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 Un paysage ne vous imprègne pas en un jour… [Isaacecil]

Cecil O'Leary
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Cecil O'Leary
Âge et date de naissance : 24 ans, né le 15 mars 1960
Métier/occupation : Gérant du Moon and Stars. Officieusement consultant au sein du FBI
Cible touchée par Cupidon : Marié à Tony Lancer et Mercy Islington

Un paysage ne vous imprègne pas en un jour… [Isaacecil] 200920035841135082

Panthéon d'origine : Slave
Divinité incarnée : Myesyats, dieu de la lune
Alliance : Sauveur
Pouvoir(s) : Perce rêve: Capacité de manipuler ou d'influencer les rêves d'un mortel à la fois, par contact physique ou mental. Sa puissance étant renforcée en fonction du lien établis avec la personne visée. Connaitre le nom et le visage de la personne suffit à l'atteindre.

Plaine gelée: Provoque un froid extrême sur une portée de 6 mètres et un rayon de 3 mètres. Il peut baisser la température de façon constante et discrète, comme très brutalement, selon l’urgence. Son toucher est aussi brûlant que l'azote liquide.

Attraction: Provoque une sympathie naturelle qui fait qu'on se confie très facilement à lui, selon la volonté de la personne.
Point faible : Empathie profonde: Hypersensible, Cecil se laisse bien souvent dépasser par son besoin d’aider les mortels. Il peut très vite se laisser submerger par ses émotions jusqu’à en perdre le contrôle de ses pouvoirs.

Un paysage ne vous imprègne pas en un jour… [Isaacecil] 200920035842159347

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 Un paysage ne vous imprègne pas en un jour… [Isaacecil]  Mar 29 Sep 2020 - 19:14


Un paysage ne vous imprègne pas en un jour…
Cecil ft. Isaac
☾ ✰ ☾ ✰ ☾ ✰ ☾ ✰ ☾ ✰ ☾ ✰ ☾ ✰ ☾ ✰ ☾ ✰ ☽ ✰ ☽ ✰ ☽ ✰ ☽ ✰ ☽ ✰ ☽ ✰ ☽ ✰ ☽ ✰ ☽



Le ciel de ce début de journée tirait vers l’uniformément gris, annonçant de la pluie qui ne viendrait peut-être pas. La ville fourmillait dans la rue en contrebas, sans se soucier de ce qui pouvait bien se tramer au-dessus de leur tête. Outre les caprices de la voûte céleste, la magie échappée de la destruction de Sanctum qui y circulait comme le sang dans les veines, n’échappait bien qu’aux mortels. A l’instar de tous ces êtres, pour qui le temps n’avaient plus aucune emprise et vivaient cette tragédie comme un coup de poignard en plein cœur. Certains y avaient perdu leur maison, d’autres plus que des amis…
Myesyats ne s’était jamais sentit très attaché au sanctuaire des Dieux. Cependant, il avait toujours compris et ressentit son importance, face à leur propre survie.
Ses doigts s’égarèrent quelques instants sur le carreau, s’imaginant qu’il pourrait empêcher ces personnes de traverser la rue, d’une simple pression sur le verre. Mais il n’avait pas ce pouvoir. De la buée se forma simplement autour des ses extrémités, sous la différence de température, transformant ce groupe d’anonymes en simple tâches colorés.

Un frisson parcouru son échine, tandis qu’il retira sa main du vitrage. La magie échappée de Sanctum facilitait l’utilisation des pouvoirs, il en avait gagné la fraîcheur un peu plus accentué de sa chair. Parfois, il en avait même froid. Ça allait bien avec la couleur du ciel, malgré les températures…
Réajustant sa veste sur ses bras, Cecil se détourna du paysage urbain pour jeter un œil à sa montre. Cette après-midi, il avait choisit de s’octroyer un break des travaux, quelque peu interrompus du Moon and Stars, puis de prendre aussi assez lâchement congé, de ses chères moitiés. Esquivant une énième fois la douloureuse conversation sur son double emploi. A son sens, et bien que ce ne soit pas trop sa tasse de thé, l’hommage que rendait le Museum of Art de Philly, à Paul Durand-Ruel sur son incroyable florilège de tableaux Impressionnistes, trouvait un peu plus de grâce à ses yeux. Bien qu’une exposition sur le Romantisme, aurait mieux convenu à son état d’esprit actuel, pour la période du siècle précédent.  

Tandis qu’il organisait son sac, cherchant ses affaires du regard, il ressentit un certain contentement, qui ne lui appartenait pas. Les sentiments de son incarnation refaisaient quelque peu surfaces ces derniers temps. Et quoi de plus normal, d’être ravis de cette sortie, pour quelqu’un qui autrefois passait sa vie dans les musées. Passant d’une exposition permanente, à une exposition temporaire, lisant chaque ligne et analysant chaque œuvre. Avant de se poser dans un coin des heures durant, pour noircir les pages de son carnet, afin de corriger ses lacunes et améliorer sa technique. Attirant quelques regards curieux par-dessus son épaule, qui coulait toujours sur lui comme de l’eau sur une pierre. Et quand il ne hantait pas les musées, le jeune étudiant en art faisait de la bibliothèque sa seconde maison. Préférant de loin l’odeur des livres, au numérique qui naissait à peine. Aujourd’hui, ça n’avait pas vraiment changé, Cecil restait hermétique à la technologie. Ce qui était quelque peu ironique, pour un ex-agent d’Interpol, dont la grande majorité du travail s’effectuait derrière un écran.
D’ailleurs, une fois ses affaires fin prêtes, et la porte de l’appartement claquée, le Dieu lunaire se rendit compte qu’il avait oublié son téléphone. Quand on n’a pas de tête… On pouvait dire qu’il incarnait à merveille, son propre personnage !
Au moins, il n’était pas arrivé en bas de l’immeuble avant de s’en rendre compte, bien que ce ne soit pas la chose que lui aurait le plus manqué dans sa journée. Comme sa carte de bus par exemple. Qu’il choisit d’emprunter, au lieu de la voiture. Pas la peine de se prendre la tête pour se garer.
Bien qu’un dernier coup d’œil à la grisaille du ciel, lui indiquait que c’était plus tôt de la pluie qu’il allait se prendre sur la tête…

Il y avait peu de monde à l’intérieur et c’était bien ce que Myesyats visait, en y allant à la quasi toute fin de l’exposition. Plus de place pour circuler, bien que le lieu était déjà monstrueusement grand.
Dés la première salle, il regretta de ne pas y avoir emmené ses femmes, en observant les joues roses des enfants, qui s’étalaient sur les murs, sous le pinceau délicat de Mary Cassatt. Au moins, il leur épargnait l’attente interminable, durant laquelle l’homme se plaisait à observer chaque nuance de couleur. A tel point qu’il aurait put en écrire un mémoire.
Dans la deuxième salle, les trois artistes Fauvistes tranchaient quelque peu avec le reste. Et bien qu’il prenne le temps d’observer chacun à leur tour, Vlamink, Soutine et Dufy, ce mouvement laissait toujours l’amateur d’art perplexe. Tout comme le style Pompier, non représenté ici, toutes ces couleurs vives lui donnait l’impression de regarder une ampoule allumée. Au contraire, son œil préféra bien mieux les paysages paisibles, au ton pastel de Monet.
Vincent Van Gogh faisait partit de ses artistes préférés de la période. Son coup de pinceau avait quelque chose d’assez hypnotisant et de complètement unique. C’était tout de même triste à dire, qu’il avait fallut plus d’un siècle, pour qu’il soit reconnu à sa juste valeur. Et quelque chose lui disait, que si tous ces grands artistes pouvaient se réincarner, comme les Dieux, certains en auraient la larme à l’œil. La reconnaissance met toujours du baume au cœur. Myesyats aurait adoré, que le chemin de sa si longue vie croise celui de l’une, ou de l’un, de ces grands peintres. Cependant, ses siècles d’errance l’avait conduit sur les traces d’autres Etoiles, bien plus chères à ses yeux, que d’assister à la naissance d’un chef d’œuvre. Des Etoiles qui ne se trouvaient d’ailleurs pas représentées, dans "La Nuit Etoilée".
Un regard insistant sur sa personne, tira le rêveur de sa torpeur. Justifié, car Cecil ne s’était même pas aperçu qu’il se trouvait fort proche du tableau. Haussant les sourcils de surprise, le plus si jeune homme leva les mains en guise d’excuse, recula de deux pas, puis adressa au gardien un faible sourire désolée. Celui-ci se contenta de secouer la tête, puis faisant claquer les pans de son journal, son attention fut replongée entre ses pages. Le vieil homme ne devait pas être à son premier, nez sur toile, de la journée. Seulement ça sembla aller, pour cette fois.
Le Dieu poursuivit sa visite jusqu’à la neuvième et dernière salle, où il s’amusait toujours autant du travail de Dali. Qui offrait d’ailleurs, un bon exercice de perspective sur les objets. Sans doute qu’il y resterait un peu plus longtemps, tout à l’heure. S’il ne se faisait pas enfermer dans le musée d’ici là…

Prenant le temps de refaire l’exposition à l’envers, ne changeant en rien ses habitudes, Cecil choisit, contre toute attente, la salle quatre pour poser définitivement fesses et sac. En extirpant un peu sèchement son carnet, il faillit bien envoyer valser sa trousse et son contenu, mais rattrapa le tout sans grande discrétion. S’il continuait sur sa lancée d’étourderie et de maladresse, le gardien allait finir par le mettre dehors. Mais celui-ci leva à peine le front de ces pages, alors le visiteur en fit autant. Tâchant de se faire enfin plus discret qu’une souris.

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 Re: Un paysage ne vous imprègne pas en un jour… [Isaacecil]  Sam 10 Oct 2020 - 18:39


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Un paysage ne vous imprègne pas en un jour ;
Cecil O’Leary & Isaac Durinn









—  Il y avait des jours où l’intérêt pour le travail, pour la science psychologique et l’analyse hypnotique n’était pas présent, des jours où l’humeur était bien plus à la flânerie et la déambulation lente dans les rues pavées de petites feuilles craquant sous le pas ou au silence parfaitement idyllique des grandes salles de musées. Et ce jour-là était un de ces jours où toi, tu te trouvais dans ton bureau, à constater les dossiers qu’il te restait à traiter encore et encore, où des notes sortaient de toute part de tes dossiers à peine finalisés et où l’un des traits exportés par ton paternel ressortait, cette flemmardise somme toute prise à la déité du sommeil venait extirper ta concentration pourtant solennelle tirée de ta mère pour laisser flâner tes yeux sur les branches extérieures avec l’envie de t’y échapper. Tu te retrouvais curieusement absorber par le mouvement délicat des feuilles bercées par le vent, par le mouvement des nuages grisâtres qui tapissaient le ciel à l’image de ceux dépeints dans les peintures funestes de Nicolas Poussin dans ses représentations du jugement dernier. Cette suite de paysages curieusement dynamiques pour des œuvres unanimement immobiles qui trouvaient bien souvent une copie dans tes appartements. Il était bien loin d’être le peintre qui possédait ton amour plein et entier, mais tu trouvais un certain charme aux désastres et à cette apocalypse qu’il dépeignait comme étant le dernier jour d’une humanité en dérive. Et voilà, tu dérivais encore, sur un énième patient qui n’arrivait pas à trouver ta concentration et ton intérêt véritable. Aujourd’hui n’était décidemment pas le jour pour toi pour travailler, et tu sentais que plus tu essayerais de t’y atteler, plus ta concentration filerait entre tes doigts pour qu’il n’en reste finalement qu’un petit filament de rien du tout. Quand bien même tu avais envie, c’était ton corps et plus particulièrement ta tête qui t’en empêchaient, vaillamment, préférant de loin la perspective de sortir, de te balader dans les rues ou de rejoindre un établissement culturel qui semblaient faire vibrer ton crâne plutôt que les notes que tu devais compléter sur les patients que tu avais eu l’occasion de voir ces derniers temps. En soi, ce n’était pas totalement grave que tu prennes du temps pour autre chose, tu avais bien le temps d’en finir avec ces dossiers, mais tu n’aimais pas laisser des travaux inachevés. Toutefois, tu étais également bien conscient d’à quel point il était impossible pour toi de travailler dans ces conditions et que tu n’arriverais, de toute façon, à rien.

Alors tu rangeas tes dossiers, les triant du mieux que tu pouvais pour ne pas être contraint de devoir tout retravailler plus tard, avant de t’extirper en dehors de ton cabinet et de ton appartement, rejoignant les rues pavées de Philadelphie et du quartier historique dans lequel tu vivais, armé d’une veste chaude et d’une écharpe marbrée de brun et de beige. Et c’est avec un pas flâneur, presque amusé et bien revigoré, que tu pris le chemin du musée d’art de Philadelphie, avec la bonne intention de trouver un peu de douceur dans les peintures impressionnistes qui y étaient exposées en ce moment. Ce n’était pas la première fois que tu visitais l’exposition, et s’ils n’étaient clairement pas du courant artistique que tu préférais, ça ne t’empêchait nullement d’apprécier la douceur de l’art qu’il t’était donné de voir affiché sur les hauteurs des grands murs du musée. Tu passas les portes du musée tel un vagabond, passant aisément inaperçu aux yeux du gardien qui te connaissait bien depuis le temps que tu visitais les salles. Tu commenças alors, à nouveau, à déambuler au milieu de ces collections époustouflantes représentatrices de l’art des impressionnistes, au milieu des Monet et Cézanne de la seconde salle, trouvant la beauté des couleurs des Fauves dans l’œuvre La Seine à Chatou mais également dans le réalisme impressionnant de le Boulevard Montmartre, Fin de journée de Pissaro. Tu regrettais, toutefois, de ne pas voir plus de fauves parmi les artistes présentés, notamment Franz Marc et son célèbre Cheval Bleu qui demeurait ta peinture préférée de ce courant si particulier qui inspira la France de son art. Toutefois, tu trouvas un peu plus grâce à ton bonheur en parcourant la salle six, trouvant les œuvres de Chagall comme de Brancusi, des artistes qui avaient réussi à attraper ton cœur, notamment Le Baiser de l’artiste roumain, ou encore Green Violinist de l’artiste Franco-Russe. Toutefois, c’est véritablement au cœur de la salle neuf que ton cœur se remit à battre avec la ferveur de celui qui admire les œuvres surréalistes qui se dévoilaient sous tes yeux. Tu résistas fermement à l’envie de sortir ton appareil photo pour pouvoir photographier La Girafe en Feu mais également Les éléphants et Galatea des Sphères du peintre catalan, de même que devant le Paysage Catalan ou encore La Naissance du monde du confrère de Dali, Miro. Ton amour pour le surréalisme et l’expressivité de l’humanité resplendissante dans les œuvres espagnoles qui se dévoilaient dans cette salle. Et tu aurais bien pu t’arrêter là, faire demi-tour sans t’arrêter et retourner chez toi, ton cœur satisfait par la déambulation lente dans laquelle tu t’étais laissé entraîner, mais non. Tu t’arrêtas au cœur de la salle quatre où Van Gogh était exposé, et au milieu, la célèbre Nuit Etoilée, une œuvre qui t’avait toujours laissé fondamentalement perplexe, pour des raisons que tu avais bien du mal à expliquer, si tu devais être parfaitement honnête. Tu remarquas, surtout, la présence d’un jeune homme, crayon et carnet à la main, et ta curiosité se faisant, tu te rapprochas doucement, dans des pas qui se voulaient naturellement feutrés, du jeune homme en question. Tu te penchas, juste un peu pour pouvoir observer ce qu’il restituait sur son carnet, et c’est avec un sourire curieux que tu observas les traits qui se dessinaient sous le mouvement habile de son crayon. « En voilà une bien jolie copie. » Tu soufflas en te redressant légèrement, laissant un peu d’espace à l’homme que tu venais de déranger avec aucune once de pudeur, pensée qui te rappela rapidement à l’ordre, toi et tes manies légèrement dérangées et en décalage avec l’époque dans laquelle tu vivais alors que tu serrais ton appareil photo entre tes mains. « Navré, je ne voulais pas vous déranger, je n’ai juste pas pu m’empêcher de regarder ce que vous dessiniez. C’est très joli. » Tu rétorquas, le rythme un peu plus rapide, soudain bien trop au fait que tu avais été légèrement envahissant pour pas grand-chose, et que, toi qui travaillait avec des gens aux nombreux problèmes, tu venais probablement d’enfreindre bien des choses que tu essayais pourtant de garder en ordre. Au moins, tu t’excusais, mais le mal était déjà fait, à ton grand dam. Tu ne voulais certainement pas traumatiser quelqu’un, mais bon… tu étais maladroit, ça avait toujours été le cas, et c’était l’une des rares choses que tu n’arrivais pas à changer. Tu espérais juste, vraiment, ne pas avoir fait de dommages inconsidérés.  
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

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Attraction: Provoque une sympathie naturelle qui fait qu'on se confie très facilement à lui, selon la volonté de la personne.
Point faible : Empathie profonde: Hypersensible, Cecil se laisse bien souvent dépasser par son besoin d’aider les mortels. Il peut très vite se laisser submerger par ses émotions jusqu’à en perdre le contrôle de ses pouvoirs.

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 Re: Un paysage ne vous imprègne pas en un jour… [Isaacecil]  Sam 31 Oct 2020 - 21:27


Un paysage ne vous imprègne pas en un jour…
Cecil ft. Isaac
☾ ✰ ☾ ✰ ☾ ✰ ☾ ✰ ☾ ✰ ☾ ✰ ☾ ✰ ☾ ✰ ☾ ✰ ☽ ✰ ☽ ✰ ☽ ✰ ☽ ✰ ☽ ✰ ☽ ✰ ☽ ✰ ☽ ✰ ☽



Plongé dans son carnet, le dessinateur silencieux ne voit que rarement le temps défiler. Son esprit vagabonde, s’imaginant marcher au milieu d’un champ de coquelicots, ses doigts effleurant les pétales délicats de ces fleurs fragiles. Ou cheminant le pas léger, sur le pont de bois enjambant le bassin aux nympheas, le regard perdu dans ses ondes à peines troublés. Empruntant ses paysages idylliques à Claude Monet.
Sa conscience semblait ailleurs, trouvant toute concentration difficile. Et la Nuit étoilée rencontra plusieurs versions, guidées par ses rêveries.
Les volutes du ciel devinrent d’abord les courbes équines d’une jument, lancée dans un galop sauvage, avant de devenir nuage. Rejoignant les pensées de ses femmes, poussées par un vent de culpabilité.
Les spirales trouvèrent leur inspiration pour les yeux d’une chouette, qui reçu bien vite sa jumelle. Mué par un désir de toujours conserver la déesse disparue, dans un coin de sa tête. Gardant l’espoir, comme celle de son ami, qu’elle leur revienne un jour. Qu’elle lui revienne… La détresse de Dorian était assez difficile à surmonter, d’autant plus qu’il semblait quelque peu les éviter, ces derniers temps…
Poussant un soupir, qui fut rejoint par celui du gardien, coïncidence ou non, les mains posées à plat sur la couverture de son carnet, lui semblèrent dans une bonne position, pour le fermer dans un mouvement coordonné. Claquant ainsi son désarroi et abandonnant sa position pour une déambulation lente et contemplative, à travers le musée. Jusqu’à ce qu’il estime enfin, qu’il était temps de rentrer, pour accueillir les enfants. Ses doigts agrippèrent les bords du livre, tandis que son regard se perdit dans les méandres de cette œuvre, que sa main et sa tête semblaient refuser de croquer. Mais si l’homme était surtout venu ici, c’était bien pour la vider, cette vilaine caboche. Pas marcher en ruminant ses regrets, sur ses mauvais choix de ces dernières semaines…
Un tour dans les rues suffisait amplement. Pas besoin de ticket pour arpenter l’asphalte.
Jetant un regard déterminé à la toile, le carnet retrouva sa place sur ses genoux et une nouvelle page fut tournée.

Cecil ne l’avait ni vu, ni entendu, ce nouveau visiteur dont il ignorait tout, de l’essence divine. Hélas, la magie échappée de Sanctum ne les avait toujours pas équipés de détecteur à déité. Et quand bien même cela aurait été le cas, toutes formes célestes, comme terrestres, n’existaient déjà plus dans la bulle du dessinateur et son périmètre. Tout instinct annihilé, il aurait put se faire emporter par un char, que le dieu lunaire ne l’aurait même pas sentit venir.
La voix perchée au-dessus de son épaule le tira de sa concentration, aussi sûrement qu’une douche froide. L’homme fit un bond sur son siège, tandis que son cœur rata quelques battements, s’attirant les regards désintéressés – une fois de plus – du vieil employé. Cecil se tourna vers celui qui avait manqué lui causer une crise cardiaque, puis se sentit piquer un fard. Certaines personnes se sentent flatté que l’on regarde par-dessus leur épaule, pour juger de leur talent. D’autres sont plutôt gênés et les derniers détestes carrément ça. Au point d’envoyer paître l’envahissant curieux.
L’homme savait apprécier les compliments, cependant il faisait partit de ceux étant très gênés d’être lorgné, en plus de détester. Sauf qu’il avait assez de savoir vivre, pour ne pas faire ressentir, ou montrer, ce dernier point. Excepté si l’importun empiétait vraiment trop sur ses plates-bandes et sa patience.
Le regard du Dieu slave fit quelques allés retours entre le gardien, puis l’inconnus, ses doigts glissant nerveusement une mèche rebelle derrière son oreille.
- « M… merci. Qu’il finit par bafouiller, sans s’apercevoir du graphite que son index faisait échouer sur sa peau pâle. Même si… ce n’est pas comparable à l’œuvre du maître. » Qu’il ajouta en toute modestie.
Surtout que le crayon à papier ne lui rendait pas justice. Accordé à la morosité extérieure de leur météo, cela manquait un peu de couleur. Hélas, consciemment ou non, il avait oublié sur son bureau la trousse, avec laquelle il aurait put un peu plus faire opérer la magie. Une autre fois, les crayons de couleur…
Mais déjà que l’homme s’était un peu étalé, avec quelques nuances de gris, qu’aurait donné une palette colorée ? Une excellente question, qui ne manqua pas de lui faire remarquer, qu’il manquait tout de même à toutes les politesses.
- « Mais veuillez m’excuser ! Que Cecil s’empressa d’ajouter, sentant déjà ses oreilles rosir. Vous vouliez peut être vous assoir, pour profiter un peu plus de cette salle ? »
Sans attendre sa réponse, l’homme remettait déjà un peu d’ordre dans ses affaires. Il n’avait pas vraiment prit toute la banquette, il y avait encore assez de place, mais tout de même.
Les crayons réintégrèrent la trousse, qui prit place sur son sac. Et celui-ci fut un peu plus rapprocher de son propriétaire, pour libérer un peu plus d’espace. Puis son regard accrocha ce que l’homme tenait entre ses mains. Un appareil photo, qui lui semblait de bonne qualité. Celui-ci devait bien se contenter de prendre l’air… Hélas, tous les panneaux l’indiquaient à l’entrée du musée, ainsi que dans chacune des salles : photos et vidéos interdites.
- « Dommage que les photos ne soient pas autorisées. J’imagine que votre appareil, doit en faire de très belles. » Ajouta-t-il, après un long moment de silence.
Seulement troublé par les bruits de pas des autres visiteurs, ainsi que du choc léger des crayons, retrouvant leur rangement.

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 Re: Un paysage ne vous imprègne pas en un jour… [Isaacecil]  Dim 1 Nov 2020 - 0:29


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—  L’art humain, même lorsque tu étais confiné au loin dans le Sanctum, avait toujours eu l’art de t’émouvoir d’une manière ou d’une autre, de réveiller des parcelles de ta créativité qui n’avaient jamais eu l’occasion de s’éveiller auparavant. Après tout, en dieu des songes et en déité créatrice par nature, ta créativité et ton imagination avaient toujours eu des limites partiellement floues et vaguement illimitées, seulement stoppées par la réalité elle-même, et encore… Et encore, c’était ça tout le charme des rêves : de pouvoir créer l’impossible dans l’illusion des songes, dans la magie onirique. Utiliser tous les atouts que tu avais dans tes mains pour pouvoir créer l’impossible, et rendre possible cet irréalisable chimérique hors de portée des êtres mortels. Même lors de l’époque de ta naissance, tu étais déjà capable de bien des créations que peu ne créèrent que bien plus tard. Des dragons, des chimères, des monstres en tout genre que tu vis naître plus tard, bien plus tard, dans l’ombre de la réalité. Après tout, ceux qui avaient un jour écrit des romans d’aventures relatant des faits et des monstres en tout genre, c’était peut-être parce que tu étais apparus dans leurs songes avec ses images mythiques et oniriques que tu avais un jour inventé, et c’était peut-être ainsi que les plus grandes œuvres imaginaires étaient nées. Tu n’en savais rien, pour être honnête, même si tu pouvais te targuer d’avoir déposé les graines de ces imaginations dans les êtres mortels les plus intrigants à ton œil, ou les plus lambda, pour certains. Tu ne faisais guère de distinction à l’époque, de même que tu n’en faisais pas aujourd’hui. Tu n’étais là que pour alimenter les rêves, donner corps à des idées et des images pour donner un lexique onirique de plus en plus varié. Toutefois, tu devais bien avouer qu’avec le temps, les œuvres humaines avaient finis par empiéter naturellement sur tes créations, et il n’était pas rare de voir, dans tes rêves et tes plus beaux songes, des reproductions naturellement parfaites de ce que tu avais pu voir être fait par la main humaine. Après tout, même en tant que déité, tu n’étais pas insensible à la création humaine, bien au contraire, et ton imagination ne l’était pas non plus, s’inspirant très naturellement de ce que l’homme pouvait créer pour en créer des toiles de toutes formes et de toutes couleurs. De la même manière, les humains s’inspiraient des œuvres de leurs pairs pour pouvoir créer les leurs, et c’était ainsi qu’un tout nouvel univers se créait, du bout des doigts, d’un battement de cil, ou de quelques mots rédigés et couchés sur un papier ocre. C’était le cycle naturel de la création, rien de lui. Copier ou ne pas copier, s’inspirer ou ne pas s’inspirer pour ainsi créer et recréer, pour renouveler un art, un style, une illusion, encore et toujours. Alors, en effet, en tant que déité créatrice et porteuse d’imagination, il était plutôt naturel que l’art ait un impact tout particulier sur toi. Et tu n’éprouvais nulle honte à avouer à quel point l’art pouvait être un moteur à la création de tes songes, un moteur à ce que ta création se déploie sous tous ses charmes le plus purs et les plus naturels.

C’était pour cette raison que tu aimais autant te balader dans les musées, pour y puiser des inspirations, y découvrir de nouvelles œuvres, de nouveaux décors que tu pourrais habiliter d’une manière ou d’une autre dans un songe, dans une nouvelle création. Toi-même, tu créais, sous ta forme mortelle, et même si ce n’était pas au sein des musées que tu créais, tu pouvais y puiser, là encore des inspirations sous toutes ses formes. Des couleurs, des angles, des formes, des points de vue tout particuliers que tu arrivais à percevoir en te baladant, en battant des cils devant des peintures, en glissant au loin tes doigts sur les statues et en t’imprégnant naturellement du calme du lieu, loin du tumulte de tes angoisses et de ton anxiété. Et tu étais encore plus curieux quand d’autres comme toi venaient puiser un peu d’imagination au milieu de peintures de grands maîtres de l’art européen. Ce fut le cas du jeune homme que tu observas du coin de l’œil avant de te pencher au dessus de son épaule pour y découvrir une copie en noire et blanc d’un tableau qui resplendissait pourtant par son utilisation de la couleur, si tu en suivais les critiques que tu avais pu lire sur les peintures de ce maître en particulier. Toutefois, tu te reculas un peu de lui, réussissant à lire dans son langage non verbal que tu avais probablement outrepassé largement tes droits et que tu t’étais un peu trop imposé à lui, et te rendant compte sans trop de mal que tu l’avais probablement mis mal à l’aise. Après tout, tous les gens n’étaient pas tous aussi friands de personnalités qui zieutaient comme tu l’avais fait. C’est pour ça que tu pris un petit pas en arrière, les mains serrées autour de l’appareil photo qui pendait autour de ton cou.  Ton sourire s’éclaircit doucement à sa modestie alors que tes yeux se reposaient doucement sur la peinture originale. « C’est difficile de faire des œuvres comparables aux originaux. » Tu commenças, en observant les petits détails de la peinture, dans les touches ponctuelles de couleur et les quelques étoiles dessinées de ci de là sur le fond nocturne. « Mais votre version en noir et blanc est vraiment particulière et donne un charme différent à l’œuvre. » Tu avais toujours une préférence pour les œuvres riches en couleur, en pigments et autres variations colorimétrique, mais tu devais avouer qu’il y avait un charme particulier et certain au noir et blanc. Même quand tu prenais des photos et que tu venais à les retoucher en amont, une fois une sélection correcte fait, il t’arrivait de faire des doublons pour pouvoir t’essayer au noir et blanc, trouvant qu’il y était parfois bien plus difficile de faire ressortir certains détails dans ce type de format visuel qu’avec la couleur. En amont, la couleur était quelque chose de tout aussi compliquée à maîtriser, et rapidement, la saturation pouvait montrer trop haut et déformer la totalité de la luminosité ou de la perfection d’un cliché. Enfin, te voilà de nouveau à te perdre dans tes propres pensées et des détails qui n’intéressaient que toi. Heureusement, c’était une discussion que tu gardais dans le creux de ton crâne, tes élucubrations sur les éléments visuels se stoppant net avant de s’échapper de tes lèvres, pour le bonheur de tous. Tu te réveillas néanmoins un peu de tes pensées aux paroles suivantes du jeune homme et tu l’observas curieusement. Tu finis par lever tes deux mains de ton appareil, pour quelques secondes, avant de lui adresser un sourire. « Non non, vous excusez pas, prenez toute la place dont vous avez besoin. » Tu détournas à nouveau ton regard sur la peinture, ta tête se penchant sur le côté. « Je ne cherchais pas à m’asseoir, et je suis curieusement bien debout. » Après tout, tu passais la moitié de ton temps, au travail, assis, alors avoir le loisir de pouvoir rester debout, pour l’instant, ça te suffisait et ça te plaisait suffisamment pour ne pas chercher à t’installer et à t’asseoir. Et puis, ton anxiété recommençait à poindre, doucement, et être debout te permettait d’évacuer un peu ça en te baladant un peu, un jouant de tes pieds pour te déplacer un peu plus proche de la toile. Tu avais envie de tendre les doigts et de laisser le bout de tes phalanges contre la peinture pour en sentir les textures et les couleurs, pour en sentir toutes les sensations mais tu savais très bien que si tu essayais, tu pouvais très bien dire adieu à la possibilité de revenir ici. Ce n’était clairement pas le but. Ton attention fut toutefois à nouveau tirée par le jeune homme et tu te tournas doucement pour l’observer, un petit sourire aux lèvres alors que tes doigts tapotaient doucement contre l’appareil photo, dans un énième mécanisme anxiogène. « C’est vraiment dommage, oui. J’aurai aimé pouvoir faire de jolis clichés de la salle mais… j’oublie à chaque fois que c’est interdit. » Tu passais nerveusement une main derrière ton crâne, tes ongles grattant légèrement ton cuir chevelu avant de porter tes yeux à ta caméra que tu gardais éteinte, sachant que tu ne tenais pas non plus à être mis dehors à cause de quelques clichés. « Il fait de très beaux clichés, surtout en couleur et avec les couleurs naturelles. Et en cette saison… C’est vraiment un plaisir que de pouvoir photographier Phildalphie, ça rend des clichés magnifiques. » Tu répondais finalement, tes doigts orientant légèrement l’appareil pour avoir l’écran devant les yeux, même éteint. Tu pouvais très bien te souvenir des quelques clichés que tu avais déjà faits et que tu avais oublié d’extraire de l’appareil. Une autre fois.
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Cecil O'Leary
Membre
Cecil O'Leary
Âge et date de naissance : 24 ans, né le 15 mars 1960
Métier/occupation : Gérant du Moon and Stars. Officieusement consultant au sein du FBI
Cible touchée par Cupidon : Marié à Tony Lancer et Mercy Islington

Un paysage ne vous imprègne pas en un jour… [Isaacecil] 200920035841135082

Panthéon d'origine : Slave
Divinité incarnée : Myesyats, dieu de la lune
Alliance : Sauveur
Pouvoir(s) : Perce rêve: Capacité de manipuler ou d'influencer les rêves d'un mortel à la fois, par contact physique ou mental. Sa puissance étant renforcée en fonction du lien établis avec la personne visée. Connaitre le nom et le visage de la personne suffit à l'atteindre.

Plaine gelée: Provoque un froid extrême sur une portée de 6 mètres et un rayon de 3 mètres. Il peut baisser la température de façon constante et discrète, comme très brutalement, selon l’urgence. Son toucher est aussi brûlant que l'azote liquide.

Attraction: Provoque une sympathie naturelle qui fait qu'on se confie très facilement à lui, selon la volonté de la personne.
Point faible : Empathie profonde: Hypersensible, Cecil se laisse bien souvent dépasser par son besoin d’aider les mortels. Il peut très vite se laisser submerger par ses émotions jusqu’à en perdre le contrôle de ses pouvoirs.

Un paysage ne vous imprègne pas en un jour… [Isaacecil] 200920035842159347

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 Re: Un paysage ne vous imprègne pas en un jour… [Isaacecil]  Lun 14 Déc 2020 - 1:34


Un paysage ne vous imprègne pas en un jour…
Cecil ft. Isaac
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Le nouvel arrivant ne semblait pas du style péniblement intrusif, contrairement à d’autres, du genre humain, restant incrusté dans le périmètre et imposant sa présence. Son langage corporel parlait pour lui-même, personne n’apprécie vraiment être prit par surprise. Surtout qu’avec le bond qu’il venait de faire, ce qui se trouvait sur ses genoux aurait put finir par terre, ce qui ne fut fort heureusement pas le cas.
Son pas en arrière fut néanmoins apprécié, par l’être brutalement sortit de sa rêverie, qui s’afféra à remettre de l’ordre dans ses effets personnels. Le sourire de l’homme fut tout de même communicatif, et Cecil ne put s’empêcher de lui rendre. Comme un petit rayon de soleil au milieu de cette grisaille ambiante. Il lui parut même presque sympathique. Ce qui n’était pas vraiment donné à tout individu, rencontré de façon in fortuite. Cependant, il n’avait encore jamais fait de mauvaise rencontre dans les musées, à l’instar des transports en commun.
- « C’est difficile de faire des œuvres comparables aux originaux. » Que déclarant son nouvel interlocuteur.
Là-dessus, le dessinateur ne pouvait pas lui donner tort. Copiste était tout un art. Il fallait savoir saisir l’essence de la toile, si ce n’était de l’artiste lui-même. Mais cela pouvait se montrer également très impersonnel, mécanique et terriblement académique. Une chose pour laquelle le dieu slave se montrait particulièrement réfractaire, au même titre que son hôte. Il se souvenait encore de ce que lui disait son professeur, alors qu’il arpentait encore les bancs de l’école, et c’était une chose qu’il s’employait toujours de mettre en œuvre. « Copier est un très bon apprentissage, pour apprivoiser la technique et se faire la main. Mais il aussi important de savoir se faire sa propre main. » Trouver son propre style au milieu de l’inspiration des grands maîtres de leur temps. C’est bien pour ça qu’une version noire et blanc ne le dérangeait pas plus que ça, là où d’autre de ses homologues se seraient sentit profondément contrarié, face à l’oublis de leur matériel de travail. L’artiste doit savoir s’adapter à ses outils, ou simplement rentrer chez lui. Néanmoins, il su accueillir le compliment avec un nouveau sourire, tandis que son regard se perdit dans sa pâle reproduction.
- « Merci. Que le slave finit par lâcher dans un souffle. Sans doute que cela reflète un peu mieux l’esprit tourmenté de son auteur. Ou cela va-t-il un peu plus de pair, avec les couleurs que nous offre le ciel aujourd’hui. » Qu’il ajouta en levant le nez vers le plafond, songeant qu’il n’avait pas pris de parapluie.
Evidemment, Myesyats parlait du peintre, au sujet de l’esprit. Bien que le siens soit perdu dans quelques méandres de pensées troublées, causé par un deuil et sa propre fuite de ses moitiés. Néanmoins, il ne se trouvait pas non plus au stade des idées moribondes, le poussant à vouloir tout repeindre en noir. Elles se trouvaient simplement perdues dans d’autres strates, que celui du monde des vivants.
Il ne chercha pas à répondre cependant, quand le brun lui annonça qu’il ne visait pas du tout la banquette, reportant toute sa concentration sur la toile, qui se faisait le sujet d’une attention toute particulière depuis plus d’une heure. Il était vrai que la position debout se trouvait bien plus naturelle pour un photographe, que pour un dessinateur. A l’inverse, lui se trouvait très bien assis, dans sa bulle, pour quelqu’un habitué à passer la grande majorité de ses journées, à piétiner au milieu des gens. Pouvoir se retrouver l’espace d’une après-midi, quitte à la passer assis sur une banquette, avait quelque chose de reposant. Comparé à son autre métier clandestin, qui bien qu’il se pratiquait essentiellement sur une chaise, n’avait rien de relaxant pour l’esprit.

Son regard s’ancra dans le dos de l’inconnu, tandis qu’il se rapprochait de l’œuvre avec une curiosité analytique. Ce qui ne manqua pas de faire relever au gardien le nez de son journal, celui-ci observant les sourcils froncés, que les doigts du visiteur restaient bien sur son appareil, et n’allaient pas se balader là où ils ne devraient pas. Malgré le câble, posé à quelques centimètres du sol, dissuadant les curieux de poser leur nez sur les peintures. Cecil n’allait pas être le seul à se faire disputer par le vieil homme, si ça continuait. Bien qu’il pouvait se douter que personne n’était assez fou, pour oser toucher les toiles. Quoi que, la folie humaine se trouvait quelque chose de très subjectif en soit. Et on était toujours le fou de quelqu’un d’autre, alors la question ne se posait pas vraiment.
Attrapant son carnet, Cecil tapota la tranche sur ses genoux, perdant son regard par-dessus l’épaule du jeune homme, comme s’il cherchait dans les méandres de l’œuvre des mots que son esprit échappait.
- « Minor White disait, que lança le dieu slave songeur, recouvrant peu à peu le fil de ses pensées, "Je suis toujours en train de prendre des photos mentalement, pour pratiquer". Son regard se reporta sur son interlocuteur. Bien qu’il ne sache pas trop ici de pratiquer, mais de garder en mémoire des œuvres intemporelles. Un sourire se perdit sur ses lèvres. Heureusement qu’il nous reste les livres, et le papier !
Cependant citer un autre artiste, en présence de celui qui faisait l’objet de toute leur attention fut à son sens quelque peu "mal venu", et l’homme se sentit obligé de rectifier le tir, fouillant une nouvelle fois son esprit.
- "Trouve beau tout ce que tu peux, la plupart ne trouvent pas suffisamment beau". Il est vrai que Philadelphie est une ville magnifique à immortaliser, pour l’œil aguerrit de ceux qui savent en saisir l’essence. Puis le bâtiment offre un beau jeu de perspective à l’extérieur, avec ses célèbres marches. Ce n’est pas interdit de les photographier. Qu’il ajouta un brin taquin.
Bien que se moquer n’était nullement dans ses intentions. A l’image de ce que Vincent Van Gogh avait déclaré jadis dans une de ses lettres, Myesyats n’avait pas vraiment de talent pour les relations avec les gens. Non que ce soit pour lui, comme pour l’artiste très secondaire, seulement qu’il pouvait se montrer très gauche en matière de sociabilisation. Ce qui pouvait se montrer très paradoxal, pour quelqu’un dont le métier est d’être en relation constante avec les gens.
- D’ailleurs, il me vient autre chose, "La Méditerranée a une couleur comme les maquereaux, c’est-à-dire changeante, on ne sait pas toujours si c’est vert ou violet, on ne sait pas toujours si c’est bleu, car la seconde après le reflet changeant a pris une teinte de rose ou grise…". C’est un peu comme l’hiver ici, on ne sait pas trop ce qu’il va nous réserver.
Mais voilà qu’il se transformait en encyclopédie vivante, pensant tout haut, là où d’autres gardaient leurs idées muettes. Sans doute qu’il serait bien plus judicieux, d’employer des convenances un peu plus civilisées. Cecil baissa un peu plus la voix, pour ne pas troubler plus que nécessaire la quiétude du lieu.
- Mais excusez-moi. Il tendit une main vers lui, rapprochant un plus son carnet de son ventre. Cecil O’Leary, encyclopédie audio vivante, cent pour cent interactive. » Qu’il ajouta après une légère hésitation.


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 Un paysage ne vous imprègne pas en un jour… [Isaacecil]

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