Haro sur l'ésotérisme

♆

Haro sur l’ésotérisme

Depuis les crimes perpétrés par le gang des Gitchers, criminels aux pratiques ésotériques selon la presse, le ressentiment est grand envers les adeptes de ces mœurs païennes.
Comme beaucoup d’Américains, Jake et sa bande appartiennent à la mouvance chrétienne évangéliste. Pour eux, ésotérisme rime avec satanisme. En bons soldats de Dieu, ils se sentent investis d’une mission sacrée : bouter Satan et son engeance hors de Philadelphie.
À la faveur de la nuit, cagoulés pour éviter qu’on les reconnaisse, ils se donnent rendez-vous devant une modeste boutique de magie et d’occultisme. Ils ne possèdent pas d’armes à feu, mais des bombes de peinture et des battes de baseball. Avec lesquels ils comptent taguer la façade et les murs du local, saccager ses rayons impies.

Vous assistez au vandalisme, avec l’intention de l’empêcher ou d’appeler au secours. Le commerce peut être généraliste, ou lié à une mythologie particulière (vaudou, druidique/celtique, etc.) selon vos goûts et les participants.

♆

Informations complémentaires :

♆ Ce rp est issu du sujet situations RP.

♆ Le staff n’interviendra pas au cours de ce RP. C’est à présent votre sujet, vous le gérez comme un RP ordinaire.

♆ Si l'un des participants venait à abandonner le sujet, ce dernier serait remis à disposition dans le sujet adéquat.

♆ Par défaut, le premier nom mentionné dans l’en-tête du sujet répond en premier. Vous pouvez naturellement vous accorder sur un ordre différent.

♆ Nous vous souhaitons un bon jeu. Amusez-vous bien !

♆

Haro sur l'éstérisme

Rien, nada, cou blanc, que dalle. J’avais passée une de mes rares après-midi de libre à parcourir la moitié de la ville pour (encore) essayer de trouver une explication à ce qui s’est passé sous mes yeux il y a quelques semaines de cela. Oui, toujours cette histoire de plante qui pousse toute seule sans même qu’il y ait de la terre dans un coin! Je vous jure. Durant un temps, j’ai étudié la piste scientifique, et Jo a été obligé de me sortir de mon chez moi pour mon propre bien à un moment, alors j’ai pris la voie scientifique, mais moins compulsive. Je fais ça uniquement sur du temps libre que je ne passe pas avec Jo, et...bah je le lui cache. Ce n’est pas la meilleure idée du monde, mais je sais à quel point la tendance théoriste du complot de sa soeur l’atteint, alors je préfère lui éviter de me voir tourner un peu pareil. Quoi que, je ne suis pas en train de croire à un complot gouvernemental contre nous ou quoi que ce soit, en fait je ne crois rien. J’essaie de comprendre. Car je n’aime pas ne pas comprendre. C’est dans ma nature, je n’y peux rien.

Alors depuis plusieurs semaines, quand j’ai un peu de temps libre, j’épluche les ouvrages de la librairie sur le sujet, allant des théories scientifique non prouvée (pour le moment, et officiellement) à des livres de jardinage. Mais quand j’ai épuisé tout cela, il faut bien dire que j’ai...pas trop su vers quoi aller. Finalement, je me suis tourné, un peu par hasard et un peu avec la pensée “au point où j’en suis”, vers l’ésotérisme. Au sens très large. Et voilà ce que j’ai fait cette après-midi. J’ai parcouru la moitié du quartier historique pour aller voir diverses boutiques ésotériques (et bon dieu qu’il y en a un paquet). Bon, pour être honnête, j’ai d’abord commencé par les boutiques plus hippies qu’ésotériques, parce que faut pas déconner, la magie ça reste quand même très gros à mon avis. Mais force est de constater que j’ai commencé par les gentils hippies qui vendent des trucs bio et qui croient que parler aux plantes gentiment les feront pousser plus vite et mieux, aux boutiques qui prétendent vous vendre des sortilèges pour maudire le chien de votre voisin parce qu’il a trop fait ses besoins sur votre pelouse. Oui, ça va jusque-là.

Mais la nuit est tombée avant que je ne m’en rende compte et il fallait bien que je rentre. Je décide de faire un bout de chemin à pied, histoire de m’aérer un peu la tête de toutes ces histoires que j’ai pu voir et lire (et il y a des trucs que j’aimerai effacer de ma mémoire mais que je sais gravé à jamais là-haut). Franchement, j’aurais fait ma route tranquillement si je n’avais pas vu un groupe armé de battes de baseball se diriger de manière décidée vers une énième boutique ésotérique, déjà fermée vu l’heure. Minute papillon là, il ne vont quand même pas...Naaaaan. Faut pas déconner. Je cligne des yeux deux, trois fois, le temps de m’assurer que je n’ai pas d’hallucinations à cause de tous les encens que j’ai pu respirer cette après-midi (d’ailleurs qu’est-ce qu’ils ont tous avec l’encens sérieux? Ca pue et c’est pas bon pour les poumons à trop grosse dose). Mais non, ils sont bien là, avec leur battes, près à attaquer cette boutique qui ne leur a rien fait à priori. Alors autant je ne suis pas un fervent croyant en ésotérisme (plutôt le contraire même), autant j’ai pu voir que les gens qui tenaient ces boutiques étaient, pour la plupart, simplement des gens passionnés qui veulent faire partager cette passion et qui veulent aider ceux qui s’y découvrent un intérêt à le faire avec bienveillance. Ouais, il y en a un ou deux qui étaient plus vendeurs de tapis que vendeurs de rêves, mais il n’empêche. Alors je siffle, fort et ils se tournent vers moi, et je déglutit. Okay, peut-être pas l’idée le plus brillante que j’ai pu avoir. Mais l’un semble remarquer que je suis pas bien vieux, et il me dit, calmement.

“Va-t-en, jeune homme. Laisse les âmes du Seigneur officier”

Oh. Ooooooh merde. Des fanatiques religieux. Tout ce que j’aime. J’aurais pu juste me barrer et appeler la police, j’aurais dû, même, mais étant qui je suis, j’ai ouvert la mouille.

“Je croyais que les procès de Salem c’était terminé?”

Oups. Ca ne leur a pas plu visiblement...:copyright: 2981 12289 0

♆

Haro sur l'ésotérismed ★ And we both hope there's something, but we bo-both keep fronting. And it's a closed discussion. And I'm thinking "Damn, if these walls could talk".

Ezra n'était pas une fan du quartier historique. Ces lieux blindés d'Histoire ne l'intéressaient généralement pas. Elle aimait le moderne, aller de l'avant, évoluer. Pas se sentir tirée en arrière, au milieu des vieux mythes, et des contes et légendes oubliés. Mais c'était aussi dans cette partie du centre-ville qu'étaient installées la plupart des boutiques hippies et alternatives du centre-ville. Officiellement, elle y allait pour y trouver des traitements homéopathiques pour ses insomnies et autres petits problèmes de santé. Officieusement, elle y allait surtout pour se fournir en drogue et rendre des comptes à son employeur. Mais vendeuse de drogue ou escort, ça ne faisait pas très légal, sur la déclaration d'impôts, aussi se retrouvait-elle régulièrement à jouer les babas cools dans ce quartier.

Ses petits ballotins de drogue bien cachés au fond de son sac à dos, sous un pull et des sous-vêtements - elle n'avait pas besoin de rechange mais avait appris depuis longtemps que les gens n'aimaient pas fouiller quand ils tombaient sur ce genre d'habits -, et son salaire durement gagné remplissant son porte-feuille, la jeune femme sortit de la boutique avec son plus bel air de famine de bonne famille un peu perdu. Un masque qui lui allait parfaitement, les gens la trouvant généralement parfaitement innocente. Loin de ce qu'elle était réellement, mais elle n'allait pas se plaindre, n'est-ce pas ?

Le temps qu'elle finisse ses échanges avec son "patron", la nuit avait commencé à tomber sur Philadelphie. Elle avait levé les yeux vers le ciel par habitude, dix-huit à grandir au milieu de nulle part laissant des traces en elle, mais les lampadaires empêchaient une nouvelle fois de voir les étoiles. Peut-être ce qui lui manquait le plus depuis qu'elle vivait à la ville. Elle baissa donc rapidement la tête, fixant ses chaussures tout en réfléchissant à son emploi du temps de la semaine. Aux nouvelles rencontres, et aux anciens partenaires, ainsi qu'aux soirées qui s'annonçaient.

Ezra allait sortir son téléphone pour vérifier les horaires d'une de ses boutiques favorites, et fermant généralement assez tard, quand un sifflement soudain la sortit de ses pensées. Elle releva la tête, prête à jouer avec l'homme qu'elle imaginait à l'origine de ce bruit peu flatteur, mais il ne s'adressait pas à elle. En fait, il était même en train de s'interposer face à des casseurs allant sans aucun doute s'attaquer à une boutique d'ésotérisme. Une boutique toute simple, repère d'illuminés persuadés que les plantes pouvaient guérir de tout - certains des hippies fréquentant la boutique étaient ses clients à elle aussi, achetant son shit tout en la draguant gentiment.

« Je ne pense pas que ce soit l'heure ou l'endroit d'évoquer Salem » dit-elle tranquillement alors qu'elle s'approchait du conflit.

Elle n'avait pas envie de s'interposer - son gabarit n'en faisait pas un adversaire très impressionnant. Mais elle ne se voyait pas non plus laisser le jeune homme seul face à la bande agressive. Elle devait reconnaître qu'il n'avait pas été très intelligent pour les provoquer ainsi, mais elle n'avait pas pour autant le cœur à l'ignorer et à passer devant lui sans réagir.

« Peut-être qu'on peut régler les choses sans en venir aux mains ? » ajouta-t-elle avec un sourire innocent.

L'air de ne pas trop comprendre ce qu'il se passait, même si intérieurement, elle cherchait déjà à savoir comment fuir si la situation dégénérait, et à se demander si son téléphone était à portée pour appeler le 911. Elle releva la tête vers le jeune homme, entendant malgré elle les rires gras des "âmes du Seigneur" et leurs commentaires sur son physique. Elle le sonda du regard, cherchant à savoir ce qu'il voulait - elle pouvait tout autant jouer une inconnue que sa petite amie se lovant contre lui, parce que les gros bras hésitaient toujours à taper sur les gamines souriantes.

« Tu devrais écouter ta copine, gamin » reprit le chef du groupe.« Laissez-nous bosser en paix. »

Ezra fit un pas de plus vers l'inconnu, attendant de savoir comment il allait réagir. Il ne semblait pas être du genre à laisser tomber, ou à laisser un crime impuni, ce qui commençait à la stresser légèrement...

@Allowin Stoker

(c) noctae

♆

Haro sur l'ésotérisme

@Allowin Stoker @Ezra Valentine

Le processus d'incarnation est assez complexe quand on décide d'y incarner l'âme d'un animal divin dans un moyen de locomotion. Si bien qu'il m'est impossible avec mes pouvoirs actuels de faire ce procédé. Et la meilleure personne à le faire ne se trouve pas sur Sanctum, mais au quartier historique. Aenbharr est un prêt précieux de Manannàn Mac Lir c'est pourquoi je m'étais décidé de lui trouver un réceptacle. Alors, le rituel était relativement long et fastidieux pour le faire venir à moi quand. Depuis Sanctum par exemple, pour ça, il faudrait que je récupère directement aus Sidh et ça ne serait pas aisé. Ça prenait plusieurs jours. Je devais apporter ma présence et mon soutient jusqu'à ce que tout soit bon. J'étais venu en moto, le temps de récupérer l'étalon et de le faire garder sur Sanctum en cas de besoin. En vérité je voulais tenter d'avoir la main-mise sur son invocation, en espérant que le rituel fonctionne. J'étais donc au quartier historique, avec un comparse divin et ses disciples dans une petite boutique qui ne payait pas de mine et qui vendait un peu de tout ce que pourrait trouver un croyant qui saurait utiliser le matériel pour des prières ou des rituels simples. Mais rien d'illégal. Enfin... Quand on ne regarde pas dans les coulisses. Car quelques objets et artefacts sont assez prisés et vendus au marché noir. Puis, ce soir en particulier, si jamais les flics s'amusaient à faire une descente dans la cave, ils ne seraient pas déçus de trouver ce qui s'y fait. Pas de sacrifice non plus, juste un cercle avec des symboles et runes étranges dans lequel se trouve ma moto et autour, mon comparse récitant une incantation.

J'étais présent pour assister à l'incarnation de Aenbharr et pour le guider et le rassurer. ça faisait déjà trois jours que le processus était en cours. Le rituel touchait bientôt à sa fin. Et bien malgré ça, un des disciples du dieu chez qui je me trouvais semblait être affolé en débarquant dans le sous-sol. Affolé et surtout essoufflé. Je l'observais avec un froncement de sourcils quand il nous salua d'une courbette bien malgré son état. Ça ne me disait rien qui vaille. Il ne voulut pas nous déranger. Mais on sentait clairement que ça pressait. Comme je n'étais qu'observateur dans le rituel pour le moment, je me rapprochais de lui, il me jeta un coup d'oeil et joignit ses mains fermées en salut.

«Qu'est-ce qu'il y a?»

★Seigneur Leu, des hommes cherchent à casser les boutiques voisines. Ils ont l'air de fanatiques religieux.

Bon sang, manquait plus que ça, à quelques heures du rituel final. Je fermais les yeux et me pinçais l'arête du nez en soupirant. Me décalant pour remettre mon haut à col roulé sur le dos. Je faisais un signe à mon collègue de continuer le rituel le temps que j'aille jeter un oeil. Manquait plus que ces tarés de fanatiques, déjà qu'ils sont un peu trop casseurs pour un rien face aux autres cultes depuis le premier octobre, je sens que je vais devoir demander à la police d'intervenir si jamais ils s'en prennent à des innocents. J'enfile ma veste en cuir et sors par la porte de service pour aller voir ce qui se passe, remontant la ruelle pour revenir sur la rue principale. Un groupe de personnes armés de battes, encensoirs et autres objets contondants. Deux autres personnes semblaient s'interposer. J'étais au moment où la jeune femme parla de Salem. Probablement que le jeune homme à ses côtés semblait avoir fait une allusion à la chasse aux sorcières de Salem. Je me rapprochais d'eux, arrivant dans le dos du groupe qui s'était tourné vers les gamins. Mettant une distance de sécurité entre eux et moi, j'observais ce qui s'y passait. Le chef semblait ne pas avoir peur de la mise en avant de la jeune femme. Bien décidé à garder ses positions.

"Rentrez chez vous les jeunes, nous sommes en mission pour le seigneur, tout lieu impi doit être mis à néant tout comme la punition divine doit s'abattre sur les hérétiques."

Bah voyons, la punition divine... Pff! Je ne peux même pas me dire que c'est une bande d'illuminés, mais ils prient un dieu qui n'a jamais existé, les concernant.

«Et vous croyez réellement que c'est à vous d'accomplir la punition divine? Qu'êtes vous à ses yeux pour vous prétendre capable d'assurer cette soit-disant punition divine? »

Ça ne marche pas comme ça. Ces types me sortent par les orifices et leurs propos me font saigner les oreilles tellement c'en est risible. Les fanatiques se retournèrent en entendant ma voix. Prêt à en découdre et se demandant ce que je foutais là. J'étais sur ma défensive sans réellement le montrer. Les mains dans les poches, prêt à réagir face à une agression. Que j'espérais qu'elle ne vienne pas. Loin de moi l'idée de porter des coups mais je tentais de converser avec eux afin qu'ils abandonnent leur idée d'embêter ces jeunes ou de casser les boutiques ésotériques du quartier.

"Nous sommes les fervents du seigneur, nous exécutons ses desseins et punissons les hérétiques pour lui."

«Hum-hum... et moi je suis Henri V réincarné!»

Un peu d'humour dans ce monde de brutes. Un léger sourire et je me décalais un peu.

«Laissez ces jeunes tranquille et rentrez chez vous avant que j'appelle la police. Dieu ou pas vos actes sont passibles d'amendement et d'emprisonnement.»

Je prenais un ton menaçant et un regard froid pour inciter les petits gars à se barrer et éviter la casse. Chose qui ne me semblait pas tant que ça les dissuader de quoique ce soit.

:copyright: 2981 12289 0

♆

Haro sur l'éstérisme

Une voix féminine me parvient rapidement, m’intimant gentiment que citer Salem, c’est pas forcément le meilleur. D’accord, j’interprète et alors? En gros c’est ça, non? Que j’aurais mieux fait de leur dire d’arrêter et que j’allais appeler la police s’ils mettaient à mal cette boutique qui n’avait rien demandé à personne. Oui, c’est pas faux, dans le fond, mais ce qui est fait est fait, donc j’assume. Elle essaie de négocier, ou du moins, d’essayer de régler cela et je la laisse faire. Pourquoi pas, après tout? Si elle arrive à les en dissuader avec son charme féminin, ce ne sera pas plus mal. Comme j’ai pas franchement eu un grand succès avec mon petit commentaire, autant laisser d’autres faire. Ca ne coûte rien d’essayer et je ne cherche pas la gloire à tout prix. D’autant plus que si je finissais amocher, j’en connaissais un qui allait s’inquiéter comme un maboule et me dire que franchement, des fois j’ai un bien trop grande gueule pour ma petite vie. Ce en quoi il n’aurait pas totalement tort, mais passons.

Je tourne vivement la tête vers les type, une expression outré sur le visage quand ils assument que cette fille est ma copine. No offense, fut un temps j’aurais probablement tenté ma chance si on s’était rencontrés dans d’autres circonstances, mais à l’heure actuelle je ne suis pas sur le marché et ça n’a rien à voir avec elle, merci bien. J’allais ouvrir la bouche pour leur dire que non, elle n’est pas ma copine (mais je me serais bien, bien gardé de dire que je suis avec un homme, à moins de vouloir finir en viande saignante pour les chiens), mais on se fait interrompre par un autre type qui semble sortir de nulle part, comme par magie. Seriously? Je veux dire, on va être combien comme ça encore? En tout cas, opportuniste à mes heures, j’en profite que les casseurs soient occupés à écouter et répondre au nouvel arrivant pour sortir mon téléphone, le mettre en vidéo, et enregistrer ce qu’il se dit. Je profite aussi allègrement que la fille se trouve non loin de moi pour me planquer pendant que je le fais, ceci dit.

Le petit discours de l’homme en aurait dissuader plus d’un, je vous assure, avec une mère avocate je commence à savoir un peu de quoi je parle. Pourtant, celui qui semble être le leader a un grand sourire, moqueur, fier, le genre à vous donner envie de lui faire avaler ses dents à coups de poings.

“Encore faudrait-il que vous ayez des preuves que ce soit nous, autre que vous témoignages. Nous avons des amis haut placés, on ira jamais en prison avec vos seuls témoignages”

Et là c’est à moi de sourire. Comme un dément même. Je glisse à la fille de se préparer à appeler la police, puis procède. Parce que s’il veut jouer à ça, il est mal tombé. Je montre fièrement mon téléphone et en pointe la caméra en direction des casseurs. Les filmant clairement.

“Allez, souriez, vous êtes filmés! Eh oui mes grands, j’ai votre petit discours sur la punition divine, tout ça...c’est très mignon hein, mais alors là en plus j’ai vos belles bouilles en prime. Allez, c’est gratuit, c’est cadeau, j’envoie ça à la police et on en parle plus.”

Je lance un regard vers la fille et l’autre homme, cherchant un soutien dans cette histoire quand même, et reporte mon attention vers les casseurs et là je le vois, le regard noir qu’ils me lancent tous.

Uh oh, Houston, we have a problem.:copyright: 2981 12289 0

♆

Haro sur l'ésotérismed ★ And we both hope there's something, but we bo-both keep fronting. And it's a closed discussion. And I'm thinking "Damn, if these walls could talk".

Ezra se tenait toujours à côté de l'inconnu, figée et incertaine. Elle observait avec inquiétude les fanatiques religieux, toujours un peu angoissée devant tant de violences. Elle était habituée à l'illégalité et au vulgaire, mais l’extrémisme restait quelque chose devant laquelle elle était loin d'être à l'aise. Sans doute parce qu'elle savait que sa vie serait sujette à leur jugement, et dans un sens plutôt négatif.

Un autre homme arriva, plutôt sûr de lui, et s'adressa aux religieux d'un ton calme mais ferme. Tout, chez lui, incitait au respect, et Ezra se sentit déjà un peu mieux. Ils étaient de plus en plus nombreux à se dresser face aux casseurs. Ce qui leur donnait un peu plus de poids, même si la jeune femme se tendit un peu quand il évoqua la police - dans sa petite ville, les bikers avaient tendance à devenir encore plus violents quand on évoquait le shériff.

L'inconnu numéro un lui dit de se préparer à appeler la police. Ezra mit sa main dans la poche de sa veste, déverrouillant rapidement son téléphone avant de taper les trois chiffres qui les sauveraient - un geste qu'elle avait appris à faire de manière mécanique, en cas d'agression. Elle n'aurait jamais pensé que la première fois qu'elle s'en servirait serait face à une bande de casseurs, au cœur du quartier historique de la ville. Elle aurait plus pariée sur un retour de soirée, avec un homme essayant d'aller un peu plus loin que ce qu'elle lui aurait accordé en tant qu'escort.

Silencieuse, la jeune femme se retenait pour ne pas fuir en courant. Elle n'avait aucune chance de leur échapper, elle en avait conscience - surtout en talons. Sauf que ses compagnons d'infortune semblaient ne savoir qu'exciter un peu mieux la bande de casseurs... Savoir qu'ils étaient filmés ne fit qu'accentuer leur colère, et Ezra n'eut que le temps de se jeter sur le côté quand ils essayèrent d'atteindre le téléphone du petit brun.

Elle appuya sur le bouton d'appel, cachée derrière une poubelle et maudissant le monde entier de l'avoir laissée tomber. Elle était sensée arpenter les endroits les plus luxueux de la ville, pas de nouveau se retrouver dans les ordures - comme à l'époque de Jeannette, quand elle fuyait ses parents dans le seul endroit où ils ne venaient jamais la chercher.

« Il y a des casseurs dans le quartier historique. C'est en train de dégénérer » glissa-t-elle à l'opératrice quand enfin une voix humaine répondit à son appel. « Il faut qu'une équipe vienne tout de suite ! »

Elle entendit des bruits de l'autre côté de la poubelle, l'empêchant d'entendre la réponse de son interlocutrice. Elle n'osa pas pour autant sortir de sa cachette, attendant que la femme ne répète ses questions avant de tenter de donner plus d'informations sur la situation.

Elle s'en voulut de ne pas avoir prêté plus d'attention aux casseurs - tout au plus sut-elle dire qu'ils étaient une dizaine, face à trois pauvres clampins passés par là au mauvais moment. Et que pour l'instant, personne ne semblait avoir sorti d'armes, ce qui n'était honnêtement qu'une question de minutes.

La femme lui assura qu'une équipe était en chemin, et lui dit qu'elle restait en ligne. Un brin rassurée, Ezra sortit la tête de derrière le container à ordures, tâchant de localiser les deux hommes qui étaient de son côté pour les informer de son appel. Sauf qu'elle était coincée dans un endroit sombre et devinait à peine les silhouettes qui l'entouraient.

Elle attrapa le bras du premier qui passa devant elle sans avoir cet uniforme de gang - une veste en cuir, qui devait sans doute être frappée à l'effigie de leur groupe, même si elle n'y avait pas fait attention -, le forçant à s'abaisser à sa hauteur.

« J'ai appelé les flics, ils sont en route » lui assura-t-elle, priant pour que la police arrive vraiment bientôt...

@Allowin Stoker & @Kendall McLight

(c) noctae

♆

Haro sur l'ésotérisme

@Allowin Stoker @Ezra Valentine

Harrassants… Ces types sont juste harassants au possible. Moi aussi j’ai des alliés hauts placés, et beaucoup plus haut que ce qu’ils pensent avoir de leur côté. Je croise les bras contre moi et les regarde d’un air dépité et blasé, absolument pas craintif de leurs propos. Juste, sidéré par leur bêtise.

«C’est très dommage pour vous… Mais la corruption ne fonctionne pas partout, les âmes impies dans l’histoire c’est vous.»

Ils sont tombés sur le mauvais type à entourlouper. Je compte bien faire en sorte que la police ne les lâche pas. Et en parler au Lieutenant Edwards. Je baisse les bras et sors un téléphone que j’utilise rarement, mais avec quelques numéros utiles, comme celui de Hope histoire de lui envoyer un petit message, sur ce qui se passe quand un type commence à vouloir m’en dissuader. Mais l’attention est attirée par l’un des plus jeunes qui tentait déjà de les dissuader de faire ce casse. Il était en train de les filmer. Bien joué petit.

Un sourire se dessine sur mes lèvres et j’envoie mon message pour ensuite m’approcher des hommes tandis que la demoiselle avec le p’tit gars s’éloigne en appelant la police. Une initiative relativement bonne de leur part. Même s’ils ont des amis hauts placés et qu’ils risquent de sortir de garde à vue, je prends un cliché de leurs belles têtes pour tous les retrouver au besoin. Photo de groupe, je range mon portable et esquive un des types qui se jette sur moi avec la vive intention de me prendre mon téléphone des mains. Tout comme c’est le cas pour le petit brun à l’opposé. Le groupe se disperse, quatre sur moi, trois sur les gamins, et le chef de la bande leur donnant des ordres à tous avec deux de ses comparses restés pour tenter de reprendre la casse.

«Permettez que je garde vos frimousses en mémoire histoire de vous retrouver si vous sortez de prison grâce à vos amis hauts placés ?»

Je me faufile, sans les toucher ou me faire toucher. Il a beau faire sombre, la ruelle est très bien éclairée. Et, même si je n’utilise pas mes pouvoirs, car la facilité martiale d’esquiver des hommes venus casser et non forcément se battre, sauf à plusieurs contre un, donc, je me déplace vivement en m’approchant d’un des types qui s’apprêtait à casser la vitrine et je l’arrête en tenant le pied de biche qu’il comptait envoyer dedans pour le stopper. D’un mouvement rapide je lui tords le poignet pour lui faire lâcher l’arme que j’envoie dans les côtes de son compagnon d’infortune avec une batte de baseball qui cherchait à faire la même. Plié en deux sous la douleur de l’impact, il lâche la batte et je repousse mon premier adversaire en le faisant tomber au sol, me mettant à califourchon sur lui et sortant un tire-rap de ma veste pour lui lier les mains avec fermeté dans le dos, puis me redresse vivement. M’avance pour aller m’opposer aux deux types sur le gamin quand mon bras se fait attraper brusquement. Je tourne vivement la tête dans la direction de la fille qui m’informe qu’elle a appelé les flics.

«Parfait, ne restez pas loin et criez si jamais on s’en prend à vous…»

Mon regard la toise calmement et de manière à la rassurer. J’interviendrais si jamais elle a besoin d’aide. Mais pas le temps de tergiverser qu’on m’envoie un petit groupe pour me calmer.

─Hérétiques !! Tous les hérétiques doivent payer le prix de leurs actes à l’encontre du seigneur !

Il se prend pour le seigneur ou comment ça se passe ? Il est à cours d'argument donc il force ses potes à continuer dans leur lancée?

«Mh… Mouais…» Je le fixe, ne bouge pas de ma place et pourtant j’ai bougé. Les lumières de la ruelle ont subitement éclairé avec une très forte intensité les alentours de sorte à donner un peu de peps à ma vitesse lumière le temps de faire ma petite affaire sans qu’ils ne s’en rendent forcément compte. Les lacets entre quatre pieds noués entre eux histoire de faire tomber les deux types qui couraient après le petit gars, celui qui a lâché sa batte est tombé dans l’inconscience. Et une petite hypnose par luminothérapie et quelques mots murmurés à l’oreille des autres les ont incités à lâcher leurs armes et à regarder les papillons de nuit au niveau des lampadaires. Quant au dernier qui donne les ordres, il se retrouvait seul. Et je m’approchais de lui en observant autour de moi d’un air dubitatif. Un haussement de sourcils étonné. «On dirait bien que vôtre dieu n’est pas d’accord avec vos actes…» Je m’étais arrêté à son niveau, un regard menaçant un orage de mauvaise augure à son encontre. Me tenant droit devant lui, le surplombant de mes 196 cm, la tête légèrement baissée de sorte à l’intimider au possible. Ce dernier semblait ne pas comprendre ce qui s’était passé en un battement de cils. A peine, même. Les lumières des lampadaires avaient repris une luminosité normale. Sauf que je me doutais bien que les choses ne seraient pas aussi faciles qu'elles en ont l'air.
:copyright: 2981 12289 0

♆

Haro sur l'éstérisme

“Oh merde”

C’est tout ce que j’ai pu lâcher avant que deux des types ne se jettent sur moi dans l’idée de me prendre mon téléphone. La jeune femme s’éloigne de moi et appelle la police, ce qui est la meilleure chose à faire, honnêtement (et je vous jure qu’un jour ma grande gueule me tuera...si Jo ne le fait pas avant pour être aussi inconscient par moment). Parce que visiblement, même avec sa carrure de déménageur slash catcheur professionnel, le nouvel arrivant ne défrise pas plus que cela les casseurs, à mon grand damne. D’habitude les grands costauds ça calme l’ambiance dans ce genre de situations. Il faut cependant admettre qu’en général, les extrémistes religieux ne sont pas le genre à craindre les gros bras, croyant toujours être dans leurs bons droits et surtout en leur Dieu pour les sortir d’un mauvais pas. La bonne blague. Oui je suis Athé, et en soi je ne suis pas du genre à me moquer de la croyance des gens mais les extrémistes si. Avouez qu’ils font de bonnes caricatures quand même.

En attendant, je range mon téléphone dans une poche que je ferme ensuite avec la fermeture éclaire et cours. Bon, pas bien loin, parce que certes pour le moment la jeune femme s’est mise à couvert, ce qui est une très bonne stratégie, mais ce n’est pas une raison pour les laisser en plan. D’autant plus que, si je fuis trop loin et qu’ils finissent par me rattraper, je n’aurais personne aux alentours pour me filer un coup de main. Pas de grand costaud, et pa de fille qui, clairement, a de solides réflexes d’esquive. Or, si je sais très bien courir (non ça ne me sert pas régulièrement, c’est faux), me battre c’est une autre paire de manches et pas de celles dans lesquelles je rentre. Donc autant éviter. Donc là, je me contente de courir plus ou moins en cercle, esquivant comme je pouvais les types qui me poursuivaient pendant que l’autre homme...Semblait leur rouler dessus à la manière d’un tank agile. Du peu que j’arrive à en voir.

Mais évidemment à force d’essayer de voir ce qu’il se passe ailleurs, je ne regarde pas devant moi et m’étale au sol. Aïe. J’ai mal. Rien de grave à priori, mais les genoux en ont pris un coup, c’est certain. je me retourne et commence à reculer en tentant de me relever pour éviter de me faire attraper et plus si affinité de violence, quand soudain, les lumières prennent une intensité irréelle, m’aveuglant au passage. Oui, je sais “fermes les yeux ducon” mais quand tu ne t’y attends pas, bah ton cerveau il fait ce qu’il peut quand il peut. Le temps que je ferme les yeux, le mal était fait. Je cligne des yeux, cherchant à retrouver un peu la vue, qui pour le moment s’avère fort floue. J’entend cependant très bien ce qu’il se passe.

“Usurpateur! Démon!”

Ah, le chef n’a pas l’air content. Après pourquoi il dit ça spécifiquement, allez savoir, mais c’est certain qu’il y avait quelque chose de pas normal dans cette histoire. Les lampadaires qui se la jouent fin d’éclipse, c’est pas le genre de la maison.

“Tu vas payer pour tes affronts”

Okay, là je suis perdu, définitivement. Parce que à part des vagues formes floues qui trainent dans un coin et deux au sol pas très loin de moi (ce qui répond à mon interrogation intérieure sur “où sont passés mes poursuivants”), pas grand chose. A part une autre forme qui arrive dans le dos du grand costaud, oups.

“Derrière vous!”

Advienne que pourra comme on dit.:copyright: 2981 12289 0

♆

Haro sur l'ésotérismed ★ And we both hope there's something, but we bo-both keep fronting. And it's a closed discussion. And I'm thinking "Damn, if these walls could talk".

Le plus âgé des inconnus était plutôt calme, prenant le temps de prendre les casseurs en photo et de leur parler. Un sang-froid qu'Ezra admirait, elle qui avait juste envie de disparaître dans un trou de souris. Elle connaissait les bagarres de gars ivres, dans sa ville perdue du fond de la Pennsylvanie. Mais les types qui se trouvaient face à elle étaient sobres, et d'autant plus dangereux qu'ils savaient parfaitement ce qu'ils faisaient...

Il était cependant assez gentil pour voir qu'elle était mal à l'aise, et pour lui assurer qu'il viendrait l'aider si elle en avait besoin. La jeune femme fut un brin rassurée par ses paroles, même si elle s'était de toute façon éloignée de la violence. Des gens prétextant la religion pour excuser leurs actes... Elle détestait ça.

Elle restait pourtant alerte, de son coin, et eut la surprise de voir les casseurs s'effondrer, leurs lacets noués de façon étrange, ou se mettre subitement à observer les lampadaires. Ezra fronça les sourcils, son cerveau refusant de lui dire ce qu'il venait de se passer. Il n'y avait pas de logique...

« C'est quoi ce bordel... » murmura-t-elle, tournant le visage vers les inconnus qui étaient de son "côté".

Voir leurs réactions, afin de savoir si elle était la seule à se poser des questions sur la soudaine façon d'agir des casseurs. Comme si quelqu'un les avait transformés en marionnettes déconnectées. Ce fut là qu'elle se rendit compte de la soudaine luminosité des lampadaires, alors que les choses revenaient à la normale.

Ezra secoua la tête, puis se massa doucement les tempes, ayant l'impression que son cerveau ramait totalement devant la scène qu'elle venait de voir. Les choses étant plus calmes, elle sortit de son petit coin, se rapprochant des deux hommes. Elle ne put s'empêcher de les regarder avec méfiance, se demandant si l'un d'eux était un prestidigitateur.

Le cri de l'inconnu le plus jeune tira Ezra de ses pensées, et elle releva les yeux pour voir l'un des casseurs s'approcher du "magicien" - aucun autre mot ne lui venait, après avoir vu les coïncidences qu'il créait sur son chemin. Son regard accrocha au passage une barre de métal qu'elle attrapa, se relevant maladroitement. Elle la garda assez basse, évitant l'homme qui l'avait protégé pour la faire rencontrer les genoux du casseur.

Elle ne voulait pas le tuer, juste arrêter sa progression et éviter un massacre. Mais quand elle entendit le bruit de l'os sur le métal, puis le cri de douleur de l'inconnu, elle ne put que lâcher le métal, reculant de quelques pas.

« Merde, merde, merde » se lamenta-t-elle, perdue, se demandant ce qui lui avait pris.

Ça avait été comme un réflexe, mais elle était incapable de dire d'où ça lui venait. Elle n'avait jamais appris à se battre, jamais participé à des cours de self-defense. Et pourtant, elle avait réussit à suffisamment bien se placer pour le bloquer efficacement, et douloureusement. D'une façon trop violente, et dont elle ne se savait pas capable. Alors c'était ça l'adrénaline ? Cette sensation de pouvoir conquérir le monde puis l'effondrement total une fois l'hormone utilisée ?

« Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? » demanda-t-elle à ses compagnons d'infortune.

Ezra espérait fortement que l'un d'eux ait une solution magique à proposer. Son regard passait de l'un à l'autre des hommes, alors qu'elle mit ses mains dans ses poches pour en masquer le tremblement. Ses angoisses la rattrapaient, alors qu'elle n'osait même pas regarder l'homme qu'elle avait blessé.

@Allowin Stoker & @Kendall McLight

(c) noctae

♆

Haro sur l'ésotérisme

@Allowin Stoker @Ezra Valentine

Les insultes blasphématoires de cet imposteur du dimanche déguisé en casseur rebelle ne me firent pas grand-chose. En réalité, je me tournais avec une moue dubitative, et relativement étonnée pour savoir à qui il s’adressait. Les lumières, c’était moi, mais je n’avais pas envie qu’il le sache, si bien que j’avais fait mine de plisser les yeux et de regarder ce qui pouvait bien se passer autour de nous, jusqu’à mon petit côté intimidant. Ah ! Si Vvärn était là il se serait tellement amusé à recaler ces hérétiques en prêchant lui-même contre eux. Dommage pour lui. Il aura probablement quelques occasions de montrer à ces fanatiques qu’il est loin du démon dont on peut l’affubler, lui qui adore faire ressortir les vices d’une personne. Je crois que des fois, sans véritablement s’en rendre compte, il le fait sur moi. Ou c’est moi qui l’interprète de cette façon alors qu’il n’a aucune emprise sur moi.

Il suffit que je détourne la tête pour regarder le petit humain devant moi et tenter de l’intimider pour que je sente du mouvement dans mon dos. L’alerte du jeune homme qui s’est, un peu plus tôt rétamé au sol est de bon augure. Ce qui me permet de me retourner au moment même où je vois la batte de baseball en métal se lever pour me frapper. Je n’ai pas spécialement l’air de m’en inquiéter, c’est même un plissement de nez accompagné d’un froncement de sourcils qui accompagne ce petit moment de latence. Mon regard se pose en fait sur la petite demoiselle qui asséna un coup avec brutalité dans les genoux de mon agresseur. Le craquement m’ôta une grimace. Si bien que je fermais un œil en renfrognant ma tête entre mes épaules sous la douleur que pourrait éventuellement ressentir ce pauvre gars avec la rotule en miette.

Je crois que là… Y’a fracture !

Brr ! Ça donne des frissons rien que de repenser au craquement sous le choc de cette barre de fer. Non, décidément, je n’aimerais pas me recevoir un coup pareil. Ok, je suis un dieu mais je ressens la douleur, comme tout le monde. Ca reste mon enveloppe de tous les jours tout de même. Une tête plus que dubitative quand je relevais les yeux sur la petite demoiselle qui venait de lâcher la barre de fer qui me fit grimacer sous le son strident qu’elle provoqua sur l’asphalte.

«Belle intervention, merci…»

Je détournais la tête à sa question vers le dirigeant de la troupe qui commençait à prendre la poudre d’escampette. Mais tel un joueur de football américain en proie à vouloir arriver sur la ligne avec le ballon, je me mis subitement à courir. Toute ma masse et mes cent quatre-vingt-seize centimètres et quatre-vingt-douze kilos il allait clairement les sentir passer celui-là. Je lui arrivais dessus rapidement, sans utiliser ma vitesse lumière, mais seulement la force de mes muscles, et je le plaquais violemment au sol pour ensuite lui attraper les mains et les plaquer dans le dos tandis que je me mettais à califourchon sur lui et lui mettais un tire-rap autour des poignets en serrant fort. Une fois chose faite, je me redressais calmement en soupirant et observant un peu la situation. Je venais aider le petit gars à se redresser.

«Ça va, champion ? Rien de cassé ?»

Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Une très bonne question à laquelle je ne sais quoi répondre. Hormis leur dire qu’on attend les flics ? Qu’ils restent pour leur témoignage ? Je ne sais pas combien de temps ils vont mettre à arriver. Mais déjà, on peut commencer à tirer les types et les aligner devant la vitrine qu’ils ont voulu saccager.

«On peut déjà commencer à rassembler les illuminés là-bas, trainer les deux siamois qui vous courraient après et placer tout le monde en rang devant la vitrine pour que la police n’ait plus qu’à les emmener au poste.»

Je m’éloignais pour attacher le type qui avait tenté de me mettre un coup de batte et venais vérifier son genou.

«Mouais… Rotule brisée… en même temps, c’était ça ou ma tête…»

Je sais que j’aurais eut le réflexe de rattraper la balle au vol, mais je préfère dire qu’il avait bien faillit me fracasser la tête.

2981 12289 0

♆

Haro sur l'éstérisme

Mon alerte à peine énoncée, le type se retourne, mais j’ai bien peur qu’il ne soit pas assez rapide malgré tout. Mais cela était sans compter notre compagne d’infortune qui arrive pour mettre un gros coup de barre de fer dans les genoux de l’agresseur. Aouch. Triple aouch même. Vu le cri qu’il pousse et le bruit d’os qui craque que j’ai entendu...A mon avis il ne va pas se tenir debout tout seul de sitôt. Je le plaindrais presque pour tout dire. D’accord, ce sont des abrutis fanatiques qui allaient détruire un commerce qui n’a rien fait à personne à part parfois donner quelques conseils fumeux pour ouvrir ses chakras et équilibrer ses énergies (quoique cela puisse vouloir dire je vais être honnête). En moins de temps qu’il n’en faut pour dire “ouf”, tous les hommes étaient à terre et incapable de bouger et moi ma vue allait mieux. Encore un poil floue, mais j’y voyais déjà beaucoup mieux. Je cligne d’ailleurs des yeux, espérant en vain que cela aide le processus à aller plus vite.

Finalement, notre sauveur (oui je pense qu’on peut largement l’appeler comme ça) m’aide à me relever et ma première pensée est que je vais devoir faire une machine rapidement après ça, mais plus que cela, je suis un peu hébété par tout ce qu’il s’est passé ce soir.

“Nan, ça va. Des bleus, tout au plus. Merci pour le coup de main.”

Hochant la tête, je l’aide à bouger les types, même si, on va être honnête, c’est lui qui fait le gros du travail, vu que j’ai déjà galéré à trainer UN mec sur le sol jusqu’à la vitrine. Je grimace en l’entendant parler de rotules brisées, mais c’est vrai que c’était ça ou lui se prenait un coup. Mais malgré tout, ce n’est pas une situation idéale. D’accord, techniquement on s’est défendus, mais le problème quand on riposte et qu’on blesse les gens en face? On risque aussi de se retrouver à mal avec la justice. Je soupire en entendant les sirènes de police approcher.

“Vous devriez partir. Si la police voit tout ça et puis vous voit là, ça ne va pas prendre longtemps pour qu’ils fassent 2+2=4 et que vous soyez dans la panade aussi. Je sais, c’est débile, mais la loi est pas toujours des plus intelligente, croyez-moi, j’en sais quelque chose. Filez. La plupart de ces types sont out, et on dira qu’on a rien vu, on s’était planqué derrière une benne, et que quand les sirènes ont retenties, on est sorti et ils étaient comme ça. Vous nous avez vachement aidé, je m’en voudrais que cela vous cause des ennuis. Mais merci, encore une fois.”

J’ai un petit rire, parce que ça doit bien faire la troisième fois que je lui dit merci, avec tout ça...:copyright: 2981 12289 0

♆

Haro sur l'ésotérisme

@Allowin Stoker

J’adresse un regard puis un hochement de tête au jeune homme, m’assurant tout de même qu’il n’ait pas de gros bobos. Ce serait un peu embêtant et le comble pour un médecin. Je m’assure donc qu’il n’ait rien de cassé, je ne peux pas lui demander si je peux l’ausculter en pleine rue. Je chercher d’ailleurs du regard la demoiselle qui avait utilisé sa barre de fer pour finalement la lâcher au sol. Je crois qu’elle s’est finalement fait la malle en voyant que ce serait le bazar et pour probablement pas se retrouver impliquée dans cette histoire avec la police.

«De rien, je me voyais mal vous regarder vous faire taper dessus par tout un groupe armé juste parce que vous avez empêché qu’ils cassent tout.»

Je commence à m’éloigner un peu pour aller récupérer les différents bonhommes et les aligner calmement contre la vitrine, voyant que le petit jeune galérait avec son pauvre gars qu’il déplaçait avec grand mal. Quant à côté, j’en trainais deux par la jambe pour les ramener contre la vitrine, et faisais pareil avec celui qui avait le genou pété et qui agonisait en criant à l’aide à sa mère. Ce qui me fit relativement bien rire. Une fois le travail fait, je m’époussetais les mains calmement en regardant les types alignés tout en reculant pour me mettre près du jeune homme. Quand il se mis à parler, il capta mon attention et mon regard était tourné dans sa direction. C’est très gentil à lui de se soucier de ça. Un sourire se dessina sur mes lèvres et je haussais un sourcil en penchant légèrement la tête sur le côté.

«Pourquoi leur mentir ? Vous avez pris une vidéo d’eux qui plus est, vous avez la preuve qu’ils comptaient casser cette boutique, et nous sommes deux témoins.»

Et ça serait plutôt mal vu qu’en tant que consultant pour la police je me défile après avoir tenté de les mettre par terre. Les sirènes approchaient, et je ne comptais certainement pas me défiler.

«De plus, je suis consultant pour la police, alors, j’ai quand même des responsabilités par rapport à tout ça. Et je ferais en sorte qu’ils ne vous cherchent pas des poux là où il n’y en a pas. Et je préfère m’assurer que ces énergumènes ne recommencent pas leurs méfaits.»

Les choses seraient bien plus simples ainsi. Après tout, si la police débarque et nous braque en nous croyant responsable de la situation de casse, je risque de ne pas forcément être content. De toute façon, le rituel en cours était une fois de plus voué à l’échec, je ne m’attendais pas à un résultat probant. Donc, autant passer du temps à remplir la déposition, faire en sorte de sortir mon attestation et ma carte qui permet de bien confirmer que je suis consultant pour la police, et heureusement que je les ai toujours sur moi ces fichus papiers. Ce qui nous enlevait déjà une épine du pied. Mais ce n’est sans compter qu’il fallut deux voitures de police pour embarquer les sales types en garde à vue, et un aux soins d’urgence pour son genou. Et parce que je ne comptais pas faire en sorte que le jeune homme ait des problèmes, donc, il fallait forcément leur expliquer que j’étais intervenu en voyant que le groupe de casseurs cherchaient à faire du grabuge sur une boutique, que le jeune homme était intervenu et que je n’allais certainement pas les regarder sans rien faire. Quand ils se sont mis à la poursuite d’Allowin pour lui casser la figure je suis intervenu pour m’occuper d’eux et les mettre hors d’état de nuire, armé de mes poings et de tir-rap pour les attacher.

2981 12289 0

HRP : Fin pour moi si tu veux rajouter quelque chose n’hésite pas Allowin

♆