♆ Enveloppe charnelle ♆

Âge : 38 années. Des rides de sagesse sur le front de cet homme incarné par le Dieu des enfers, de la maladie, de la Destruction. C'est que le temps, ça compte toujours. surtout quand on a arpenté la terre - et les souterrains - durant des siècles et que le sablier continuent d'égrainer la terre avec une mesure relative.
Date et lieu de naissance : L'homme a poussé son premier cri quelque part dans les montagnes sibériennes. Bien loin, pourtant, de la terre qui a vu naître la divinité. Loin du soleil aveuglant et de la sécheresse de ses montagnes stériles. Il fallait bien ça pour se détacher de la corde passée autour de son cou. 1904, certains diront que l'incarnation est jeune. Lui confesse que son envelope a vécu plusieurs guerres, plusieurs famines, plusieurs maladies.. plusieurs vies.
Lieu de résidence actuel : Une maison un peu mal entretenue au sanctum. Un appartement presque vide à Philadelphie.

Occupation : Médecin légiste pour le commissariat central. Les secrets de la mort et de la maladie ne sont plus des mystères pour lui.

Orientation sexuelle : Les courbes des femmes, sans aucun doute. Faiblesse de ses instincts qui ont eu raison de son mariage entre autre chose. Probablement le seul exutoire à la solitude qui gangrène ses pensées.
Situation matrimoniale : Marié. Lassitude qui a tissé des menottes autour de ses poignets. Plus un regard de désir pour elle ne vient perturber les appétences de l'homme. Monotonie et tristesse : credo qu'il répugne au travers de bras d'autres femmes le temps de quelques verres, de quelques caresses.

Nature : Dieu.

Dieu incarné/créateur/vénéré :Nergal
Panthéon du dieu : Mesopotamien

Alliance : les modernes
Rang au sein de Sanctum : aucun en particulier, il préfère de loin observer.

Pouvoir(s) : Contagion : capacité d'infliger une maladie à n'importe quel être vivant (hors dieux). Il peut révoquer la maladie, la faire s'aggraver plus rapidement, ou bien la laisser suivre son cours. Ne pouvant trahir la destinée de chacun, il ne peut infliger de maladies mortelles (même si sans soins, certaines peuvent être fatales). Destruction : dégage de ses mains une vague d'énergie capable d'anéantir ce qui est visé. La faible portée et le cône d'effet étant courts, il lui faut être proche de la cible, pratiquement pouvoir la toucher. Ainsi, une grande énergie le ferait lui-même voler en éclats.
Passe-partout : Il peut créer des portails qui le mène d'un point A à un point B du moment qu'il a déjà vu l'endroit avant et sur une circonscription relativement restreinte : Ces portails ouvrent des chemins sous-terrains alternatifs métaphysiques dont la distance équivaut au temps que l'on mettrait dans la réalité humaine à se rendre à cet endroit.

Point faible : Sabordage : utiliser ses pouvoirs lui coûte beaucoup d'énergie, si bien qu'à chaque fois, cela lui donne l'effet que ses organes implosent, se détruisent de l'intérieur. Il se doit d'avoir un croyant ou un disciple, près de lui pour lui accorder une prière et éviter que des séquelles n'apparaissent.

♆ Mythes et légendes ♆

Charismatique ♆ cynique ♆ Solitaire ♆ manipulateur ♆ belliqueux ♆ destructeur ♆ intelligent ♆ dominant ♆ entreprenant ♆ impulsif

La majorité des Hommes pensent que les Enfers sont fait de feux et de cris éternels. Que dans cette fournaise infernale, les flammes lèchent la peau avec autant d’appétit qu’un ogre affamé en calcinant les os jusqu’à ce qu’il n’en reste que de la poussière. Pauvres sots.
C’est un mensonge.  Une belle arnaque.
Les enfers, c’est froid. Glacial. Les enfers c’est Le blizzard  permanent qui se propage en mer de givre jusqu’à l’infini. Les enfers, ça brûle pas, ça gèle tout : et surtout la vie. Il y fait tellement froid que chaque inspiration à la sensation d’une lame qui lacère les poumons et engourdie la moindre fibre nerveuse du corps. Un domaine silencieux où le moindre murmure ricoche dans un écho intemporel jusqu’à s’étioler en un regret amer. Solitude ; cette torture là a le goût du châtiment le plus cruel qui puisse exister. Perpétuelle et immuable  : voilà de quoi briser l’âme de quiconque traîne sur les rivages polaires des souterrains en espérant y trouver une expiation miséricordieuse.


Elle était belle. Avec un parfum à ravager la terre entière. Pour ses yeux, il aurait mené le monde à la destruction. Le temps figé entre les paumes de sa main, il l’avait suivie, avait cru naïvement que la beauté de sa passion ne fanerait jamais. Auprès d’elle, il avait prit place ; Roi de l’ombre, Empereur de l’obscurité éternelle. Les jours se ressemblaient. Les grains s’ajoutaient les uns aux autres, stagnant pour ne faire plus qu’un tas. Inaltérable condition éprouvant peu à peu la fièvre du Dieu. Le temps : cette chose dont il ne manquait pas mais dont il était bien incapable de goûter les subtilités. Le temps : arme bien plus redoutable que ses propres mains. Il en avait vu, des hommes, être tannés par l’inexorable poursuite des minutes ; piètre mortels dans la force de l’âge devenu poussières en ce qui équivalait pour lui à un clignement de cil. Le temps ; cycle infernal bien plus redouté que la mort elle même. Il se mit à les observer, toujours de loin, toujours avec la volonté de comprendre en quoi leur existence si misérable pouvait leur convenir. Lui, qui, dans son immortalité, avait perdu goût en toute chose et se trouvait désormais incapable d’aimer, profondément désabusé, éprouvait quelque fois de la jalousie en les voyant se débattre avec leur destins funestes.
Mais le Dieu est aussi égoïste qu’il est cynique ; et puisqu’il n’a aucune influence sur le temps qui les enveloppe tel un linceul, le voilà qu’il peut encore les mettre à l’épreuve. Provoquer leur destruction, leur chute, les pousser vers le précipice dans lequel ils tomberont tôt ou tard. Les infecter du poison qui rongera leur chair jusqu’à ce qu’ils pourrissent et qu’il ne reste plus rien de leur carcasse putréfiée. Les voir s’accrocher jusqu’à leur dernier souffle à cette vie factice qu’ils portent comme un bijou autour de leur cou frêle ; et puis ronger leur espoirs jusqu’à la moelle. Ça l’affole de les observer ainsi, et puis, ça rend son temps, à lui, plus acceptable. Caprice divin, jalousie malsaine. Peu importe, dans ce jeu, les dès sont pipés.
Alors bien sûr son culte changea ; les hommes le craignaient autant qu’ils l’idôlatraient. Par soucis de le voir abattre sur eux la pestilence qui les emporteraient jusqu’à la tombe. Lui, qui avait jadis irradié d’une lumière solaire et qui désormais n’était plus qu’une flamme funèbre dans le coeur des Humains. Ils vinrent implacablement, a oublier ce qu’il fut un temps : avant les chrysanthèmes fanés il y avait eu la sève des tournesols. Lumière aveuglante et chaleur réconfortante troqué pour l’ombre accablante et le froid imperturbable L’amour lui avait fait renoncé au soleil, et telle sa passion, il avait finit par s’éteindre dans une supernova de destruction.


Pourquoi il l’a choisi lui ? Il en sait rien à vrai dire. L’épuisement a provoqué chez lui une atonie latente de ses pensées. Survivre malgré ceux qui l’ont répudié. Les temps ont changés : les empires se sont écroulés, les hommes ont tout ravagés : leurs empires si longtemps conquis, leurs terres, leurs semblables et mêmes leurs propres croyances. Il les a vu. Les a parfois influencés, c’est vrai. Comment aurait-il pu passer à côté de cette rage incessante gangrenant leur tripes alors qu’il avait les moyens de la propager ? Il y peur rien au fond ; ces choses et leur maudits orgueils les poussant à se croire supérieurs : ça lui fait du bien de les pousser un peu plus vite vers leur perte. Alors, pourquoi l’avoir choisi lui ? Parmi toutes ces créatures assoiffées de pouvoirs, instables et rancunières. Après des décennies d’errance dans le monde, loin de la secheresse de ses terres d’origines, loin de tout ce qu’il a connu jusque là.  Pourquoi lui ? Il se pose encore la question ; c’est peut-être parce qu’il y a chez lui une histoire qui empeste la tragédie et que, malgré sa mortalité portée à bout de bras, il s’accroche désespéramment à une étincelle, aussi vacillante soit-elle. Né dans les bas fond de la Sibérie Russe, voué dès son plus jeune âge à succomber à la maladie fautes de soins, faute de richesses, faute de nourriture. il s’est pourtant accroché, le bougre. C’est vrai, c’était un gringalet : toujours en retard sur les autres, toujours pointé du doigts, malmené par ses parents et désaimé de tous. Une mauvaise graine qui avait poussé là où personne ne l’avait attendu : une bouche de plus à nourrir. L’avorton d’une famille de 8 enfants déjà en âge de travailler. Les coups de poings incessant de son père qui ne s’arrete guère de lui rappeler son inutilité. L’indifférence de sa mère qui espère bien malgré elle qu’un jour il ne se  relevera pas des violences de son mari. Et puis,La guerre qui éclate : trop jeune pour combattre, mais assez vieux pour trimer dans les mines en attendant le retour des frères. La guerre fut longue, et seulement 3 de ses frères rentrèrent. Alors bien sûr, les années l’on forgé. Il s’est relevé, les os parfois brisés, mais avec la volonté de rester attaché à cette terre maudite. Sa vie, c’est la sienne, il a jamais voulu la rendre. Et lorsque une autre guerre éclate, il est en première ligne au front. Langue qui ne sait se taire, même devant les gradés et kes hauts fonctionnaire : son échine ne courbe pas.,machine infernale qu’on ne peut dissoudre ; après 2 ans à servir son pays et faire couler le sang des ennemis, le voilà qui se retrouve dans les camps glacés des goulags ; suppliant n’importe quelle divinité de le sauver de se supplice.
C’est peut être ça, au fond, qui l’a ému. L’enfant de la guerre, le brisé de l’humanité. Qui mieux que lui aurait pu lui servir enveloppe convenable ?
Et depuis ? Depuis, il garde la tête hors de l’eau. Arpente cette planète, et a trouvé refuge a Phildelphie là où semble avoir élu domicile la plupart des anciens Dieux. C'est une ère qu'il ne comprend plus très bien, et le silence des morts apaise ses états d'âmes lorsqu'il les découpe soigneusement pour en extraire la beauté morbide de leurs derniers instants. C'est comme ça ; ça palpite plus trop la dessous. Mais il veut encore de ces choses que les Hommes revendiquent, Manipule les esprits faibles pour un peu plus de longévité. Le temps, il peut même pas en apprécier les contours désormais que sa force ancestrale est devenue la faiblesse de ce nouveau monde. Eux, les anciens Dieux sont oubliés, obligés de vendre leur orgueil pour quelques prières. Peu importe, ça n’a pas grande importance : seule compte la survie. Et si sa solitude est devenu un fardeau, il semblerait que dans ses choix de violences, il ait entrainé, malgré lui, l’âme d’une humaine dont il serait presque prêt à chérir l’existence si seulement son myocarde battait encore.  .

Note du staff
Ta plume est toujours aussi agréable à lire.  
Amuse-toi bien à manipuler ces pauvres humains, en particulier la maso qui accepte d'être ton jouet.  

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