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 La toile onirique (Loris & Min)

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Cosmos
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Cosmos
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Faceclaim : Blasphemiæ Deorum
Crédits : gifs par Vocivus
Messages : 461
 La toile onirique (Loris & Min)  Dim 5 Jan 2020 - 8:17

La toile onirique

Safira est l’incarnation d’une déesse des arts et des illusions. Dans sa vie actuelle, elle exerce le métier d’artiste peintre et expose régulièrement au centre culturel de Philadelphie.
Cette divinité très ancienne, jadis vénérée dans la région du Chatt al-Arab, a trouvé un moyen original de subsister : durant un court laps de temps, ses meilleures peintures sont investies de son pouvoir et transportent l’esprit des visiteurs dans le monde onirique qu’elles représentent. Pour en sortir, les humains doivent trouver un objet précieux puis en faire don au temple de la déesse. Ces offrandes virtuelles nourrissent Safira comme des prières, et les humains ressortent en un battement de paupières de ce « rêve éveillé » qui leur parait pourtant durer une, voire plusieurs heures.

Vous assistez à une exposition de Safira. Vos regards accrochent une toile représentant une cité en ruines, érigée au milieu des dunes sablonneuses. Un immense temple en pierre blanche se dresse en son centre. Aussitôt, vous êtes happés dans ce monde onirique où vous accueille un vieux sage. Celui-ci vous demande de dénicher ensemble le fabuleux collier de la reine de Saba, puis de l’offrir à la déesse protectrice de cette ville abandonnée qui vous guidera sur le chemin du retour. Attention ! Des dangers vous attendent. (Vous pouvez imaginer des pièges à la Indiana Jones, des scorpions géants ou autres menaces. Vous vous « réveillez » face au tableau une fois l’offrande réalisée, comme si vous aviez rêvé.)




Informations complémentaires :

Ce rp est issu du sujet situations RP.

Le staff n’interviendra pas au cours de ce RP. C’est à présent votre sujet, vous le gérez comme un RP ordinaire.

Si l'un des participants venait à abandonner le sujet, ce dernier serait remis à disposition dans le sujet adéquat.

Par défaut, le premier nom mentionné dans l’en-tête du sujet répond en premier. Vous pouvez naturellement vous accorder sur un ordre différent.

Nous vous souhaitons un bon jeu. Amusez-vous bien !  
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https://blasphemiae-deorum.forumactif.com
Anonymous
Invité
 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Jeu 9 Jan 2020 - 14:03
La toile onirique


Livré à lui-même, en l'absence de sa divinité, le disciple n'avait jamais senti sa foi diminuer malgré les embûches qu'il ne manquait pas de rencontrer. En effet, en dépit de ses efforts constants, la jeunesse de Loris inspirait fort peu le respect des autres. On le prenait de haut, on balayait ses opinions, on lui reprochait son manque d'expérience. En bref, les gens ne lui faisaient pas confiance et ne s'en cachaient pas. Tenace en dépit des rebuffades, Loris tenait bon la barre et s'acharnait à gérer les différentes affaires de Ghede Nibo sur tous les fronts. Ce jour là, il s'était rendu au centre culturel de la ville pour participer à un show en tenue de drag-queen et rejouer ainsi en direct certaines scènes de l'un des films les plus populaires de l'histoire du cinéma queer : Priscilla princesse du désert. Ainsi, il s'était plongé dans cette identité fictive qu'il s'était construite et c'était en tant que BabyCake, archétype de la féminité, qu'il traversait fièrement les salles d'exposition.

A présent, le spectacle était terminé et Loris savourait ce regain d'assurance que l'enthousiasme de l'audience lui avait fait gagner. S'exprimer de cette manière, avec de jolies couleurs et une attitude positive, lui permettait de résister. Ayant fait la publicité du Lost Heaven, le club de Ghede Nibo, il lui assurait ainsi de nouvelles offrandes et sa prestation était donc un plein succès dont le disciple pouvait se sentir fier.

Peu à peu, la foule s'était dispersée et Loris s'était attardé pour flâner avec curiosité dans les salles d'expositions où se trouvaient différents tableaux. Récemment, on lui avait lancé son manque d'instruction au visage et au lieu d'en être accablé, Loris avait décidé d'enrichir sa culture dès qu'il en avait l'occasion. Apprécier les tableaux d'artistes contemporains lui semblait une bonne idée et ainsi - toujours revêtu de sa longue robe aux couleurs chatoyantes - il s'arrêta en face d'une toile dont le thème attirait son attention. Cette cité en ruine, plantée au beau milieu du désert ne manquait pas de mystère...

Non loin de lui, se trouvait une visiteuse qui semblait tout aussi intéressée que lui par cette toile. Loris ignorait si cette dame asiatique faisait partie du public de son show ou si elle était juste venue admirer les peintures. Il lui adressa un signe de tête poli, assorti d'un sourire, avant de retourner son attention sur la peinture. Sans savoir pourquoi il se sentait captivé par ce temple, peint au centre de la toile, il lui sembla que sa blancheur l'hypnotisait. Loris cilla. Une sensation de vertige s'empara de lui alors que soudainement, le sol tanguait sous ses pieds. Le décor tournait tout autour de lui et il perdit l'équilibre, se sentant happé dans un trou noir.

Lorsqu'il s'effondra sur le sol, ce ne fut pas le marbre glacé de la salle d'exposition qui l’accueillit mais le sable doux et chaud d'une dune. Clignant des yeux, il regarda tout autour de lui, peinant à croire à ce qu'il voyait. Les hauts murs d'une cité en ruine projetaient des ombres sur l'étendue désertique où il se trouvait. Doucement, il se redressa, le visage marqué par l'incompréhension et l'inquiétude. Les jambes un peu tremblantes, il peina à faire quelques pas, ses hauts talons glissant sur la pente sablonneuse de la dune qu'il gravit jusqu'à son sommet. Lorsqu'il y parvint, il aperçut une silhouette féminine un peu plus loin et il retint son souffle. Il n'était donc pas seul.

- Hey... Mademoiselle ?

Pendant qu'il s'en rapprochait, il reconnaissait la visiteuse qu'il avait aperçue dans cette salle d'exposition et qui semblait aussi anachronique que lui, au beau milieu de ce décor. Le foulard élégant qu'il portait sur sa tête le protégeait peut-être de ce soleil de plomb mais Loris avait l'impression d'avoir eu une insolation. Depuis qu'il était disciple, ses nouveaux pouvoirs lui infligeaient parfois des visions, mais elles n'avaient rien à voir avec ce qu'il vivait en ce moment. Tout paraissait si réel. Peut-être pour s'assurer que ce qu'il voyait était tangible, il effleura l'épaule de cette dame avant d'y poser doucement sa main. Elle n'était pas constituée de fumée mais semblait bien vivante.

- J'étais avec vous dans cette salle, vous vous souvenez ? On était en train de regarder cette peinture et ensuite, je ne sais pas ce qui s'est passé. Je crois qu'on a un léger problème...

Un euphémisme pour représenter cette situation inédite pour le jeune disciple dont l'expérience du monde divin ne datait que de quelques mois à peine. Néanmoins, il tenta de se reprendre assez vite et de s'adapter à ce phénomène étrange. Loris connaissait l'existence du monde surnaturel et de sa magie mais ce n'était probablement pas le cas de cette humaine et il ne pouvait qu'imaginer le choc qu'elle devait ressentir. Aussi, il reprit d'un ton calme, en essayant de contrôler sa propre émotion.

- Vous allez bien ? Je m'appelle Loris.

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Anonymous
Invité
 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Dim 12 Jan 2020 - 3:41
Min aime bien lire de temps à autre, se changer les idées un peu. Bien qu'elle passe beaucoup (trop) de temps) sur son téléphone, elle aime bien tenir aussi un livre physiquement entre ses mains, tourner les pages, ne pas avoir à paniquer sur la charge de son téléphone, juste un moment hors du temps. Alors, elle se rend à la bibliothèque de temps à autre.
Elle vient d'en sortir lorsqu'elle décide d'aller voir s'il n'y a pas des nouveautés à l'exposition depuis la dernière fois qu'elle est venue. Elle n'est pas une amatrice d'art, mais de beauté. Ce qui parfois peut très bien fonctionner avec les expositions ou ne pas du tout fonctionner, tout dépend toujours.
Il y a effectivement une nouvelle exposition, de Safira de ce qu'elle peut lire. Elle ne connait pas, mais ce n'est pas très surprenant, elle ne se tient pas à jour dans tous les domaines. C'est impossible (elle a essayé). Elle se retrouve devant une toile qui représente une cité en ruine, avec un temple dans un désert. Une drag-queen, se dit-elle juste en voyant le maquillage et l'accoutrement haut en couleur, se met à ses côtés. Et elle ne se rend compte de plus rien du tout.

Elle est aveuglée par le soleil. Elle se met à jurer. Elle est au milieu d'elle ne sait où, il y a du soleil, sans nuage et elle n'a pas mis assez de crème solaire pour sortir sous cette sorte de soleil. Puis, elle se rend compte qu'elle n'a aucune idée de où elle est exactement et de pourquoi il y a du soleil comme ça. Pas en plein hiver à Philadelphie, ça non. Il fait trop chaud pour cela.
Elle est habillée pour l'hiver. Même si elle a laissé son manteau au vestiaire, elle est tout de même en jean avec des bottes longues pour l'hiver, et elle a une veste par-dessus un débardeur. Là, tout de suite, elle veut se déshabiller pour essayer d'avoir moins chaud, mais elle sait que ce n'est pas une bonne idée. Elle se contente de détacher sa veste. Elle va finir brûlée sinon. Elle fouille dans son sac à main pour sortir des lunettes de soleil. C'est juste ensuite que ça la frappe vraiment.
Elle n'a pas besoin de lunette de soleil, elle est au centre culturel et elle a regardé quelques tableaux. Elle est à l'intérieure. Et là elle est elle ne sait où. Elle se l'est dit juste avant, mais elle a pris cela assez bien en quelque sorte. Elle a juste été trop dépassée pour être capable de véritablement réagir. Là, ça vient de la percuter de plein fouet.  
Elle est où, il se passe quoi au juste ? Elle n'en sait rien. Elle se met à tourner sur elle-même, lentement, essaie de repérer quelque chose, quelqu'un. Elle a plus l'impression d'être de retour en Californie qu'être à Philadelphie. Elle s'est assez promenée via son travail dans la ville qu'elle sait très bien qu'il n'y a rien de ce genre dans le coin. Elle ne comprend pas.
À mi-chemin de son tour sur elle-même, Elle voit une cité, une sorte de temple avec des pierres blanches qui est plus haut. Elle est entourée de dunes, il n'y a aucune protection outre ce temple. Elle se dit qu'elle va y aller. Elle regarde ensuite le haut de la dune, celle qu'elle doit monter pour atteindre le temple. Elle aurait été plus à l'aise dans l'eau, le sable, à part s'allonger dessus de temps à autre, elle est vraiment moins habituée.
Au moment où elle va se mettre en mouvement, une voix se fait entendre. Elle continue son tour sur elle-même et aperçoit un peu plus loin la drag-queen qui était à ses côtés lors de l'exposition. Il l'effleure, puis la touche. Elle est bien là, elle le sent : il est bien là. Ce n'est pas une illusion. Elle finit par se pincer, juste au cas. Non, ce n'est pas un rêve non plus.
« J'm'rappelle, ouais.» dit-elle, pas très certaine... pas de lui, mais bien de tout ce qui se passe. « Et je pense qu'on a un très gros problème... » Pas un léger, ça non. Elle n'est pas d'accord avec ça. « J'ai pas de crème solaire, j'vais cramer... » Cela fait partie du gros problème. Au moins, elle a des lunettes de soleil. Mais le reste n'est pas caché. Et elle va fondre. Elle se dit qu'elle aimerait bien être en robe elle aussi.
« Moi Min. » Miine. Elle réalise ensuite quelque chose d'autre (elle est un peu lente en ce moment). « C'est de ta faute, c'est arrivé juste après que tu te sois approché de moi. » Voilà, elle a trouvé l'explication. C'est la seule qui a du sens dans tout ce non-sens. Elle se met donc à avancer vers le temple, à défaut de savoir ce qu'elle fait là ou encore pourquoi elle est là, elle va au moins aller se mettre à l'ombre.
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Anonymous
Invité
 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Ven 24 Jan 2020 - 4:13
La toile onirique


Loris avait bien du mal à comprendre ce qui se passait mais en tous les cas, ce n'était pas une vision. Ils se trouvaient réellement dans un désert, il ressentait la chaleur du soleil qui l'éblouissait et le sable glissant sous ses talons. De son coté, l'inconnue avait l'air un peu sous le choc mais elle restait calme malgré tout. Pas de crise d'hystérique en vue. Loris la vit se pincer et soupira. Un très gros problème, disait-elle. Il dodelina de la tête avant d'esquisser une légère moue en l'entendant parler de crème solaire. Elle avait l'air d'avoir une peau assez pâle en effet... sans doute trop fragile pour un tel climat. En tous cas, elle avait l'esprit pratique dans une situation pareille.

- Okay, Min, je crois que... euh quoi ?

Sa faute ? Les yeux de Loris s'agrandirent un peu, tandis qu'il suivait du regard la coquette qui s'en allait se mettre à l'ombre d'un pas déterminé. Elle lui avait balancé cette affirmation, au calme, avant de se tirer sans plus se soucier de lui. Les poings sur les hanches, Loris redressa la tête pour observer cet immense temple qui émergeait d'une cité en ruine, au delà des dunes. Sans doute que Min avait raison, la meilleure des choses à faire était de s'abriter à l'ombre et peut-être de trouver des gens ? Il se mit à la suivre, accélérant le pas pour la rattraper et arriver à son niveau.

- C'est absolument pas de ma faute, j'ai rien fait du tout. Même si je le voulais, je ne vois pas comment j'arriverais à faire rentrer des gens dans un tableau. T'y as réfléchi un peu ?  Au fait, tu n'as pas peur ? Tu sais, je ne suis pas une divinité chaotique ni rien de ce genre là. Oh... T'es au courant que ça existe, bien-sûr ?

Tout en l'interrogeant, le vent lui soufflait du sable dans les yeux et Loris pesta à mi-voix. Il avait du sable partout, même dans la bouche. Au moins, ils n'étaient pas trop loin de ces hauts murs qui projetaient une ombre déjà un peu plus agréable. Il faisait si chaud qu'ils risquaient bel et bien une insolation s'ils restaient là et il se félicita de porter au moins un foulard noué sur sa tête et ces lunettes, qui faisaient partie de ses accessoires et n'étaient que très légèrement teintées. Purement esthétique, pas très utile mais si classe. Mais à son bras, il portait toujours son sac à main et quand il parvinrent au niveau des ruines, Loris se demanda s'il n'avait pas une bouteille d'eau. Mais non. En revanche, il mit la main sur sa petite trousse à maquillage qui ne comportait que le minimum vital et donc, pas de crème solaire. Il n'en aurait pas eut besoin à cette époque de l'année, en principe.

- J'ai du baume à lèvres, si tu veux. L'air est tellement sec, c'est catastrophique...

Mais Loris s'interrompit. Des marches en pierres s'élevaient jusqu'au temple, entre les ruelles enchevêtrées de la cité en ruine. Posant sa main en visière au dessus de ses yeux, il observa les environs.

- Je croyais avoir entendu des pas mais j'ai dû me tromper...

Il fit une pause, attentif à ce qui se passait autour de lui, avant d'élever soudain la voix, criant pour surpasser ce vent qui sifflait entre les dunes et les remparts de la cité.

- HÉ ! Y'A QUELQU'UN ?

Et le son de sa voix s'envola dans l'immensité du désert, où personne ne semblait l'entendre. Personne ? Derrière eux, enveloppé d'une longue tunique, un vieillard au crâne dégarni les observait fixement, posté dans un coin d'ombre.

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Anonymous
Invité
 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Mar 28 Jan 2020 - 1:20
Si elle ne regarde plus le problème, le problème disparaît. C'est ce que Min a en tête en ce moment. C'est faux, vraiment faux, mais elle gère ça comme elle le peut de façon inconsciente, il est vrai. Car elle n'est pas vraiment là, pas complètement. Cela a été un trop gros choc pour son esprit un peu trop étriqué et égoïste et elle a disparu, plus au moins.
Ce qu'il reste, pas grand-chose. Ce qui peut supporter une telle aventure et révélation probablement. Elle, mais sans un côté réaliste et qui est donc prête à gérer cette situation d'une certaine manière. Elle se sent déconnectée, tout simplement.
Elle a un assez bon sang-froid normalement, il est présent, en quelque sorte, mais il n'y a rien de très normal dans toute cette situation. Une galerie, un tableau et puis un désert avec un temple comme sur le dit tableau ? Nope, impossible.
Elle va peut-être juste faire comme si tout était normal, le plus possible, comme si elle avait prévu cette balade dans ce désert. Sans être habillée de façon convenable. Plutôt une balade surprise alors et non pas prévue. Elle n'y pense pas trop en réalité.
Accuser Loris est une méthode comme une autre de rendre le tout normal, en quelque sorte. Elle n'attend pas sa réponse et décide d'aller à l'ombre. Ce qu'il peut dire pour essayer de se défendre ne l'intéresse pas du tout. L'ombre, l'est beaucoup plus.
Il décide de la suivre, elle s'en rend compte lorsqu'il lui adresse la parole. Elle comptait l'ignorer, après tout, elle n'a pas besoin de celui qui a déclenché le tout à ses côtés (qui a provoqué cette balade surprise, naturellement). Sauf qu'il dit n'importe quoi.
Elle s'arrête un instant, se retourne et le regarde. « Peut-être dans ton mode de vie, mais pas dans le mien. » Des dieux ? Ce ne sont que des histoires à dormir debout. Peut-être que c'est un rythme de passage pour lui, elle, elle n'y croit pas.
Elle reprend ensuite son chemin comme si de rien n'était, pressée d'arriver sous l'ombre. Elle a l'impression qu'elle va fondre.
Il parle de baume à lèvre. Elle en a toujours sur elle ! Elle ne sait pas comment elle a fait pour oublier le sien. Elle remet donc la main dans son sac pour sortir son baume à lèvres et en applique généreusement sur ses lèvres. C'est déjà mieux que rien. « C'est un désert aussi... » qu'elle lui réplique.
Pas de « merci.» parce qu'il lui a fait pensé à son baume à lèvres. Pas pour elle, ce n'est pas son genre. Et puis, c'est de sa faute, elle n'a pas à se montrer compatissante ou gentille avec lui. Deux qualités qui ne font pas vraiment partie d'elle.
Elle monte finalement les escaliers afin de pouvoir se mettre à l'ombre. Trop occupée à répliquer, elle n'a pas entendu les pas. Elle enlève sa veste, ça va déjà un peu mieux. Elle ne voit pas plus l'homme qui les regarde. Elle décide ensuite d'enlever son haut, se retrouve en soutien-gorge, c'est encore mieux.
Loris se met à crier ensuite, il n'y a que l'écho qui lui répond. Un très drôle d'écho. Il commence normalement, puis il change : il devient plus fort et il dit autre chose, mais sonne toujours comme un écho. Écho qui demande de la suivre. « J'reste là. »
Elle a assez de problème comme ça, elle ne va pas aller en chercher un autre.
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Anonymous
Invité
 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Jeu 30 Jan 2020 - 19:07
La toile onirique


- Dans mon mode de vie ?

Complètement déconcerté par son attitude, Loris n'avait pu que répéter avec surprise les paroles de cette drôle de fille, qui paraissait complètement déconnectée. Loin d'avoir l'air effrayée, elle se comportait comme une petite princesse hautaine, uniquement préoccupée par l'idée de s'abriter à l'ombre. Ne sachant pas quoi penser de tout ça, Loris se contenta de la suivre avec prudence. Vu qu'elle semblait elle-même équipée, Loris n'insista pas et haussa les épaules à sa réponse ironique, en la voyant se servir de son propre baume à lèvres. C'était sûrement une préoccupation dérisoire, vu l'étrangeté de la situation, mais si ça lui faisait du bien, tant mieux pour elle après tout.

Loris attarda son attention sur les environs avant de poser à nouveau son regard sur la précieuse demoiselle. En la voyant, ses yeux s'agrandirent sur son visage expressif et il inclina la tête, l'observant dans une moue incrédule. Un strip-tease ? Son regard glissa sur les courbes dévoilées et mises en valeur par ce joli soutien-gorge. Ses longs faux-cils papillonnèrent.

- Charmant. Dis-moi, tu comptes vraiment faire bronzette ? Je croyais que tu n'avais pas de crème solaire...

Loris roula des yeux. Il ne savait pas s'il devait rire, être charmé ou se face-palmer. D'un autre coté, il ne savait pas comment on était censé réagir à une situation aussi délirante. Lui-même essayait de garder la tête froide mais en vérité, il n'en menait pas large. Si une divinité les avait happé dans un monde parallèle, ce n'était sans doute pas pour de bonnes intentions et il avait toutes les raisons d'être inquiet. Suite à son appel, l'écho qui lui revint n'avait rien de naturel. Loris resta silencieux, les mains crispée sur son sac. Il commençait déjà à chercher sa bombe lacrymo, une arme dont il s'équipait toujours quand il se baladait en ville en tenue de drag-queen. Tout le monde n'était pas ouvert d'esprit à Philadelphie... La bombe en main il regarda autour de lui, tous ses sens aux aguets.

- Suivez-moiiii. Par iciiiiii. Disait l'écho.

Et Loris tourna les yeux vers Min qui répondait, toujours de ce petit ton hautain et détaché. Les narines palpitantes de nervosité, il la rejoignit rapidement pour l'attraper par l'épaule, assez fermement, son autre main brandissant toujours son arme.

- Pas question que tu restes ici. On ne se sépare pas, compris ? Tu ne te rend pas compte mais y'a peut-être du danger. Et si tu ne veux pas passer le reste de ta vie bloquée ici, il faut avancer. Alors dépêche, tu bronzeras en marchant.

Les sourcils froncés, la voix de Loris était calme mais autoritaire. Est-ce qu'elle n'avait jamais vu de films d'horreur ? C'était toujours quand les gens se séparaient qu'ils se faisaient ensuite massacrer un à un. Evidemment, Loris espérait que l'ambiance de cette cité abandonnée ne serait pas aussi épouvantable. La voix qui les appelait encore n'avait pas l'air trop menaçante jusque là. Glissant son bras sous celui de Min, il l'entraîna dans la direction de la voix, prêt à pulvériser la tronche du premier type chelou qui s'opposerait à eux.

- Venez vers moiiii, morteeeeels, vous qui avez été élus par la grâce diviiiine. Votre courage est mis à l'épreuuuve. Soyez diiiiigne ou mourrez !

Les échos de cette voix sépulcrale se mêlaient au chant du vent, dans un effet des plus sinistre. Peu habitué à cet accent d'un autre âge, Loris aurait pu trouvait ça drôle s'il n'avait pas été conscient de la gravité de la situation.

- Tu as entendu ? Glissa-t-il à l'insolente qu'il maintenait toujours par le bras. Mon mode de vie et le tien sont liés, maintenant. Alors tant que tu m'accompagnes, tu peux bien faire du mono-kini si tu veux, ça ne me dérange pas du tout.
Elle pouvait bien dire que tout était de sa faute, ça ne changerait rien au problème.

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Anonymous
Invité
 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Sam 1 Fév 2020 - 21:47
Elle hausse les épaules. « Un rituel ou j'sais pas quoi... » qu'elle tente de lui expliquer. Après tout, elle ne connait pas son monde. Il fait ce qu'il veut, elle n'en a rien à faire de ce qu'il peut faire, alors, elle peut supposer ce qu'elle veut comme méthode d'entrée, comme bizutage. Croire aux dieux peut en faire partie.
Qu'est-ce qu'elle en sait ? Elle s'intéresse rarement aux autres, préfère s'intéresser à elle. Il est donc rare qu'elle se renseigne sur des sujets qui ne la concerne pas de façon volontaire. Elle préfère s'occuper d'elle.
Elle se déshabille, ce qui amène une remarque de Loris. « J'ai chaud aussi habillée... et il fait un peu plus sombre aussi. Si t'aimes pas t'as juste à fermer les yeux. » qu'elle lui dit. Elle, elle n'a aucun problème à s'afficher. Elle n'est pas aveugle et sait très bien à quoi elle ressemble. Elle n'est pas du tout modeste. C'est même le contraire.
Elle veut rester là, ça lui convient. Elle n'a pas envie de continuer de se promener pour elle ne sait trop quelle raison. Il n'est pas d'accord, il prend sa bombe lacrymo qu'il a sorti un peu plus tôt et la menace avec. Il l'agrippe par l'épaule et la force à avancer. « Mais ! » qu'elle fait, regarde d'un mauvais œil et Loris et la bombe.
« J'sais pas même pas où je suis... je vais en ressortir de la même façon que je suis entrée. » Par hasard, puisqu'elle n'a aucune idée de comment elle a pu arriver là. Elle préfère ne pas y penser. Une chose à la fois.
D'autres échos se firent entendre, mais, elle préfère nier. Ce qui est la meilleure technique pour s'en sortir. « J'vois pas de quoi tu parles, c'est juste le vent. » Un drôle de vent, mais juste le vent.
Ils sont liés maintenant ? Ah que non. Elle veut décider de ça, il n'a pas à le faire pour elle. Elle réussie à se défaire de son entreprise, elle n'a pas suivi des cours d'auto-défense régulièrement pour rien, et se met à rebrousser chemin.
Elle arrête. Le vieillard aperçut par Loris un peu plus tôt est là. Il ne bouge pas. Il se contente de les regarder. « T'es qui ? » lui demande-t-elle, cavalièrement. Le respect ? Elle ne connait pas. Il se contente de lever sa main et de pointer du doigt devant lui.
Soit la direction dans laquelle Loris l'a amenée un peu plus tôt. « Tu peux y aller avec lui. » Elle n'y tient pas. Elle fait un pas, enfin elle essaie. Elle n'arrive pas à bouger, elle ne peut pas aller plus loin.
Le vieillard continue de pointer derrière elle. Elle croise les bras et reste là, si elle ne peut pas bouger, elle ne va pas reculer. Elle est très douée pour se voiler la face. C'est un nouveau talent qu'elle vient tout juste de se découvrir. Elle doit encore s'y ajuster.
Et, elle se met à reculer, sans le vouloir, elle ne peut pas résister. Elle recule, marche de reculons, retourne là où elle était jusqu'à se retrouver aux côtés de Loris. « T'as une corde ?! » qu'elle lui demande, une fois à ses côtés.
Ce qui est, naturellement, la seule explication logique à ce qui est en train de se passer. Elle ne peut pas avoir reculé de façon magique, juste comme ça. « Il est louche le vieillard de toute façon, je fermerais ma jupe si j'étais toi. » Ce n'est pas vraiment un conseil, c'est une insulte au vieillard pour le traiter de pervers.
Où son déni va-t-elle la mener ? Va-t-elle s'ouvrir l'esprit un jour ? Va-t-elle accueillir le surnaturel ? 
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Anonymous
Invité
 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Jeu 6 Fév 2020 - 19:56
La toile onirique


Visiblement, Min avait décidé de se vautrer dans le déni total et de refuser l'existence du surnaturel, alors qu'ils étaient plongés en plein dedans. Cette femme avait la tête très dure à ce qu'il semblait. Et même si elle l'accusait d'être l'auteur d'un rituel, elle refusait quand même l'existence des divinités.

- Je n'ai pas fait de rituel. Les miens sont beaucoup plus classes que ça, en plus. C'est pas moi, j'te dis.

Bon sang, elle n'avait pourtant pas l'air d'être une gamine mais elle se comportait clairement comme une sale gosse. Et voilà qu'elle voulait faire bronzette ? Comme s'ils avaient le temps pour ça. A sa répartie, il inclina la tête en la regardant comme si elle se fichait de lui. Vraiment, elle ne comprenait rien du tout.

- J'ai pas dit que j'aimais pas. Et puis, moi aussi j'ai chaud. Tu crois qu'il n'y a que toi ?

S'il fallait la décider à bouger, il n'allait pas attendre dix ans et il prit donc les commandes. Mais Loris avait beau la maintenir assez fermement, il n'allait tout de même pas se battre avec elle. Quand elle se dégagea, d'un mouvement agile, il se contenta de pester entre ses lèvres, tout en la fixant d'un air boudeur.

- Oh bravo ! Et tu le vois d'ici le tableau, peut-être ?

Evidemment non, impossible d'emprunter le même chemin, il n'y avait que le désert dans cette direction. Lorsque la voix se fit entendre, Min recommençait à tout nier. Le vent ? C'était le vent, selon elle ? Il roula les yeux au ciel. Cette femme était décidément impossible. Il hésita un moment à la suivre mais aussitôt il se crispa. Elle avait à peine fait quelques pas, qu'un étrange vieillard était sorti des ombres pour lui bloquer le passage. Tout en surveillant la scène qui se jouait devant ses yeux, Loris ouvrit grand les yeux en voyant Min reculer vers lui sans le vouloir, comme par magie. Il retourna son regard vers elle, dans un sourire en coin.

- Nan j'ai pas de corde. Ça doit être le vent qui t'a poussé, hum ? Dit-il, d'un ton narquois.

A nouveau, il regarda le vieillard, qui avait indiqué à Min de l’accompagner. Mais pour aller où ? En entendant le commentaire de la coquette en soutien-gorge, il la dévisagea un moment, en mode bitch please.

- Merci de t'inquiéter pour ma vertu, ça devrait aller.

Dans un haussement de sourcil appliqué, il retourna son attention vers le vieil homme, qui les fixait toujours d'un air serein et imperturbable.

- Comment faire pour rentrer chez nous ? Demanda-t-il d'une voix forte, essayant de paraître assuré. Il faut nous en dire plus, qu'est-ce que vous attendez de nous exactement ? Hein ? Hé ! Je vous cause ! Vous êtes sourd ? Vieux débris !

Il avait beau insister, l'homme ne bougeait pas d'un cil. Soudainement, il semblait transformé en statue de pierre. Agacé, Loris s'avança vers lui de ce pas dynamique et élégant qui lui était propre, mais il fut soudainement soufflé en arrière, exactement de la même façon que Min avait été repoussée. C'était comme si le sol était devenu un tapis roulant qui l'obligeait à reculer alors qu'enfin, le vieillard reprenait la parole.

- La déesse Safira attend son offrande dans son temple. Elle désire le fabuleux collier de la reine de Saba. Trouvez-le. Rapportez-le.

- Oh oui, rien que ça ?

Loris fronça les sourcils, dans une mine de chatte offusquée. Il avait beau être au courant de l'existence des dieux et fréquenter ceux du Panthéon Vaudou, il ne connaissait pas les autres. Et il n'était pas sûr d'avoir envie d'offrir des cadeaux à qui que ce soit. Après tout, ce pourrait être une ennemie de Ghede Nibo...

- Et si on refuse ? Prononça-t-il d'un air défiant.

Le vieillard eut alors un étrange sourire. Il leur désigna une dernière fois le chemin, de sa grande main ridée, avant de reculer et disparaître derrière le haut mur de la cité en ruine, aussi mystérieusement qu'il était apparu.

- Non attendez... ?

Cette fois, seul le souffle du vent lui répondit. Choqué, Loris glissa un regard incertain à sa compagne d'aventure.

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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Dim 9 Fév 2020 - 3:01
Il a des rituels plus classes que ça. Min, pour une fois, ne retrouve rien d'autre à dire. Elle n'a pas envie de vérifier ses rituels, elle n'est pas vraiment intéressée par cela. Ça sonne louche, juste le mot rituel à ses oreilles sonne louche. Elle ne veut donc pas en savoir plus. Elle n'aurait même pas voulu le savoir en réalité. Trop de détails personnels pour elle. D'autant plus que cela ne la concerne pas.
Il dit ensuite qu'elle croit qu'il n'y a elle. « Oui... » C'est la vérité. Elle ne pense qu'à elle, elle-même et encore elle. Elle se doute bien que ce qu'il a dit ne devait pas avoir de réponse ensuite. Cela a été plus fort qu'elle. Il y a elle... et les autres elle s'en fout bien.
Par exemple, elle ne veut pas partir plus loin, elle préfère rester au début. Elle se défait donc de Loris, s'éloigne afin de retourner au début de ce temple. Elle n'a aucune envie de savoir ce qu'il y a plus loin, elle est certaine qu'il ne va rien y avoir qui va lui plaire. Elle est très difficile.
« On est pas dans un musée. » qu'elle lui réplique donc. Elle ne sait pas où ils sont, mais il ne sont définitivement pas dans un musée. Il est tout à fait normal qu'il n'y ait pas de tableau. Tout continue de s'enclencher comme si la normalité est présente. Elle ne sait pas comment ils sont arrivés là, mais ce n'est pas très important.
L'important c'est d'en sortir. Et c'est là que le bat blesse. L'entrée est la sortie, la sortie est l'entrée, et elle ne se rend pas compte de cela. Elle refuse, son esprit la protège comme il le peut, mais il a beaucoup de travail à faire. Il est déjà chargé avec ce qui est arrivé il y a environ deux semaines, là, il carbure et frôle la surcharge.
Cela aurait pu fonctionner encore un moment si cela n'avait été de l'apparition du vieillard. Qui la fait se reculer vers la place qu'elle vient de quitter. Il n'a pas de corde, c'est le vent. Même elle, elle n'y croit pas. « Il doit y avoir un tapis roulant, c'est un truc. » qu'elle explique. Elle a raison, c'est un tapis. Il ne peut qu'y avoir cela comme explication.
Elle hausse ensuite ses épaules. Elle se fiche bien de sa vertu. Loris se met ensuite à parler au vieillard, il l'insulte aussi. Il ne réplique pas, il se contente de continuer de les regarder. Son compagne de mésaventures s'avance ensuite, mais il recule lui aussi sous l'effet du tapis.
Le vieillard parle de trouver quelque chose pour quelqu'un, elle lève les yeux dans les airs. Non merci. Elle n'est pas intéressée. Ça ne lui revient pas, alors, elle n'en veut pas. Loris est d'accord, il ne semble pas être très partant pour cette aventure.
Le vieil homme se met à sourire, d'un sourire très louche, fait signe de continuer de s'aventurer plus loin et disparaît, derrière les colonnes. Et c'est trop pour Min qui ne comprend plus rien à ce qui se passe.
Son esprit déborde, ne lutte plus. L'idée de quête, de déesse, d'offrande, de cette arrivée ici qui n'a aucun sens, du fait qu'ils sont dans le tableau, c'est trop. « Je veux juste rentrer... je comprends rien. » dit-elle, d'une toute petite voix en réponse au regard qu'il vient de lui faire.
Elle se met ensuite les mains sur son visage, la tête penchée, légèrement entrée dans les épaules. Elle va s'en vouloir (si elle s'en souvient) par la suite de s'être montrée aussi faible. Va vouloir s'enterrer dans le sable très bientôt. Changer de trottoir si elle revoit Loris. Cela va même arriver si son esprit décide de rejeter le tout. Par instinct, elle va juste éviter quelqu'un qui l'a vu dans cet état.
État qui n'est pas vraiment elle. État qu'elle aurait pu plus supporter avec plus d'imagination de sa part, si elle avait été juste un peu moins centrée sur elle-même, plus ouverte d'esprit sur les autres.  
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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Mar 11 Fév 2020 - 19:59
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Le pire, c'était qu'elle lui avait confirmé son égocentrisme, sans sourciller. Comme si elle était fière de ne penser qu'à elle et de se foutre de tout ce qui ne la concernait pas. Loris s'était contenté de soupirer sans répondre. Min était décidément une fille très bizarre, qui ne semblait pas avoir peur et paraissait plus attentive à son teint qu'au surréalisme de leur situation. En plus, elle se foutait de lui, en lui expliquant calmement qu'ils n'étaient pas dans un musée, comme s'il ne l'avait pas remarqué. Loris avait secoué la tête avant de retourner son attention sur l'énigmatique vieillard à la voix si lugubre. Quand il disparut, les laissant seul avec leur mission, dans cette cité abandonnée, il eut la surprise de découvrir une réaction complètement différente de la part de Min. Sa voix était plus fragile et désemparée et Loris se pinça les lèvres en voyant sa posture. Les mains posées contre son visage, elle avait l'air sur le point de pleurer. Ne comprenant pas vraiment comment fonctionnait l'esprit de cette fille, il se décida pourtant à se rapprocher d'elle et après avoir hésité un léger moment, il posa doucement sa main contre son épaule dénudée.

- Tu n'es pas toute seule, moi aussi j'ai envie de rentrer chez moi.

L'égoïsme de cette fille avait beau l'agacer, il ne pouvait pourtant pas rester insensible à son désarroi. Loris était toujours capable d'empathie, sa mère lui avait inculqué de belles valeurs et il était d'un naturel généreux. Alors sa première réaction était d'essayer de la rassurer.

- Je sais que c'est difficile à comprendre, poursuivit-il d'un ton aussi doux que possible. On est rentré dans le tableau, par magie. On n'est pas en train de se taper une hallu, tout ça c'est réel et il n'y a pas de trucage... pas de tapis roulant. 

Il soupira en regardant dans la direction indiquée par le vieillard. Une piste s'avançait entre les dunes et disparaissait vers l'horizon. Loris prit le temps de réfléchir un moment avant de reprendre la parole, tout en abaissant à nouveau les yeux vers le corps si fragile de l'humaine.

- Le vieux n'était sans doute pas assez pervers pour rester avec nous, finalement. Dommage, j'aurais peut-être dû enlever le haut, moi aussi. Son regard dévia vers les courbes de Min et il sourit légèrement. Au moins, tes charmes ont réussi à l'attirer et on en sait un peu plus sur ce qui nous reste à faire. J'ai pas tellement envie de partir en quête d'un collier, moi non plus, surtout si c'est pour le donner à quelqu'un d'autre, mais... on dirait que c'est la seule chose à faire pour sortir de ce tableau.

Après tout, ce n'était peut-être pas si compliqué ? Ce n'était pas comme s'ils étaient tombés sur une déesse sanglante, qui exigeait un sacrifice ou un acte immoral. L'offrande qu'elle désirait n'était qu'un objet qui devait se trouver quelque part, au bout de cette piste. Les dieux étaient souvent très capricieux mais tous n'étaient pas si cruels ou mauvais. De plus Safira n'exigeait pas qu'il trahisse Ghede Nibo, ce n'était qu'un bijou à aller lui chercher, rien de grave. La décision de Loris était donc prise. Il relâcha Min pour mieux se baisser et commencer à dénouer les lanières de ses chaussures à hauts talons. Ce serait plus commode de marcher pied nud dans ce sable. Tout en faisant, il redressa les yeux vers Min.

- La déesse Safira ne nous demande pas quelque chose de trop compliqué, on a de la chance. Mais tu as bien vu ce que son disciple à fait, il nous a poussé pour qu'on reste ensemble. Ça signifie qu'on doit faire équipe. Tu es d'accord ?

Loris ne savait pas vraiment quelle serait sa réaction. Min n'avait pas paru très coopérative jusque là. Et si elle s'obstinait à ne pas le croire ou à imaginer qu'il était responsable, les choses risquaient d'être très compliquées.

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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Ven 21 Fév 2020 - 22:52
Min n'a pas beaucoup de qualités. Les rares qu'elle peut avoir, il faut les chercher un moment. Il est vrai qu'elle ne les montre pas très facilement, il faut arriver à percer son attitude égoïste et superficielle. Ce qui est presque impossible, assez compliqué et il faut de la patience. Ce n'est pas très souvent arrivé.
La dernière a été Clara, qui a réussi à s'accrocher, elle ne sait trop comment, mais cette dernière a disparu, alors... peut-être que cela a été sa manière de se douter de ce qui lui est vraiment arrivée. Elle ne fait même pas le lien entre son ex qui délirait à propos des dieux dans les derniers temps et la situation actuelle. Comme quoi, son esprit peut vraiment être fermé.
Si fermé qu'il fait tout son possible pour le rendre toute cette situation la plus normale possible, quitte à enchaîner les non-sens à propos ce qui est en train de se passer. Ce qui a assez bien fonctionné jusqu'ici, puis sa limite a été dépassée.
À sa grande surprise, au lieu de s'éloigner, de se moquer d'elle ou de se montrer impatient (ce qu'elle, elle aurait fait), il essaie de la réconforter. Elle ne s'éloigne pas, trop surprise, mais ne se rapproche pas non plus. Elle n'a pas envie de se montrer dans cet état.
Loris continue de parler et elle se sent un peu mieux, sans savoir pourquoi. Peut-être parce que cela l'occupe et qu'elle réussit à penser à autre chose. Elle enlève lentement ses doigts de sur son visage, frotte les quelques larmes qui sont sorties, espère que cela ne se voit pas trop et que son maquillage n'a pas trop coulé (priorité, toujours).
« J'aurais préféré ne pas attirer ce vieillard... » Elle frissonne, a une grimace de dégoût. Il n'est pas du tout son type. Son compagnon d'infortune se met ensuite à enlever ses souliers, elle regarde ses bottes, ses pieds et ses jambes sont vraiment beaucoup trop au chaud.
Elle hausse les épaules, elle n'en sait rien. Elle ne sait pas si elle peut être d'accord. Elle ne sait pas ce qui se passe, elle ne peut pas avoir un avis ou un autre. Tout est impossible. Puis, cela la frappe : elle se dit que ce n'est peut-être qu'un rêve. Un rêve causé par du gaz au musée. Elle en a trop respiré et elle rêve à tout ce qui est en train de se passer. Il y a dû y avoir une fuite et elle est dans les vapes.
C'est une très bonne explication. Encore meilleure que tout ce qu'elle a pu penser jusque-là. Mieux qu'un voyage étrange qu'elle a oublié. Elle se met à rire, de façon un peu hystérique, lorsqu'elle pense à cela et qu'elle se dit que c'est logique. Aussi logique que cela peut l'être dans un rêve.
Elle se souvient rarement de ses rêves, c'est peut-être normal chez elle d'en avoir de cette sorte. Ce qui lui fait penser qu'elle risque de l'oublier par la suite. Ce qui est un très bon point. Ce rêve semble être vraiment très louche. Elle ne se pince même pas pour vérifier que c'est bien un rêve, c'est la seule explication qu'il peut y avoir.
Non, elle ne l'a pas vraiment écouté lorsqu'il a parlé que ce n'était pas une hallucination, que tout cela était réel. Enfin, c'est rapidement sorti, son esprit ayant décidé de la protéger d'une nouvelle façon. Une façon un peu plus meilleure que ce part quoi il est passé un peu plus tôt.
« Mettons fin à ce rêve. » dit-elle, d'un ton décidé. Elle se met ensuite à marcher vers la direction indiquée vers le vieillard sans aucune hésitation. Parce que dès que le collier va être retrouvé, dès que la quête va être terminée, elle va se réveiller et tout va être terminé. C'est aussi simple que cela.
Elle ne l'attend, se dirige vers là où ils doivent aller, va jusqu'au bout du couloir : gauche, tout droit, ou droite. Elle écoute, un instant, regarde de chaque côté. « La voix provenait de quel côté ? » demande-t-elle. Peut-être que c'est la bonne direction.
 
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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Jeu 27 Fév 2020 - 21:32
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La fragilité de cette jeune femme n'avait pu manquer de toucher le cœur de Loris. Il aurait aimé être capable de la rassurer davantage mais il ignorait lui-même ce qui les attendait exactement. Pour quelqu'un qui n'avait jamais quitté Philadelphie de toute sa vie, c'était réellement déstabilisant de se retrouver perdu au beau milieu du désert, même si à la fois, cette aventure avait quelque chose d'excitant. Alors oui, il voulait être optimiste, mais même s'il faisait tout pour garder la tête froide et se convaincre que tout se passerait bien, ça n'empêchait pas sa nervosité. Il offrit néanmoins un sourire rassurant à Min, qui frissonnait de dégout en songeant à ce vieux type bizarre.

- Il est parti maintenant, t'en fais pas.

Certes, ils étaient à nouveau seuls. Et tout en ôtant ses chaussures, Loris se persuadait qu'ils ne rencontreraient plus personne dans ce désert parsemé de ruines, qui paraissaient clairement inhabitées depuis des décennies. En redressant les yeux vers elle, Min lui parut étrange, comme si elle n'écoutait qu'à moitié ce qu'il lui disait. Puis soudain, elle éclata d'un rire complètement décalé, qui résonna de façon presque lugubre dans la cité abandonnée. La regardant d'un air effaré, il se redressa doucement, ses chaussures en main. La pauvre, elle avait dû se taper une insolation et voilà, elle perdait la boule. Incapable de prononcer quoique ce soit, il la suivit du regard alors qu'elle s'en allait,  sans même l'attendre. Fronçant les sourcils, il se décida à abandonner ses chaussures dans un coin, pour ne pas s'encombrer. Il reviendrait les chercher à leur retour. Puis il se dépêcha de la rejoindre en quelques pas rapides, tout en soulevant un peu sa longue jupe pour ne pas trébucher. Il la rejoignit, tandis qu'elle hésitait sur la direction à prendre.

- Tu es sûre que ça va... ? Hmmm. Il me semble que c'est de ce coté là.

Il la regarda avec une vague inquiétude avant de lui désigner les dunes, vers lesquelles le vieillard leur avait conseillé de marcher. Loris s'avança donc, jetant des regards prudents vers sa compagne d'aventure tout en progressant entre les dunes. Elle avait passé si vite des larmes aux rires, c'était évident qu'elle était toujours en état de choc... Sous leurs pieds nus, le sable était chaud et doux.

- Si tu acceptais de croire aux dieux, ça t'aiderait à y voir plus clair. Je te conseille de prier Ghede Nibo, du panthéon vaudou. Puisque c'est un rêve, tu n'as rien à perdre...

C'était bien le meilleur conseil qu'il pourrait lui donner, non ? Et puis en plus, s'il pouvait gagner une nouvelle croyante pour sa divinité, il ne perdait rien à essayer. Loris allait continuer à lui parler, lorsque soudain, son attention fut attirée par une oasis, apparaissant derrière une dune. On apercevait l'eau claire d'une source, entourée de palmiers et d'arbustes. Un sourire apparu aussitôt sur ses lèvres, si parfaitement maquillées.

- Regarde ! Il fait si chaud et je meurs de soif. On devrait en profiter pour se rafraîchir !

D'un pas confiant, il s'avança donc avec grâce vers les ombres des palmiers lorsque soudain, un bruit étrange se fit entendre. C'était comme un bruit de craquement qui ressemblaient à celui d'un sécateur. Clac Clac Clac. Loris jeta un œil autour de lui, avant de croiser le regard de Min. Avait-elle entendu, elle aussi ?

Un peu plus loin, sans que les deux humains ne s'en aperçoivent, un gigantesque scorpion noir, de la taille d'un taureau, se cachait à demi dans le sable, tout proche de l'oasis. Il les guettait. Ses pinces gigantesques claquaient dans le vide, tandis que sa queue recourbée, luisait de venin.
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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Mar 3 Mar 2020 - 3:26
Min ne songe déjà plus à ce vieil homme étrange à présent qu'il n'est plus là. À présent qu'elle est dans un rêve, elle se dit qu'elle ne va plus y faire apparaître de vieil homme de ce genre ou de truc trop étrange. Tout va être simple, le collier va être retrouvé et elle va se réveiller, pouf, par magie.
Elle peut à présent prendre les choses un peu plus à la légère. Cette pensée risque de ne pas rester longtemps, mais pour le moment, elle ne s'en fait pas. Elle se contente d'avancer afin de trouver le dit collier qui va la réveiller. Ce n'est pas plus compliqué que ça.
Un rire plus tard, elle s'avance, sans attendre Loris, il y a plus urgent à faire. Ce dernier la rattrape et répond à sa question. Elle va donc dans la direction qu'il lui indique. Son premier instant a été de faire le contraire, de choisir l'autre direction, mais elle a décidé de collaborer, un peu. « Ça va impec'. » qu'elle lui répond. Ce n'est qu'un rêve, tout ne peut que bien se passer. Elle doit juste se réveiller et passer le temps en attendant.
Ils se retrouvent au soleil et elle remet son débardeur, maugréant. Rêve ou pas rêve, il ne faut pas que cela devienne une mauvaise habitude. « J'aime pas ce chemin... Parce qu'elle est trop habillée pour l'affronter, c'est horrible.
Son compagnon de mésaventures lui parle et elle fronce des sourcils. « À tes souhaits. » Pour une fois, elle est polie. Ghede quoi ? Elle ne sait pas trop ce qui se passe dans son monde, mais elle n'est pas très intéressée à le découvrir. Cela semble louche de chez louche et de chez encore plus louche dès qu'il en reparle.
M'enfin, elle se dit qu'elle peut essayer de faire un effort. À sa façon. Ils sont dans un rêve et tout est possible après tout. Elle ferme donc les yeux, relève les paumes vers le ciel et prie... en quelque sorte. Elle ne l'a jamais fait, alors elle ne peut pas dire si elle le fait de la bonne façon.
« Dieux du réseau, du wifi, de Facebook, d'Instagram, de Twitter, aidez-moi, je suis très active sur vous et je vais l'être encore plus si vous m'aidez. » qu'elle dit, elle prend une petite pause et termine. « J'aime.» Au lieu de amen. Elle regarde Loris. « Satisfait ? » lui demande-t-elle. Après tout, elle a prié ses dieux... enfin, elle ne croit pas qu'il y a des dieux, mais c'est toujours mieux que de prier pour ce Ghenibo ou quelque chose comme ça. C'est sa manière de collaborer... à sa manière.
Puis un oasis apparaît. Elle fronce des sourcils, elle trouve cela étrange. « T'as jamais vu le Magicien d'Oz ? » qu'elle dit. C'était des fleurs et pas de l'eau, mais elle ne fait pas confiance à cette eau sortie de nulle part, si proche du temple, peu importe à quel point elle à soif et chaud.
Elle relève la tête, elle entend un bruit elle aussi. « Y'a j'sais pas quoi qui garde l'eau. C't'un piège. » qu'elle dit, d'un ton triomphant. Elle savait qu'il ne fallait pas faire confiance à cet endroit trop paradisiaque pour être vrai.
Elle regarde autour d'elle, essaie de trouver un autre endroit où aller, rapidement. Elle voit le temple qu'ils ont quitté derrière eux, puis, il y a plusieurs... mini temple, qu'elle suppose, un peu partout. « Je pense que l'ombre serait une meilleure idée. » En disant « je pense », elle dit « c'est la meilleure idée », cela s'entend très bien.
Le scorpion-taureau refait entendre ses sons de castagnettes naturelles, ils se font même entendre de plus près qu'un peu plus tôt. Elle tire doucement le bras de Loris, lui montre une forme noire qui n'était pas là un peu plus tôt. Elle met ensuite son index devant ses lèvres, le message est clair : pas un bruit.
 
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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Mar 10 Mar 2020 - 2:58
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C'était sûrement vrai que Min allait beaucoup mieux. La preuve : elle râlait. Loris commençait à se dire que tant qu'elle ronchonnait, c'était qu'elle était en pleine forme et que donc, elle serait capable de marcher pendant des heures sous un soleil de plomb.

- Hé bien moi, j'adoooore ce chemin. Il est génial, regarde, t'as pas vu toutes les boutiques ? En plus c'est les soldes, répondit-il d'un ton clairement sarcastique.

Puisqu'elle se croyait dans un rêve, elle n'avait qu'à imaginer ça, non ? Loris pouffa légèrement. C'était sûrement nerveux, parce qu'il n'avait aucune envie de rire. Tout ça, c'était pas drôle, il avait trop chaud, c'était fatiguant de marcher dans le sable et s'ils se perdaient, ils ne seraient bientôt plus que des ossements blanchâtres, rongés par les vautours et par les vents désertiques.
Min se moquait de Ghede Nibo et Loris lui fit les gros yeux. Pourtant, en la voyant prier, il s'était arrêté, un peu surpris, avant d'étouffer un rire du plat de la main. Mais n'importe quoi, franchement. S'il était satisfait ?

- Nan. Si tu pries ces dieux là, ils ne feront rien du tout pour toi. C'est même carrément mauvais, parce qu'ils vont juste te laver le cerveau et tu ne pourras plus penser par toi-même. Il laissa passer quelques secondes avant d'ajouter. Tu peux quand même liker mes photos sur insta.

Tout en parlant, ils étaient tout de même parvenus à cette oasis vers laquelle Loris se préparait à courir, sans vraiment hésiter. Il tourna la tête vers la méfiante qui lui parlait d'un film. Un peu surpris, il haussa les épaules.

- Euh si, mais ils marchaient sur une route de briques jaunes, pas dans un désert...

Loris s'interrompit en entendant ce bruit étrange et il se figea, regardant tout autour de lui. Il ne voyait pourtant rien. Retrouvant le regard de Min, il la dévisagea avec incompréhension.

- On dirait que ça te fait plaisir ? T'es quand même pas croyable...

N'empêche que si elle avait vraiment raison, ils n'avaient pas trop de raison de se réjouir. Loris ne savait pas trop ce qu'il devait faire, il ne possédait même pas de pouvoir défensif, on ne pouvait pas dire qu'il était mieux armé que l'humaine pour faire face à cette situation.

- L'ombre ? Mais si on n'a rien à boire, on va jamais tenir le coup... je commence à avoir mal à la tête avec ce soleil.

Et s'il fallait qu'ils partent à la recherche de ce fichu collier, mieux valait qu'ils évitent de s'évanouir à cause d'une insolation. Il allait donc s'en aller quand même vers l'oasis, quand son bras fut retenu par Min. Suivant des yeux la direction qu'elle lui montrait, Loris tressaillit en voyant cette grosse forme noire. Obéissant au conseil de la fille, il se tut un moment, observant ce monstre qui n'avait pas l'air de les avoir repéré. Pourtant, ils n'allaient pas rester immobiles en permanence. Il recula donc doucement, les muscles raides, son regard braqué sur la chose. Mais vraiment, cette marche en plein soleil lui avait donné une terrible migraine, au point qu'il voyait déjà des tâches noires devant ses yeux. Avec l'angoisse en plus, Loris ne parvint pas à maintenir son équilibre. En reculant, il trébucha et chuta en poussant un gémissement étouffé. Aussitôt, il plaqua ses deux mains contre ses lèvres. Trop tard.

Le scorpion-taureau s'était subitement redressé, émergeant totalement du sable et dans un grincement lugubre, il fondit vers eux. Loris n'eut que le temps de se redresser avant de détaller le plus vite possible vers le premier temple en ruine qui se trouvait non loin d'eux.

- Vite, plus vite !

Le monstre à leurs talons, ils rejoignirent le temple à moitié effondré où un mur leur permettrait de se poser hors de portée de leur poursuivant. Loris y grimpa lestement avant de tendre la main à Min pour l'aider à le rejoindre. Ils se trouvaient sur une petite plate forme qui aurait pu s'effondrer à tout moment. Avec un peu de chance, les pierres écraseraient le scorpion en tombant mais ils risquaient aussi de se rompre le cou si jamais ils dégringolaient. Se retournant, Loris essaya de ramasser des débris de pierres contre le mur, pour bombarder la créature qui les guettait, en bas.

- Vas-y, dit-il a Min, dis-moi que tu sais faire du rodéo !

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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Jeu 19 Mar 2020 - 3:13
Min lève les yeux dans les airs lorqu'il lui parle du pourquoi il adore ce chemin. Elle sait bien qu'il fait cela seulement pour lui taper sur les nerfs, mais elle tombe dedans tout de même. « J'pense que le soleil t'as un peu trop tapé sur la tête. » qu'elle commente donc. C'est plus fort qu'elle, essayer d'avoir le dernier mot et d'avoir raison, elle adore.
Il parle ensuite dieu, elle comprend chinois, elle l'écoute tout de même, à sa manière, se met à prier, à voix haute. Ce qui ne plait pas à Loris... pourtant elle a fait ce qu'il a dit. Il devrait être content. Elle l'a fait comme elle le pensait, prier ce qu'elle connait plutôt qu'autre chose au nom bizarre. Et elle s'y connait en nom inusité, elle se l'est souvent fait dire qu'elle en avait un. « C'est des sociétés, pas des dieux. » qu'elle lui indique. Car il a continue de penser que les dieux sont réels.« Si tu me likes. » Elle répond par habitude, sans trop savoir si elle veut suivre le jeune homme ou pas sur les réseaux sociaux.
Peut-être que Loris n'est même pas son vrai nom, ils ne se sont pas présentés l'un à l'autre, elle l'a peut-être inventé dans ce rêve. Juste pour éviter de l'appeler Machin ou Truc. C'est un peu mieux. Ils sont arrivés à l'oasis malgré tout, ne pas être d'accord et marcher fonctionne très bien. « C'est un très grand chemin de briques jaune...» Un jaune assez pâle, mais jaune tout de même. Un peu plus granuleux... mais jaune.
M'enfin, elle oublie cela assez vite lorsqu'un son louche se fait entendre, exactement comme elle l'avait dit un peu plus tôt et elle ne peut s'empêcher d'en être contente parce qu'elle avait raison. Ce qui ne l'empêche pas de ne pas aimer ce qu'elle entend. Autant de ce qui fait du bruit que parce qu'il n'est pas d'accord.
Désaccord qui ne perdure pas puisque l'auteur de ces sons se montrent et que ce n'est pas du tout, mais pas du tout rassurant à voir. Elle n'a même pas le temps de répliquer qu'avec l'ombre, plus de soleil qui tombe sur sa tête. Non, fuir et éviter de finir entre des pinces lui semble être une meilleure action que quelques mots cinglants.
Ils reculent lentement, il tombe, elle l'aide sans y penser à se relever, elle ne veut pas se retrouver seule là-dedans... et elle va peut-être avoir besoin d'un appât pour pouvoir s'en sortir. Ils courent ensuite vers l'un des temples le plus proche. Il n'y a pas grand-chose d'autre à faire. Ils n'ont nulle part où aller.
Elle ne parle pas, elle conserve son énergie pour avancer tant bien que mal dans le sable, avec des bottes non faites pour courir ou pour supporter une chaleur. Énergie diminuée à cause de la chaleur, du manque d'eau et d'ombre. La situation n'est pas idéale, il faut laisser faire l'adrénaline qui commence à grimper.
Il y a un mur où Loris grimpe, elle prend sa main, elle ne cherche pas à se défiler ou à refuser toute aide comme elle en a l'habitude. Il y a plus important en jeu que son orgueil : sa vie. « Non. » Réponse simple, dite sèchement. Autant parce que pourquoi il lui demande ça alors que c'est assez facile de voir qu'elle n'est pas du genre à faire du rodéo (pensées rapides à tendances hystériques) que parce qu'elle a peur de ce scorpion-taureau qui ne devrait pas exister.
Ce qui lui revient : elle est dans un rêve. Elle ferme les yeux, lorsqu'elle va les rouvrir, cette étrange créature va avoir disparu. Au rugissement qu'il fait, il est toujours là. Elle rouvre les yeux, ne comprend pas pourquoi son rêve ne fait pas ce qu'elle veut. Elle regarde autour d'elle et voit qu'il y a une ouverture un peu plus loin, trop petite pour que ce scorpion-taureau puisse y passer. Elle pointe du doigt la direction.
C'est leur seule chance. Elle ne voit rien d'autre et le mur sur lequel ils sont est de plus en plus fragiles sous les assauts dont il est victime. Elle regarde la hauteur, s'ils sont arrivés à grimpés, la descente ne devrait pas si mal se faire. Ils n'ont pas le temps de trop y penser. Elle se laisse glisser, ses vêtements remontent et la pierre écorche sa peau, ce qu'elle sent à peine, et elle se laisse ensuite tomber.
La chute est dure, mais elle est en un seul morceau. Elle se met à courir en direction de l'ouverture, en espérant que le monstre ne regarde pas dans cette direction.
 
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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Mar 24 Mar 2020 - 18:10
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Les réactions de sa pote d'aventure étaient tellement drôles et décalées que sa présence en devenait rafraîchissante dans cet horrible désert. En fait, elle était aussi agaçante qu'amusante dans son genre, même si c'était sans doute la fille la plus égocentrique qu'il ait jamais rencontré.
Quand il avait trébuché, il ne s'était pourtant pas attendu à ce qu'elle l'aide à se relever, pour mieux fuir les pinces menaçantes de ce gigantesque scorpion ! Mais il se retrouvaient sur le même bateau ou plutôt la même plate-forme, laquelle risquait de s'effondrer à tout moment, avec eux dessus.

Loris aurait bien aimé que tout cela ne soit qu'un rêve, un cauchemar né de leurs esprits trop imaginatifs ou perturbés. Lançant un regard vers Min qui fermait les yeux, il ramassa quelques petits cailloux avant de les balancer sur le monstre, espérant que ça suffirait pour le faire fuir. Il n'avait jamais été attaqué par des bêtes sauvages, il n'y connaissait d'ailleurs pas grand chose aux animaux puisqu'il avait vécu toute sa vie en pleine ville. En tous cas, il découvrait que les scorpions géants se fichaient pas mal qu'on leur balance des cailloux, qui rebondissaient sur leur cuirasse comme des confettis, sans que ça leur fasse ni chaud ni froid.

- Oh...

Avec consternation, il retrouva le regard de Min qui lui indiquait une direction en silence. Visiblement, elle pensait possible d'aller se planquer là-bas ? Loris ignorait complètement si le scorpion comprenait le langage des humains. Après tout, c'était un animal magique, qui vivait dans une peinture, donc tout était possible. Il décida donc de ne rien formuler tout haut, pour ne rien dévoiler de leur plan à la bête, et se contenta de hocher frénétiquement la tête. Ils ne leur restait donc plus qu'à sauter, sans crier gare, de courir vers cette cachette, sans doute plus sûre que ce monticule de vieilles pierres branlantes. Sans plus y réfléchir, il dévala donc le mur à la suite de Min, déchirant sa robe au passage contre les pierres abruptes. Elle était beaucoup trop longue pour lui permettre de courir correctement, alors il la retroussa vivement avant de fuir à toutes jambes. Lorsqu'il avait trébuché tout à l'heure, il s'était un peu fait mal à la cheville. Elle n'était pas tordue, heureusement, mais ça lui faisait juste assez mal pour l'empêcher de courir suffisamment vite.

Il eut le temps de voir Min atteindre la petite ouverture de ce temple en ruine, alors qu'il entendait les claquements des pinces se rapprocher derrière lui. Loris n'avait pas envie de se retourner et le cœur battant, il concentra toute la force de ses pensées vers Ghede Nibo, son dieu. S'il mourrait, ses dernières pensées seraient pour Draven... Il visualisa son beau visage et cela lui offrit l'énergie nécessaire pour piquer un sprint et atteindre enfin son salut. Il s’engouffra dans l'entrée, à la suite de Min qui l'avait précédé, et le scorpion se fracassa contre le mur, dans un sifflement de protestation.

Une fois à l'intérieur, Loris se retourna enfin, le souffle court et vit les pinces du scorpion se glisser à l'intérieur pour tenter de les attraper, en vain. Son corps était bien trop gros pour ce passage. Soulagé, Loris essuya d'un revers de main son front couvert de sueur froide. Puisqu'ils étaient à l'abri, il se permit de regarder autour de lui. La salle dans laquelle ils s'étaient réfugiés était vide, à l'exception d'un corps, assis un peu plus loin dans la pénombre. Loris se raidit et se rapprocha de Min. Qui était-ce ? A mesure que leurs yeux s'habituaient à l'obscurité, ils purent se rendre compte qu'il s'agissait d'un squelette inerte, recouvert de poussière. Un mort, encore habillé de guenilles qui tenait dans sa main osseuse une longue lance.

- J'peux pas voir ça...

Cette fois, c'était au tour de Loris de fermer les yeux. Sa phobie des morts était une chose qu'il ne parvenait pas du tout à gérer. Il préférait encore se battre contre le scorpion. Pour éviter de faire une crise d'angoisse, il se cacha les yeux des mains et s’efforça de prendre une longue inspiration, avant de s'adresser à Min.

- Il faut que t'ailles ramasser sa lance. J'peux pas toucher ce... ce mec. Après, j'irai buter le scorpion, j'veux pas rester ici, c'pas possible. Vite, donne moi cette lance...

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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Dim 29 Mar 2020 - 22:12
Toujours là, toujours coincée, rien qui ne disparaît comme elle le voudrait. Min ne sait pas trop quoi faire. La seule raison pour laquelle elle ne panique pas (une nouvelle fois) en ce moment, est sûrement parce qu'elle est habituée au situation stressante par son métier. Certes, elle ne rencontre pas de scorpion-taureau dans ce dernier, mais elle doit tout de même savoir garder son calme lorsque tout ne va pas très bien. Surtout quand ça ne va pas bien. Il ne faudrait pas stresser le patient encore plus.
Avec un certain calme, c'est-à-dire sans crise de larmes, elle réussit à trouver un endroit où ils pourraient être un peu plus à l'abri.
Loris hoche la tête, plusieurs fois, il semble vouloir tout prendre comme option afin de pouvoir se tirer de ce très mauvais pas. Elle ne peut que le comprendre, elle fait la même chose que lui. Elle réussit à sauter sans se blesser, elle ne sait comment surtout avec les bottes qu'elle porte en ce moment, se dirige vers l'ouverture qu'elle a pu voir, s'y engouffre. Son compagnon de mésaventures y entre aussi quelques secondes après elle.
L'horrible bête est toujours là, elle a dû les voir ou les entendre ou les sentir... elle ne sait pas comment elle peut savoir et elle n'est pas du tout intéressée à avoir un peu plus de connaissance à ce sujet. Pourtant, elle sait qu'il faut connaître son ennemi pour pouvoir le battre (ou une citation du même genre, elle n'a pas la tête toute là), sauf que là, elle n'en a aucune envie.
Les pinces de cette abomination entrent, mais c'est tout. Elle espère que le bâtiment va tenir sous ces différentes attaques. Sinon, ils risquent d'être enfermés. Elle sait que c'est un rêve, qu'elle va pouvoir s'en sortir dès qu'elle va se réveiller... mais tout indique qu'elle va se réveiller seulement lorsqu'elle va avoir trouver le collier de cette... elle ne sait plus qui.
Il fait assez noir, la lumière est bloquée par leur assaillant. Il n'y a pas grand-chose dans cette dernière. Un squelette, mais c'est tout. Ça ne donne pas l'impression qu'il y a une autre entrée de cachée quelque part. Elle sent le jeune homme se rapprocher d'elle et quelques secondes plus tard, il dit qu'il ne peut pas voir ça. « J'comprends...» Elle regarde les pinces qui tentent d'entrer. Elle secoue la tête. Elle ne devrait pas se torturer comme ça.
Elle regarde Loris lorsqu'il lui adresse la parole. Elle n'a pas vu qu'il se cachait les yeux, trop préoccupées par les horribles pinces qui entrent et sortent, à essayer de trouver une prise ou une autre. « Okay. » fait-elle, avec un air détaché. Ce n'est pas de sa faute s'il a peur. Elle ne pouvait pas savoir qu'il y a aurait un squelette là.
Elle va donc chercher la dite lance, tire un peu. Le squelette s'écroule, mais elle a la lance bien en main. Elle retourne vers le brun. « Tu sais t'en servir ? » Parce que ce n'est pas très courant de savoir se battre avec une lance. Parce qu'elle voudrait éviter qu'il ne blesse le scorpion-taureau et qu'il soit encore plus en colère et donc dangereux. Ce ne serait pas très sain pour sa vie.
Quoi celle de Loris ? Il s'est proposé, elle ne va pas le retenir. Elle, elle sait qu'elle ne risque d'avoir aucune chance. Elle sait se défendre, mais avec une arme c'est autre chose. Elle ne pense pas qu'un coup de pied ou qu'un coup de poing fasse grand-chose à cette créature. Autant laisser le plus compliqué à celui qui veut s'y coller. « Bonne chance... » lui dit-elle, ne sachant pas trop quoi lui dire d'autre.
 
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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Mar 31 Mar 2020 - 22:02
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Le détachement de Min ne le choquait pas, c'était à peine s'il s'en rendait compte parce que Loris était entièrement concentré sur la gestion de son angoisse. Il n'y avait rien de raisonné là-dedans, ça n'avait pas de sens d'être à ce point mort de trouille à cause d'un squelette inoffensif mais pourtant, sa présence l'angoissait bien plus que tout le reste. Les mains toujours plaquées contre ses yeux, il entendit les pas de la jeune femme s'éloigner, puis le bruit des os qui s'entrechoquaient au moment où elle tirait pour dégager la lance. Ce bruit le fit frissonner mais il ne bougea pas de sa position. Il percevait également les claquements des pinces du scorpion qui les attendait, juste derrière l'entrée. Puis, Loris sentit la présence de Min, revenue auprès de lui et il osa écarter un peu ses mains pour poser le regard sur la fameuse lance. L'arme devait se trouver ici depuis des siècles et elle semblait tout émoussée, rien de très encourageant. Loris redressa le menton, sur une moue dédaigneuse et fixa Min dans le fond des yeux.

- Bien-sûr que oui, qu'est ce que tu crois. J'ai fait ça toute ma vie, buter des scorpions géants.

Il lui avait répondu d'un ton assuré et presque arrogant. Pourtant, rien n'était plus faux. Comment il aurait pu apprendre à se servir d'un truc pareil ? Mais il apprenait vite et de toute façon, il n'avait pas le choix : impossible qu'il reste avec le mort et puis en plus, s'ils restaient dans cette cachette qui n'avait visiblement pas d'autre sortie, ils ne risquaient rien d'autre que de se transformer en squelette poussiéreux, eux aussi.... Bonne chance qu'elle lui disait. Il se contenta de se redresser fièrement, le front haut – une manière pour ne pas regarder dans la direction du squelette – et il entreprit de déchirer sa robe. Pas question de se battre dans cette tenue, il aurait forcément trébuché.  Dévoilant ainsi ses longues jambes aux cuisses musclées, il abandonna au sol les lambeaux de sa robe et ramassa résolument l'arme que Min lui tendait.

Dès qu'il posa la main sur la lance, quelque chose se produisit. Sa vision se brouilla et il fut happé par une vision. Cela ne dura pas longtemps mais juste assez pour que des flashs, liés à la mort du propriétaire de la lance, ne s'imposent à son esprit. Loris ne maîtrisait pas encore bien son pouvoir et pendant quelques secondes, il fixa le vide avant de revenir brutalement à lui. Il lança un regard déphasé à Min avant de murmurer.

- Je... je sais où est le collier.

Son regard s'égara dans la salle assombrie et il reconnu le décor de sa vision. D'une voix troublée, il exprima tout haut ce qu'il venait de voir, essayant de mettre ses pensées en place.

-  Ce mec s'est fait mortellement blesser ailleurs avant de se traîner ici... il s'est sauvé... il est rentré dans un tunnel, un genre de passage secret... puis il est arrivé ici, il a refermé le passage... ensuite, il est mort de ses blessures.

La main crispée contre sa lance, il retourna les yeux vers le mort avant de frissonner et détourner brusquement la tête. Il déglutit avant de reprendre.

- Je l'ai vu repousser une dalle qui avait l'air très lourde, alors qu'il pissait le sang... Il ressemblait à un colosse, un genre de guerrier... rien à voir avec ce tas d'os qu'il est devenu...

Tout en parlant, Loris s'avança vers le fond de la salle, dépassant le squelette. Il détourna soigneusement la tête en regardant vers le mur au moment où il arrivait à son niveau. Puis, il se dépêcha de s'en éloigner pour chercher cette fameuse dalle qui devait sans doute être camouflée par le sable qui recouvrait le sol. Elle devait être là, c'était obligé ! Loris s'agenouilla, posa sa lance par terre à ses cotés et commença à fouiller fébrilement.

- Y'a un passage secret ici, une dalle cachée dans le sol, j'en suis sûr ! Et de l'autre coté... y'a le collier...

Il l'avait vu aussi, dans sa vision... C'était l'adversaire du guerrier à la lance qui le portait. Certes, ce n'était qu'un flash et ça avait été très rapide, mais il était sûr de l'avoir vu. Les derniers moments de ce mort disparu lui avaient au moins apporté une note d'espoir, ils pourraient se tirer de là autrement qu'en affrontant ce terrible scorpion !

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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Sam 4 Avr 2020 - 21:55
Loris ne prend pas très bien sa question, pas avec la façon dont il répond. Min secoue la tête. Il aurait pu prendre des cours d'escrime ou n'importe quoi dans ce genre-là. Pas nécessairement un cours de lance et de tuer des scorpion-taureau. Elle ne va pas s'obstiner, ce n'est pas elle qui va le faire. Elle va bien voir ce qui va arriver... si tout va mal, elle va espérer se réveiller, tout simplement. Elle préfère ne pas penser au « et si elle ne se réveille pas ? ».
Il déchire sa robe, prend la lance et il ne fait rien. Il a peur ? Oh, bien. C'est parfait. Il n'aurait pas pu y penser avant ? On peut pas contrôler la peur. Ou la folie. Parce qu'il vient de dire qu'il sait où est le collier. « Quoi ? » dit-elle, surprise. « Comment ça ? » Il se met à regarder dans la salle. Le collier serait simplement caché quelque part dans la pièce ? Il se met ensuite à parler, a expliqué comment il sait cela.
« Je pense que t'as été un peu trop frappé par le soleil. » lui dit-elle lorsqu'il termine son histoire. Il l'a vu... ah, ça explique des choses. Son rêve vient de lui sauver la vie... elle aurait préféré que ce soit elle qui aille les visions, mais bon. Elle ne peut pas contrôler tous les éléments de son rêve, sinon il n'y aurait pas eu de cette abomination. L'important c'est que le scorpion-taureau ne puisse plus les suivre.
Elle le suit, n'a rien d'autre à faire et s'éloigne de l'entrée lui semble être la meilleure des idées. Surtout que la créature n'a pas arrêté, elle veut toujours faire d'eux un repas ou des jouets, elle ne connait pas trop ses habitudes (elle ne veut pas les connaître non plus). Elle sait juste que repas ou jouet, le résultat va être le même : ils vont finir en chair à pâté.
Il se met à enlever du sable de sur les dalles et elle fait pareil (elle déteste se salir les mains, mais elle n'a pas le choix, se mettant à genoux (ce qu'elle déteste vraiment aussi mais elle n'a pas le choix) et commençant à en enlever sans trop savoir quoi chercher exactement. « La dalle avait pas une marque particulière ? » demande-t-elle. Une déformation, une couleur ? N'importe quoi. Parce que pour le moment, la plupart des dalles se ressemblent toutes. Rien de très pratique.
Puis, elle en dépoussière une nouvelle, remarque qu'un coin est un peu plus haut que les autres coins des autres dalles. « J'pense que j'ai trouvé. » dit-elle. Dans sa précipitation, le type a dû mal refermer le passage. Par contre, elle ne voit pas trop... ah ! Elle va prendre la lance et essaie de l'insérer au niveau du coin relevé pour essayer de le faire basculer, de faire pivot de cette façon. « J'espère qu'elle va pas casser... » Parce que la lance doit être assez vieille si le colosse est devenu squelette... ça prend assez de temps avant que cela puisse arriver.
 
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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Mar 7 Avr 2020 - 14:51
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Bien-sûr, il ne s'attendait pas à ce qu'elle le croit mais Loris n'avait pas envie de perdre de l'énergie à essayer de la convaincre. Pour l'instant, il tentait surtout de ne pas péter les plombs à cause de cette phobie qui le faisait trembler comme une feuille. Avec une certaine surprise, il vit Min s'agenouiller à ses cotés pour l'aider à chercher cette fameuse dalle. Peut-être qu'elle le croyait un peu finalement ou alors, c'était en désespoir de cause. Loris secoua la tête. Non, il ne se souvenait pas d'avoir vu un détail en particulier sur cette dalle, la vision avait été trop rapide pour ça... Il commençait à avoir des larmes dans les yeux, à cause de la panique due à la trop grande proximité avec ce foutu squelette lorsque soudain, Min annonça sa découverte. Sur une exclamation, il glissa sur ses genoux pour la rejoindre et l'aida à dégager la dalle de la couche de sable.

- Oh ça c'est une super idée... faisons ça vite ! 

Répondit-il d'une voix écorchée quand elle proposa d'utiliser la lance. Il se sentait tellement paniqué qu'il n'y aurait sûrement jamais pensé tout seul. En revanche, si ce levier improvisé se brisait, ils étaient foutus. Dans un frisson d'appréhension, il aida Min à exercer une pression sur la lance, en restant attentif aux bruits de craquement. En peinant de toutes leurs forces, ils parvinrent à redresser suffisamment la dalle pour réussir à la pousser sur le coté, dégageant ainsi peu à peu des escaliers qui se perdaient dans les ténèbres. Suant et pestant, Loris parvint ainsi avec Min a dégager suffisamment la dalle afin qu'ils aient assez de place pour s'y faufiler. Alors maintenant, elle voyait bien qu'il avait eu raison ! C'était ce que semblaient dire ses yeux quand il lui jeta un dernier regard, avant de s’engouffrer lestement dans le passage obscur et descendre les marches.

- On n'y voit rien du tout.

Sa voix montait depuis le tunnel dans un écho caverneux. Il aurait sans doute pu utiliser la lampe de son téléphone mais il avait dû lâcher son sac à main au moment où le scorpion les poursuivait. Pas grave, il allait juste avancer à tâtons, en se tenant aux murs râpeux. Le plafond était bas, il était obligé de marcher un peu courbé et l'odeur de renfermé était très désagréable. Pourtant, il y avait de l'oxygène, ce qui prouvait que des sorties existaient. A mesure que Loris avançait, il sentit des choses le frôler et il laissa échapper un cri de stress et de dégoût. Sans doute que des insectes tombaient sur son visage et son cou mais ceux qui se glissaient entre ses pieds semblait beaucoup plus gros. Ça trottinait, ça couinait, ça lui mordillait parfois les chevilles et il se mit à avancer plus vite.

- C'est rien, c'est... des petites bestioles ... Il soupira en essayant de se rassurer lui-même avant de se retourner, les yeux agrandis dans l'obscurité totale. Min ? T'es toujours là ? Je crois que je sens un courant d'air, on arrive bientôt à une sortie !

Il ne savait pas combien de temps ils avaient avancé comme ça mais au bout d'un moment, il lui sembla en effet apercevoir de la lumière un peu plus loin. Il valait mieux qu'il sortent rapidement de ce tunnel, parce qu'en cas d'attaque de monstre ou de n'importe quoi, ils seraient bien incapables de se défendre. Pourtant, enfin, des marches couvertes de sable furent visibles, remontant vers une ouverture dégagée. Loris put enfin voir le visage de la jeune femme derrière lui mais son sourire disparut aussitôt de son visage alors qu'il apercevait sur le sol, des milliers de petits yeux brillants.

-Des rats !

Il en venait de partout qui griffaient et mordaient leur jambes, grimpant sur eux pour les mordre cruellement avec leurs petites dents pointues. Ils n'avaient plus qu'à courir pour sortir de ce tunnel avant de se faire dévorer !

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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Jeu 9 Avr 2020 - 3:00
Et ça y est, Min est en train de jouer les archéologues. Elle n'a jamais trouvé que c'était un métier fascinant, plutôt ennuyant à déterrer le passé pour elle ne sait trop quelle raison. Elle peut confirmer à présent que c'est le cas. Surtout que c'est vraiment salissant. Elle n'aime pas sentir le sable sous ses doigts de cette façon, sentir les grains qui prennent toute la place sous ses ongles. Ongles qui se cassent aussi à force de se frotter contre la pierre.
Non, elle n'aime pas, elle avait raison de ne pas trouver ce métier fascinant. Il y a vraiment trop de petits détails qu'elle n'aime pas. M'enfin, au moins c'est pour quelque chose d'important. La créature n'a pas arrêté d'essayer d'entrer et elle n'a aucune idée de combien de temps la structure, les pieds, de cet endroit va durer. Si elle ne veut pas finir en deux ou dévorer, ou quelque chose dans le même genre, elle peut bien sacrifier quelques ongles.
Puis, un coin se révèle. Seule différence d'avec tous les autres coins. La lance est prise, Loris est d'accord, et ils se mettent à essayer de la soulever de cette façon. Ce qui fonctionne. Peu à peu, la dalle laisse assez d'espace pour qu'ils puissent la pousser. Elle y va avec ses jambes. Autant parce qu'elle est plus fort de là que parce qu'elle va éviter encore plus de réduire les dégâts sur ses mains.
Elle ignore le regard que lui adresse le jeune homme, après tout, descendre est plus important. La lumière se fait rare au fil de la descente et à mesure qu'ils s'éloignent. « Je sais plus où est mon sac... »Elle ne sait plus où est passé son sac, c'est vraiment embêtant. Elle a tout là-dedans... oh, un rêve.
C'est tellement réaliste, enfin en quelque sorte, qu'elle oublie que rien de tout cela n'est vrai. Elle va se réveiller, devant le tableau, au musée, avec toutes ses affaires. Ou bien sur une civière avec toutes ses affaires. Elle n'a pas besoin de s'inquiéter plus longtemps que cela à propos de ses affaires. Elle remonte tout de même ses lunettes sur sa tête, ça ne fait pas une grande différence. Elle va au moins avoir essayé.
L'endroit n'est pas vraiment agréable, ils ne voient pas où ils vont, ça ne sent pas très bon, le plafond bas, elle se cogne à quelques reprises, donnant l'impression qu'il n'est pas très égal non plus. Elle sent bien des choses sur ses bottes, mais c'est assez flou. Avec ce que c'est, cela va être la première fois qu'elle va bénir ses bottes longues et ses jeans.
« J'veux pas trop y penser... » Elle ne préfère pas. Elle risque d'imaginer le pire. Ce qu'elle fait déjà. Elle n'est pas du tout certaine de vouloir continuer si elle y pense trop. Ils continuent d'avancer durant ce qui lui semble être une éternité. « J'suis là... de toute façon je sais même par où aller s'il faut faire demi tour. » Parce qu'ils pourraient très bien se retrouver nulle part.
Le chemin semble être droit, mais on ne sait jamais. Peut-être que le chemin est fait pour n'aller que d'un seul côté. Peut-être qu'il se détruit au fur et à mesure et qu'ils ne peuvent pas trop reculer ou ralentir. Que des peut-être, rien de certain dans ce rêve étrange. Elle ne sait combien de temps plus tard, une lumière semble apparaître. Elle soupire de soulagement.
Elle n'a pas peur du noir, mais c'est tout de même assez étrange de marcher aussi longtemps à la noirceur, surtout avec ce qu'elle ne veut pas trop penser à ses pieds. Plus de lumière, des marches. Et de la visibilité. Des rats ! Elle se met à courir sans rien attendre d'autre. Des rats ! Horribles ! Encore pire que le scorpion-taureau.
Elle grimpe les escaliers rapidement, alors qu'elle a des cris de dégoûts. Une fois en haut des escaliers, elle se met à se taper de partout afin d'éliminer toutes traces de rats sur elle. Dans cette pièce, il semble y en avoir moins. Heureusement. Salle qui est bien propre comparativement à tout ce qu'ils ont pu voir jusqu'ici.
De ce qu'elle voit, il n'y a pas de collier ou de coffre pouvant le contenir. « Ça parlait pas de deux chemins... ? » demande-t-elle, se retournant vers le brun. De ce qu'elle peut voir, il n'y a pas la moindre trace de collier dans cet endroit. Il y a quelques dessins un peu partout par contre. « Ça raconte ce qu'on a fait. »
L'arrivée au milieu de nulle part, le temple, la rencontre avec le vieillard, l'oasis, le scorpion-taureau, les ruines où ils se sont réfugiés, la dalle, le chemin, l'arrivée dans cette pièce. Il y a ensuite un dernier dessin avec des signes dessus. « Je pense qu'il faut appuyer sur des dalles en particulier pour faire apparaître le collier ? » Sinon, elle ne voit pas trop ce que cela pourrait être.
Elle regarde sur le sol, à la recherche de ce qui pourrait détonner une nouvelle fois. Elle se rapproche du dernier dessin, appuie sur ce dernier pour voir si elle ne ressentirait pas quelque chose. Un léger bruit se fait entendre, comme si une dalle bougeait un peu. Elle enlève sa main. « Qu'est-ce qui a bougé ? » On ne sait jamais, peut-être que c'est aussi bête que cela.
 


Dernière édition par Min Rhee le Sam 18 Avr 2020 - 4:35, édité 1 fois
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Anonymous
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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Mer 15 Avr 2020 - 16:47
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Heureusement pour eux, le tunnel était droit et ils n'avaient donc pas eu de question à se poser sur la direction à prendre. Les rats devenaient de plus en plus nombreux, il était temps de gagner la sortie et tout en poussant des cris horrifiés, Loris suivit la lueur pour rejoindre les escaliers de pierres aussi vite que possible. Ses jambes nues étaient en sang, recouvertes de petites écorchures provoquées par les morsures des rats, mais au moins ils étaient sortis. Par miracle, les rongeurs semblaient préférer l'obscurité et Loris repoussa ceux qui restaient près d'eux en tapant des pieds sur le sol. Une fois le calme revenu, il poussa un gros soupir et regarda autour de lui. Les sols aux pierres polies étaient recouverts de fresques, de symboles et de dessins mais en dehors de ça, il n'apercevait rien de spécial. Son regard croisa celui de Min qui s'adressait à lui en lui parlant de deux chemins.

- Je ne sais pas... on ne peut pas dire qu'on ait reçu beaucoup d'explications.

C'était pas comme si on leur avait donné une carte, ce qui aurait été sûrement trop simple aux goûts de cette déesse du désert. Voyant que Min se penchait vers certaines fresques, il la suivit en fronçant un peu les sourcils. La remarque qu'elle venait de lui faire paraissait juste à présent qu'il y faisait attention et il prit le temps d'observer chacun des dessins qui retraçaient leur parcours. Fallait-il appuyer dessus ? Loris n'en savait rien et il haussa les épaules.

- Attend, faudrait pas déclencher un piè...ge.

Trop tard. Sans attendre sa réponse, Min avait suivit sa propre idée, comme d'habitude. A chaque fois que cette fille pensait un truc, elle se comportait comme si c'était la seule vérité. Evidemment, elle se croyait dans un rêve alors elle devait se dire qu'elle ne risquait rien ! De quoi lui faire perdre toute prudence. Loris retint son souffle. Quand elle avait appuyé sur le dernier dessin, ils avaient pu entendre un bruit quelque part. Le déclenchement d'un piège ? Loris se retourna et il aperçu alors une petite ouverture dans un mur.

- On dirait un mur coulissant... Vas-y, appuie encore pour agrandir l'ouverture, je vais aller voir.

Laissant Min appuyer sur l'interrupteur, il se rapprocha de l'entrée qui menait à une nouvelle salle, plus petite. A l'intérieur de celle-ci, se trouvait un sarcophage ouvert, où reposait un corps inerte, recouvert de bandelettes. Loris blêmit et fit un pas en arrière. La momie portait au cou un magnifique collier, incrusté de pierres précieuses. Elle était recouverte de bijoux, des bracelets, des chevillères, une ceinture et entre ses bras se trouvaient un véritable trésor : des pièces d'or, des joyaux, des armes en or et en argent, serties de rubis et d'émeraudes. Incapable de se rapprocher davantage, Loris recula pour revenir auprès de Min, lui révélant d'une voix angoissée ce qu'il venait de voir.

- C'est un tombeau... il y a un collier au cou d'une momie. Je ne peux pas y aller, je suis... allergique à ce genre de truc. Faut que tu le fasses. Mais surtout fais gaffe, faudrait pas... la réveiller...

Bien-sûr, dans un monde normal, on ne risquait pas de déranger le sommeil des cadavres. Mais ils se trouvaient dans une peinture, dans un monde magique construit par une déesse capricieuse. En plus, Loris avait vu un ennemi attaquer le squelette de tout à l'heure dans sa vision. Un ennemi qui portait précisément un collier. Alors, tout ça ne lui disait rien qui vaille.

- Ne prend rien d'autre. Juste le collier et puis, on se casse vite fait.

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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Sam 18 Avr 2020 - 4:36
Loris ne sait pas plus quoi faire. Bon. Min aura essayé. Peut-être qu'il aurait pu voir autre chose avec son pouvoir. M'enfin, il a déjà aidé avec celui-ci. Elle se concentre donc sur les dessins qu'il y a, qui représente ce qu'ils ont fait jusque-là. Elle décide d'appuyer là où elle pense que c'est bon, faisant fi du début d'avertissement donné. Une merde plus ou de moins...
Il y a quelque chose qui se passe, une ouverture. Elle appuie donc une nouvelle fois sur la pierre attendant de savoir ce qu'il se passe. Quelque temps plus tard, il revient, l'air blême, lui indique ce qu'il a vu, avec un ton qui donne l'impression qu'il va s'évanouir d'un moment ou à un autre. Elle secoue la tête, lève les yeux vers le plafond. « Tu penses qu'elle va se lever et t'attaquer ? » dit-elle.
Elle se met tout de même en direction de là où il était un peu plus tôt, attend que l'ouverture s'ouvre. Comme lui, il y a juste un instant, elle voit la momie, mais elle n'est pas vraiment impressionnée par cette dernière. Elle l'est vraiment plus par les parures diverses qu'il y a. Ça semble être coûteux, elle adore ! Même avec la faible luminosité du tombeau, ça brille. La convoitise la traverse.
Elle hésite durant un instant. Elle veut vraiment prendre autre chose, sauf qu'elle se dit que ce n'est pas conseillé. Elle ne risque pas de le retrouver une fois réveillée, donc c'est inutile. Et tu as vu assez de films et de séries pour savoir que de prendre ce qui ne lui appartient pas n'est pas exempte de punition. Elle n'a pas très envie de se voir pourchasser par quelque chose ou encore de devenir un squelette ambulant (même immortel) ou n'importe quoi d'autre dans le même genre.
Alors, elle se contente de simplement prendre le collier. Elle y va lentement, elle ne voudrait pas que quelque chose tombe, ou que le squelette se défasse. Elle ne se sent pas très à l'aise, moins qu'avec le squelette du chevalier. C'est la fin de cette quête, de ce rêve. Elle va bientôt se réveiller et elle veut faire en sorte que cela puisse arriver rapidement.
Elle passe doucement ses mains de chaque côté du cou de la momie, détache le collier. Elle tire ensuite graduellement afin d'éviter tout incident. Le bijou revient en un seul morceau, elle n'a pas l'impression que la peau desséchée a suivi d'une manière ou d'une autre.
Elle quitte cette sombre pièce quelques secondes plus tard, le collier dans une main. « Faut... la prier ? » demande-t-elle, fronçant des sourcils, pas du tout certaine de ce qu'il faut faire ensuite. Il a bien parlé de se casser, mais où ? Reprendre le chemin, retourner affronter le scorpion-taureau ? À moins qu'il n'y ait une autre sortie. Il y a bien quelques petites sortes de fenêtres, mais elle ne pense pas être capable de se glisser dans celles-ci.
Elle s'approche vers l'une, se met sur la pointe des pieds, mais c'est vraiment trop haut. Sa main parvient à toucher la bordure. Rien de plus. Puis bon, même de là où elle est, elle a dû mal à concevoir comment sa tête pourrait passer. Elle se retourne, essaie de voir si Loris a une idée, outre celle de repartir vers où ils ont entré.
Puis, elle sent un courant d'air anormal, avec une voix qu'elle n'a plus entendu depuis le temple. Elle se retourne vers son son compagnon de mésaventure. « Tu entends ? » Parce qu'elle n'est pas certaine de bien entendre. C'est assez subtile comme bruit, par contre, le vent, est bien présent. Un vent qui lui semble venir de toutes les directions en même temps, c'est assez étrange.
 
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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Sam 25 Avr 2020 - 20:09
La toile onirique


Loris n'aimait pas beaucoup qu'elle se moque de lui comme ça mais clairement, il crevait de trouille. Même si ça paraissait stupide d'avoir peur d'une momie immobile, il n'était pas loin de claquer des dents de terreur et il se contenta de grommeler en tremblant.

- Parle pas de malheur...

Il n'aurait plus manqué que ça que la momie se lève de son cercueil pour les attaquer ! Quelle horreur ! Déjà si le sarcophage avait été fermé, il aurait été incapable de le toucher mais alors, si un cadavre en était sorti... il se serait évanoui, c'était sûr et certain. Pourtant, Min avait eu beau lui balancer un sarcasme, elle avait quand même accepté d'aller chercher le collier elle-même. Pendant ce temps, Loris resta sagement en arrière en essayant de contrôler sa respiration. Il n'en menait pas large. Au bout de quelques secondes d'hésitation qui lui parurent extrêmement longues, il aperçu Min plonger la main dans le sarcophage. Pourvu qu'elle se contente de prendre le collier, sinon c'était pratiquement certain qu'ils se colleraient une malédiction aux basques ! Quand elle se retourna vers lui, Loris poussa un soupir de soulagement en voyant le collier entre ses mains.

- Oui mais... on doit retourner dans son temple... répondit-il dans un souffle, suite à la question incertaine de Min.

Loris essaya de se débarrasser de son stress pour chercher une autre sortie avec elle. Evidemment, il n'avait aucune envie de se taper tout le chemin en sens inverse, ni surtout d'affronter à nouveau les dangers qu'ils avaient rencontré ou peut-être d'en trouver de nouveaux. En la voyant essayer d'atteindre la petite fenêtre, il se rapprocha d'elle.

- Je peux te faire la courte échelle, tu crois qu'on pourra se faufiler par là ?

La réponse paraissait malheureusement évidente : ces ouvertures étaient bien trop étroites. Loris allait donc se résigner à retourner dans le passage secret quand tout à coup, des vents surgis de nulle part les frôlèrent, soufflant dans leurs cheveux. Il croisa le regard de Min et hocha la tête en silence, tout en prêtant attention aux bruits. Oui, il entendait ces murmures, tout comme elle, une voix rauque de vieillard qui semblait portée par les vents. Il était difficile de savoir de quelle direction elle provenait, parce qu'elle semblait surgir de toutes les directions à la fois.

- A genoux, à genoux pour vénérer la déesse de Chatt al-Arab, appelez-là et elle vous entendra, disait la voix, de plus en plus distinctement.

Alors, Loris éleva la voix en s'adressant aux présences invisibles qui les entouraient.

- C'est bon, on a fait tout ce que vous avez demandé ! Vous devez nous rendre la liberté, vous aviez promis ! Déesse ! Déesse !

Suite à ses mots, un épais silence lui répondit et Loris se pinça les lèvres en lançant un regard inquiet vers Min. Quoi, ils allaient les abandonner là ? Loris commençait à croire que personne ne leur répondrait jamais quand tout à coup, les vents se transformèrent en petit tourbillon de sable au centre de la salle. Peu à peu, il se matérialisa en une présence féminine qui apparu devant leurs yeux, belle et imposante dans toute son aura divine. Elle les observa l'un et l'autre avant de s'avancer majestueusement vers eux.

- Vous avez affronté des dangers en mon nom. Cela mérite sans doute ma clémence... Où est mon offrande ?

Loris regarda Min et le collier qu'elle avait entre les mains. Un peu qu'ils avaient affronté des dangers, elle ne voyait pas dans quel état ils se trouvaient ? Sa tenue était un vrai désastre. Les sourcils froncés, il attendit que Min lui donne le collier, en espérant que la déesse accepte leur offrande.

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 Re: La toile onirique (Loris & Min)  Ven 1 Mai 2020 - 3:15
Retourner dans le temps de la déesse. Refaire tout le chemin parcouru... Min n'en est pas très certaine. Si c'était fait sans problème, peut-être. Cependant, cela n'a pas été le cas. Elle pense être capable de gérer les rats en n'y pensant pas trop, mais l'horrible créature, c'est autre chose. Ils ont eu de la chance pour la fuir. Et elle n'a pas envie de tester la douleur, même si cela la fait se réveiller ensuite. Peut-être que c'est faux.
Elle regarde une nouvelle fois l'ouverture et secoue la tête. « J'pense pas... » Et elle n'a pas non plus envie d'essayer et de rester coincée. Cela risque de ne pas être très agréable. Ses yeux se posent sur le passager par où ils sont arrivés un peu plus tôt, mais l'envie n'y est vraiment pas. Le vent se lève, ainsi qu'une voix. Son compagnon de mésaventures confirme qu'il l'entend aussi. C'est la voix du vieillard.
Sa voix se fait de plus en plus claire, et ils peuvent comprendre ce qu'elle dit. Se mettre à genoux ? Elle n'en est pas très certaine. « On a votre collier... » dit-elle, tout de même. Manière comme un autre de l'appeler, le jeune homme s'y prend mieux qu'elle pour pouvoir l'appeler. En espérant qu'il ne faille pas la collaboration des deux.
Peut-être que oui. Tout se fait silencieux. Elle n'aime pas ça. Elle n'aime pas avoir à faire plus que ce qu'elle a déjà fait. C'est beaucoup de travail pour un rêve. Le vent se calme, se transforme et fait apparaître une femme sublime. Elle les regarde, s'avance vers eux. L'ambulancière la dévisage, secoue la tête après les paroles dites.
Elle s'avance, lentement, tend le collier à cette femme. Femme qui se tourne. Bon, elle doit le lui attacher en plus. Elle le fait donc, de manière toujours aussi mesurée. Elle a l'impression qu'au moindre geste brusque, elle va se transformer en harpie, montrer son vrai visage. Elle n'a aucune idée si cela est vrai, mais elle n'a pas l'intention de le vérifier. Lentement, mais sûrement comme on dit. Elle fait comme elle le peut pour pouvoir écouter cette maxime en ce moment.  
Une fois le bijou attaché, elle se recule, toujours aussi doucement, afin de retourner près du jeune homme. La déesse fait de même, sourire satisfait au visage, les regarde tour à tour, incline légèrement la tête vers eux, elle les remercie une nouvelle fois de ce qu'ils ont fait. Elle tape ensuite dans ses mains une fois.
Le vent se fait de nouveau entendre et sentir. Mais cette fois, il est un peu plus dirigé vers eux. Elle ferme les yeux sous les grains de sable qui se mettent à voler dans toutes les directions, à entrer par les fenêtres trop petites pour eux. Ils doivent provenir d'interstices encore plus petits, le sable, cela entre partout. Elle met finalement un de ses bras par-dessus ses yeux, l'autre sur le bas de son visage. Le vent ne se calme pas, il augmente. Elle commence à reculer, sans le vouloir.
Et, tout se calme d'un seul coup. Il ne fait plus chaud. Il n'y a plus de vent. Il fait un peu plus clair. Elle cligne des yeux, regarde autour d'elle, se regarde. Elle est habillée, pas décoiffée, ne semble pas avoir pris de soleil, n'a de sable nulle part. Le tableau est toujours devant elle et personne ne la regarde bizarre car elle est restée un long moment à regarder une peinture.
Elle tourne lentement la tête vers Loris. Elle se rappelle son nom. À moins qu'elle ne l'aille inventé ? Elle fronce des sourcils. « Loris ? » demande-t-elle, pas du tout certaine de ce qu'elle est en train de faire. D'un côté, elle veut savoir la vérité, de l'autre, elle a juste envie de fuir pour éviter de savoir la dite vérité.
 
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