ft. Lindsey Morgan
♆ Enveloppe charnelle ♆Âge : 33 ans
Date et lieu de naissance : Née à Rio Cuarto en Argentine le 11 novembre 1986
Lieu de résidence actuel : Dans un petit appartement presque miteux avec une chambre dans le quartier historique à deux rues du logement d’Abel
Occupation : Archiveuse et assistante du directeur de la bibliothèque
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle
Situation matrimoniale : Célibataire
Nature : Disciple depuis deux mois
Dieu créateur : Oghma, dieu guerrier de l’éloquence
Panthéon du dieu : Panthéon celte
Alliance : Indépendant, elle ne fait que suivre l’avis de son dieu n’ayant pas d’avis sur la question et lui faisant confiance aveuglément
Rang au sein de Sanctum : Aucun, simple coursière pour son dieu lorsqu’il en a besoin
Pouvoir(s) : Paralysie défensive
Au toucher, Eva a la faculté d’immobiliser une personne. Sa durée dépendra de l’état mental et physique de sa cible. Si Eva ressent une émotion forte telle la peur ou la colère, cela amplifiera l’impact de son pouvoir.
Point faible : Possessivité maladive
Suite à son sauvetage, Eva a une grande confiance en Abel. Protectrice envers son dieu, elle perd immédiatement le contrôle sur ses émotions et ses réactions dès qu’une personne en qui elle n’a pas confiance s’approche de trop de Oghma.
♆ Mythes et légendes ♆Travailleuse ♆
Curieuse ♆
Pessimiste ♆
Brisée ♆
Attentive ♆
Protectrice ♆
Reconnaissante ♆
Sanguine ♆
Possessive ♆
CraintiveEva est née dans un petit village d’Argentine. Fille unique, ses parents avaient fondés pas mal d’espoir en elle. Jolie, ils espéraient pouvoir lui donner un avenir. C’est ainsi qu’ils se démenèrent pour lui obtenir l’accès à l’éducation une fois adolescente. C’était sans compter sur le fait que l’homme qui leur avait promis cela était un membre du Cartel de Sinaloa. Il n’était là qu’en repérage et revint dans le village à l’aube des quinze ans de la jeune fille. Ce jour là, Eva perdit ses deux parents, abattus de sang froid devant elle avant d’être emmenée de force. Elle s’était débattue tant qu’elle avait pu mais ils avaient fini par l’assommer sans mal. Pendant des années, la brune fut baladée de mains en mains par les membres du Cartel, violée et frappée à répétitions. D’abord retenue en Argentine, ils finirent par l’emmener en Guyane. Les guerres civiles les poursuivent, gênant leurs affaires et les poussant à déplacer leur groupe dans la partie française de la Guyane, emmenant avec eux la brune.
Un soir, alors qu’elle avait la vingtaine à peine, Eva entrevoit pour la première fois la possibilité d'une évasion après plusieurs années de détention. Seulement, le jour où elle finit par se lancer, elle se retrouve à la lisière d’un petit village, atteignant finalement un jeune couple ayant la trentaine. La barrière de la langue fit que le couple sur qui elle tomba la prennaient pour une folle. Ils ne comprirent pas que la jeune femme était brisée en plus d’être blessée. Alors qu’elle avait désespérément besoin d'aide, ils lui tournèrent le dos lorsqu’ils virent l’un des membres du Cartel arriver dans son dos. Elle se fit assommer et ramener dans leur repère. Le meneur du groupe décida alors de lui donner une leçon en la torturant comme jamais, n'usant pas que des poings mais également de lames pour la taillader et de cigarettes pour lui brûler la peau. Seul son visage fut épargné afin qu’ils puissent toujours prendre du plaisir lorsqu’ils l’utiliseraient à l’avenir. Depuis cet évènement, elle porte des cicatrices plutôt vilaines au niveau des cuisses, du ventre, des avant-bras et du dos. Cet incident marqua un tournant dans sa vie et dans son esprit. Petit à petit, la jeune femme se laissa dépérir, devenant l’ombre d’elle-même, amorphe. Elle n’était capable que d’aider les filles de passage, du moins un petit peu.
Puis, il y a deux ans de cela, un homme a décidé seul d’arrêter tout ça. Une fille plus jeune qui avait réussi à s'enfuir après avoir pris quelques conseils auprès d’Eva, à tenter de donner l'alerte dans le village voisin mais personne ne semblait écouter ses appels à l'aide. Il fut le seul à entendre les paroles de la plus jeune. Et malgré le fait qu'elle était bien plus gardée que les autres filles, dans une cabane dans un coin repoussé de la jungle gardée par bon nombre d’hommes armés, il avait fini par la trouver. Eva avait renoncé à sa dignité et à sa liberté depuis longtemps. C’est pourquoi elle avait levé sur lui un regard complètement vide, pensant découvrir un des nombreux hommes du Cartel à lui être passé dessus. Mais lorsqu’elle croisa le regard d’Abel, une étrange lueur se mit à danser au fond de ses prunelles noisettes, un semblant d’espoir sur le point d'être étouffée par toute la peur et la honte qu’elle ressentait depuis plusieurs années.
Il l’emmena chez lui, en Amérique, à Philadelphie. Au début, craintive, méfiante, Eva était incapable de laisser le moindre mot franchir le bout de ses lèvres. Ne plus être entre les mains des membres du Cartel semblaient déjà un rêve impossible. Mais ce qu’elle avait vu là-bas était au-delà du possible, de l’imaginable. Celui qui avait brisé ses chaînes avait tué ses geôliers à l’aide d’une épée chantante. Incapable de comprendre le moindre mot qui était prononcé dans une langue qui lui était inconnue, elle n’avait pas compris comment cela avait pu arriver. Très vite, son sauveur, un homme comme les autres qui lui faisaient peur comme tous ceux qu’elle avait croisé jusque là, la laissa dans cet appartement avec une femme à la belle chevelure flamboyante pendant une semaine. Cela fut deux fois cette durée là pendant laquelle la brune ne prononça pas un seul mot. Elle ne comprenait pas ce que Eira avait pu tenter de lui dire ni Abel. A son retour, pour la faire parler, il s’était adressé à elle en plusieurs langues, tombant forcément sur l’espagnol. Si Eva n’avait pas répondu, une faible réaction avait pu être perçu chez elle par le beau blond. A cette époque, elle était encore loin d’imaginer à quel point sa nouvelle vie allait la changer.
Deux semaines après sa libération, elle osa finalement parler. En réalité, ce fut surtout par instinct qu’elle s’excusa d’avoir cassé un verre par maladresse. Ce fut le début d’un long apprentissage auprès d’Abel. Il lui apprit l’anglais, langue à connaître de façon primordiale. Il lui apprit aussi à se battre. Si les premiers entraînements furent plus fatiguant psychologiquement que physiquement, son mentor ne baissa jamais les bras. A vrai dire, il est bien le seul homme aujourd’hui à pouvoir poser sa main sur l’épaule d’Eva sans la faire reculer de trois mètres. Pour lui rendre sa liberté et cesser d’étouffer le dieu, elle avait fini par prendre un petit appartement, un peu miteux mais amplement suffisant pour elle, non loin de celui d’Abel et de la bibliothèque où elle travaillait avec lui. Elle lui devait tout et lorsqu’elle apprit son statut de dieu, elle commença à le prier chaque jour un petit peu, le remerciant de cette vie basique pour beaucoup mais dont elle n’aurait pu que rêver sans lui.
Et il y a deux mois, leur relation prit un nouveau tournant. Oghma lui proposa de devenir sa disciple. Pendant plusieurs jours, il lui expliqua quel genre de lien cela ferait naître entre eux, les devoirs qui lui incomberait mais aussi les avantages que cela lui conférerait. Eva voyait là une aubaine, une opportunité de rendre la pareille à son sauveur. Elle était loin d’imaginer à quel point ce lien si spécial allait la pousser à mettre de la distance avec Abel. Le savoir dans sa tête ou presque en permanence, savoir qu’il pouvait capter la moindre de ses émotions et qu’elle puisse par moment le faire en retour était loin d’être agréable. Cela poussa la belle à se poser certaines questions, à s’interroger sur le pourquoi des émotions qu’elle pouvait ressentir concernant le beau blond.