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 Lame Smugglers (Jonas & Johan)

Cosmos
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Cosmos
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 Lame Smugglers (Jonas & Johan)  Mar 20 Aoû 2019 - 6:49

Lame Smugglers

— Hey, les gars ! Ya Justin Bieber qui fait du stake là dehors ! croasse Vieux Dom’ derrière sa paire de jumelles qui a connu les jungles du Vietnam.

— Du stake ? Du steak à chier ? se gausse P’tit Dom’, son fils adepte de muscu et de hamburgers – mélange détonnant qui a fait de lui un monstre de cent vingt kilos de muscles et de gras.

Tyler brandit un doigt osseux sur le colosse de quarante ans. La moitié supérieure de son corps frétille dans ce qui pourrait aussi bien être une crise de convulsions ou un fou rire.
Quand il se met à tousser dans son épaisse barbe blanche, on le prendrait pour un Père Noël atteint de tuberculose.

Une grosse paluche vient lui claquer le dos ; Tyler expulse des résidus d’herbes sur le sol constellé de saletés. Puis le gros Billy masse gentiment le dos de son père.

C’est d’abord pour son cher papa que le docker s’est mis à acheter de la Gitche. Les traitements pour son cancer coûtent trois fois son salaire mensuel, et dans la famille on crache vertement sur les foutues assurances santé que des escrocs en costard vendent aux crétins – aux autres.
La Gitche apaise Tyler, lui fait se sentir bien. Billy est fier d’avoir déniché ce cannabis thérapeutique puissance mille. Son fournisseur lui a assuré que ce mélange d’herbes n’est pas une drogue pour les crétins.
Et le gros Billy l’a cru.

— Allez, Vieux Dom’, lâche un peu tes fichues jumelles ! L’autre jour, t’as pris le camion du livreur pour un OVNI martien, alors merde ! C’est encore la Gitche qui te fait délirer.

Confortablement enfoncé dans son large fauteuil, Billy se sent bien. Il a la sensation de faire un avec papa Tyler, avec ses potes dockers. Avec les mouches voraces qui se disputent les restes de pizza.

— J’déconne pas, Billy ! Ya un aut’ gars avec lui, un jeune. P’tet un fan ou son frangin, qu’est-ce que j’en sais ?! Ces gars-là, y s’prennent pour les rois du pétrole, comme si z’étaient partout chez eux !

Tyler aspire une nouvelle taffe de Gitche, tousse à s’en brûler les poumons. Puis lève un index à l’ongle crasseux.

— D’mon temps, les jeunes y bossaient ou y z’étudiaient, pour les plus chanceux. Et quand on touchait la paye, on allait boire un coup avec les copains. En tout cas, on trainassait pas chez les gens avec d’la viande avariée !

— ‘Pa, il voulait dire un skate, pas un…

Un grand vacarme les interrompt.
Vieux Dom’ se lève aussi vite que ses jambes rongées par l’arthrite par le permettent, jumelles collées aux orbites.

— Putain, Billy ! Justin Bieber a trouvé la planque ! Prenez les flingues, y viennent nous piller !


Pour Jonas et son pote Dexter (lequel ressemble vaguement à Justin Bieber), l’urbex est un sport merveilleux. Les deux garçons sont des boules d’énergie inépuisable ; ils sont vifs et adroits, à plusieurs décennies des premières crises d’arthrite. Un peu trop anxieux, cependant, pour s’aventurer seuls dans la jungle urbaine. Mais en duo, sur leurs skateboards qui ont connu autant d’escapades glorieuses que de chutes douloureuses, Jonas Becker et Dexter O’Neill sont les rois de Philly et rien ne les arrête.

Ils auraient pourtant mieux fait de s’arrêter aux abords de ce terrain vague, délimité par un grillage troué, si fin et rouillé qu’une bourrasque menace d’emporter ce qu’il en reste. Les intempéries ont effacé depuis longtemps l’inscription « PROPRIÉTÉ PRIVÉE », ne laissant qu’un pâle « ÉTÉ ». L’espace constitue un formidable terrain de jeu, avec ce qu’il faut d’obstacles et dénivelés pour accomplir de belles figures – des « tricks », comment disent ces streeters expérimentés.

C’est en retombant d’un 180 ollie que Dexter passe à travers le toit rouillé d’un genre l’appentis, qui s’est effondré sur lui.

Sans être agents des douanes, les deux étudiants s’interrogent immédiatement sur les nombreuses caisses de rhum et de cigares en provenance directe de Cuba, dans ce local perdu de la zone portuaire.
Des soupçons qui se changent en frayeur lorsque quatre énergumènes, armés de revolvers à barillet d’un autre âge et d’un fusil de la guerre de Sécession, surgissent d’un taudis enfumé. Qui deviennent certitude lorsque l’un d’eux, portant un bandeau militaire autour du front, croasse à ses trois compagnons :

— J’vous l’avais dit ! Justin Bieber en veut à not’ contrebande !

Contrebande que les quatre dockers revendent pour un maigre bénéfice. (Nul ne sera surpris que la bande ne possède pas un sens aigu des affaires.) Ce commerce illicite suffit néanmoins à payer leur consommation de Gitche, plus quelques objets de collection comme leurs revolvers (les mêmes que les Texans utilisaient à Fort Alamo, leur a assuré le vendeur), quelques couteaux dentelés à la Rambo, un album dédicacé de ZZ Top, une selle assez large pour que la vieille moto de Tyler accueille le large postérieur de son fils.

Le double menton de Billy frémit de mécontentement. Il s’essuie les tempes avec un mouchoir jaunâtre, imprégné de sueur grasse.

— Bande de p’tits branleurs ! On va vous trouer la peau !

— Ouais, on va vous éclater la gueule. Parole de dockers ! vocifère P’tit Dom’ en dévoilant un biceps menaçant, gros comme la tête de son paternel.

Dexter saisit la main de Jonas, dans laquelle il glisse son téléphone – Jonas a tendance à oublier le sien.

— Sauve-toi ! Va chercher de l’aide… Non, appelle mon père ! supplie Dexter.

Car le jeune homme au faux air de Justin Bieber est blessé. Il se tient la hanche en grimaçant, et Jonas lit dans son regard désolé qu’il n’est pas en état de se tenir debout, encore moins de marcher. À un mètre de lui, les roues de son skateboard tournent encore dans le vide.
La blessure est sûrement moins grave qu’il y paraît – c’est souvent le cas, avec les accidents de skate –, mais suffisante pour amener le myocarde de Jonas en mode panique.

Hors de question pour l’étudiant d’abandonner son ami, ou de lui faire faux bond. Dexter lui a déjà parlé de son père policier, membre d’une unité spéciale qui traque les pires méchants de Philly. Monsieur O’Neill doit être un genre de superhéros, il va régler leur problème en un claquement de doigts !
Fort de cette certitude, Jonas promet à Dexter que tout va s’arranger. Agile comme un chat, il se glisse hors de la vue des quatre trafiquants, consulte le répertoire du téléphone et appelle le père de Dexter.


O’Neill se trouve au vestiaire quand son téléphone sonne. Avec les gars de la SCU, ils viennent tout juste d’achever une séance réglementaire au stand de tir, non loin de la zone portuaire.

Attentif aux émotions de ses hommes, le capitaine Johan McRawne ressent très vite le trouble qui agite son camarade. Discret, O’Neill se met à l’écart mais le dieu veille – écoute.
Quand l’homme de la SCU raccroche, les deux frères d’armes n’ont guère besoin de tergiverser pour se comprendre.

— Quatre pouilleux armés de vieilleries. Du petit trafic en provenance de Cuba.

Autrement dit : du menu fretin pour la SCU.

O’Neill ne souhaite pas mobiliser la cavalerie, dont l’arrivée risquerait de mettre en péril la vie de son fils. Johan ressent l’inquiétude du père, derrière la façade du flic expérimenté.
Comme Jonas avec Dexter, Johan McRawne n’est pas du genre à laisser tomber un proche. D’autant que son charisme et des pouvoirs divins lui donnent un avantage décisif dans ce genre de situation.

Grâce à la géolocalisation du téléphone, McRawne et O’Neill peuvent se rendre sur place en deux temps, trois mouvements.
O’Neill a demandé à Jonas de rester à l’abri et le prévenir en cas d’escalade, mais il ignore que la passivité n’est pas dans la nature de l’étudiant hyperactif…


(Les quatre dockers ne sont pas commodes, mais devraient se calmer en y mettant les formes. Toutefois, à un moment donné, Johan percevra un changement soudain en eux ; son instinct le préviendra d’un danger. Les quatre hommes l’attaqueront, lui et lui seul, avec ce qu’ils ont sous la main – leurs pieds et leurs poings, si nécessaire.
Peu après, chacun affirmera en toute sincérité ne pas comprendre ce qui s’est produit. Ils parleront d’absence, de trou noir, comme après une cuite.
Folie passagère ? Effet de la drogue ? Manipulation d’origine divine ? Pour l’heure, rien ne permettra de résoudre ce mystère…)



Informations complémentaires :

Le contexte de ce RP aléatoire vous est proposé par @Godric Oathbridge. Vous pouvez le MP si un point du contexte vous turlupine.

Le staff n’interviendra pas au cours de ce RP. C’est à présent votre sujet, vous le gérez comme un RP ordinaire.

Si le contexte ne vous inspire pas (ça arrive !), détournez-le pour l’entraîner dans une autre direction. Ou parlez-en ouvertement avec votre partenaire, mais ne l’abandonnez pas.

Par défaut, le premier nom mentionné dans l’en-tête du sujet répond en premier. Vous pouvez naturellement vous accorder sur un ordre différent.

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Jonas Becker
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Métier/occupation : Pire cauchemar du prof d’égyptologie a la Temple Uni
Cible touchée par Cupidon : Vit une naissante idylle avec Allowin, un autre étudiant aussi étranger que lui au conflit divin qui gronde autour d'eux.

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 Re: Lame Smugglers (Jonas & Johan)  Sam 24 Aoû 2019 - 14:20
Lame smugglers

Ca avait pourtant si bien commencé une journée pépère pour jouer un peu les roublards avec Dexter, à taquiner gentiment le danger a faire des trucs pas vraiment conseillé pour la bonne santé des jeunes garçons. Mais c’est comme ça entre eux, c'est un besoin viscéral de montrer qu’ils sont mieux que le quidam commun, c’est faire des trucs un peu con pour se sentir plus en vie après, c’est afficher le tout sur des réseaux sociaux pour montrer que eux, ce sont des vrais mecs, meme si on va pas se leurrer : faire du skate a 20 ans passé, c’est pas le truc le plus cool actuel. Mais le sport à risque, ça a toujours son petit effet.

Non, non, non. Jonas ne part pas. C'est tout. Point à la ligne. Dexter est mal en point loin de lui, avec des tarés pas loin qui les menacent avec des armes que même son grand père trouverait ça ringard, c est pas le moment de se barrer en courant. Au pire, si quelque chose lui arrive, Lottie et sa mère arriveront avec des parapluies pour les tabasser, et aucun flic ou revolver qui date de la guerre du golf ne pourrait les arrêter, ça c'est clair. L'assurance d'un père prêt à sauver son fils, en route pour les sortir du pétrin était déjà rassurant en soit. Mais les fous barbus sont encore à vociférer des trucs chelou en visant son pote, et ils sont entourés de marchandise d'origine douteuse. Jonas essaye de rester calme, mais déjà mal du genre à rester bien sage en temps normal. Mais ici, il est encore dopé à l'adrénaline après des heures à cumuler les cascades dangereuses sur un skate. Autrement dit : il est remonté à bloc, et il a un pote à sauver.

"J't'avais dit que cette coupe de cheveux était débile. Personne allait te suivre sur insta parce qu'on te confond avec Bieber sous un malentendu" Souffle-t-il à son ami avec un sourire complice, qui eut au moins le mérite de faire rire un peu son ami à terre. Non sans le faire grimacer ensuite à cause de la douleur dans sa hanche, moins stressé, mais pas mieux lotie. Jonas inspire et expire, cherche une solution, et finalement foutu pour foutu, quoi que bien cach6e derrière une caisse de contrebande, il leve la voix, essayant piteusement un petit pourparler.

“Hey les gars ?...”

“Essaye pas d’faire le malin le fanboy ! Tu bouges, on t’troue la peau comme un gruyère !”

“J’ bouges pas !” Répliqua le jeune homme “J’veux juste dire que je trouves vos armes vachement cool!”

“Un peu qu’elle sont cool!” S'enthousiasma p’tit Dom en admirant son vieux coucou rouillé, rejoint par les autres qui fixèrent leur trésor acheté pour des bouchées de pains.

“T’en verra pas deux bandes comme nous, sale merdeux!” Ajouta son daron, fier comme un paon. “Nous, on a su garder le style! Pas comme tous ses sagouins avec leur revolver tout carré la… Des vrais fillettes j’te jure, a toujours vouloir le dernier truc a la mode!”

“Ahaha… ouais carrement!...” Fit Jonas absolument pas interessé.” Vous en avez beaucoup comme ca?...”

“Naaaaan, Juste ceux la, mais ca suffit pour défendre not’ magot avec not’ vie! On est des mecs d’honneur nous, on se laisse pas faire par des Pop Star débiles” Fit Tyler avant que Billy ne se lance dans une imitation grotesque de “Baby” de Justin Bieber… Ce qui confirma qu’il pensait vraiment que Dexter était bien la pop star en question. Ces mecs étaient complètement cons, ou défoncés,ou les deux, mais au moins, ils étaient distraits. Du moins un instant, parce que Jonas entendit au loin une voiture, mais que les 4 trublions étaient trop occupés a rire du déhanché de Billy pour y faire attention.

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 Re: Lame Smugglers (Jonas & Johan)  Dim 25 Aoû 2019 - 11:07
Il y avait des nouveaux, pour remplacer les pertes et les départs. Je devais les former à nos méthodes. Je devais leur ouvrir l’esprit pour éviter qu’ils soient trop engoncés dans le carcan des pratiques qu’ils ont mis une vie à apprendre, pour leur en apprendre de nouvelles. Aller au-delà des liens entre victimes, aller au-delà des caractéristiques sociales ou économiques d’un tueur, de sa culture, de sa manière de faire. On doit commencer à apprendre à anticiper dans des formes de schéma qui n’ont parfois rien à voir avec les tueurs classiques. Le SCU n’est pas une grosse unité. En théorie, nous ne sommes que trois, avec l’appui d’experts dans certains domaines issus d’autres services. Mais les grands patrons nous ont débloqué du budget, et on va doubler cet effectif au moins provisoirement. Le crime et la folie se répandent. Pour les hommes et les femmes du service, c’est avant tout une question d’époque dans laquelle on vit. Pour moi, c’est avant tout parce qu’ici bien plus qu’ailleurs, le monde des Dieux rencontre celui des Hommes. Il y a une nouvelle forme de folie qui débarque en ville.


O’Neill est distrait. Je le sens. Inquiet, même. Je me dis que c’est dû à quelque chose d’extérieur à l’unité, car autrement il est plutôt en confiance. C’est un bon flic, sûr de ses capacités, sûr de ce qu’il vaut. Quelque chose cloche. Quand il m’explique, je me dis que le destin nous met un petit contretemps dans les roues. Au fond, on ne peut pas le contourner. Car O’Neill ne sera jamais à cent pour cent ; les mortels s’inquiètent légitimement pour leur marmaille, et après le désastre de l’intervention contre les Mad Veterans, où Gaunt avait été tué, je me devais de tout donner pour sauver l’équipe, son unité, sa cohésion, sa capacité à agir. Alors, on intervient. On y va juste tous les deux, pour tirer son gamin d’un mauvais pas, et le copain avec lui. Des petits trafiquants sur les docks. Je sens O’Neill silencieux et concentré tout au long de la route, mais c’est bien moi qui conduit. Inutile de risquer l’accident parce qu’il pensera à son gamin sous la coup de quelques couteaux ou vieux flingues. Le lieutenant reste à l’écoute de la radio, où Anders nous guide et nous donne une adresse qui correspond au téléphone géolocalisé du gamin.


Franchement, ce genre de bisbille était devenue tellement facile à régler de nous jours, par le biais d’une technologie maintenant plus puissante que la plupart des dieux dont le pouvoir périclitait. J’immobilise la bagnole sur les quais. Ils ne sont pas loin. Sachant qu’O’Neill veut agir, je lui en laisse l’opportunité en contournant l’espace de stockage. En vérité, la situation est assez floue. Quatre petites frappes mal armées sont présentes, mais on ne sait pas vraiment s’ils ont mis la main sur les deux jeunes gens, si ceux-ci sont cachés, ou s’ils essaient de monnayer leur liberté à l’esbrouffe… Ce qui est sûr, c’est qu’ils ont trouvé quelque chose.


On opte pour la plus simple des stratégies. Je gagne du temps pour obtenir une reddition franche et pour permettre à O’Neill, qui contourne les bâtiments, de pouvoir mieux jauger la situation en cas de pépin, et de pouvoir tous les neutraliser au cas où ça chaufferait pour mes fesses.


Je les ressens avant de les voir. Six personnes. Leurs émotions m’assaillent et me font grimacer. Putain de merde, il y a des gens sous l’emprise de la drogue là-dedans. Ca ressent les choses à toute vitesse, et plus fort que la normale. Mon coeur se gonfle et se comprime sous la peur, l’amusement, le courage et la rancoeur. Tout se mêle, tout se mélange. Je dois garder les idées claires. Au moins, je sais qu’il n’y a pas de danger immédiat.



| Argh, mais t’es qui toi? | s’étrangle un type qui dégaine un canif rouillé dans ma direction


Je lève les mains en l’air. Forcément, ils voient le flingue dans mon holster de ceinture. Porté à l’ancienne, côté gauche, crosse en avant. Prise plus rapide, plus franche. Vieille habitude des conflits mondiaux.


| Qu’est ce que tu fiches ici, toi? Ils ont ramené de la flicaille, ces petits enculés ! | s’exclamait un jeune, défoncé et surexcité.


Je les regarde. Quatre. Le petit avait pas menti. Ils sont plus loin, les deux gamins. Dont un qui est blessé ; je le sens à ses émotions. IL a plus peur que les autres, peur de décevoir, peur d’être jugé, peur de ne plus pouvoir remonter sur un skate, ou séduire des filles avec ses talents de danseur. Je regarde chacun des types, attendant patiemment, grapillant de longues secondes pour laisser du temps à O’Neill de se mettre en position.


| Doucement, messieurs. Il doit y avoir eu un malentendu. Ces jeunes sont des gosses de flic. Si vous touchez à un de leurs cheveux, vous finirez votre vie en taule. Ca, c’est si vous les touchez mais qu’ils sont pas blessés. S’ils sont blessés... |


Je coule un regard en biais vers mon flingue. Je n’avais pas le droit d’ouvrir le feu sans raison, et là, il n’y avait pas encore urgence. J’essaie de m’allonger le cou, pour regarder derrière les gros bras défoncés


| Ca va les jeunes ? Qu’est-ce que ces gentlement vous veulent? |


[HJ tu peux tout à fait pnjiser O’Neill et les mecs si tu veux, surprenons-nous:o ]
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Jonas Becker
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Jonas Becker
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 Re: Lame Smugglers (Jonas & Johan)  Dim 1 Sep 2019 - 17:13
Lame smugglers

Pas de panique, ce n’est pas trop le motto le plus difficile à suivre actuellement. En revanche ‘ne pas bouger’ C’est comme lui demander de se couper les bras et les jambes. Et les manger ensuite.  Impossible. Jonas est en feu, les gémissements de son ami lui vrillent le crâne, et il n’y tient plus : quelque chose doit être fait, et tant pis si c’est stupide, désorganisé et dangereux par-dessus le marché. Tant que c’est dangereux pour lui et pas pour Dexter, le reste devrait rouler normalement. Normalement. Si on oublie que sa sœur va lui arracher la tête. Mais bon, si il voulait être en sécurité, il aurait pas finit par faire du skate au milieu d’un terrain accidenté, même si se faire attaquer par des Redneck d’une autre dimension de la débilité profonde n’a jamais été sur son emploi du temps déjà bien chargé.

Mais la cavalerie arrive, et si il ne connait pas le type qui commence a discuter avec les Rednecks, on peut dire qu’il suinte la classe et le sang-froid par tout les pores, assez pour que même Jonas se calme pour le dévisager, bien planqué derrière sa caisse en bois probablement remplie de contrefaçon douteuse dont il ne faisait pas grand cas.  Mais il entend vaguement un bruit derrière lui, et il voit un autre flic, et voit Dexter s’agiter dans son coin.  Jonas jette un regard et voit bien le visage d’un autre policier, probablement le père O’Neill, vu a quel point son ami a l’air soulagé.

Mais alors qu’il était sur le point de bouger, il entend l’autre policier l'interpeller, toujours aux prisse avec  les plus grands bandits  autoproclamés de Philadelphie.  Un peu prit de court par la question, et surtout pas pressé de remettre l’attention sur lui, il hoche vivement la tête.

« Ça va on va bien ! Et euuh… bah visiblement ils n’aiment pas Justin Bieber, et qu’on ait troué le toit. J’ai rien comprit ! Faut leur demander! » Fit il en lui jetant la patate chaude pour qu’il négocie avec les truands Fisherprice.

Parce que bon, Jonas n’est pas un abruti : caisses venant de Cuba + mecs chelous qui arrivent en leur hurlant dessus… il faut pas être un détective d’envergure pour comprendre qu’une sordide affaire de contrebande a lieu, et que les mecs en fassent ne sont pas des génies en puissance. Mais Jonas franchement, ça le dépasse, et il aimerait juste rendre Dexter en un morceau son père, et rentrer chez lui peinard. Vu que ce n’est pas possible, va falloir improviser, alors il laisse volontiers le policer discutailler avec les méchants, parce que c’est son boulot, pendant que lui, il sort de sa cachette pour s’approcher en douceur son ami au sol, il faisant signe de ne pas faire le moindre bruit.

« Mais hey ! Mais c’est que c’est un sale menteur en plus ce p’tit con ! »

« Ouais ! On a rien contre Bieber, le seul truc c’est que c’est une propriété privé ici M’sieur l’agent ! On a tout à fait le droit de s’défendre ! Ils ont démoli le hangar avec leur connerie de planche a roulette! »

« Ok on sait que c’est pas le Texas ici et qu’on peut pas tirer a vu sur les inconnus, mais comprenez qu’on a eu peur ! »


« On est pas en faute, c’est eux qui viennent faire des trucs chez nous ! Mais hey, les fils de flics, on sait que vous allez faire que dalle. »


Bingo ! Jonas a réussi a hisser son camarade sur son dos a grand effort, et s’approche doucement de la sortie du hangar pour le donner a son père.

« Bien joué petit ! »
Fait le flic, soulagé de serrer son fils blessé contre lui, même si une fois rétablit, il espère que cette aventure lui servira de leçon. « Maintenant viens avec moi, on rentre a la voiture. »

Jonas jette un œil vers son collègue, toujours en face de quatre types qui sont dangereusement proche de lui, et secoue négativement la tête. « J’vais juste vérifier que tout va bien. » Si ça avait été sa mère, il aurait obéit pronto. Mais c’est le père de son ami, et tout flic qu’il soit, Jonas a une idée en tête, et pas ailleurs. Il est déjà en train s’esclader le Hangar, pour avoir une meilleure vue sur l’action.

O’Neill, lui, aurait bien hurlé au gamin de revenir fissa, mais lever la voix, c’est le mettre en danger. Alors il râle dans sa barbe, et se promet d’appeler la famille du casse-cou pour qu’elle lui passe un savon à sa place.

De l’autre côté, les quatre voyous sont calmes. Trop calme, il y a quelque chose dans leur regard qui s’est brisé, comme si il n’y avait rien derrière leurs pupilles, pas d’âmes et pas de salut. Juste de la colère qui monte, monte, et menace de tout prendre avec elle. Et leur colère c’est sur le capitaine qu’elle est dirigée.

« Ouais… ouais les fils de flic, les gamins de bonne famille, ça risque rien. Ça vient, ça détruit tout, ça nous vole tout ce qu’on a construit, et c’est nous les méchants de l’histoire… » Marmonne Vieux Dom, le doigt dangereusement crispé sur la poignée de sa veillerie.

« C’est toujours nous les méchants! »
Peste son fils, canif en main, dangereusement prêt à franchir les quelques mètres entre eux. « Vous savez comment on doit s’en sortir nous, alors que des merdeux bien coiffés peuvent faire n’importe quoi sans que vous fassiez que dalle ?! »

Voilà que le quatuor passe de pathétique a franchement effrayant. Quelque chose s’est passé et Jonas, bien planqué à plat ventre au-dessus du hangar, a bien compris que ce n’était pas normal. Il n’y a même pas eu débat enflammé ou quoique ce soit qui a pu énerver la bande de trublions. Juste qu’ils sont passé de la misérable tentative de marchandage à l’envie pure et simple de faire justice eux-mêmes.

Jonas voit la situation mal tournée, et sans réflexion –comme toujours- il tente une diversion, et pousse un des bouts de fer mal entretenu et relié à d’autres, a terre sans plus de cérémonie. Le vacarme est aussi assourdissant qu’il l’avait imaginé. Et les quatre n’ont même pas bronché, les yeux hurlant vengeances rivés sur le policer, les voilà qu’ils commencent à s’approcher.
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 Re: Lame Smugglers (Jonas & Johan)  Jeu 12 Sep 2019 - 23:05
[HJ ah ah ah, j’adore Jonas!]


Bon forcément, les choses ne se passaient pas comme sur des roulettes. Ca aurait pu être pire. Un des gosses aurait pu se faire seriner. Mais non, il semblait qu’ils allaient bien. En tout cas, je ne sentais pas la panique et la détresse propre aux situations désespérées, mais il était de plus en plus difficile pour moi de calquer les sentiments des gens qui m’entouraient avec certitude, surtout quand il y avait de la distance, et qu’il y avait du nombre. Cinq ou six personnes présentes, et je commençais déjà à me sentir oppressé. Forcément, le collègue qui faisait le tour allait encore plus ajouter à ce sentiment que j’éprouvais sitôt qu’il arriverait assez près. Je sens beaucoup de courage, de colère et de peur. Il faut que je démêle tout ça, mais je dois aussi faire attention aux gestes que l’on a dans ma direction. J’ai laissé apparaître le flingue à ma ceinture, mais je peux m’éviter de me retrouver sur la sellette pour ce qui n’apparaît pas pour être grand-chose, alors je signe tout de suite.


Je sens beaucoup de soulagement d’un coup, alors que mon collègue arrive par l’autre côté. Son fils ? Sans doute. Ou lui. Non, les deux. Ca y est. Ca s’affinait. J’étais capable de commencer à faire le tri. A chaque âme une couleur, chargée de nuances qui parfois se confondent, mais que j’arrive à distinguer après un rien d’adaptation. J’entends une voix de jeune homme, qui dit qu’ils vont bien, et commence à me dire que les dockers n’aiment pas Justin Bieber et qu’ils ont troué le toit.


Large sourire jusqu’aux oreilles quand les autres types reprennent. Ils sont vénères parce qu’ils se sont fait démolir le toit, et ils commencent à argumenter alors qu’il est clair que ce qu’il se passe dans ces caisses n’est sans doute pas pour lancer une nouvelle campagne Playmobil avec de nouveaux jouets. Je sens les deux jeunes s’éloigner, et je respire. C’est bien. Plus de civils dans la place, si j’arrive à gagner assez de temps.



| On se calme, on se calme. Franchement les gars, qui en a quelque chose à foutre de ce toit pourri ? Personne veut se faire trouer la peau pour un problème de fuite. Pas vrai ? Alors on va se calmer. Si ça s’est passé comme vous dites, pas de problème. Je me porterais garant pour l’assurance civile des gosses, et vous serez remboursés. Mais franchement, vous voulez que l’assurance mette son nez dans ce bâtiment, et ce qu’il renferme ? Ouais? |


Ils resserrent le cercle autour de moi. Ils ont peur, mais ils sont aussi en colère. Et vu l’erratisme de leurs émotions, il est possible qu’ils soient défoncés, ou avinés, ou les deux. Il se passe quelque chose. Leurs mouvements lents et précis ne correspondent plus à ce qu’ils ressentent. Ils agissent comme des pros, m’encerclent avec froideur et détachement. Je ne peux pas ouvrir le feu ; je ne peux pas tirer sans que ma vie soit menacée. Je sens une autre âme qui se rapproche. Celle du garçon qui n’avait pas peur pour ses blessures. Celui qui m’a répondu. On continue de râler autour de moi, et ça se rapproche encore.


| Quelqu’un ici va faire une connerie, je le sens. |


Quelque chose tombe du toit. Le petit. Mais non. Ca ne suffit pas. Tiens, je pensais pas que ça serait venu de lui.


Les types me bondissent dessus d’un coup. Je ne suis pas effrayé, du moins, pas en apparence. En mon for intérieur, je n’ai qu’une seconde pour m’interroger sur l’absence de fond de leur âme, de ce bruit blanc qui émane d’eux d’un seul coup. J’esquive une lame d’un bond de côté et envoie mon coude dans le nez du type. Un coup dans les reins me fait gronder dans ma barbe, un autre en plein visage me fait grogner pour de bon, mais j’envoie mon front contre la bouche d’un de mes agresseurs, et mon poing dans la mâchoire du suivant. Tout n’est plus que tourbillon de cris, de chocs, de blocages et de coups violents. Je saigne des lèvres, et on m’abat un bout de ferraille dans le dos, mais je cogne dans le bas-ventre, puis droit dans le cou. Je finis par chuter. Et des coups de pieds et de poings me cueillent au sol.


Mes pouvoirs sont sans effets sur eux. Ce ne sont pas des dieux. Alors, quoi ? J’envoie toutes mes forces vers le jeune homme. Tout le courage et toute la témérité, toute la rage dont je suis capable pour lui gonfler le coeur et le pousser à bouger, à appeler à l’aide et à ne surtout pas hésiter.



[HJ t’as les clefs du camion pour sauver un Dieu d’la panade, p’tit!]
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Jonas Becker
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 Re: Lame Smugglers (Jonas & Johan)  Mar 15 Oct 2019 - 21:03
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C'était, pour être parfaitement honnête, le genre de scène qu’il adorait voir dans les vieux films d’action. Genre Lionheart avec Jean-Claude Van Damme, minus les coupes de cheveux a volumes improbables. Le genre de film qui entrent dans la tête des jeunes gamins, qui a en parti aide un enfant avec une hyperactivité chronique a se construire un univers où il avait éventuellement une chance de noyer son énergie dans le sport, tout en rêvant d’une vie formidable a être un héros de série B. Sauf que la, c’est la vraie vie. Et la vraie vie, c’est quand même un peu flippant. Et le policier est au sol, en train de se faire tabasser par trois pauvres mecs qui sont devenus vachement plus agressifs d’un coup. Et Malgré le chahut qu’il a pu provoqué pour attirer leur attention, rien n’y a fait, et ils sont en train de massacre ce pauvre flic. Mais que peut-il faire dans son cas? il a bien fait un peu d’art martiaux mais les mecs sont armés ! Il est juste un gamin qui aime faire du skate précisément la ou il ne faut pas, rien ne l’avait préparé à devoir affronter une situation pareille, et encore moins voir le mec personnellement venu le sauver se faire passer à tabac devant lui.

Alors, Certes, Jonas était paralysé, et la seule chose qui pouvait lui venir à l’esprit, c’était d’aller chercher le père de son ami pour qu’il fasse quelque chose. Ou appelé des renforts au moins. Mais rapidement, toute forme de peur s'évapora. Comme un coup de vent qui balaye les restes de son indécision. Jonas en été désormais persuadé : si quelqu’un pouvait faire quelque chose pour sauver le policier en perdition :c’était lui et personne d’autre. En première raison qu’il était la seule personne présente dans un rayon 10  mètres, certes, mais quand même. Ca suffit pour qu’il se sente comme Bruce Wayne avant de mettre son costume, comme Riddick avant de tabasser des Necromongers, comme Schwarzenegger quand le Predator retire son masque.

Le père de Dexter est déjà dans la voiture, aller le chercher est trop long, alors Jonas réfléchit vite et bien en regardant autour de lui. Et bingo : une des chaises de contrebande bien haut placée, a porté de main, a été mal refermée, probablement après un petit cadeau que se sont offerts les propriétaires, vu qu’elle est pleine de bouteilles de Rhum. La seconde suivante, Tyler se prend une bouteille en plein derrière la nuque, lequel hurle de douleur en se tenant le cou ensanglanté par les bouts de verre, dont les plaies baignent dans l’alcool fort, par-dessus le marché. Les autres sont surpris mais pas autant que Jonas qui ne s’était franchement pas attendu à viser aussi bien. Le geste a au moins le mérite de les faire s’arrêter net, bras stoppés dans leur mouvement, alors qu’ils observent le jeune homme encore perché sur le toit, debout, le bas de son t-shirt déchiré, dont le pan de tissu est dangereusement trempé dans le goulot de la bouteille encore pleine qu’il tient. Son briquet de toute situation allumé dans l’autre. Le cocktail Molotov : quasi prêt, attitude Ellen Ripley en face de La Reine Alien : parfaite.

“ Lâchez le, bande de tâches”
S’écrit le jeune hyperactif de façon on-ne-peut-plus théatral, sous les yeux écarquillés des loubards discount. “Sinon je balance mon nouveau pote dans votre taudis et adios el Rhumos ! “

“ Wow, wow, wow ! “ S’insurge l’autre senior quand le fils de l’autre a finalement lâché le flic pour s’occuper de son père qui hurlait de douleur en se tenant la nuque, tout en courant partout comme un beau diable, en répétant en boucle toutes les insultes qu’il connaît. “Tu peux pas faire ça ! Y’a toute not’ vie dedans ! Tu sais comment ça nous a coûté tout ça ?!”

“Mets le sur ma facture, trouduc !”
Fit Jonas en approchant un peu plus le cocktail vers le toit éventré. Il sait très bien qu’il passera si tout explose, mais ce qui se passe dans sa tête sous l'influence du dieu de la guerre efface tout réflexe de survie. Si les mauvais sosies de ZZ top se rebiffent, il allumera un feu de camp géant. La petite ligne dans les faits divers sur le journal du lendemain ne lui traverse même pas l’esprit.
Mais un hurlement franchement peu viril de la part de la bande a l’air plutôt de faire pencher la balance de son côté. La plupart ont lâché le flic, qui a eu malheureusement le temps de bien prendre cher, Il ne reste que P’tit Dom qui le tient par le col, mais plus parce que sa poigne est resserrée dans le tissu par le stress que par volonté de le garder prêt de lui.

“Ça va ça va, maintenant descends p’tit ! On va quand même pas s’enflammer pour une histoire pareille pas vrai ? haha...”

Jonas, perplexe, plisse les yeux en observant les vieux types dont les perles de sueurs commençaient a inonder leur visage. Voilà deux secondes ils étaient prêts a tuer un parfait inconnu pour une histoire de toit troué et les voila a tout relativiser. Le jeune homme, dont le courage ne descendait pas, pas plus que l’adrénaline, était  bien prêt a allumer son dangereux projectile et à le jeter sans autre forme de procès. Il regarda le capitaine de police, l’air de se demander si il devait bien baisser les armes, ou si il était toujours à une phalange de finir en crêpe au sol. Si il ne risquait rien, pas de raison de la jouer disco inferno. Sinon, c’était Drop the Beat and let’s get this party started.


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 Re: Lame Smugglers (Jonas & Johan)  Jeu 17 Oct 2019 - 20:31
Autant dire que les choses tournaient mal. La pluie de coups ne se tarissait pas et il était clair que j’allais salement déguster. Un choc dans les côtes, qui me laisse un goût de sang dans la bouche. Un autre au niveau du diaphragme, qui me coupe la respiration et me fait cracher mes poumons. J’essaie d’attraper quelque chose, n’importe quoi. Je n’arrive pas à trouver d’armes alors que les coups percutent mes bras, mes épaules, comme pour réprimer le plus sauvagement possible mes pâles tentatives pour m’en sortir. Dans tous les cas j’étais coincé, frappé de toutes parts et sans possibilité d’échappatoire d’aucune sorte.


Finalement, j’avais l’impression que mon existence n’était jamais qu’une longue succession de bastonnades, de coups reçus et donnés, de ce genre de moments où je ne ressens aucun autre choix que celui de me battre, de me battre encore, envers et contre tout, sans jamais rien laisser passer. J’ai pourtant tout essayé. La discussion, et aussi la recherche de compromis, avec ces dockers qui semblaient aussi agressifs que des pitbulls dont on s’était amusé à tirer la queue. J’aurais pu rire de la situation, de la beauffitude de tous ces connards, si les choses s’étaient avérées un peu moins dangereuses. Mais non. J’ai même essayé d’envoyer tout le courage, toute la témérité possible au jeune homme que j’étais venu tirer de là, sur demande de son père. Les choses ne semblaient pas prendre le bon sens malgré tout, j’étais peut être trop fatigué, plus assez puissant pour avoir l’impact significatif que j’avais toujours eu sur les gens.


Alors que l’horizon s’obscurcit à mesure que les coups font chanceler mon corps à même le sol, une flammèche dont je reconnais la couleur ne manque pas d’illuminer mon paysage ; le courage et la vertu, le dévouement et l’honneur qui rayonnent, incandescents.


Je ricane alors qu’on me cogne, ce qui fige mes agresseurs… qui se regardent. Bruits de verre. Bruits liquides et hurlement de douleur, un type a été touché. Je continue de rire aux éclats, comme l’idée que se font les gens d’aujourd’hui des barbares de jadis, que j’avais bien connus, que j’avais aimés, et que j’avais défendus pour en être un moi-même. Le jeune homme de tout à l’heure hurle aux types de me lâcher et insulte les dockers. Il commence à les chauffer pour de bon avec ses menaces, mais je sens l’irrationnel de leur colère, de leur haine pure, refluer rapidement. Haletant, la barbe maculée de sang et de salive, je redresse un regard d’ivrogne vers le type qui me tient toujours par le col alors qu’autour de moi ça parlemente, ça se décide…


L’autre enfoiré ne fait plus attention. Grossière erreur. Je lui expédie mon front en plein dans le nez, qui produit un craquement sonore en se brisant sous l’assaut. Le suivant lâche un « hey ! » de surprise mais se fait cueillir en pleine mâchoire, et s’effondre en ayant craché une giclée de sang au passage. Reste le dernier, qui tente de me balancer un coup de poing, mais que je pare, bloque et lui envoie mon propre coude d’un geste brutal, vers le bas, pour lui briser le sien tenu à angle droit.


Ca hurle et ça geint. Je reprends un instant mon souffle, avant de fourrer d’un coup de pied le ventre du pauvre type qui m’a cogné au sol. J’essuie ma bouche ensanglantée d’un revers de la main.



| Merci petit ; je te revaudrais ça. |


Je promène mon regard dans l’espace libéré.



| Ecoutez moi bien, tas d’connards. Cet entrepôt est mal sécurisé et vous manipulez des produits dangereux. Comme par hasard, votre bêtise aurait provoqué une catastrophe, et tout ce stock de rhum mal entreposé va disparaître. |


Je fais signe au gamin de commencer à reculer mais un hochement de tête lui signifie qu’il doit commencer à battre en retraite.


| Laisse leur dix secondes et casse toi en courant après avoir lancé ton truc. |


Ouais j’étais dingue, je venais de souffler à un ado de balancer un cocktail molotov dans une réserve à alcool à faire pâlir la mieux dotée des caves. Mais il avait mle temps de se barrer, et s’il visait bien tout n’exploserait pas d’un coup d’un seul. Clin d’œil et nouveau signe de tête. Fie toi à moi, gamin. Je reporte mon attention sur les types à demi assommés, se tenant les parties douloureuses de leur corps.


| Dix ! Neuf ! Huit ! Sept ! Six ! |


| Attends, on peur parler ? |


| CINQ ! QUATRE |


Ils commencent à se tirer, et à se traîner vers la sortie qu’ils franchissent en courant.


| Allez on y va, lance ça au milieu de la pièce et cours ! |


De quoi en finir une fois pour toutes avec cette contrebande. Pas de pitié pour les connards ; le petit allait nous offrir du spectacle qui décoiffe.
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Jonas Becker
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 Re: Lame Smugglers (Jonas & Johan)  Dim 3 Nov 2019 - 4:07
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Il n’est pas totalement certain. Mais au milieu de ses hurlements jetés aux dockers, Jonas est Presque certain d’entendre le policier rire. Et pour être honnête, ça lui aurait fait peut être aussi un peu peur, si son esprit était pas complétement shooté a la même adrénaline qui le fait se penser au-dessus des nuages quand il fait des trucs trop dangereux. Là maintenant, il ne broncha même pas quand le type a terre se releva d’un coup pour devenir une machine de guerre, et terrasser ses agresseurs comme un super héros. Au contraire. Jonas est fier. Il a l’impression de faire parti de quelque chose de plus grand et de plus génial que tout ce qu’il a pu faire auparavant. Même si là, tout de suite, il s’agit que d’une bande de poivrots débiles avec une cave a rhum.

Le jeune casse-cou boit littéralement les paroles du Dieu-sous-couverture devant lui. Hochant la tête a tout ce qu’il dit, même si ça consiste en un suicide simple et clair si jamais il fait le moindre faux mouvement. Mais comme le reste, ça ne lui traverse même pas l’esprit. Il veut juste obéir, honoré le flic en face de lui, pour une raison qu’il ignore totalement. D’ailleurs ce n’est pas un sentiment qu’il a l’habitude d’éprouver. C’est bien plus fort que de vouloir rendre fier sa mère en réussissant un exam. Mais il n’a pas de temps pour décrypter quoique ce soit. Parce qu’il est en train de commencer le décompte, et que Jonas est prêt.

Il est en position, Molotov a la main. D’ailleurs il vient tout juste de l’allumer, alors que les mecs sont encore en train de pitoyablement négocier pour leur pathétique trésor de guerre. Et finalement ils se tirent a vitesse grand V, et Jonas, gouttes de sueurs qui perlent au front, attend le moment précis ou il devra faire le geste qui peut-être, va le précipiter au 7eme ciel, et pas vraiment de la façon qu’il affectionne avec son petit-ami.

Mais le décompte est fini, et poussé par la volonté divine –dans le sens propre du terme- Jonas n’hésites même pas. Il jette la bouteille au milieu de la pièce pleine de rhum de contrefaçon, et sans plus de chichi, il saute du bâtiment. Et aussi bien Jonas est un sportif expérimenté, qui a même fait ses petites preuves en parkour… aussi bien, on ne peut pas dire qu’il soit un spiderman convaincu. Et la chute ? Elle est franchement douloureuse. Serrant les dents pour courir tout de même, le plus rapidement qu’il peut, une demi-douzaine de pauvres mètres pour éviter de finir en barbecue estival, il ne sent même plus la douleur dans son tibia probablement légèrement fracturé… parce que la déflagration qui l’expédie deux mètres plus loin, est bien plus douloureuse.

Plus de peur que de mal, Jonas grogne, face contre terre devant le batiment en flamme, en se relevant avec peine et grand coup de grimace. Le danger est passé, et l’adrénaline du sort de courage aussi, et le jeune homme cligne des yeux, perplexe en se rendant compte de ce qu’il vient de faire.

« Euh… » Il tourne la tête vers le feu, puis vers le représentant des forces de l’ordre. Puis le feu. Puis le flic. Puis le feu… « Mais… mais il s’est passé quoi ?!» Il se tourne vivement a nouveau vers le flic, en se redressant péniblement sur ses pieds pour lui faire face, grimaçant sous la douleur avant de basculer tout son poids sur sa jambe intacte.

« Vous promettez d’rien dire à ma mère, m’sieur ? Non parce franchement si elle sait que j’ai jeté un Molotov sur une cave a rhum de contrebande, je préfère finir en prison tout de suite, c’est carrément moins douloureux ! Mais j’sais pas ce qui m’a prit… sur le coup c’était comme si j’avais peur de rien, et que je pouvais tout faire ! Puis hey… c’est vous qui m’avez dit de le faire ! Entre potes on peut bien se rendre services pas vrai ?... »

Il désigna le petit chemin derrière eux, la ou les contrebandiers ont fui.

« Vous voulez pas aller les chercher ?  Bon entre nous je suis pas certain qu’ils aillent bien loin, mais bon on ne sait pas si ils sont dangereux ou pas. D’ailleurs, super bien placé le coup de boule dans le nez ! C’était trop cool ! On aurait dit un film et AIIIIiiIEEE…. » Gémit-il après s’être un peu trop agité. « Purée, j’vous jure, on voit bien la différence entre les héros comme vous et moi. » Qu’il rit, jaune. Il sait qu’il a pas fier allure, et qu’il a foutu son nez ou il aurait pas dû. Mais au moins son ami était en sécurité. Et c’était le plus important.

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 Re: Lame Smugglers (Jonas & Johan)  Mar 5 Nov 2019 - 23:52
Le rire, c’est parfois l’arme d’une forme de désespoir. Il était assez clair que la situation n’avait absolument rien de marrant, mais ça avait un côté libérateur que personne ne pouvait nier… D’autant plus quand on se retrouve à se faire bastonner par autant de sales types. La diversion avait été bienvenue, et je l’avais sentie venir. C’était cela en finalité qui était particulièrement grisant. Le fait d’être si près du danger, d’être si près de se faire casser la pipe pour de bon et de se faire renvoyer dans les limbes si éloignées d’Abalon que sentir le souffle de la mort sur la nuque était bel et bien arrivé. Tout était relancé. Pourtant, je n’avais pas eu un renfort de poings, de muscles et d’impact, mais ça suffisait bien. Je pouvais espérer faire mieux maintenant. Les pendules étaient remises à l’heure, et maintenant ces mecs étaient en train de paniquer à l’idée de voir toute leur précieuse cargaison partir en fumée. C’était maintenant qu’il y avait un coup à jouer. Pas plus tard, s’ils finissaient par reprendre leurs esprits.


Alors, je mise tout sur le gamin et sur le molotov qu’il tient à une main. Parce que c’est la petite pichenette qui permettra de nous sortir de là. Alors je lance le décompte, et je sens la tension s’installer pour de bon chez tous ces péquenauds qui se demandent si c’est du lard ou du cochon. Forcément dans cette situation et contre toute attente, je me sens en position de force, et c’est assez facile de les provoquer, de profiter de leur peur et de leur confusion pour nous ménager une porte de sortie.


Le gamin n’hésite pas, lui. Je sens qu’il est réceptif aux émotions que je lui envoie mais je n’ai nullement besoin de le forcer, loin de là, pour qu’il s’élance. Il a le courage chevillé au corps ce petit et il était en capacité d’aller loin. On se met alors à courir lorsque la bouteille est lancée de façon parabolique. Derrière nous, alors que je couvre sa propre fuite et que les malabars de dockers se tirent, on entend le bruit du verre brisé qui s’éclate et qui disperse son mélange inflammable. L’odeur d’alcool incendié se répand bien vite et avant même la fin de cette folle cavalcade, on se retrouve en position d’entendre les multiples déflagrations secondaires de leur contrebande qui s’éparpille dans l’incandescence quand les flammes ou la chaleur n’entraînent à leur tour des réactions en chaîne d’une certaine violence.


Quand on sort, l’endroit a viré à la fournaise, et le petit ressent maintenant une certaine forme d’appréhension en plus du reste.


Le véhicule reprend son souffle, alors que le corps tout entier me tire et me fait souffrir.



| Tu viens de cramer un entrepôt d’alcool frelaté de contrebande, petit. |


Clair, net, et on ne peut plus véridique. Il n’y avait pas à chercher beaucoup plus loin sur ce qu’il venait de se passer, mais j’allais à sa rencontre pour m’accroupir à ses côtés et lui faisais signe de me montrer sa jambe. Je souris en secouant la tête alors que j’essaie de le maintenir en place et de le pousser à s’asseoir, ce qui n’est clairement pas une partie aisée.


| Entre potes, ouais, on doit se serrer les coudes. Mais je dirais à ta mère juste ce qu’il faut. Pas besoin d’évoquer le fait que t’as balancé un cocktail molotov, c’est moi qui t’ai dit de le faire. Alors je vais pas me mettre en porte-à-faux… Bien joué en tout cas. T’as été courageux, et c’est ça que je dirais à ta mère, et pas autre chose. Bon, serre les dents, je vais devoir regarder ta jambe. |


Je suis en train de palper et de la regarder cette guibole, quand il me dit que ces types je devrais peut être aller les chercher. Avant de me congratuler sur le coup de tête que jai envoyé dans ce type.


| Bon, ça sent la fracture, quand même. C’est pas encore enflé et c’est pas non plus tout dur, c’est douloureux, mais tu as pu courir, et tu pourras sans doute encore marcher. Ca sent l’attèle. Le père de ton ami va pouvoir vous emmener à l’hosto pour vous faire rafistoler. Moi tu as raison, je dois partir à la recherche de ces types, maintenant. |


Je fais signe au collègue de venir, alors qu’il était visiblement au comble de l’inquiètude. Sourire qui élargit ma face et la barbe avec, alors que je lui ébouriffe les cheveux.


| Y’a pas de différence, et je suis pas un héros. Toi, t’en es en en devenir. Alors oublie jamais ce que tu as ressenti au moment où tu as su que tu pouvais faire la différence, et qu’au lieu de t’enfuir, tu as affronté ça. Ok ? Bon, j’vous retrouve à l’hosto. |


Dernier coup d’oeil au collègue, qui n’a pas besoin de mes directives, et je cours en sens inverse, pour essayer de rattraper ces gars.
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 Re: Lame Smugglers (Jonas & Johan)  Dim 17 Nov 2019 - 19:49
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Oui certes, le coup de l’entrepôt d’alcool, il l’avait bien enregistré. Ce par quoi il était frappé à l’instant, ce n’était pas de l’amnésie, mais bel et bien de la stupéfaction. Mais il avait été pas très clair, c’est vrai, la mauvaise question avait été posé. Ce n’était pas ce qu’il avait fait, mais POURQUOI il l’avait fait. Il n’était pas le mec le plus couard de l’univers, preuve est faites de sa présence ici a faire du skate sur une propriété privée, mais là… il ne s’était pas vraiment imaginé aussi imprévisible.  Et stupide. Et inconscient. Ça dépassait largement ce qu’il avait pu faire auparavant dans sa vie, et largement ce que sa sœur pouvait lui pardonner. Même si il était incapable de lui mentir et qu’il va se faire souffler dans les bronches un bon coup quand elle sera au courant.

Mais le flic est gentil, et surtout compréhensif –un minimum parce que c’est quand même lui qui lui a demandé- et il ne dira rien a personne. Jonas sourit, malgré la grimace de douleurs alors qu’il se laisse examiner la jambe, pas peu fier quand même. Il l’a fait ! Il a allumé un molotov pour déjouer la planque de types pas net ! Franchement c’est quand même pas que dalle pour un petit bon a rien en classe qui était supposé finir dans un caniveau d’après une professeur acariatre du lycée. Dans l’os la vieille ! Il a fait un truc génial aujourd’hui ! Il a sauvé son pote !

Et quand le super flic lui dit que lui aussi il a de quoi devenir un héros, c’est la consécration. Il reste interdit un instant avant d’hocher la tête et d’avoir un peu les larmes aux yeux tellement il est super fier.  Un héros vient de lui dire qu’il peut en devenir un. Malgré l’explosion derriere lui, c’est bien ça qui le réchauffe à l’ instant. Et quand il le regarde partir à la recherche des mécréants fuyards, il se demande si il devait pas tout plaquer pour rejoindre les ordres lui aussi… mais ça impliquerait passer moins de temps avec Allowin. Il y réfléchira plus tard. Mais quand le père de Dexter arrive, malgré son air furieux, il l’accueille avec un énorme sourire.

« Et m’sieur ! Vous avez v… »

« Aaah commence pas hein ? »
Il le regarde en soupirant et fait un bref sourire en lui filant un petit coup de poing sur l’épaule. « T’es un vrai p’tit con mais t’as sauvé mon garçon. Allez viens là, faut vous conduire à l’hosto.. »

Clopin-clopant, Jonas va de bonne grâce à la voiture ou son ami le regarde, l’air perplexe.

« Mais t’as foutu quoi là-bas ?... Ça a littéralement explosé! »

« Franchement ? J’te le dirais bien, mais tu ne me croirais pas. »

Parce qu’il n’y croyait pas vraiment non plus. D’ailleurs il était perplexe. Il n’arrive toujours pas à comprendre ce qui lui avait traversé le crâne. Sérieusement. Il lui a dit ‘Balance la bouteille’… et il a balancé la bouteille. Comme ça. Sans même y réfléchir. Il aurait pu y passer sans soucis mais ça ne lui avait même pas traversé l’esprit. Des conneries, Jonas en a fait, et il en a fait BEAUCOUP. Mais même en face de la première crétinerie a faire, il avait toujours eu au moins un sursaut d’instinct de survie. Genre « Non Jonas, ne fait peut-être pas une cabriole au-dessus d’un feu de camp. Ça va carrément te tuer ! » mais là : peanuts. Déjà il avait fait un molotov tout seul comme un grand, parce qu’il avait commencé à voir rouge quand il a vu le policer se faire tabasser par les 4 glandus furieux. Franchement il ne comprend pas. Et ça l’inquiète même un peu pour être honnête. C’est bon il a franchit la limite, et c’est plus qu’une question de temps avant qu’il commette un suicide a la con ? Il imaginait déjà son épitaphe : Ci-Git Jonas Becker, mort écrasé en essayant d’escalader une montagne de boite de conserve à Walmart. » Quelle grosse merde.

Le voilà donc dans une atèle, l’adrénaline du jeune héros en herbe retombée, il a juste l’air d’un petit con qui s’est fait un gros bobo. Mais il plaisante avec son pote qui va beaucoup mieux et qui va devoir juste porté un corset pendant quelques mois. Pas de skateboard pour un moment, mais ça ne les empêchera pas d’être toujours pote. Et en plus maintenant il a un mec pour le chouchouter. Et pour lequel il ne veut pas mourir bêtement a cause d’une montagne de boite de conserve.

« Monsieur Becker ? »
Interpelle un infirmier alors que les deux jeunes gens sont en train de rire dans la chambre de Dexter, celle ou il va rester une paire de jours. « On a réussit a avoir votre mère au téléphone, elle arrivera dans quelques heures ! »

Jonas sourit, mais crispé un peu, franchement pas rassuré. Il jette un regard un peu désespéré au père de son ami, l’air de lui demander quand son collègue revient pour lui sauver les miches face la colère de sa maman. Mais ce dernier est un peu grognard. Il est définitivement dans la mouise.



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