Les anciens dieux se sont pris d’affection pour le Nouveau Monde, terre des possibles, alors que leurs cultes déclinaient peu à peu sur les autres continents. À la fin du XVIIIe siècle, Philadelphie (État de Pennsylvanie), était la ville la plus peuplée et la capitale des États-Unis. C’est depuis cette période que les dieux se fondent parmi les Philadelphiens.

Présence et magie divines

Les immortels dissimulent leur véritable nature aux humains, mais cela ne les empêche pas de s’immiscer dans tous les aspects de leur vie. Certains dieux sont chefs d’entreprise, magnats des affaires, policiers, chirurgiens ; d’autres embrassent la voie du crime. Il y a même des dieux qui passent pour des sans-abris, avec l’idée de se fondre dans la masse ou par lassitude.

Philadelphie est aujourd’hui le principal lieu de rassemblement des anciennes divinités. Une grouillante fourmilière où elles exercent discrètement leurs pouvoirs, guident ou manipulent les humains afin qu’ils croient en eux. Si la survie est leur premier impératif, ils agissent également par hédonisme, altruisme ou cruauté.
De temps à autre, les dieux rencontrent la perle rare qui deviendra leur disciple (cf. annexe Disciples) après un long processus.
Certains y règlent leurs comptes, s’attaquent aux divinités ennemies ou à leurs fidèles.

Depuis la chute de Sanctum (cf. annexe Sanctum et anciennes alliances), il flotte dans l’atmosphère de Philadelphie le parfum agréable et nostalgique de la magie divine. Cette particularité unique offre aux dieux un sentiment de familiarité et de bien-être sans équivalent à travers le monde. En outre, la présence de magie divine favorise l’usage et la récupération de leurs pouvoirs déclinants.
C’est pourquoi un nombre croissant de dieux choisissent de s’y établir, joignant parfois une alliance (cf. annexes) par intérêt ou idéologie.

Démographie

Philadelphie compte 1,6 million d’habitants (dont plus de 100 000 étudiants), 6 millions en étendant à l’aire métropolitaine.

Les Blancs (essentiellement d’ascendance irlandaise, italienne et allemande) sont légèrement plus nombreux que les Afro-américains. Les Latinos et Asiatiques sont assez peu représentés dans cette région de l’Amérique.

Un quart de la population vit sous le seuil de pauvreté, pendant que les milliardaires engrangent les profits au sommet de leurs gratte-ciels.

La ville est dangereuse, avec une criminalité parmi les plus élevées des États-Unis. Les meurtres sont fréquents dans les ghettos ; les disparitions se multiplient depuis que les dieux prélèvent des croyants et victimes à sacrifier…

Climat

Les étés sont très chauds, pluvieux, avec de violents orages.

Les hivers sont froids, assez secs, avec des tempêtes de neige qui apportent le blizzard.

La ville est également sujette aux phénomènes extrêmes : canicules, inondations, ouragans.

Ce climat diversifié, ajouté à la proximité de l’océan Atlantique, permet aux dieux de toute origine de se sentir chez eux et d’exercer leurs pouvoirs sur les éléments.

Anecdotes

♆ Le nom de la ville, choisi par William Penn, signifie amitié fraternelle en grec, car elle devait être un îlot de tolérance religieuse.

♆ On la surnomme Philly, City of brotherly love.

♆ Avant la fondation de la ville par les Européens, en 1682, une importante communauté d’Amérindiens Lenapes (nation algonquine) habitait la région. À la fin des années 2010, leur culte, indépendant, a racheté nombre de terres ancestrales et sites sacrés grâce au trafic d’une drogue créée par leur dieu (cf. intrigue Old Gods, New Gods). Leur action a été stoppée nette par l’action des anciens dieux.

En savoir plus : Fiche Philadelphie sur Wikipédia.

Dieux et panthéons des temps anciens forment aujourd’hui une vaste communauté cohabitant à Philadelphie. Leurs inimitiés ont engendré des conflits parfois violents, les affinités ont forgé des ententes sur plusieurs générations humaines.
Si quelques divinités restent intimement attachées à leur panthéon d’origine, aujourd’hui les accords et désaccords se font essentiellement sur les valeurs et les idées.

À l’aube du IIIe millénaire, les anciens dieux ne devaient plus seulement lutter contre le déclin de la foi humaine à leur égard, mais aussi subir la concurrence croissante des New Gods of America : argent, télévision, internet, robotique, le monde du progrès.

Les déchirements internes à propos des NGA ont conduit à la destruction de Sanctum, dernier monde divin (cf. annexe), ainsi que l’effondrement des anciennes alliances.

Depuis juillet 2020, alors que la plupart des dieux se sont réfugiés dans l’individualisme, deux nouveaux groupes émergent des cendres du passé. Leurs idéologies traduisent deux expériences distinctes du présent, deux projets différents pour l’avenir, deux positionnements tranchés vis-à-vis des NGA.

Les Sauveurs

L’alliance des Sauveurs prône avant tout la survie à travers l’intégration et la discrétion au sein du monde moderne. Ils ont fait le deuil de leur gloire passée, aspirent à préserver leur essence et leurs traditions sans faire de vagues.

Mode de vie : Ils ont tendance à faire profil bas, à se faire passer pour des citoyens ordinaires. La plupart ont peu de croyants, cherchent à gagner leur adhésion sincère et durable. Beaucoup sont des collègues de travail, clients ou élèves. Ils sont très bien intégrés à Philadelphie et nouent plus facilement des liens étroits avec les humains.

NGA : Selon les Sauveurs, une cohabitation pacifique est indispensable avec les nouveaux dieux. Certains, minoritaires, envisagent même de se rallier (voire de se soumettre) à eux pour s’assurer un avenir. Ils utilisent leurs pouvoirs avec parcimonie afin d’éviter les représailles.

Projets : Rallier le plus de divinités indépendantes à leur cause. Tisser un réseau solide et secret de dieux, disciples et croyants à Philadelphie afin de se soutenir mutuellement. Préserver les connaissances et traditions ancestrales pour les siècles à venir. Négocier une entente durable avec les NGA.

Chez les Sauveurs, on trouve pêle-mêle des divinités opportunistes, résignées, lasses des conflits, discrètes, proches des humains, capables de s’adapter facilement et se projeter dans un avenir technologique.

Les Glorieux

L’alliance des Glorieux aspire au pouvoir. Ils sont très attachés aux anciennes pratiques et refusent le long déclin qui a considérablement affaibli les anciens panthéons. Pour eux, assumer pleinement leur nature divine est une question de dignité et d’intégrité.

Mode de vie : Ils font preuve de grandeur, voire de grandiloquence au quotidien. Les Glorieux recherchent les postes de pouvoir ou d’influence, qui leur permet de s’élever au-dessus des humains ordinaires et les subjuguer. Ils restent attachés à leur rôle de guide ancestral et préfère la compagnie de leurs semblables à celle des mortels.

NGA : Ils détestent les nouveaux dieux, et sont persuadés que ceux-ci œuvrent à l’extinction de toutes les spiritualités humaines. Certains estiment d’ailleurs que ce sont les NGA, en usant de manipulation, qui ont exacerbé les tensions entre divinités et causé la destruction de Sanctum.

Projets : Conquérir Philadelphie, afin qu’elle devienne la cité des dieux et des croyants. Pour y parvenir, les Glorieux doivent convertir une majorité de la population humaine (par la force si nécessaire) et les détourner des nouveaux dieux. Ils espèrent ainsi, à terme, pouvoir se révéler au grand jour et faire de Philadelphie le berceau d’un nouvel âge d’or pour les anciens dieux.

Chez les Glorieux, on trouve pêle-mêle des divinités orgueilleuses, belliqueuses, dominatrices, esclavagistes, nostalgiques, ambitieuses, attachées au passé et désireuses de forger leur propre avenir.

Organisation et relations

Récemment formées, les Alliances regroupent encore peu d’effectifs. Aucun chef ne les dirige, bien que des membres influents et fortes personnalités commencent à se distinguer des autres.

L’immense majorité des dieux s’accorde toutefois sur un point : tous sont menacés de disparaître. Les luttes intestines ont aggravé leur sort depuis des siècles, faisant le jeu des New Gods of America. Philadelphie offre un échiquier assez vaste pour que chacun y avance ses pions sans affronter ses homologues divins… au moins pour l’instant.

La tolérance est donc de mise entre les deux alliances, bien que les quolibets fusent des deux côtés. Les Glorieux, par exemple, accusent les Sauveurs de surtout chercher à sauver leur peau en rampant aux pieds des NGA. De leur côté, les Sauveurs jugent que la stratégie ambitieuse des Glorieux est vouée à un échec certain, et risque même de nuire à l’ensemble des dieux.

Informations complémentaires

Les Alliances décrites ci-dessus ne sont pas figées. Les joueurs investis et les événements ont la capacité de bouger les lignes, de rebattre les cartes du jeu politique.

Leur adhésion n’empêche pas les dissensions, conflits et coups bas entre membres. À la manière des partis politiques humains, chacun avance ses idées mais suit une ligne commune.

De même, les divinités sœurs ou amies peuvent rester proches tout en appartenant à deux alliances différentes. En revanche, les disciples d’un dieu sont comptés dans la même alliance que ce dernier et n’ont guère le choix.

Pour changer d’alliance, il faut effectuer la demande à cet endroit. Une justification RP est nécessaire.