauvais coup de coude d'un passant le bouscule, et le téléphone tombe par terre. Écran intact, mais batterie échappée : L'accident banal. Sauf que les messages anti dieux païens tournent toujours sur son téléphone, et vu les têtes des passants, visiblement sur ceux des autres aussi... Et là, c'est bien plus flippant.

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We wish you a Merry Christmas and very weird year!

Alors qu’on file, je fais un signe de main au petit vieux pour le remercier, n’osant pas croiser son regard pour le moment. C’est débile, parce que c’est pas comme si on était en fraude pour quoique ce soit, ou que j’avais honte de notre relation (sinon je serait pas venu en lui tenant la main, duh), mais je ne sais pas, se faire prendre en flagrant délit de mignonitude absolue était...je sais pas. Je pense que c’est surtout la surprise qui m’a fait paniquer plus qu’autre chose, parce que sinon...Sinon y’a pas de raison que je m’inquiète comme ça. Cependant, l’adrénaline et la peur de voir Jo paniquer comme ça sans trop comprendre au départ n’a pas dû aider non plus mes réactions par la suite. Enfin, c’est fini, les écrans sont éteints, plus de messages anxiogènes pour nos mirettes et tout va bien. Il faut rester positif. Sinon on peut très vite sombrer.

Sentant Jonas enfoncer son visage dans mon épaule, je lâche sa main pour passer mon bras autour de ses épaules, le gardant contre moi. Bien incapable de le protéger contre ce que le monde pourrait nous lancer à la tronche, tristement. J’aimerais pouvoir le protéger autant qu’il le désire, mais je ne peux pas. Je ne peux que réagir une fois que la situation est en place. C’est mieux que rien me direz-vous, et c’est vrai. Je sais réagir, je sais comment l’aider avec les moyens du bord (et bon, parfois de l’aide de petits vieux adorables), mais je souhaiterais pouvoir faire tellement plus...Mais ce n’est pas le moment de penser à cela. Pour le moment on pense chansons de noël et pris de tête pour trouver un cadeau convenable aux gens qui comptent pour nous.

“Ouais, les peluches potentiellement pour ta soeur même. Non parce que je veux bien que ma mère ait un petit côté délurée par moment, mais les peluches ont jamais été son truc. A mon avis je vais lui chercher un bon..”

Je suis interrompu par Jonas qui vocifère envers son téléphone et en baissant les yeux je ne peux que remarquer ce qui le met dans cet état et me mord l’intérieur de la jour pour ne pas en rajouter à ceux déjà prononcés par mon cher et tendre. Là ça devenait même inquiétant, car c’était une chose que de hacker un panneau publicitaire dans un centre commercial (je connais une fille qui pourrait le faire les yeux fermés, c’pour dire) et envoyer ce genre de choses à des téléphones personnels. Car il est clair que d’autres ont le même message et je préfère ne pas regarder mon propre téléphone qui vibre dans la poche intérieure de mon manteau. Déjà, ça c’est pas cool mais alors quand le téléphone de Jonas tombe, que la batterie vole...mais que le message continue. J’en reste comme deux ronds de flan. What sorcery is this?! Enfin, la sorcellerie ça existe pas! ….Pas vrai? Non vraiment là je commence à me poser des questions.

“Okay. Tout va bien. C’est pas bizarre DU TOUT”

Quoi? On peut bien tenter, hein, au point où on en est...Finalement, sortant de ma torpeur contemplative du phénomène, je me baisse pour attraper le téléphone quand un cri se fait entendre dans notre allée. Me tournant si vite que j’ai presque eu peur de me faire mal aux cervicales, ce que je vois me fait pâlir.

Des mannequins. Partout. Et non, pas le genre qu’on voit dans les magazines, le genre qu’on voit dans les VITRINES. En PLASTIQUE. Qui bougent. Je déglutis et serre fortement la main de Jonas.

“Tu sais quoi? On va se la jouer mecs qui font leurs courses de Noël la veille. Parce que là tout de suite, mon appartement ambiance théoricien du complot me semble vachement plus safe!”

Oui, je panique un peu, mais vous réagiriez comment vous, si d’un coup des mannequins de vitrine se mettaient à bouger?!:copyright: 2981 12289 0

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WE WISH YOU A MERRY CHRISTMAS AND VERY WEIRD YEAR!

Allowin n’avait pas le moindre soucis de s’afficher avec lui, ou même de dire de façon casual qu’il était maqué avec un garçon. Un bon point pour Jonas qui n’aurait jamais supporté être mis au placard, lui qui avait un mal fou a s’assumer en tant que jeune homme atteint de TDAH depuis sa plus prime jeunesse. Mais quand il était prit sur le fait, il était entre la jeune fille énamourée qui est obligé de se cacher, ou comme si on était revenue en 64 et que leur relation était passible d’emprisonnement. Mais dans les faits, le voir gentiment rougir avait don de calmer Jonas, ou tout du moins de lui faire oublier le monde bizarre dans lequel il semblait glisser un peu plus jour après jour.

Son compagnon sent pourtant l’inquiétude qui monte dans l’esprit du jeune hyperactif. Et malgré qu’il essaye de le calmer, Jonas n’est pas aveugle, et sait bien que ce qui se passe atteint sincèrement Al, mais malgré ça, ce dernier préfère passer son temps a le rassurer que de s’occuper de ses propres problèmes. Jonas se sentait souvent égoiste, prise en étau par sa propre particularité neurologique, incapable de s’en sortir quand il était embourbé jusqu’aux genoux dans ses propres pensées et angoisses.

Mais il y avait quand une certaine limite entre ‘paniquer pour rien’ et le spectacle désastreux qui était en train de se passer devant leurs yeux. Alors qu’Al essayait de rester calme en ramassant l’infortuné téléphone, il mit du temps a comprendre de quoi son compagnon parlait avant qu’il voit lui aussi les mannequins … bouger. Tous seuls.

C’est a ce moment que la machine Jonas eut un arrêt d’urgence, comme ça peut lui arriver parfois. Toute personne atteinte de TDAH a des moments de vides, ou ils sont soudainement complétement épuisés d’avoir couru partout et s’être agité depuis des jours. Et étrangement, c’était le moment parfait pour Jonas de simplement shut down.

« Hmmm… » Fit-il en hochant la tête a la proposition de reporter les courses de Noel a la prochaine fois, et vut la terreur ambiante et les gens qui paniquent autour d’eux, ils ne devaient pas trainer plus longtemps ici. Par miracle ils ont réussit a sortir avant la cohue, alors que Jonas cligne encore des yeux et que son cerveau soudainement au ralenti essaye vaguement de trouver une explication cohérente a ce qu’ils ont vu. « C’est encore les hackers. Ça devait être genre… des robots mannequins, et les mecs devaient les piloter a distance. Faut vraiment pas qu’on panique en commençant a devenir comme ces gens là… » Il secoua la tête d’un air fataliste. « Y’a des victimes derrière tout ça, et ces tarés veulent les faire passer pour les méchants de l’histoire. Y’a combien de paiens qui sont morts dans cet attentat ? Personne en parle. »

Il se frotta les arrêtes du nez, très lasses. « Rah… pire moment pour avoir un shutdown… Désolé babe. C’est juste… là c’était de trop ! » Bref rire nerveux. « Je nous offre le café et on va nettoyer ton appartement digne d’un flat earther en manque d’attetion, ça te va ? »

Oui, eux ils étaient plus malins que ce genre de mec adeptes de théories du complot fumeuses. Eux, ils savent que tout a une explication rationnelle…
…
Pas vrai ?

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We wish you a Merry Christmas and very weird year!

Sur le moment, je ne me suis pas inquiété du manque de mots dans la réaction de Jonas à ma proposition. Après tout, vu la situation, je crois que s’il m’avait sorti une tirade pas possible en ces circonstances, je ne l’aurais écouté que d’une oreille. Ce n’est pas tous les jours que les mannequins se la joue retour des morts vivants alors il m’excusera bien si jamais je ne l’écoutais pas complètement, n’est-ce pas? Mais il ne me donne qu’un son en réponse, que j’interprète comme un oui unanime et tant pis si ce n’est pas le cas. Je l’entraîne à ma suite, vers les sorties latérales plutôt que la grande entrée, qui sera prise d’assaut par les gens courant pour échapper aux mannequins. Finalement, on est dehors, mais je continue de l’entraîner plus loin, jusqu’à être à l’arrêt de bus le plus éloigné du centre commercial. Bon sang, c’était quoi ce truc?

C’est là que Jo se remet à parler, donnant une explication plausible, et surtout rationnelle, à ce qu’il venait de se passer. C’est là que je me rends compte qu’il a l’air plus éteint que d’habitude. Je passe un bras autour de sa taille, le gardant contre moi, près à le réceptionner si jamais il venait à faire un malaise ou juste qu’il ait besoin d’un appui. Je ne m’attendais pas à ce qu’il se montre aussi virulent sur le sujet en tout cas, mais je ne peux qu’acquiescer à ses paroles.

“Je sais, c’est moche, mais pour le moment, on ne peut pas faire grand chose. Mais moi aussi ça m’énerve, je comprends pas comment on ne peut pas laisser les gens faire ce qu’ils veulent? Tant qu’ils dérangent personne, en quoi ça les embête?”

Ah, un shutdown, je comprend un peu mieux l’état de Jonas maintenant. Je ne dis pas comprendre exactement en quoi ça consiste, mais j’ai lu ça quelque part, en faisant mes recherches sur sa particularité, voulant éviter de faire des bourbes bêtement. Je dépose un baiser sur sa tempe, bien décidé à lui faire comprendre que ce n’est pas grave.

“Okay, on passera à la cafèt du campus. Tu as besoin de quelque chose? On peut passer par ta chambre avant d’aller attaquer la mienne si tu veux?”

Sous-entendu, vu qu’il fait un shutdown, s’il a besoin de quoi que ce soit pendant qu’il est dans cet état, je ferais tout ce que je peux pour le lui donner. Le bus finit par arriver et nous montons dedans, j’incite Jonas à prendre la place contre la vitre, qu’il puisse se poser contre cette dernière le temps du trajet.

“Moi qui espérait qu’on pourrait avoir un date tranquille…” je pousse un lourd soupir, comme si c’était ma faute qu’il ait été pourri...:copyright: 2981 12289 0

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WE WISH YOU A MERRY CHRISTMAS AND VERY WEIRD YEAR!

Jonas ne détestait pas les moments où son hyperactivité descendait aussi subitement qu’un crash d’avion. C’était un moment où le monde arrêtait de tourner de façon déraisonnable pour se poser doucement comme un papillon sur une branche, et il était trop épuisé pour avoir encore des doutes et des angoisses. Même après avoir été témoin d’un truc pareil, le brouillard était trop épais pour vraiment y faire attention. Un mécanisme de défense comme un autre, même si, dés que l’adrénaline sera de retour, réaliser ce qui vient de se passer risque d’être assez violent pour le pauvre petit Jonas qui ne comprend plus grand-chose a sa belle Philadelphie.

Il ne se souvient pas de la dernière fois qu’il a fait le coup devant Al, mais il n’a pas l’air d’être spécialement effrayé ou étonné. De loin il voit les voitures de police qui arrivent, et qui le laissent perplexe, sans l’étonner. Comme dans une bulle de savon, complétement engourdi. Il se frotte l’arrête du nez alors que son petit ami lui embrasse doucement la tempe. Essayant de rassembler le reste de ses esprits pour répondre à Allowin.

« Gnnnn, non, une bonne tisane bien chaude, un petit snack, quelques heures et je serai en forme pour le reste de la journée. J’aurai même du mal a dormir cette nuit ! » Il a un bref rire forcé et il posa lourdement sa tête sur l’épaule d’Allowin.

« C’est pas ta faute, c’est des choses qui… non c’est pas le genre de choses qui arrivent. Rien de ce genre n’arrive jamais. Mais tu vois l’idée pas vrai ? »

Il sorti son téléphone et remit la batterie, qui affichait juste un écran noir. Comme si la fantaisie arrivée plus tôt était juste un rêve. Et vu son état, si Allowin n’avait pas été avec lui, il aurait été tenté de le croire. Mais il y avait une explication, il y avait toujours une explication… sinon ça veut dire que Lottie avait raison. Et il préférerait se couper une main que d’admettre ça.

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We wish you a Merry Christmas and very weird year!

J’ai un petit sourire en le voyant plaisanter comme ça, bien que je sente le non naturel de son rire à des kilomètres. Mais il n’y peut rien, tout comme parfois j’y peut rien si j’ai des insomnies et que je bois beaucoup trop de café…(bon en fait si, ça je pourrais y faire quelque chose). Dans tous les cas, je prends bonne note de ses demandes et le serre un peu plus contre moi alors qu’on monte dans le bus nous ramenant à l’université.

“D’accord, on se prendre des trucs à la Cafétéria. Tu choisi ce que tu veux, et moi aussi. Faut croire que paniquer ça me donne faim.”

Oui, moi aussi je tente un peu d’humour. Il faut au moins ça pour sortir de cette drôle d’histoire. C’est quand même fou ce qu’il vient de se passer...Je ne sais pas quoi en penser. D’un côté mon esprit cartésien et scientifique me hurle qu’il y a forcément une explication plausible, cohérente et rationnelle, à ce qu’il vient de se passer. C’est obligé, sinon...sinon ça veut dire des choses que je ne préfère même pas nommer, ou même simplement penser. Et encore, quelles choses, exactement? Parce que des trucs surnaturels, il y en a toute une palette, pour tous les goûts et toutes les sensibilités. Alors de là à définir exactement ce que c’est…? Je ne vais pas m’y risquer, déjà parce que ça ferait tourner à trois cents à l’heure, alors que c’est tout à fait le contraire dont j’ai besoin (et dont Jonas a besoin aussi), et en plus ça finirait par me rendre dingue car je sais, je le sens, que je ne comprendrais jamais vraiment ce que ça peut représenter. Donc on va laisser tomber la question du “c’était quoi?”, pour se concentrer sur l’instant présent.

J’en profite d’ailleurs pour changer de sujet, Jonas volant tout de suite à ma rescousse quand je me lamente sur l’état de notre rendez-vous à deux. Surtout de son dénouement. Je lui souris et embrasse tendrement sa joue en guise de remerciement.

“L’imprévu peut toujours pointer le bout de son nez, je sais bien…Mais n’empêche. Raincheck pour une prochaine fois dans ce cas?”

Le reste du trajet est calme. Je garde constamment une main dans celle de Jonas, pour lui assurer à chaque instant que je suis bien là, que je ne vais pas partir de sitôt. Puis on arrive à notre arrêt et j’amène mon amant hors du bus, le reprenant contre moi.

“Allez, on go à la cafète et puis après-midi chill devant la télé dans mon dorm?”

…..Ouais bon, faudra que je fasse un peu le ménage, mais l’idée est là.:copyright: 2981 12289 0

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» rock this party w/ jonas
» [F/Libre] Lottie Becker (humaine), Journaliste & sœur de Jonas
» (Terminé) As every year I come to see you
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» [M/Libre] Urd, Norne du Passé, Patriarche des Becker