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 Everybody can be great because anybody can serve

Naomie Morgans
Staff
Naomie Morgans
Âge et date de naissance : 27 ans
Métier/occupation : Serveuse dans un Coffee-Shop
Cible touchée par Cupidon : Toute personne digne de son attention

Everybody can be great because anybody can serve 08f5cd30c8485f3bc72e0d1bf0d2c9be

Panthéon d'origine : Mésopotamien
Divinité incarnée : Ishtar
Pouvoir(s) :
Bénédiction d'Ishtar : A son contact et si elle le souhaite, elle peut permettre à une personne d'évoluer plus rapidement durant un temps dans son domaine de prédilection. La bénédiction est limité à une fois par personne
Compléments:


Champ de Pesanteur : Dans un rayon de 5 mètres, Ishtar peut modifier la pesanteur, permettant ainsi de rendre plus léger un objet ou une personne ou au contraire d'augmenter la gravité qui s'exerce sur lui.
Compléments:


Panthera Leo : Transformation partielle ou totale en lionne blanche. Ce pouvoir lui demande beaucoup d'énergie depuis la destruction de Sanctum. Son utilisation est limitée à une heure ou deux maximum si la transformation est partielle.

Point faible :
Claustrophobie : Ishtar ne supporte pas l'enfermement, elle a besoin de sentir le vent sur sa peau et d'être le plus possible à l'extérieur. Plus l'endroit où elle est enfermée est restreint, plus ses pouvoirs s'amenuisent vite.

Statut RP : Dispo

- Gwen
- Liam

Faceclaim : Alycia Debnam-Carey
Crédits : chrysalis
Tolérance aux sujets +18 :
  • Violence
  • Sexe
Multicompte(s) : Juliet Masseria
Messages : 803
 Everybody can be great because anybody can serve  Jeu 31 Oct 2019 - 21:11

Everybody can be great ...
Because anybody can serve

Depuis ma mésaventure avec Holmes, je m’étais ressaisie. Je ne prenais plus ce don à la légère et je mettais tout en œuvre pour parvenir à le maîtriser le plus rapidement possible. Il m’avait demandé d’être le prolongement de lui-même, c’était ce que j’allais devenir. A chaque instant que j'avais de libre, je m’entrainais, je pratiquais, j’apprenais.  Les différentes combinaisons, les interprétations, les significations parfois cachées, chaque seconde de mon temps était consacrée à cette tâche.

Lola devait passer à l’appart aujourd’hui, pour me servir de cobaye. Elle était toujours partante pour ce genre de choses, toujours prête pour partir à l’aventure et elle était loin d’être prise de tête. C’était certainement pour cela que nous nous entendions aussi bien. Cette femme qui était devenue bien plus qu’une collègue au fil des mois était devenue une véritable amie, une des seules sur lesquelles je pouvais vraiment compter. Pas au point de lui révéler ce nouveau monde que j’avais rejoint il y a quelques mois, mais suffisamment pour accepter de lui tirer les cartes.

Elle m’avait demandé un jour si cela ne m’embêtait pas de lui lire son avenir. J’avais à l’époque pris sa demande à la rigolade, ne pensant pas qu’elle voulait vraiment que je me penche sur son futur mais elle était plus que sérieuse alors j’ai accepté. C’est pour cela qu’elle arriva en plein milieu de sa pause, se présentant à la porte de mon duplex pour une lecture. Je ne l’avais jamais fait dans ces conditions mais pour apprendre, je devais également pratiquer et rien de tel que la demande d’une amie pour cela. Lorsqu’elle arriva, nous ne sommes pas entrées directement dans le vif du sujet, il y avait plus important à faire car avant toute chose, nous devions parler de ses dernières aventures ou plutôt mésaventures sentimentales. Elle avait le don pour se mettre toujours dans des histoires tirées par les cheveux. Et quand les histoires ne commençaient pas avec des collègues du resto ; c’était avec des hommes que des « amies » lui recommandaient et autant dire qu’à chaque fois, c’était une vraie catastrophe.

« Un jour Lola, tu arriveras à trouver quelqu’un de normal, enfin, je l’espère » ai-je terminé en riant, avant de me prendre un coussin en pleine figure. Bon, son sens de l’autodérision n’était pas au top mais au moins, elle n’était pas rancunière.

« Bon, je ne suis pas venue ici pour que tu me rabâches que Gary était trop bizarre et que tu m’avais prévenue ! Mme Irma, mon avenir n’attend que votre lecture. »

J’ai levé les yeux au ciel. Mme Irma, toujours plus. J’ai récupéré mon oracle et je me suis installée sur un pouf, déposant mes cartes sur la table basse pendant que Lola prenait place face à moi. Je me concentrais, prenant cette fois ci la situation au sérieux, refusant de me laisser distraire mais nos plaisanteries d’avant. Il fallait que je me concentre et que je réussisse à faire parler les cartes. Je n’allais pas faire un tirage en ternaire cette fois ci, trop simple et inadapté, surtout que connaissant Lola, elle allait vouloir me poser une question sur le court terme.

« Je t’écoute pour ta question »

Elle prit le temps de réfléchir, se tut un instant, avant de me répondre avec tout son sérieux.

« Je veux savoir comment va se passer la soirée de ce soir. »

Il était vrai qu’après le boulot nous avions prévu de sortir, un verre ou deux, nous n’avions pas encore choisi l’endroit mais une chose était sûre, nous n’allions pas rentrer très tôt. J’ai laissé Lola tirer ses cartes, la guidant et me concentrant le plus possible, cherchant à solliciter mon pouvoir fraîchement acquis. Les cartes sortaient, s’assemblaient et le tout donnait une réponse qui n’allait pas lui plaire. J’ai hésité un instant à lui cacher la vraie signification des cartes et de la lecture qui s’imposait, mais je ne pouvais jouer avec le destin de la sorte. Wright me l’avait expliqué, j’appartenais à présent à quelque chose d’infiniment plus grand qu’une simple vie d’humain et je ne pouvais aller à l’encontre du destin, même si je pouvais essayer de le détourner, mentir sur ce qui était écrit n’apporterait rien.

« Et bien… ce n’est pas très positif tout ça. La soirée ne va pas se passer comme prévue. Cette carte indique le conflit donc il va y avoir une dispute, mais celle-ci indique également une rencontre qui ne semble pas être aussi négative. Mais de manière générale, ça ne sera clairement pas la meilleure soirée de ta vie. »

Si seulement j’avais su à quel point cette prédiction était exacte, j’aurais proposé une soirée Netflix à Lola au lieu de sortir dans ce fameux bar…

~  ~  ~

Fermeture de la boutique, Lola laissa les clés à l’endroit habituel pour nos collègues qui allaient s’occuper de l’ouverture. J’étais allée la rejoindre directement après le boulot. Comme à chaque fois que nous sortions, les tenues de soirée étaient de rigueur, talons, jupe ou robe, féminines jusqu’au bout des ongles et ce n’était pas mon acolyte blonde qui allait tolérer de sortir dans une autre tenue. Nous avons appelé un taxi qui nous déposa à l’adresse indiquée, un bar que Lola avait repéré, sauf que pas de chance, il était fermé pour cause de congés annuels. C’était bien notre veine.

« Par là-bas, j’en ai vu un quand on était sur la route, enfin je crois. »

Si elle le croyait, alors nous étions sauvées ai-je pensé. Mais je me suis retenue de sortir cette réflexion, histoire d’éviter le conflit. Ce tirage me trottait dans la tête mine de rien et j’espérais que rien de grave n’allait se passer, même si les cartes m’avaient données un tout autre son de cloche. J’ai suivi Lola qui nous fit passer dans différentes rues et ruelles, nous éloignant petit à petit de la route empruntée par le taxi.

« Tu es sûre que tu sais où l’on va ? Je mets le GPS sinon ça sera plus simple »

Sortant mon téléphone pour commencer ma recherche, je ne suivais que distraitement mon amie qui s’engagea pour une raison que seule elle devait connaître dans une allée moins fréquentée que l’artère principale. Un raccourci ai-je entendu à moitié et qui n’écopa comme réponse qu’un petit «Hum hum.» Il était déjà trop tard lorsque j’ai relevé la tête de mon téléphone, entendant un abruti nous siffler. Non mais où est-ce qu’elle nous avait emmenée ?

« Lola, on trace. »

Pas le temps de discuter ou de mettre des formes. J’ai rangé mon téléphone au fond de mon sac, avant de faire demi-tour. Autant retourner sur nos pas. Mais entre les réflexions déplacées et les allusions auxquelles nous avions le droit, Lola commençait à paniquer. D’autant plus quand un nouvel inconnu nous barra la route. Il saisit le sac de Lola qui refusa de le lâcher. Elle s’y accrocha alors que je lui conseillais à mi-voix de le laisser. Sa vie ne valait pas le contenu de son sac. Nous étions de toute façon coincées ici et ils étaient tous les deux bien décidés à nous prendre la tête.

« Ecoute ta p’tite copine, donne-nous ton sac Blondie. »

J’ai laissé passer le P’tite Copine, même si je détestais qu’on me rappelle que je n’étais pas bien grande. Je n’étais pas rassurée et pas du tout en confiance pour jouer à la maline, d’autant plus quand Lola finit par se prendre une droite violente qui la mit à terre, la faisant enfin lâcher son sac. J’allais m’agenouiller à ses côtés, pour voir comment elle allait quand le second débile m’attrapa le bras pour m’attirer vers lui. Il puait l’alcool et le tabac froid, deux odeurs qui me donnaient clairement la gerbe. Il me plaqua contre le mur et j’avais beau me débattre, je ne faisais clairement pas le poids. J’avais la nausée rien qu’en ressentant ses mains sur mon corps et même si je tentais de toutes mes forces de le repousser, il était bien plus grand et costaud que moi. Je refusais pour autant d’abandonner, jusqu’à ce que je m’immobilise, ressentant le contact froid du métal sur ma gorge. La respiration saccadée, je le regardais dans les yeux, complètement dépassée par cette situation. Je ne voyais même pas un homme face à moi, je ne voyais qu’un animal.

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 Re: Everybody can be great because anybody can serve  Mer 13 Nov 2019 - 23:32
Sa place dans le monde, Amos l'avait longtemps cherché. À vrai dire, il la cherchait encore. À quoi bon mener une vie si pauvre ? Si peu enviable ? Si peu joyeuse ? C'était-là une question qui revenait souvent au sein de son esprit torturé. Pour lui qui avait tant de temps libre pour se laisser aller à toutes sortes de pensées, bien souvent sombres, la moindre lueur d'espoir semblait n'être qu'un piège, rien de plus. Comment quelque chose de bien pouvait arriver à quelqu'un comme lui ? N'avait-il pas foutu sa vie en l'air tout seul, comme un grand ? N'avait-il pas refusé la main qu'on lui avait tendu au moment où il en avait besoin ? Le monde ne se porterait-il pas mieux s'il venait à le quitter ? Pire encore, qui serait là pour pleurer sa disparition ? Qui s'en rendrait compte ? Qui s'en soucierait ? Il y avait bien des rares personnes qui avaient montré de la compassion et une incroyable bonté envers lui mais … Regretteraient-elles vraiment sa présence ? La chose semblait difficile à clarifier pour lui, lorsqu'il était dans ces périodes d'auto-flagellation qui, vous vous en douterez, n'arrangeaient jamais les choses. La pire des choses qui lui arrivait en tête, dans ces moments-là, était de se poser la question qui fâchait. Quel talent avait-il, autre, que de se servir de ses poings ? Existait-il un échappatoire à la violence qui semblait l'accompagner à chacun de ses pas ? Arriverait-il à s'en extirper ? Voulait-il vraiment s'en éloigner ? Après tout, s'il renonçait à ça que lui resterait-il ? Lui qui n'était qu'un bon à rien, tout simplement.

Au cours de son long séjour en prison, le Niños avait eu bien du temps pour lire toutes sortes de livres, qu'ils soient de théologie, d'Histoire ou encore de philosophie, pour ceux qui l'intéressaient le plus. Aucun n'avait vraiment su lui donner un début de piste, que ce soit sur la rédemption, comment arranger sa vie, ou encore y trouver un but. La seule chose qui pouvait se rapprocher d'un début de réponse fut une idée qui revint plusieurs fois, dans de nombreux ouvrages. Tout arrive dans un but précis. Tout a une corrélation avec une infinité d'autre choses. Certains parlaient de destin, d'autres de plans divins, ou d'autres encore évoquaient des phénomène quantiques dont Amos ne comprenait rien. Dans tous les cas, l'idée demeurait la même : s'il avait eu une vie aussi foiré, il y avait un but derrière tout ça et, il se devait d'être patient. Patient, pour avoir un jour l'espoir de comprendre le pourquoi du comment. Notre ami eut des années pour patienter sans rien apercevoir et puis, un jour, il y eut un événement qui lui apporta un semblant de réponse. Ou au moins, un début de quelque chose pouvant amener à une piste.

C'était, à première vue, un soir comme tant d'autres avant lui et, sûrement, après lui. Amos était dans un de ces squats d’héroïnomane, où il avait élu domicile depuis quelques temps maintenant. Les mecs étaient tellement perchés qu'on n'était jamais venu le faire chier pour quoi que ce soit. De plus, les rares affaires qu'il laissait sur place n'avaient pas le moindre intérêt pour qui que ce soit, de fait, peu de chance qu'on les lui pique. Le bâtiment n'était pas particulièrement bien isolé mais, même s'il ne filtrait que peu le froid, ce dernier le préservait du vent et de la pluie, ce qui était un bon début. Après avoir englouti les derniers restes de ce que Hanae avait pu lui apporter à manger, notre homme s'était mis en quête d'aller se promener. Des rues et des ruelles qu'il avait fini par connaître par cœur, ne représentant que peu d'intérêt de ce côté mais, c'était histoire de prendre l'air, de se dégourdir les jambes pour se donner l'impression de faire quelque chose de sa soirée. Rester enfermé la plupart du temps là-bas à relire des livres, ou encore sortir boire des bières quand il avait quelques billets en poche … Il était bon de varier les plaisirs.

A moitié perdu dans ses pensées, l'ex-prisonnier ne faisait guère attention à ce qui l’entourait, déambulant sans but à travers les rues et ruelles en tout genre, tel une âme en peine. Ce fut un son, des plus distincts qui le ramena à la réalité. Un coup … de poing, selon lui. Un coup violent à en croire le son suivant, probablement que la cible de celui-ci était tombé au sol. Fronçant les sourcils, curieux, le jeune homme rebroussa chemin pour trouver la source de tout ceci, sans vraiment s'attendre à un tel spectacle. Face à lui, deux jeunes femmes ravissantes, en tenue de soirée mais surtout, en fâcheuse position. La première, une blonde, devait être celle qui avait reçu le coup, sûrement à la figure. Elle était là, allongée sur le sol, inconsciente, tandis qu'un homme était penché sur elle, un sac à la main, le regard empli de mauvaises intentions. La seconde, une brune, était plaquée contre le mur, une lame sous la gorge, accompagnée par des mains baladeuses. D'un tempérament nerveux, colérique même, l'esprit d'Amos ne fit qu'un tour pour s'emballer. La petite promenade nocturne se transforma, en un instant, en une croisade. Il n'y avait plus qu'une chose qui comptait, plus qu'une seule chose qui occupait son esprit : frapper ses deux êtres abjects. Leur faire mal. Les massacrer et les briser, littéralement.

Alors, sans crier gare, le Niños se lança, une rage noire visible dans ses mouvements et son regard. Sans la moindre hésitation, sans la moindre retenue il vint frapper le côté du visage du premier, celui penché sur la blonde, avec un violent coup de genou. Le bruit pouvait être perçu comme ignoble pour les non initiés, mais, pour lui, une mâchoire qui se disloquait était son quotidien. Alors que le corps de son adversaire était repoussé par le choc, le héros de fortune agrippa son poignet pour le tirer de nouveau vers lui, avant que ses mains ne viennent attraper l'arrière de sa tête pour y balancer un nouveau coup de genou en plein dans la face, puis un second, et un troisième, ce qui l'envoya au sol. Comme si cela ne suffisait pas, tel un animal, Amos se jeta sur lui, s'installa sur son buste pour le ruer de coup, bien plus qu'il ne le fallait, laissant son visage dans une bouillie difforme, le tout avant de se laisser aller à une clé de bras qu'il verrouilla sans la moindre once d'hésitation. Peut-être qu'avec un bras dans cet état, cet enfoiré finirait par y réfléchir à deux fois.

Se relevant finalement, l'orphelin avait les bras écarté, une respiration saccadée et les yeux qui ne laissaient aucun doute sur son envie de poursuivre. La bête sombre qui sommeillait au fond de lui s'était réveillée et, elle en voulait plus, encore. Se rendant compte que l'otage ne suffirait pas à l'arrêter et, peut-être aussi un peu pour venger son compagnon, le survivant finit par pointer sa lame sur l'intrus, espérant que cela suffise à le dissuader de continuer. Malheureusement pour lui, la peur ne vint pas sur les traits d'Amos. Des couteaux, il en avait vu des milliers. Il ne comptait plus les coups qu'il avait pris, que cela soit de vrais couteaux ou de surins. La peur, cela faisait bien longtemps qu'il l'avait dépassé. Alors que l'homme armé semblait sur la défensive, le jeune homme passa à l'attaque, frappant de son poing les doigts tenant la couteau, avant que son autre main ne vienne gifler la lame et l'envoyer au loin, ne se rendant compte, que plus tard, que celle-ci avait légèrement entaillé le bras de la brune. Profitant de l'effet de surprise et de la douleur provoquée par son coup, il se jeta à nouveau sur sa cible pour lui marteler le corps plus que de raison, allant une fois beaucoup trop loin, sans pour autant mettre ses jours en dangers. Toute leur vie, ils se souviendront de ce soir.

Se relevant finalement du corps inconscient de son adversaire, dans un soupir d'extase, le trentenaire se tourna enfin vers la jeune femme brune, profitant un instant de son si charmant visage avant de sourire bêtement, pour finalement se lécher les doigts qui avaient été entaillés par la lame. « Je … Suis désolé pour tout … Tout ça. J'ai … Du mal à me contenir en temps normal alors … Dans ce genre de situation j'ai tendance à … Exploser. » Un long soupir s'échappa de ses lèvres avant de se rapprocher, pour se pencher ramasser le sac à main non loin de ses pieds et enfin lui tendre. Ses yeux se posèrent sur le filet de sang sur son bras, qui l'horrifia presque. Son regard tomba au sol, triste, déçu et honteux. « Je … Je suis désolé je … J'aurais du faire plus attention par … Par ma faute vous avez été blessée je ... » Un nouveau soupir, pestant contre lui. Il aurait pu faire mieux. Il aurait du faire mieux. Son attention se porta finalement sur la blonde et s'accroupit devant elle, pour soulever avec une infinie délicatesse les mèches de cheveux qui recouvraient son visage. Une très belle femme elle aussi. Par chance, aucune trace de sang n'était présente mais, cela ne voulait pas dire qu'elle était sortie d'affaire. « Votre amie … Je peux pas vraiment dire si elle va bien ou non, il faudrait qu'elle se repose un peu je pense. Histoire de savoir si elle a des séquelles ou autre. Je … Je peux vous proposer de venir … Chez moi. Dis comme ça … Ça pue le traquenard et … Je vais pas vous mentir, je suis dans un squat, c'est pas très propre ou très chaud, mais j'ai des couvertures, qui puent. Ça devrait suffire le temps qu'elle se réveille. Ou alors … Si vous habitez pas loin, je la dépose chez vous. Ou … On appelle une ambulance mais … Plus loin, je … Je préfère éviter qu'on voit … Tout ça. Je .. Je suis désolé de vous embêter. Je sais pas vraiment quoi faire du coup. »
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Champ de Pesanteur : Dans un rayon de 5 mètres, Ishtar peut modifier la pesanteur, permettant ainsi de rendre plus léger un objet ou une personne ou au contraire d'augmenter la gravité qui s'exerce sur lui.
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Panthera Leo : Transformation partielle ou totale en lionne blanche. Ce pouvoir lui demande beaucoup d'énergie depuis la destruction de Sanctum. Son utilisation est limitée à une heure ou deux maximum si la transformation est partielle.

Point faible :
Claustrophobie : Ishtar ne supporte pas l'enfermement, elle a besoin de sentir le vent sur sa peau et d'être le plus possible à l'extérieur. Plus l'endroit où elle est enfermée est restreint, plus ses pouvoirs s'amenuisent vite.

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 Re: Everybody can be great because anybody can serve  Ven 15 Nov 2019 - 1:51

Everybody can be great ...
Because anybody can serve

La situation actuelle me dégoûtait, me donnait envie de fuir, bien que je ne sois pas du genre à faire marche arrière et à m’éloigner des conflits, le moment présent me rappelait une période qui était pourtant supposée être loin derrière moi. Une période où j’avais été confrontée à bien trop de violence, de haine et de colère pour une jeune fille de ma situation. C’est pour cela que je savais très bien ce qui allait se passer. Je connaissais aussi la société dans laquelle nous vivions, je savais pertinemment qu’après cette agression, nous aurions le droit à des regards accusateurs, à des messes basses, à des « de toute façon vu comment elles sont habillées ce n'est pas surprenant » et j’en passe. Des sueurs froides me parcouraient le corps, mon esprit commença petit à petit à se détacher, mon regard se vida, je ne ressentais presque plus le froid de cette lame appuyée sur ma gorge. Je ne voulais plus rien ressentir.

Un éclair passa dans mon champ de vision, au moment où la main de cet homme abject remonta le long de ma cuisse. Il avait perçu lui aussi le mouvement et s’était retourné juste à temps pour voir son compère se faire fracasser la mâchoire et passer à tabac dans les règles de l’art. De la violence, à l’état brut. Il n’y avait pas d’autres mots. Je ne savais si je devais me réjouir de cette situation car l’homme qui était intervenu était bien plus violent et sauvage que les deux autres. Se faire tirer des griffes de deux hyènes affamées par un lion n’était pas salvateur, c’était certainement pire. Alors je le regardais, réduire en charpie l’agresseur de Lola, tandis que l’homme qui un instant plus tôt était devant moi se tenait à présent derrière moi, me tenant telle une otage. Je lui servais de bouclier humain, de barrière face à cet homme qui semblait possédé par un démon, ce qui, au final, ne m’aurait pas surpris plus que cela. Depuis que je connaissais l’existence des Dieux et de leurs différents pouvoirs, avoir l’occasion de me trouver face à un démon n’aurait été que la suite logique de cette désastreuse soirée, d’une certaine manière.

Comprenant que ma présence n’allait pas arrêter le châtiment qui l’attendait ou alors tout simplement poussé par un élan de stupidité, il me repoussa contre le mur avant de vouloir s’en prendre à l’inconnu. Je me suis plaquée contre les briques froides, regardant le combat, incapable de bouger. Totalement sous le choc, je n’étais même pas en état de me rapprocher de Lola, je voulais juste me fondre dans ce mur, me faire oublier, disparaître. Mais le destin en avait décidé autrement. Une vive douleur me ramena sur le plancher des vaches. J’ai porté ma main droite sur mon bras gauche, appuyant sur la plaie provoquée par le couteau qui avait volé dans ma direction.

Le second se fit passer à tabac tout comme le premier et les deux ne bougeaient plus. Étaient-ils morts ? Je n’en savais rien. Je m’en moquais à vrai dire, ce n’était pas mon problème. On pourrait décrire cette situation comme étant totalement surréaliste et l’homme en face de moi se … lécha les doigts après m’avoir souri. « Mais bon sang, Holmes, où es-tu ? Pourquoi est-ce que quand ma vie est en jeu tu es à l’autre bout de la Terre ?!! » ai-je songé mi-furieuse et mi-terrifiée. Comme si la situation n’était déjà pas assez stressante et déboussolante, l’homme venu du néant s’excusa. Il s’approcha pour ramasser le sac de Lola et me le tendit. J’ai mis un instant avant de bouger, toujours silencieuse incapable de laisser sortir le moindre mot, le moindre son de ma bouche. Il en fallait beaucoup pour que je la mette en veilleuse et là, mes limites étaient dépassées depuis longtemps.

Ma main droite finit cependant par se détacher de mon bras blessé pour aller saisir lentement le sac qu’il me tendait. Je ne savais pas ce qui allait se passer, s’il avait fait ça pour nous sauver et uniquement cela ou s’il avait lui aussi des arrière-pensées. Méfiante, je le regardais toujours sans prononcer la moindre parole tandis que lui semblait se décomposer en voyant ma blessure. Wait. On parlait bien du même homme, qui venait de réduire à l’état de bouillie pour porcelets les deux racailles du secteur, qui s’en voulait parce que j’avais été blessée ? L’absurdité de la situation finit par me faire sortir de ma torpeur.

« Il y a pire. Pas de soucis. »

J’étais bien sèche dans mes paroles, mais je n’allais pas non plus lui faire des courbettes, même si cela aurait certainement été la moindre des choses vu ce qu’il venait de nous éviter. Mais je n’étais pas le genre de princesse à tomber amoureuse du prince charmant qui la tire des griffes du dragon. Non, je n’étais pas ce genre de femme qui vivait dans un conte de fée. C’est pour cela que lorsqu’il se pencha sur Lola, j’ai jeté un coup d’œil vers le couteau à terre. S’il essayait de lui faire le moindre mal, je n’hésiterai pas à le planter, ou du moins à essayer car je n’allais pas faire le poids vu la sauvage correction qu’il avait infligée aux deux crétins. Mais avant que je n’ai le temps de commettre l’erreur de saisir l’arme, il me dit qu’il ne savait pas si elle était gravement blessée ou pas mais qu’on pouvait l’emmener chez moi ou chez lui pour attendre de voir comment elle allait. L’ambulance n’était pas forcément nécessaire, surtout que je n’avais pas du tout envie de passer des heures aux urgences. Hors de question aussi de lui montrer là où j’habitais. Restait seulement la possibilité de l’emmener dans son squat.

« Le squat, il est loin ? » La proximité, c’était tout ce que je demandais. Ne pas avoir besoin de traverser toute la ville, c’était tout ce que je voulais pour Lola. Pour ne pas aggraver son état. La mine boudeuse je n’avais pas d’autre choix que d’accepter sa proposition. De toute façon, je ne voulais qu’une seule chose, qu’on bouge de là, qu’on quitte cette ruelle et que cette sombre histoire reste derrière moi.

« J’aurais pu l’éviter… » me suis-je dis, complètement dégoûtée par cette situation, par mon manque de réactivité et surtout d’anticipation. Les cartes me l’avaient pourtant dit, mais je n’avais pas voulu les écouter. Voilà le résultat, je me suis approchée de mon amie, la regardant avec tristesse. « Je suis désolée. » Plus un murmure que de vraies excuses. Mais j’avais besoin de le lui dire. Je me suis redressée, soulevant difficilement mon amie.

« C’est par où qu'on doit aller ? »

J’allais profiter du fait que le lion se soit transformé en un doux agneau pour envoyer un petit message à Hermès.


« Hello.
RAS. Juste deux crétins.
Je vais dans un squat, ma géoloc’ est activée.
C.U
Nao »

J’ai rangé mon téléphone au fin fond de mon sac avant de suivre la direction que me montrait l’inconnu. Ce n’était pas si loin que ça de l’endroit où nous étions. Un endroit tout ce qu’il y avait de plus … insalubre. J’ai froncé légèrement le nez et les sourcils, bénissant les Cieux que je ne sois pas à la place de Lola en cet instant à devoir m’allonger dans cet endroit. Hésitante au début, j’ai fini par souffler avant de m’asseoir à côté d’elle, évitant de trop regarder l’état de l’endroit où j’étais. Cela m’écorchait les lèvres de le dire mais il aurait été pire de garder le silence.

« Merci. Pour tout à l’heure. »

Une manière également pour moi de clôturer ce chapitre et de ne plus l’évoquer. J’ai balayé du regard l’endroit. Je n’étais pas mal à l’aise, mais ce n’était pas mon élément pour autant. Je regardais ma collègue, encore endormie, l’enviant presque de ne pas avoir vécu l’horreur des évènements, ou plutôt de ne pas les avoir vu. Cela ravivait en moi une année dont je ne voulais pas me souvenir, une année que je voulais oublier mais qui m’était revenue de plein fouet ce soir. J’ai regardé l’homme qui nous avait sorti de cette situation, me demandant encore pourquoi j’avais accepté de le suivre et comment un homme capable d’une telle violence pouvait ensuite se confondre en excuses sans s’arrêter l’instant d’après.

« Tu ne te battais pas comme un SDF. T’étais qui avant de finir ici, un militaire ? Un flic ? ou alors un gars de la rue ? »

Je ne savais pas qui il était, non pas que cette information m’intéressait vraiment mais il fallait bien que je m’occupe le temps que la belle au bois dormant termine sa sieste. Autant apprendre un minimum à le connaître pour savoir à qui j’avais à faire. Cet homme était atypique, un curieux personnage et j’avais envie de percer une partie du mystère qui l’entourait. Cela me permettrait au moins de comprendre un peu mieux ce qui s’était passé ce soir. Malgré ses airs de sauvage, il y avait quelque chose en lui qui m'interpellait. Quelque chose dans son regard peut-être qui me rappelait quelque chose.

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 Re: Everybody can be great because anybody can serve  Sam 7 Déc 2019 - 20:11
La peur, voilà ce qu'on pouvait lire sur les yeux de l'inconnue. La terreur même. Sans doutes se disait-elle qu'échanger ces deux gars contre lui n'était peut-être pas un si bon deal que ça, après tout.  Mais qui, en ce monde, ne serait pas apeuré en voyant la façon de faire d'Amos. Qui ne reculerait pas devant un tel étalage de violence, sans la moindre hésitation ni pitié. Lorsqu'il se laissait aller à la colère, comme ce soir, le jeune homme faisait plus penser à une bête sauvage, assoiffée de sang qu'un humain. Sierra, une proche amie des Niños lui avait fait la remarque, plus d'une fois. Malgré tout, la chose lui plaisait à elle, n'ayant probablement pas une psyché des plus seines, tant elle aimait la violence et les carnages. Ainsi, voir un adversaire se faire massacrer de la sorte ne lui offrait, généralement, qu'un sourire, joyeux et satisfait. Pour ce qui était du commun des mortels, une telle violence était impensable. Cela n'arrivait que dans les films, ou dans des endroits particulièrement éloignés d'eux, préférant fermer les yeux sur la vérité qu'ils côtoyaient quotidiennement. Cette peur dans les yeux, l'orphelin l'avait vu, régulièrement. Pouvait-il leur en vouloir ? Certainement pas. Lui-même était conscient de ce qu'il était. Lui-même était conscient de cette bête sombre qu'il ne contrôlait que difficilement lorsqu'elle décidait de s'éveiller pour se délecter du sang et des os qui craquaient. Ainsi, comme à son habitude, Amos ne se soucia pas de cela, préférant s'attarder sur l'état de la jeune femme, tentant tant bien que mal de ne pas s'attarder sur les traits délicats de celle-ci. Ce n'était ni le moment, ni le lieu pour cela mais, ah, que cette inconnue était belle ! Peu importe ce que son esprit décrétait comme priorité, passer à côté de cela était tout simplement impossible. Malheureusement pour elle, ce soir-là, cette splendeur avait failli causer sa perte, chose que le Niños ne pouvait pas accepter. Ce genre de traitement envers les femmes était infâme et ne méritait que la pire des punitions. La loi … Une chose que le sans-domicile se foutait royalement. Ce genre de choses ne protégeait en aucun cas les gens. Non, il fallait se battre avec les mêmes armes que ces enfoirés, tout simplement. Marquer au fer rouge leur esprit par la violence, rien d'autre ne fonctionnait.

Après s'être excusé de la blessure qu'il avait involontairement provoqué, son interlocutrice le rassura, sur le fait qu'il y avait largement pire. Le ton sec, l'air surpris et, très certainement sur ses gardes. Comment faire confiance, après tout, à quelqu'un venant de réduire en charpie deux hommes comme si de rien n'était. Comment faire confiance à quelqu'un qui s'était jeté sur un adversaire armé d'un couteau sans même une once d'hésitation ? Dans tous les cas, après avoir rapidement ausculté la belle aux bois dormant, le pseudo-sauveur proposa de l'amener dans son squat pour qu'elle puisse se reposer, chose que l'éveillée accepta, se questionnant néanmoins sur la proximité de son habitat. « Non, je suis vraiment pas loin. On en a pour 5-10 minutes, rien de bien méchant » Qu'il balança en se grattant nerveusement le nez, hésitant. La jeune femme, avec ce qu'elle avait vécu devait avoir les jambes tremblantes et, il semblait préférable de prendre son temps pour marcher, plutôt que de la voir tomber, ce qui provoquerait sûrement une crise. Les nerfs lâchant généralement dans ce genre de cas. C'est en réfléchissant à ce genre de choses que notre ami entendu des mots prononcés dans un souffle qui ne lui plurent pas. Mais pas du tout. Alors, se retournant avec un air presque féroce sur le visage, Amos agita furieusement son index en direction de la brune, tout en se rapprochant d'elle. « Non. Jamais. Vous n'êtes pas coupable. Coupable de rien du tout. C'est juste que ces putain d'enfoirés sont des animaux bordel. » Faisant une courte pause pour balancer un violent coup de pied dans les cotes du plus proche. « Ces gars-là méritent pire que ça encore. Voir des belles femmes bien habillées et dérailler complet ? Non, faut avoir de gros problème. Z'êtes très bien comme vous êtes, vous vous habillez comme vous voulez. Faut juste … Les massacrer, jusqu'au dernier. » Bien entendu, Amos ne fit qu'extrapoler ce que l'inconnu voulu dire, certain que se sentir coupable dans pareille situation devait être une sorte de norme. Après tout, comment aurait-il pu imaginer ce qu'elle avait vraiment en tête ?

Bien vite et, après s'être excusée envers l'inconsciente de ce qui était arrivé, comme si c'était sa faute, la survivante se mis en tête de soulever son amie mais, semblait à court de force. Regardant silencieusement la scène sans trop savoir quoi faire, le jeune homme hésita un moment à intervenir N'essayait-elle pas de faire amande honorable pour quelque chose qu'elle n'avait pas fait ? Ne s'en voudrait-elle pas de ne pas réussir ? Discret un moment, Amos finit par se proposer timidement. « Je … Je peux la porter si vous voulez. Ça sera probablement plus simple. Vous voulez bien me laisser faire ? » Sans trop savoir où se mettre, certain que la belle serait difficile à convaincre, l'homme ne put qu'être surpris de la voir accepter. Alors, avant de la soulever, il ôta son manteau pour l'enrouler à la taille de la blondinette pour enfin la soulever. Cela pouvait sembler idiot mais, il préférait, quitte à paraître idiot, ne pas passer pour un pervers qui pourrait profiter de la situation pour laisser glisser une main entre ces fort jolies jambes. Après tout, suite à pareille intervention, la brunette devait être sur ses gardes alors, s'il pouvait la rassurer ne serait-ce qu'un peu, cela serait une bonne chose.

Prenant la tête du convoi silencieusement, le sans-domicile marcha doucement, pour être certain que sa compagne d'infortune le suive, mais aussi qu'elle ne se l'imagine pas en train de s'enfuir avec la demoiselle dans ces bras. Le chemin fut rapide et, l'endroit où il amena les deux inconnues n'était que peu accueillant. Slalomant entre les toxicos effondrés au sol, le jeune homme se déplaça jusqu'à ce qu'il estimait être sa chambre, faisant bien attention que la jeune femme ne se fasse pas alpaguer par qui que ce soit. Sa chambre était une salle relativement petite sans meubles, si ce n'était des bouts de cartons au sol qui faisaient office de lit. Relâchant délicatement la blonde pour la poser contre un mur et sortir de sa poche une lampe poche qu'il accrocha à un fil suspendu pour leur offrir un peu de lumière. Là, il allongea avec douceur la blessée sur son lit de fortune avant d'envoyer la main dans un trou du mur pour en ressortir une épaisse couverture, enroulée autour d'une trousse de secours. Il retira la veste de la blonde, en prenant grand soin de ne pas effleurer ne serait-ce qu'un peu ses jambes, avant de la recouvrir de sa couverture. Ce fut là que celle encore éveillée le remercia, ce qui lui tira un immense sourire. « C'est tout normal voyons. Puis, c'est plutôt ta bonne étoile que tu devrais remercier, que je sois passé par là au bon moment. Enfin … Cessons d'en parler. » Après tout, c'était sans aucun doutes la dernière chose dont elle voulait parler. Et, comme pour passer à autre, celle-ci lui demanda ce qu'il avait pu avoir comme … Formation pour se battre ainsi, ne s'imaginant certainement pas qu'un simple SDF pouvait se battre de la sorte. Fronçant les sourcils en se grattant la nuque, Amos finit par rigoler doucement. « Rien de très glorieux, je suis désolé. J'ai … J'ai fait pas mal de conneries quand j'étais plus jeune, j'ai rejoint un gang assez violent, on a fait un paquet de … Guerres et, pour eux, j'ai énormément combattu dans des arènes clandestines. Puis j'ai fait de la prison, un long moment où, forcément, avec tous les gang rivaux, on risquait de se faire planter à n'importe quel moment. Depuis que je suis sorti, j'essaie de me tenir éloigné de tout ça mais … Combattre là-bas, ça me donne de quoi manger un moment et vu que je trouve rien de plus … Réglo, bah j'y vais de temps en temps. Je me bats comme une bête sauvage, j'en suis bien conscient, Sierra me le disais souvent. » Un petit sourire rêveur et nostalgique en repensant à son amie. « Je suppose que ça doit plaire aux gens alors voilà … Désolé, c'est un peu long pour rien et, pas forcément intéressant. Puis … Je me dis que ça doit pas être rassurant pour vous … Désolé. » Soupirant un long moment, le jeune homme chercha quoi faire et quoi dire pour calmer la situation et, son regard se porta sur sa veste, qu'il ramassa pour tendre à la brunette. « Je … Vous devez avoir froid. J'ai … Je pensais avoir d'autres couvertures, mais on a du me les piquer alors … J'ai plus que ça. C'est … Enfin, l'odeur doit pas être agréable pour quelqu'un de pas habitué, je suis désolé. » Puis, rapidement, il se baissa pour attraper la fameuse trousse de secours qu'il tendit à la jeune brune. « Il faut attendre que votre amie se réveille ou bouge, pour voir … Deviner plutôt ce qu'elle a, même si je pense qu'à part une belle bosse et des bleus, côté physique ça devrait aller. En attendant … Vous voulez bien que je m'occupe de votre bras ? Ou vous préférez vous en occuper vous ? »
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Naomie Morgans
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Âge et date de naissance : 27 ans
Métier/occupation : Serveuse dans un Coffee-Shop
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Panthéon d'origine : Mésopotamien
Divinité incarnée : Ishtar
Pouvoir(s) :
Bénédiction d'Ishtar : A son contact et si elle le souhaite, elle peut permettre à une personne d'évoluer plus rapidement durant un temps dans son domaine de prédilection. La bénédiction est limité à une fois par personne
Compléments:


Champ de Pesanteur : Dans un rayon de 5 mètres, Ishtar peut modifier la pesanteur, permettant ainsi de rendre plus léger un objet ou une personne ou au contraire d'augmenter la gravité qui s'exerce sur lui.
Compléments:


Panthera Leo : Transformation partielle ou totale en lionne blanche. Ce pouvoir lui demande beaucoup d'énergie depuis la destruction de Sanctum. Son utilisation est limitée à une heure ou deux maximum si la transformation est partielle.

Point faible :
Claustrophobie : Ishtar ne supporte pas l'enfermement, elle a besoin de sentir le vent sur sa peau et d'être le plus possible à l'extérieur. Plus l'endroit où elle est enfermée est restreint, plus ses pouvoirs s'amenuisent vite.

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 Re: Everybody can be great because anybody can serve  Mar 17 Déc 2019 - 1:36

Everybody can be great ...
Because anybody can serve

5-10 minutes, c’était tout ce que je demandais. Si c’était la proximité alors c’était parfait. Mon appart était de toute façon bien trop loin pour infliger cela à Lola. Je me suis excusée auprès de cette dernière, sans penser qu’il allait entendre ou prêter attention à ce que j’allais dire. Je ne le disais pas pour qu’il s’apitoie sur moi, je le disais surtout pour que Lola m’entende et le sache. C’est pour cela que je n’ai pas compris quand il s’avança vers moi, redevenu aussi menaçant que quelques instants auparavant. J’ai reculé, effrayée par son expression et son changement si soudain d’attitude. Et là j’ai eu l’impression de me faire engueuler comme une gamine. Le vide devait clairement se lire dans mon regard. Mon cerveau n’arrivait pas à faire la jonction et à comprendre ce qu’il se passait. Cela ne s’imprimait pas dans mon esprit. Je me suis crispée quand il donna un coup de pied dans les côtes d’un des agresseurs et j’aurais mis ma main à couper que j’avais entendu un craquement sinistre... à moins que cela ne soit mon imagination qui se jouait de moi.

Il n’avait pas compris ce que j’avais dit, mais d’un côté, je ne pouvais pas lui en demander autant. Comment aurait-il pu comprendre ce qui me tracassait vraiment ? Cela devait dépasser les limites de son imagination et comment l’en blâmer alors qu’aujourd’hui encore j’avais du mal à intégrer cela alors que c’était devenu ma nouvelle vie.

Je notais cependant, sans grande surprise qu’il nous trouvait belles et bien habillées. Au moins nous avions réussi quelque chose ce soir, même si la soirée avait été écourtée. Le cœur battant toujours la chamade j’ai essayé de soulever Lola mais je devais bien reconnaître que je n’en avais pas la force. Nous étions deux à le constater car pris de pitié pour moi et devant la scène lamentable que je devais lui offrir, il se proposa de la porter. J’allais lui dire que je pouvais me débrouiller mais ce n’était pas le cas. J’en avais assez de me battre, de me montrer plus forte que ce que je n’étais réellement. Je n’étais pas faible pour autant, mais cette situation me dépassait, c’était humain de ne pas pouvoir réussir à chaque fois, mais je m’étais toujours refuser le droit d’échouer. D’autant plus depuis que j’étais devenue l’une de Ses Disciples. J’ai cependant accepté sa proposition et il semblait surpris, moi-même j’avais du mal à me comprendre ce soir mais je pense surtout que j’avais cessé de réfléchir. En regardant la situation d’un certain angle, on pourrait penser que je confiais aveuglément la vie de mon amie à un inconnu. De mon côté je me disais surtout qu’il serait plus facile de m’en prendre à lui s’il portait Lola. Il retira son manteau et je l’ai regardé faire, perplexe, me demandant s’il était sérieusement en train de faire ça.

En réalité je n’y avais même pas pensé mais si je l’avais vu balader ma collègue ainsi sans la couvrir il se serait pris un taquet monstrueux, tueur à mains nues ou pas, rien n’aurait retenu ma remarque cinglante. Mais il l’avait étouffée dans l’œuf, ce qui était un mal pour un bien. Il sortait des codes et ne suivait nullement les sentiers battus, il était assez intéressant au final, du moins pour m’aider à passer le temps pendant que Lola se remettait de ses émotions.

Il avançait doucement pour que je puisse le suivre, nous emmenant comme il l’avait annoncé à 5-10 minutes seulement de la position où nous étions. Il avait également bien annoncé que c’était un squat et sur ce sujet non plus il n’avait pas menti. J’ai froncé le nez devant les odeurs pestilentielles qui émanaient des lieux, retenant une réflexion qui ne serait nullement constructive. On attirait suffisamment l’attention, pas besoin d’en ajouter. J’évitais soigneusement de croiser le regard des habitants des lieux avant que notre trio ne s’arrête et qu’il n’allonge l’endormie sur des morceaux de carton, la recouvrant doucement avec une couverture douteuse.

Je me suis assise auprès de Lola après avoir soufflé, sans pour autant relâcher la pression ni baisser ma garde. Enfin, il était d’un certain côté un peu tard pour penser ainsi. J’avais quand même suivi un inconnu dans un squat, personne à part Hermès ne savait où on était, mon amie était inconsciente et je n’étais pas en état de me défendre. En résumé ? J’étais clairement dans la merde.

Mais je l’ai remercié, afin de parler certainement, afin de l’avoir de mon côté plutôt que contre moi. J’avais remarqué qu’il était assez sanguin et j’espérais juste ne pas être un jour la cible de sa colère. Jetant un œil à Lola et constatant qu’elle n’avait pas l’air de vouloir se réveiller j’ai commencé à l’interroger, plus pour parler que pour vraiment en savoir plus sur lui. Même s’il n’avait pas l’air à l’aise d’être le sujet de la conversation il déballa assez rapidement sa vie, de manière assez complète. Il ne devait pas avoir l’habitude qu’on s’intéresse à lui, mais des mots clés marquèrent mon esprit. Gang. Guerre. Arènes Clandestines. Prison. C’était certainement ça qui me donnait une impression de déjà-vu. Le regard d’une personne qui a déjà passé bien trop de temps derrière les barreaux. Certaines des filles que j’avais fréquenté avaient ce même regard, cette sorte de mur invisible pour les protéger des agressions extérieures, cette blessure presque béante.

Puis de nouveau, des excuses.

« Je suppose que ça doit plaire aux gens alors voilà … Désolé, c'est un peu long pour rien et, pas forcément intéressant. Puis … Je me dis que ça doit pas être rassurant pour vous … Désolé. »

Je me suis retenue de lever les yeux au ciel, préférant souffler doucement. Passer son temps à s’excuser n’allait rien arranger ni changer la situation alors pourquoi gaspiller sa salive ? En tout cas, il n’était effectivement pas à l’aise lorsqu’il prenait conscience qu’il était le centre de l’attention. L’ombre avait des avantages mais pour le moment, la lumière était sur lui, que cela lui plaise ou non.

Il me tendit son manteau pour éviter que je n’ai trop froid. J’avais en effet la chair de poule mais ce n’était pas tant à cause du froid, c’était plutôt le contrecoup de toutes ces émotions, les nerfs retombaient et j’ai accepté dans réfléchir son manteau mais refusant d’un signe de tête son aide pour ma coupure.

« Merci et non merci. Et par pitié, arrête de t’excuser. Tu n’as pas à t’excuser pour l’endroit où tu vis, pour la personne que tu es, pour la vie que tu as eu. On survit tous, d’une manière ou d’une autre. C’est dingue l’assurance que tu peux avoir quand tu t’exprimes avec tes poings par contre quand il faut parler avec des mots, tu es une personne différente. Est-ce que tu sais vraiment qui tu es au fond ? Je parle pas des étiquettes qu’on te met dans le dos ou sur le front, de ce qu’on dit ou voit de toi. Je te parle de toi, de la personne que tu es vraiment. »

Je devais lui parler chinois très certainement mais j’avais été un peu gonflée par tous ses changements. Il ne conservait pas d’attitude constante, la fatigue me rendait irritable alors la combinaison de ces facteurs ne donnait pas vraiment quelque chose de bon.

« Enfin, laisse tomber, trouve tout seul la réponse, c’est toi qu’elle regarde, pas moi. »

Même si je refusais de l’avouer, même si je n’allais pas le reconnaître, je n’étais pas insensible à sa situation, au contraire. Je n’aimais pas cet endroit, j’en avais peur, non pas à cause des personnes qui le fréquentaient mais parce que sans Holmes, c’était très certainement un coin comme ça que j’aurais été amenée à fréquenter. Pas parce que j’y aurais moi-même vécu mais plutôt parce que c’était clairement le genre de mes fréquentations d’antan.

Il ne semblait pas être méchant, ni mauvais, il semblait juste perdu, écrasé par cette société qui ne permettait pas aux personnes qui sortaient de prison de se réinsérer. Rien de pire que de leur faire miroiter une nouvelle vie pour que la réalité de les fasse durement chuter et qu’ils ne finissent par retomber dans leurs anciens travers, retournant à la case prison.

Je me demandais s’il était de ce genre là ou s’il allait réussir à s’en sortir, à briser la roue. Mais je n’en étais pas convaincue. D’ailleurs, je ne savais même pas comment il s’appelait. Quitte à poursuivre, autant savoir à qui je m’adressais.

« Au fait, je ne sais même pas comment tu t’appelles. J’pense pas que ça t’intéresse mais moi c’est Nao. Et ici c’est Lola. » ai-je terminé en montrant la blonde endormie.

J’ai jeté un coup d’œil à sa boite de premiers secours suite à la douleur qui se faisait de plus en plus lancinante dans mon bras mais je me suis ravisée. Je préférais attendre de rentrer plutôt que de risquer d’attraper je ne sais quelle daube avec ça. Dans le pire des cas, je passerai faire un tour à Sanctum, les Dieux guérisseurs pourraient certainement m’aider…

Je n’ai rien ajouté de plus, attendant tout simplement que Lola se réveille, regardant autour de moi sans pour autant être rassurée. Je n’avais pour autant pas besoin de parler pour ne rien dire, le silence était parfois préférable. Au bout de longues minutes, Lola commença à gémir et à s’agiter et je me suis agenouillée devant elle, saisissant sa main qui était relativement froide.

« Hey Lola, c’est Nao, ça va, je suis là, respire. »


Elle ouvrit timidement un œil, semblant craindre la vision qui allait s’offrir à elle mais lorsqu’elle me vit, son visage s’emplit de larmes et elle me prit dans ses bras. Je n’étais pas particulièrement adepte des effusions d’affection mais je sentais surtout qu’elle avait besoin de contact et de me sentir près d’elle. C’était plutôt normal alors je l’ai laissée faire, me contentant de la calmer. Elle ne cessait de me remercier entre deux sanglots mais elle ne me devait rien. Ce n’était pas moi qui l’avais sauvée, c’était lui. D’un signe de tête, j’ai montré l’inconnu du soir.

« C’est lui que tu dois remercier, je n’ai rien fait. Et je suis même sûre qu’il se fera un plaisir de te dire comment il a fait. »

C’était après tout son histoire. Ce n’était pas à moi de raconter cela et surtout, la douleur se faisait de plus en plus lancinante dans mon bras, Lola n’ayant pas remarqué ma blessure m’avait broyé le bras dans son étreinte, me forçant à serrer les dents pour qu’elle ne se confonde pas elle aussi en excuses sans fin.

J’ai regardé le combattant, sans vraiment savoir s’il allait parler ou non. Dans le pire des cas je prendrais la relève mais pour le moment j’avais surtout besoin de souffler et de me vider la tête, juste un instant.

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 Re: Everybody can be great because anybody can serve  Dim 12 Jan 2020 - 20:12
Que dire ? Que faire ? Amos semblait quelques peu désorienté face à cette situation. Deux inconnues se retrouvaient, par un désastreux concours de circonstances, dans son petit chez lui improvisé et malodorant. Son éducation le poussait à proposer quelque chose à manger, ou à boire mais … Tout ce qu'il avait en stock, était des provisions périmées, entamées ou même trouvées par terre, voire dans des bennes. Cela ne le dérangeait pas plus que ça de consommer ce genre de choses .. Enfin, si, cela le rendait quelques peu honteux, de temps à autres, mais lorsqu'il était question de survie, il était impensable de faire la fine bouche. Malheureusement, pour des personnes vivant normalement, ce genre de consommation était tout simplement impossible. C'en était presque dommage, Hanae, dans sa grande bonté, lui avait apporté quelques petites choses à manger, quelques jours auparavant mais, notre homme avait malheureusement tout fini. En y réfléchissant, le sans-domicile se demanda, un bref instant, la réaction qu'aurait pu avoir la japonaise si elle avait appris qu'à son tour, il avait fait don de sa nourriture à des invitées. L'aurait-elle mal pris ? Probablement pas. Cette demoiselle, malgré sa psychologie hasardeuse semblait dotée d'un grand cœur, la rapprochant très certainement du statut de personne la plus gentille et bienveillante qu'il ait pu rencontrer au cours de sa vie, juste derrière sa mère, bien entendu. Pourquoi cette jeune femme se montrait-elle si gentille, si douce, si généreuse à son égard ? Amos n'en avait pas la moindre idée. Il était fort à parier que, sans nul doutes, l'ex-prisonnier ne le comprendrait jamais.

Alors, oui, dans telle situation, que dire ? Lui qui semblait si peu à l'aise avec les mots, encore moins avec les inconnus ? D'aucuns diraient que la chose semblait encore amplifiée face à une jolie jeune femme et … Peut-être bien qu'ils n'auraient pas vraiment tort. Dans tous les cas, Amos semblait quelques peu gêné de ne rien trouver à dire ou à faire, restant planté là tel un idiot. Par chance, l'éveillée prit la peine d'ouvrir la conversation mais, plus tard, ne sembla que peu apprécier la réponse de son interlocuteur, en soupirant et en le lui exprimant clairement. Selon elle, il semblait complètement différent, lorsqu'il se servait de ses poings, et lorsqu'il se servait de ses mots. Qu'il devait arrêter de s'excuser et trouver qui il était, avant finalement laisser tomber ce qu'elle tentait de faire, semblant désespérée par l’énergumène qu'elle avait face à lui. Pouvait-il lui en vouloir ? Certainement pas. Lui-même avait fini par avoir honte de qui il était. Pire encore, si sa mère avait été encore vivante, celle-ci serait certainement morte de chagrin en voyant ce qu'il était devenu. Quel fils indigne il était. Quel ami terrible aussi. Lui qui avait abandonné Hope. Lui qui avait délaissé Nephtys, la condamnant à la solitude avec son père. Toute deux auraient pu être un phare dans sa vie, mais il a préféré se laisser aller à la colère et à la haine, tout simplement. « Je suis déso ... » Reniflant férocement tout en baissant les yeux, le jeune homme se frotta nerveusement la nuque, d'un air abattu. « Je vois ce que tu veux dire. C'est juste que … Me battre, je sais faire. C'est juste … Juste instinctif, il n'y a pas besoin de réfléchir, il n'y a qu'à … Relâcher la bête. Pour le reste, j'ai toujours été un solitaire alors forcément, parler c'est … Plus compliqué. » Un long soupir, avant de remonter doucement le regard en sa direction, un petit sourire en coin. « Et … En un sens, e sais qui je suis. J'ai eu un chemin tortueux, j'essaie de m'éloigner de tout ça, c'est pas facile, mais j'essaie. Pour l'instant, je ne suis que … Qu'une ombre dans le paysage. Une tâche sombre dans le tableau qu'on ne remarque qu'à peine et qu'on oublie bien vite. Je veux juste .. Retourner dans la lumière. » Un petit rire léger le coupa dans son monologue, pour finalement reprendre sur un ton bien plus enjoué. « Enfin, ça sonne un peu trop théâtral, quand j'étais … Là-bas, j'ai eu beaucoup de temps pour lire, ça m'a un peu ... » Ne trouvant guère ses mots et, surtout, se faisant violence pour ne pas s'excuser trois fois par phrases, notre ami se contenta de faire tourner ses mains au niveau de son front, pour exprimer un certain remue-méninge à cause de tout ça.

S'étalant une fois de plus, le pseudo-héros ne prit guère en compte le fait que la belle ne souhaitait pas vraiment de réponse. S'excuser ? Non, elle lui aurait certainement fait la remarque. L'idée de lui proposer de nouveau quelque chose pour la soigner lui traversa l'esprit. Sa trousse de secours, bien que peu agréable à regarder, contenait des bandes et gazes encore hermétiquement fermées mais .. Peut-être finirait-elle par prendre mal son insistance ? N'en avait-il pas déjà trop fait en ce jour ? Certainement. Alors, sagement, le Niños s'installa contre le mur opposé à la brune, qui, étrangement, finit par se présenter, elle, ainsi que son amie, avant de lui demander son nom. « C'est toujours mieux de vous appeler par vos noms plutôt que la blonde et la brune. Enchanté, donc. Moi c'est Amos comme le prophète mais … C'est pas intéressant. » Qu'il rajouta en fronçant du nez, se faisant violence, une nouvelle fois. Le temps paru long, avant que Lola ne se réveille dans quelques gémissements et que, Nao ne s'avance vers elle pour la rassurer. S'ensuivit des sanglots, une étreinte particulièrement charmante, des remerciements en tout genre à son égard, avant que, un geste de tête ne vienne le désigner lui, expliquant que c'était lui qu'il fallait remercier. Comme s'il n'était pas suffisamment dans l'embarras, la jeune femme rajouta même qu'il allait lui expliquer comment il avait fait. Restant silencieux un instant, le sans-domicile s'avancer vers celle qui venait enfin de se réveiller un léger sourire maladroit. « Ce … Ce n'est pas important, comment. Disons juste que … J'ai appris, très jeune, à pas me laisser intimider par des plus grands et costaud que moi. » Une moue presque dégoûtée de ses propres compétences se remarqua sur son visage avant de s'accroupir devant la blondinette. « Bien … Lola je … On m'a appris, y'a un petit moment, quelques examens simples pour vérifier que … La tête va bien après un coup violent. Tu … Tu veux bien me laisser faire ? »

Nul besoin de l'effrayer plus que ça. Nul besoin de lui dire que, s'il avait appris ce genre de choses, c'était bel et bien dans des arènes clandestines, après avoir pris des coups incroyablement violents qui auraient pu le tuer. La belle semblait suffisamment paniquée pour le moment. Alors, sagement, Amos attendit la réponse, avant de procéder. Quelques examens simples et basiques, simplement pour s'assurer que rien de grave n'avait eu lieu. « Tu vas bien. Enfin … Tu n'as rien de grave. Tu … devrais tout de même aller voir un docteur demain, je ne connais que quelques bases et … Enfin voilà, c'est mieux d'être sûr et … Je crois que tu n'as pas besoin que je te le dise pour y penser toute seule. » Un petit rire nerveux, suivit d'une main sur la nuque. « Dans tous les cas, tu peux rester tant que tu veux ici, le temps de te reposer. Quand tu seras prête, je vous raccompagnerai. Enfin, si vous le voulez. Je … Je parle pas jusqu'à chez vous je … Je suppose que vous préférez que quelqu'un comme moi sache pas où vous habitez mais … Jusqu'à un coin un peu plus sûr, mieux fréquenté et … Fréquenté tout court, histoire que vous puissiez vous sentir en sécurité. »

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 Re: Everybody can be great because anybody can serve  Ven 7 Fév 2020 - 17:43

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Because anybody can serve

« C'est toujours mieux de vous appeler par vos noms plutôt que la blonde et la brune. Enchanté, donc. Moi c'est Amos comme le prophète mais … C'est pas intéressant. »


La Blonde et la Brune, super, c’était comme s’il avait appelé le premier chat croisé « La Blanche »… Mais bon, il ne connaissait pas nos prénoms avant que je ne les lui donne alors je n’allais pas lui en tenir rigueur, mais qu’il ne s’avise plus de m’appeler la Brune, pas même en pensée. Amos, comme le prophète. Je ne savais même pas de quel prophète il me parlait mais c’était assez ironique quand on songeait au fait qu’il portait le nom d’un prophète alors qu’il ignorait très certainement tout des Divinités qui nous entouraient réellement.

Une fois Lola réveillée, elle s’accrocha à moi comme si j’étais sa bouée au beau milieu de la tempête. Quoi de plus naturel après tout, elle se réveillait après un méchant coup, dans un coin tout sauf recommandable et dans lequel elle ne devait clairement pas avoir l’habitude de venir. Après l’avoir prise dans mes bras, pour ne pas dire que je subissais cette étreinte, elle regarda Amos, peu rassurée par sa présence et je ne pouvais lui en vouloir. C’est aussi pour cela que je lui avais proposé de s’expliquer. Quand elle verrait à quel point il était maladroit avec les mots elle devrait être rassurée au moins un minimum.

Pas manqué, il commença en se reprenant plus d’une fois, très succinct dans sa réponse, son éloquence ne risquait pas de rendormir Lola, c’était un fait mais il ne devrait pas l'inquiéter non plus. Il s’approcha de nous et se mit à la hauteur de Lola, lui expliquant qu’on lui avait expliqué quelques techniques simples pour vérifier que tout était en ordre. Vu ce qu’il faisait avant, cela ne me surprenait pas du tout et je l’ai laissé s’approcher de ma collègue. Il était de toute façon plus compétent sur ce domaine, je ne pouvais le lui retirer.

« C’est … c’est d’accord, tu peux. »

Elle me regarda et d’un signe de tête je lui ai confirmé qu’elle pouvait lui faire confiance sur ce point. Il aurait pu profiter du fait que Lola soit dans les vapes pour m’agresser et il ne l’avait pas fait. En toute logique, maintenant qu’elle était réveillée ce n’était pas le meilleur moment pour lui de tenter quelque chose alors elle pouvait avoir confiance, même si elle n'était pas au courant de toute l'histoire.

Je le regardais s’occuper de Lola attentive à chacun de ses mouvements, finissant par me relever pour ne pas le gêner. Il n’avait pas l’air d’avoir un mauvais fond, il semblait juste être tombé au mauvais endroit, au mauvais moment, avoir enchaîné les mauvaises rencontres pour finir au stade de SDF qui survit comme il peut. Je ne pouvais m’empêcher de me demander en le voyant si j’aurais été dans le même état si Hermès n’avait pas été présent pour moi. Les mauvais choix peuvent bien vite avoir des conséquences désastreuses. Seul lui connaissait la vraie raison qui m’avait poussée à finir en prison. Un court passage qui était amplement suffisant pour une personne comme moi. Un court passage qui fut bien vite effacé grâce à l’intervention de mes parents et du réseau du Dieu des Voleurs. Il faut dire qu’à eux tous réunis, il était facile d’obtenir tout ce qu’ils voulaient.

Tout ça pour en venir au fait que je n’avais pas particulièrement peur d’Amos. Je savais qu’il était capable de nous détruire en un instant s’il le voulait, mais ce n’était pas son but, il semblait perdu, arrivé par erreur dans un endroit qui ne lui convenait pas, là où n’était assurément pas sa place.

Il termina son examen sommaire avant de dire à Lola que selon lui tout allait bien mais qu’un tour chez le médecin ne serait pas de trop. Lola était assez grande pour savoir ce qu’elle avait ou non à faire, comme il le souligna à la fin. Bon, par contre nous n’allions pas camper là. Quand il proposa de rester un peu plus ici le temps qu’elle se repose, des sueurs froides me parcoururent le dos. Hors de question de passer plus de temps ici que nécessaire. Nos vêtements allaient finir par s’imprégner de l’odeur environnante et je n’étais pas convaincue que ce soit le meilleur endroit où traîner avec une coupure au bras.

Partir ainsi, sans un mot et sans un merci aurait été malvenu, surtout que je ne savais pas si Lola allait réussir à faire le chemin jusqu’au prochain taxi et que j'allais avoir besoin de lui. Je ne la voyais pas  passer la soirée seule dans son appart, on ne savait jamais, avec le coup qu’elle avait reçu, il valait certainement mieux la laisser dormir chez moi pour que je puisse la surveiller. Bon, je n’avais pas trente-six solutions et j’avais envie de croire la prédiction des cartes. La soirée devait bien se finir et je sentais qu’il ne nous ferait pas de mal, je voulais le croire.

J’ai ramassé nos affaires, prenant nos sacs avant de regarder ma collègue. Je me suis mise à la hauteur de Lola, face à elle, lui tendant mes mains pour l’aider à se lever.

« On va y aller doucement d’accord ? »

Je ne voulais pas la brusquer mais il fallait qu’on bouge, je n’allais pas supporter bien longtemps de rester dans cet endroit. Alors oui, mon attitude était très certainement égoïste mais de toute façon c’était dans mon appart qu’elle allait atterrir pour passer la nuit alors je pouvais m’octroyer le droit de la motiver à se bouger.

« On va aller chez moi d’accord et tu pourras t’installer dans la deuxième chambre, ok ? Tu ne resteras pas seule cette nuit, je pourrai veiller sur toi comme ça. »

J’avais toujours entendu dire qu’il ne fallait pas laisser quelqu’un qui avait eu un choc à la tête dormir d’une traite. Il fallait toujours surveiller que tout se passait bien, enfin, je n’en savais pas plus, je n’étais pas médecin mais autant faire ce que j’avais entendu.

Lola se leva, chancelante, encore étourdie par le choc et par l’effort qu’elle venait de faire, se levant un peu trop vite. Je tenais fermement ses mais, l’empêchant de tomber sur le côté en saisissant vivement son bras gauche. Je me suis placée à côté d’elle pour qu’elle puisse plus facilement s’appuyer sur moi.

« Doucement… Voilà comme ça. Respire un coup et quand ça ne tournera plus, on ira prendre un taxi d’accord ? »

Tranquillement, à son rythme, elle commença à faire un pas, puis l’autre avant de s’arrêter.

« Mon sac … »

J’ai levé les yeux au ciel avant de lui répondre. Je ne savais pas ce qu’elle pouvait bien avoir de si précieux dans son sac pour y être autant attachée mais elle n’allait clairement pas se sortir cette idée de la tête. De ma main libre, je lui a montré son sac que je portais sur moi avant de lui faire un clin d’œil.

« Amos l’a récupéré, rassure-toi. D’ailleurs, le Sauveur, tu viens avec nous ? Je ne sais pas où on va trouver un taxi dans le coin… »

Et encore une fois, je n’allais pas camper ici ! Suivant les directives de notre guide du soir, je prenais garde à ne pas avancer trop vite pour éviter que mon amie perde de nouveau ses esprits. Elle commençait à reprendre des couleurs et c’était encourageant mais je me tenais tout de même sur mes gardes, attentive au moindre signe de faiblesse. J’avais vraiment hâte d’arriver chez moi et de pouvoir me poser dans mon canapé.

Grâce aux conseils d’Amos, nous sommes retournées sur une des plus grandes artères de la ville et j’ai fait signe au premier taxi qui passa. Lola entra la première et je me suis glissée dans le taxi à mon tour avant de regarder Amos.

« Tu attends quoi ? Tu ne vas pas rester ici, c’est plus sûr pour toi que tu nous suives, tu seras en sécurité et ça t’éloignera des abrutis de tout à l’heure. »

On ne savait jamais. Si pour une raison ou une autre l’un d’eux avait déjà vu Amos et qu’il balançait tout à la police, autant qu’il ne soit pas dans le squat. Autant de toute façon qu’il n’y passe pas la nuit, ça serait plus sûr pour lui et puis d’un côté je lui devais bien cela, c’était la moindre des choses.

Je le regardais avec instance, pour qu’il accepte de monter dans ce taxi. Il allait apprendre que je n’aimais pas patienter et qu’il valait mieux qu’il se décide à nous suivre.

« Lola a besoin de se reposer, et ton aide me sera utile. »

Moyennement vrai. Je pouvais me débrouiller seule mais lui faire monter les escaliers pour arriver à mon duplex n’allait pas être des plus simple étant donné que l’ascenseur du bâtiment était en panne… L’aide de cet homme me serait fort utile.

« Viens avec nous Amos, je préfère que tu sois là... » dit timidement Lola.

« S’il te plaît. »

Je n’avais pas l’habitude d’employer ces mots. Habituellement j’ordonnais, j’imposais ou j’exigeais, mais je ne demandais pas ainsi. Pour lui je ferai cette exception une fois, pas plus.

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Invité
 Re: Everybody can be great because anybody can serve  Ven 21 Fév 2020 - 21:15
Une telle proximité, une telle sincérité dans l'étreinte qui unissait les deux jeunes femmes, cela toucha Amos. Emu, un peu, de voir une telle complicité, mais aussi, un cruel rapport à la réalité. Quelque chose que lui n'avait pas et, n'aurait certainement jamais. Il ne le méritait pas, il ne le méritait plus. Le destin, la roue qui tournait ou toutes ces conneries l'avaient bousillé lui et son futur. Qu'y pouvait-il, au final ? Lui qui avait cédé à la fureur, à la haine et cette rage sans fond qui l'avait titillé à l'époque. Il n'était désormais plus qu'une bête sauvage, rien de plus. En des temps révolus, il y avait bien eu Hope qui, pour lui, avait toujours plus que bien porté son prénom. Un phare dans les ténèbres de son existence, voilà ce qu'elle était et ce qu'elle avait toujours été. Mais, il ne méritait plus cette amitié, lui qui l'avait abandonné à l'époque. Lui qui n'avait pas été capable de l'écouter elle, qui avait toujours été là pour lui. De l'écouter elle, qui n'avait jamais donné le moindre mauvais conseil. Elle qui savait mieux que lui, ce qui était bon pour lui. C'en était presque … Amusant, de se rendre compte qu'un seul choix, un seul mauvais chemin emprunté pouvait vous bousiller votre existence, du début à la fin. Alors oui, le jeune homme ne put s'empêcher de regarder cette touchante scène avec une petite boule au ventre, une pointe de dégoût pour lui-même, mais aussi de jalousie. L'idée n'était pas d'avoir le droit de câliner l'une des deux demoiselles même si, rappelons-le, elles étaient des plus charmantes. Non, c'était simplement d'avoir quelqu'un dans sa vie. Concernant Hope, il n'avait tout simplement pas le droit de retourner vers elle. De s'imposer à nouveau dans son existence pour la remuer dans tous les sens, dans le seul but de la traîner vers le bas. Non, c'était impensable.

Perdu dans ses pensées, ce ne fut que lorsque l'étreinte s'arrêta enfin et que le regard inquiet de Lola se posa sur lui, que le sans-domicile revint à la réalité, une moue gênée sur le visage. S'était-il égaré longtemps ? Était-il passé pour un taré à les regarder ainsi, perdu dans le vide ? Il semblait que non, contre toute attente, sous les conseils de son amie, la charmante blonde se laissa ausculter, silencieusement. Certes, l'hôte n'était pas un expert et, même s'il ne pouvait donner un diagnostic complet et précis sur la situation, les choses qu'on lui avait enseigné lui permettaient toutefois de mettre de côté les plus inquiétants trauma. Chose que, à son grand soulagement, la jeune femme ne semblait pas posséder. Une bonne chose. Suite à son examen, l'orphelin proposa maladroitement à ses invitées d'infortune de rester tant qu'elles le souhaitaient pour se reposer mais, Naomie semblait avoir d'autres plans pour la suite. Elle voulait partir et vite. C'était compréhensible. Le lieu de vie de leur sauveur n'était en rien sain. L'odeur devait être difficilement supportable pour des personnes non habituées et, la soirée semblait avoir été suffisamment riche en émotion pour ne pas en rajouter une couche. De plus, la blessure au bras de la plus coriace des deux pouvaient sans nul doutes s'infecter dans ce genre de lieu alors, oui, à tête reposée, la fuite était la meilleure solution. Partir loin d'ici, partir loin de lui. Elle l'avait vu. Elle avait vu ce feu qui sommeillait au fond de lui, ce qu'il était réellement.

Naomie invita donc son amie à se relever en douceur, lui demandant de prendre son temps, pour ensuite lui expliquer qu'elle allait dormir dans sa chambre d'ami ce soir, afin de garder un œil sur elle. Toujours aussi touchante, dans cette relation. C'en était amusant, presque, que de voir Naomie si douce, prévenante et bienveillante envers son amie, bien loin de ses airs de dure qu'elle semblait offrir, plus tôt dans la soirée. Voir un tel contraste tira un fin sourire au Ninos qu'il tenta bien vite de cacher, afin de ne pas prendre une énième remarque cinglante de sa part. Alors, notre ami attendit patiemment que Lola soit en état de se lever et de marcher, avant qu'elle ne s'inquiète pour son sac. Son interlocutrice lui montra qu'on l'avait récupéré, ou du moins que lui, l'avait récupéré, avant de le nommer ''Sauveur'', pour lui demander de les accompagner jusqu'à un endroit sûr pour prendre un taxi. « Je … Oui. Oui, je ne vous laisse pas partir seule comme ça, c'est pas un endroit très sûr, autant être accompagné et … De toute façons, je n'ai pas un programme très chargé. » Qu'il lança en se frottant la nuque et riant nerveusement. Ses soirées, ici, se suivaient et se ressemblaient tel un copier/coller. Ne rien faire, encore et encore, attendre que ça passe. Attendre que la fatigue ne vienne l'emporter, ni plus, ni moins.

Rapidement, Amos ouvrit la marche, faisant particulièrement attention à adapter son rythme à celui des deux jeunes femmes, n'osant pas se proposer pour l'aider. C'était le genre typique de situation ou le sans-domicile ne savait pas où se mettre, absolument pas. Que faire ? Que dire ? Comment le faire ? Aucune réponse ne venait. Alors, il se contentait d'avancer doucement et silencieusement, jusqu'à arriver sur l'une des voies principale de la ville où, un taxi ne tarda pas à arriver, miraculeusement vide. La brune lui fit signe à la voiture qui s'arrête avant d'installer son amie sur le siège arrière, pour finalement s'engouffre à son tour. Alors que lui s'apprêtait à repartir, le plus naturellement du monde, son devoir accompli, Naomie lui expliqua qu'il devait venir, que c'était plus sûr pour lui, au cas où les deux autres revenaient. La chose le fit rire, nerveusement. « Je … Je suis à ma place ici tu sais, je crains rien. Les deux là ils … Ils sont pas prêt de faire quoi que ce soit. Tu … Tu as vu ce que je ... » D'un air presque triste, le jeune homme regarda ses poings, légèrement amoché par ce qu'il avait fait plus tôt, qu'il fit tourner devant lui, au niveau de sa taille, presque honteux de ce dont il était capable de faire. « J'aime pas ce … Genre de choses mais c'est … Moi le danger » Un petit sourire nerveux avant de gratter nerveusement son avant-bras. Bien vite, les paroles des deux jeunes femmes le forcèrent presque à changer d'avis. Alors que Naomie lui expliqua avoir besoin d'aide pour Lola, elle, de son côté, lui demanda, d'une manière innocente et mignonne de les accompagner, qu'elle préférai qu'il soit là. Chose à laquelle il ne put dire non, souriant bêtement, presque charmé. De plus, la politesse de la brune le convainc d'accepter. Il ne la connaissait pas, ou du moins, Amos ne connaissait qu'une infime partie de sa personnalité. Pourtant, de ce qu'il avait décerné chez elle, ce genre de choses ne devait pas être commun chez elle. Alors, sans dire un mot, il monta dans le taxi.

Le trajet mit particulièrement mal à l'aise le ''Sauveur'' qui, de part son statut et son manque de douche fréquente, était parfaitement conscient de son odeur. Tant bien que mal, il essayait de se presser contre la portière mais, la banquette était étroite. Ouvrant légèrement la vitre, l'espoir que cela puisse changer quelque chose, il ne pouvait s'empêcher de prier pour que le voyage soit bref. Cela dut être un calvaire pour les deux, en particulier pour Naomie qui était à côté de lui. L'idée lui traversa, que de la mettre en garde contre ce qu'elle faisait. Lui trouvait l'idée … Étrange et stupide, que de faire venir un inconnu chez elle, qu'il puisse savoir où elle habitait. Alors qu'elle l'avait vu faire … Ce qu'il sait faire. Mais, très vite, Amos se résolu à rester silencieux, certain que son interlocutrice rouspéterait face à genre de remarque. Une fois arrivé, on lui expliqua qu'il fallait monter quelques étages, l'ascenseur étant en panne. Au vu de l'état de Lola, Amos se contenta d'attraper délicatement son bras pour l'enrouler autour de sa nuque, dans l'espoir de la soutenir et l'aider à grimper ses étages, à son rythme. Rien ne pressait. C'était un charmant petit duplex, le genre d'habitations qu'il ne pourrait jamais avoir. Jamais. Il n'était pas à sa place, clairement pas. Alors, après avoir installé confortablement la jeune femme amochée, le Niños se senti à nouveau nerveux et gratta férocement son avant-bras, sans trop savoir où se mettre. « Maintenant qu'elle est installée confortablement, je vais y aller, tu n'as plus besoin de moi, pas besoin de m'éterniser. J'espère que tout ira bien pour elle en tout cas et … Désolé que t'aies vu … Ça. »
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Naomie Morgans
Staff
Naomie Morgans
Âge et date de naissance : 27 ans
Métier/occupation : Serveuse dans un Coffee-Shop
Cible touchée par Cupidon : Toute personne digne de son attention

Everybody can be great because anybody can serve 08f5cd30c8485f3bc72e0d1bf0d2c9be

Panthéon d'origine : Mésopotamien
Divinité incarnée : Ishtar
Pouvoir(s) :
Bénédiction d'Ishtar : A son contact et si elle le souhaite, elle peut permettre à une personne d'évoluer plus rapidement durant un temps dans son domaine de prédilection. La bénédiction est limité à une fois par personne
Compléments:


Champ de Pesanteur : Dans un rayon de 5 mètres, Ishtar peut modifier la pesanteur, permettant ainsi de rendre plus léger un objet ou une personne ou au contraire d'augmenter la gravité qui s'exerce sur lui.
Compléments:


Panthera Leo : Transformation partielle ou totale en lionne blanche. Ce pouvoir lui demande beaucoup d'énergie depuis la destruction de Sanctum. Son utilisation est limitée à une heure ou deux maximum si la transformation est partielle.

Point faible :
Claustrophobie : Ishtar ne supporte pas l'enfermement, elle a besoin de sentir le vent sur sa peau et d'être le plus possible à l'extérieur. Plus l'endroit où elle est enfermée est restreint, plus ses pouvoirs s'amenuisent vite.

Statut RP : Dispo

- Gwen
- Liam

Faceclaim : Alycia Debnam-Carey
Crédits : chrysalis
Tolérance aux sujets +18 :
  • Violence
  • Sexe
Multicompte(s) : Juliet Masseria
Messages : 803
 Re: Everybody can be great because anybody can serve  Ven 20 Mar 2020 - 0:01

Everybody can be great ...
Because anybody can serve

Amos ne semblait pas à l’aise avec l’idée de venir avec nous, je comprenais d’une certaine manière car il était repassé au stade agneau mais en toute honnêteté si quelqu’un devait avoir peur dans cette situation c’était plutôt Lola ou moi. Mais quelque chose (oui, ouvertement ce sont les cartes) me permettait de savoir que je pouvais lui faire confiance. D’un autre côté, je sentais qu’il fallait que je l’aide car même s’il ne me l’avait pas demandé et même si les deux abrutis ne pourraient effectivement rien faire ou dire dans l’immédiat, nous n’étions pas à l’abri d’un témoin oculaire ou de je ne sais quoi d’autre qui pourrait le mettre encore plus dans la galère.

Il nous affirma qu’il n’aimait pas cela, que c’était lui le danger et j’ai levé les yeux au ciel. Oui il était le danger mais un danger tourné vers les autres, pas contre nous. Nous n’avions pas forcément de raisons d’avoir peur, nous pouvions effectivement comprendre qu’il était potentiellement comme une bombe à retardement mais si nous évitions toute situation pouvant l’énerver, tout devrait en théorie se passer relativement bien. De plus, j’avais la ferme intention d’interroger les cartes en rentrant, histoire de voir s’il était ou non fiable dans l’avenir.

Après avoir insisté l’une comme l’autre, il accepta de monter, souriant tel un enfant à qui on venait d’offrir un sachet de bonbons. Il était assez intéressant d’observer cet homme, de voir à quel point il était torturé, facilement mal à l’aise, ayant du mal à trouver ses mots, sa place et se sentant très facilement de trop, mais que derrière ces apparences se cachait un féroce guerrier. Il ne se fit pas plus prier et une fois dans le taxi, il referma la porte derrière lui.

En toute franchise, une partie du trajet se fit en apnée. Je respirais le moins possible, me contentant du strict minimum sans pour autant devenir rouge tomate. Le trajet sembla durer une éternité alors que pourtant, il n’y avait que peu de kilomètres à faire, mais lorsque les conditions ne sont pas au rendez-vous, tout semble plus compliqué et désagréable. Je ne cessais de me répéter que nous allions bientôt arriver, que non, le faire venir à pied n’était pas envisageable, que oui, à une époque et sans les bonnes rencontres, peut-être aurais-je terminé comme lui, étant à la rue, non pas par manque de moyen, mais plutôt pour fuir une vie qui ne me convenait nullement. Mais je n’avais pas été obligée de vivre cela, ayant la chance de rencontrer Wright avant de commettre l’irréparable. Mais je n’allais pas lui parler de ça car dans un premier temps, cela ne le regardait absolument pas, et dans un second temps, ce serait totalement irrespectueux au regard de sa situation. Il n’avait certainement pas choisi de finir à la rue, il n’avait pas voulu de cette vie (qui en voudrait de toute façon ?) et à présent, je n’avais pas à me plaindre de ma vie, à aucun moment. Même lorsque la situation semblait désespérée, ce qui m’arrivait très peu, voire jamais, ma bonne étoile veillait sur moi. La preuve en était avec son intervention ce soir.

Le taxi s’arrêta et nous sommes sortis, profitant de l’air frais et pollué de Philadelphie mais qui était nettement moins nauséabond que l’odeur du pauvre Amos. J’ai réglé le taxi qui me regarda hésitant, se demandant si nous laisser partir avec cet homme était une bonne idée mais je n’étais absolument pas disposée à écouter les doutes d’un inconnu qui ne savait en rien ce que nous venions de vivre ce soir.

« Merci pour la course. Tout ira bien, nous savons ce que nous faisons. »

Lui laissant un billet de plus pour qu’il parte l’esprit tranquille, notre surprenant trio se dirigea vers mon duplex. Amos aida Lola à monter et je suis restée derrière eux le temps d’arriver, me laissant le temps de taper un SMS à Hermès lui indiquant qu’on venait de rentrer et que tout allait théoriquement bien. Théoriquement oui car j’attendais que les cartes finissent de m’aiguiller pour savoir s’il était véritablement digne de confiance ou pas. Une fois devant la porte, je suis passée devant eux pour ouvrir, puis nous avons emmené Lola vers la chambre d’amis qui était plus ou moins comme sa chambre, vu le nombre de fois où elle était déjà venue ici.

La porte entre-ouverte, j’étais une fois de plus seule avec Amos. Qui préférait fuir mon regard et se gratter le bras. La gale ? Ou juste sa nervosité qui semblait habituelle ? Bon, dans le doute, je traiterai le linge que j’allais lui prêter, s’il acceptait que je lui en prête bien entendu.

« Merci pour ton aide, mais tu n’es pas obligé de partir tout de suite. Et je t’ai déjà demandé d’arrêter les excuses, les je suis désolé et j’en passe. Il s’est passé ce qu’il s’est passé. Tu étais là, heureusement pour nous et je t’en remercie. Tu n’as pas à t’excuser de les avoir remis à leur place. »

Même si la manière avait été plutôt … violente, au moins elle avait eu le mérite d’être efficace. Je suis entrée dans la salle de bain, prenant ma trousse de premiers soins et une serviette propre que je lui ai tendue.

« La salle de bain est derrière. Une douche te fera du bien je pense, ne serait-ce que pour détendre un peu tes muscles après ce soir. »

Et pour dissiper un minimum cette odeur. Il avait même de la chance, Hermès avait laissé un gel douche dans la salle de bain, il évitait donc la douche avec mes savons au lait d’ânesse et à l’hibiscus qui n’étaient pas des plus masculins niveau olfactif. Je suis allée dans ma chambre, voir si je n’avais pas des vêtements propres à lui proposer car prendre une douche pour remettre ses vêtements était totalement inutile. Bon, ce n’était pas merveilleux mais j’avais réussi à trouver un T-Shirt et un short de plage. Mieux que rien et j’en repaierai des nouveaux à mon Dieu. De toute façon, ceux-ci ne lui allaient pas et ne mettaient pas en valeur ses yeux ni son teint. Ressortant de la pièce pour lui donner les vêtements, je lui ai indiqué la salle de bain d’un signe de tête.

« Prend ton temps, rien ne presse de toute façon. »

Il pourrait repartir après s’il le souhaitait, ou rester un peu à moins que je ne le mette à la porte si les cartes m’indiquaient de le faire. J’allais de toute façon être bien vite fixée mais avant toute chose, je suis retournée dans ma chambre, là où j’avais laissé la trousse à pharmacie, pour désinfecter ma plaie puis changer de tenue pour des vêtements plus confortables et moins attractif, à comprendre un T-Shirt, Sweat et jeans. De retour au salon, je me suis installée sur le pouf que j’avais délaissé plus tôt dans la soirée, saisissant mes cartes qui étaient restées là et les mélangeant, tout en me concentrant sur ce que je voulais savoir, faisant appel à mon pouvoir fraîchement acquis. Il était rare que je m’en serve deux fois dans la même journée. Soit je posais plusieurs questions à la suite, restant dans une même session, soit je répartissais mes sessions sur plusieurs journées ou semaine mais jamais encore je n’avais fait deux sessions avec si peu d’intervalle. J’allais bien voir que cela allait donner. Fermant les yeux, essayant de faire le vide dans mon esprit, de me concentrer sur les cartes et sur Amos, la question se glissa doucement dans mon esprit, sur le court terme. Amos allait-il me causer du tort dans les jours à venir ?

Saisissant la première carte, j’ai ressenti ce fourmillement si particulier, cette sensation que je n’avais même pas remarquée au début jusqu’à ce que Wright me fasse prendre conscience que lorsque je ressentais cela, c’était parce que mon pouvoir acceptait de venir à moi. Le tirage pouvait donc commencer et la lecture viendrait ensuite. J’avais de nombreuses questions à poser aux cartes ce soir et j’allais devoir rester concentrée le plus longtemps possible.

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Anonymous
Invité
 Re: Everybody can be great because anybody can serve  Ven 17 Avr 2020 - 16:00
La situation était des plus gênantes pour Amos. Que dire ? Que faire ? Comment réagir ? Quel était le … Protocole dans ce genre de cas là ? Pourquoi ? Pourquoi diable cette jeune femme voulait-elle qu'il reste ? N'avait-elle pas vu ce dont il était capable ? Ne le prenait-elle pas pour un monstre ? Chose que quiconque de sensé pourrait penser après l'avoir vu massacrer ces deux hommes. Pourquoi vouloir l'accueillir chez elle ? Pourquoi tenir à le remercier ? N'était-ce pas une chose sensée et … Normale que de vouloir aider son prochain ? Amos, malgré son prénom, n'avait pas grandi avec une éducation particulièrement chrétienne. Bien entendu, comme une bonne partie des américains, le garçon eut droit aux messes régulièrement et à quelques cours de théologie mais, ça s'arrêtait là. Pourtant, n'était-ce pas un des enseignements de la Bible que d'aider son prochain ? N'était-ce pas une des valeurs américaines, ou une connerie dans le genre ? Lui, était persuadé, en un sens, que si sa vie avait pris une tournure, outre ses mauvais choix, c'était que cela devait le mener à quelque part. Que tout cela avait … Un quelconque sens. Peut-être était-ce pour le rassurer, dans un sens mais, le fait qu'il se retrouve au bon endroit, au bon moment, avec ces compétences-là … N'était-ce pas un peu trop parfait ? N'était-ce pas là une ''preuve'' de l'intervention de quelque chose qui les dépassait ? Une quelconque divinité ou encore, tout simplement, le destin. Peut-être. Ainsi, si c'était bel et bien cette main invisible qui l'avait conduit à ce moment précis … Pourquoi vouloir le remercier de cet acte de violence bestiale ? Qu'on se le dise, Amos s'attendait plutôt à de la peur, de la terreur même. N'était-ce pas ce à quoi l'on pouvait s'attendre après pareil spectacle ? Sans nul doutes.

Et pourtant, cette Naomie semblait ne pas le craindre plus que ça. Peut-être à cause de sa façon de s'exprimer, ou de ses excuses à répétition. Chose qui semblait l'agacer particulièrement et dont, elle lui fit d’ailleurs un rappel en rentrant chez elle. Dans ce cas, s'il l'exaspérait tant, pourquoi vouloir le remercier et lui venir en aide ? Elle le remercia d'ailleurs pour son rôle, que ce soit pour l'avoir aidé à ramener son amie, ou encore son intervention décisive, malgré la brutalité de celle-ci. Chose pour laquelle il ne devait pas s'excuser. Et puis, subtilement, l'hôte lui proposa de prendre une douche. N'évoquant jamais l'odeur, mais plutôt pour détendre son corps après un tel acharnement. La chose le fit doucement sourire. C'était … Agréable, ce genre de choses. Ce n'était pas grand choses, certes, mais ne pas le relever directement était plaisant. Malgré tout, le sans-domicile avait bien vu le comportement de son interlocutrice durant le trajet, confinée aux côté d'un homme qui n s'était pas lavé depuis … Bien trop longtemps, tout en étant aussi prêt, cela ne devait pas être agréable. Certainement pas. D'autant plus que la demoiselle semblait clairement ne pas être habituée à ce genre d'odeur. Pouvait-il l'en blâmer ? Certainement pas. Alors, il se contenta d'attraper la serviette tendue et les habits propre timidement avant de la remercier. « Merci … Beaucoup. »

Après avoir souri comme un grand idiot, Amos se dirigea vers la sale de bain et referma la porte et posa sagement les affaires propres avant de commencer à se déshabiller. Ce fut là qu'une interrogation idiote ne vienne l'assaillir. Où poser ses affaires ? Elles étaient probablement particulièrement sales et il ne voulait rien dégueulasser. Après avoir cherché du regard une solution, l'évidence le frappa de plein fouet : la poubelle. Celle-ci était vide alors il balança tout dedans, certain de ne rien salir. S'engouffrant sous la douche, la couleur de l'eau donna raison au nez fragile de la propriétaire des lieux. Couleur qui le plongea d'ailleurs momentanément dans une douce mélancolie. Que faisait-il de sa vie ? Que sa mère serait triste si elle pouvait assister à ça. La déchéance de son enfant dont elle s'était donne tant de mal à bien éduquer. Quelle déception cela devait être pour elle que de voir ça. Après avoir rêvassé durant un petit moment, il se saisit d'un gel douche, comprenant bien vite que Naomie devait avoir un petit copain. Était-ce dérangeant ou pertinent ? Pas vraiment. Après tout, c'était une jeune femme plus que charmante, l'inverse serait plus surprenant à vrai dire. Non, ce qui le dérangea sur le moment, fut de se servir de choses de quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Chose qui ne l'avait pas fait tilter lorsque des habits lui furent tendus. Il devrait les porter qu'une seule fois et bien les laver avant de les ramener.

Enfin propre après une longue et bonne douche, l'invité enfila ses vêtements qui lui allaient plus ou moins. Un simple t-shirt et un short de bain. Une dégaine de vacancier qui l'amusa alors qu'il se regardait dans la douche. C'était malgré tout propre et cela épargnerait les douces narines de la brunette, ce qui était une bonne chose. De plus, le froid ne lui faisait pas particulièrement peur alors, il ferait avec. Les températures étaient relativement douces pour cette période de l'année, chose dont il n'avait pas à se plaindre. Tout habillé et tout propre, notre ami sorti de la sale de bain pour rapidement tomber sur la brunette en train de tirer les cartes. Observant silencieusement la scène pour ne pas la déranger dans … Ce qu'elle faisait, quoi que ce puisse être, notre ami patienta jusqu'à ce que la demoiselle se retourne son attention vers lui. Là, Amos se laissa aller à la légèreté. « Tu demandes aux cartes si je représente un danger pour vous ? » Un petit rire léger avant de tenter de désamorcer la situation qui pouvait être gênante pour son interlocutrice. « C'est ce que je ferais, moi, si je savais faire … Ça et qu'un gars comme moi était chez moi. » Se frottant nerveusement la nuque, le Niños regarda curieusement la table en essayant de penser à autre chose. Après tout, il était dangereux, non ? Elle l'avait vu. Il en était conscient et, ces sautes d'humeur pouvaient effrayer. « Je … Voulais te remercier, la douche et les habits. J'espère que …. Ton … Copain, je suppose, ne prendra pas mal que j'ai pris ça. Je voulais te demander … Je peux te prendre un sac en plastique ou quelque chose  s'il te plaît? Pour trimballer mes affaires et pas pourrir ton appart'. Et ... » Il y eut un petit silence gênant, lui hésitant à poser sa question. Hésitant à la déranger encore un peu. « Je … Je suis curieux. Comment ça marche exactement ? Et … Elles disent quoi ? »
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Naomie Morgans
Staff
Naomie Morgans
Âge et date de naissance : 27 ans
Métier/occupation : Serveuse dans un Coffee-Shop
Cible touchée par Cupidon : Toute personne digne de son attention

Everybody can be great because anybody can serve 08f5cd30c8485f3bc72e0d1bf0d2c9be

Panthéon d'origine : Mésopotamien
Divinité incarnée : Ishtar
Pouvoir(s) :
Bénédiction d'Ishtar : A son contact et si elle le souhaite, elle peut permettre à une personne d'évoluer plus rapidement durant un temps dans son domaine de prédilection. La bénédiction est limité à une fois par personne
Compléments:


Champ de Pesanteur : Dans un rayon de 5 mètres, Ishtar peut modifier la pesanteur, permettant ainsi de rendre plus léger un objet ou une personne ou au contraire d'augmenter la gravité qui s'exerce sur lui.
Compléments:


Panthera Leo : Transformation partielle ou totale en lionne blanche. Ce pouvoir lui demande beaucoup d'énergie depuis la destruction de Sanctum. Son utilisation est limitée à une heure ou deux maximum si la transformation est partielle.

Point faible :
Claustrophobie : Ishtar ne supporte pas l'enfermement, elle a besoin de sentir le vent sur sa peau et d'être le plus possible à l'extérieur. Plus l'endroit où elle est enfermée est restreint, plus ses pouvoirs s'amenuisent vite.

Statut RP : Dispo

- Gwen
- Liam

Faceclaim : Alycia Debnam-Carey
Crédits : chrysalis
Tolérance aux sujets +18 :
  • Violence
  • Sexe
Multicompte(s) : Juliet Masseria
Messages : 803
 Re: Everybody can be great because anybody can serve  Ven 15 Mai 2020 - 12:33

Everybody can be great ...
Because anybody can serve

Interroger les cartes commençait à devenir petit à petit une partie intégrante de mon quotidien. Aurais-je pensé par le passé que cela aurait pu arriver ? Évidemment que non. J’étais plutôt terre à terre comme personne, pas du tout attachée ni tournée vers des principes abstraits, des vielles croyances et pratiques mais force était de constater que ma vision des choses avait changée. Que tout n’était plus comme avant, bien au contraire.

Jouer ma vie et ma sécurité en faisant un tirage de cartes, était-ce bien raisonnable ? Pas vraiment. Enfin c’était ce que j’aurais pensé, auparavant, mais aujourd’hui c’était totalement différent. Je pourrais confier à cet oracle ma vie sans sourciller car je connaissais à présent la force qui m’habitait et ce nouveau pouvoir qui ne cessait de me surprendre.

Amos partit prendre sa douche, un sourire timide sur le visage, gêné très certainement par les vêtements que je lui offrais mais je n’avais rien d’autre à lui proposer et vue l’heure, je ne pourrais trouver mieux. Tandis que l’eau coulait dans la salle de bain, je me suis concentrée sur mes cartes, posant plusieurs questions, étudiant avec attention chacune des réponses, prenant quelques notes sur les points sur lesquels j’avais des doutes afin de demander à Hermès des éclaircissements.

J’étais concentrée sur ma tâche, attentive à chacune des cartes, aux différentes combinaisons et aux multiples interprétations qui pouvaient en découler. J’étais tellement concentrée que je ne l’ai pas entendue sortir, ni s’approcher. J’ai juste senti sa présence au bout de quelques minutes, levant la tête de mes cartes après avoir terminé mon tirage.

Son allure laissait clairement à désirer, habillé ainsi mais au moins ces vêtements étaient propres et il ne pouvait que sentir mieux ce qui était non négligeable comme avantage.

« Tu demandes aux cartes si je représente un danger pour vous ? »
« Et oui. Lorsque la nuit tombe je me transforme en Mme Irma »

Il rit, un peu gêné et je l’ai rejoint, non pas amusée par sa remarque mais saisissant plutôt cette occasion pour rire de sa tenue en toute quiétude, sans qu’il ne risque d’en prendre offense.

« C'est ce que je ferais, moi, si je savais faire … Ça et qu'un gars comme moi était chez moi. »

« Mais tu n’es pas moi. »

C’était une vérité énoncée sans méchanceté, sans douceur non plus. Juste un fait. Il n’était pas moi. Il n’était toujours pas à l’aise, toujours à danser sur un pied puis sur l’autre, il donnait constamment l’impression de marcher sur des œufs. Mais je ne dis rien de plus, le laissant parler tout seul, le laissant s’exprimer et apaiser ses sentiments tumultueux.

« Je … Voulais te remercier, la douche et les habits. J'espère que …. Ton … Copain, je suppose, ne prendra pas mal que j'ai pris ça. Je voulais te demander … Je peux te prendre un sac en plastique ou quelque chose  s'il te plaît? Pour trimballer mes affaires et pas pourrir ton appart'. Et ... »

J’ai haussé un sourcil, attendant la suite sans dire un mot. Il allait accoucher oui ou non ?

« Je … Je suis curieux. Comment ça marche exactement ? Et … Elles disent quoi ? »

Nous y voilà, il osait enfin poser des questions et montrer sa curiosité. Plutôt normal comme requête vu la situation, on ne tombait pas tous les jours sur des diseuses de bonne aventure, enfin techniquement, lui était plus susceptible de croiser des charlatans que moi mais passons.

« Approche si tu veux. »

Je lui ai montré l’endroit où était installée Lola peu avant, tournant les cartes posées sur la table vers lui avant de commencer à lui expliquer ce qu’elles signifiaient.

« J’ai effectivement demandé si tu étais un danger pour nous, mais ce n’est pas le cas. Cette carte symbolise la protection et celle-ci peut s’apparenter à la paix, la tranquillité et l’absence de conflit. Les deux réunies sont donc un excellent présage vis-à-vis de ma question. »

Quant à savoir comment cela marchait, c’était bien plus compliqué à expliquer.

« Pour ta première question, ce n’est pas compliqué, c’est un don. Lire et interpréter les cartes est à la portée de tout le monde, effectuer un tirage par contre est une tâche bien différente. Le plus complexe est avant tout de poser la bonne question et de rester le plus neutre possible pour ne pas que mes émotions ou que mes envies prennent le pas sur la question, sinon l’objectivité de la réponse sera immanquablement impactée et j’obtiendrais donc la réponse que je souhaite mais pas la vérité, tu saisis la nuance ? »

Il était assez étrange de parler de cela ouvertement à un inconnu, mais les cartes m’avaient fait comprendre que je pouvais me fier à lui. Leur ayant posé des questions sous toutes les formes, elles semblaient unanimes sur la réponse, aujourd’hui il n’y avait plus de danger pour nous, tout devrait bien se passer et nous étions donc préservés. Mais je me demandais surtout s’il était en capacité de comprendre ce que je lui disais et de saisir les subtiles nuances que pour ma part j’avais eu du mal à saisir. Les choses n’étaient pas simples mais c’était encore plus complexe de les mettre en application. Ce soir, sans vraiment savoir pourquoi, j’étais dans un bon état d’esprit, ouverte aux interprétations et à la réception du Savoir. Wright serait fier de moi.

« Tu peux me poser une question si tu veux, après j’irai me coucher, je suis crevée. Tu peux rester dormir ici ou rentrer chez toi, comme tu préfères, tu es libre de faire ce que bon te semble. »

Je n’allais pas le retenir ni l’entraver. Je sentais que sa curiosité le pousserait certainement à me poser une question et je n’attendais qu’une chose, savoir ce qu’il allait me demander, s’il osait le faire, bien entendu.

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