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 [Terminé] Sweet Night (Godric & Tony)

Dorian Kerr
Staff
Dorian Kerr
Âge et date de naissance : Incarné à 36 ans, enveloppe née en 1983.
Métier/occupation : Agent du FBI ♆ Dieu justicier.
Cible touchée par Cupidon : Cœur inconsolable, à jamais épris d’une déesse éteinte.

Panthéon d'origine : Nordique
Divinité incarnée : Týr (ciel, ordre, justice, serment, guerre juste, victoire, stratégie).
Pouvoir(s) : Victoire du juste : Les forces du destin concourent à lui apporter la victoire en influençant les actions, comportements et probabilités de façon surnaturelle. Capable d’octroyer cette bénédiction éphémère à un être vivant ou un objet en dessinant sa rune : Tiwaz ᛏ. Vigueur du ciel : Capacités physiques accrues (force, robustesse, réflexes, rapidité). À leur paroxysme sous un ciel azur, moins impressionnantes la nuit. Déclinent rapidement dans un lieu hermétique (souterrain, grotte, bâtiment sans fenêtre…), ou lorsque d’épais nuages camouflent le ciel. Vol diurne : Capable de léviter et se mouvoir avec facilité dans les airs, avec toute la charge qu’il est capable de porter. Plus le ciel est sombre, plus ce pouvoir le fatigue vite.
Point faible : Serment inaliénable : Contrevenir de façon volontaire à une promesse altère considérablement son essence divine, au point d’être expulsé de l’enveloppe charnelle. Seule la personne liée par le serment peut l’en libérer, de vive voix ou sous forme spirite après son trépas.

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 [Terminé] Sweet Night (Godric & Tony)  Lun 4 Nov 2019 - 6:25
Sweet Night

Les lumières artificielles des lampadaires et des vitrines avaient déjà pris le relais du soleil lorsque l’agent Oathbridge se gara en face du Moon and Stars Coffee Shop.
Sur le siège passager, les jambes d’un afro-américain trépidaient comme si elles reposaient sur un cube de glace polaire. Le jeune homme portait une casquette des Sixers, l’équipe de basket-ball de Philly. Une marque horizontale traversait le haut de son front : il avait porté son couvre-chef à l’envers toute la journée, jusqu’à ce que Mister Freeze (surnom que Carlo avait donné au grand blond du FBI, blafard et souriant comme un glaçon) lui ordonne de la mettre à l’endroit. Carlo avait rétorqué que les « vrais » fans portaient leur casquette de la sorte, ce qui les différenciait « guignols qui font style ». Mister Freeze avait décrété que les « vrais » avaient l’air de guignols, et que dans sa voiture (propre comme une salle d’hôpital) on se tenait correctement.
Encore un blanc coincé du cul, qui se la joue grand chef parce qu’il a une plaque du FBI, s’était dit Carlo.

L’étudiant devait pourtant reconnaître que cet homme à l’âge indéfinissable dégageait quelque chose. Une sorte de magnétisme, d’autorité naturelle qui incitait à l’écouter, et même à lui obéir. Pas sans discuter – ça, ce n’était pas du tout le genre de Carlo –, mais à la manière dont on écoute les sages conseils d’un vieux papi. (D’un autre côté, les papis restaient ancrés aux années Elvis. Un peu obsolètes leurs conseils sur la vie, non ?)

Toutefois, ce n’était pas sur ordre du FBI que Carlo avait accepté de le suivre dans sa berline flambant neuve. (Une bagnole avec pourtant 250000 miles au compteur, avait-il remarqué. Ce type avait un super garagiste ou alors c’était un sacré maniaque !). La raison était plus terre-à-terre : Mister Freeze lui offrait un buffet à volonté des meilleures pâtisseries de Philly (d’après lui), avec café et accueil chaleureux, le tout à ses frais.
Pourquoi ? En remerciement d’avoir balancé tout ce qu’il savait sur le trafic de faux médicaments que le voisin Chickman importait depuis la Californie. (Quitte à avoir la langue bien pendue, autant qu’elle serve la loi !)
Carlo ne recevait pas ce genre d’offre tous les jours (c’était peu de le dire). Il avait sa fierté, mais pas le cœur de refuser alors que son estomac criait famine.

— La personne qui va nous recevoir est… une proche connaissance. J’insiste donc pour que tu adoptes une attitude convenable. Profite de cette soirée et grave au fond de ta mémoire les sensations agréables de tes papilles. Ce sont des moments que tu seras heureux de chérir plus tard, lorsque la vie t’accablera de ses inévitables tourments. (Týr marqua un silence.) Fais-moi honte, et ce sont des tourments évitables qui t’accableront dans les jours et semaines à venir.

Carlo se dit que Mister Freeze avait quand même une manière étrange de causer. Un truc de FBI peut-être. En tout cas, il ne ressemblait pas aux agents des séries télé. Ceux-là étaient carrément plus cools.

— Ouais ouais, vous inquiétez pas, FBI.

— Agent spécial Oathbridge, ou simplement monsieur. C’est impoli de désigner une personne par l’organisme qui l’emploie, jeune homme.

Pourquoi j’ai l’impression que ce casse-couilles me parle comme à un gamin de dix ans ? Carlo approuva d’un geste de la main en marmonnant un « D’accord, j’ai compris, m’sieur Oathbridge. »

Godric poussa un soupir et guida son indocile compagnon jusqu’au Coffee Shop des divinités slaves. Le dieu des serments avait donné sa parole et ne pouvait plus reculer.
Cependant il s’attendait au pire.


Sauf à ça.

Les yeux de Carlo s’écarquillèrent ; sa mâchoire s’affaissa. S’il n’avait pas la bouche sèche, un filet de bave aurait coulé sur son menton glabre.

— Putain, c’est ta meuf là-bas ? Mais comment elle est trop canon !

Le duo s’arrêta au seuil de l’entrée et le sang de Godric se figea. Comment un tel affront avait pu se produire ?! Il vérifia que personne n’avait entendu l’impertinent. Lui saisit le bras et s’exprima à demi-voix, de sorte que nul ne l’entende.

— Je t’ai confié qu’il s’agissait d’une proche connaissance, pas d’une relation amoureuse. Et surtout, j’attendais de toi une conduite respectable en sa prés…

— … alors ça veut dire qu’elle est libre ! Dites, vous voulez bien faire les présentations, monsieur Oathbridge ? quémanda-t-il avec des yeux de cocker.

Qui n’eurent pas l’effet escompté sur le dieu juste.

Par tous les dieux de Sanctum, ce gamin ignore les notions les plus élémentaires de la bienséance.

Une vague de lassitude frappa Týr de plein fouet. Il se remémora l’époque où sa voix puissante tonnait depuis le ciel nordique, où les mortels semblables à des fourmis sur une terre inhospitalière écoutaient ses directives et – le plus souvent – obéissaient.
Aujourd’hui, il ne parvenait même plus à imposer une conduite décente à un jeune mortel ordinaire.
Carlo n’avait pas tenu parole et méritait une sanction. Cependant ils se trouvaient en territoire allié et si le dieu provoquait un incident à l’intérieur ou à proximité du Coffee Shop, l’honneur des Slaves en serait bafoué.

Le Nordique adressa à Carlo un regard dur comme l’acier. Quelques clients regardaient nonchalamment dans leur direction ; Týr se reprochait déjà sa trop grande complaisance.

— C’est une femme mariée, tu devrais t’accabler de honte. (Godric tourna la tête en direction de Tony. Leurs regards se croisèrent et il la salua à distance d’un geste de la tête.)  Je te suis reconnaissant pour ce que tu as fait, Carlo Green, mais ton attitude est déplacée. Tu sèmes le désordre et jettes le déshonneur sur ce noble établissement. Tu vas donc me prêter serment de te montrer particulièrement aimable jusqu’à la fin de cette soirée, et garder pour toi toutes tes pensées odieuses et libidineuses.

Quelle tristesse ! Utiliser son pouvoir pour un motif aussi trivial rendait le dieu des serments particulièrement amer. L’énergie des croyants était précieuse ; elle devait être employée à de grands desseins.


Le duo insolite se présenta devant le comptoir. Chacun s’assit sur une chaise haute. Le dos courbé pour Carlo, dont les avant-bras reposaient lâchement sur le comptoir ; Godric se tenait droit comme un poteau.
Le jeune homme paraissait calme, il fixait Tony étrangement, tête penchée sur le côté. C’est Godric qui prit l’initiative de la parole, d’une voix calme et profonde.

— Bonsoir, Tony. Dehors les étoiles scintillent de tout leur éclat. C’est une belle nuit qui s’annonce.

Carlo leva un doigt, tel un écolier dans une salle de classe.

— Euh m’dame ? Pourquoi vous portez des lunettes de soleil ?

Le visage de Godric approcha la température de la congélation.


Dernière édition par Dorian Kerr le Sam 11 Jan 2020 - 15:44, édité 1 fois
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Tony Lancer
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Tony Lancer
Âge et date de naissance : 25 ans, née depuis le 6eme siécle, depuis le fin fond des terres slaves
Métier/occupation : Co Fondatrice du café Moon and Stars avec sa soeur. On la voit faire ses patisseries de l'autre côté du comptoir.
Cible touchée par Cupidon : En heureux et curieux ménage a trois avec son mari et sa sœur.

[Terminé] Sweet Night (Godric & Tony) 71hh

Panthéon d'origine : Slave
Divinité incarnée : Zorya Polunochnaya, déesse de la mort, de la renaissance, de la magie, du mystique et de la sagesse
Alliance : Moderne
Pouvoir(s) : Griffe de la mort : Elle peut provoquer un silence et une sensation de froid, dans un rayon de 5 mètres autour d’elle. Mais surtout, cette zone rend les gens malades, certains peuvent même souffrir d'hémorragie, et avoir l’impression de trépasser.

Colère Explosive : Si provoquée, elle peut dégager une déflagration de chaleur et de lumière qui dégage une onde de choc qui peut blesser/faire voler les personnes autour d’elle dans un rayon de trois mètres. Il lui faut cependant être dans un état de fureur avancée

Regard Funèbre : Voit la mort prochaine des mortels qu’elle regarde dans les yeux.. C’est souvent un crève-coeur pour elle, alors elle porte des lunettes de soleil et a perpétuellement le regard fuyant.
Point faible : Photodermatose : Zorya est allergique au soleil, presque comme une banale humaine. Une exposition prolongée peut provoquer éruption cutanée, coup de soleil migraines, voire même évanouissement. Et en cas de forte chaleur, plus de 30°C, ses pouvoirs sont inutilisables.

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 Re: [Terminé] Sweet Night (Godric & Tony)  Dim 17 Nov 2019 - 5:23
Sweet Night

La nuit est jeune. Il y avait encore de longs moments avant que le soleil ne vienne une énième fois mourir dans les bras de Zorya. Sa noble sœur, toujours sensible à l’heure si avancée, a déjà posé le tablier pour la soirée, elle et leur mari sont retournés dans leur foyer. Elle les rejoindra plus tard, pour aller saluer les étoiles ensembles. Mais cette nuit, elle a un visiteur, et même deux. Tony est d’une patience des glaciers, et c’est avec attention qu’elle continue de nettoyer le reste du bar en surveillant son four qui fait sagement dorer les derniers cookies de la journée. Un superbe assortiment de macha et de ved velvet, et d’autres ingrédients que la déesse du mythisme garde jalousement pour elle, et qui contribue a acheter le pain quotidien de sa famille maintenant. Une paisible retraite dans la longue vie qui fut la leur. Loin de l’agitation. Ou presque.

Elle reçoit un ami ce soir. Évidemment le reste de sa famille est au courant , Godric fait un peu parti du cocon familial lui aussi. Zorya a toujours respecté les hommes de loi, et elle est soucieuse de leur sécurité et bien être. C’est malheureusement ce genre de métier qui a eu raison de l’enveloppe de son mari quelque siècles auparavant, et si elle se doutait que le dieu nordique savait se protéger, la slave, malgré son manque d’expression, n’était jamais très sereine. Cecil aurait bien aimé les rejoindre ce soir, saluer son ami Godric lui aussi, mais Mercy et lui doivent bien saluer leurs enfants si elle est occupée ce soir.

Mais un marché est un marché, et c’est bien volontiers qu’elle a accepté de récompenser un de ses indics avec un buffet gratuit digne de ce nom. De quoi fermer tranquillement le café quand elle finallise la préparation des mets du lendemain pour le petit déjeuner des citadins, histoire que Mercy ait juste à tout enfourner  à l’ouverture. Une danse rondement menée, stable, et en parfaite complémentarité. Son foyer est le son de l’amour et de l’harmonie, et enfin, après tant d’années de lutte, de doutes, et de douleur, elle peut l’entendre.

Les cookies refroidissent quand elle aperçoit son imposant et divin ami de l’autre côté de son établissement. Ses lunettes de soleil rondes chevauchées  sur le nez, elle observe avec attention la scène qui se déroule, et n’est pas dupe de ce qui  est en train de se dérouler devant son établissement. Mais qu’à donc pu faire ce jeune garçon pour que Godric se sente obligé d’utiliser ses pouvoirs sur lui ? Tony est coupée de la scène, bien qu'elle lui rend son signe de tête, et quand la sonnette de son fournis l’appelle à la rescousse, elle répond à son appel.  Certaines choses sont plus urgentes que d’autres.

D’expérience, Tony glisse gentiment un duo de cookie rouge et vert  devant le dieu stoïque. La douceur ne le rendra pas plus malléable en apparence, mais elle détendra sa vieille connaissance. A l’évocation des étoiles, Zorya affiche un sincère sourire, suivit d’un léger penchement de tête sur le côté. Toujours sensible quand on évoque ses enfants.

“Une très belle nuit, oui. Je suis ravie que tu ais choisi de la passer avec moi.” Elle regarde le ciel via la baie vitrée du magasin. “Elles sont toujours magnifiques, n’est-ce pas ? Je serai ravie qu’un jour tu viennes nous rejoindre pour aller les saluer. Elles sont bavardes. Et elles ne sont jamais seules. Quand je les vois, j’entends le son des choeurs incessants. C’est toujours émouvant quand les enfants grandissent.”

A la question du jeune homme, elle redresse ses lunettes de soleil devant lui, juste pour s’assurer de ne pas les laisser glisser sur son petit nez.

“C’est parce que je déteste entendre les gens pleurer.”
Réponds-t-elle, considérant que c’est parfaitement clair, malgré l’expression perplexe de Carlo. “Thé ou café ?” demande-t-elle en montrant la carafe de café encore pleine, avant que le jeune homme, l’index bêtement en suspens dans les airs, ne désigne le café avec quelques secondes de retard.


“Euh…”
Fit-il alors qu’elle le serre, lui et Godric. “J’peux aussi…?” fit-il en jetant un oeil envieux sur l’assiette de cookies devant l’agent silencieux du FBI, une requête a laquelle Tony répond à l'affirmative, léger sourire aux levres. Ce qui ravi évidemment le jeune mortel qui s’attaqua avec  enthousiasme - mais respectueusement, vu son serment passé à son ennuyant aîné. “ Merci M’dame ! Et euh… vous avez des enfants ? Non parce que c’est très bien hein, mais vous avez l’air… vachement jeune quand même ? Non ?” Tenta Carlo, s’assurant de ne pas paraître pour le dernier des goujat, malgré sa curiosité dévorante.


“Ça dépend de quel côté de l’histoire l’on se situe, Carlo.”
Elle s’installe face à eux, alors que Carlo a plus ou moins l’impression de parler à un alien. Un alien canon, mais un alien. Il se demande probablement qui était le taré -mais néanmoins chanceux- qui avait pu épouser une meuf pareille, et probablement lui faire des enfants. Enfin de ce qu’il avait comprit. C’était quand même fouillit cette histoire. Tony reporte son attention sur son vieil ami. “Je suis curieuse. Quelle lumière a frappé votre chemin pendant votre périple ce soir ? Est-ce la même qui te désigne toujours le chemin du Moon and Stars ? Cecil et Mercy t’adressent leurs amitié par ailleurs. À ton ami également. Ils sont désolés de ne pas avoir pu être là, mais il faut bien veiller sur les enfants.”

Carlo avait tourné un visage décomposé au dieu à ses côtés. On lui avait promis un bon café et des pâtisseries à l’oeil, mais là, ça devenait un peu trop perché pour lui. Il aurait bien fait un geste peu poli,qui aurait signifié peu ou prou “elle est défoncé ta poto” Mais le serment était plus fort que la franchise.

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Point faible : Serment inaliénable : Contrevenir de façon volontaire à une promesse altère considérablement son essence divine, au point d’être expulsé de l’enveloppe charnelle. Seule la personne liée par le serment peut l’en libérer, de vive voix ou sous forme spirite après son trépas.

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 Re: [Terminé] Sweet Night (Godric & Tony)  Mer 20 Nov 2019 - 22:41
Sweet Night

Godric accueille les somptueux cookies d’un hochement de tête. Les traits du visage ont connu trop d’hivers glacials pour dessiner un sourire. Et contrairement à la nuit qu’embrasse Zorya Polunochnaya, l’obscurité vers laquelle se dirigent les dieux de Sanctum, privés d’une foi en déclin, ne révèle aucune étoile scintillante.
C’est une nuit froide et obscure comme le vide. Un voyage vers le néant dont aucun être ne revient jamais. Pas même les divinités qui exercent un pouvoir sur l’après-vie.
Qui disparaîtra en premier ? La Vice-Primat d’une histoire oubliée ? Ou le Vice-Primat d’un ordre révolu ?

Pendant que Carlo digère l’accueil sibyllin de Tony, incapable de choisir entre le thé et le café, Godric répond avec une divine limpidité à l’invitation de son amie slave.

— Les frontières de mon domaine ne s’étendent pas à l’immensité du cosmos. Je ne peux répondre favorablement à ton aimable invitation, car je resterai fidèle à ma nature et mon devoir jusqu’à la fin. À l’image de ta sœur, je m’éteins lorsque l’astre solaire meurt dans tes bras et je retrouve ma place lorsque tu lui redonnes vie.

Týr régnait jadis sur le ciel diurne. La plupart de ses attributs divins ne souffrent guère de la nuit, mais sans l’éclairage de la lune ou des lumières artificielles, il reste incapable de voler dans les hauteurs qui l’ont vu naître.

— Café, souffle-t-il enfin au jeune homme avec l’espoir de réactiver son cerveau en déroute.

Un choix de raison, bien plus que de préférence personnelle : la carafe est pleine et disponible ; en outre tout ce que prépare Tony flatte les palais les plus revêches.
Comme soulagé d’un poids, Carlo désigne la boisson revigorante, décontenancé par les explications de la copropriétaire.

Godric comprend très bien pourquoi Tony protège ses yeux clairvoyants derrière un pare-soleil. Un croisement de regards, et la fin de chaque mortel lui apparait. Une fin synonyme de douleur et de tristesse.
Comment l’expliquer à un profane dont l’univers se confine à un terrain de basket-ball ? Pour qui les dieux jouent avec un ballon qu’ils font rebondir au sol avant de le jeter dans un panier surélevé ?

Godric se mure dans un silence las, ignorant Carlo qui demande l’autorisation de piocher dans l’assiette de cookies. Il a déjà expliqué les règles de conduite au jeune informateur et n’aime pas se répéter.
L’agent du FBI oscille avec lassitude la tête de gauche à droite quand le jeune homme interroge la déesse sur sa maternité, dépité par tant d’incompréhension.

Il se contraint toutefois à l’indulgence. Saisit sa tasse de café, ramène un cookie devant lui alors que Tony le questionne sur sa présence et lui transmet l’amitié de sa famille.
Faire preuve de normalité, se résigne-t-il. Avant que le jeune Carlo ne prenne ses jambes à son cou et qu’une voiture le renverse par leur faute.

— Ton… (le mot auberge glisse dans sa bouche) coffee shop brille comme un phare dans la nuit. Votre hospitalité attire les âmes vagabondes comme les cœurs transis d’une froide solitude. (Godric se racle la gorge. Faire preuve de normalité, se rappelle-t-il. Il pose une main amicale sur l’épaule de Carlo.) Le jeune homme ici présent a fait preuve de courage et rendu service à la justice. Et pourtant, ses expériences culinaires se limitent aux innombrables chaînes de fast-food insipides qui poussent comme dans champignons dans cette ville, lorsqu’il n’ingère pas une nourriture plus indigeste que la bourbe. J’ai estimé que son acte méritait une juste récompense. Et s’il me restait une once d’espoir en l’humanité, je penserais même que cette récompense pourrait déclencher un éveil, une prise de conscience qui le mènerait sur un chemin plus vertueux. (Il presse l’épaule de Carlo pour capter son attention.) Car sache une chose, Carlo Green, rien n’est plus valorisant pour un homme (Godric lance une œillade à Tony) ou une femme que se regarder dans un miroir sans éprouver la honte du déshonneur ou de l’injustice.

Godric relâche le jeune homme, puis s’empare d’un cookie dont il croque un morceau.

— Sais-tu pourquoi cette nourriture t’apporte du plaisir ?

Carlo hésite une seconde – pas une de plus –, puis ouvre la bouche avec l’urgence d’un poisson qu’on remet dans l’eau.

— Parce que c’est plein de sucre et de graisses ! Un type nous a dit ça quand j’étais au lycée. Vous savez, le programme de prévention contre l’obésité de madame Obama ? (Mister Freeze continue à le toiser de son regard glacial, et Carlo imagine bien la poto frapadingue avec des yeux rouge sang ou pire encore derrière ses lunettes.) Euh… bref, le gars a expliqué que ça agissait comme une drogue au niveau du cerveau. Il nous a filé un truc pour nous rappeler : « les gâteaux, ça rend accro et ça rend gros à cause du cerveau ! »

Tout fier de lui, Carlo abat vivement sa main sur le comptoir dans un claquement triomphal. À peine retenu par le serment qui le contraint à la modération.

Godric tourne la tête vers la déesse. Un échange muet s’opère entre les divinités, comme s’ils venaient de tenir un conciliabule télépathique.
Puis il reporte son attention sur Carlo, dresse entre eux son cookie à moitié dévoré.

— Nul ne comprendra jamais le monde à travers un microscope et le spectre du matérialisme, Carlo Green. Ce gâteau n’est pas un simple assemblage d’ingrédients qu’on a mis au four. C’est une œuvre d’art, le réceptacle d’une sagesse ancienne, le résultat de nombreuses expériences répétées et affinées. C’est la mort des constituants qui ont servi à sa confection, c’est la vie qu’il apporte aux personnes qui l’ingère. C’est de la poussière d’étoile à qui on a offert une renaissance. (Il croque un nouveau morceau, qu’il mâche avec lenteur.) Les gâteaux et les boissons qu’on te servira ici, jeune homme aveugle aux merveilles qui t’entourent, c’est de la magie.

Godric engloutit le reste du savoureux biscuit, qu’il fait glisser avec une lampée de café.
Libéré du besoin de s’alimenter, il fait partie des dieux qui ne nourrissent jamais, sinon pour donner le change en présence des mortels.
Mais aussi lorsqu’il fait escale au Moon and Stars. Car cet endroit respire la magie. Le mysticisme imprègne ses murs. Il partage avec ses fondateurs les valeurs à la fois anciennes et modernes qu’il défend.

— Les clients dans son genre, fait-il en désignant Carlo du pouce, sous-entendu les mortels ignorants, ne te font-ils jamais la remarque ?
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Colère Explosive : Si provoquée, elle peut dégager une déflagration de chaleur et de lumière qui dégage une onde de choc qui peut blesser/faire voler les personnes autour d’elle dans un rayon de trois mètres. Il lui faut cependant être dans un état de fureur avancée

Regard Funèbre : Voit la mort prochaine des mortels qu’elle regarde dans les yeux.. C’est souvent un crève-coeur pour elle, alors elle porte des lunettes de soleil et a perpétuellement le regard fuyant.
Point faible : Photodermatose : Zorya est allergique au soleil, presque comme une banale humaine. Une exposition prolongée peut provoquer éruption cutanée, coup de soleil migraines, voire même évanouissement. Et en cas de forte chaleur, plus de 30°C, ses pouvoirs sont inutilisables.

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 Re: [Terminé] Sweet Night (Godric & Tony)  Sam 14 Déc 2019 - 21:04
Sweet Night

Carlo n’est pas la première ouaille perdue que Godric ramène dans le cocon confortable du Moon and Stars. Mais il est probablement l’un des plus jeune, septique, et avec cette espèce de naïveté tendre, qui le rendait étrangement sympathique aux yeux –masqués- de l’étoile de minuit. Il suffit parfois d’un air enfantin alors qu’on savoure ses créations culinaires pour que l’esprit maternel de la déesse se réveille. Attentive a l’explication de son comparse moderne, Zorya de Minuit écoute, et salue le courage du jeune afro américain d’un hochement de tête entendu. Ce jeune garçon mérite une récompense en effet, et si le dieu des serments l’a mené ici, dans ce lieu qui est aussi sacré qu’un temple pour le trio Slave, et que Tyr a toujours respecté comme tel, c’est qu’il estime Carlo Green est non seulement digne d’un chemin plus vertueux. Mais qu’en plus, il est profondément capable de l’atteindre. Sinon, le nordique ne se donnerait pas une telle peine, bien qu’il semble, et est surement, sincérement consterné du comportement du jeune homme.

Quand le Moon and Stars s’était lentement mais surement imposé comme quartier général pour leur humble et divine goguette de dieux en faveur des modernes, Zorya s’était attendu à voir ce genre de scène. Mais elle les regardait avec une tendre bienveillance et une patience des glaciers. Le dieu guerrier n’était jamais avare de compliment pour cet havre de paix construit de la main des parents des étoiles, et ça la ravisait avec sincérité.

Cependant, elle lance en effet un regard de concert avec le dieu Nordique a la réponse plus qu’à côté de la plaque. Mais ils ne pouvaient décemment pas en vouloir a un jeune homme élevé dans un climat de fast food et d’un cruel manque de spiritualité et d’élévation. Même si des hommes comme TuPac étaient loin d’être sans esprit et avaient une influence, peu de jeunes de sa trempe prenaient le temps de se poser et d’admirer les choses avec un recul nécessaire, dans une société toujours plus rapide, toujours plus difficile. Et c’est un grand dommage, Carlo semblait plein de qualités certaines.

C’est pourquoi elle est moins sévère que Godric, encore plus quand il décide le jeune homme du pouce après avoir respectueusement mâché son cookie. « Les passants ne sont jamais avares de compliments. Moult établissements des environs n’ont pas eu la chance de suivre leur second printemps, quand nous restons immuables depuis deux décennies. Et bien plus encore. »

Elle se rend prêt du frigo ou elle sort avec attention sa pâte qui reposait paisiblement depuis plusieurs heures. Dernière fournée à faire de la soirée, pour que sa sœur, si matinale, puisse enfourner les viennoiseries de bon matin. Chemisant avec attention ses mains de farine, Zorya, généreuse, s’apprête a montrer son art ancestrale. Beaucoup de dieux seraient particulièrement méprisants de voir la déesse de la magie slave, s’épanouir au milieu des cupcakes et des biscuits. Mais quel est la différence entre les invocations et rites, avec la complexité de l’art culinaire, reconnu pour être d’une précision extrême? Les pouvoirs et l’influence qu’elle pouvait avoir, elle les dédie désormais aux habitués qui payaient le toit ou sa famille vivait en harmonie et paix. Zorya de Minuit n’en avait absolument pas honte, qu’importe ce que les vigilants pouvaient lui dire. De toutes les nouvelles façons d’obtenir respect, prières et perduration, c’est de loin celles qui leur convenaient de plus. Sous les yeux de ses invités, elle plonge ses doigts farineux et expérimentés dans la pâte fraîche.

« Malgré mon travail acharné envers les histoires, et toutes leurs centaines de demi branches semi réelles, il restera éternellement pour moi des dizaines de choses qui n’auront jamais d’explication. Et il me reste des milliers de choses qui sont éternellement précieuses à mes yeux. Quand je pratique mon art… » Fit-elle en commençant a étaler la pâte crue, avec des gestes entre douceur et dextérité, rompues par l’expérience et le temps. « … je suis intimement proche de chacune d’entre elles.  Mes émotions prennent une place particulière, je suis entière et complète. Chaque cicatrice sur la surface du monde a un sens. Et je vibre avec elles. »

La pâte est rapidement découpée en pliée en élégants petits triangles, qui deviendront, en gonflant dans le four, en des savoureux croissants. Elle lève le nez vers ses invités, en regardant avec attention un Carlo, franchement septique, son cookie a demi dévoré en suspens dans le sol, mais visiblement partagé entre intérêt, et stupéfaction. Franchement la meuf, elle est complètement aux fraises. C’est des croissants. Pas besoin de sortir un discours de super héros d’un nanar a la con qu’il réserve pour les soirées entre potes avec pétards et bières inclus, alors que c’est des croissants ! Des. Croissants !

… Ceci dit, c’était de loin le meilleur cookie qu’il ait jamais mangé. Et ce simple fait et le serment de Mister Freeze, Carlo n’est pas encore parti en courant en hurlant qu’il est entouré de tarés.  Et il répond, un sourcil levé en consternation, comprenant avec retard que les deux attendent une réaction de sa part.
« Euh… Cool ? »

Et gloup. Il enfourne de sa bouche le reste de son cookie d’une traite, prenant pour une fois son temps pour mâcher. Sinon il allait dire une connerie, et m’sieur l’agent du FBI lui a fait promettre d’être poli.

Nullement vexée, Tony  se tourne vers Godric, un léger sourire aux levres en regardant son ami derrière ses lunettes. « Ou, pour être plus simple : C’est en effet de la poussière d’étoiles… » Souligne-t-elle avant de s’atteler à finir ses croissants avec patience. « Ça me rappelle : Je n’ai pas vu Irène depuis un long moment. Transmet lui mes amitiés, en lui précisant que la porte lui ait toujours ouverte… »

Carlo, lui, mâche encore son cookie avec une lenteur exagéré, se rapetissant a vu de nez sur sa chaise, visiblement avec un truc a dire qui refuse de franchir ses lèvres. Il ne sait pas si ‘Irène’ est une collègue, sa soeur ou sa meuf, mais il a juste envie de s’exclamer qu’aucune nana digne de ce nom ne perdrait son temps avec un mec aussi chiant et frigide que ça. Ceci dit, Miss Croissant était mariée avec des gosses, faut croire qu’il existe des gens complétement tarés partout dans Philly.


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Dorian Kerr
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Dorian Kerr
Âge et date de naissance : Incarné à 36 ans, enveloppe née en 1983.
Métier/occupation : Agent du FBI ♆ Dieu justicier.
Cible touchée par Cupidon : Cœur inconsolable, à jamais épris d’une déesse éteinte.

Panthéon d'origine : Nordique
Divinité incarnée : Týr (ciel, ordre, justice, serment, guerre juste, victoire, stratégie).
Pouvoir(s) : Victoire du juste : Les forces du destin concourent à lui apporter la victoire en influençant les actions, comportements et probabilités de façon surnaturelle. Capable d’octroyer cette bénédiction éphémère à un être vivant ou un objet en dessinant sa rune : Tiwaz ᛏ. Vigueur du ciel : Capacités physiques accrues (force, robustesse, réflexes, rapidité). À leur paroxysme sous un ciel azur, moins impressionnantes la nuit. Déclinent rapidement dans un lieu hermétique (souterrain, grotte, bâtiment sans fenêtre…), ou lorsque d’épais nuages camouflent le ciel. Vol diurne : Capable de léviter et se mouvoir avec facilité dans les airs, avec toute la charge qu’il est capable de porter. Plus le ciel est sombre, plus ce pouvoir le fatigue vite.
Point faible : Serment inaliénable : Contrevenir de façon volontaire à une promesse altère considérablement son essence divine, au point d’être expulsé de l’enveloppe charnelle. Seule la personne liée par le serment peut l’en libérer, de vive voix ou sous forme spirite après son trépas.

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 Re: [Terminé] Sweet Night (Godric & Tony)  Sam 28 Déc 2019 - 15:48
Sweet Night

Godric observe la déesse travailler la pâte avec l’émerveillement placide d’un astronome perdu dans la contemplation des étoiles. Zorya façonne la matière, lui donne une consistance idéale. À travers ses mains expertes, elle insuffle le même soupçon de magie qui donne aux astres le pouvoir d’accueillir et entretenir la vie.
Une œillade à Carlo fait naître l’ébauche d’un demi-sourire sur les lèvres du Nordique. Ce mortel n’est pas un cas si désespéré. Le jeune homme paraît en transe, hypnotisé. Les gestes et le discours de Tony l’envoûtent aussi sûrement que le chant lacif d’une sirène. Cette réaction dénote une sensibilité que les humains de sa génération, accaparés par les écrans et les modes éphémères, ont souvent perdue.
Le fugace espoir se tarit quand son invité lâche un « cool » pour seul commentaire.

Godric soupire, un étau de nostalgie lui comprimant la poitrine. Jadis les dieux et leurs disciples ont inspiré l’Edda poétique, pléthore de chants à la beauté sans égal et foison d’écrits fabuleux. Aujourd’hui, ce monde a cessé d’exister. Bientôt, dans deux ou trois cents ans peut-être, il n’accordera plus aucune place aux anciens dieux.
Son cœur las retrouve une vigueur inattendue lorsque Tony prononce le nom de sa supérieure. La glace se réchauffe un tantinet – pas suffisamment pour fondre.

Irene travaille sur plusieurs affaires en ce moment. Comme moi, condamnée à se battre contre des moulins à vent parce que telle est notre nature. Tu la connais, toujours à prendre soin des autres. De ses… (Godric jette un regard à Carlo, retenant le mot fidèle au bout de ses lèvres) subalternes comme de cette ville. Si ses activités ne l’occupaient pas nuit et jour, je suis sûr qu’elle passerait plus souvent. Je crois que l’accueil la ravit autant que vos pâtisseries, et venant d’elle il n’y a guère comparaison plus élogieuse. Si seulement elle pouvait regarder un homme avec la même gourmandise… (Il s’adresse cette fois directement au jeune homme.) Dis-moi, Carlo Green, le nom d’Irene Whitestone t’évoque-t-il quelque chose ?

L’intéressé secoue la tête de gauche à droite, l’air inquiet comme s’il vient d’avouer une lourde faute.
Nouvelle peine qui étreint le cœur de Godric, lequel lance un regard éteint à Tony. Un regard qui dit : « vois comme les humains vivent dans l’ignorance de tout ce que les dieux font pour eux, nous périrons dans une totale indifférence ».

— Pourquoi, c’est qui ? réagit Carlo. Irene Whitestone, ça fait quand même snobinard comme nom. Le genre qui dîne à une grande table laquée avec des couverts en argent, pas qui vient s’enfiler un croissant à un coffee shop. Une politique influente ? La PDG d’une grosse société ? Une vieille pétée de thunes qui donne des miettes aux pauvres ? (Il se mord la lippe, rattrapé par le poids de son serment.) Euh… je voulais pas dire ça ! (Il se gratte la tête, gêné.) C’est quoi le mot déjà… ah oui ! Une riche philanthrope ?

La capitale du monde hellénique porte son nom depuis trois millénaires. Une constellation de temples a été érigée en son honneur. Aujourd’hui encore Athéna reste une déesse parmi les plus connues à travers le globe. Mais reléguée au rang de mythe, de personnage imaginaire au même titre que Blanche Neige. Qui pour connaître le magnifique visage de son incarnation actuelle, hormis le personnel judiciaire et les forces de police de Philadelphie ?

La voix de Godric tremble de façon imperceptible, chargée d’une émotion contenue. Il peine encore à définir avec exactitude ce qu’il éprouve pour Irene.

— Écoute-moi bien, jeune homme, car je ne me répèterai pas. Irene Whitestone est la procureure de Philadelphie. Et par-delà cette éminente fonction, le phare qui repousse l’obscurité dans cette ville gangrénée par le vice et l’injustice. Si ton cœur abrite une once de noblesse, et j’ose croire que c’est le cas en dépit des apparences, il se gorgerait de force en sa lumineuse présence. Elle possède la sagesse de mille vies, le charisme de mille généraux et pourtant, son sourire nous ramène à la jeunesse dans ce qu’elle a de plus volontaire et glorieuse. Tu ne devrais pas seulement connaître Irene Whitestone : chaque jour tu devrais lui adresser une prière, une pensée ou un élan du cœur, pour la remercier de ses efforts et invoquer sa guidance. Tu trouveras en elle le courage d’entreprendre, la sapience de prendre les bonnes décisions, la dignité de te conduire en homme.

Carlo cligne des yeux en avisant Mister Freeze, qui pour le coup s’exprime plutôt comme un Roméo. Littéralement, avec un discours élogieux (pour ne pas dire amoureux) d’un autre âge. En tout cas, papa Green n’a jamais déclaré quoi que ce soit de ressemblant à maman Green. Quant aux potes de la zone, ils parlent en termes de « pécho de la chatte » et autres vulgarités auxquelles Carlo n’ose même pas penser, de peur que les frappadingues lisent dans sa tête.
N’empêche, il y a quelque chose de beau chez ces deux personnes étranges. Surtout la jeune mère de famille nombreuse qui lui remue les hormones, forcément, mais FBI aussi a quelque chose d’attirant. Un genre de charme intemporel. Et pourtant, Carlo craque uniquement pour les filles – avec moins de succès qu’il le voudrait. Avec un discours pareil, et malgré son visage froid comme la banquise, Irene Whi-truc devrait ressentir illico des papillons dans le ventre. Ou un truc de fille du même genre.
Après, « procureure » sonne comme un métier où le balai dans le cul est de rigueur, mais toutes les filles ont un côté romantique, pas vrai ? Et les vierges, ça fait belle lurette que ça n’existe plus passé l’âge de la majorité. OK, ce n’est peut-être pas la meilleure chose à dire à Mister Freeze.

— J’essaierai de m’en souvenir, m’sieur.

Franchement, que dire de plus ? Un silence s’installe, qui ne semble aucunement gêner le grand blond et la fausse rousse. Silence rompu par un grondement long et sonore qui trouve son origine dans l’estomac de Carlo.
Oh put***, la gueule qu’il tire ! Cette fois c’est sûr, Mister Freeze va lui décalquer la tronche. Lui coller une bastos dans le crâne et jeter sa dépouille dans le Delaware. Ou le caser vivant dans un congélateur, y mettre un cadenas, balancer la clé dans les chiottes et tirer la chasse.

Carlo se tourne vers Miss Croissant avec un regard affolé. Elle a quand même l’air plus sympa, malgré ses phrases à dormir debout. Et puis surtout, elle est mère de famille et éprouvera donc de la compassion pour un gamin affamé comme lui !

— Ils sentent hyper bon vos croissants, j’ai hâte d’y goûter !

Ça ressemble quand même furieusement au dernier repas d’un condamné, cette histoire. Carlo déglutit. L’odeur de cuisson le fait quand même vachement saliver.

— Accordons à notre invité ce dernier plaisir, ensuite nous partirons tous les deux
, annonce FBI d’une voix à glacer le sang.

Ahhh ! Carlo en était sûr ! Mourir si jeune à cause de son estomac qui fait des siennes, lui qui a presque réussi à tenir sa langue…
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Âge et date de naissance : 25 ans, née depuis le 6eme siécle, depuis le fin fond des terres slaves
Métier/occupation : Co Fondatrice du café Moon and Stars avec sa soeur. On la voit faire ses patisseries de l'autre côté du comptoir.
Cible touchée par Cupidon : En heureux et curieux ménage a trois avec son mari et sa sœur.

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Panthéon d'origine : Slave
Divinité incarnée : Zorya Polunochnaya, déesse de la mort, de la renaissance, de la magie, du mystique et de la sagesse
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Pouvoir(s) : Griffe de la mort : Elle peut provoquer un silence et une sensation de froid, dans un rayon de 5 mètres autour d’elle. Mais surtout, cette zone rend les gens malades, certains peuvent même souffrir d'hémorragie, et avoir l’impression de trépasser.

Colère Explosive : Si provoquée, elle peut dégager une déflagration de chaleur et de lumière qui dégage une onde de choc qui peut blesser/faire voler les personnes autour d’elle dans un rayon de trois mètres. Il lui faut cependant être dans un état de fureur avancée

Regard Funèbre : Voit la mort prochaine des mortels qu’elle regarde dans les yeux.. C’est souvent un crève-coeur pour elle, alors elle porte des lunettes de soleil et a perpétuellement le regard fuyant.
Point faible : Photodermatose : Zorya est allergique au soleil, presque comme une banale humaine. Une exposition prolongée peut provoquer éruption cutanée, coup de soleil migraines, voire même évanouissement. Et en cas de forte chaleur, plus de 30°C, ses pouvoirs sont inutilisables.

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 Re: [Terminé] Sweet Night (Godric & Tony)  Ven 10 Jan 2020 - 5:31
Sweet Night

Zorya de minuit sent la froideur autour de Godric, et c’est une sensation bien familière, quand elle aussi, peut souffler le froid comme couverture. Tony peut blesser les gens de moult façons, c’est une bénédiction et une malédiction. Mais le froid et le feu ont moult fois sauvé la vie des amours de sa vie, alors elle les embrasse tout deux. Mais elle le sent bien, chez Godric, c’est bien différent. Le long soupire qu’il lâche peut en effet tirer une hilarité chez certaines personnes. Mais le cœur de Tony saigne pour lui. C’est facile pour aucun d’entre eux, ce changement de paradigme dans lequel ils sont tous pris. Ils font partie de ceux qui ont décidé de ne pas tomber dans la violence et l’amertume contre les nouveaux dieux. Mais cela ne veut pas dire qu’ils apprécient nécessairement le traitement qu’ils subissent. Sans sa sœur jumelle, privées de leur moitié, Tony se serait volontiers laissé aller au désespoir. Elle sait que Tyr a eu ses doutes, et elle sait une des raisons qui lui permet de tenir. Elle imaginait déjà Mercy, ses grands yeux brillants alors que lui et Athéna sont assit côte à côte, ici même, au bar. Les observant comme une adolescente devant une série télévisée. Tony est moins expressive. Mais elle trouve tout cela tout aussi charmant.

Ce soir encore, elle serait ravie d’entendre Tyr parler d’Athéna avec cette incroyable tendresse teintée de respect. Moult femmes, mortelles ou non, pouvaient passer des millénaires en ne faisant que rêver à ce genre d’affection, sans jamais avoir la chance de la connaitre. Tony hoche la tête respectueusement, si la présence d’Irène lui manque  un peu, son humble travail d’hôtesse de Coffee Shop ne peut pas comparer aux lourdes responsabilités qui incombent l’enveloppe charnelle de la sagesse grecque.

« Moi et les moitiés en sommes toujours profondément heureux. Le souvenir de nos diatribes m’est encore très doux. Ma chère Zorya du jour a toujours une tasse pour elle. Mais ça, elle le sait déjà. Sage comme elle l’est. »


Mais rapidement les bons échanges prennent une tournure sinistre. Voire même tragique. Zorya ignore pour quelle raison Godric a posé une tel question a l’humble mortel a ses côtés. Qui sans manquer de sincère bonne volonté, n’était visiblement pas le couteau le plus affuté. Mais ce qui a précédé la réponse du genre Carlo déchaina la colère la plus froide qu’il lui était possible de provoquer chez le dieu des serments. Zorya remonta silencieusement ses lunettes sur son nez. C’est une guerre dans laquelle elle n’interviendra pas. Enfin… guerre est un mort fort. Il s’agit d’une exécution. L’esprit du jeune Green est mis au pilori, alors que la stature de Godric, remplit de ce charme amoureux, grossie à chaque mot jeté avec la passion shakespearienne dont seul les esprits comme ceux de Tyr en sont capable. Tony, elle, a une tendresse sincère pour tout ça, aux dépends du pauvre jeune mortel, certes. Ça lui rappelle Cecil, dans une mesure différente. Lui aussi est capable de moult passion quand l’intégrité de ses femmes sont remises en question.

À la réponse de Carlo, aussi  bien poussée par la terreur que par une certaine attraction que la présence divine de Godric peut déclencher chez lui –il ne serait pas le premier, Tony affiche un sincère sourire. Qui chez Green, provoque un frisson dans le dos. Son esprit est encore en train de débattre si c’était une sensation agréable ou non.

« Sage décision. »


Entre lui et elle, il a l’impression d’être au milieu d’un banc de requin. Si ça se trouve il y avait du GHB dans le café ou les croissants, et il va s’évanouir dans une minute pour finir avec un rein en moins. Ou alors les biscuits étaient pour l’engraisser ! C’est vrai ça, cette Irène-là, il en parle comme si c’était la vierge marie en personne. Il était peut-être tombé au milieu d’une secte! Et comme dans un des films d’horreur qu’il avait regardé avec ses potes, la semaine dernière, c’était peut-être une gourou chtarbée et il était le prochain sacrifice humain prévu ! Et dans ce cas, il avait juste a espérer que personne ne soit cannibale, parce que ce serait encore plus douloureux que prévu…

Les croissants devaient rester au chaud jusqu’au petit matin, mais altruiste, et aussi pour calmer son rythme cardiaque qui dansait une valse endiablée, elle ouvrit la porte du four pour en tirer un unique croissant. Encore chaud, brillant, et large. La fierté de Zorya. Le résultat de millénaires de savoir. Elle le dépose devant Carlo, avec calme et bienveillance.

« Tu dormiras du sommeil du juste ce soir, Carlo Green. Tu sauras que tu as affronté bien des dangers, mais que des récompenses, bien au-delà du stupre terrestre, t’attendent. Je me souviendrais de toi, je parlerai de toi à mes enfants et mes moitiés. Et si ce soir tu as passé la porte de mon établissement avec l’agent Oathbridge, c’était ton ascension vers un nouveau plan de ton existence. Garde à l’esprit que nous sommes fiers de toi, et que la fin de ta nuit soit douce. »


La moitié de son croissant déjà en bouche, entre la gueule de Mister Freeze et Miss croissant qui vient littéralement de proposer ses vœux comment à son enterrement : il le sait, ce soir, c’est sa dernière heure.

« … Merci… Euh... C'était super chouette chez vous. Salut à, euh... vos moitiés et vos g.. enfants. vos enfants!»
fit-il d’une petite voix, peu avant de repartir avec Godric, la Carmina Burana qui raisonne dans sa tête. Et il ne savait même pas où il avait déjà entendu la Carmina Burana.

Mais non. Mister Freeze ne l’a pas jeté dans l’Hudson après lui avoir collé une douille dans le citron. Non il n’a pas été découpé et mangé vivant au milieu d’une orgie satanique. Il a été gentiment ramené chez son daron, dont, comme toujours, les ronflements faisaient trembler jusqu’aux fondations du vieil appartement.

Le jeune homme se trouva somnolant, entre l’heure avancée et son bide qui menaçait d’exploser sous la pression des cookies et croissants. Mais alors qu’il était bien a l’abris du monde extérieur, sous la couette, à se demander comment il avait passé la nuit, il ne sut pas vraiment pourquoi, mais sans vraiment y réfléchir, ses mains se sont joints. Et il demanda a Irène Whitestone protection et force pour affronter la journée de demain, et la sagesse pour trouver –enfin- un vrai sens à sa vie.


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