(Terminé) Jugement de Vice-Primats (Dorian & Tony)
Dorian Kerr
Âge et date de naissance : Incarné à 36 ans, enveloppe née en 1983. Métier/occupation : Agent du FBI ♆ Dieu justicier. Cible touchée par Cupidon : Cœur inconsolable, à jamais épris d’une déesse éteinte.
Panthéon d'origine : Nordique Divinité incarnée : Týr (ciel, ordre, justice, serment, guerre juste, victoire, stratégie). Pouvoir(s) : Victoire du juste : Les forces du destin concourent à lui apporter la victoire en influençant les actions, comportements et probabilités de façon surnaturelle. Capable d’octroyer cette bénédiction éphémère à un être vivant ou un objet en dessinant sa rune : Tiwaz ᛏ. Vigueur du ciel : Capacités physiques accrues (force, robustesse, réflexes, rapidité). À leur paroxysme sous un ciel azur, moins impressionnantes la nuit. Déclinent rapidement dans un lieu hermétique (souterrain, grotte, bâtiment sans fenêtre…), ou lorsque d’épais nuages camouflent le ciel. Vol diurne : Capable de léviter et se mouvoir avec facilité dans les airs, avec toute la charge qu’il est capable de porter. Plus le ciel est sombre, plus ce pouvoir le fatigue vite. Point faible : Serment inaliénable : Contrevenir de façon volontaire à une promesse altère considérablement son essence divine, au point d’être expulsé de l’enveloppe charnelle. Seule la personne liée par le serment peut l’en libérer, de vive voix ou sous forme spirite après son trépas.
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♆(Terminé) Jugement de Vice-Primats (Dorian & Tony) Sam 11 Jan 2020 - 7:40
Jugement de Vice-Primats
Un ciel vierge de nuages couvre Sanctum d’un voile scintillant. Les étoiles brillent dans un ordre inaltérable, indifférentes au sort des mortels et des dieux qui luttent pour leur survie. Un œil initié s’apercevrait toutefois de subtils changements dans leur éclat, chaque fois qu’un dieu affaiblit son essence dans le processus de réincarnation. Puis vient le jour où la divinité tutélaire s’éteint à jamais, tel un feu mourant dans un tas de cendres. L’astre rejoint alors l’obscurité froide du cosmos, sombrant à jamais dans l’oubli.
La silhouette imposante de Týr traverse le firmament avec détermination. Son feu à peine altéré par deux réincarnations brûle encore avec intensité. Grâce aux fidèles qui ont inexorablement perpétué les rites et les cérémonies en son nom, la campagne de représailles des New Gods of America n’a pas eu d’incidence notable sur son culte. Paradoxalement, Týr se sent mieux dans le corps de l’américain Dorian Kerr que dans celui du nordique Godric Egilsson. Plus fort, plus puissant. Son fardeau incroyablement lourd, fait de souvenirs nostalgiques et de pensées obscures, s’était allégé. Sûrement parce que Dorian voulait vivre, alors que Godric désirait mourir. Et j’ai porté cet héritage pendant plus de mille ans. Ces bienfaits auraient pu le réjouir si la transition vers sa nouvelle enveloppe s’était déroulée dans des conditions honorables. Si Russel et d’autres braves n’avaient pas stupidement perdu la vie cette nuit-là. Si Irene n’avait pas failli les rejoindre dans un tombeau informe.
Le visage de Dorian se durcit. Il avise la frêle Tony sous lui, perchée sur une haute falaise. Frêle et pourtant dévastatrice, comme il en va souvent chez les déesses de la mort. Un sentiment d’indignation bat contre ses tempes. Les réminiscences d’une douleur mortelle lui brûlent la peau. Sa mâchoire se serre tandis que les images de l’explosion défilent à nouveau sous ses yeux horrifiés. Les mains du dieu de la justice se ferment en deux poings massifs, aussi destructeurs que deux marteaux forgés par les nains de Nidavellir. Il avait infligé des sentences brutales et implacables à des criminels moins coupables.
Une série de profondes respirations l’aident à contenir sa vindicte tandis qu’il amorce une descente solennelle. Ses pieds retrouvent le contact du sol pierreux, face à celle qui l’a réduit en poussières quelques mois plus tôt. Derrière lui, les lueurs célestes se reflètent tels des diamants à la surface de l’océan sans frontière, agité d’un vent glacial. Le nouveau visage du Nordique n’a pas la froideur impavide de Godric, mais ses traits sont abrupts comme l’escarpement rocheux où il trône.
— Je devrais te remercier d’avoir répondu à mon invitation, Zorya Polunochnaya. Mais toi et moi savons que je ne t’ai pas fait venir pour danser sous les étoiles.
Un silence s’instaure, tendu. Dorian emplit ses poumons de l’air froid, chargé d’embruns salés. Autrefois, les moments de vide ne gênaient jamais les deux Modernes. Enfin, il braque un regard sévère sur la Slave et pointe du doigt le haut de son visage.
— Accorde-moi cependant la faveur d’ôter tes lunettes. Le soleil dort pour de longues heures encore, et j’aime sonder l’âme de mes interlocuteurs lorsque des sujets importants nous réunissent.
Le Vice-Primat de l’Ordre avance d’un pas résolu. Sa voix profonde résonne d’un ton neutre, sans trace de colère ni de bienveillance.
— Je vais aller droit au bout, mon amie. Ton acte inconsidéré a mis en branle une série d’événements calamiteux, dont seul l’avenir nous permettra d’en mesurer l’étendue. Lors de cette nuit fatidique du 1er octobre, j’estime que tu t’es comportée comme une sotte, guidée par des émotions primaires. Tu n’es en rien responsable des explosifs installés à des fins malveillantes, mais c’est ton intervention coléreuse qui a déclenché l’embrasement. Intervention qui a conduit plus de cent mortels sur la route sans retour. Parmi eux nos ennemis, certes, qui marchaient tout droit vers leur destin funeste. Si tu ne l’avais pas fait, je les aurais tous tués cette nuit-là. Tous, Zorya. Jusqu’au dernier.
Les poings fermés de Dorian émettent des craquements sinistres. Le coup de feu mortel résonne encore à ses oreilles, alors qu’Irene s’effondrait dans le réticule de sa lunette. Son cœur avait cessé de battre à cet instant. Rétrospectivement, Týr a compris que cet égarement avait permis à Pontiac de le surprendre.
— Il en va autrement pour les travailleurs de la Tour, des humains aussi imparfaits que nos propres fidèles. Ils n’avaient pas à mourir de cette manière. Toi qui connais les archives, tu sais que j’ai guidé des cohortes d’humains sur les champs de bataille. Nous savons qu’aucune guerre, aucune lutte, aussi noble soit-elle, n’épargne les civils et les âmes innocentes. Mais ces morts pouvaient être évitées. Nous vivons parmi les humains de Philadelphie, leur foi nous maintient en vie. Par conséquent nous sommes responsables de leur sort.
Le poing de Dorian s’abat sur le côté gauche de sa poitrine massive.
— Tu as en outre détruit une part de moi, un héritage qui ne renaîtra jamais en dépit de tes attributs divins. Et c’est au Vice-Primat de l’Ordre que tu as désobéi en prenant cette initiative stupide. Athéna aussi en subit les conséquences. Sanctum traverse une période de chaos. Je te considère comme une amie, Zorya, mais il va falloir affronter les conséquences de tes actes. Parle, à présent, ou abandonne tout espoir de clémence de ma part.
Dernière édition par Dorian Kerr le Dim 1 Mar 2020 - 22:15, édité 1 fois
Tony Lancer
Âge et date de naissance : 25 ans, née depuis le 6eme siécle, depuis le fin fond des terres slaves Métier/occupation : Co Fondatrice du café Moon and Stars avec sa soeur. On la voit faire ses patisseries de l'autre côté du comptoir. Cible touchée par Cupidon : En heureux et curieux ménage a trois avec son mari et sa sœur.
Panthéon d'origine : Slave Divinité incarnée : Zorya Polunochnaya, déesse de la mort, de la renaissance, de la magie, du mystique et de la sagesse Alliance : Moderne Pouvoir(s) : Griffe de la mort : Elle peut provoquer un silence et une sensation de froid, dans un rayon de 5 mètres autour d’elle. Mais surtout, cette zone rend les gens malades, certains peuvent même souffrir d'hémorragie, et avoir l’impression de trépasser.
Colère Explosive : Si provoquée, elle peut dégager une déflagration de chaleur et de lumière qui dégage une onde de choc qui peut blesser/faire voler les personnes autour d’elle dans un rayon de trois mètres. Il lui faut cependant être dans un état de fureur avancée
Regard Funèbre : Voit la mort prochaine des mortels qu’elle regarde dans les yeux.. C’est souvent un crève-coeur pour elle, alors elle porte des lunettes de soleil et a perpétuellement le regard fuyant. Point faible : Photodermatose : Zorya est allergique au soleil, presque comme une banale humaine. Une exposition prolongée peut provoquer éruption cutanée, coup de soleil migraines, voire même évanouissement. Et en cas de forte chaleur, plus de 30°C, ses pouvoirs sont inutilisables.
♆Re: (Terminé) Jugement de Vice-Primats (Dorian & Tony) Dim 19 Jan 2020 - 15:51
Jugement de vice primat
Il est là. A nouveau.
Les poumons de l’enveloppe corporelle de Zorya s’emplissent de vent froid, alors que la silhouette du dieu des serments se détache du ciel nocturne. Sa nuque se détend, et la pression sur ses épaules se relâche. Si la morphologie est différente, c’est bien son vieil ami qui est présent devant elle. Rien chez lui ne dégage la bienveillance qu’il avait l’envers elle autre fois, mais quoiqu’il puisse arriver à l’humble et antédiluvienne déesse, rien ne peut ternir le soulagement de le voir à nouveau dressé devant elle. Dans toute la splendeur divine qui lui est dût. Elle le voit tel d’autres mortels peuvent voir les anges, et face à lui, elle en ait tout aussi humble. Tony a eut bien des noms, mais elle n’a jamais bougé. Après avoir vécu le retour triomphal de Myesyats, une nouvelle fois, la voilà nez à nez avec une renaissance. Perpétuellement soumise a la décadence de leur puissance, elle avait raison de croire que les miracles pouvaient encore exister.
Son cœur est serré, mais ses épaules sont libres. Elle sait pourquoi il l’a convié, et elle en mesure toute la gravité. Ce n’est pas par légèreté d’esprit qu’elle n’est pas inquiète. Nullement clairvoyante, elle est pourtant la sagesse. Elle sait très bien ce qu’elle risque. Rien ne pourra alléger la culpabilité qu’elle porte. Zorya répond à sa requête, et retire ses lunettes de soleil, faisant face à son ami avec le respect qui lui est dut, et qu’elle lui a toujours témoigner. Même si elle en a pas toujours été digne.
C’est donc nue, et le menton haut qu’elle accueille le réquisitoire dont elle est la cible et l’objet. Sans prétention et sans attributs. Elle ne lève nullement la voix, le laissant s’exprimer avec toute la divine colère qui émane de lui. Et finalement il l’exhorte de prendre la parole, de s’exprimer, de dire ce qu’il doit être dit. Les mots de Tony sont toujours choisis, mais perpétuellement maladroits. Parler n’est jamais son fort, mais si elle ne le fait pas maintenant, plus jamais le silence ne sera un refuge.
Un vent froid vient lever une mèche de ses cheveux négligemment attachée quand un filet de sa voix se soulève doucement dans la nuit.
« Je n’écoute plus le silence. Il a été remplacé par des cris. Leurs cris. Et ils raisonnent en symbiose avec ta colère toute grande. » Elle secoue la tête, doucement, jamais brusquement. Elle ne veut pas les retirer, elle veut apprendre à vivre avec. En guise de pénitence.
« La bête du désespoir qui dévore mes pensées se rend imposante, et réclame pitance. Mais elle ne m’avalera pas, ni ne me condamnera. Le seul que le laisserait me juger ici, Tyr, c’est toi. C’est une place qui est la tienne, entre la victoire qui t’es due, et le silence en lambeau. »
Le vent se lève, mais elle reste immuable, fixant son ami en jaugeant toute sa rancune, et prenant le temps de comprendre l’immensité de ses actions. Elle ne demandera ni pardon ni compassion, et ne suppliera pas d’épargner une douleur supplémentaire à Cecil et Mercy, ni à leurs enfant. Elle a confiance en son jugement, et elle ne sera que l’unique âne subissant les conséquences de sa folie.
« Clémence n’est pas dans mes requêtes. Je n’en avais qu’une, et c’était de subir ton courroux, pour affronter l’étendue de mes regrets dans les yeux. Je suis heureuse de voir que tu as transcendé le gel parfait à nouveau. La bête attend la fin avec délice, mais la fin, elle aussi, peut être endurée par minuit. Mais jamais je n’autoriserais les hurlements laisser place au silence. C’est désormais mon fardeau. Le chemin est éclairé de néphrite noir. J’entends les cris prophétiser mon accablement. Tout est gelé. Mais il est possible d’être encore plus dénué de vie. »
Elle ferme les yeux un instant, dodelinant la tête une seconde au souvenir de la douleur quand le véhicule l’a réduite en charpie. L’instant précis ou le bâtiment s’est écroulée autour d’elle. Et surtout. Les cris. Elle les réouvre, faisant face à la nouvelle enveloppe de son ami cher, les deux mains légèrement ouverte, à la merci du vice-primat de l’ordre.
« Je suis prête. Nous pouvons blessé la nuit, et n'en laisser q'une plaie. »
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Panthéon d'origine : Nordique Divinité incarnée : Týr (ciel, ordre, justice, serment, guerre juste, victoire, stratégie). Pouvoir(s) : Victoire du juste : Les forces du destin concourent à lui apporter la victoire en influençant les actions, comportements et probabilités de façon surnaturelle. Capable d’octroyer cette bénédiction éphémère à un être vivant ou un objet en dessinant sa rune : Tiwaz ᛏ. Vigueur du ciel : Capacités physiques accrues (force, robustesse, réflexes, rapidité). À leur paroxysme sous un ciel azur, moins impressionnantes la nuit. Déclinent rapidement dans un lieu hermétique (souterrain, grotte, bâtiment sans fenêtre…), ou lorsque d’épais nuages camouflent le ciel. Vol diurne : Capable de léviter et se mouvoir avec facilité dans les airs, avec toute la charge qu’il est capable de porter. Plus le ciel est sombre, plus ce pouvoir le fatigue vite. Point faible : Serment inaliénable : Contrevenir de façon volontaire à une promesse altère considérablement son essence divine, au point d’être expulsé de l’enveloppe charnelle. Seule la personne liée par le serment peut l’en libérer, de vive voix ou sous forme spirite après son trépas.
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♆Re: (Terminé) Jugement de Vice-Primats (Dorian & Tony) Sam 25 Jan 2020 - 10:41
Jugement de Vice-Primats
Parmi les divinités, rares sont celles qui parlent encore par allégories. Qui pouvait, de nos jours, comprendre l’expression énigmatique de Zorya Polunochnaya, sinon un dieu ? Un dieu sage, capable de scruter une âme à travers le regard et comprendre ses tourments.
La Vice-Primat d’une Histoire jonchée de malheurs et de tragédies dresse le menton, mais Týr ressent sur ses propres épaules le poids terrible qui accable son amie. Une douleur identique a lacéré maintes fois son âme après des fautes irréparables. Dorian expire longuement, chassant l’élan de compassion qui lui soulève la poitrine. Car les sentiments personnels doivent rester à l’écart de tout jugement impartial. Ses mains s’élèvent dans un geste dramatique ; les poings se ferment avec force. Le regard, sévère, toise avec intensité la frêle enveloppe qui lui fait face.
— Ah, Zorya ! C’est au moment critique qu’il te fallait être prête, cette nuit-là ! Mais tu ne l’étais point, et je crains que tu ne le sois jamais. Tu n’es pas comme Athéna et moi ; tu ne portes guère en toi l’essence d’une divinité guerrière. Magie, mort et reconnaissance ne sont pas fracas des armes, acier contre la chair et lutte pour la victoire. C’est pourquoi nous n’attendions pas de toi un haut fait qui aurait couvert ton nom de gloire. Mais nous n’attendions pas non plus que tu ruines nos espoirs et fauches un si grand nombre de vies sur un déchaînement de colère.
Récrimination sévère, mais juste. Týr est persuadé que sa sœur diurne, protectrice des guerriers, aurait fait pencher la balance du bon côté dans la même situation.
— Je ne te veux plus à l’avant d’une bataille, Zorya Polunochnaya, quels que soient les enjeux. Là n’est pas ta place. Ton imprévisibilité ôte tout espoir de mettre en œuvre une stratégie. La colère est comme le feu : un allié redoutable, néanmoins instable et difficile à contrôler. Tu nous as fourni la preuve de ton incapacité à le maîtriser. Et je ne crois pas que tu y parviennes de sitôt, malgré la dure leçon que tu as reçue.
Le dieu tourne la tête vers l’océan, où se perd le bleu de son regard. Une myriade de souvenirs remontent à la surface. Des souvenirs de bataille, de procès et de décisions politiques. Des leçons qui ont façonné sa vieille âme tel le martèlement répété et implacable d’un marteau de forge. Un silence s’installe entre les deux amis perdus dans leurs pensées. Autour de l’île les vagues miroitent sous les étoiles, offrant un somptueux spectacle qui voile de sombres abysses marins.
— La mort provoque toujours un sentiment de culpabilité. Et la culpabilité est un fardeau incroyablement lourd, Zorya. C’est un sentiment que je connais. Un sentiment qui alourdit le cœur et tire l’âme vers le fond. (Il fixe à nouveau le regard de Tony, avance d’un pas. Pose une main ferme sur l’épaule fragile.) Je ne suis pas là pour t’enfoncer plus loin dans la douleur et l’obscurité, mais t’aider à en sortir. Tu as une dette envers les vies que tu as abrégées, une dette envers leurs familles et envers Philadelphie qui panse ses plaies. Tu as aussi une dette envers Sanctum qui s’agite d’un trouble maladif.
Le Juge ôte sa main, se dresse de toute sa hauteur. Impose sa présence telle une montagne masquant le soleil.
— C’est pourquoi je te demande d’œuvrer pour Philadelphie, plus que tu ne l’as jamais fait. Participe à des réunions publiques, en tant que seule survivante et porte-voix de ceux qui n’ont pas eu ce privilège. Réconforte les familles au sein de groupes de paroles. Organise des rendez-vous autour de cafés et de cookies au Moon and Stars. Fais ce que tu jugeras nécessaire, au sacrifice de ta discrétion. Regarde ces mortels directement dans les yeux, même s’il t’en coûte d’y voir leurs derniers instants en ce monde. Mais tu dois leur apporter bienveillance et réconfort, jusqu’à ce que la ville et ses habitants cicatrisent de l’effroyable blessure que tu as contribué à leur infliger. Quant à Sanctum…
Les yeux de Dorian se lèvent en direction du monumental Palais des dieux, édifice imperturbable malgré l’affrontement entre Modernes et Vigilants qui s’y déroule.
— L’avenir de Sanctum se joue en ce moment même, mon amie. Tu le sais aussi bien que moi, peut-être mieux grâce ta connaissance étendue de l’histoire. Athéna m’a rapporté ce qui s’était dit lors des premières séances du conseil, et je te félicite d’avoir dit la vérité. Grâce à ton témoignage et à l’appui de Heimdall, notre Primat de l’Ordre gardera sa place au sein du Conseil. Il est crucial qu’elle y reste, ou nous courrons vers une guerre qui risque de nous détruire. Je te demande en outre de promouvoir l’apaisement avec les New Gods of America. C’est l’explosion de la Tour des médias qui a déchaîné leurs représailles, et c’est donc à toi de t’impliquer pour que nous apprenions à cohabiter, anciens et nouveaux dieux. Le climat est trop tendu à Sanctum pour évoquer des excuses officielles, comme le proposent certains Modernes. Les Vigilants modérés accepteront probablement une stratégie visant à étudier l’ennemi, à préparer insidieusement un projet de résistance sans contre-attaque immédiate.
Âge et date de naissance : 25 ans, née depuis le 6eme siécle, depuis le fin fond des terres slaves Métier/occupation : Co Fondatrice du café Moon and Stars avec sa soeur. On la voit faire ses patisseries de l'autre côté du comptoir. Cible touchée par Cupidon : En heureux et curieux ménage a trois avec son mari et sa sœur.
Panthéon d'origine : Slave Divinité incarnée : Zorya Polunochnaya, déesse de la mort, de la renaissance, de la magie, du mystique et de la sagesse Alliance : Moderne Pouvoir(s) : Griffe de la mort : Elle peut provoquer un silence et une sensation de froid, dans un rayon de 5 mètres autour d’elle. Mais surtout, cette zone rend les gens malades, certains peuvent même souffrir d'hémorragie, et avoir l’impression de trépasser.
Colère Explosive : Si provoquée, elle peut dégager une déflagration de chaleur et de lumière qui dégage une onde de choc qui peut blesser/faire voler les personnes autour d’elle dans un rayon de trois mètres. Il lui faut cependant être dans un état de fureur avancée
Regard Funèbre : Voit la mort prochaine des mortels qu’elle regarde dans les yeux.. C’est souvent un crève-coeur pour elle, alors elle porte des lunettes de soleil et a perpétuellement le regard fuyant. Point faible : Photodermatose : Zorya est allergique au soleil, presque comme une banale humaine. Une exposition prolongée peut provoquer éruption cutanée, coup de soleil migraines, voire même évanouissement. Et en cas de forte chaleur, plus de 30°C, ses pouvoirs sont inutilisables.
♆Re: (Terminé) Jugement de Vice-Primats (Dorian & Tony) Mer 12 Fév 2020 - 4:18
Jugement de vice primat
Elle sent ses mots s’écraser sur elle comme la mer déchaînée dans toute sa superbe. Il est également une force de la nature, et il n’avait que peu a envier aux vagues puissantes et aux vents agressifs. Zorya du soir voit l’histoire telle des cicatrices sur la peau du monde, et elle connaît bien celles qu’a laissé Tyr. Humble, mais non pas effrayée, elle accepte la culpabilité qu’on lui tend, et qu’elle porte déjà bien lourdement hissée sur son dos doublement millénaire. Elle sait son ami juste, elle sait que chaque mot est pesé avec la lourdement de sa conséquence, et elle n’aurait voulu aucun autre juge que lui, car il serait le seul à pouvoir lui offrir pénitence et punition comme elle le mérite. Elle serait bien incapable de faire amende par elle-même, brisée entre le silence disparue, les morts à l’âme qui hantait ses pas, et tout une famille qui a désespérément besoin d’elle. Zorya ne voulait pas infliger plus de peine qu’elle en avait provoquer. Certainement pas à sa sœur et leur époux, les dernières victimes qu’elle voulait éviter.
Tyr avait bel et bien raison : Tony n’était nullement une guerrière. L’hors d’une époque oubliée, elle prenait avec elle le dernier souffle des guerriers que sœur et mari avaient occis, les remerciant silencieusement de leur douloureux sacrifice, avant de les envoyer vers ses enfants, leur offrant silence et paix, pour que sang et chair donnent finalement a nouveau naissance à autre chose derrière eux. Elle regardait au loin les batailles, mettant sagesse et compréhension au milieu du chaos de la guerre, qu’elle n’a jamais trouvé inutile ou folle, seulement parfois un peu hors de contrôle, tel un jeune enfant qui galope cheveux au vent. Zorya n’avait été nullement à sa place, le dieu des serment était catégorique, et on ne-peut-plus juste. Elle aurait voulu détourner le regard, mais elle soutenu les yeux bleus de la nouvelle enveloppe de son vieil ami, qui voulait tant la voir sans bouclier en verre fumé. Pour beaucoup, s’aurait été de la provocation, de la méprise. Mais pour Zorya, c’est s’exposer à nu avec toute l’humilité dont elle est capable.
Et puis le silence, qui n’en est plus tout a fait un pour la déesse. Pourtant la trêve est la bienvenue, dans ce déluge de sentiments, ressentiments et de regrets. Tony ne pipe toujours mot, laissant les cris dans sa tête se baigner dans les vagues de l’océan. Quand la main de son ami trouve son épaule, elle lève finalement des yeux bleus vers lui, écoutant avec attention le sort que l’ordre réserve à la déesse en cendre qu’elle est tristement devenue. A la fin de sa diatribe, porteuse de sens comme d’espoir, elle prend cependant encore quelque secondes pour briser le vent froid qui danse autour d’eux et finalement chuchoter à nouveau :
« … Il est possible d’être encore plus dénué de vie… » Sa main, froide comme la mort qu’elle porte au corps, saisit celle de son ami qui a siégé sur sa frêle épaule. Si nouvelle au toucher, et pourtant bien familière. « Mort est mon fardeau. Renaissance est mon nom. Et entre mes lèvres, les ruines peuvent trouver un sens. Je le comprends. Les influences grondent dans le pauvre sanctuaire ou nous et nos ouailles avons pris refuge. Un écho, un souvenir, une résonance… des choses qui bientôt vont s’évaporer. Mais les dieux sont aussi tétu que le sang, ils ont besoin d’aide pour oublier l’éternel. »
Cependant ses épaules s’affaissent. Ses méches teintes en rouges –une lubie qu’elle n’a jamais expliqué, dansent au rythme de sa tête qui se secoue doucement et lourdement. « Je passe. Je passe les vêtements, je passe la peau, je me niche dans les veines, fait frissonner de froid, laisse un goût amère derrière moi. Mais mes gâteau n’y font rien : l’étoile est en lambeaux, faute de mains jointes en son honneur, comme les jeunes nous le jette au visage. La lumière est faible. Elle peut supporter le poids des échecs, mais vais-je supporter celui du renouveau ? »
Et pourtant, son visage se relevé, porté par le sens du devoir. Si Zorya est encore de ce monde, c’est qu’il y a encore des gens qui croient en elle, et qu’elle peut encore les toucher, de son froid brûlant.
« Dans un monde glacé, chaque mouvement est un long et ardu voyage. Le ver du désespoir se nourrit des choses qui finissent, mais lui aussi n’est plus qu’ombre si personne ne le voit et le sent. Je peux utiliser mes derniers rayons pour le prendre avec moi, et garder Sagesse et Guerre là où l’on peut encore l’entendre et se repaître de son irradiante. »
Ses yeux se lèvent vers son ami, et elle hoche doucement la tête, pas plus confiante, mais comprenant l’importance de ses actions à venir, et du rôle qu’elle aura a jouer dans ce climat de tension provoqué par sa propre démise.
« Moderne comme vigilants sentiront assurément le froid de ma main sur leur épaule, et l’air glacé de mes murmures à leur oreille, bien après mon passage. Midi et Lune ont encore besoin de moi... ils sont aussi des âmes innocentes dans ma tragédie. Eux qui sont forcés de partager les cris avec moi…. »
Elle s’entoure soudainement de ses bras, son visage inexpressif. Mais le cœur lourd qu’elle ne peut décemment pas lui cacher. Ses actions ont été durs à supporter pour Mercy et Cecil. Ils ont bien cru la perdre, et avec elle, elle a rapporté deuil et sinistre. Jamais elle n’a voulu les exposer a des desseins aussi grotesque, dans une guerre aussi sordide. Mais malheureusement, l’amour était toujours intact, et était devenu bourreau et sauveur à la fois.
« La nuit exécutera l’ordre, et elle t’obéira. Mais toi, mon ami, même si les prophéties sont confusions, qu’elles sont celles que tu as en tête, en guise de ton fardeau ? »
Âge et date de naissance : Incarné à 36 ans, enveloppe née en 1983. Métier/occupation : Agent du FBI ♆ Dieu justicier. Cible touchée par Cupidon : Cœur inconsolable, à jamais épris d’une déesse éteinte.
Panthéon d'origine : Nordique Divinité incarnée : Týr (ciel, ordre, justice, serment, guerre juste, victoire, stratégie). Pouvoir(s) : Victoire du juste : Les forces du destin concourent à lui apporter la victoire en influençant les actions, comportements et probabilités de façon surnaturelle. Capable d’octroyer cette bénédiction éphémère à un être vivant ou un objet en dessinant sa rune : Tiwaz ᛏ. Vigueur du ciel : Capacités physiques accrues (force, robustesse, réflexes, rapidité). À leur paroxysme sous un ciel azur, moins impressionnantes la nuit. Déclinent rapidement dans un lieu hermétique (souterrain, grotte, bâtiment sans fenêtre…), ou lorsque d’épais nuages camouflent le ciel. Vol diurne : Capable de léviter et se mouvoir avec facilité dans les airs, avec toute la charge qu’il est capable de porter. Plus le ciel est sombre, plus ce pouvoir le fatigue vite. Point faible : Serment inaliénable : Contrevenir de façon volontaire à une promesse altère considérablement son essence divine, au point d’être expulsé de l’enveloppe charnelle. Seule la personne liée par le serment peut l’en libérer, de vive voix ou sous forme spirite après son trépas.
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♆Re: (Terminé) Jugement de Vice-Primats (Dorian & Tony) Dim 16 Fév 2020 - 16:00
Jugement de Vice-Primats
À présent que son jugement est prononcé, Týr se sent libre de laisser les sentiments se répandre à travers son enveloppe mortelle. Une agréable chaleur émerge à l’intérieur de son épaisse poitrine, semblable au doux foyer de l’âtre lors des soirées hivernales. Il aimerait transmettre un peu de sa force à Zorya, faciliter sa renaissance. L’aider à avancer d’un bond prodigieux sur le chemin du repentir. Mais le Nordique n’a jamais possédé le talent de réchauffer les cœurs. Juger, inspirer, commander, conseiller, tels ont toujours été ses attributs divins.
— Tu es digne, Zorya Polunochnaya. Il y a des dieux et des déesses dont je ne pleure pas la disparition, car ils évoluaient en ce monde tels des seigneurs arrogants, aveugles à leur propre déchéance. Oublieux du rôle sacré qui nous échoit, leurs essences divines souillées de morgue envers l’humanité et notre devoir envers elle.
Ses yeux turquins plongent à nouveau dans ceux de Tony. Juge et impérieux jusque dans ses déclarations d’amitié.
— Toi, tu n’as jamais oublié. Jamais tu n’as considéré avec mépris les créatures mortelles, en dépit de leur fragilité consternante. Et tu n’as pas commis l’erreur de t’abaisser à leur niveau, car nous sommes et serons à jamais plus que leur imagination est capable d’entrevoir.
Mille ans sans disciple ont privé Týr du lien particulier qui peut unir une divinité et un être humain. Une éternité sans amour l’a tenu à distance de leurs cœurs passionnés. Tout ce qu’il possède, ce sont les souvenirs de deux vies fauchées dans la force de l’âge – celles de Godric et Dorian. Et par conséquent, malgré toute la sagesse accumulée, la compréhension profonde de la nature humaine continue de lui échapper.
De ses deux personnalités humaines, Týr a hérité quelques traits de caractère dont l’arrogance de Dorian, atténuée en une fierté prégnante depuis sa réincarnation. Aujourd’hui Dorian se sent capable de soulever des montagnes, et juge que Tony est en mesure de soulever la sienne. Sa voix gronde comme les bourrasques s’engouffrant dans les plus hautes cimes.
— Tu es forte, Tony ! Tel le phénix tu es renaissance ; de tes cendres tu renaîtras plus forte qu’auparavant.
Le poing du dieu se ferme à la manière des anciens géants. De son père Ymir, dont les pas faisaient trembler la terre et le souffle déchaînait les tempêtes. L’envie farouche de combattre, le désir de jeter ses forces dans une noble cause, enveloppent son âme guerrière comme l’armure d’un général.
C’est la voix douce de Tony qui le ramène à de plus sages pensées. L’évocation de Midi et Lune – Mercy et Cecil – qui dans la bouche de la Slave résonne comme le nom d’Athéna dans le cœur de Dorian. Les bras qui se referment sur son corps frêle, quand le Vice-Primat aimerait étreindre son unique amour dans les siens. Il ne pipe mot, perdu dans la contemplation de ce lien ineffable, jusqu’à l’interrogation de sa vis-à-vis.
— Je te remercie de te fier à mon jugement, Zorya. En ces temps troublés, les pics d’orgueil et velléités de pouvoir ressurgissent comme la lave en fusion des entrailles de la Terre. L’écho des anciennes querelles gronde, assez puissant pour ébranler tout ce que nous avons construit. Balayer le peu qu’il nous reste. (Il désigne l’île de Sanctum, dernier vestige de mondes divins où pouvoir et magie s’exerçaient sans limites.) C’est cela que je redoute aujourd’hui, et qui est ma priorité. Maintenir l’ordre à Sanctum, me dresser tel un pilier et supporter tout son poids si nécessaire, afin qu’Athéna puisse grimper sur mes épaules et faire triompher l’Ordre de sa voix sans pareille.
Il s’interrompt un instant, visage dressé vers le ciel grouillant d’étoiles scintillantes. Vers le lointain Cosmos cruellement vide sans la présence de la déesse grecque.
— Et à titre personnel… j’ai la ferme intention de laver mon honneur. L’honneur de Godric Oathbridge, dont le nom a été employé à des fins malhonnêtes. Traîné dans la boue par des êtres indécents. J’ai repris ma place d’agent du FBI, tu sais, ce n’est pas sans avantage.
Il adresse un clin d’œil à Tony, et regrette de ne pouvoir lui confier le plus lourd secret qui ternit leur relation de confiance. Car dans cette affaire comme beaucoup d’autres, il compte faire appel aux services de Cecil qui se fera une joie d’aider un vieil ami dans sa quête de justice.
— Je vais aussi parler à ta sœur et votre époux. À Midi et Lune. Je veux qu’ils entendent mon jugement de ma propre bouche, et sachent que ton erreur n’entache aucunement notre relation à tous les quatre. Je conçois que cette période a dû être très éprouvante pour eux aussi. Car je comprends mieux ces choses, à présent que je souffre de chaque mal frappant Athéna, même le plus infime. Ton enveloppe charnelle a certes survécu, mais ta douleur les a terriblement affectés et les affecte encore aujourd’hui. (Son regard s’élève à nouveau dans le lointain domaine céleste.) Mais c’est aussi ce qui me rend confiant en l’avenir. Les étoiles solitaires s’éteignent dans l’indifférence, dans le froid glacial de l’univers. Mais ce n’est pas ton cas, ni celui de beaucoup d’autres. Notre solidarité et notre diversité composent des forces colossales que même le destin ne peut ignorer.
Il tend le bras à Tony.
— Souhaites-tu que je t’emmène quelques instants plus près de tes enfants à l’aura incandescente ?
Non sans amusement, Dorian se dit qu’Irene serait peut-être jalouse de voir Tony voler dans les hauteurs des cieux, agrippée à son Vice-Primat.
Âge et date de naissance : 25 ans, née depuis le 6eme siécle, depuis le fin fond des terres slaves Métier/occupation : Co Fondatrice du café Moon and Stars avec sa soeur. On la voit faire ses patisseries de l'autre côté du comptoir. Cible touchée par Cupidon : En heureux et curieux ménage a trois avec son mari et sa sœur.
Panthéon d'origine : Slave Divinité incarnée : Zorya Polunochnaya, déesse de la mort, de la renaissance, de la magie, du mystique et de la sagesse Alliance : Moderne Pouvoir(s) : Griffe de la mort : Elle peut provoquer un silence et une sensation de froid, dans un rayon de 5 mètres autour d’elle. Mais surtout, cette zone rend les gens malades, certains peuvent même souffrir d'hémorragie, et avoir l’impression de trépasser.
Colère Explosive : Si provoquée, elle peut dégager une déflagration de chaleur et de lumière qui dégage une onde de choc qui peut blesser/faire voler les personnes autour d’elle dans un rayon de trois mètres. Il lui faut cependant être dans un état de fureur avancée
Regard Funèbre : Voit la mort prochaine des mortels qu’elle regarde dans les yeux.. C’est souvent un crève-coeur pour elle, alors elle porte des lunettes de soleil et a perpétuellement le regard fuyant. Point faible : Photodermatose : Zorya est allergique au soleil, presque comme une banale humaine. Une exposition prolongée peut provoquer éruption cutanée, coup de soleil migraines, voire même évanouissement. Et en cas de forte chaleur, plus de 30°C, ses pouvoirs sont inutilisables.
♆Re: (Terminé) Jugement de Vice-Primats (Dorian & Tony) Sam 29 Fév 2020 - 2:15
Jugement de vice primat
C’est pourtant quand son ami laisse lever les qualités de la déesse morbide que Zorya baisse enfin les yeux. Si les mots sont tout aussi passionnés et percutants, elle a du mal a les accepter, et pourtant la sagesse en elle ne peut pas y être insensible. En effet, elle a toujours prit partie des mortels, elle et ses moitiés. Ils n’ont jamais oublié leurs rôles de guide, quand bien même leur pouvoir s’est flétri après le poids des années. Quand bien même la tragédie les a frappé, et parfois de façon aussi violente que déchirante. Tony savait qu’elle devait contribuer aux mortels, même si c’était en écrivant des musiques ou en leur montrant l’image de quelqu’un qui doit se battre avec hargne pour s’en sortir. Elle n’a pas voulu devenir aigrie comme tous ses dieux qui en viennent a mépriser les humains pour leurs choix de culte. Mais conserver les livres de l’histoire n’assure pas de leur lecture de la part de ses confrères, et les avertissements jetés à leur pied ne trouve pas écho au milieu des besoins divins. Sagesse comprend, mais ne salut pas.
Peut-être est elle forte, peut-être que le monde bouge avec le cœur, mais il lui faudra du temps. Mais aujourd’hui et demain, Zorya Polunochnaya doit se souvenir qu’elle n’est pas seule. Et que les hurlements elle les portera seule, mais elle sera soutenue au besoin.
« Ton cœur bouge, et le monde avec lui. Tu es tel le pouvoir montant, une énergie rassurante. La lumière qui dilue le ciel et parfumes les airs. Sanctum avait besoin de toi, c’est ma honte d’avoir manqué de priver la cité des dieux des battements de ton palpitant. » Elle dissimule son soupire, beaucoup moins sujette à laisser ses pensées dans de sombres recoins. Et avec lui, elle fixe l’île de Sanctum, depuis les hauteurs sur lesquelles il lui a donné rendez-vous. Et prise d’une confiance nouvelle elle souffle doucement. « Ils peuvent bien fermer les yeux si la radiance les brûle… ça ne les aidera en rien désormais. Ni pour eux, ni pour nous. »
Elle regrettera Godric, qui aura mais apprendra a apprécier tout autant Dorian, et a une vague pensée pour Carlo, qui aurait probablement été moins effrayé face aux paroles de la nouvelle enveloppe du dieu des Serments, au visage également bien plus avenant. Les longues heures passé en sa présence lui défilèrent en tête, le temps de faire un deuil symbolique, et d’accepter sa culpabilité dans la tragédie, rodée aux départ telle la déesse de la mort qu’elle a toujours été. Les eaux de la mer s’acharnent toujours sur les falaises a leur pied, mais au sein de ses pensées, les vagues furieuses se sont calmés, et les eaux sont paisibles. Toujours plus paisibles en apprenant que cette tragédie n’atteindrait pas plus que de raison Cecil et Mercy, qui ont assez souffert dans cette terrible epreuve. Tyr le sait, et c’est pour ça aussi qu’elle voulait laisser son destin entre ses mains. Combien de dieux lui auraient coupé la tête sans se soucier des deux qui restent derrière? Même au sommet de la colère, jamais il n’aurait été injuste.
Son regard suit le sien, quand il plante ses yeux dans le ciel constellé, et les yeux découverts de Zorya se plissent naturellement, sous l’affection qu’elle a toujours témoigné a ses enfants. Sa progéniture qui veille sur elle, à l’abris de la folie des hommes et des dieux. Elle pense a eux chaque fois que le soleil vient mourir dans ses bras, de comment ils peuvent rassurer et guider eux aussi. Ils ont laissé les mortels en leurs mains voila des centaines d’années, et ils se sont illustrés en digne et compatissants bergers. Zorya les aime. Comme il est possible d’aimer uniquement dans les songes les plus fantasmés.
Alors quand elle voit la main de son ami tendu vers elle, espiègle et sincère, la face toujours austère et réfléchie de Polunochnya se fend d’un léger sourire, et doucement, hoche la tête, lui saisissant la main.
« Le ciel est le tambour. La terre est prête pour l’euphorie. Là-haut, toutes les couleurs sont blanches, et toutes sont d’une magnificence intouchable, les derniers vestiges de la lune de splendeur. Je serai ravie de te les partager, avec le visage immaculé de mes tendres chérubins… »
Et sans plus de cérémonie, elle se laisse entrainer vers les cieux, prête à saluer ses enfants avant que le soleil ne les force a retrouver leur cocon. Quelque part, elle sait que Cecil et Mercy sont avec eux aussi, et aujourd’hui comme toujours, leurs battements de cœur s’accelèrent a l’unisson.