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 [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)

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 [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Mar 3 Déc 2019 - 19:59
All the lights couldn't put out  the dark


Ce soir là, Loris s'était faufilé dans les rues sales pour rejoindre un square lugubre et mal éclairé où quelques mecs aux mines inquiétantes fumaient du crack. Il savait que ces mecs rackettaient ceux qui osaient traverser leur territoire, il en avait été lui-même victime de nombreuses fois. Pourtant, il se tenait là, dans les bras d'un de ces types violents, à se marrer avec désinvolture. Loris avait beau être encore jeune, il n'était aucunement naïf. Ces mecs étaient ses potes mais il savait qu'il ne devait pas leur faire confiance. Tony était son amant mais il n'existait aucun véritable amour entre eux.

On ne peut pas refouler sa part de ténèbres.
Loris n'était pas toujours sûr de savoir qui il était.
Ces gars n'étaient pas ses amis mais il partageait avec eux des choses que personne d'autre n'aurait pu comprendre.

Revêtu d'une chemise et d'un pantalon du même noir que ses cheveux, il portait une boucle d'oreille unique, en forme d'étoile, et il avait soigné le maquillage charbonneux de ses yeux. Il vivait pleinement le moment présent, avec passion et enthousiasme. Peut-être qu'il était inexorablement attiré par la difficulté. Il paraissait statique, lové contre le torse de son boyfriend, mais à l'intérieur de lui-même, il bouillonnait d'énergie. Parce-qu'il s'était lancé le défi d'amener ces gars à devenir des croyants de Ghédé Nibo.

Au cours de la conversation, il comprit assez rapidement que quelque chose se tramait. Les délinquants restaient flous et utilisaient des codes pour se comprendre entre eux mais Loris était assez fin pour comprendre rapidement les situations. As de la communication, il parvint à poser subtilement les bonnes questions, d'un air ingénu et son assurance lui permit de s'immiscer dans le débat pour découvrir enfin le sujet de conversation : le trafic de drogue d'un gang notoire, respecté et craint dans le milieu criminel.

La conversation commençait à s'envenimer. En plein dans l'action, Loris en négligeait toute notion de prudence. Il se montrait curieux, participait activement au conciliabule, accroché à son projet de convertir ces mecs à la foi. Le danger était secondaire dans son esprit et il ne pensait pas à ce qu'il ferait concrètement si les choses dégénéraient.
Tony était plus vieux que Loris mais derrière ses balafres et ses tatouages, il dissimulait un énorme manque de confiance en lui. Sa frustration était permanente et le rendait maussade et colérique. Il avait déjà failli se battre plusieurs fois avec ses propres amis, au cours de la soirée. Son ambition était démesurée et ce soir, il était prêt à faire ses preuves auprès du gang auquel il appartenait. Impulsif, imprévisible et impatient, il jeta son mégot dans un geste agacé avant de repousser brutalement Loris.

« Putain, on t'a jamais dit que tu parlais trop ? T'es chiant avec ton vaudou. »

«T'as trop de cire dans les oreilles, gros. Ce que j'te dis est super intéressant et t'y gagnerais à mort si tu m'écoutais. T'sais que t'es beau quand t'es vénère ? »

Le gros Tony ne savait jamais si Loris se foutait de sa gueule. Pour ne pas perdre la face devant les autres, il s'était contenté d'attraper le garçon par les cheveux pour l'embrasser brutalement, le mordant au passage. Et Loris avait continué à parler comme si tout était normal, essuyant d'un geste nonchalant le sang qui perlait sur ses lèvres.

*

Le temps s'était écoulé, il n'était pas loin de trois heures du matin. Loris marchait dans de l'ouate, il se sentait léger et décalé. Il avait trop fumé et son humeur était volatile, il riait pour un rien. Il s'était rapproché d'une meuf qui paraissait très intéressée par le vaudou et il sentait qu'il ne manquait pas grand chose pour qu'elle finisse par croire en Ghédé Nibo. Tony lui avait envoyé des regards agacés mais Loris l'avait ignoré, trop accaparé par sa discussion avec la future croyante.
Au cours de la soirée, ils s'étaient fait un peu bousculer par une bande rivale. Rien de méchant. Juste l'ambiance habituelle du coin. Puis, quelque chose s'était produit. La bousculade avait dégénéré si rapidement... On avait sorti des couteaux. Prostré en retrait, Loris ne comprenait plus rien à la scène qui semblait irréelle. Le gros Tony avait attrapé un mec et, avec l'aide de ses acolytes qui empêchaient les autres d'agir, il avait commencé à le battre à mort. Quand il eut son compte, il le laissa s'écrouler au sol. Le message était passé : on ne déconnait pas avec leur gang.

En quelques instants, tout le monde s'était éparpillé, fuyant la scène de crime pour se fondre dans la nuit. Les lieux étaient plongés dans la pénombre, la majorité des réverbères ne fonctionnaient plus. Seule quelques lueurs faiblardes éclairaient le square. Se retrouvant seul, Loris rampa fébrilement jusqu'à un buisson pour s'y dissimuler avant de regarder au travers du feuillage, le cœur battant. Son premier réflexe fut de chercher son téléphone pour appeler une ambulance. Il parvint à composer le numéro des urgences pour signaler l'endroit (sans laisser son nom, évidemment). Il jeta un œil au travers des branches, recouvertes de feuilles jaunies et brunâtres, et s'aperçut que la victime ne bougeait plus du tout. Il ne pouvait rien faire pour cet inconnu de toute façon, il n'était pas médecin. Il valait mieux qu'il foute le camps, lui aussi, avant de s'attirer des ennuis... C'était ce qu'il s'apprêtait à faire quand il sentit une présence, non loin de lui.


Dernière édition par Loris Galente le Ven 6 Déc 2019 - 19:58, édité 1 fois
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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Ven 6 Déc 2019 - 18:40
Septembre 2019


Le quotidien de la belle se résumait à enquêter. Elle gérait enquête sur enquête ne s’arrêtant de travailler que pour mener à bien des recherches plus personnelles. Elle qui avait toujours été très travailleuse, avait tout de même réussi à surprendre son chef en étant au four et au moulin à la fois. A vrai dire, depuis quelques jours, la jeune femme ne jurait plus que par son travail et ce n’était pas pour rien. Les derniers événements l’avaient totalement chamboulé. La révélation sur l’existence des dieux était une ombre qui la hantait jour après jour. Sa relation ambigüe avec son cardiologue n’arrangeait pas la nouvelle. Et puis il y avait aussi le retour de Amos dans sa vie où la brune avait la sensation de marcher sur du verre jour après jour. L’aider sans qu’il ne croit qu’elle le prenne en pitié, chacune de leur rencontre était un jeu de jonglage avec lequel elle devait se dépêtrer. Malgré le fait qu’elle niait en bloc à la surface, dans le fond, Hope était tellement heureuse de retrouver celui sur qui elle avait toujours pu compter plus jeune. La séparation de ses parents n’était tellement rien à côté du reste. A l’époque, l’adolescente s’était laissée submerger par ces bêtises et c’est ce qui lui avait coûté son ami. C’était un prix bien trop élevé à payer pour de telles enfantillages dont elle n’était même pas responsable. Il avait été la première perte chère à son coeur, la première absence pesante. Tous les événements qui étaient survenus depuis cet instant n’avaient fait que renforcer son besoin de solitude, d’évitement de l’attachement. C’était de l’attachement que naissait bien souvent la souffrance, la douleur de l’absence. Ne plus s’attacher à qui que ce soit était ce qui lui permettait de se sentir émotionnellement en sécurité. Mais c’était avant que deux hommes ne viennent préoccuper ses pensées plus qu’ils ne le devraient. Seul le travail lui permettait de s’éloigner un peu de tout cela. Aussi son dévouement corps et âme à ses dossiers n’était que purement égoïste dans le fond.

La dernière affaire qui lui avait été confié portait sur un gang réputé pour aider la commercialisation de la Gitche à se démocratiser et à se répandre. Sans grand étonnement, Hope aurait aimé que les Ninos soient impliqués pour pouvoir faire double coups. Mais bon, ce gang là commençait à faire du grabuge et à créer de plus en plus de problèmes. La discrétion était de mise si la jeune femme voulait un maximum d’informations pour en attraper le plus grand nombre et ainsi couper l’herbe sous le pied au développement de ce nouveau réseau. Elle était méticuleuse et savait réellement bien faire son job à présent. Son chef ne l’avait pas choisi pour cette enquête pour rien. Aussi, cela était le second soir qu’elle filait l’un des meneurs, un certain Tony, un gros balourd qui n’avait absolument pas ni la carrure ni le caractère pour être un leader. Il était clair que tôt ou tard quelqu’un prendrait sa place, ce n’était qu’une question de temps. Elle l’avait vu méfiant, elle l’avait vu s’emballer pour des broutilles. Mais jamais encore il ne l’avait vu en présence d’une personne avec qui il semblait intime. Seulement ce soir là, cela allait changer et si la jeune femme n’avait que faire des préférences sexuelles de chacun, ne voyant aucun mal quand au fait d’aimer une personne du même sexe même si ça n’était pas son truc, elle ne s’attendait pas à ça. Le jeune homme qui était dans les bras du gros Tony était clairement plus jeune mais surtout, son visage lui disait quelque chose. C’est en fouillant dans sa mémoire que la brune se rappela du petit Galente, le fils du sergent Galente. Elle se rappelait quelques années plus tôt l’avoir vu au poste alors qu’il rendait visite à son père. De mémoire, il n’était pas majeur à ce moment là. Mais que diable faisait-il ici ? La lieutenante restait persuadée que son père avait dit qu’il était à présent en internat. Observant la scène, ce dernier semblait largement se soumettre, sans toutefois avoir sa langue dans sa poche, à celui qui semblait partager sa vie. Assez éloignée pour ne pas se faire remarquer, la policière n’entendait que des bribes de conversation mais le mot “vaudou” l’interpella. Depuis quand les gangs se mettaient-ils à ce genre de pratique ?

Le temps fila à une vitesse folle et en plein milieu de la nuit, les choses dégénérèrent. La lieutenante n’eut pas le temps d’intervenir. Il faut dire que seule, elle ne pouvait se permettre de s’affirmer devant deux ga ngs. Après avoir appelé une unité en renfort ainsi qu’une ambulance en prévention, elle s’apprêta à sortir de sa cachette lorsque les deux gangs se firent la malle, laissant la victime seule sur le bitume. Le seul qui restait était celui qu’il ne faudrait mieux pas trouver sur la scène pour la carrière de son père. Contournant sa cible, celui qui pourrait peut-être lui en dire plus sur le gang sur lequel elle enquêtait, Hope se retrouva bien vite derrière lui et alors qu’il sentit tout juste sa présence, elle l’attrapa par le col pour le faire se relever dans la précipitation et le plaqua contre un mur, un bras sur le haut de son torse, à proximité de son cou, et la main sur son arme de service. De toute évidence, il semblait tétanisé par ce qu’il venait de se passer mais elle ne pouvait pas pour autant le ménager.

Tu es bien le fils de Galente non ? Qu’est-ce que tu fichais ici au juste ? T’appartiens au gang de Tony ?

Elle avait quelques précieuses minutes avant l’arrivée de l’ambulance et des renforts. Le jeune homme allait devoir lui donner rapidement des réponses. Etrangement, le terme “vaudou” lui revint en tête et la brune mourrait d’envie de lui demander pourquoi ils avaient parlé de ce genre de choses. Mais ce n’était ni le lieu ni le moment.


Dernière édition par Hope Edwards le Sam 28 Mar 2020 - 10:50, édité 1 fois
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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Lun 9 Déc 2019 - 17:27
All the lights couldn't put out  the dark


Il eut à peine le temps de se poser la question que quelqu'un l'attrapa brusquement par le col de sa chemise. Loris étouffa un hoquet de surprise quand la poigne de l'inconnue redressa son corps fluet. Son dos heurta la façade décrépie d'une baraque et il dévisagea avec stupeur celle qui l'immobilisait avec une aisance de pro. Quand il vit la main qu'elle portait à son arme, il retint son souffle. Et puis, les questions fusèrent.

Le fils de Galente.
Loris blêmit. Sa gorge se noua tandis qu'il dévisageait cette femme qui l'interrogeait. Pendant une fraction de seconde, il avait pensé qu'elle faisait partie d'un gang mais c'était ridicule, elle n'avait clairement pas la tête à ça. Soudainement, c'était comme si un gyrophare clignotait au-dessus de sa tête avec évidence : c'était une flic !
Loris secoua la tête négativement. Dans l'immédiat, il se sentait incapable de parler et de toute façon, mieux valait qu'il se la ferme et qu'il prenne le temps de réfléchir à ce qu'il allait dire. Il était clairement dans une merde noire. Plus il observait cette femme, plus il avait l'impression de l'avoir déjà vue. Ce ne pouvait être qu'une collègue de son père...
En dépit de son émotion, Loris tenta de garder son calme et ne chercha pas à se dégager. Depuis qu'il était devenu disciple de Ghede Nibo, bien des choses avaient changé en lui et même s'il ne parvenait pas à contrôler ses pouvoirs ni à tout comprendre, il se sentait différent. A peine quelques jours auparavant, il s'était rendu compte qu'il possédait une aura particulière, c'était comme s'il parvenait plus facilement à captiver les gens. S'il pouvait en profiter dans cette situation, ce serait pas du luxe...

Il s'éclaircit la voix, pour lui répondre enfin, d'un ton posé.

« J'appartiens à aucun gang. Et toi ? »

Il la nargua dans un haussement de sourcil. Elle ne lui avait pas montré son insigne après tout et elle ne portait pas d'uniforme. Evidemment, tout dans son comportement prouvait qu'elle était une flic en filature mais ça n'empêcha pas Loris de jouer les innocents, avec impertinence.

« C'est qui Tony ? Connait pas. »

Il haussa les épaules et regarda au loin. Loris n'avait jamais été une balance, il n'allait sûrement pas commencer. Par contre, même s'il avait fortement envie de le nier, il semblait clair qu'elle l'avait reconnu comme étant le fils du sergent Galente. Même s'il crevait d'envie de lui mentir effrontément, rien que pour la faire chier, il savait bien que ça ne servirait à rien. En plus de ça, il tremblait d'un mélange de nervosité et de curiosité vis à vis de son père. Il ne l'avait plus jamais revu, il n'avait reçu aucune nouvelle de lui, depuis trois années entières...
Il se pinça les lèvres avant de la regarder à nouveau, luttant toujours pour garder son calme.

« J'ai appelé les secours. Vérifie mon dernier appel et tu verras que je mens pas. »
Il lui désigna d'un regard la poche de son pantalon, sans faire de geste brusque. On ne savait jamais avec ces salauds de flics, ils avaient la gâchette facile parfois. Loris n'avait aucune envie d'être la victime d'une de leur bavure.
« Si j'étais mêlé à ça, tu crois que j'aurais perdu mon temps à téléphoner aux urgences ? Je suis qu'un mec qui se baladait tranquillement et qui cherche pas les ennuis, ok ? »

Loris regarda à nouveau dans la direction de la victime et frissonna. La simple idée que ce mec puisse être entre la vie et la mort lui donnait des tremblements incontrôlables.
Il tenta prudemment de se dégager, tout en surveillant les réactions de la flic. Comment elle s'appelait déjà ? Quand il était ado, le père de Loris lui imposait de repasser au commissariat tous les jours, directement après l'école, pour vérifier son allure. Ça l'obligeait à changer de fringues et à se démaquiller avant de se pointer pour l'inspection. Si jamais il venait en retard, il se prenait de sacrées raclées une fois à la maison. En tous cas, ça l'avait amené à croiser souvent les collègues de son vieux, mais il n'avait pas retenu les noms de tout le monde. Pourtant, à présent que sa mémoire se rafraîchissait, il se souvenait un peu mieux d'elle...

Tout en laissant la possibilité à la policière de vérifier son téléphone, Loris tenta une question dans un murmure très bas.

« Est-ce que mon père me cherche... ?»
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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Mar 17 Déc 2019 - 10:06
Septembre 2019


Les choses s’étaient passées bien trop vite pour que la jeune lieutenante n’ait le temps d’intervenir. Les informations qu’elle avait en sa possession n’étaient pas suffisantes pour tirer une conclusion et aller devant le juge. C’est pourquoi elle s’était retrouvée à observer ce gang pour avoir plus d’éléments. Elle ne s’attendait toutefois pas au bout de deux jours à assister à un règlement de compte. Ca n’était pas franchement le genre du gang à Tony de ce qu’elle avait compris jusque là. Mais un détail ne lui avait pas échappé. Ce dernier arborait à présent un tatouage très reconnaissable sur le bras droit : l’aigle des Gitchers. Quand est-ce que le gang de Tony s’était fait recruter ? C’était une bonne question. De toute évidence, il avait décidé de défendre son bout de steak et c’est ainsi que cet homme était devenu une victime, allongé là sur le béton froid de cette ruelle. La silhouette à moitié planquée titilla sa mémoire. Elle connaissait ce jeune homme, elle l’avait déjà vu auparavant. Tout comme elle, Loris était le fils d’un agent de police. Seulement, si elle avait marché dans les traces de son père, ce n’était pas le cas de ce dernier qui traînait avec des gens peu fréquentables au lieu d’être à son internat comme son père l’avait raconté au commissariat. L’identification annoncée haut et fort fit blêmir sa cible, validation silencieuse de ce qu’elle pensait. Concentrée sur son affaire et sur les réponses qu’elle cherchait, rien ne pouvait faire dévier ses pensées de son objectif, pas même une aura de disciple dont elle ignorait l’existence. Alors que Loris prenait son temps pour répondre, cherchant de toute évidence ses mots et autre chose situé vers l’entrejambe, la brune planta son regard bleu acier au fond des prunelles du garçon. Tout dans son attitude indiquait qu’il n’était pas franchement à l’aise. Et pourtant ce dernier chercha à jouer à celui qui est le plus malin des deux. Il aurait difficilement pu avoir une moins bonne idée que celle-ci. Qu’il n’appartienne à aucun gang pouvait passer, mais pas le fait qu’il ne connaissait pas le gros Tony qui l’avait embrassé quelques heures plus tôt. Le laissant débiter, parlant sous le coup d’une nervosité très visible, Hope n’avait qu’à le fixer pour que le jeune homme continue de débiter ce qu’il avait à dire. Alors qu’il lui proposait de vérifier ses dires concernant l’appel aux urgences, elle lui indiqua d’un geste de la tête de le sortir de son téléphone alors qu’elle éloignait sa main libre de son arme. Sortir son flingue n’était pas du tout prévu au programme. Elle espérait clairement pouvoir gérer l’affaire sans être obligée d’aller aussi loin. Son tutoiement inné lui donna envie de lever les yeux au ciel. Elle n’était pas sa copine et il allait falloir qu’elle le lui rappelle. C’est alors que la jeune femme allait faire preuve d’une grande fermeté qu’il la prit au dépourvu en posant une question au sujet de son père. Elle ne put s’empêcher de ciller, surprise et un tantinet désarçonnée par sa question.

Montre moi ça.

Elle attrapa le téléphone de Loris et regarda l’historique des appels tout en relâchant sa prise et instaurant une petite distance de sécurité et de liberté pour le jeune garçon. Vigilante, elle était prête à lui remettre le grappin dessus à tout instant si jamais une idée idiote lui venait. Après avoir inspecté le journal des appels, elle en profita pour aller zieuter les messages et trouva sans surprise des échanges qui semblaient avoir lieu avec Tony. Hope releva le regard sur son interlocuteur et lui demanda :

Dis moi pourquoi ton père devrait te chercher ? Parce que tu n’es pas à l’internat ?

Evidemment, la brune n’avait aucune idée de ce qu’était la réalité des choses dans la famille Galente. Et une fois qu’elle eut une réponse, elle préféra revenir sur le sujet principal de leur rencontre.

Tu te laisses souvent embrasser par quelqu’un que tu ne connais pas ?

Le regard perçant avec un soupçon d’accusation, la lieutenante lui laissa peu de temps pour réagir avant d’enchaîner.

Soit tu es témoin, soit tu es suspect à toi de voir. Dans un cas, tu me racontes tout ce que tu sais et je te laisse repartir avec mes coordonnées des fois qu’autre chose ne te revienne. Dans le second cas, je t’embarque au commissariat ce qui ne fera plaisir à personne.

La jeune femme lui laissa digérer l’ultimatum qu’elle lui donnait. Il n’aurait pas beaucoup de temps pour choisir l’une des deux options aussi avait-il intérêt à faire le bon choix rapidement. Chétif comme il était et vu comme elle l’avait maîtrisé sans grandes difficultés la première fois, il ne pourrait pas s’enfuir.

Quel est ton prénom déjà ?

Elle avait beau se creuser la tête, la brune n’arrivait pas à ce souvenir du fils de son collègue. En même temps, ce n’était pas comme si elle avait eu souvent affaire à lui. Elle se rappelait que son père appréciait un minimum le sergent Galente. Il faut dire qu’ils étaient à quelque chose près de la même génération.

Sache que ton nom apparaîtra forcément dans mon rapport. Pour autant, il n’y a aucune raison que ton père touche à ce rapport. Alors si c’est ça qui t’inquiète, je n’ai pas de compte à lui rendre.

Après tout, Loris n’avait rien fait de mal. Si le jeune homme était prompt à la coopération, il pourrait s’en aller sans soucis. Mais pour cela, il allait devoir lui dire tout ce qu’il savait au sujet de Tony et de son entrée chez les Gitchers. Maintenant que la brune tenait une piste concernant les Gitchers, elle ne comptait pas la lâcher de si tôt. Les sirènes commencèrent à résonner dans les rues de la ville. La lieutenante ne savait pas s’il s’agissait de l’ambulance et des renforts qu’elle avait appelé ou pas.


Dernière édition par Hope Edwards le Sam 28 Mar 2020 - 10:50, édité 1 fois
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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Mer 18 Déc 2019 - 0:40
All the lights couldn't put out  the dark


Il n'aimait pas son regard. Froid, scrutateur, impitoyable. Le genre de regard que son père lui lançait autrefois, lorsqu'il l'avait déjà jugé coupable et qu'il s’apprêtait à le cogner en guise d'expiation. Loris ne pouvait pas faire autrement que d'associer cette policière à son père, sans doute parce qu'ils faisaient partie du même poulailler. Quand elle le fixait, il lisait dans ses prunelles ce genre de jugement rempli de mépris.

Loris lui abandonna son appareil d'un geste blasé et lança un regard vers le corps inanimé de la victime. Est-ce qu'il était... mort ? Cette idée le bouleversait. Et l'autre, elle préférait le faire chier plutôt que de vérifier si ce pauvre gars allait bien. Salaud de flics, pire que des robots. Qu'elle en profite pour vérifier toutes ses conversations si ça lui chantait, il n'en avait rien à foutre. Des Tony, Antonio, Tonio, y'en avait des tas à Philly, non ? Il n'échangeait que des conneries avec ses potes dans ses texto, rien d'important.

Quand elle posa à nouveau son regard sur sa mine boudeuse, la flic revint sur le sujet que Loris pensait déjà abandonné, vu qu'elle n'y avait pas répondu : son père. L'incompréhension se marqua nettement dans son regard charbonneux. C'était quoi ce délire ? Il savait que les flics avaient le don de souffler le chaud et le froid pour déstabiliser les gens mais pour le coup, il ne savait pas quoi penser de ça. Il répondit d'une voix légèrement enrouée.

« J'ai jamais été à l'internat... C'est ça qu'il vous a dit ? Hum. C'était pas trop la joie entre lui et moi, du coup... je suis parti. Pas grave. »

Son père n'avait donc jamais cherché à savoir s'il allait bien, ni même s'il vivait encore ? Il ravala son amertume en passant une main faussement désinvolte dans ses cheveux. Loris s'était clairement rembrunit mais dès qu'elle eut sa réponse, la flic enchaîna déjà, pire qu'une mitraillettes à questions. Il grimaça. Mouarf, elle avait maté ? Génial. Sans doute qu'elle se tenait dans le coin depuis un bon moment... Loris se pinça les lèvres et se contenta de soutenir le regard accusateur de la flicaille. A ses mots suivants, il laissa échapper un pouffement amer. Les menaces maintenant ? Bravo les poulets. Elle semblait prête à attendre qu'il se décide et poursuivit avec des nuances plus conciliantes. Il leva les yeux au ciel.

« Faut pas être deux pour jouer au méchant et au bon flic ? "Un coup j'te fais peur, un coup j'te rassure". Je suis... subjugué devant tant de talent. »

On entendait déjà les sirènes. Celles des flics ? Celle de l'ambulance qui allait empêcher que la victime ne... meure ? Loris avait tellement envie de prendre ses jambes à son cou et de se casser... Mais s'il l'avait fait, ça aurait été un aveu de culpabilité. Pire que ça, un aveu de lâcheté. Il ne voulait plus être ce gamin apeuré qu'il était autrefois. Il pensa très fort à Ghede Nibo, à celui qu'il considérait comme son frère, sa seule véritable famille. Plus que tout, il désirait mériter sa confiance et pour ça, il devait réagir comme un adulte. Il prit une profonde inspiration et se redressa doucement du mur où il était adossé, affichant une expression neutre. Poker face.

« Bien. Je m'appelle Loris Vincenzo Galente. Un témoin parfaitement innocent qui a appelé l'ambulance et a donc prêté assistance à la personne en danger. Tout à l'heure, justement, je m'exerçais au bouche à bouche avec ce cher Tonio, dans le but d'apprendre les bases du secourisme, parce que nous sommes de bons citoyens.»

S'il se foutait de sa gueule ? Non, si peu. Le fort tempérament de Loris était mis à l'épreuve, il avait juste l'envie de lui cracher un bon gros mollard en pleine face. C'était ce qu'il faisait à son père dans le temps, et même s'il se prenait une torgnole juste après, ça en valait le coup. Mais Loris n'avait plus seize ans. Et il savait que les actions impulsives avaient des conséquences. Insulte à agent, ce n'était pas de la blague. Elle pouvait très bien aussi lui coller un sachet de drogue dans la poche et faire croire qu'elle venait de le découvrir. C'était pas comme si les flics étaient des anges, protecteurs des veuves et des orphelins. Et ensuite ? Tout ça aurait possiblement des retombées négatives sur le Lost Heaven et sur Ghede Nibo. Loris ne voulait pas ça. Il se mordit cruellement la joue.

« Je reconnais que j'ai été insolent avec vous. Je suis prêt à coopérer. Pas besoin de m'emmener voir mon père... Je suis majeur maintenant, il n'a plus aucun droit sur moi. Mais si vous décidez de m'enfermer dans une pièce avec lui, pour qu'il me casse la gueule pendant que vous fermez les yeux... faudra pas s'attendre à ce que ça s'arrête là.»

Bien-sûr, il ne comptait pas du tout sur les valeurs morales des flics mais quand même. Loris haussa les épaules, d'un air tristement cynique, l'interrogeant du regard. Qu'est-ce que son père avait bien pu lui raconter ? Il se retenait de lui demander des détails. Loris pensait avoir dépassé la colère et la rancœur. Il se croyait totalement indifférent. Mais vu à quel point son cœur lui semblait lourd, il ne s'en foutait sans doute pas tant que ça.
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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Mer 18 Déc 2019 - 20:45
Septembre 2019


L’attitude de girouette de son interlocuteur allait mettre à rudes épreuves les nerfs de la jeune femme. Désinvolte, jouant les rebelles, le garçon ne semblait pas prêt à lui faciliter la tâche. Etait-ce parce qu’elle était fille de flic en plus d’en être une elle-même que Hope n’arrivait pas à comprendre ceux qui craignaient ou rejetaient les forces de l’ordre ? Probablement pas sinon Loris Galente n’aurait pas cet air dédaigneux, hautain et rebuté par la présence d’une représentante de la loi. Evidemment, elle était loin d’imaginer ce qui avait pu se passer sous le toit de la maison familiale des Galente. Rien ne laissait penser que le sergent avait des soucis de famille et comme tout bon enfoiré qui se respecte, il ne criait pas sur tous les toits qu’il passait ses nerfs sur son fils le soir en rentrant du travail. Généralement, c’était les gens les moins suspects qui en cachaient le plus. Lui prenant son portable, elle jeta un bref coup d’oeil au journal des appels puis au message alors qu’elle interrogea le brun sur sa présence ou plutôt son absence du fameux internat où son père disait l’avoir envoyé. C’est alors qu’une autre version sortit d’entre les lèvres de son interlocuteur. La jeune femme n’aimait pas s’occuper des affaires des autres. Elle ne supportait pas ceux qui essayaient de se mêler de sa vie privée aussi respectait-elle celle des autres. Cependant, l’incompréhension puis l’explication de Loris venaient titiller énormément la curiosité et le flaire de la lieutenante. Un sourcil se réhaussa, intriguée, tandis que l’attitude du garçon sembla plus désinvolte que jamais. Cachait-il sa véritable pensée ou bien se moquait-il royalement de son géniteur ? N’aimant pas fouiller dans la vie privée sans bonne raison, la brune se retint d’ajouter des questions, pour le moment. C’est alors que cherchant à jouer le mariole, Loris lui lança une vanne à propos des techniques de flics répandues dans les séries télévisées et les films. Après un second haussement de sourcil, elle ne put s’empêcher de commenter :

Et à la place de l’internat tu es parti faire l’école du rire peut-être ?

Ce qui était certain, c’est que comme beaucoup de gens qui côtoyaient le milieu des rues, il éprouvait une certaine réticence, voir une haine envers les représentants des forces de l’ordre. Si Hope ne se préoccupait pas de l’homme étendu au sol mais bel et bien de Loris, il n’y avait qu’une seule raison. Elle savait déjà que les nombreux coups encaissés n’auraient pas mis la vie de l’homme en danger sans le coup de couteau du départ qui avait été trop bien placé. Elle ne faisait pas de miracle et celui qui était étendu par terre était déjà mort avant de reposer ainsi dans la ruelle. La lieutenante n’avait pas voulu laisser filer son seul témoin. Puis le jeune garçon changea à nouveau d’attitude, comme s’il se résignait à faire les choses correctement, se présentant enfin à elle avant d’annoncer qu’il allait collaborer pour son enquête. Seulement ce qui suivit laissa abasourdie la jeune femme. Elle répondit alors un peu plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulue.

Si ceci est une nouvelle blague, elle n’est vraiment pas drôle Mr Galente.

Après lui avoir rendu son téléphone, elle ôta sa main de son arme pour aller chercher dans la poche arrière de son jean sa plaque qu’elle présenta à son interlocuteur.

Lieutenante Edwards de la criminelle.

Remettant sa plaque à sa place, elle vint plonger son regard azur aiguisé dans celui du jeune garçon. Scrutateur une fois de plus, cherchait-il simplement à se jouer d’elle avec les remarques qu’il lui balançait ou y avait-il autre chose à comprendre caché derrière tout ça ? Cela ne la regardait en rien la vie privée de ses collègues. Pour autant, Les remarques qu’il faisait et ce qu’elle décortiquait de l’attitude de Loris la poussaient à vouloir en savoir plus, à vouloir comprendre ce qui se tramait derrière tout ça. C’est à ce moment là que l’ambulance et les renforts arrivèrent. La jeune femme fit signe au brun de patienter un instant, le temps qu’elle aille donner ses ordres.  Les ambulanciers s’occupèrent rapidement du corps pour le transporter à la morgue de l’hôpital tandis que les trois agents qui venaient de débarquer attendaient un bref briefing ainsi que leurs ordres.

Des membres des Gitchers ainsi que d’un autre gang que je n’ai su identifier se sont enfuis par là et par là. Huit fugitifs au total. Je vous laisse le soin de quadriller la zone au plus vite et de prévenir les renforts suivants.

C’est alors qu’elle vit l’un d’eux dont le regard dévia vers Loris. L’interpellant d’un claquement de doigt pour le ramener à ce qui devait le préoccuper lui, chose qu’elle n’aimait pas particulièrement faire mais qu’elle se devait de faire par moment elle ajouta :

Au boulot Messieurs. Je m’occupe du témoin.

Celui dont le regard avait dérivé vers le jeune garçon était un ami de son père évidemment. Seulement, attiré par les deux autres, tâchant de se concentrer sur ce qu’ils devaient faire, il oublia bien vite de continuer de regarder derrière pour zieuter le témoin. Hope revint vers le brun et soupira un instant avant de finalement craquer.

J’aimerais que vous me disiez tout ce que vous savez sur Tony et son gang. Si vous pouvez me dire depuis quand il a rejoint les Gitchers, ça serait un plus.

Marquant une courte pause, son regard à la fois scrutateur mais également méfiant et soupçonneux, elle ajouta d’une voie bien plus encourageante au dialogue que ses yeux :

Est-ce que je dois comprendre un quelconque message dans ce que vous avez dit avant ou bien était-ce une simple boutade ?

Si Hope n’aimait pas soupçonné un membre des forces de l’ordre, elle savait parfaitement que personne n’était parfait et surtout, qu’aucun job n’accueillait que des gens honnêtes, malheureusement. Si elle n’était pas certaine de pouvoir se fier aux dires du garçon qui lui faisait face, elle était fin prête à décrypter le moindre signe de son langage corporel pour tenter de démêler le vrai du faux tant pour son affaire que concernant ses allusions surprenantes sur son propre père.


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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Jeu 26 Déc 2019 - 0:36
All the lights couldn't put out  the dark


L'école du rire? Bien-sûr qu'il l'avait faite, il avait même bouffé un clown à cette occasion. Loris se contenta d'un sourire narquois. C'était pas comme si on lui disait ça pour la première fois, il avait toujours tendance à déconner, qu'il soit de bon poil ou pas. Par dépit, par nervosité, par taquinerie, par désarroi. En somme, plus ou moins inconsciemment, tourner les choses en dérision était son mécanisme de défense favori, dans toutes les situations. De la même manière qu'il aurait pu banaliser ses propres sentiments, ses souffrances, sa vie, comme s'il n'était qu'une blague à lui tout seul.  

La répartie de la policière avait claqué sèchement et Loris s'était contenté de hausser doucement les épaules, s'efforçant de dissimuler son stress. Il récupéra son téléphone pour le ranger, d'une main un peu molle, affichant un air blasé d'ado teigneux. Une moue aux lèvres, il considéra vaguement la plaque qu'elle lui présentait, comme s'il posait les yeux sur une bouse de vache, avant de revenir soutenir le regard aiguisé de la lieutenante. C'était un haut grade. Elle était la supérieure de son père, alors ? Il siffla doucement entre ses dents en guise de commentaire. De toute façon, il n'eut pas le temps d'en dire plus car le hurlements des sirènes s'imposaient et Loris détourna les yeux pour voir arriver les bagnoles des flics ainsi qu'une ambulance. Quand elle lui fit signe de patienter, il ne moufta pas et se contenta de la regarder s'éloigner, en silence. Sa tête lui tournait un peu, il avait clairement trop fumé et il sentait venir le bad trip.

Le corps du mec qui reposait dans la ruelle n'avait jamais bougé. Loris l'avait surveillé du coin du regard mais à présent, il contemplait avec anxiété la manière dont les ambulanciers le manipulaient. Qu'est-ce qu'ils foutaient ? Les muscles raides, Loris sentit des frissons glacés le recouvrir. On avait placé le blessé sur une civière mais les brancardiers ne semblaient pas là pour le soigner. En guise de couverture, il vit qu'on emballait la victime dans un grand sac noir qui dissimulait son visage. Cette vision le frappa de plein fouet et une sensation de vertige l'envahit brutalement, au point que ses jambes vacillèrent sous lui. Son cœur battait très violemment et il avait du mal à respirer au point de frôler la syncope. A quelques mètres, les flics discutaient entre eux mais il n'entendait que le bruit sourd de ses propres battements cardiaques qui résonnaient dans ses oreilles. C'était un meurtre. Tonio avait buté ce mec. Il était mort. En tremblant, le garçon s'assit sur le sol, le souffle coupé.

En cet instant, il sentait qu'il perdait totalement le contrôle de la situation et de lui-même. Et comme si tout ça ne suffisait pas, il supportait le regard pesant d'un ces flics, un mec baraqué aux tempes grisonnantes. Salvatore ? Merde, il ne manquait plus que lui. Loris le connaissait bien, c'était un des très bons potes de son père, il venait souvent chez eux, pour partager des bières devant un match de foot. Ce flic avait toujours eut le don de le mettre salement mal à l'aise et après ses visites, son père se montrait toujours plus agressif. Comme s'il avait honte de montrer un fils aussi minable à son connard d'ami.
Loris se passa les mains sur le visage. Quand il écarta ses paumes, il aperçu la lieutenante, revenue auprès de lui, et il leva vers elle un regard désemparé. Il cilla et se força à se redresser, luttant contre cette sensation de vertige en serrant les poings. Ses prunelles dilatées rencontrèrent le regard méfiant de la lieutenante dont les questions résonnaient de manière complètement décalée dans son esprit confus. Il avait beau avoir fait le malin, à présent quelle le vouvoyait, il trouvait ça extrêmement bizarre et déconcertant. L'impression d'être face à son prof de math au lycée le frôla. Galente, venez au tableau résoudre cette équation ! 

- J'en sais rien... Joker ? 

Cette réponse n'avait jamais réussit à satisfaire son prof non plus.

- Ça veut dire quoi une boutade... ? 

Il n'en savait foutre rien, autant l'avouer, il se sentait trop paumé pour commencer à jouer la comédie cette fois. Cette crise d'angoisse si forte lui donnait des tremblements incontrôlables et sa voix fragile avait perdu toute trace d'assurance. Ce n'était pas pour autant qu'il serait une balance, à mort les flics !

- Tonio n'est pas un mauvais gars. Les Gitchers veulent qu'on vende leur came ? Ils cherchent à intimider tout le monde, vous devez le savoir. Tonio essaie de protéger ses potes en s'arrangeant avec eux. On n'a pas le choix quand on veut survivre, c'est pas les flics qui nous ont aidé jusqu'ici, vous voulez qu'on fasse quoi ? Oh merde...

Loris rendait les armes, il plaqua sa main contre sa bouche alors qu'il sentait la nausée l'envahir. Il se retourna vivement et fit volte face pour s'éloigner de quelques pas chancelants et répandre le contenu de son estomac sur les pavés. Si elle avait cru qu'il cherchait à se sauver, le spectacle devrait la rassurer. Loris pesta dans un juron étranglé. Il n'était pas beau à voir, les larmes faisaient couler le maquillage de ses yeux, en rigoles noires contre ses joues. Il toussa et cracha et se soutenant au mur, essayant de se remettre, sans réellement y parvenir. Dans un nouveau juron, il essuya son visage d'un revers de manche, furieux contre lui-même d'être incapable de contenir cette crise d'angoisse qui le dépassait complètement. Loris ne savait pas si la lieutenant était proche de lui, il ne se retourna pas. Pas envie de voir son regard méprisant, encore moins celui de Salvatore. Qu'est-ce qu'ils allaient faire maintenant ? Il faisait encore moins confiance aux flics qu'au pire des criminel. Au moins, les mafieux avaient un code d'honneur, parfois.

- Si le bruit se répand dans le commissariat que son fils galoche les gangsters, mon vieux est capable de se pendre après m'avoir pendu. Vous comptez le dire à l'autre co... hum. A Salvatore ?

Loin d'être insolent, son ton semblait surtout désabusé.


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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Ven 27 Déc 2019 - 18:23
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Le jeune garçon qui lui faisait face, tout juste adulte, semblait à la fois se jouer de la situation mais aussi la craindre. C’était le chat qui se marchait sur la queue, l’hôpital qui se foutait de la charité. Son comportement était difficile à interpréter tant il était rempli d’incohérences. Tantôt provocateur, tantôt conciliant, il était en train de jouer avec les nerfs de la jeune femme sans se rendre compte de l’opportunité qu’il pourrait avoir ni de la foudre qui risquait de s’abattre sur lui s’il continuait dans cette direction. Hope n’était pas le genre à tirer de conclusion hâtive, ce n’est pas pour rien qu’elle en était arrivée où elle en était aujourd’hui. Seulement, concernant les criminels, mercenaires et autres personnes irrespectueuses de la loi, elle était capable de jouer au plus idiot avec eux pendant très longtemps, gagnant généralement sur la distance et donc la durée. Elle s’était absentée rapidement le temps de donner ses instructions aux renforts déjà arrivés. Un peu étonnée de ne pas avoir eu à lui courir après, elle revint vers lui pour poursuivre l’échange. Seulement, quelque chose semblait avoir changé dans l’attitude de Loris. Plus précisément, il était physiquement devenu très pâle, sans qu’elle ne sache la raison de ce ressenti. Etait-ce d’avoir vu un collègue à son père ? Cela était peu probable si ce n’est même impossible. Reprenant les choses à leur point de départ, la brune se mit à le vouvoyer, souhaitant lui témoigner une marque de respect. Il n’était là que comme témoin et non comme suspect après tout. Elle ne comptait pas le malmener pour lui extorquer des informations. Ce n’était pas son genre non plus. Seulement si la lieutenante était décidée à mettre du sien et à ouvrir le dialogue, le jeune garçon lui avait plutôt tendance à tirer sur la corde, à croire qu’il se régalait de la situation dans laquelle il se trouvait. Derrière il sembla se rire d’elle en lui demandant la définition d’un mot des plus banals. Levant les yeux au ciel, elle répondit avec une pointe d’exaspération, tandis que des signes de plus en plus visibles de manque apparaissaient chez son interlocuteur.

Une boutade est une blague grossière. C’est en somme ce que vous n’arrêtez pas de faire aussi je me demande ce que je fais encore à vous interroger.

Un coup à se marrer, un coup à jouer les civils hyper impressionnés, Loris semblait jongler à merveille entre ses différentes personnalités pour tenter de mener par le bout du nez la lieutenante. Autant le prévenir, il avait intérêt à s’accrocher avec elle. Il déversa tout un flot de paroles, crachant sur sa profession comme beaucoup faisaient à son plus grand désarroi. Ne comprenait-il pas que c’était ce genre de comportements qui les empêchait d’agir et d’intervenir dans les temps ? Alors qu’elle allait répliquer, elle vit le jeune garçon se couvrir la bouche aavnt de se retourner pour vider le contenu de son estomac sur le bitume de la ruelle. Quelque chose n’allait pas chez ce garçon et Hope commençait à avoir des doutes sur une crise de manque. Sortant de sa poche un paquet de mouchoirs, elle en déplia un, prête à le donner à son témoin une fois que celui-ci serait apte au moins à jeter un regard dans sa direction. Dans une attitude neutre, alors qu’elle entendit la remarque stupide et ridicule de Loris, elle fit deux pas pour se rapprocher de lui et laisser pendre par au-dessus son épaule le mouchoir en papier pour qu’il puisse s’essuyer.

Je ne vois pas ce que vient vos propos dans notre conversation. La seule chose qui m’intéresse Loris, se sont les questions à propos des deux gangs que j’ai observé ce soir.

S’il daignait finalement la regarder, il la verrait plus fatiguée par le fait qu’il tournait autour du pot que préoccupée par le fait de jouer les commères au poste de police. S’il savait à quel point elle avait horreur des ragots.

Tony n’est pas un mauvais gars que vous dites. Le fait qu’il ait tué de sang froid et sans aucun scrupule l’homme que l’ambulance a emmené est une preuve pour vous qu’il n’est pas un mauvais gars ?

Reprenant son souffle, réfléchissant intelligemment à comment faire comprendre à ce jeune homme plus perdu qu’idiot qu’elle ne lui voulait aucun mal, elle reprit :

Embrasser une personne faisant des choses illégales n’est pas puni par la loi à ce que je sache. Chacun est libre de faire ses choix. Cependant, il faut aussi être capable d’assumer ses choix. Vous avez vraiment envie de pouvoir être assimilé à un meurtre alors que de toute évidence vous ne vouliez pas ça ?

Sortant un paquet de cigarettes, Hope se mit à tirer sur sa tige, relâchant de beaux nuages de fumée dans la brise de la nuit. Le ton posé, presque agréable, elle demanda :

Que vous arrive-t-il au juste pour vomir ainsi ? Ai-je tort de penser qu’il ne s’agit pas de manque mais d’autre chose ? Vous faut-il des soins ?

La brune n’était pas naïve. Loris tremblait, pâle. Il avait vomi et semblait sur le point de remettre cela à tout moment. Si ce n’était pas le manque, elle savait qu’il ne s’agissait pas d’une simple gastro qui viendrait de se déclarer dans l’instant. Son esprit lui dictait de chercher ailleurs mais où ?

Comptez-vous réellement m’aider à punir ce crime et faire en sorte que les Gitchers arrêtent de sévir dans cette ville ?

Terminant tranquillement sa cigarette, la lieutenante aimait être cash. Passer par quatre chemins n’avait jamais permis d’être franc et d’avancer.


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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Mar 7 Jan 2020 - 17:15
All the lights couldn't put out  the dark


Si ça l'emmerdait de l'interroger, elle n'avait qu'à le laisser tranquille. C'était ce que Loris avait failli rétorquer à la lieutenante avant de décider de rendre les armes, trop déphasé pour résister. Se soutenant au mur, il ferma les yeux pour quelques secondes. Il aurait tant aimé ne jamais perdre cette assurance qu'il s'acharnait à conserver quelle que soit la situation. En général, il y parvenait plutôt bien. Le vocabulaire de BabyCake rivalisait d'élégance et de distinction, son éloquence n'avait d'égal que son sens aiguisé de la répartie. Et voilà qu'il s'était affiché en débile à moitié illettré devant une flic ? Au moins, il avait appris un nouveau mot. Boutaaaaade. Quel genre d'intello disait ça, franchement ? Pas le genre à se rapprocher d'un mec en train de dégobiller, sûrement.

Loris tressaillit légèrement en sentant cette présence derrière lui. En ouvrant les yeux, il aperçu le mouchoir qui pendait par-dessus son épaule. Avec un léger temps de retard, il le saisit d'une main hésitante pour le poser contre sa bouche et se retourner prudemment. Son regard méfiant et effrayé se posa sur la policière qui lui faisait face et s'exprimait d'un ton neutre. Sans doute aurait-il dû se sentir rassuré mais ce ne fut pas le cas. Inconsciemment, Loris traduisait toujours la neutralité par un sentiment négatif et même hostile. Trop habitué à la haine, il la voyait partout. Il la dévisagea avec attention avant de ciller au moment où elle évoqua le meurtre. Des larmes silencieuses coulèrent contre ses joues et il regarda ailleurs, essuyant ses lèvres avant de serrer le mouchoir dans sa main tremblante. Il ne savait pas, il n'avait pas vu, il n'avait pas regardé. La banalisation de la violence dans son monde l'empêchait-elle différencier une bousculade d'un passage à tabac ou d'un meurtre de sang froid ? Loris ne savait plus quoi penser. Il fallait assumer ses choix, disait-elle. Il se mordit l'intérieur de la joue.

- J'assume.

Assumer quoi ? Tout. La lieutenante avait bien parlé d'un rapport et si son père n'était pas obligé de le lire, il y avait de fortes chances pour que son collègue et ami le fasse. Donc d'une manière ou d'une autre, le sergent Gallente en entendrait parler. Elle avait raison sur ce point : il devait assumer, ça et le reste. La mort dans l'âme, Loris n'insista donc pas et se résigna à l'idée que son père finisse par apprendre les moindres détails de cette scène. Pourtant, s'il ne parvenait pas à s'empêcher de pleurer, ce n'était pas à cause de ça. Même s'il contrôlait les sanglots qui bloquaient sa gorge, celle-ci était trop nouée pour qu'il parvienne à parler beaucoup. Il la regarda s'allumer une cigarette et prendre son temps pendant qu'il pleurait en silence, prostré contre son mur. Quand elle l'interrogea d'un ton moins sec, il retrouva son regard et secoua doucement la tête.

- Pas besoin de soin, je vais bien. Je ne suis pas un drogué, non. (Son regard dévia dans la direction où l'ambulance s'était éloignée et il reprit d'un ton plus bas.) Je ne savais pas que cette personne était...

... morte.

Quand bien même il en avait été choqué, ça ne justifiait pas l'état dans lequel il se trouvait. Sa phobie le dévastait au point d'en être malade. Loris aurait aimé que ses dons de disciple lui permettent de se tirer de ce mauvais pas, mais visiblement son aura ne lui servait à rien. Sans doute était-elle abîmée par les effets de sa phobie. Si seulement Ghede Nibo était là pour le conseiller... Son voyage lui paraissait interminable et la charge des affaires de la divinité et du Lost Heaven pesait lourdement sur ses épaules. Pourtant il n'avait pas d'autre choix que de faire face à ces nouveaux problèmes tout seul.
L'interrogatoire de la lieutenante avait beau être dénué d'agressivité et plutôt patient, Loris imaginait bien qu'il ne pouvait pas lui offrir de réponse négative sans s'exposer à des ennuis.

- Punir ne ramènera pas cet homme à la vie. Mais je suppose que je peux vous aider à coffrer Tonio, si vous êtes sûr qu'il est responsable...

Rempli d'amertume, Loris s'en voulait horriblement de ne pas avoir réagi pour empêcher tout ça. Etre défoncé au moment des faits n'était clairement pas une excuse. Se la fermer pour couvrir ses potes était une chose. Mais couvrir un meurtre ? Il ne voyait aucune raison de protéger les Gitchers ni de les laisser semer la terreur en ville. Dans un soupir, il reprit.

- Il s'appelle Anthony Giordano. Je le connais depuis trois ans. Il me laissait dormir dans son garage parfois. 1806 Rockland Street. Il retrouve souvent les Gitchers au Reflections Café. C'est là qu'un type m'a filé cette came. J'en ai pas pris très souvent.

Sans savoir pourquoi il prenait la peine d'ajouter cette précision, Loris haussa les épaules. Il n'était pas un drogué. De toute façon, la Gitche c'était pas méchant, pas comme l'héroïne ou la meth. Il n'aurait tout de même jamais touché de drogue dure...

- J'espère vous avoir aidé suffisamment pour que vous me laissiez partir, madame.

Les informations étaient véridiques mais Loris était pratiquement certain que Tony ne se trouvait à aucun de ces deux endroits. Maintenant, si les flics voulaient bien le lâcher, il avait hâte de filer à sa recherche dans les planques où ils se retrouvaient. Le gros Tony était peut-être brutal mais de là à commettre un meurtre ? Loris voulait le convaincre de lâcher ce gang et peut-être de collaborer avec les flics si ça pouvait lui permettre de s'en sortir sans trop de casse. Mais pour ça, ils devraient être seul à seul.

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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Sam 11 Jan 2020 - 8:32
Septembre 2019


Ce qui était certain, c’est que le jeune homme n’était pas dans son assiette. A vrai dire, Hope était à deux doigts de l’envoyer avec l’ambulance présente à l’hôpital pour faire quelques examens. Heureusement, elle préféra le garder sous le coude un peu plus longtemps pour l’interroger, lui évitant bien involontairement que ses symptômes empirent. Si la brune était à présent au courant de l’existence des dieux, elle ne connaissait aucun élément de leur vie ni de ceux qui pouvaient les accompagner et les soutenir du côté des humains. A vrai dire, elle savait qu’un dieu traînait dans les rues de Philadelphie, elle ne se doutait pas qu’ils étaient en fait envahis par la majorité des dieux existants qu’elle assimilait il y a encore peu à des légendes, des mythes. Mais si elle ne voyait pas ces êtres divins qui l’entouraient, la jeune femme était bien consciente du mal être qui habitait certaines personnes dont Loris semblait malheureusement faire parti. Il se sentait mal physiquement, cela était indéniable. Mais son besoin irrépressible de contester et de provoquer suivi généralement d’un semblant de regrets poussait de plus en plus la lieutenante à croire qu’il n’avait pas confiance en la police mais pour des raisons bien plus profondes que celles que Amos avait déjà pu lui évoquer depuis leur retrouvaille. Beaucoup ne semblait plus croire en la justice à défaut de preuves de ses victoires. Seulement, il n’était pas du tout question de justice ou de système judiciaire avec le jeune Galente. Cela semblait plus être un problème d’individus et de confiance. Le garçon jouait par moment les idiots, comme s’il était inaccessible. Mais dans le fond, il finissait toujours par revenir vers elle pour être plus conciliant. Que lui était-il donc arrivé pour avoir développé ce genre de mécanisme de défense ?

Loris lui répondit ce dont elle se doutait déjà. C’est alors que son regard dévia vers l’ambulance et qu’il avoua à demi mots qu’il avait espéré que l’homme étendu au sol serait simplement dans les vapes. La policière oubliait par moment que la vue d’un cadavre ne mettait pas tout le monde très à l’aise. Mais la réaction du jeune homme semblait presque surjouée. Il devait y avoir autre chose. Cela dit, la langue du dragqueen se délia un petit peu, au plus grand plaisir de Hope qui faisait en sorte de rester patiente. La remarque du garçon fut accueillie avec un regard de désolation.

Non en effet. Punir ne ramènera pas cet homme. Mais cela évitera peut-être que d’autres en payent le prix à l’avenir. Mon rôle est de faire en sorte que les crimes soient punis pour éviter qu’il y en ait d’autres qui se produisent. C’est aussi de pouvoir donner une maigre consolation aux proches de la victime en leur expliquant ce qui s’est passé et en les rassurant sur le fait que le responsable a été attrapé. Ce qui veut dire aussi que j’ai un devoir d’attraper la bonne personne. Je ne chercherais jamais à envoyer en prison une personne que rien n’accuse.

Hope ne jurait que par les preuves. La justice ne pouvait être ce qu’elle devait être si elle était corrompue par des preuves viciées. Et de toute évidence, le garçon était tout de même un peu sensible à ça. Il y avait un code d’honneur dans les gangs. Il ne fallait pas être une balance. Mais Loris semblait touché par la gravité de la situation ce qui montrait un fond bien plus gentil que ce qu’il n’avait laissé paraître au départ. Il commença à lui donner des informations sur le meurtrier présumé mais une chose fit tiquer la belle. C’était sacrément concis comme informations et il déviait ça en partie sur sa personne alors qu’elle ne comptait pas l’inculper même pour consommation de drogues. Terminant sa cigarette, elle reprit tranquillement, alors qu’elle prenait comme un coup de vieux face à ce lycéen qui venait de l’appeler “madame” :

C’est déjà un bon début. Mais j’aimerais avoir la certitude de trouver ce Anthony Giordano pour avoir une conversation avec lui, qu’il m’explique ses choix.

Marquant un petit temps de pause, elle glissa anodinement :

Vous n’avez pas à me justifier votre prise ou non de stupéfiant. Je ne compte pas vous emmener au poste. Mais même si la Gitche semble anodine, cela reste une drogue qui a des impacts sur votre corps et votre santé.

Écrasant sa cigarette avant de la jeter dans une poubelle à côté, elle revint vers Loris après avoir sortie une carte de visite où elle ajouta au stylo son numéro de téléphone portable. Elle lui tendit le petit bout de carton en ajoutant :

Je ne veux pas vous faire peur mais juste vous informer : si jamais vous ne m’aviez pas tout dit et que je venais à le découvrir, j’aurais le droit de vous inculper pour complicité de meurtre. Ce n’est aujourd’hui pas mon but mais je préfère que vous soyez conscient des risques que vous décidez de prendre ou non.

Ses yeux bleus perçants n’étaient pas du tout agressifs ni intrusifs. Il était interrogateur. Une fois qu’il eut pris la carte, la brune annonça :

Si cela est tout pour vous, nous en avons fini et vous pouvez disposer. Vous avez même mon numéro perso sur la carte si jamais vous vous rappelez de quoi que ce soit ou si vous avez besoin d’aide. Je sais les risques que vous encourez en me parlant alors n’hésitez pas.


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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Ven 24 Jan 2020 - 2:53
All the lights couldn't put out  the dark


Toujours sur la défensive même dans sa posture, Loris entourait son corps de ses bras, fixant la lieutenante comme si elle pouvait à tout moment lui mettre une beigne. Les flics n'avaient que ce mot là à la bouche : punir. Pourtant, au lieu de lui imposer sa façon de penser, elle prit le temps de lui offrir des arguments qu'il n'attendait pas. Attentif, il n'en perdit pas un mot, troublé malgré lui par la justesse de ses propos. Même s'il n'en dit rien, quelque chose dans son regard avait changé et au lieu de réagir avec insolence, son hésitation fut clairement perceptible. Pourtant, il se contenta d'en dire le minimum au sujet de Tony, ce qui sembla satisfaire la lieutenante. A ses conseils, il regarda ailleurs avant d'incliner doucement la tête. Personne ne s'inquiétait de sa santé, même pas lui-même. Il n'y avait bien que Ghede Nibo pour lui apprendre à prendre soin de lui. Mais il n'était pas là.

- D'accord. Oui, je sais.

Il parlait peu, acquiesçant à tout ce qu'elle disait mais ce n'était pas uniquement pour qu'elle lui fiche la paix. Au delà de son impulsivité, Loris était capable de se remettre en question et de voir les choses d'un autre angle. Cette femme ne faisait que son métier. A présent, il était fatigué, sa crise de panique l'avait anéanti. Il recueillit sa carte de visite et la rangea distraitement dans la poche de sa veste, certain de ne pas s'en servir. Pourtant, les menaces proférées lui firent froid dans le dos et il redressa un regard choqué vers elle. Complicité de meurtre ? Soutenant son regard interrogateur pendant quelques secondes, il hocha la tête pour marquer qu'il avait comprit. Enfin, elle lui permit de partir et il relâcha son souffle.

- C'est tout pour moi, je vous ai dit tout ce que je savais. Pas de problèmes, j'ai votre numéro et je ne le perdrai pas.

Il s'éclaircit la gorge, dans un effort de se montrer sûr de lui. Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle lui propose son aide et une ébauche de rictus incrédule étira ses lèvres. Comme si elle lui faisait une blague. Comme s'il devait attendre la chute. Depuis quand on l'aidait ? Mais non, pas de chute, pas de blague. Elle semblait sérieuse et Loris fronça les sourcils, hochant la tête à nouveau, de manière plus affirmée.

- Nan ça va aller, mais... merci.

Les risques, oui. Il y en aurait sans doute. Tant pis, il avait l'habitude de se débrouiller seul. A ces mots, il recula doucement, sans la lâcher des yeux avant de finir par se retourner et s'éloigner d'une démarche un peu tremblante. Marchant de plus en plus vite, il lançait des regards par dessus son épaule, surveillant la flic qu'il plantait là, espérant ne plus jamais avoir besoin de la revoir.

*

Lors avait fait bien attention, il s'était assuré de ne pas avoir été suivi. A présent, il se trouvait dans un vieux bâtiment des ghettos, où il savait que Tony avait sa planque. Il était bien là. Ils avaient beaucoup discuté, Loris avait essayé de convaincre son boyfriend de lâcher les Gitchers et de se rendre aux flics. S'il témoignait contre le gang, il aurait peut-être une remise de peine ! Mais le gros Tony n'avait rien voulu savoir. Le ton avait monté, ils s'étaient disputé, Tony l'avait frappé et puis il s'était excusé et Loris lui avait pardonné. Comme toujours. Au bout d'un moment, ils avaient fini par s'endormir. La matinée était déjà avancée quand Loris s'était éveillé, sa pommette toujours tuméfiée. La brute dormait encore, avachi dans son canapé. Son téléphone abandonné gisait sur le sol du loft et quand il s'alluma suite à un message, la curiosité de Loris le poussa à le ramasser. Les texto qu'il découvrit le firent blêmir. Entre les lignes, il comprenait que Tony avait reçu un ordre clair. Son meurtre était prémédité.

Un moment plus tard, Tony s'était levé quand des coups retentirent à la porte. Quand il alla ouvrir, Loris eut le temps de voir un homme étrangement tatoué devant l'entrée, avant de se faire bousculer par Tony.
- Dégage p'tit con. Allez on y va.
- Attend Tony, c'est qui cette... ce gamin ?
- Rien. Personne.
- Ah ouais ? Pourquoi j'ai l'impression qu'on peut pas lui faire confiance ?

Loris fronça les sourcils, ignorant le mec en se retournant vers Tony.
- J'te le répète, laisse tomber ces conneries, t'es déjà dans la merde. Tu veux devenir comme eux ?
- Te mêle pas de ça, pauvre tâche ! Ferme là.

Mais déjà le mec contournait Tony pour attraper Loris par le col de sa chemise, clairement intimidant.

- Tu sais ce qui se passerait si tu nous balançais ? Tu le regretterais énormément
- C'est bon il est clean...
- J'en suis pas si sûr.

Fixant l'homme droit dans les yeux, Loris rassembla sa détermination. Si son influence de disciple pouvait fonctionner, c'était le moment ou jamais.

- Lâche-moi.
Le mec sembla hésiter mais il le libéra de son emprise, laissant retomber son bras. Il sortit du loft en compagnie de Tony, non sans répéter ses menaces.
- N'oublie pas ce que je t'ai dit. On t'a à l’œil.

*

Loris se retrouvait seul, à nouveau, tournant en rond comme un lion en cage. Dans sa poche, se trouvait toujours la carte de visite de la lieutenante Hope Edwards, avec son numéro. Quelques secondes plus tard, le téléphone collé à son oreille, il entendit la voix de sa correspondante. Il n'y avait pas eut beaucoup de sonneries avant qu'elle décroche.

- Lieutenante Hope ? C'est Loris... Je ne veux pas qu'il y ait d'autres crimes. J'ai retrouvé Tony. J'pense qu'il va faire des trucs pas cool. J'fais quoi ? J'le suis ? J'ai lu un texto et ça disait qu'ils allaient nettoyer une maison. D'après ce que j'ai compris, ils vont chercher des armes et mitrailler la façade de la famille du gars qui est m.. mort. J'vais les suivre, d'accord ? J'ai mon scooter. On se rejoint là-bas.

Il écouta à peine ce qu'elle lui répondit. Déjà, Loris filait en direction de la maison de la victime, espérant empêcher Tony de faire d'autres dégâts.

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Hope Edwards
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Hope Edwards
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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Lun 27 Jan 2020 - 18:57
Septembre 2019


Hope n’aimait pas être dans ce genre de situation. Elle craignait par dessus tout de ne pas être assez persuasive pour sauver des vies. Retourner auprès de Tony n’allait que lui attirer plus d’ennuis, peut-être même ses derniers. Mais elle ne pouvait pas l’embarquer sans lui en créer plus également et elle ne pouvait s’imposer à lui pour le protéger. Le jeune homme avait l’air d’être un gars bien, un peu paumé. Étrangement, il lui faisait un peu penser à Amos dans sa période où il était à deux doigts de plonger et qu’elle aurait pu encore le rattraper. Malgré son âge plus avancé et les moyens plus développés qu’elle avait aujourd’hui, la brune avait l’impression d’être impuissante en ne réussissant pas à le convaincre de collaborer pour qu’elle puisse le protéger, le mettre à l’abri. Combien de fois des indics avaient fini retrouver morts ou avaient été porté disparus après qu’ils aient osés parler rien qu’un peu à la police, sans leur donner assez d’éléments pour intervenir ? De trop nombreuses fois, ça la lieutenante en était persuadée. Mais retenir ce jeune contre son gré ne permettrait certainement pas de lui faire prendre conscience des mauvais choix qu’il avait pu faire jusque là. Et surtout, son but n’était pas de l’accuser d’avoir fait ces mauvais choix, sachant que trop bien à quel point ils n’étaient pas forcément volontaires ou de plein gré. L’exemple d’Amos l’accompagnait et la hantait chaque jour depuis leur séparation brutale au lycée. La brune ne pouvait cesser de s’en vouloir, ayant cette sensation désagréable d’avoir échoué en tant qu’amie, de ne pas avoir su suffisamment retenir l’ex-taulard à l’époque où il aurait pu éviter tout cela.

La jeune femme passa sa nuit au poste à relire encore et encore tout ce qu’ils avaient sur le dossier. A l’heure actuel, il y avait bien un début de quelque chose, mais rien de suffisant pour obtenir un mandat auprès du juge ou permettre d’avoir accès à plus de ressources. Elle était persuadée que Loris ne lui avait pas tout dit seulement elle n’était pas en mesure de le forcer à avouer tout ce qu’il savait. Si cela ne lui avait jamais fait peur d’intimider les témoins, cela n’avait jamais été sa première approche, préférant de loin une manière plus cordiale et douce de prime abord. D’un côté, Hope espérait sincèrement que le jeune garçon l’appellerait, surtout s’il avait besoin d’aide. Mais d’un autre côté, elle préférait ne pas avoir de coup de fil dans l’espoir que cela signifie qu’il s’en sortait bien tout seul et non qu’il était déjà trop tard. Le gros Tony s’était forgé une certaine réputation au poste. La lieutenante n’avait pas encore eu affaire à lui et pour le coup, son supérieur direct ne l’avait pas mise sur l’affaire pour rien. Il n’avait pas peur des gros bras et encore moins des crevettes comme elle. Sauf que son capitaine savait parfaitement de quoi elle était capable. Il espérait donc qu’elle puisse en savoir plus voir qu’elle puisse le coincer parce qu’il ne se méfierait pas d’elle. D’aspect, il la prendrait sûrement pour une satanée mouche à qui il suffisait de mettre une tape pour être tranquille. Evidemment, il risquait de tomber de haut si leur confrontation devait avoir lieu. Le jour se leva doucement et la lieutenante décida de piquer un somme dans l’une des salles prévues à cet effet au commissariat pour les gens de garde. Après quatre heures de sommeil à peine et deux cafés avalés, son portable se mit à sonner. Le numéro n’était pas masqué mais elle ne le connaissait pas, ce qui ne l’empêcha pas de décrocher.

Lieutenant Edwards j’écoute.

Entendre son interlocuteur l’appeler lieutenant Hope lui fit bizarre, étirant légèrement ses lips avant qu’elle ne se ressaisisse, craignant le pire. S’il avait daigné l’appeler, ce n’était pas pour la remercier de sa “clémence” qui était pour elle tout à fait naturelle. C’est alors qu’il débita sans s’arrêter, ne laissant aucune chance à la jeune femme d’en placer une.

Loris ne le suivait surtout pas ...

Evidemment, cette phrase avait été prononcé dans le vide total. Le garçon avait déjà raccroché, n’écoutant nullement les conseils de la lieutenante qui se rua vers sa voiture après avoir pris l’adresse du défunt dans la base de données. Il ne fallait surtout pas que Loris se retrouve entre deux feux. Son intention était belle et louable. Mais donner sa vie pour cela n’était pas son rôle et ne permettrait pas d’empêcher le pire. Sur la route, Hope appela des renforts :

A toutes les unités dans le secteur de nord-ouest, un indic m’a annoncé que Tony et d’autres hommes allaient s’en prendre à la famille de Franck, le mec tué cette nuit. J’ai besoin de renforts de toute urgence dans la zone des ghettos, au numéro 425 de la quinzième avenue. Fusillades à venir, prévoyez les gilets et vos armes. Petite maison habitée par une femme et deux enfants. Je serais sur place dans moins de cinq minutes.

Arrivée sur les lieux, Hope se gara dans la petite rue derrière et passa par dessus la palissade. Malheureusement, une fois qu’elle eut atteint l’entrée de derrière, elle put apercevoir à travers la fenêtre de la porte de la cuisine que Tony et deux autres hommes étaient devant l’habitation, armés. Aucune trace de Loris à l’horizon, la flic espérait sincèrement qu’il était à l’abri. Frappant doucement à la porte pour ne pas se faire repérer par les trois hommes, elle montra dès le départ sa plaque à la fenêtre pour qui se présenterait. La femme apeurée ouvrit le verrou laissant la brune se glisser à l’intérieur.

Lieutenante Edwards. Madame sortait rapidement avec les enfants par derrière.


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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Jeu 30 Jan 2020 - 17:12
All the lights couldn't put out  the dark


Pas le temps de rester plus longtemps au téléphone. Sans écouter la lieutenante, Loris s'était dépêché de sortir, grimpant sur son scooter pour démarrer en trombe. Il espérait arriver à temps avant qu'il n'y ait trop de casse, même s'il n'avait aucune idée de la manière dont il allait s'y prendre pour calmer le jeu. Son cœur battait la chamade alors qu'il roulait comme un taré au travers des rues, s'engageant dans des sens interdits pour arriver plus vite à destination. Le matin même, pendant que Tony dormait, il avait prit le temps d'examiner tous ses textos et de découvrir ainsi l'adresse de ces gens innocents, qui allaient subir la vengeance du gang. Parce que tuer ce mec n'avait pas été suffisant pour faire un exemple et prouver à leurs opposants qu'ils avaient tout intérêt à craindre les Gitchers, plus que tout.

Arrivé dans ce quartier modeste aux façades décrépies, Loris s'arrêta non loin d'une baraque, entourée d'un jardin à la palissade remplie de tags. Il faisait plein jour, même si en ce mois de septembre pluvieux, de lourds nuages masquaient le soleil. Remontant le col de sa veste, il y enfonça son visage abîmé, avant de jeter des regards nerveux aux alentours. Pas de flics à l'horizon. En revanche, il reconnu trois ombres sinistres, postées devant la maison : le gros Tony, à la mine toujours aussi revêche, accompagné de deux autres gars. Tous portaient des armes à la main, sans craindre de s'afficher ainsi dans cette zone de leur territoire. Loris expulsa un soupir fébrile et s'avança vers eux, d'un pas résolu.

En le voyant, Tony retourna vers lui un regard courroucé, pendant que déjà, ses acolytes pointaient leurs armes sur lui.
- Il a fallu que tu nous suives. Bon et alors quoi, tu veux voir du spectacle ?
- Je viens t'empêcher de faire des conneries.
Le gangster ricana en guise de réponse et se détourna, sans plus faire attention à lui. En cet instant, Loris eut l'impression d'être un chaton efflanqué qui essayait de distraire une bande de lions, prêts à faire un carnage. Même sa voix trop douce ressemblait à un miaulement en comparaison des grondements carnassiers des gangsters qui se foutaient de lui.

De puissants coups avaient été frappé à la porte d'entrée, sans que la femme n'ose ouvrir. Entourant de ses bras deux jeunes enfants aux visages inquiets, elle restait immobile dans un coin d'ombre, sursautant à chaque fois que le poing de Tony s'abattait sur la porte. Loris avait cru comprendre qu'ils se contenteraient de mitrailler la façade, pour impressionner les voisins, pour que les traces des coups de feu restent imprégnés dans les murs, en guise d'avertissement. Mais visiblement, le plan avait évolué.

- Frank a refusé de courber l'échine mais en jouant les fortes têtes, il n'a pas exposé que sa vie. Sa fierté mal placée a également mis en danger sa famille et c'est bien ce que les Gitchers veulent faire comprendre à tout le monde. On a besoin de vous, pour faire passer le message.

Tony frappa plus fort et sa voix s'éleva, dans un ordre intimidant.

- Ouvre ou j'enfonce la porte.

Il n'allait pas tarder à le faire et les flics n'étaient toujours pas arrivés. Loris jeta un coup d’œil fébrile vers la rue, piétinant sur place, avant de se résigner à plonger. D'un pas vif, il dépassa les gangsters pour s'interposer, se faufilant entre eux pour se placer devant Tony, entre lui et la porte. Il savait qu'il ne faisait pas le poids, il n'était même pas armé. Mais il ne pensait pas son amant capable de réellement lui faire du mal. Il espérait juste gagner du temps pour permettre à la police d'arriver, avant qu'il n'y ait des blessés. D'une voix calme, il s'adressa à Tony, le regardant au fond des yeux.

-  Lâche l'affaire, Pulcino. Tout le monde a déjà compris que c'était toi le boss ici, c'est pas la peine de faire ça. Si tu continues, c'est pas le gang qui va te couvrir, ils n'en ont rien à cirer.

Sur le moment, l'effet de surprise produit par le culot de Loris avait immobilisé Tony, pendant que ses hommes le regardaient, interrogatifs. La voix calme du disciple cherchait à influencer les humains, tandis que son aura les captivaient, dans quelques secondes de battement. Un temps suffisant pour permettre à la mère et aux enfants de sortir sans bruit par la porte de derrière...
Un peu désarçonné, un des hommes lâcha, à mi-voix.

-  Pulcino ? Sans dec Tony, j'imaginais pas ça de toi.

A ces mots, la mâchoire du gangster se crispa. Il attrapa Loris par le col et le repoussa violemment en arrière, le faisant tomber dans le jardin boueux et rempli de mauvaises herbes. Tandis que le gros Tony claquait sèchement des doigts, l'un de ses comparses le ramassa, maintenant solidement son bras sous sa gorge pour l'immobiliser. Tony fixa Loris avec une lueur de férocité dans le regard.

- Ouvre bien les yeux.

Sur cette injonction, il se retourna vers la porte qu'il visa de son arme pour y tirer des coups de feu en rafale. Le deuxième homme fit de même, mitraillant les fenêtres dont les carreaux explosèrent, ravageant du même coup, l'intérieur de la maison. Loris avait la sensation de se retrouver en plein cœur d'une apocalypse alors que le vacarme résonnaient dans sa tête, sans qu'il ne puisse rien faire d'autre que regarder, terrifié. Il n'allait pas rester comme ça sans rien faire ! Pas cette fois. Ses bras étaient libres et il balança un coup de coude dans le ventre de celui qui le bloquait, avant de lui mordre le poignet de toutes ses forces. Sous la douleur, l'homme relâcha son arme et Loris en profita pour la ramasser rapidement. Il n'avait pourtant jamais appris à se battre et son adversaire était plus expérimenté, plus fort et plus grand que lui. Avant que Loris n'ait pu tenter de l'assommer avec la crosse de son arme, comme il en avait l'intention, le gangster le plaqua sur le sol et récupéra le flingue. Il le pointait sur le front de Loris quand les coups de feu cessèrent et que Tony se retourna vers eux.

- J'vais le buter ce fils de pute.
- Non. Je lui ferai la peau moi-même plus tard. Reste avec lui et surveille nos arrières pendant qu'on continue le ménage.

A ces mots, prononcés d'un ton neutre, le gros Tony franchit le seuil de la maison, à la recherche de survivants. Il n'en laisserait aucun, tels étaient les ordres reçus.

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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Sam 8 Fév 2020 - 20:55
Septembre 2019


La jeune femme n’avait pas ce genre d’intervention à faire quotidiennement. Contrairement à ce qui était montré à la télévision, cela n’arrivait pas aussi souvent que cela non plus. Pour autant, ce genre de situation n’était pas simple à gérer. Hope était passée par derrière, espérant pouvoir atteindre les victimes au plus vite et les faire évacuer. A travers de la fenêtre de la porte arrière qui donnait sur la cuisine, elle aperçut les trois malfrats armés. L’occupante de la maison vint lui ouvrir lorsqu’elle vit son insigne. Les consignes étaient claires : attraper ses deux enfants et sortir pour s’éloigner le plus vite possible de sa maison. La voyant aller chercher les deux jeunes là où elle espérait les avoir mis à l’abri au départ, ne songeant pas à sortir pensant être seule, cela laissa le temps à la brune de surveiller les dealers dehors et de voir une personne s’interposer. Elle lâcha dans un murmure rempli de colère.

Et merde ...

Le petit jeune voulait jouer les héros sauf que c’était en agissant de la sorte qu’on se faisait tuer. Faisant se hâter la mère et ses enfants, une première voiture de patrouille arriva derrière. Un signe à l’agent au volant et ce dernier vint à la rencontre de la femme et des deux petits pour les escorter plus loin. Refermant la porte derrière elle, la lieutenante se glissa petit à petit, sans bruit, dans la maison, afin de se rapprocher de l’entrée principale. Tendant l’oreille, elle entendit l’un des deux hommes de main se moquer du patron. Evidemment la sentence fut rapide pour Loris, se faisant malmener. A quel moment pouvait-il trouver cela possible de raisonner le gros Tony maintenant, après le meurtre de sang froid de la veille ? Le jeune Galente se fit projeter au sol avant que l’un des deux hommes ne le relève tout en lui faisant une prise au bord de l’étranglement. La situation se présentait mal. Les renforts n’étaient pas encore là excepté la première voiture. Mais la jeune femme savait parfaitement qu’elle ne pouvait pas attendre grand chose d’un agent, ni même d’un autre lieutenant. Tous n’avaient pas une capacité au combat au moins égale à celle de Hope. Rares étaient ses collègues qui s’entraînaient au combat. La majorité comptait bien plus sur leurs armes. Mais pour elle, les armes à feux déclenchaient systématiquement ou presque la mort, que cela soit celle d’un flic ou d’un mercenaire. Or, cela n’était pas satisfaisant aux yeux de la brune de voir un contrevenant de la loi finir six pieds sous terre plutôt que derrière les barreaux.

La femme ainsi que ses deux enfants semblait à l’abri. Malheureusement, cela ne sera pas le cas bien longtemps si les vilains n’étaient pas arrêtés dans leur élan. La policière avait largement de quoi faire coffrer le gros Tony dans les règles de l’art. Au vue de leur comportement actuel, coincer les deux autres ne serait pas un problème non plus. Seulement pour que tout se passe bien et que Hope puisse présenter toutes ses preuves au juge, il allait d’abord falloir leur mettre la main dessus. Alors qu’elle songeait à cela, elle écouta la menace qui fut prononcée à l’encontre de Loris avant que le gros Tony n’annonce, telle une promesse, qu’il s’occuperait de son cas lui-même par la suite. C’est lorsqu’elle comprit qu’ils allaient entrer que la jeune femme se dissimula, observant l’entrée depuis le côté pour ne pas se faire repérer. Il venait chercher une femme, ils allaient en trouver une mais pas celle qu’ils recherchaient. Les deux hommes se séparèrent. Le gros Tony se dirigea vers la cuisine alors que l’autre homme pénétra dans la pièce où Hope était cachée. Attendant qu’il passe devant elle, elle sortit de sa planque et lui fit une clé de bras en même temps qu’elle l’envoya valser, lui faisant perdre son arme par la même occasion. Mis hors d’état de nuir sur le coup, la brune se précipita pour de nouveau se cacher et ainsi éviter de se faire repérer par le meneur. Elle changea même de pièce pour être tranquille.

Je ne savais pas que Franck avait une putain comme femme.

La remarque vola bien au-dessus de la tête et de l’ego de son adversaire évidemment. Tournant dans la maison, Hope finit par se cacher derrière le plan de travail de la cuisine, juste à temps pour éviter une fusillade au pif de la part de l’idiot du village. Si elle arrivait à stopper le gros Tony, il lui resterait encore la libération de Loris à négocier et elle n’était pas sûre que cela soit la partie la plus simple. Finalement, entendant les pas de son opposant qui se rapprochaient, la flic finit par sortir derrière lui, balançant un coup de pied bien placé pour lui faire lâcher son arme.

Putain ! Mais t’es pas la nana de Franck toi.

La brune sortit son arme et la braqua sur sa cible avant de lui répondre :

Lieutenant Edwards. Antonio Ribeiro, vous êtes en état d’arrestation pour le meurtre prémédité de Franck Miller. Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous pourrez ...

Parce que t’as cru que j’allais me rendre ? T’es toute seule connasse. Personne ne pourra dire que tu as tiré pour te défendre.

La jeune femme mourrait d’envie de préciser qu’elle n’avait pas besoin de son flingue pour se défendre alors que son adversaire se ruait sur elle. Elle encaissa un coup dans l’abdomen et un dans la cuisse, alors qu’elle faisait tout pour éviter tous les coups à la tête, sachant parfaitement qu’avec sa carrure, il la sècherait en un coup. Et finalement, elle vit une ouverture, utilisant le poids et la force de son adversaire contre lui, le gros Tony termina au sol, la gueule contre le parquet, alors que la policière lui passait les menottes. Elle se régala en lui murmurant à l’oreille :

Ne jamais sous-estimer son adversaire.

Restait le souci Loris à régler. Le jeune garçon avait pris de gros risques et avait fini dans une situation plus que délicate. Plaquer au sol, un flingue sur la tempe, il n’était pas en position pour contester quoi que ce soit vis à vis de son assaillant. Il fallait essayer la voie diplomatique et si dans son talkie, la brune entendait que des renforts étaient arrivés, c’était la première chose qu’elle leur dit. Une équipe passa par derrière pour venir récupérer les deux victimes de la jeune femme alors que cette dernière s’était approchée de l’avant de la maison pour s’adresser au dernier homme.

Rendez-vous immédiatement. N’allait pas aggraver votre cas maintenant Kyle. Vos amis ont déjà les menottes aux poignets.

Ses recherches avaient permis qu’elle identifie rapidement les trois hommes présents aujourd’hui. Le dernier n’était pas le plus aimable. Mais c’était celui qui avait le casier le moins rempli pour le moment. Une main sur son arme de service, la lieutenante se montra à la fenêtre, brandissant son insigne pour faire comprendre qu’il était dans de beaux draps et qu’il ferait mieux de se rendre.


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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Mar 11 Fév 2020 - 19:48
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Kyle lui enfonçait son genou dans le ventre. Une main plaquée contre sa gorge qui l'empêchait à moitié de respirer, le canon de l'arme posé contre son front, Loris était immobilisé. Pourtant, ça ne l'empêchait pas d'essayer de convaincre le gangster de le relâcher, d'une voix sourde et saccadée.

- Tu ne vas pas tirer... Tony te l'a interdit, pas vrai ? Lâche-moi ! Vous n'êtes que... des pantins et... vous ne vous en rendez même pas compte... Tu ferais mieux de... laisser tomber... tu t'en sortiras pas !

Dans un grognement, Kyle plaqua sa main contre son visage, pour l'empêcher de parler.

- Ferme-là.

La grosse paluche du gangster lui bloquait la respiration et Loris attrapa son bras en gigotant, essayant au moins de dégager son nez. Soudain des coups de feu résonnèrent depuis l'intérieur et Loris se figea pendant que Kyle détournait le regard, les yeux plissés avec méfiance. Après quelques instants de silence, ils entendirent des éclats de voix, puis des bruits de lutte. De plus en plus inquiet, le visage du gangster blêmit, à mesure qu'il se rendait compte que quelque chose ne se passait pas comme prévu. Loris avait cessé de lutter, entièrement concentré par ce qu'il entendait. Est-ce que la police avait répondu à son appel ? Est-ce que la lieutenante était là ?

Quand la voix féminine retentit, au travers de la fenêtre brisée, Kyle tressaillit brusquement. Il attrapa aussitôt Loris par les cheveux pour le forcer à se redresser en même temps que lui et le plaça devant son corps, comme un bouclier humain, son flingue braqué contre sa tempe.

- Putain de merde... les flics ? C'est toi qui les as appelé, p'tite merde ! Bougez pas ou je le descend, gronda Kyle à l'intention de la policière. Je l'emmène avec moi et vous restez là, bien gentiment.

En dépit de sa voix sèche, le gangster n'en menait pas large mais il était bien décidé à tout faire pour éviter la taule et il commença à reculer en direction de la rue, avec Loris en guise d'otage. Ce dernier reprenait doucement son souffle, le corps flasque et pantelant, il traînait des pieds comme s'il avait du mal à rester debout. Loris ne réfléchissait jamais beaucoup avant de prendre une décision, ses actes étaient impulsifs et souvent même si imprévisibles qu'il se surprenait lui-même. Kyle non plus, n'avait pas prévu que le corps mou de son otage se détende si brusquement, dans une convulsion violente. Le haut de sa tête percuta brutalement le menton du gangster qui perdit l'équilibre sous le choc, les faisant chuter tous les deux sur le sol. A moitié sonné lui-même, Loris balança des coups de poings dans tous les sens, mettant toute son énergie dans ce combat qui les fit rouler dans la poussière, tout en essayant de désarmer son adversaire. Soudain, un coup de feu partit. PAN ! Tout cela n'avait duré que quelques secondes à peine. Le corps de Kyle s'effondra.

L'arme dans sa main tremblante, les joues livides, Loris se redressa en chancelant, sans réaliser ce qui venait de se produire. Son pouls battait contre ses tempes et il voyait trouble. Comme dans un rêve, il se retourna pour braquer le canon du Glock dans la direction de Hope. En état de choc total, il se sentait comme en dehors de son corps, comme s'il se retrouvait dans un film et que rien de tout cela n'était réel. Même sa voix lui paraissait décalée, irréelle et si lointaine... Le son du coup de feu résonnait toujours à ses oreilles.

- Où est Tony ? S'entendit-il prononcer. TONY ?

Il l'appela, de cette voix toujours si étrange, sans cesser de menacer la policière, presque distraitement. A l'intérieur, toujours menotté, Tony se redressa un peu, lançant un regard mauvais vers Hope.

- Bute cette pute, Loris ! On va se casser tous les deux ! T'es avec moi, okay ? Pas du coté des flics !

Déjà, il profitait de la diversion pour se relever et s'avancer doucement vers la sortie, sans cesser de surveiller la lieutenante, prise entre deux feux. Loris ne voulait pas tirer. Il ne voulait pas non plus regarder dans la direction du corps de Kyle qui gisait dans son propre sang. Il flottait toujours dans cet état d'irréalité, rempart provisoire à la panique totale qui s'emparait de son corps.

- Vous avez pu mettre les gens à l'abri, lieutenante Hope ? Personne n'a été... blessé... ? On va partir, maintenant. Laissez-nous partir.

Il lui parlait sur le ton de la conversation. Comme s'il n'était pas en train de braquer un flingue sur elle. Comme s'il ne venait pas de tirer sur un homme. Quand Loris regardait sa main et cette arme entre ses doigts, dans le prolongement de son bras, il avait l'impression déconcertante qu'elle ne lui appartenait pas. Les larmes coulaient en silence sur ses joues.
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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Dim 16 Fév 2020 - 16:28
Septembre 2019


Hope devait se montrer prudente. Le jeune Galente était en sale posture et c’était les prochaines décisions qu’elle allait prendre qui allait faire qu’il s’en sortirait ou pas. Il n’en restait plus qu’un à neutraliser pour que la situation soit réglée. Malheureusement, ce dernier, le fameux Kyle, avait un otage en la personne de Loris. Si seulement il l’avait écouté et qu’il n’était pas venu sur les lieux. Si la lieutenante essayait de raisonner le dernier mécréant, ce n’était sans compter sur la réaction stupide que pourrait avoir le jeune garçon. Pris en étaux entre les bras du mercenaire, un flingue pointé sur sa tempe, elle était loin d’imaginer que Loris pourrait agir de manière aussi bête en cherchant à se dégager tout seul. Il avait décidé de jouer les caïds depuis le début et semblait vouloir si tenir jusqu’au bout pour le plus grand désarroi de la jeune femme. Au vue des antécédents de l’homme armé, la brune avait fait le choix d’essayer de le raisonner. Mais très vite les différentes actions de chacuns ne permirent plus une telle solution. L’otage se débattit, ils commencèrent à se battre, à rendre coups pour coup tout en roulant sur le sol, se bagarrant pour récupérer le contrôle de l’arme à feu. Sortie sur le perron, la policière vit une ouverture et tira. Le choc du coup amena le corps à s’effondrer au sol. Sortant son téléphone, Hope appela immédiatement une ambulance pour faire le nécessaire. Elle avait fait en sorte de ne pas toucher de points vitaux. C’était le choc au sol qui avait poussé le fameux Kyle dans l’inconscience.

C’est lorsqu’elle raccrocha qu’elle se rendit compte de la situation. Le plus jeune tenait le Glock dans ses mains tremblantes. L’orientation du pistolet était en direction de la maison, de la jeune femme plus précisément. Il commença à l’interroger, ne réalisant pas qu’il la visait à l’aide de son arme de façon très maladroite. Il ne semblait pas conscient de la situation ni de la bêtise qu’il était en train de faire. Il ne fallait pas qu’il fasse un geste qu’il pourrait regretter. Il ne fallait pas non plus que les renforts débarquent maintenant de peur de prendre le jeune Galente pour une menace alors que cela n’en était pas une aux yeux de la policière.

Loris baisse cette arme. Tu n’as pas à faire ça.

Le commentaire idiot du gros Tony lui aurait très certainement donné envie de sourire si la situation n’était pas aussi grave et tendue. Le tueur de la veille croyait vraiment qu’elle allait le laisser partir ce qui était réellement stupide de sa part. Menottes dans le dos, elle lui claqua la porte d’entrée au nez lorsque ce dernier voulut la franchir. D’autres policiers étaient en train d’arriver, par devant et par derrière l’habitation. Ils n’auraient qu’à le cueillir. Ce qu’elle ne voulait surtout pas, c’est que ses collègues interviennent de façon trop musclée vis-à-vis du brun et le fasse agir sous le coup de la peur. C’est alors que Loris s’inquiéta des victimes potentielles. Confirmant le premier avis qu’elle avait de lui, elle se décida à faire un choix. La brune fit le choix de ranger son arme avant de planter son regard perçant dans les prunelles du jeune garçon en état de choc. Elle allait prendre un risque, mais un risque calculé, un risque qui en valait la peine. Elle savait parfaitement qu’elle allait avoir des commentaires sur ses méthodes par ses collègues mais aussi par ses supérieurs, mais elle s’en moquait éperdument. Elle était la plus haute gradée sur place et donc les décisions étaient de sa responsabilité.

La mère et ses enfants sont à l’abri oui. Mais tu sais parfaitement que vous n’allez pas partir d’ici Loris.

Doucement, pas après pas, Hope descendit les marches du perron pour se rapprocher du garçon, sans aucun geste brusque. Soit il acceptait de lui remettre l’arme, soit elle lui prendrait de forces. Il n’avait encore rien fait de mal, ce n’était pas le moment pour faire une bêtise alors qu’il avait tenté de bien agir. Les larmes qui apparurent sur ses joues ne la soucièrent guère. Elle continua de se rapprocher doucement, prête à réagir à la moindre réaction. Le gros Tony continuait de hurler depuis l’intérieur de la maison.

J’ai suffisamment de preuves pour inculper Antonio du meurtre d’hier soir. Meurtre avec préméditation même.

Sérieuse, elle s’exprimait avec une voix posée. S’arrêtant à environ un à deux mètres de lui alors qu’elle avait veillé tout du long de ne pas l’effrayer, la lieutenante reprit :

C’est moi qui ait tiré Loris. Tu n’as absolument rien fait de mal pour le moment.

La brune était prête à lui chopper l’arme en l’envoyant au sol. Mais elle pouvait également simplement lui récupérer dans les mains et poursuivre sa route jusqu’à Kyle pour appliquer une pression sur sa plaie en attendant les secours. La suite des événements ne dépendrait que de la réaction et de la volonté de Loris. Il était sous le choc et cela était compréhensible. Seulement le garçon n’avait pas mal agi ni commis aucune infraction. La seule chose qu’il aurait à faire était de venir au commissariat pour faire sa déposition.

Donne-moi cette arme qu’on en finisse s’il te plait.

Hope espérait être assez rapide pour le désarmer avant qu’il n’essaye de tirer, chose pas si aisée que cela pour une personne qui n’avait jamais tenu une arme de sa vie. Et clairement, le comportement du garçon vis-à-vis du Glock qu’il avait récupéré ne laissait aucune place à l’erreur : c’était la première fois de sa vie qu’il tenait une arme à feu entre ses mains.


Dernière édition par Hope Edwards le Sam 28 Mar 2020 - 10:49, édité 1 fois
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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Sam 22 Fév 2020 - 15:22
All the lights couldn't put out  the dark


Il ne savait pas d'où provenait le coup de feu, dont le bruit résonnait encore à ses oreilles. Est-ce qu'il avait tiré, sans le vouloir ni même s'en apercevoir, au cours de la bagarre ? Cette pensée le glaçait et il n'osait qu'à peine se la formuler clairement. Loris apercevait du coin du regard le corps allongé du criminel, non loin de lui, dans les herbes folles du jardin. Mais son attention restait focalisée sur la silhouette de la lieutenante, qui se tenait devant la maison, son arme à la main. Dans la sienne, se tenait le Glock du gangster, toujours braqué sur cette flic - la collègue de son père - qui se tenait juste devant lui, à portée de tir. Quand elle lui fit cette demande,  Loris inspira doucement une bouffée d'air avant de secouer négativement la tête. Tony n'avait-il pas raison ? Il n'était pas du coté de la flicaille et surtout, il n'était pas une balance ni un traître. La porte fut claquée au nez du gangster menotté qui poussa aussitôt un rugissement de frustration et Loris se mordit l'intérieur de la joue. Il serra plus fort la crosse de son arme. Pourtant, la lieutenante rangea la sienne, dans une attitude pacifique, et il suivit attentivement ses gestes, la dévorant de son regard anxieux et perdu. Il ressentit néanmoins un poids se dégager de ses épaules lorsqu'il entendit Hope lui assurer que les innocents étaient à l'abri. Ce soulagement n'était pas suffisant pour dissiper son angoisse mais au moins n'avait-il pas fait tout ça pour rien. Avant que Loris n'ait pu lui répondre, ce furent les hurlements de Tony qui retentirent, depuis l'intérieur de la maison où il s'égosillait, ivre de rage.

- TIRE ! BUTE LA ! VITE, BORDEL ! LES FLICS VONT ARRIVER !

Les flics, les flics, les ennemis ! Loris cilla mais ne répondit rien, ses yeux brillants aux prunelles vacillantes toujours braqués sur la policière qui s'avançait doucement vers lui. Il lui répondit dans un souffle, alors qu'elle n'était plus qu'à deux mètres de lui.

- N'avancez pas.

Ne venait-il pas de tirer sur un mec à bout portant ? Il avait du sang sur les mains, il était un tueur et cette idée atroce devenait de plus en plus concrète dans son esprit enfiévré, tandis que sa phobie des cadavres le faisait trembler de tous ses membres, l’anxiété faisant naître des larmes brûlantes dans ses yeux. Elles dévalaient sur ses joues, alors que son regard dévia un très bref instant de sa cible pour se poser sur la porte fermée, derrière laquelle hurlait son ami. Ce meurtrier. La lieutenante avait toutes les preuves en sa possession pour jeter Tony en prison et c'était lui, Loris, qui avait permis sa capture.

- Si je vous ai filé ces info c'était pour sauver ces gens...

N'était-ce pas suffisant ? Ne voudrait-elle pas accepter de fermer les yeux deux minutes et les laisser filer, Tony et lui? S'accrochant à une part de naïveté, Loris voulait y croire, bien qu'au fond de lui, il savait qu'elle n'accepterait jamais de se laisser convaincre. Pendant ce temps, Antonio lui hurlait toujours de tirer, ce qui semblait la seule option pour libérer le passage jusqu'à la maison et le libérer. En observant la lieutenante, il la voyait calme, posée, elle ne ressemblait pas vraiment à une ennemie dans son attitude et quand elle prononça ces mots, il la dévisagea avec plus d'intensité. C'était donc elle qui avait tiré ? Est-ce que c'était la vérité ? Dans ce cas, il n'était pas un tueur... il n'était pas comme Antonio.

- Vas-y, c'est qu'une connasse de flic, qu'est ce que t'attend ? Putain, t'es vraiment qu'un lâche, Loris !

- J'ai essayé de t'aider, Tony, mais c'est trop tard maintenant. Je ne suis pas un de tes tueurs à gage.

Tony pouvait bien considérer ça comme de la lâcheté si ça lui chantait, mais il se refusait à tirer sur cette femme désarmée, juste pour lui sauver la mise. Alors, doucement, Loris baissa son arme, son bras retombant le long de son flanc. La tête lui tournait, il ne supporterait pas la vision d'un cadavre si proche de lui, il le savait. S'il n'était pas sûr que cet homme soit mort ou pas,  rien que cette idée était insupportable. Il l'avait déjà vécu la veille, c'était trop.

- J'suis pas un lâche... je ne supporte juste pas la vision des cadavres, murmura-t-il. Si cet homme est mort, je vais tomber dans les pommes. Il sentait qu'il allait perdre conscience, les symptômes lui venaient progressivement, il sentait ses jambes flageoler, les sons autour de lui devenaient de plus en plus lointains et sa vision s’étrécissait, le noir prenant toute la place dans la périphérie de son regard jusqu'à ce qu'il ne distingue plus qu'un petit cercle au centre. - Je peux témoigner, mais ne me ramenez pas au commissariat, je ne veux pas croiser mon père. Des mots qu'il s'efforça de prononcer avant que la brouillard ne prenne toute la place. Il perçut alors vaguement autour de lui l'arrivée mouvementée d'autres policiers, suivies de cris et de bousculades. Quelqu'un hurlait le nom d'Edwards et le répétait encore et encore. - Attention, Edwards, attention ! Ce fut la dernière chose qu'il entendit avant qu'on ne lui arrache l'arme des mains.
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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Jeu 27 Fév 2020 - 12:19
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Depuis la veille, la lieutenante n’avait cessé d’observer ce jeune garçon un peu étrange, ou plutôt sortant de l’ordinaire. La première chose qui l’avait frappé était son manque d’assurance, contrairement à ce qu’il cherchait à afficher. Vouloir prendre les bonnes décisions tout en étant attiré vers le fond : cela lui rappelait bien trop ce qui était arrivé à son ami d’enfance. La brune avait toujours ce pincement au coeur, cette douleur inextinguible du fait de son absence d’efficacité pour aider son meilleur ami à l’époque où ils étaient au lycée. Les choses auraient tellement pu être différentes pour lui si elle avait insisté rien qu’un petit peu. Mais c’était trop tard. Le mal était fait et il lui semblait impossible de rattraper cette énorme erreur qui avait gâché la vie d’Amos. Mais Loris lui pouvait encore s’en sortir. Il pouvait encore éviter les ennuis, il pouvait encore faire le bon choix et ne pas finir en prison. Elle croyait dur comme fer en sa capacité à ne pas dévier, s’il était rien qu’un petit peu aidé. De toute évidence, son propre père avait lâché l’affaire, ce qui était pas pour aider Hope à l’apprécier. Elle était cependant loin d’imaginer pourquoi son collègue avait abandonné son fils à la rue. Alors la brune décida de ranger son flingue, de lui expliquer tranquillement mais fermement ce qu’il devait faire, la décision qu’il devait prendre à cet instant qui était tellement évidente qu’elle était sous ses yeux. Le gros Tony enrageait à l’idée qu’elle réussisse. Il était certain que l’orienter dans la bonne direction avec cet idiot de dealer dans les parages n’était pas la meilleure des situations. A deux mètres de lui, son arme de service rangée, il lui souffla de ne pas s’avancer davantage, la poussant à marquer une légère pause dans son avancée.

Il faut dire que si Hope avait décidé de se rapprocher de lui, c’était évidemment pour le désarmer, mais surtout pour vérifier l’état de la troisième cible et lui porter les premiers secours. La porte d’entrée s’ouvrit maladroitement, laissant entrevoir Tony de dos, avant que ce dernier ne se retourne pour poursuivre ses allégations stupides à l’encontre du jeune garçon. La surprise qu’elle lut dans son regard quand elle lui avoua avoir tiré lui confirma ses doutes et ses hypothèses. Il n’était pas de ceux à pouvoir presser la détente sans réfléchir à la portée de leurs actes. Reprenant sa marche, elle évita Loris alors que celui-ci baissait son arme pour s’approcher de sa victime. Tombant rapidement à genoux, elle vérifia le pou avant de se mettre à compresser la plaie par balle qu’elle lui avait infligé plus tôt pour protéger le fils de Galente. Les aveux de ce dernier quand à son incapacité à voir un cadavre sans se sentir mal la firent sourire. Elle s’en était bien rendue compte la veille mais quelque chose était en train de lui dire qu’il y avait autre chose de plus sans savoir comment mettre le doigt dessus. Observant le jeune garçon du coin de l’oeil, elle commençait à le voir défaillir. Merde, compresser la plaie et le rattraper en même temps semblaient bien compliqué. C’est à ce moment qu’elle vit une voiture de police se garer devant et en même temps le gros Tony sortir en courant. La lieutenante eut tout juste le temps de réagir, alors qu’un de ses collègues se mit à crier pour rattraper Loris et en même temps éviter le tueur qui lui fonçait dessus. Ses deux collègues qui arrivaient et dont l’un avait crié le récupèrèrent alors qu’elle remettait le cran de sécurité sur le Glock et le confier à une autre patrouille qui venait d’arriver. Deux ambulances arrivèrent, une pour l’homme sur lequel elle avait tiré et une pour Loris. Elle précisa à l’ambulancier de faire passer sa carte pour qu’elle soit prévenue du réveil du jeune homme afin de l’interroger.

De retour au commissariat, remplissant la paperasse et préparant les charges à comparaître pour le gros Tony et ses deux comparses, elle restait songeuse. Elle avait rencontré Loris dans une drôle de situation et clairement, il ne s’en sortait pas si mal même s’il était loin d’être sorti d’affaire. La brune eut le temps de finir son dossier avant d’être contacté par l’hôpital. Le jeune Galente avait repris ses esprits et au vue de ses constantes, elle pourrait prendre sa déposition sans soucis. Faisant le trajet en voiture, Hope ne cessait de réfléchir à cette étrange impression qu’elle avait eu le concernant. Ses réactions fassent à des cadavres alors qu’il avait été apte de tenir une arme braquée sur une personne semblaient deux faits qui ne pouvaient pas concorder. Passant par l’accueil, on lui indiqua le numéro de sa chambre sur présentation de son indice et la jeune femme se mit en route. Frappant à la porte, elle entendit une voix familière s’élever, lui indiquant de rentrer. Evidemment, ce dernier ne s’attendait peut être pas à sa visite, surtout pas aussi rapidement.

Comment te portes-tu Loris ?

Elle s’était approchée à quelques mètres du lit sans envahir son espace personnel. Sa chute n’avait pas été si brutale étant donné que la lieutenante l’avait amorti, récoltant au passage une griffure sur la joue gauche qui se soignerait toute seule en quelques jours. Etablissant le contact, elle lui demanda s’il était d’accord pour faire sa déposition immédiatement et après avoir eu son accord, la jeune femme sortit son carnet et commença à prendre des notes. Une fois que tous les détails donnés par Loris furent notés, ce qui lui permettrait de compléter son dossier déjà prêt à être transmis au bureau du procureur, elle rangea son carnet.

Je te remercie pour tout ça. Au vue des éléments, je ne suis pas certaine qu’il y ait besoin de ton témoignage le jour du jugement mais je laisserais tes coordonnées au cas où. J’ai une autre question qui ne concerne pas l’enquête.

Marquant une pause, son regard bleu azuré trouvant celui de son interlocuteur alors qu’un calme incroyable s’instaura.

Comment cela se fait-il qu’une personne capable de tenir une arme braquée sur une personne puisse aussi mal réagir à la vue d’un cadavre ?

Des hypothèses, Hope en avait plusieurs. Mais de là à dire qu’elle tenait la bonne réponse était un peu ambitieux. A vrai dire, cela était plutôt anormal comme comportement, excepté chez un schizophrène. Or, elle n’avait rien vu de particulier chez le jeune garçon qui pourrait la pousser à croire qu’il l’était.


Dernière édition par Hope Edwards le Sam 28 Mar 2020 - 10:48, édité 1 fois
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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Jeu 5 Mar 2020 - 20:39
All the lights couldn't put out  the dark


Lorsqu'il avait repris connaissance, Loris avait mis un moment pour comprendre comment il avait abouti dans une chambre d'hôpital. Ses souvenirs lui étaient revenus peu à peu, à mesure qu'il avait recouvré ses forces grâce aux soins des infirmiers. Il était resté silencieux, se repassant le film des derniers événements tout en se demandant s'il aurait pu agir autrement. La culpabilité le rongeait. Pourtant, son intervention avait permis d'éviter que des innocents soient blessés, ce qui n'aurait pas manqué de se produire si personne n'avait arrêté Tony. Celui-ci était sans doute sous les verrous à présent, privé de sa liberté pour un bon moment. Loris avait également pensé à la lieutenante, à tout ce qu'elle lui avait dit, à sa manière de le convaincre de faire les bons choix en décidant de ne pas soutenir un meurtrier. Même si Tony l'avait aidé dans le passé et que Loris se sentait redevable, il avait donc choisi d'écouter sa conscience plutôt qu'une loyauté aveugle. Ce gangster n'était clairement pas une bonne personne et Loris l'avait toujours su mais ça ne l'avait pas empêché de sortir avec lui, même si Tony le traitait mal. Pourquoi accepter de sortir avec un mec aussi brutal ? Peut-être parce que Loris espérait toujours qu'il change, comme il avait espéré pendant des années que son père change. Peut-être parce que le besoin d'affection et la solitude le poussaient à s'accrocher à ce genre d'espoir insensés.

Il avait entendu des coups frappés à la porte qui avaient interrompus le cours de ses réflexions. Frottant son visage trop fin et dénué de tout maquillage pour une fois, il avait autorisé la personne à entrer. Avec surprise, il avait alors reconnu Hope qui s'était approchée avec discrétion. A sa question, il avait souri légèrement avant de hocher la tête, oui il allait beaucoup mieux. En la voyant avec cette griffure à la joue, il s'était alors tout à coup souvenu de la manière dont elle s'était précipitée pour amortir sa chute. C'était probablement le dernier souvenir qu'il gardait, avant de tomber dans les pommes, et en se le remémorant soudainement, il avait regardé Hope avec des yeux différents. La méfiance avait disparu du ton de sa voix lorsqu'il avait fait sa déposition, lui exposant les faits de manière claire et répondant à ses questions sans détours. Le dossier complété, il imaginait que leur entrevue était close et Loris se redressa un peu, prêt à la remercier et à lui faire ses adieux. Assis sur son lit, il écouta alors ses mots, acquiesçant à ses paroles.

- Quelle question ?

Loris fronça légèrement les sourcils, intrigué par ce léger silence qui suivait cette phrase. Le regard que la lieutenante lui lançait semblait des plus grave. Ses grands yeux marrons chargés d'interrogation, il avait alors cillé, en l'entendant reprendre, esquissant une légère moue. Elle ne se rendait pas compte à quel point le thème de la question était sensible et Loris ne savait pas trop quoi répondre à ça. L'envie de mentir lui était passée, cette policière l'avait aidé et ce n'était pas le genre de chose qu'il oubliait. D'autant plus qu'il regrettait de l'avoir braquée de cette façon. Comment avait-il pu penser un quart de seconde à menacer quelqu'un pour sauver ce salaud de Tony ? Il ne le méritait clairement pas.

- Si je vous le dis, vous n'allez sans doute pas me croire. Il haussa les épaules avant de se résoudre à lui répondre. J'ai cette phobie mais j'ai pas peur de mourir, c'est pas pareil. Et je ne voulais pas vous braquer, j'avais pas l'intention de vous faire du mal.

Passant une main nonchalante dans ses cheveux sombres, il observa les réactions de la policière. Il savait qu'il valait mieux éviter de crier sur tous les toits que les dieux existaient, au risque de créer des émeutes et d'attirer des ennuis aux divinités. Cependant, la lieutenant lui faisait l'effet d'être une personne calme qui ne cédait pas facilement à la panique. Elle le lui avait bien prouvé dans sa façon de réagir. Quand il la visait avec son arme, elle s'était conduite avec patience et compréhension. Elle s'était montrée assez perspicace pour deviner qu'il ne lui voulait pas de mal et qu'il n'était comme Tony. Dans ce cas ci, il ignorait comment elle allait réagir s'il lui disait la vérité, mais au pire, elle le prendrait sans doute juste pour un illuminé ? Alors il poursuivit.

- Je pratique le vaudou, c'est depuis ce moment là que j'ai cette phobie. Prier les loas rend beaucoup plus fort, c'est une grande protection et un soutien dans tous les domaines de la vie. Mon dieu préféré m'a donné un pouvoir, mais en contrepartie, je suis atteint de cette faiblesse... la nécrophobie.

Il ne l'avait pas réalisé immédiatement, puisque même Ghede Nibo ignorait quel pouvoir et quel handicap se développeraient en lui, après le rituel. Ils ne lui étaient pas apparus de suite et il avait fallu un moment avant qu'ils n'apparaissent. Comme Draven avait quitté Philadelphie, Loris n'avait pas eu l'occasion d'en discuter avec lui et il avait été obligé de se débrouiller tout seul dans ses découvertes, en profitant néanmoins de la sagesse de Papa Legba qui agissait envers lui comme un tuteur, en l'absence de Ghede Nibo. Mais suite à différentes mauvaises expériences, Loris avait fini par comprendre à quel point la vision des cadavres et de tout ce qui leur était rattaché le terrifiaient. Concernant son pouvoir, il ne lui était apparu qu'à de rares occasions mais même s'il ignorait encore comment s'en servir, il en était conscient également.

- Vous me prenez pour un fou ? Pourtant, je ne me suis pas cogné la tête en tombant, et ça grâce à vous. Ajouta-t-il sur un mince sourire. Désolé pour cette griffe sur votre joue... si vous voulez, je peux vous donner des conseils en maquillage, pour ne pas qu'elle se voie.
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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Lun 9 Mar 2020 - 11:54
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Guider une âme perdue était loin d’être évident. La jeune femme avait déjà échoué par le passé avec son meilleur ami et elle s’en était mordue longtemps les doigts, encore aujourd’hui à vrai dire. Elle regrettait tellement de ne pas avoir insisté rien qu’un petit peu plus. Mais elle ne savait pas encore que ses regrets allaient s’amplifier avec les aveux que Amos allait prochainement lui confier. Rien n’était facile dans la vie, pour personne. La lieutenante ne croyait nullement en des êtres supérieurs ou en le karma jusqu’à présent, jusqu’à la révélation de Melchiah qui avait légèrement bouleversé son quotidien et ce qu’elle pensait savoir de la vie en tant que scientifique de formation. Mais si le karma existait, certains allaient finir par se faire rattraper par leurs bêtises. Et surtout, son vieil ami verrait la roue tourner pour enfin aller de l’avant. Si seulement ce dernier voulait bien accepter son aide. La brune ne pouvait lui reprocher ses refus, elle était en partie responsable de sa déchéance n’ayant pas joué son rôle d’ami jusqu’au bout. Il était compréhensible qu’il lui en veuille, il s’était sûrement senti abandonné, délaissé par sa seule amie à l’époque. Ce poids, elle allait le traîner probablement jusqu’à la fin de ses jours, ayant la sensation au plus profond d’elle d’être la responsable des neuf années qu’il avait perdu derrière les barreaux. Lorsqu’elle s’était retrouvée seule à la mort de ses deux parents, elle avait ressenti ce vide, cette solitude, l’absence de quelqu’un sur qui se reposer un instant. C’est ainsi qu’elle était devenue plutôt froide et distante avec la majorité des gens. Il n’était pas possible de souffrir si elle ne s’attachait pas aux autres. Et si elle ne souffrait plus, elle n’aurait plus besoin d’une épaule réconfortante. C’était d’une logique carrément contestable mais la policière s’en était tenue à ça jusqu’à aujourd’hui. Evidemment, c’était sans compter sur le retour de Amos dans sa vie. Leur retrouvaille avait été un peu houleuse mais bon, elle avait été contente de pouvoir au moins lui offrir un petit repas, lui qui semblait n’avoir que la peau sur les os. Il le lui avait même avoué qu’il ne mangeait pas souvent à sa faim, n’ayant pas les moyens et ne trouvant pas de travail. Si seulement elle était en position de lui proposer son canapé et un truc chaud à manger à chaque repas … Mais elle savait parfaitement que son ancien meilleur ami n’accepterait pas, par dégoût d’elle, par fierté, peu importe la raison …

Voir Loris réveillé et apparemment en pleine forme dans son lit d’hôpital lui fit plaisir. Etrangement, il semblait content de la voir, détendu en sa présence plus que les fois précédentes. La lieutenante n’avait pas idée de ce qu’il se passait dans sa tête. A vrai dire, elle n’y avait pas franchement songé. A son niveau, elle n’avait fait que son devoir en aidant un garçon un peu perdu à prendre quelques bonnes décisions. Ne connaissant pas son passif, la brune ne pouvait imaginer l’impact que cet événement avait eu et aurait sur le jeune homme. Ce dernier lui confia l’entièreté de son témoignage et une fois que Hope eut terminé de prendre des notes, elle rangea son calepin. Laissant sa curiosité prendre le dessus, elle ajouta vouloir lui poser une question et, après l’accord de Loris, se lança. Des gens qui tenaient un flingue en tremblant de peur, elle en avait déjà croisé beaucoup. Or, malgré sa peur évidente des cadavres, le garçon n’avait pas cillé un seul instant lorsqu’il avait orienté le glock sur la policière. C’était sûrement tout à fait possible qu’une personne agisse de la sorte, mais cela devait clairement être rare tant cela manquait de cohérence. La réaction du blessé la poussa à croire que son intuition avait vu juste. Pensant que sa réponse ne pourrait convaincre la jeune femme, elle commenta :

Tu sais, on voit de tout dans mon métier.

Et cela n’était pas faux. C’était lors d’une enquête qu’elle avait reconnu Melchiah sur une vidéo surveillance en train de laisser des balles de pistolet lui rebondir sur le torse comme s’il ne s’agissait que de petites balles de ping pong inoffensives. Il lui expliqua alors qu’il avait une phobie, glissant de pseudo excuses quand à sa réaction un peu plus tôt qui arracha un petit sourire à Hope. Elle ne l’aurait pas défendu jusqu’au bout si elle avait été capable de lui en tenir rigueur. Seulement s’il avait la phobie des cadavres tout simplement, son pistolet aurait dû probablement s’orienter sur une partie du corps permettant de blesser sans tuer. C’était là la réflexion de la brune, se rappelant que le glock était orienté droit sur sa poitrine. Impassible, les explications que le garçon lui donnaient avaient un minimum de sens mais ne justifiait pas tous les points qu’elle s’était notée dans un coin de sa tête. Puis il reprit, la faisant écarquiller des yeux quelques secondes dès qu’il parla du vaudou. Écoutant attentivement les paroles de Loris, elle commença à se demander si elle avait affaire un autre dieu. Etait-ce possible d’en rencontrer deux au même endroit ? Baldr lui avait expliqué que très peu de choses sur les autres dieux. Il vivait tel un solitaire de ce qu’il lui avait dit, passant pour mort aux yeux du plus grand nombre. Chaque nouvelle phrase prononcée par son interlocuteur semblait retentir à l’intérieur de son corps. Un dieu pouvait confier son pouvoir à un humain ? Est-ce que c’était une manière détournée de dire qu’une divinité s’était emparée de son corps ? L’esprit de l’humain disparaissait-il sur le champ ou bien y avait-il un délai d’adaptation ? Les questions fusaient dans tous les sens à mesure que le temps passait. Elle ne pouvait étouffer le jeune garçon avec toutes ses interrogations. Le fait qu’il soit à priori plongé dans ce milieu ne la rassurait pas tant que ça vis à vis de sa sécurité. Elle imaginait bien que le temps de l’esclavage et des sacrifices était révolu, à tort, mais cela voulait-il dire qu’il était possible de faire confiance à un dieu les yeux fermés ? Cela n’était clairement pas le genre de la belle. Histoire de détendre un peu l’atmosphère, elle lui adresse un léger sourire tout en désignant sa micro griffure.

Non pas du tout. Et ne t’excuse pas pour ça. J’ai déjà eu bien pire rien qu’en entraînement.

Cherchant ses mots, la policière avait tout de même envie d’en savoir un peu plus. Tentant un peu sa chance, elle relança le sujet.

Et comment cela se passe au juste pour que ton dieu te donne un pouvoir ? Quel est-il d’ailleurs ?


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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Ven 13 Mar 2020 - 14:10
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Loris n'avait aucun véritable ami. Il n'avait également plus aucune famille, depuis qu'il avait été rejeté par les siens. En vérité, il était extrêmement seul, même s'il faisait toujours tout pour paraître de bonne humeur et prétendre qu'il allait parfaitement bien. Alors, même s'il savait que c'était salement risqué de dévoiler l'existence des dieux, il avait trop besoin de parler pour se taire. On ne peut pas toujours tout garder pour soi. On ne peut pas se contenter de relations superficielles avec les autres. Tout être humain a besoin d'attention, à plus forte raison quand on souffre d'un vide total d'affection. Loris n'avait rien du tout, en dehors de cette policière qui n'avait sans doute fait que son boulot, mais qui avait pensé à son bien-être. Elle aurait pu le laisser tomber par terre, ça n'aurait rien changé pour elle. Probablement aurait-il écopé d'une bosse ou de quelques contusions supplémentaires et alors ? Qui s'en souciait d'habitude ? Absolument personne.

- Ouais, j'me doute, c'est un métier de merde. Sans vouloir vous offenser, bien sûr. Ajouta-t-il d'une voix chantante.

Quelle idée d'être flic aussi ? Loris n'avait jamais compris ceux qui décidaient d'embrasser cette carrière mais après avoir connu un père comme le sien, on ne pouvait pas percevoir les policiers d'un bon œil. Il ne pouvait quand même pas s'empêcher d'être relativement cynique à leur égard et il roula des yeux avant de se lancer dans ses explications. Explications qui suscitèrent un certain étonnement sur les traits de la lieutenante, qui ne rejeta pourtant pas ses paroles, l'écoutant avec plus d'attention qu'il ne s'y attendait. Elle avait l'air de banaliser sa griffe sur la joue, chose que Loris trouva assez surprenante. Lui-même devenait fou quand quelque chose abîmait son visage, et il était réellement prêt à aider Hope à trouver une solution pour ce problème des plus important, à grand renfort de cosmétiques. Étonnamment, elle n'avait pas trop l'air intéressée mais en revanche, elle semblait troublée par son histoire de pouvoir. Il aurait pensé qu'elle se serait juste moqué de lui mais au lieu de ça, elle relançait le sujet. Dans une moue hésitante, il laissa passer un moment avant de se résoudre à répondre la vérité. Il en avait déjà trop dit, de toute façon.

- Je ne me souviens pas trop des détails parce que j'ai dû boire beaucoup de rhum. Des potions aussi, je crois. Et puis on a fait un pacte de sang.

Loris se replongea un moment dans ses souvenirs, redevenant silencieux. Le rituel avait été très impressionnant et douloureux, même si Draven l'avait soutenu durant tout le processus. C'était la dernière réelle soirée importante qu'ils avaient passée ensemble avant qu'il ne s'en aille. Profondément démuni et bouleversé par cette absence, il soupira légèrement. Il avait envie de parler de Draven à tout le monde mais il ne pouvait pas. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était remplir consciencieusement son rôle de disciple et tenter de lui ramener des croyants, faire des choses concrètes pour lui manifester son affection, pour compenser autant que possible le vide de son absence. Loris se créa donc rapidement un nouveau masque : confiant, serein, charmeur. Il balaya sa tristesse, négligea ses propres émotions et se focalisa sur son rôle de disciple. Comment parvenir à tirer profit de cette situation ?

- Mon pouvoir est très particulier... je suis capable de localiser les corps des personnes mortes et portées disparues. Je reçois des flashs, un peu à la manière d'un voyant. J'imagine que la police paierait cher pour profiter d'un indic pareil. Ajouta-t-il négligemment.

Dommage qu'il détestait tant les flics, n'est-ce pas ? Car dans ce cas, ce serait encore plus cher. Loris ne prononça rien de plus, ne sachant pas exactement si ses compétences pourraient intéresser Hope, en admettant déjà qu'elle le croie. Il la surveilla du coin du regard tout en faisant un grand semblant de rien. Jamais jusqu'ici il n'avait pensé à monnayer son pouvoir qu'il jugeait assez nul et inintéressant. Non seulement ses visions lui provoquaient des terreurs insupportables mais en plus, elles n'aidaient personne. Hope serait-elle du même avis ?
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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Sam 14 Mar 2020 - 13:30
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Voir ce jeune homme perdu s’ouvrir à elle de la sorte la surprenait un peu. La veille au soir, il était presque à lui rentrer dedans pour l’envoyer voir ailleurs, ne souhaitant absolument pas collaborer avec elle, faisant le minimum pour acheter sa paix. Mais aujourd’hui, il semblait avoir lutté avec ses propres réactions pour finir par faire les bons choix. Mieux encore, il était reconnaissant de l’attitude de la lieutenante vis à vis de lui. C’était ce genre de moment qui la confortait dans son métier. En cet instant, la jeune femme ressentait chez Loris un sentiment qu’elle connaissait très bien bien qu’elle ne cessait de l’enfouir au plus profond d’elle-même. Le garçon semblait désespérément seul, c’est ce qui l’avait poussé à s’attacher à une brute épaisse de la trempe de Tony. La différence majeure entre eux était que Hope avait fait le choix de s’isoler, de baigner dans la solitude afin de ne plus souffrir des agissements et de l’absence des êtres chers. Le jeune Galente semblait subir cette solitude de plein fouet, rejeté probablement pour ses différences. Malheureusement encore aujourd’hui, beaucoup de gens craignaient la différence des autres, la rejetait.

On me le dit souvent.

Avait-elle répondu avec un bref sourire. Rares étaient les gens qui pensaient que la vie de flics était toute rose, surtout pas les enquêteurs ou encore le SWAT par exemple qui était au coeur de l’action. Les simples agents pouvaient à la rigueur travailler tranquillement et sereinement. Enfin, en règle général tout du moins, car le père de Hope était le contre-exemple parfait. Seulement, au quotidien, les gens croisaient plus de policiers en uniforme en train de mettre des contraventions pour un excès de vitesse ou un mauvais stationnement que de flics en train d’enquêter ou de réaliser une intervention armée. De plus, au vue des a priori de la population de manière générale, il n’était pas toujours recommandé de parler de son métier en dehors de ses heures de service. La brune avait déjà entendu plus d’une fois des collègues raconter des prises de bec avec leur famille ou des amis au sujet de leur métier et du fait “qu’ils ne sont jamais là où il faut” et “qu’ils s’en prennent à ceux qui font jamais rien”. Bien sûr, certains membres des forces de l’ordre ne faisaient pas leur travail au mieux ou utiliser leur position à des fins personnelles. Mais c’était le cas dans bon nombre de métiers si ce n’était tous. Tout dépendait de la personne en réalité et non du métier qu’elle avait. De la même manière, alors que Loris se souciait de l’apparence de Hope suite à leur chute et du côté esthétique de son visage, la jeune femme se moquait éperdument d’avoir une éraflure de la sorte. Il avait bien dû remarquer qu’elle était bien moins branchée maquillage que lui se contentant d’un peu de mascara et d’un trait d’eye-liner sous chaque oeil.

Après avoir appris l’existence des dieux, voilà que ce jeune garçon était en train de lui avouer connaître la vérité et être le fervent servant d’une divinité. La curiosité de la belle avait été piqué à vif. Entendre cet homme de dix-neuf ans annoncer haut et fort qu’il pratiquait le vaudou et que son dieu préféré lui avait confié un pouvoir était hallucinant. Si elle n’avait pas vu Baldr faire ce qu’il avait fait, jamais elle n’aurait pu croire un seul instant que tout cela était bien réel. Un mois auparavant, elle aurait très certainement pris Loris pour un fou, pour reprendre ses propres mots. Mais aujourd’hui, tout était différent. Elle avait mis le temps pour assimiler la chose, l’appréhender petit à petit jusqu’à accepter que cela puisse être vrai, que les dieux puissent être réels sur Terre. Les quelques détails dont se souvenaient le garçon quand au moment où son dieu lui avait donné un pouvoir semblaient tout droit sortie d’un livre mythologique où il était décrit l’un des rituels pour servir une divinité. Mais ce qui l’interpella le plus fut le changement d’attitude de son interlocuteur. Était-elle allée trop loin dans ses questions ? Si aujourd’hui elle semblait l’avoir aidé, il était encore bien loin de pouvoir se porter comme un charme en prenant les bonnes décisions seul. C’est alors qu’il commença à décrire son pouvoir, un pouvoir inimaginable, très spécifique mais surtout, très utile de son point de vue. Prenant le temps d’y réfléchir alors que Loris semblait banaliser son pouvoir, voyant parfaitement quel intérêt une personne comme elle aurait avec ce genre de pouvoir, elle finit par simplement commenter :

Retrouver des personnes mortes alors que tu as la phobie des cadavres … Les dieux sont-ils toujours aussi ironiques dans leur “don” ?

Evidemment, la petite pique, bien que sans aucune agressivité, était pour tester à quel point Loris était un croyant dévoué. Bien loin de connaître le système des croyants et des disciples, elle n’imaginait pas qu’il puisse être un élu parmi tant d’autres pour son dieu. Sa question n’appelait pas forcément à une réponse aussi ajouta-t-elle :

Sans parler de la police, ton don serait utile pour bon nombre de personnes qui n’arrivent pas à faire leur deuil faute de corps à pleurer ...

Elle n’avait pas connu personnellement cette énorme fardeau, même si elle avait déjà pleuré des êtres chers. Mais depuis le début de sa carrière, Hope avait déjà croisé quelques enquêtes de disparition non résolues, des enquêtes qui étaient très lourdes et horribles pour les policiers qui voyaient la famille en peine sans pouvoir leur apporter rien qu’une petite réponse pour les consoler. Bien sûr, leur ramener un cadavre n’était jamais très appréciable, il était bien plus agréable de ramener la personne en vie auprès de ses proches. Mais déjà savoir ce qu’il s’était passé et ce qu’il était advenu d’une personne suite à sa disparition aidait généralement les gens à faire leur deuil.

Il aurait été d’autant plus utile cela dit si tu avais pu localiser les personnes disparues encore en vie.

Un faible sourire traversa le visage de la belle brune. Pendant un instant, elle avait cru qu’il y aurait du bon dans l’existence des dieux. Mais elle semblait revenir au point mort en toutes circonstances. Loris semblait tout même fatigué psychologiquement suite aux derniers événements, aussi la lieutenante ne se voyait pas abuser de sa gentillesse et de sa naïveté. Elle comptait sur lui pour garder son numéro de téléphone des fois qu’il ait à nouveau des soucis. D’un autre côté, elle préférerait tout de même avoir de ses nouvelles pour une autre occasion.


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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Mar 24 Mar 2020 - 17:41
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C'était bien rare que Loris discute avec un flic de manière si posée et détendue. La plupart des collègues de son père étaient de véritables Robocop, sans émotion ni sentiment, des brutes qui profitaient de l'autorité de leurs uniformes pour agir en tyrans. A l'inverse, Hope se montrait souriante et ouverte. Non seulement elle prêtait attention à ses paroles mais elle ne le traitait pas de mytho, et après tout ce qu'il venait de vivre, il devait avouer que c'était un soulagement de trouver une oreille attentive. Peut-être qu'il parlait trop, il n'en savait rien, mais c'était la première fois qu'il parlait de son pouvoir à quelqu'un et il se rendait compte à présent à quel point ça avait été difficile de conserver pour lui seul un secret pareil. Assis sur le bord de son lit, Loris retenait son souffle, dans l'attente des commentaires qui suivraient ses confidences.

Suite à ces quelques instants de réflexion, la répartie un peu sarcastique de la lieutenante atteignit sa cible. Loris soignait l'impassibilité de son visage mais il ne put dissimuler une lueur troublée au fond de ses yeux sombres. Elle avait précisément posé le doigt sur cette alliance désastreuse entre son pouvoir et son handicap, qu'il ne savait pas du tout comment gérer. Bien qu'il désirait se convaincre que Ghede Nibo lui avait offert un don extraordinaire, cela ressemblait surtout à une malédiction. Et le point de vue de Hope le piquait en lui confirmant cette atroce impression. Il la refoula d'un mouvement d'épaule, redressant le menton dans une attitude plus fière, pendant que la policière poursuivait.

A sa grande surprise, elle mit en valeur l'utilité de son don et Loris conserva un léger silence réflexif, hochant doucement la tête avec incertitude. Ce pouvoir pourrait-il réellement soulager des gens en leur apprenant la mort de personnes chères ? Ce n'était pas vraiment le genre de nouvelles agréables à entendre... Comme elle le soulignait, il aurait été plus utile de réussir à localiser des disparus bien vivants, que l'on pouvait encore sauver. Mais Ghede Nibo était le dieu des morts...  

- Le dieu ne choisit pas, c'est... les forces cosmiques qui décident. C'est un truc qui nous dépasse, une magie hyper ancienne et très mystérieuse. Et si l'univers m'a attribué ce pouvoir, c'est pour une bonne raison et parce que j'ai assez de force pour gérer sa formidable puissance.

Loris n'en était pas plus sûr que ça et une certaine hésitation se marquait dans son regard, même si le ton de sa voix était assuré et presque emphatique. Peut-être même un peu trop pour être crédible mais il ne s'en rendait pas spécialement compte. Draven ne lui aurait de toute façon jamais imposé une malédiction par ironie, n'est-ce pas ? Alors, il n'avait pas de raison de s'inquiéter. Rasséréné par cette pensée il offrit un léger sourire en réponse à celui de Hope.

- Si jamais vous voulez parler de vaudou, vous pouvez me trouver au Lost He(a)ven, c'est un bar où je travaille en tant qu'artiste, il est dans le quartier historique.

Loris ne perdait jamais une occasion de ramener des croyants, même dans l'état de fatigue émotionnelle où il se trouvait. Il ne risquait rien à lui proposer de toute façon et, si ses histoires avaient piqué la curiosité de la lieutenante, ça la motiverait peut-être à venir faire un tour et à adresser quelques prières à Ghede Nibo au passage. En attendant, il méditerait sur les commentaires qu'elle lui avait offert concernant son pouvoir. Peut-être qu'il n'était pas totalement inutile et qu'il pourrait proposer son aide aux personnes à la recherche d'un proche disparu. Comme le disait souvent Mayrik, ce qui comptait c'était la mise en scène et la façon de théâtraliser les choses. Les humains avaient besoin de mystère, de magie, de promesses. Et dans ce cas, ils seraient sans doute prêt à remercier Ghede Nibo par leur adoration, si jamais son disciple leur promettait son aide... Fatigué et encore bouleversé, Loris en était réduit à se raccrocher à ces pensées pour se sentir lui-même utile. Rien n'était pire que de se sentir si désespérément useless et il n'avait aucune envie d'offrir cette image. Il garda donc la tête haute, un sourire frondeur sur les traits, une expression digne et assurée qu'il serait capable de maintenir jusqu'au départ de Hope.
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 Re: [Terminé] All the lights couldn't put out the dark (Hope)  Sam 28 Mar 2020 - 7:59
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Cette rencontre lui avait permis de comprendre plusieurs choses. Il y avait quelque chose entre Galente et son père qui clochait et si le jeune garçon ne voulait pas en parler, ça n’empêcherait pas son aînée de laisser les oreilles traîner. Parce qu’une chose était sûre, cela était suspect qu’un père dise son fils à un internat lorsque ce dernier traînait dans les rues en mauvaise compagnie. Loris semblait des plus perturbés et beaucoup de choses l’atteignaient plus qu’elles ne le devraient, comme par exemple l’allusion à l’ironie qui reliait son soi-disant pouvoir et son soi-disant point faible. Si Hope s’était montrée moqueuse dans cette dernière, cela était bien plus vis à vis des anciens dieux qu’envers le jeune garçon qui avait été pris sous la coupe de l’un d’eux. Devait-elle s’inquiéter de cela ? Étrangement, elle avait toutefois envie de le croire concernant son aptitude à retrouver les cadavres mais surtout par rapport à sa phobie réelle de ces derniers. Son attitude face à un cadavre était totalement en décalage avec sa façon de braquer une arme sur quelqu’un, droit dans ses baskets. Les premiers éléments que lui avait appris Baldr ne contenaient pas d’humains bénis ou choisis par une divinité. À vrai dire, les remords et les regrets de son cardiologue avaient très souvent coupé court à la conversation et avaient significativement réduits la quantité d'informations qu'elle avait à leur sujet. La brune avait probablement plus appris dans les livres que grâce au dieu nordique depuis qu'elle avait appris la vérité. Seulement elle ne savait pas à quel point les livres et les sources de connaissances sur le web pouvaient être fiables sur ce sujet. Après tout, les humains ne cessaient d’en parler comme des légendes, des mythes, des histoires inventées de toutes pièces qui étaient sorties de l’imaginaire d’un être. Rien dans les écrits qu’elle avait pu parcourir ne laissait réellement entendre qu’ils existaient bels et biens et qu’ils vivaient même parmi les humains.Il y avait bien eu un site qui semblait encourager les dons et les prières à leur encontre, pour les dieux de tous les panthéons confondus. Mais la façon dont c’était présenté et amené laissait plus croire à une secte ou une tentative de lavages de cerveaux stupides. L’explication de Loris concernant l’incohérence entre son don et sa faiblesse fut accueillie par un bref hochement de la tête malgré son hésitation. Alors même les dieux ne semblaient pas tout contrôler. Au vue de leur déclin présent, cela tombait sous le sens en réalité. Loin encore d’imaginer que tout ce qu’elle avait pu lire était vrai et encore d’actualité, comme les esclaves dont certains se servaient et les sacrifices humains que d’autres réclamaient, elle venait de découvrir une partie que les livres ne lui montreraient pas : l’existence de disciple. Même si elle était loin de connaître tous les rouages, elle savait à présent que certains humains se retrouvaient réellement bénis par les dieux.  Cela dit, cela restait sacrément handicapant pour son interlocuteur.

Si sur le moment, l’instant d’hésitation du garçon semblait être pour son explication sur le hasard qui entourait le choix du pouvoir et du point faible d’un adorateur d’un dieu, avec un peu de recul, la lieutenante commença à se demander si ce n’était pas un doute le concernant. Se pensait-il non méritant ? Se pensait-il incapable de gérer son pouvoir ou sa faiblesse ou bien les deux ? A quoi bon avoir un dieu protecteur si ce dernier n’était pas foutu de soutenir et rassurer un jeune en perdition comme lui ? Ce qui était sûr, c’est que si cela était possible, les oreilles de Ghede machin étaient en train de siffler sévèrement. Était-il tombé sur un dieu juste et bon ? La brune n’y connaissait absolument rien en vaudou. Jusqu’à présent, elle s’était renseignée sur les divinités caucasiennes. Mais ce qui était certain, c’est qu’après cette rencontre, elle allait très rapidement orienter ses recherches de ce côté là, juste au cas où. Le jeune Galente ne semblait pas pouvoir compter sur sa famille alors ça ne lui coûterait pas grand chose excepté  un peu de temps pour se renseigner et vérifier tout ça. Un petit sourire sincère naquit sur les lèvres de son interlocuteur qui semblait apaisé par quelque chose sans qu’elle ne sache réellement quoi et il lui proposa gentiment de passer le voir sur son lieu de travail pour parler vaudou. Accueillant la proposition avec un demi-sourire, elle acquiesça avant de répondre :

Je passerais à l’occasion si je peux.

S’approchant de lui, elle posa une main sur son épaule pour repousser gentiment Loris sur son lit. Il avait sérieusement besoin de repos. La journée n’avait pas été des plus calmes, surtout pour une personne qui n’était pas, comme elle, habituée à tant d’agitation.

Repose-toi. Les médecins vont très certainement te demander de passer la nuit en observation juste au cas où. Et je compte sur toi pour garder ma carte sous la main même si j’apprécierais que tu me refasses pas le coup d’aujourd’hui. Tu t’es mis en danger inconsciemment et j’espère que tu te rends compte des faux pas que tu as fait. Ca t’aidera à faire mieux la fois d’après.

Un sourire sur les lèvres, Hope n’était pas en train de le sermonner. Dans le fond, ils apprennaient tous au quotidien, à tout âge. Elle voulait sincèrement qu’il continue dans la bonne voie et qu’il ne se retrouve plus en danger de la sorte pour la connerie des autres. C’était son job, nullement le sien. Puis se dirigeant vers la sortie, elle se retourna une dernière fois pour poser ses yeux bleus sur son jeune acolyte improvisé :

Tes décisions t’appartiennent et feront de toi ce que tu auras choisi, bon ou mauvais. Ne laisse simplement pas les autres décider à ta place de la voie que tu dois emprunter, pas même ton dieu.

Puis la flic referma la porte derrière elle et rentra au poste avec le témoignage du jeune garçon qui lui permettrait d’envoyer Tony à l’ombre pour plusieurs années, même dizaines d’années. Le lendemain matin, elle fut obligée de demander une mise à pied pour l’un des hommes qui était venu le premier soir et qui avait commencé à parler de l’affaire au poste. Les témoins étaient sous protection de la police et ne devaient aucunement être communiqués à toutes personnes étrangères à l’affaire. Au vue de la sévérité de Hope, les deux autres préférèrent garder le silence, même face à Galente paternel.
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