À l’occasion d’une fête de l’hiver qui regroupe plusieurs panthéons, une chasse rituelle est organisée dans la forêt de Sanctum. La proie est un Loup blanc de taille colossale, dont la hauteur au garrot se compare à celle d’un homme adulte. Les chasseurs se regroupent en binômes, mêlant divinités, disciples et croyants de toutes les origines. Conformément aux rites ancestraux, l’un est armé d’une lance et d’un petit bouclier rond, l’autre d’un arc et de flèches. L’utilisation de pouvoirs actifs est proscrite, tout comme les rixes et la collaboration entre participants. Un sévère châtiment attend les contrevenants ; rien n’échappe à l’omniscience des organisateurs.

Vous vous retrouvez en binôme, de gré ou par hasard. Vous pouvez triompher de la bête, perdre contre un autre groupe de chasseurs, finir indemnes ou grièvement blessés (les guérisseurs de Sanctum sont très efficaces). Gérez librement le déroulement et l’issue de cette chasse rituelle !



Informations complémentaires :

♆ Ce rp est issu du sujet situations RP.

♆ Le staff n’interviendra pas au cours de ce RP. C’est à présent votre sujet, vous le gérez comme un RP ordinaire.

♆ Si l'un des participants venait à abandonner le sujet, ce dernier serait remis à disposition dans le sujet adéquat.

♆ Par défaut, le premier nom mentionné dans l’en-tête du sujet répond en premier. Vous pouvez naturellement vous accorder sur un ordre différent.

♆ Nous vous souhaitons un bon jeu. Amusez-vous bien !  

Le Dieu étira ses bras au dessus de sa tête, expirant bruyamment. Un peu de chasse lui ferait le plus grand bien. Vêtu entièrement de noir, il n'avait que de pourpre un bandana enroulé autour de son poignet droit. Il avait également attaché ses cheveux. Dans un combat contre une bête aussi gigantesque et dangereuse, il ne voulait pas être incommodé par quoi que ce soit. Cette chasse était rituelle et s'il n'était pas un redoutable chasseur, il n'en restait pas moins qu'un redoutable combattant. On l'affilia rapidement avec la douce et délicate Artémis. "Douce et délicate" étant bien entendu des euphémismes. La légende disait qu'elle était vierge, ce qui n'était pas pour déplaire à Ghédé Nibo, mais les racontars ne s'arrêtaient pas là et c'était là que la partie "douce et délicate" s'arrêtait. On disait d'elle d'être une chasseresse impitoyable, sauvage, avec une tendance à la colère. Et pour dire la vérité, cela plaisait encore plus au Dieu. Quand la déesse s'approcha, il tendit la main vers elle, paume de la main vers le ciel, comme pour lui faire un baise-main.

- Artémis...

Qu'elle daigne lui donner la main ou non, il afficha un large sourire. On lui rapporta à cet instant une longue lance et un bouclier rond. Ah ces Grecs... toujours à se lamenter de la disparition de leur civilisation... Mais en même temps, avec un hoplon, on ne pouvait pas aller bien loin... Afin de mieux courir dans les bois qu'ils allaient écumer, il resserra les lacets de ses rangers. Puis il vérifia d'abord le bouclier. Le Hoplon était des plus traditionnels, rond et concave, en bois, recouvert d'une fine feuille de bronze. Des inscriptions grecques y avaient été martelées et le dieu n'était pas un expert en langue et il ne sut ce que cela voulait dire, probablement une bénédiction ou quelque chose du genre. La Dory était une petite merveille... Un bâton de 2 mètres en cornouiller visiblement, une longue pointe de bronze de 30 centimètres et un talon pointu. Il joua avec la lance entre ses mains, la faisant tourner avant de se tourner vers Artémis une fois de plus avec toujours ce sourire charmeur sur le visage.

- Allons à la chasse, gaiement.
 

Une Chasse rituelle. Voilà qui promettait un véritable exercice. Ambre sentait l'excitation de la traque la parcourir alors qu'elle vérifiait que tout soit en ordre. Pantalon, veste à multipoches, dans les tons marrons verts de camouflages que les chasseurs du dimanche portaient... Elle en reconnaissait l'utilité pour se fondre dans la végétation, bien que cela ne faisait pas tout, concernant le non repérage par les proies ciblées... Des chaussures de randonnées faites à ses pieds et maintes fois portées, elle ne risquait pas d'ampoules ou de blessures idiotes... Et comme arme, celles qui avaient sa préférences, un arc et un carquois de flèches.

Tous les archers des équipes constituées portaient le même type d'arc, les mêmes flèches en nombre semblable. Aucune faveur, aucun privilège de meilleur équipement à personne, que les équipes soient constitués d'humains de Disciples ou de Dieux. Tous étaient sur le même pieds d'égalité en équipement et cela plaisait à la Chasseresse. Seule l'expérience ou la chance désignerait le binome gagnant la victoire et le trophée... Elle ne serait pas facile à battre, ça non...

Fin prête, elle s'en alla au point de ralliement rejoignant celui constituant son binôme. Lui semblait la connaître... Elle ne pouvait en dire autant.. Assurant sa prise sur la poignée de son arc, carquois dans le dos et correctement positionné, elle ne daigna pas lui laisser prendre sa main, un peu méfiante face à ce sourire. Elle était d'un naturel assez méfiant, distant, envers tous, plus encore les mâles se fichant qu'elle puisse ne pas être intéressée.. Elle espérait qu'il sache se tenir... Et pour commencer...

"Bonjour. Vous semblez avoir plus de renseignements.. Je suis bien Artemis.. Ou Ambre, selon l'état civil... Mais j'ignore qui l'on m'a désigné comme binôme, si vous voulez bien remplir ces blancs... "

Un sourire fugace accompagna ces paroles, alors que l'on vint l'armer à son tour. A lui une lance et un bouclier.. J'espérais qu'il sache s'en servir correctement...

"Allons-y oui... Au fait... Savez-vous vous orienter sans GPS? Aucune forme de technologie ne fonctionne ici.. Il va falloir relever les traces laisser par notre cible, savoir où il se dirige... Et ne pas se faire rattraper par les autres équipes qui ont le même but... J'espère que vous êtes bien chaussé. Le sol est traître, en forêt..."

Un air narquois s'anima sur les traits de la brunette, une lueur s'allumant dans son regard. L'heure de la traque avait sonné. Il était en effet temps de se mettre en route... A voir qui ouvrirait la voie....

[HRP : Je ninjatise en passant du "il" à "je"]

Bon et bien, un vent pour toi, Draven. Je range ma main, la laissant retomber le long de mon bras, le long de mon corps. Artemis, déesse bien trop pure, trop vierge à mon gout, la vie, c'était justement dans les galipettes des folies amoureuses. Du moins c'était mon avis, mais qu'importe. Après tout, les grecs étaient des gens bien différents des autres. Et si j'étais le dieu de la mort vaudou, j'avais sous ma protection les hommes qui n'aimaient que les hommes... Trouvez le rapprochement, vous autres... Néanmoins, elle n'en restait pas moins une bien magnifique jeune femme. Artémis. D'ailleurs, elle me donne son nom humain. Celui qu'elle incarne quand elle n'est pas au Sanctum, celui qui se trouve incongru dans ce lieu divin.

- L'état civil est pour les humains... Ici, vous êtes déesse parmi les déesse, Artémis... Je ne montre pas être blessé de n'avoir pas été rappelé. Peut-être bien qu'elle n'a pas daigner savoir avec qui elle avait été placée en binome. Ghédé Nibo. Nibo suffira. Je m'incline, dans une longue révérence un peu surthéâtralisée. Dieu Vaudou de la Mort. Entre autres. Elle précise qu'ici, le GPS ne fonctionne pas. Me prend-elle pour un débutant? Je ne suis pas né de la dernière pluie. Ah ces grecs qui pensent tout savoir parce qu'ils se savent une des premières civilisations... évoluée à être reconnue... A croire que leurs dieux en pensent de même... Je vous laisse la joie de mener notre aventure, Déesse Chasseresse.

C'est donc parti pour cette chasse... dans la joie et l'allégresse. Je ne chasse pas, pas comme cela, parce que cela ne fait pas parti de mes attributions. Je ne fais que suivre la demoiselle sauvageonne sans la ralentir, le terrain ne me gênant pas le moins du monde, le corps de l'humain que j'incarne à jamais athlétique galopant derrière elle. Pas de repos pour les braves dit-on, mais en même temps, nos corps humains ne se fatiguent plus. Seulement quand nous usons de nos pouvoirs et ce ne sont pas les miens qui seront très utiles ici. Pour ce qui était donc de retrouver le grand loup blanc, je ne pouvais compter que sur les compétences chasseresses de la Déesse Grecque. Si toutefois elle voulait bien se dérider un peu...

- A-t'on permission de parler, Artémis, ou bien dois-je rester les lèvres closes à n'observer que votre nuque?

Prête pour cette journée particulière, Artemis s'en alla se rendre au point de rendez-vous fixé pour faire connaissance avec celui qui sera son partenaire pour cette chasse. Il semble la connaitre, ou du moins la situer.. Mais il n'en est pas de même en ce qui la concerne. Ce qu'elle lui fait savoir, voulant pallier à cette absence d'informations... L'en avait-on renseigné? Ou bien les binômes avaient-ils étaient faits un peu au hasards sans que chacun soit forcément au courant? Hmm Peu importe au final.

La Chasseresse ignore si son interlocuteur se fait flatteur quand elle lui confirme son identité, lui donnant au passage son état civil auprès des humains... Elle se montre impassible, souriant enfin, quand il se nomme. Dieu Vaudou des Morts... Tâche délicate, s'il en est..

"Ambre, Artémis... Nous ne sommes qu'une. Tant de dénominations pour une entité... Mais si vous préférez Artémis, alors soit, Nibo. Vous semblez avoir un statut délicat auprès de ceux qui vous vénèrent.. Le départ de ceux dont l'heure arrive est toujours une tâche difficile, pour ceux qui perdurent...  "

Serrant sa prise sur son arc, vérifiant une dernière fois pouvoir attraper ses flèches sans gênes aucune, la Déesse acquiesce et se met en marche, pénétrant dans la forêt accompagné de Nibo qui suit le rythme, sachant visiblement se mouvoir lestement dans ces milieux parfois traître... Mais rapidement le silence est brisé par la voix de l'homme qui demande l'autorisation de discuter, ce qui arrache un sourire narquois à la brune qui ne se retourne pas pour autant, se contentant de ralentir et s'arrêter pour venir inspecter des branchages longeant le chemin emprunté

"-On peut parler oui. Tant que l'on ne crie pas pour alerter nos concurrents.. Ni technologies, ni utilisation de nos pouvoirs ne sont tolérés... Et collaborer entre équipes n'est pas non plus autorisé... Mais certains risquent de parler haut et fort.. Rien ne nous interdit de les écouter si jamais.. Mais on peut aussi brouiller les pistes. Le loup est passé par ici, les branches brisées nous montrent sa direction.. Et ceci a tout l'air de son pelage blanc..."

La Déesse montre ce qu'elle découvre au Dieu Vaudou, enregistre les renseignements que cela lui apprend puis froisse les poils de ses doigts fins, brouillant ce qu'elle a découvert pour reprendre sa route en un rythme plus lent. Se presser ne mènerait pas à la victoire, mieux valait prendre le temps de remonter la piste... Autant laisser les autres s'essouffler... Qu'ils se confrontent au Loup Blanc ne signifiait pas qu'ils en auraient le Trophée obligatoirement... Autant s'économiser et être sûr de soi...

"-De quoi souhaiterez vous que l'on parle?"

La Déesse Chasseresse se tourne alors vers le Dieu des Morts, venant caler son rythme sur le sien, non plus devant mais à ses côtés, le chemin prit leur permettant de se tenir de front. Elle était curieuse d'en apprendre un peu plus sur son interlocuteur, mais n'en oubliait pas de rester concentrée sur les détails et autres indices leur permettant de trouver ce Loup... Il ne devait pas être si compliqué à trouver...

- Une tache délicate, pourquoi donc? Je hausse les épaules, mais continue de te sourire. La mort n'est que le repos, je trouve plus difficile de maitriser les éléments, l'amour, le chaos ou tout autre chose, que la simple mort. Je ne suis qu'un protecteur, un passeur d'âme, d'un monde à un autre.

Et puis, nous pouvons y aller. Je te laisse mener la danse. Enfin, plutôt la chasse. L'hoplon accroché à mon épaule, il sera plus pratique à transporter ainsi. Je garde la dory entre mes mains, m'en servant, de temps à autre, comme d'un bâton pour marcher, même si je n'en ai guère l'utilité. Je ne peine nullement à suivre tes pas, mais cela me peine que nous devions traquer une telle bête, par un temps aussi radieux sans pouvoir... communiquer. Je te le fais remarquer d'ailleurs. Tu es en train de réciter une leçon. Mais je ne suis pas un enfant, Artémis. Je le sais que la technologie ne fonctionne pas ici, je le sais que nos pouvoirs ne doivent pas être utilisés et je sais parfaitement que ceci est une chasse dont il faut rapporter un trophée et que par conséquent, il n'est pas utile, ni fair-play d'en discourir avec les autres participants. Je te regarde, toi, déesse grecque qui semble bien plus jeune que moi, du moins, ton enveloppe corporelle.

- Vous allez me faire regretter cette excursion... A me faire la lecture tel un jeune disciple.

Chose que je n'étais pas le moins du monde. Après tout, j'avais une fierté tout de même! Je regarde ce que tu me montres, la touffe de poils blancs. Seul un œil avisé pourrait en reconnaitre appartenant à un loup et je n'ai nullement la prétention de le dire, alors je te fais confiance. Si tu dis que c'est le loup, c'est le loup. Voilà que tu dissimules la preuve en la mélangeant avec de la terre. Ce n'est qu'une expédition, Artémis, pas une chasse vitale. Nous n'allons pas récolter une médaille olympique ou un titre prestigieux. Tout ce que le Sanctum demande, c'est la toison de cette pauvre bête... Mais je ne commente pas tes gestes et te laisse reprendre la tête de notre binôme. Je marche dans tes pas, calant la taille de mes enjambées sur les tiennes. Et voilà alors que tu demandes platement un sujet de conversation. Je hausse les épaules.

- Et bien, de tout et de n'importe quoi. Le temps qu'il fait, nos serviteurs, la tête de la gorgone, les poupées vaudou, le cannibalisme, la politique extérieure de l'Angleterre au XIXème siècle, la controverse des sous-vêtements féminins pendant l'entre-deux-guerre, la faim dans le monde, la fonte des glaces, la différence entre le papillon monarque et le papillon vice-roi... nous sommes ici pour nous amuser, je n'ai guère envie de passer mon temps avec quelqu'un qui ne sourit que lorsqu'elle se brule.