♆ Enveloppe charnelle ♆

Âge : la jeune quarantaine en apparence, voilà en réalité quatre-vingt seize ans qu'il traîne ses grolles sur cette foutue planète, de conflit en conflit, de guerre en guerre, usé jusqu'à la moelle mais incapable de s'arrêter, comme une machine de mort trop bien huilée.
Date et lieu de naissance : fils de la Grande Dépression autant que fils de ses parents, c'est dans les quartiers défavorisés de Detroit qu'il a vu le jour en l'an 1924. une enfance malheureuse et difficile dont il porte encore les stigmates et la violence dans le sang, exacerbée par le dieu qui s'est fait son créateur.
Lieu de résidence actuel : philadelphie, brave chien de chasse suivant son maître partout, il réside dans un petit appartement sans prétention dans la même rue que Cortès afin d'être toujours à portée de sifflement.

Occupation : ancien soldat, ancien militaire, qui a été de toutes les guerres du monde depuis qu'il a vu le jour. aujourd'hui, c'est à BlackSun qu'il propose ses services, officier dans cette société paramilitaire, bras droit et homme de main de Cortès pour lequel il effectue les sales besognes sans rechigner. assassinats, torture, règlements de comptes, vols, casses, sabotages, tout y passe et il ne réchappe à rien.

Orientation sexuelle : ses yeux se portent vers les courbes féminines, mais son coeur, lui ne semble appartenir qu'à la guerre.
Situation matrimoniale : célibataire, qui supporterait sa noirceur et ses fantômes au quotidien ?

Nature : disciple depuis maintenant cinquante-huit ans. le temps passe vite, quand on s'abuse.

Dieu créateur : Huitzilopochtli, le dieu-colibri qui le tient entièrement sous son emprise, qui connaît tout de lui et duquel il cache pourtant ses doutes qu'il sait mortels.
Panthéon du dieu : panthéon aztèque, dans toute sa violence sanguinaire et sa grandeur mystique.

Alliance : les vigilants, gardiens d'un ancien ordre établi, refusant les appâts trompeur de la modernité. Mark s'en fout, il ne fait que suivre Huitzilopochtli.
Rôle au sein de Sanctum : aucun, son rôle se limite à se faire représentant de son dieu à Sanctum quand ce dernier l'exige.

Pouvoir(s) : robustesse surnaturelle ; plus résistant qu’un humain lambda, il est capable d'encaisser tous les coups. il peut endurer presque tout ce qui lui tombe dessus (mais la douleur reste), jusqu'à atteindre un stade où son corps ne peut plus tenir la route. sans bénéficier d'une peau plus résistante que la moyenne, Mark est capable de survivre plus longtemps aux blessures qu'il reçoit, faisant preuve d'une endurance à toute épreuve là d'où d'autres s’effondreraient plus vite que lui. en revanche, réussir à poursuivre sa route ou son combat ne signifie pas qu'il est immortel : sans se soigner ou recevoir de traitement adapté, ou soumis à des abus trop graves tels que des blessures indéniablement mortelles (balle dans la tête, nuque brisée, etc), son corps ne tiendra pas le coup non plus. son corps est un remarquable outil de bataille, mais comme tout outil, s'il n'est pas manié avec prudence, maintenu et réparé, il s'use, se brise, se casse, et a ses propres faiblesses. et vu la fréquence à laquelle il se livre à la violence, il est entièrement dépendant de dieux et disciples dotés de dons de guérison et régénération pour se remettre de ses blessures.
Point faible : soif de combat ; il a besoin de conflits, de combats, et de batailles pour garder la raison. aspirer à la paix n'est pas une option pour lui, dont le sang bouillonne jusqu'à la folie s'il passe trop de temps sans se battre. les effets de ce point faible se font d'autant plus dramatiquement ressentir que Mark, secrètement, se lasse de la bataille sans fin que représente sa vie, et se prend à aspirer à un renouveau plus apaisé. non seulement il sait que son dieu créateur ne le laissera jamais faire sans lui faire payer le prix ultime, mais cette soif de sang insatiable signifie qu'il ne pourra jamais accéder à ce qu'il désire sans y perdre complètement la raison, et sombrer dans une folie intense et destructrice.

♆ Mythes et légendes ♆

loyal ♆ discipliné ♆ belliqueux ♆ tourmenté ♆ brutal ♆ amer ♆ bourru ♆ usé ♆ protecteur ♆ fin observateur

+ Mark, il a grandi dans la peine et la douleur. Les rues crades et mal famées des pires quartiers de Detroit, dans le Michigan, en plein pendant la Grande Dépression : l'heure n'était aux réjouissances pour personne, et encore moins pour ce gamin mal fagoté qui trouvait refuge dans la rue pour éviter les coups de son ivrogne de père. La crasse et le charbon des rues, il l'absorbe, il l'intègre, noirceur qui ne le quittera plus jamais vraiment. Dans tout le Michigan, les gangs et la mafia se disputent le contrôle, et à dix ans à peine, on l'embauche comme coursier dans une famille de malfrats locale. Premiers pas dans la criminalité, pour gagner trois sous, et surtout, à mesure que les années passent, s'affirmer face à un père brutal. Après avoir passé son enfance terrorisé face aux accès de violence de son paternel, Mark envisage, au contact de ces gangsters indestructible, d'inverser la tendance.

+ Sa mère, elle a du sang italien dans les veines, et le nom de famille Sforza d'avant son désastreux mariage. Chez les italiens, ça compte, même si elle n'est qu'une pauvre fille ; c'est un cousin d'un cousin qui entend parler de son marmot et de ses ambitions, et le vole à une autre famille à l'âge de treize ans, lui faisant intégrer, au terme d'une épreuve constituée d'un braquage, le Detroit Partnership - une des nombreuses branches qui constitue la célèbre Cosa Nostra. Sous l'égide de Joseph Zerilli et de ses hommes, Mark grandit, s'endurcit, devient une véritable petite frappe - c'est qu'il se révèle drôlement doué de ses poings, le môme, et sacrément résistant, après avoir si longtemps enduré les abus de son père. Enfin, Mark devient un petit homme, prend sa revanche sur la vie, extériorise toute sa rage renfermée sur les victimes que le Partnership l'envoie dérouiller pour marchandages impayés, ou pire. Son premier meurtre, il le commet à quinze ans. Après quoi, on le considère comme membre à part entière de la famiglia.

+ Fort de son assurance nouvelle et de ses poings d'acier, Mark ne tolère plus les violences de son père, et explose le jour où il lève la main sur sa mère - la fois de trop. Mark s'interpose, et réplique avec une telle violence, une telle barbarie, que son père, même s'il s'en réchappe, en ressort complètement défiguré. Pendant des années, jusqu'à sa mort en 1943, il garde sur le visage les balafres infligées par les poings de son propre fils et la bouteille brisée qu'il avait utilisée pour finir le travail. Suite à ça, ni lui, ni sa mère ne subissent la moindre violence, mais désormais, c'est Mark qui l'inflige, n'hésitant pas à brutaliser son père à la moindre contrariété, nouvel exutoire de toute la haine accumulée depuis aussi loin que remontent ses souvenirs.

+ Il a dix-sept ans à peine, le marmot, quand il intègre l'US Army en 1941, en plein coeur de la Seconde Guerre mondiale. Avec son gabarit de grand costaud et sa constitution solide, ainsi que quelques billets glissés par la famiglia, on ferme volontiers les yeux sur son jeune âge, et on l'envoie se battre en France. Lui rêve de gloire et de s'extirper de cette vie de moins que rien, de devenir soldat, puis officier - une entreprise approuvée par le Partnership sous couvert qu'il leur rende quelques services dans les rangs, bien entendu. Une fois sur place, hélas, la désillusion est complète. Son unité toute entière est décimée, et c'est par miracle qu'il s'en sort vivant. Réaffecté dans l'unité de Cortès de Montroy, il scelle avec cette rencontre son destin pour le reste de l'éternité.

+ Complètement sous l'emprise de Cortès, il le suit partout, ne jure que par lui, jeune garçon en recherche d'un exemple à suivre et auquel se raccrocher. Cortès encourage ses pulsions destructrices, tellement utiles sur le terrain, et à eux deux, ils font des ravages dans les rangs de ces salopards de nazis et de l'Axe. En 1943, le couperet achève de tomber : Mark reçoit une lettre de Detroit, l'informant que son père, profitant de son absence, est retombé dans ses travers de violence, et a tué sa mère dans un accès de rage, avant de retourner le pistolet contre sa propre tempe. Mark y voit là la provocation ultime de son père, qui, en se donnant la mort, prive son fils renié de la vengeance qu'il aurait souhaitée. Orphelin, avec un trop-plein de rage qui menace de tout ravager, Mark s'en remet complètement et entièrement à Cortès, désormais son homme de main pour les décennies à venir.

+ C'est aux côtés de celui qu'il sait désormais être le dieu-colibri aztèque, dieu de la mort, du soleil et des massacres, que Mark poursuit ses années formatives, sans cesse dans la guerre, sans cesse dans le sang, sans cesse dans la violence. Vingt ans après la double mort de ses parents, Mark se retrouve au Vietnam, véritable vétéran dans les hommes de Cortès, figure d'autorité et respecté dans les rangs. Il assiste à la mort brutale du disciple de son dieu, et c'est naturellement à lui que revient l'honneur de lui succéder. Mark accepte, bien entendu. Sans avoir la moindre idée des tourments qui l'attendent encore, quand bien même il sent déjà poindre la lassitude du combat et des doutes traîtres lui grignoter le cerveau. A la même époque, Mark a une aventure avec une jeune femme vietnamienne, Thuy. Il apprend qu'elle est enceinte, et reste suffisamment longtemps pour la voir donner naissance à leur fils. Malheureusement, le devoir l'appelle, et Mark choisit bien entendu de suivre Cortès, et abandonne sa famille derrière lui sans se retourner. Il n'a jamais eu de leurs nouvelles depuis.

+ Trimbalé de conflit en conflit, dans toutes les guerres de la planète, Mark se sent de moins en moins homme, et de plus en plus monstre. Bête à tuer, bête furieuse que seul le sang excite, la fatigue, la lassitude, la honte et les cauchemars finissent par imposer leur tyrannie sur son psyché morcelé. Mark a conscience de n'être plus qu'un animal qu'on jette dans la fosse en attendant de lui qu'il déchiquette tout sur son passage, et se rend malade lui-même d'être tombé aussi bas en suivant aveuglément un dieu qui a si bien su exciter ses plus bas et terribles instincts. Mark est un homme brisé, et n'est même plus un homme : seulement une coquille vide que seul le conflit parvient à animer. Quelque chose en lui est profondément pourri, profondément mort, mais Mark ne voit aucune issue, aucune échappatoire à sa condition. Alors il continue de suivre Cortès, envers et contre tout, pantin meurtrier qui n'est bon qu'à ça de toute façon.

+ Philadelphie est la première ville dans laquelle il s'installe de manière vaguement durable depuis longtemps. Sans broncher, comme toujours, il seconde Cortès, se fait officier dans sa nouvelle société, supervise leurs troupes et exécute les missions les plus délicates et toute les basses besognes que son maître juge bon de lui déléguer, et il s'exécute, Mark, sans discuter, toujours aussi efficace, minutieux, et brutal. Tentant tant bien que mal de mettre ses états d'âme au placard, de se défouler dans les arènes du Divina Bar pour ne pas sombrer dans la folie qui le guette s'il passe trop de temps sans faire couler le sang. Mais peu à peu, l'armure indestructible commence à se fissurer. Il a recours aux stéroïdes pour rester au summum de sa force physique, le don accordé par Cortès lui permettant de supporter les effets secondaires de la drogue, s'épuise dans les arènes et les salles de MMA, se jette à corps perdu dans les missions qu'il se voit confier, et ne sait plus vers quel recours se tourner pour se sortir de cet enfer qu'il sait pertinemment sans fin.

Note du staff
Tu as bien cerné le personnage, dans sa complexité entre le soldat implacable, la bête assoiffée de combat et l'humain qui tente d'émerger en dessous.
Comme tu l'as vu dans ce bel accueil, tu n'auras aucun mal à bien t'intégrer et rencontrer des partenaires de jeu !  
Merci à toi d'incarner ce beau prédéfini.  

Tableau de bord
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