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 Blind Fight (Alejandra & Tabatha)

Cosmos
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Cosmos
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 Blind Fight (Alejandra & Tabatha)  Lun 9 Sep 2019 - 6:22

Blind Fight

Depuis son « mystérieux accident », c’est la première fois que Galvin Scorcher franchit la porte de l’association d’aide aux personnages aveugles. Un médecin de l’hôpital lui a recommandé l’adresse, mais il aura fallu toute l’insistance de son épouse pour qu’il accepte de s’y rendre en personne. Ravale un peu ta fierté et fais ce qu’ils te disent, vieux bouc puant ! a-t-elle sifflé avant de claquer la porte d’entrée.

Son fils Marcus l’accompagne, portrait craché de son géniteur : cheveux crépus qui frôlent l’encadrement des portes, épaules de déménageur, cuisses de joueur de football. Seuls les cheveux grisonnants et l’embonpoint du père les distinguent.
Ainsi que la démarche incertaine, le regard fuyant derrière les lunettes noires tandis que Marcus guide l’aveugle éperdu en lui tenant le bras.

Le personnel d’accueil s’aperçoit très vite que Galvin Scorcher est un homme acariâtre, déplaisant. Sa voix rauque crache des insanités au milieu de vapeurs d’alcool.
Marcus est d’abord gêné, jusqu’au moment où il suggère de placer son père dans un établissement spécialisé, plutôt qu’apprendre à vivre normalement avec son handicap – ce qui est manifestement peine perdue.
Le ton monte. L’atmosphère s’alourdit. L’air crépite entre le père, le fils, et le personnel qui tente de calmer le jeu.

Galvin rugit sa douleur, sa colère.
Marcus l’accuse de faire vivre un enfer à sa famille.
Galvin agite les bras, repousse violemment un employé qui posait sur lui une main amicale.
Marcus libère des larmes, sa voix cassée lance qu’il n’a plus peur du « vieil impotent ».
Galvin rétorque que c’est facile, à présent qu’il n’y voit plus rien. Mais qu’il en a toujours assez dans le ventre pour coller une bonne raclée au « sale gamin irrespectueux ».
Marcus frappe le premier. Un crochet sur la tempe. « Pour toutes les fois où tu nous as cognés, maman et moi. »
Galvin projette son poing en direction de la voix, écrase le nez de son fils.

Et c’est l’escalade.


Alejandra suit une piste. Telle une hyène affamée, elle a les crocs et ne trouvera la paix qu’une fois ceux-ci plantés dans le cou de sa proie (ou une autre forme de paix après trois bouteilles de téquila, affalée dans son canapé).
Piste qui la mène à Galvin Scorcher, témoin oculaire d’une scène de crime – d’une mise à mort effrayante, ressemblant davantage à un rituel pervers. « J’ai aperçu une lumière si aveuglante qu’elle m’a brûlé les rétines », a déclaré le robuste quinquagénaire à la police.
Mouais. Et Elvis élève des canards au Canada, parait-il.
Comme tout le monde, l’agente infiltrée n’avale pas ces balivernes. Pourtant, ce n’est pas la première connerie du genre qu’elle entend depuis son arrivée à Philly…

Ni une ni deux, Jaja la hyène profite du rendez-vous de Galvin pour rencontrer le témoin en face à face et lui sortir quelques vers bien juteux du nez. La dernière fois qu’elle a frappé à la porte des Scorcher et sorti son badge, madame l’a éconduite en lui claquant la porte au nez.
La SCU, ça impressionne moins que le FBI, a-t-elle appris à ses dépens.
Mais il faut battre le fer quand il est chaud. Ou ne pas avoir peur de battre le fer jusqu’à ce qu’il rougisse.
Ou tout simplement, avoir les couilles de se battre.

Jaja ne trimballe peut-être pas (c’est à vérifier) une paire de cojones dans son pantalon, mais quand elle débarque et avise Malabars Père & Fils (ou frères jumeaux nés à 25 ans d’intervalle) se mettre sur la gueule quand elle investit le local de l’association, avec quelques mandales qui débordent sur le personnel, elle songe probablement à mettre sa philosophie en pratique.


Tabatha a beau être une déesse nordique plus âgée que la première cuvée des moines écossais, elle subit les engorgements des transports comme la plus banale des citoyennes de Philadelphie.
Son intuition lui souffle pourtant avec insistance que ce nouveau membre, monsieur Scorcher, va être un cas difficile. De nombreuses victimes réagissent violemment à leur handicap soudain, chassent toute joie de leur cœur pour y laisser entrer la colère, la haine. Chez certains, elle ranime même d’anciens comportements primaires, répréhensibles. Lorsque cela se produit, nul ne saurait égaler son expérience séculaire et ses pouvoirs, bien qu’affaiblis, sur le genre humain.

Elle presse le pas sur les derniers mètres qui la séparent du local de l’association, où jamais il n’a été question d’employer un agent de sécurité pour maîtriser des aveugles perturbés.
Car ce ne sont pas les méthodes de Nanna, déesse de la paix et la joie.

Quant aux méthodes d’Alejandra Rivera…



Informations complémentaires :

Le contexte de ce RP aléatoire vous est proposé par @Godric Oathbridge. Vous pouvez le MP si un point du contexte vous turlupine.

Le staff n’interviendra pas au cours de ce RP. C’est à présent votre sujet, vous le gérez comme un RP ordinaire.

Si le contexte ne vous inspire pas (ça arrive !), détournez-le pour l’entraîner dans une autre direction. Ou parlez-en ouvertement avec votre partenaire, mais ne l’abandonnez pas.

Par défaut, le premier nom mentionné dans l’en-tête du sujet répond en premier. Vous pouvez naturellement vous accorder sur un ordre différent.

Amusez-vous bien ! Blind Fight (Alejandra & Tabatha) 2101779645
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Anonymous
Invité
 Re: Blind Fight (Alejandra & Tabatha)  Ven 4 Oct 2019 - 15:33

[Hj : Je suis vraiment désolée de t’avoir fait attendre aussi longtemps Tabatha. J’avais quelques questions à poser à Godric, et une fois que j’ai eu les réponses, j’ai manqué de temps pour me pencher sur ta réponse. Promis ça ne sera plus aussi long à l’avenir, un grand merci de ta patience ^^]

Quelque chose ne tourne décidemment pas rond dans cette putain de ville. Qu’il y ait des gens qui meurent, c’est normal. Volume de la radio trop fort, baise intempestive à trois heures du matin, déjection canine sur le trottoir une fois de trop, adultère, dettes… Les mobiles de meurtre ne manquent pas, du plus lambda au plus incongru. C’est sans doute le lieu le plus commun (et le plus macabre) entre toutes les foutues villes des Etats-Unis. Vos voisins rêvent de vous descendre, fin du game. Qu’ils vous sourient en vous proposant des cookies ou vous crachent à la gueule ostensiblement, sans oublier de cramer votre journal, vos voisins veulent vous descendre. L’homme est animal social, paraît-il. Impossible pour l’agente de se rappeler qui a écrit ça, mais elle doute que cet homme ait vu l’ère moderne. Quoiqu’il en soit, en matière d’étrangeté, Philly se pose là, et pour qu’une agent du FBI trouve quelque chose d’incongru… Il faut y aller ! Le fait est que cette ville est différente des autres… Dans son ambiance, dans les faits divers qui l’agitent… Dans son âme.

D’abord, il y a ce meurtrier en série qu’ils ne parviennent pas à chopper… Et puis il y a tous ces témoignages délirants de manifestations divines, de miracles… Alejandra n’a jamais été très spirituelle. Elle a cru, un tout petit peu, dans sa jeunesse, pour faire plaisir à sa mère. Et puis il faut dire ce qui est, elle a toujours aimé l’idée de passer El dia de los muertos avec sa famille, vivante ou morte, même sans pouvoir la voir. Une façon de se souvenir des uns et des autres, de faire perdurer l’âme au-delà de la mort… Pour autant, elle a vu suffisamment de saloperies pour perdre la foi. Sa mère a beau lui répéter que c’est « dans le plan de Dieu », elle ne voit pas en quoi le viol d’une petite fille de six ans peut-être dans le plan d’un Dieu, ou alors, d’un Dieu particulièrement sketté qui a sérieusement besoin d’être déchu…

Bref, tout ce qui est lié de près ou de loin à ces manifestations divines, pour Rivera, ce n’est rien d’autre que du bullshit. Alors, forcément, quand le cas d’un quinqua rendu aveugle après une explosion de lumière arrive sur son bureau, elle hausse un sourcil. Ce dossier, elle pourrait le réciter par cœur à force de l’avoir lu, des rapports des sociétés d’électricité, dépositions des témoins en bar ou boîtes de nuit à proximité, à celle du témoin principal. Le fait est que, rien à faire, ça ne colle pas. Pas de surtension, pas d’éclat de lampe quelconque suffisamment puissante pour cramer la rétine d’un homme… Et ce délire de sacrifice ? Elle n’y croit pas. Il y a assez de cinglés dans le monde réel pour qu’elle accepte l’idée qu’en plus, maintenant, elle doit faire un bond de cinq siècles en arrière et composer avec des saloperies de fanatiques. Liberté de culte, liberté de culte… Tant que ton culte ne te fait pas sacrifier ton voisin, quitte à subir « La roue de la fortune » tous les midis…

Son témoin a rendez-vous à l’hosto pour ses yeux. Impeccable. Ce n’est pas très loin du central, mais elle s’y rend quand même en voiture. Histoire d’être opé direct s’il se passe autre chose entre temps, ou qu’elle doit se rendre ailleurs à la suite. Elle ira, de toute façon, sans doute réinspecter la scène de crime, histoire de vérifier une fois encore que rien n’a été négligé. Sur le chemin de l’hôpital, appel à la radio. Dispute musclée entre deux patients. Ils demandent une unité. « Rivera pour le Central, je suis en route. » Le Gyro aidant, en moins de cinq minutes, elle est sur place. Le personnel médical, en la voyant arriver, vient la chercher et c’est à petite foulée qu’elle rejoint l’altercation. Effectivement, ça barde entre celui qu’elle identifie comme son témoin, à ses yeux d’une part, et à la photo jointe à son dossier de l’autre, et celui qui, outre son doppleganger, est sans doute son fils. Ni une ni deux, sans réfléchir, Jaja entre dans la mêlée. Rapide clé de bras au paternel pour le jarter de l’espace de son fils, ce qui permet aux vigiles de le maîtriser, quant au fils… Elle le choppe fermement par l’oreille et tire un bon coup, le faisant hurler de douleur, avant de l’expédier de l’autre côté de la pièce. Elle sort son badge et l’agite devant le nez des deux hommes. « Le premier d’entre vous qui bouge, j’vous promets qu’il termine en cellule de dégrisement pour une soizante douze… C’est clair ? » Elle aboie, avec son air autoritaire qui exprime clairement qu’ils n’ont pas intérêt à la faire chier, parce qu’elle préfère largement endurer la bureaucratie et les montagnes de paplards que de les laisser lui chier dans les bottes. Elle le porte sur elle, ce qui calme le fils, qui peut la voir, mais pas vraiment le paternel. « C’est de sa faute ! C’est lui qui m’a sauté dess… » « La ferme, Scorcher. » Elle aboie encore, mais pas comme un roquet, non… Comme un chien, un gros chien, prêt à mordre avec ses crocs de malinois. « Bon. » Elle regarde l’assistance. « Quelqu’un m’explique le délire, ou je devine toute seule ? » Elle lance à la cantonade, espérant qu’un tiers aura la gentillesse d’éclairer sa lanterne…
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Anonymous
Invité
 Re: Blind Fight (Alejandra & Tabatha)  Mer 9 Oct 2019 - 22:47
Blind Fight

S'occuper de l'association n'était pas son emploi à temps plein. Elle gagnait sa vie en s'occupant des enfants envoyés à l'aide sociale et si elle n'avait pas été une déesse de la Joie, et eut un tempérament à l'altruisme, elle se serait sans doute suicider depuis bien longtemps. D'horribles affaires arrivaient jusqu'à elle: des enfants qui avaient perdus pères et mères dans des assassinats sordides, des nourrissons retirés de la garde d'une mère junkie ignorant jusqu'au nom du géniteur, des petits avec un retard mental ou un lourd handicap que des parents, honteux, ne voulaient garder auprès d'eux. Toujours plus de misère s'abattent sur des vies aussi jeunes. Cela lui rappelait son propre enfant. Forseti ... Qu'il était beau son fils et qu'est-ce qu'elle avait culpabiliser d'être tant absorbée par Baldr qu'elle s'était laissé mourir pour lui, oubliant son enfant, le laissant au bons soins de Freya jusqu'à ce qu'on la ramène, de force, du Helheim. Il était difficile de ne pas s'attacher à ces tous jeunes êtres dont l'avenir dépendait que du bon vouloir de personne comme elle, et de famille d'accueil. Si cela n'avait tenu qu'à elle, elle les aurait tous adoptés, mais les consignes étaient claires: compatir oui, s'impliquer oui, s'attacher non. Des consignes difficiles à suivre pour la déesse en quête de l'être aimé et désireuse de prodiguer le bonheur autour d'elle. Alors elle donnait deux fois plus de sa personne pour sélectionner de bonnes familles, des gens aimant au parcours heureux, ou moins que l'arrivée d'un nouvel enfant ne pouvait qu'émerveiller davantage. Une nouvelle chance pour ses familles, un nouveau départ pour les enfants. Mais l'aide sociale à l'enfance n'était pas sa seule occasion de bonne action. Sa voie avait toujours été celle de l'aide, de l'amour, du bonheur. Avec son mari, ils formaient un duo parfait, lumineux et heureux, tournés vers les autres. Son temps libre, celui dont son enveloppe n'avait pas besoin pour elle même, elle le passait à l'association. Tel un phare dans l'obscurité, elle apportait assistance aux personnes aveugles, intervenant lors des sorties d'hôpital pour aider les victimes à mieux faire face à leur nouveau handicap. Il n'y avait rien de pire que les pleurs d'une femme persuadée qu'elle ne pourrait plus jamais s'habiller selon la mode. Rien de pire que de dire à un homme qu'il fallait changer de métier puisqu'il ne pouvait plus se déplacer sans aide dans les prochains mois. Rien de plus horrible que d'apercevoir de jeunes personnes subir cette cécité contre laquelle ils ne pouvaient rien.

Ce jour là, elle venait de finir de signer un tas de papiers administratifs pour l'association et était aller les poster au coin de la rue: quelques mètres la séparait des locaux où ses camarades s'occupait d'une petite dizaines de personnes. En apercevant Galvin Scorcher, elle avait hésité à s'éloigner: son aura apaisante et bienfaitrice ne serait pas de trop avec lui. Elle l'avait repéré dès le premier jour et classer dans la catégorie "bombe à retardement". Chacun avait sa manière de réagir à cette nouvelle vie. Passé le choc de la nouvelle, les difficultés des premiers temps, tous ceux qui étaient passé par les locaux de l'association se relevait et si les propos étaient différents, il fallait reconnaitre des attitudes semblables. Certains se battaient pour survivre, comme si leur cécité était une occasion de se prouver à eux même qu'ils pouvaient le faire. D'autre changeaient du tout au tout: les timides devenaient extraverties, les fêtards un peu plus casanier comme si devenir aveugle était une renaissance qui les transformaient profondément. Certains s'écroulaient, en larmes, persuadés qu'ils ne s'en sortiraient jamais et les bombes à retardement, eux, finissaient par exploser un jour ou l'autre. Malgré toute la compassion qu'elle avait pour la famille de Galvin Scorcher, Tabatha aurait préféré que l'homme explose chez lui plutôt qu'au sein de l'association. Le destin en décida cependant autrement. Elle était au téléphone, revenant de la boite aux lettre, le talons de ses escarpins vernis claquant contre le bitume du trottoir. Elle raccroche en voyant la voiture de police s'arrêter et certains de ses collègues courir à l'extérieur pour y accueillir une femme en uniforme. Après un instant de surprise, de choc lié à l'idée que quelque chose ait pu arriver, elle force le pas et il ne lui faut que quelques minutes pour retrouver la porte familière du local et les cris qui en parviennent. Poussant la porte, ses yeux s'écarquillent de surprise à la vision qui s'offre à elle. La femme-flic entre Galvin Scorcher et son fils, badge à la main, voix tonitruante résonnant entre les murs de la pièce principale. La secrétaire de l'association accoure vers elle, lui chuchotant quelques mots tandis que la policière fait régner le calme et le silence entre les deux hommes. A ses derniers mots, Tabatha fronce les sourcils. Il en fallait beaucoup pour énerver la déesse de la paix, mais ce qu'elle voit ne lui plait pas du tout. «C'est ce que j'allais vous demander. » dit-elle d'un ton sec tout en retirant lentement son manteau. «Tabatha Lachance, je suis co-présidente de cette association. Je suis désolée que l'on ait du vous appeler. » Son regard clair se pose sur les deux hommes dont les hématomes rendent évident l'altercation qui venait de se dérouler. «Monsieur Scorcher, nous sommes dans un endroit où. règne le calme et le respect, ici. Je vous prierai donc de vous relever et de vous rajuster, on dirait que vous sortez d'une bagarre de rue. » Sa voix est sèche, son regard sans appel: ils avaient troublé la paix de son refuge, elle allait les châtier comme il se devait. «Quand à vous, monsieur Scorcher père, je vous prierais de respecter les consignes qui vous ont été dictées à votre arrivée parmi nous. » Il ne servait à rien de dire qu'il était tout aussi débraillé que son fils, il devait bien s'en rendre compte. «N'avez vous pas honte de vous donner ainsi en spectacle ?! Au point qu'un agent de police se déplace ? Je devrais vous mettre dehors sur le champ ! » cria-t-elle, furieuse, à l'encontre des deux hommes dont le plus jeune semblait le seul à être penaud. Jamais elle n'avait eu à vivre pareille situation, jamais la police n'avait eut à intervenir dans ses affaires et elle espérait que ce serait la seule et unique fois. «Que pouvons nous faire pour vous, agent ...? » demanda-t-elle en reportant son attention sur la policière.


HRP:
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Anonymous
Invité
 Re: Blind Fight (Alejandra & Tabatha)  Jeu 5 Déc 2019 - 12:50

On ne peut pas dire que la situation soit folichonne. Le fils, le père, la colère, le ressentiment… ça sent l’enfance pourrie, les souvenirs pimpés aux coups de ceinturon, le nounours aux relents d’alcool de l’haleine du père… A ce stade, en voyant avec quelle hargne le fils s’est battu, Rivera se demande juste si, en plus de l’odeur d’alcool, le gosse a grandi avec les parfums du foutre du paternel… Elle en doute, compte tenu de sa stature, et se doute que, le cas échéant, le père y serait déjà passé, aveugle ou pas. Mais la question reste pertinente malgré tout, même si, évidemment, la flic sait qu’elle ne pourra pas la poser. En tous cas, pas oralement. C’est une question qu’elle gardera pour elle, et que, déformation professionnelle, l’agent du FBI va conserver dans un coin de sa tête. Les maltraitances infantiles, souvent sexuelles, ouvrent la voie aux serial killers. Qu’elle le veuille ou non, la famille Scorcher a attiré son attention pour longtemps.

Après, toutes proportions gardées, ça pourrait être pire. Rivera a connu déjà bien pire. En l’occurrence, le père et le fils, elle se sent de les gérer tranquillement, aussi costauds soient-ils. C’est qu’en matière de distribution de gnions, elle se pose là, la Lieutenante. Entre les entraînements du service, ceux personnels et les combats clandestins… Si un officier de police a l’habitude d’en prendre plein sa gueule et d’en distribuer tout autant, c’est elle. Six fois à terre, sept fois debout ? C’est ça, le dicton, paraît-il. Le mieux serait encore de ne pas tomber. Seulement, on ne choisit pas. Quoiqu’il en soit, ce ne sont pas Tweedle Dee et Tweedle Dum qui l’impressionnent, c’est palpable. Trop de blase dans cette femme, et une farouche détermination, l’absence totale de peur et la conviction profonde de pouvoir gérer tout ce qui se présentera à elle. D’aucun appellent ça le charisme. Alejandra, elle, s’en fout complètement. Tout ce qui lui importe, c’est que quand elle parle, les autres la ferment.

Dans l’attente d’une explication, elle est quand même un peu surprise que ça soit une personne, une femme magnifique au demeurant, qui s’avance avec ce genre de ton autoritaire qu’elle-même pourrait avoir, malgré son absence lors de l’échange entre le père et le fils. Voyant le personnel se rallier muettement derrière elle, il n’est pas difficile de comprendre qu’il s’agit de la chef chef du bazar, théorie corroborée par la présentation de la femme. Co-présidente de l’assoc’, ce qui veut dire qu’une autre personne préside ladite assoc’, Tabitha Lachance. Drôle de nom. Amusant.

Tranquillement, le temps que Tabitha Lachance asseye son autorité, Alejandra se redresse, et raccroche son badge à sa ceinture, avant de glisser ses mains dans les poches arrières de son jean. En silence, elle écoute l’apparente jeune femme ramener le calme et l’ordre dans son royaume, et observe avec attention les visages de son personnel. Indubitablement, la dame est respectée sans être spécialement crainte, de ce qu’elle peut voir. Rivera prête donc à Madame Lachance des qualités de leadership. Elle-même, ne se sentant absolument pas concernée par le rappel à l’ordre, n’y est donc absolument pas sensible, mais ce qui importe, c’est que son personnel le soit. Ce qui est le cas. Alejandra respecte ça. Interpellée par elle à la fin de son petit speach galvaniseur de foules, l’agente lui tend une main ferme. « Lieutenant Rivera, du SCU. J’étais en route pour poser quelques questions à Galvin Scorcher père quand je suis tombée sur leur échange d’amour filial. » Elle ironise, acide à crever, comme d’habitude. « Je pense que l’un comme l’autre vont avoir besoin d’être pris en charge par votre personnel. Si ça ne vous dérange pas, j’aimerai attendre qu’ils soient un peu rafistolés avant de poser mes questions. » La question est là purement pour la forme. Tabitha Lachance doit bien se douter que l’agente ne bougera pas, avec ou sans son consentement, mais que le lui refuser compliquera grandement leurs situations, à toutes les deux.
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