Bardos Uer Tenetin = Harpiste en notre coeur [Hope]
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Une ambiance qui se veut détendue, festive, et complètement libre. C’est au Celtic Unicorn bar que le groupe de Kendall a été invité à faire un duo avec un autre groupe pour la soirée. Et autant dire que pour l’association des deux groupes celtiques l’ambiance était du tonnerre. On reconnaissait le groupe dans lequel jouait Kendall pour leur tenue, Kilt, plus côté Ecossais/Irlandais des celtes contrairement à l’autre, plus Gaulois. Ils se connaissaient déjà, ils avaient déjà eu l’occasion de jouer ensemble et de composer quelques morceaux. Chose qui fut au summum pour les fans, c’est qu’ils reprenaient des morceaux en hommage aux dieux. C’était une soirée réputée être tranquille et faire en l’honneur des dieux celtes. Qui de mieux pour ça que des fervents croyants accompagnant la divinité Lugh dans cet élan d’hommage.
L’effervescence de la salle était à son apogée. Les gens profitaient de la musique tout en dégustant boissons et en-cas faits pour l’occasion. Sur scène, les deux groupes donnaient vraiment du cachet tout en s’éclatant eux aussi de leur côté et faisant danser tous ceux qui se trouvaient sur la pise de danse avec des morceaux celtiques, tous plus entraînants les uns des autres. Epona, Ogmios, Esus, Toutatis, Caturix, Taranis, Belenos ou Baal puis Lugus, le tout entre deux morceaux du groupe dans lequel jouait Kendall. Chaque morceau était annoncé avant, pendant que quelques musiciens jouaient. Donnant des éruptions de cris de leurs fans qui s’excitaient à l’idée d’écouter leur musique favorite.
Kendall jouait de la cornemuse quand il y avait besoin, et en fonction de chaque morceau, il changeait d’un instrument, parfois la flûte, parfois la guitare sèche. Il tournait relativement sur les différents morceaux, et même d’autres membres tournaient entre eux et s’échangeaient leurs instruments parfois. C’était vraiment très sympa, non seulement à écouter, mais également à voir. Jusqu’au morceau de Lugus où Kendall se senti un peu plus fier, des frissons dans le dos, un large sourire et surtout le poils s’hérissant pour chaque haussement de voix chantée. C’était presque comme s’il sentait son énergie et ses pouvoirs revenir en plus puissant encore à chaque parole. Pour s’amuser un peu, il fit en sorte d’utiliser les spots du bar pour créer des illusions d’optique et faire en sorte que des sortes de lucioles de lumière parcourent la pièce en même temps que les spots bougeaient à la fois sur scène et dans la salle. Comme si la magie opérait dès lors comme de multiples étincelles. Elles disparaissaient à la fin du morceau, puis se modifiaient et changeaient de couleur ou d’apparence selon le morceau joué. Une façon un peu plus magique de rendre l’ambiance plus féérique encore.
Il y eut une petite entracte pour que les joueurs puissent se reposer, laissant les chanteurs et deux guitaristes faire un solo pendant que le reste va boire un coup et en profite pour discuter avec les fans du bar. De son côté, Kendall était une véritable pile électrique, forcément, avec des morceaux qui lui donnent autant d’énergie, il ne peu qu’être revigoré pleinement. Il commanda une bière, une pinte qui plus est et commença à boire tranquillement, mais ça ne fut sans compter la présence de Hope qu’il n’avait pas vu. Quand il tourna la tête vers la personne qui semblait le fixer avec beaucoup d’insistance à l'autre bout de la salle, il haussa les sourcils et sursauta un peu surpris, avant de venir à sa rencontre avec sa pinte à la main et commencer à taper un peu la discute avec elle. Il salua les collègues par la même occasion.
«Ho ! Hope ?! Bonsoir, quelle heureuse coïncidence… Si je m’attendais à te voir ici ce soir… Comment tu vas ?»
Cela faisait plus d’un mois qu’elle avait repris le travail et clairement, cela lui faisait du bien. Même si la jeune femme n’était pas restée à rien faire chez elle, profitant de tout ce temps libre pour progresser dans son enquête pour retrouver le meurtrier de son père, preuves à l’appui, le retour au commissariat de police était une bonne chose. Du moins en partie … Durant ses mois d’arrêt, elle avait également approfondi ses recherches sur les dieux volontairement et involontairement. Son cardiologue dont la véritable identité était le dieu nordique Baldr lui avait prouvé l’impossible. Il lui avait révélé que les mythologies sur bons nombres de croyances étaient en fait fondées et même belles et bien réelles. Rien ne semblait pouvoir atteindre le dieu de l’amour excepté du gui. Pendant un temps, Hope s’était demandée si elle ne devait pas s’en procurer, simplement au cas où. Mais il ne lui avait jamais montré menaçant envers elle. Enfin, jamais, en réalité juste une fois. Mais Melchiah lui avait expliqué que les anciens dieux ayant perdus de leur puissance au fur et à mesure qu’ils perdaient des croyants avaient à présent des contreparties à leurs dons plus ou moins envahissantes voir difficiles à gérer. La sienne provenait de son passé en enfer et des multiples tortures qu’il avait vécu là-bas. Toujours à la recherche de son amour perdu ou d’un peu de réconfort, de chaleur et de générosité, sa geôlière, Hel, semblait le poursuivre et lui faire voir le mal partout dès qu’une bonne chose pouvait lui arriver. Evidemment, la brune ne se serait jamais qualifiée de bonne chose, semblant apporter le malheur à tous les gens qui l’entouraient depuis des années, mais cette contrepartie négative ne dépendait que du dieu. C’est pourquoi il l’avait également protégé de son bouclier de lumière. S’il n’y avait pas eu toute cette magie, tous ces faits réels et incontestables bien que irréalistes en même temps, elle aurait probablement misé sur la schizophrénie de son médecin. Mais les jours étaient passés et elle n’avait pu que se rendre à l’évidence, à son plus grand désarroi. Coupé de la vie en collectivité avec les autres dieux, Baldr ne semblait pas tant apprécier de parler des autres dieux. Elle n’avait pas entendu parler de Sanctum, ni du fonctionnement des dieux avec leurs croyants, ni de la possibilité pour les humains de devenir disciples. A vrai dire, elle en avait plus appris dans les livres et sur internet que grâce à son comparse nocturne temporaire qui semblait plus nostalgique de son passé avec sa femme Nanna qu’autre chose.
Elle était loin d’imaginer que les anciennes pratiques avaient la vie dure et que si son cardiologue lui collait tant aux baskets, c’était afin de la surveiller pour pouvoir la protéger au bon moment. Mercy Islington, propriétaire et gérante du Moon & Stars Coffee, était elle aussi une déesse. En repassant dans ce café que la brune avait tant apprécié lors de ses études, elle avait bloqué sur le fait que la serveuse n’avait absolument pas changé d’un poil depuis ses années de faculté, passant de plus âgée qu’elle à plus jeune à présent. C’était pour elle une révélation des plus surprenantes, et ça dans le mauvais sens. Non pas que la jeune femme ne s’était pas montrée serviable et accueillante. A vrai dire, elle avait bien plus répondu à ses interrogations que n’avait pu le faire Baldr. Mais elle lui avait également révélé qu’elle encourait des ennuis, de gros ennuis, si certains dieux apprenaient qu’elle connaissait l’existence des dieux. Pourquoi ne révélaient-ils pas au monde entier leur existence pour avoir plus de croyants ? La réponse était des plus simples. Quelle quantité d’humains accepterait sans broncher que les dieux existent avec leur pratique actuelle ? Qui se soumettrait sans la moindre résistance tout en sachant qu’il pourrait finir, tel un morceau de viande, réduit à l’esclavage ou sacrifié au nom d’un dieu ? Apprendre que de telles pratiques existaient encore avaient obnubilé et enragé la lieutenante. Les flics de Philadelphie et même du pays voir du monde entier subissaient le désarroi d’une ou plusieurs affaires non résolues d’enlèvements ou de meurtre. Cette nouvelle était la réponse à tout mais surtout, c’était l’annonce que ce fait ne changerait pas de si tôt étant donné qu’il existait depuis la nuit des temps. Hope aurait beau faire des pieds et des mains, même en sachant cela, elle ne serait pas de taille pour se battre face à des dieux. Sa confrontation avec Baldr lui avait bien fait comprendre qu’ils étaient des êtres supérieurs, qu’elle le veuille ou non c’était ainsi.
La crainte de devenir une cible avait rendue la jeune femme plus méfiante, presque paranoïaque. Il faut dire que lorsqu’on savait que même des jeunes tels que Loris était engrainé là-dedans, être sur ses gardes était de mise. Aussi, la brune s’était de plus en plus coupée du monde, se renfermant encore plus qu’à l’ordinaire sur elle-même. Mais ses collègues de travail n’étaient pas de cet avis et finalement, l’une d’entre eux ayant entendu d’une soirée sympathique et atypique, ils l’avaient tous traîné là-bas, l’obligeant à se changer pour avoir une vraie tenue de sortie. Si la lieutenante devait leur accorder ça trois fois par an pour avoir la paix, cela ne la dérangeait pas tant que ça. A vrai dire, lâcher prise pour elle était devenu de plus en plus difficile alors un petit coup de pouce de temps en temps ne ferait peut être pas de mal si Hope voulait tenir la distance. C’est donc vêtue d’une jupe crayon noir s’arrêtant au-dessus du genou, d’un collant noir fin, d’un chemisier gris anthracite, d’une paire de bottines à talons aiguilles et de sa veste en cuir qu’elle avait rejoint les collègues avant de se diriger au lieu de la fête. Son effort fut accueilli avec tous les honneurs et si certains commencèrent à vouloir en profiter, ils revinrent vite en arrière. Elle avait beau avoir changé d’apparence, la lieutenante était toujours là au fond d’elle. Et puis, même si elle aimait habituellement boire dans ce genre de soirée, elle se sentait obligée de se retenir pour ne pas perdre le contrôle dans le cas où elle croiserait un dieu. Elle ne s’attendait clairement pas à retrouver sur scène son consultant, vêtu d’un kilt et uniquement d’un kilt. Musicien dans l’âme avec plusieurs instruments à son arc, elle ne l’aurait clairement jamais imaginé ainsi. En même temps, elle n’aurait jamais pensé que lui était un dieu et pourtant, plusieurs signes lui avaient fait renchérir sa méfiance à son égard.
Plusieurs mois auparavant, avant l’incident de la commémoration du 1er octobre, il l’avait épaulé pour enquêter sur le meurtre d’un conseiller financier. Avec la fatigue, la belle avait bien failli supprimer une preuve, faisant maladroitement tomber la lamelle qui contenait un unique échantillon nécessaire à l’enquête. A l’époque, elle avait mis la rapidité quasi-inhumaine de son collègue sur le compte de sa propre fatigue. Elle avait pris peur sur le coup mais quelques jours plus tard, elle s’était convaincue qu’il ne s’agissait là que d’une coïncidence et que c’était sa propre lenteur de réaction à cause de l’accumulation de fatigue qui avait rendu son réflexe si impressionnant, presque inhumain. Seulement depuis, sa méfiance avait largement été renforcé par les informations obtenues auprès de Zorya Utrennyaya. Et lorsque le mois dernier, lors d’une affaire qui avait fini très mal finir, Hope avait réchappé d’une balle qui lui était clairement destiné, constatant très vite un changement d’attitude chez son partenaire, elle avait mis le haut-là. Devenait-elle paranoïaque ou bien avait-elle raison de se méfier de Kendall ? N’écoutant absolument plus ses collègues, elle sirotait très lentement son verre, son regard azuré restant rivé sur le généticien qui faisait l’objet de toutes ses réflexions et ses interrogations. Perdue dans ses pensées, la lieutenante ne se rendait pas compte de l’insistance qu’il y avait dans son regard sinon elle se serait abstenue. Mais elle ne le comprit que trop tard, une fois qu’elle croisa le regard de son consultant qui venait de la remarquer. La réaction du beau brun fut immédiate et elle n’eut que peu de temps pour tenter de se calmer et de faire taire toutes les questions qui tourbillonnaient dans son esprit avant que ce dernier n’arrive à sa hauteur. Il salua évidemment tout le groupe, reconnaissant bon nombre des agents de police présents avant de finalement se poser à côté d’elle. Gênée par tant de proximité soudaine, elle ne put s’empêcher de se décaler un peu sans réelle discrétion dans son geste.
Salut. Bah écoute je peux te dire la même chose. Voir mon consultant docteur en génétique jouer sur une scène de la vieille musique dans un accoutrement … particulier. Je n’aurais jamais parié là-dessus.
Si Hope s’essayait dans la boutade afin de détendre l’atmosphère, il était difficile de ne pas voir qu’il y avait un malaise. Ses collègues avaient repris leur conversation à côté qu’elle écoutait d’une oreille non pas pour manquer de respect à son partenaire mais pour tenter d’obtenir une porte de sortie, un safe pass.
Dernière édition par Hope Edwards le Sam 28 Mar 2020 - 10:47, édité 1 fois
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Il esquissa un sourire et se regarda pour constater qu’en effet, il n’avait pas l’habitude de mettre des kilts au travail, et encore moins en présence de la jeune femme. Mais ce n’est pas ça qui l’interloqua sur le moment. Ce fut la réaction de recul de la jeune femme que le dieu remarqua plus que de coutume. Il fronça les sourcils, puis releva la tête en esquissant un fin sourire tout en ricanant un peu face aux collègues qui le charriaient un peu aussi derrière. Puis, ces derniers reprirent leur conversation afin que Hope et Kendall puissent discuter tranquillement de leur côté.
«On en découvre à chaque instant, n’est-ce pas ?»
Petit clin d’œil à l’attention de la jeune femme pour tenter de la détendre, il but une gorgée de sa pinte et essuya ses lèvres en passant le gras de son pouce contre. Un regard tendre adressé à sa comparse et collègue. Il y avait quelque chose de gênant dans l’ambiance. Non, plutôt, il sentait que Hope avait l’air gêné par sa présence. Il se souvient bien de cet événement du premier octobre qui avait faillit avoir raison d’elle s’il n’était pas intervenu à temps pour l’aider et la maintenir avec ses soins primaires. Il esquissa un tendre sourire, puis la désigna d’un mouvement vague de la main.
«Ça fait plaisir de te revoir sur pied…»
Je m’étais inquiété, évidemment. Mais j’avais fait tout mon possible pour qu’elle se remette rapidement que ses séquelles post premier octobre. Le trauma crânien aurait pu lui être fatal si je n’étais pas intervenu et ait demandé des contrôles poussés pour tenter de faire le maximum pour l’aider. Alors forcément, ça m’aurait fait quelque chose de perdre Hope parce que c’était non seulement un bon élément dans la police, mais aussi une bonne comparse où j’étais persuadé que cette petite était quelqu’un de fidèle et de bon vivant dans le fond. Même si elle paraissait peut-être un peu trop sérieuse, je faisais pareil dans le cadre du travail avec eux. Cependant, je sentais que malgré sa convalescence et la reprise de son travail, elle m’esquivait sans trop savoir pourquoi. Aurais-je fait quelque chose de mal ou qui pourrait la mettre mal à l’aise ? Je n’en savais rien. Peut-être s’était-elle rendue compte que j’étais différent, si bien qu’elle pourrait avoir des doutes me concernant. Je penchais la tête en l’observant, avec un léger froncement de sourcils. Me rapprochant un peu d’elle pour confirmer mes suppositions sur sa réaction vis-à-vis de moi. Je ressentais clairement son malaise et j’avais l’impression qu’elle m’esquivait, tout en cherchant à élucider quelque chose à mon encontre.
«Ça va ? Je te sens tendue… Tu as quelque chose à me dire ? On peut se mettre à l’écart si tu veux.»
Elle a toutes les cordes à son arc. Si elle a besoin de me parler ou d’exprimer ce qui la met dans cet état elle sait que je suis à son écoute, et si elle veut se mettre à l’écart pour ne pas gêner les collègues y’a largement la possibilité de le faire. Y’a les coulisses des artistes dont je fais partie, ou même un peu plus à l’écart pendant que le groupe continue les morceaux. Je me tourne vers Alexander et lui fait signe, si jamais ils veulent reprendre sans moi, ils le peuvent. Il hoche la tête, comprend un peu et me rend un signe de « ok » en levant la main dans ma direction et se prépare à remonter sur scène. Je reviens ensuite sur Hope et la regarde avec un léger sourire à son attention pendant que le groupe reprend sur un morceau plus mouvementé.
Sa tenue inhabituelle collait tout de même bien avec l’ambiance de la soirée et la musique qu’il faisait. Par contre, aux premiers abords, la lieutenante se serait faite avoir. Elle n’aurait pas parié qu’il puisse être un musicien dans l’âme. D’un autre côté, elle n’aurait pas parié non plus avoir des soupçons à son égard. Trop de faits semblaient lui crier qu’il y avait anguille sous roche. Son premier doute, elle avait su le gérer, le mettre de côté pour ne pas se braquer comme elle était en train de le faire. Mais lorsqu’il semblait s’être passé quelque chose avec ce criminel qui lui avait tiré dessus, la belle avait passé la soirée à réfléchir à tout ça. Elle avait ressassé plusieurs fois tous les moments qu’elle avait passé aux côtés de Kendall pour finalement se rappeler de cette boutade qu’il avait fait lors de leur rencontre. Cela ne pouvait rien être d’autres qu’une simple blague à l’époque. La brune était loin de soupçonner de près ou de loin la vérité sur les dieux que Melchiah lui avait révélé. Mais à présent, entre les faits étranges voir inexplicables qui étaient arrivés et ses paroles qui semblaient prendre bien plus d’ampleur et de sens qu’une simple blague, Hope ne pouvait plus ignorer les signaux d’alerte. Elle ne pouvait plus si facilement cacher ses doutes et ses peurs. Elle ne pouvait plus se voiler la face lorsque son regard se posait sur son partenaire. Les sourires enjôleurs du jeune homme ne risquaient pas d’effacer en un claquement de doigts ce qu’elle avait vu, ce qu’elle pensait avoir compris de lui. Oui la tenue qu’il arborait donnait envie de sourire mais c’était difficilement tout de même que la lieutenante arrivait à le faire. Si ses suspicions étaient fondées, quel genre de dieu pouvait-il être ? Avait-elle quelque chose à craindre de lui ? Tant de questions qui s’emmêlaient dans sa tête et qui empêchaient la jeune femme d’y voir plus clair et d’être plus posée. Il faut dire qu’elle semblait jouer à un jeu dangereux, face à des adversaires qui ne jouaient pas d’après les mêmes règles.
En effet. A tout instant et de bien des manières.
Il y avait eu son cardiologue, Melchiah, puis le jeune Loris qui semblait être le servant dévoué d’un dieu, et enfin la gérante du café, Mercy. Ces trois personnes avaient à tour de rôle chamboulée la jeune femme et tout ce en quoi elle croyait jusque là. Croire en cette magie divine, la voir à l’oeuvre et comprendre les risques encourus par un simple humain au courant de tout cela était les trois étapes qu’elle avait franchi pas à pas la rendant toujours plus méfiante, presque parano. Voyant son partenaire boire un coup, elle ne se priva pas pour l’accompagner. Elle s’était décidée à faire attention pour garder la maîtrise de tout. Mais à partir du moment où le beau brun l’avait rejoint, elle ne maîtrisait déjà plus rien y compris son comportement qui devenait bien plus instinctif et bien moins réfléchi. Ce n’était pas son genre en tant normal, mais ce n’était pas normal de savoir que les dieux existaient et vivaient parmi les hommes. Elle avait voulu rien qu’une soirée, oublier tout cela. Et au final, ses problèmes la rattrapaient bien trop vite. D’un autre côté, elle n’était pas à l’aise non plus d’avoir autant de méfiance à l’égard de son partenaire qui était en grande partie responsable de ses bons soins lors de la commémoration qui avait dégénéré le 1er Octobre. Son commentaire lui rappela à quel point il n’avait rien fait de mal jusque là et même si cela ne suffisait pas pour qu’elle baisse sa garde, elle réussit plus aisément à lui adresser un petit sourire.
Je pense que je pourrais jamais te remercier assez pour ça.
Levant son verre comme pour le féliciter, le gratifier de ce qu’il avait fait, elle finit par le descendre d’un coup. L’un de ses collègues la vit faire et la charia sur le champ, se prenant une réponse similaire en retour, n’ayant rien à prouver à qui que ce soit. Le regard scrutateur de Kendall ne la mettait clairement pas à l’aise. Une nouvelle tournée arriva et il était clair que la jeune femme préférait donner son attention à son verre qu’au médecin généticien, consultant pour la police et potentielle incarnation d’une divinité. Rien que cette pensée la fit avaler de travers, la poussant à tousser un peu pour faire passer la chose. Le mouvement de son partenaire pour se rapprocher lui hérissa les poils sur les avants bras, chose visible pour celui qui regardait étant donné qu’elle avait ôté sa veste.
Oh ne t’inquiète pas … C’est la routine, j’ai beaucoup de dossiers en ce moment.
Ses prunelles pers observèrent son interlocuteur alors qu’elle tentait un petit sourire rassurant. C’était quoi cette blague ? Il était impensable qu’elle se retrouve seule avec lui, ayant bien trop peur d’avoir raison et de se retrouver face à un dieu qui voudrait l’enchaîner ou la faire brûler. Une de ses collègues se pencha vers elle pour lui murmurer :
Je ne comprends pas ta règle qui veut que tu ne t’intéresses pas aux gens du boulot lorsqu’on voit comment est ton partenaire et comment il te regarde.
Se tournant vers la femme en question, son regard était tel un fusil prêt à faire feu.
Tu te mêles de ce qui te regarde je te prie.
Elle avait réagi instinctivement, lui ordonnant presque de se taire tant elle était intrusive, impossible et surtout complètement à côté de la plaque. C’est alors que ses collègues se levèrent d’un commun accord, sans avoir averti la brune, souhaitant changer d’endroit pour la soirée. Hope n’était pas mécontente de cette décision qui lui permettrait très certainement de prendre la poudre d’escampette et de se tailler chez elle, ni vu ni connu. Terminant son verre un peu rapidement, l’alcool commençait tant à la réchauffer qu’à la décontracter un peu. Mais il intensifiait aussi facilement ses réactions.
Dernière édition par Hope Edwards le Sam 28 Mar 2020 - 10:47, édité 1 fois
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
De bien des manières ? C’est un fait. Je penchais légèrement la tête en tentant d’esquisser un sourire se voulant rassurant et légèrement enjôleur. Je ne me formalisais pas vraiment sur ce que ces termes pouvaient sous-entendre. Je gardais tout de même un soupçon de doute quant à la réaction de la jeune femme. La raison pour laquelle je lui montrais mon affection de la revoir sur pieds, et également sans trop de séquelles à ce niveau-là. Quand elle me rendit des remerciements, je secouais calmement la tête, mais appréciais tout de même le geste. Buvant une nouvelle gorgée pour accompagner la jeune femme.
«Tu n’as pas à me remercier, ça fait partie de mon travail et mes devoirs. Puis, c’est aussi grâce à ton esprit combatif que tu as pu t’en remettre rapidement.»
Il était guérisseur, mais il connaissait très bien le corps humain pour savoir que nombre des guérisons avaient également quelque chose de psychique et psychologique qui jouait énormément sur le rétablissement d’une personne. Aidée grandement grâce à sa médecine dioscurique et à sa lumière, son savoir, Kendall avait fait en sorte que la jeune femme ait le moins se séquelles possibles et quelques semaines seulement de rééducation après un mois complet de convalescence. S’il n’avait pas voulu être le médecin qui la suivrait tout au long de son rétablissement à l’hôpital, c’était pour la laisser respirer mais il suivait tout de même son évolution. C’est simplement que d’autres problèmes se greffaient à cet événement et qu’il avait dû s’absenter, faire des recherches quelques temps afin de pouvoir trouver des pistes sur la situation actuelle. Ca et le fait qu’il doive aussi se préoccuper de ses croyants et disciples afin de s’assurer qu’on ne leur fasse pas le même coup qu’à Morrigan. Tout ça le contrariait grandement. Mais ce soir, il avait laissé sa contrariété du moment pour tenter de se détendre, s’amuser, et faire en sorte de raviver son énergie divine. La soirée était spécialement faite pour ça. Pour tout le panthéon celte qui plus est.
Si bien qu’en voyant la réaction de Hope à son égard, Kendall eut un froncement de sourcils et lui posa tout de même la question. Il n’est pas du genre à se taire quand il sent que quelque chose ne va pas. Il est même un poil trop observateur pour comprendre certains faits à son encontre, il baisse un instant les yeux sur le bras de la jeune femme et revient quand elle se fait apostropher par sa collègue. C’est que malgré la musique relativement forte, il arrive tout de même à comprendre ce qui se dit. Il se redresse calmement, s’éloigne un peu dans son mouvement pour laisser Hope respirer un peu, puis il revient une fois que la jeune femme à rabrouée sa comparse. Il regarde la collègue, puis pince les lèvres et esquisse un bref sourire contrit en revenant sur sa binôme.
«Tu ne me contactes plus pour des enquêtes…»
Évidence frappante qui donnait raison à Lugh d’avoir des soupçons sur le comportement d’esquive de la jeune femme à son encontre. Il avait laissé cette phrase en suspend pour lui faire comprendre qu’il n’était pas idiot au point de se laisser berner par des paroles se voulant rassurantes. Au contraire, si elle avait autant de travail à la suite de sa reprise, pourquoi elle ne l’appelait pas pour qu’il lui donne un coup de main sur ses enquêtes ? S’il avait été humain, Kendall aurait douté de ses compétences pour être consultant, justement. Il se serait remis en doute, aurait tenté de peser le pour et le contre et se poser de sérieuses questions quant à savoir ce qu’il apporte de bénéfique pour sa comparse de la police.
Cependant, il fut assez surpris de constater qu’ils partaient déjà, bon, la soirée était pleinement entamée mais tout de même. Il avait clairement l’impression d’être gênant et dérangeant pour tout le monde. Alors, il se redressa avec un petit air triste.
«Vous partez déjà ?»
Je gardais ma bière à la main et suivais les collègues du regard mais j’alpaguais Hope, lui attrapant volontairement le bras sans serrer, ni lui faire mal. Mon intention était loin d’être menaçante ou être du genre lourdingue. Loin de moi cette idée même. Mais mon regard se voulait insistant, et un peu triste et déçue. Si bien que je cherchais simplement à capter ce qui se tramait chez elle pour qu’elle prenne autant de dispositions à mon égard.
«Attends Hope…» Mon regard plongeait dans ses azurs et je repris calmement en desserrant ma prise sur son bras. «J’ai vraiment l’impression que tu m’esquives depuis quelques temps. Je vois très bien qu’il y a quelque chose… Si j’ai fait quelque chose qui a pu te contrarier tu peux m’en parler, tu sais ?»
Je baissais ma main qui l’avait saisie. Mais continuais de l’observer avec un sérieux inquiétant. Je m’inquiétais sur la situation, alors, j’espérais qu’elle n’ait pas de problèmes de son côté.
«Tu as eu des problèmes depuis ton accident ?»
je parle de problèmes qui relatent d'événements hors normes et qui peuvent chambouler le quotidien d'un humain. Des problèmes à la suite de cet événement du premier octobre où j'ai fait tout mon possible pour sauver Josh, elle, mais également d'autres personnes qui s'étaient faites blessées dans la débandade de la foule en panique. Je comptais comprendre la situation et l'aider. Si tant est qu'elle veuille bien m'en parler et ne pas se renfermer comme une huitre.
Le fait que ses collègues veuillent changer d’endroit était une véritable aubaine pour la lieutenante. Cette sortie se révélait être une mauvaise idée et elle allait ainsi pouvoir l’écourter. Cela faisait plusieurs mois qu’elle ne faisait quasiment plus rien excepté travailler et subvenir à ses besoins vitaux. Les moments de détente avaient toujours été rares dans la vie de Hope, surtout depuis qu’elle avait perdu ses parents. Mais depuis qu’elle avait appris l’existence des dieux sur Terre, ces moments s’étaient raréfiés comme jamais, en particulier depuis qu’elle avait découvert que la gérante du Moon & Stars Coffee était des leurs et qu’elle avait répondu à certaines de ses questions. La jeune femme ne pouvait pas dire à la première personne venue ce qu’elle avait appris, tout ce qu’elle avait découvert. Cela représentait trop de risques et pour elle, si elle s’adressait à la mauvaise personne, et pour l’autre personne si jamais un dieu aux mauvaises intentions apprenait ce qu’elle savait. Amos aurait pu être un confident s’il ne jouait pas les absents. Mais d’un autre côté, la jeune femme aurait eu clairement trop peur de le mettre en danger. Le beau brun avait déjà eu bien assez de problèmes dans sa vie, dont elle se sentait responsable de certains, pour ne pas en rajouter d’autres. Elle accueillit la remarque de son coéquipier avec un demi-sourire. C’était tout à son honneur de dire ça. Dans le fond, elle était même d’accord sur le principe. Bon nombre d’études menait à la conclusion que l’esprit avait un grand rôle à jouer dans la guérison du corps face à des blessures physiques ou face à la maladie. Cependant, sa paranoïa qui était de plus en plus active ne souhaitait pas délaisser ses suspicions quant au généticien consultant de la police.
Oui mais s’auto-remercier n’a pas grand intérêt.
Habituellement, quand quelque chose n’allait pas, la lieutenante était capable de prendre sur elle, de rester discrète sur son opinion. Mais elle avait beaucoup plus de mal à gérer tout cela depuis que cette crainte d’êtres supérieurs planait au-dessus de sa tête en permanence. Le nombre de dossiers non résolus qui se trouvait au commissariat prenait tout son sens. Mais surtout, c'était effrayant de comprendre que c'était le même groupe de personnes qui pouvait être responsable de tout ou partie de ses dossiers abandonnés. Contacter Kendall pour qu'il l'aide sur ses nombreux dossiers c'était prendre le risque de se faire repérer par un potentiel dieu aux intentions potentiellement mauvaises. Oui, cela faisait beaucoup de peut-être. Mais la scientifique qu'elle était n'était pas prête à prendre un tel risque. Ce qu'elle avait vu, ou ce qu'elle pensait avoir vu n'était pas prouvé, n'était pas certain. Et pourtant la jeune femme y croyait dur comme fer. Elle n'arrivait pas à se sortir cette idée de la tête à tel point qu'elle avait poussé son consultant à se poser des questions. Sa phrase avait beau être incomplète, elle était surtout lourde de sens. Alors que les gens s'activaient pour quitter les lieux, il semblait gêné, pris au dépourvu.
Je crois qu'ils ont envie de changer d'ambiance.
Se levant, attrapant sa veste et son petit sac à main dont elle sortait déjà son paquet de cigarettes, la brune quitta sa place, suivant le groupe alors que ses talons ne faisaient quasiment pas de bruits sur le sol à côté de la musique qui résonnait dans la pièce. C'est alors que le généticien lui attrapa le bras, l'obligeant à faire volte-face. Surprise, son regard inquisiteur scruta ardemment les yeux bleus de son interlocuteur tandis que ses poils se hérissèrent de nouveau. Sa poigne était ferme mais sans agressivité. Et pourtant, sa méfiance avait doublé de niveau en l’espace de quelques secondes. Elle n’avait pas l’impression de faire face au scientifique avec qui elle avait travaillé ces derniers mois. Il semblait vouloir ... Lui parler ? L'invitation était très alléchante et mignonne au vue de la manière dont il présentait les choses. Mais cela n'allait pas lui ôter toutes les craintes qu'elle avait vis à vis de lui. Kendall avait beau y aller avec des gants, ce n’était clairement pas la voie à suivre pour obtenir une quelconque réponse de la jeune femme. Puis la question de trop arriva et permit à sa langue de se délier sous l'effet de l'alcool qui s'insérait petit à petit dans son sang.
Non pas plus que d’habitude sachant que ma vie privée ne regarde que moi. Zeus ne m’a pas encore frappé de son éclair. Et puis, je ne crains pas que le ciel ne me tombe sur la tête.
La lieutenante ne comptait pas s'étendre plus que ça et après lui avoir adressé un demi sourire un tantinet moqueur et lui avoir répondu sur un ton légèrement sec pour le remettre à sa place et remettre des distances entre eux, elle tourna les talons.. Sortant de la boîte, Hope s’alluma immédiatement une cigarette alors qu'elle se fit repérer par ses collègues. En quelques mots, elle s'excusa de déjà les lâcher et les salua avant de se diriger vers son appartement. Sa bouteille de rhum au caramel beurre salé allait encore perdre quelques centimètres à son niveau ce soir là. Elle qui avait espérait se détendre un peu avec cette sortie ponctuelle, voilà qu’elle était sur les nerfs plus que jamais. Parler de ce qu’elle avait découvert était se risquer auprès d’inconnus. Elle avait encore confiance en les gens qu’elle connaissait depuis toujours, ne connaissant pas les principes de la réincarnation. Mais la brune n’arrivait pas à faire confiance aux autres, c’est-à-dire à beaucoup beaucoup de monde. Il était tant qu’elle rejoigne son cocon pour s’isoler et se sentir enfin un peu en sécurité. Les dieux étaient peut-être tout puissant mais il n’était pas omniscient aussi comptait-elle là-dessus pour ne pas se faire remarquer. Seulement, tourner la page sans avoir plus de réponses allait être une tâche bien difficile pour la curieuse innée qu’elle était, difficile voir même impossible ...
Dernière édition par Hope Edwards le Sam 28 Mar 2020 - 10:46, édité 1 fois
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Oui, ça, il l’avait bien remarqué qu’ils avaient envie de changer d’ambiance. Chose qui intrigua surtout Kendall fut qu’Hope semblait l’éviter. Si tant est qu’il ne soit pas suffisamment proche d’elle, il s’inquiétait de ses réactions. Se demandant pourquoi elle l’évitait si subitement après qu’il lui eût sauvé la vie. D’un froncement de sourcils, le divin accueilli la remarque cinglante de la jeune femme avec amertume. Claquant sa langue contre son palais et s’avançant un peu tandis que la lieutenante reculait légèrement tout en lui adressant un sourire.
«Encore heureux que cet abruti ne t’ai pas foudroyé! Manquerait plus que ce crétin fasse encore des trucs louches avec son imagination débordante...» Cette remarque… peut-être que je me serais bien gardé de la faire.
Mais c’était déjà trop tard et sorti tout seul. Rien que l’entente de son nom me met en colère. Zeus est l’un des Dieux grecs avec qui j’ai énormément de mal. Autant les autres divinités de leur panthéon ça passe, et encore, selon certaines mesures pour certains plus que d’autres avec qui j’ai quelques affinités, autant lui. Lui c’est le premier de ma liste pour qui j’ai vraiment des griefs. Cependant, je reste interdit et me retiens sur quelques vanités à son égard sachant que je suis en présence d’une humaine. J’entrouve les lèvres et la regarde s’éloigner de moi, puis sortir avec une mine relativement déçue de la voir partir si vite. vu la conjoncture actuelle, il me semble relativement moyen de tenter de la rattraper et essayer de lui parler calmement. Ne sachant quelle sera sa réaction si je lui cours après, une autre idée me vint en tête et je décide d’aller voir mes comparses de musique. Si je ne lui parle pas maintenant, je finirais bien par lui parler dans son bureau au commissariat. Seulement, ça me taraudait bien trop, si bien que je décidais de laisser le groupe finir les derniers morceaux après avoir joué un morceau ou deux de plus avec eux histoire de ne pas m’enfuir plus que ça non plus. Je prévenais mes comparses qui comprirent la situation sans même trop se poser de questions à ce sujet. Temps amplement suffisant pour user de ma vélocité et des lumières de la ville pour me rendre chez moi récupérer un livre puis retrouver Hope sur le trajet de chez elle. C’est impressionnant de constater à quel point le temps semble s’arrêter chaque fois que j’utilise ma vélocité.
Je m’arrête au coin de la rue mais ne me montre pas. J’attends que Hope rentre chez elle pour rentrer avant qu’elle n’ait le temps de me voir ou sentir ma présence et dépose le livre sur la table de nuit dans sa chambre. Le livre est un vieil ouvrage en couverture de cuir avec en motif un Triskel d’or sur la première de couverture. C’est un ouvrage sur le panthéon celte et les divinités que je me suis amusé à écrire avec Thot il y a longtemps de ça. Que j’ai, bien évidemment gardé pour moi, et que je récupèrerais quand elle n’en n’aura plus besoin. Dedans, j’y ai mis un marque-page sur le dieu que je représente et son passif. Histoire de lui laisser un signe en constatant tous les bouquins de culte qu’elle a d’ouvert dans son salon sur les différentes divinités. Mais, celui-là, je doute qu’elle l’ait encore étudié. Je ne reste pas, me transforme en courant d’air avant même qu’elle ne le remarque. Plus tard dans la matinée, pendant qu’elle dormait encore, je suis venu la voir pour récupérer le bouquin lui laisser le marque-page sur lequel se trouve une tête de sanglier et de longs bras avec une rune représentant mon titre.
Puis, je disparaissais de nouveau pour, bien plus tard dans la matinée me rendre au commissariat, vêtu d’un costume comme j’ai l’habitude de porter, celui-ci est bleu indigo aux notes de gris anthracite et une cravate noire. Je me présentais en saluant les collègues, demandant si Hope était dans son bureau. chose que l’on m’indiqua c’est qu’elle était en plein interrogatoire. Parfait, je comptais bien aller la voir à l’oeuvre pour ensuite lui sauter dessus. D’une allure déterminée, je me dirigeais en saluant les collègues, dont certains qui étaient à la soirée de la veille et me charriaient un peu à cause de mon kilt. Je rentrais dans la salle d’observation avec le miroir sans tain. Une fois l’interrogatoire terminé, je sortais, faisant en sorte d’attendre que le prisonnier quitte la pièce pour demander aux agents de me laisser entrer pour voir ma collègue et nous laisser tous les deux. Je rentrais donc et saluais Hope avec un sourire franc m’installant en face d’elle en posant mes mains sur la table.
«Bonjour Hope! Je viens t’apporter des analyses que la criminelle a demandée.» Je ne suis pas non plus venu les mains vides. Même si j’ai un peu fraudé en récupérant ces échantillons par moi-même.
Plus elle s’éloignait du bar et plus la réplique de son binôme résonnait fortement à l’intérieur de son crâne. La lieutenante avait beau retourner cela dans tous les sens, elle n’arrivait absolument pas à trouver un sens logique à ses paroles excepté dans un cas et un seul. Seulement cette solution ne lui plaisait que très modérément. Il avait fait une blague dès leur rencontre qui appuyait dans ce sens. Et en tant qu’enquêtrice, elle ne croyait que très peu en les coïncidences, surtout lorsqu’elles étaient aussi nombreuses et qu’elles ne cessaient de s’accumuler. Kendall avait parlé de Zeus, le dieu grec, comme s’il le connaissait bien. Chaque pas qui la rapprochait de son domicile la rassurait un peu plus pensant pouvoir être au calme et se reposer un peu une fois qu’elle serait enfermée chez elle. C’était d’une cruelle naïveté face à la puissance et à l’affront d’un dieu. Evidemment, elle était loin d’imaginer les pouvoirs qu’étaient ceux de Lugh ni le caractère de chien qu’était le sien derrière ses apparences de professionnel propre sur lui jusqu’à ses cheveux coiffés au millimètre près. Une fois arrivée à son appartement, non sans avoir grillé deux clopes tant ses nerfs étaient de plus en plus mis à rudes épreuves, elle prit une shooter de rhum puis une bonne douche bien chaude avant de finalement enfiler un pyjashort et se glisser sous sa couette. C’est au moment d’éteindre la lumière que son regard se posa sur un livre qu’elle ne reconnaissait pas. Fronçant les sourcils, persuadée d’avoir laissé tous les ouvrages dans son salon, elle attrapa le vieux manuscrit corné qui possédait un marque page. Il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour réaliser qu’elle n’avait jamais vu cet ouvrage de toute sa vie et qu’elle ne pouvait donc pas l’avoir posé là elle-même. La couverture en cuir avec l’inscription dorée ne lui était pas du tout familière. Sa curiosité pris le pas pendant un temps sur la surprise et la peur que généraient ce bouquin. Ouvrant l’ouvrage à l’endroit du marque page, la jeune femme découvrit Lugh Lámhfada, grand dieu celtique, inventeur de tous les arts et protecteur des marchands et des voyageurs. Quelques phrases plus loin, elle apprit qu’il était musicien, joueur de harpe magique. Mais la chose qui la marqua le plus était le fait qu’il était le fils de la lumière et des ténèbres …
Persuadée que ce livre n’était pas arrivé là par hasard, la brune eut beaucoup de mal à trouver le sommeil. Cherchant sur le net d’autres informations, elle découvrit petit à petit ses symboles mais surtout son histoire. Enfant non désiré par son grand-père, il avait été jeté à l’eau pour être tué avec ses deux soeurs. Mais finalement, il avait survécu dans le plus grand secret, permettant à une vieille prophétie faite de se réaliser en ôtant la vie à son grand père. Cette partie de l’histoire fit frissonner la lieutenante qui alla se chercher un remontant. Adossée à sa tête de lit, à moitié sous la couette, son cerveau était en totale ébullition. La nuit allait être longue. Comment diable ce satané livre avait-il pu arriver jusque là ? Etait-ce un message pour elle ? Qui en était l’auteur ? Elle imaginait aisément que ce Lugh avait un lien avec cette histoire. Mais était-ce qu’une coïncidence de retrouver ce manuscrit chez elle le soir où son coéquipier avait lâché un indice de trop ? Hope était loin de tout maîtriser dans le domaine des dieux. Baldr lui en avait appris les bases fondamentales. Loris et Mercy avaient complété à leur manière, enrichissant ses connaissances dans un domaine où potentiellement elle aurait préféré ne jamais mettre les pieds. Ce n’est que très tard que la belle trouva le sommeil que pour quelques heures seulement. C’est un courant d’air qui souleva la couette et vint lui donner froid. Émergeant difficilement, elle sauta dans ses fringues de sport et partit courir, la musique à fond dans les oreilles. Chacune de ses foulées semblait signifier qu’elle fuyait le plus vite possible. Elle courut deux fois plus que d’habitude et ne se retint pas d’une bonne séance de combat derrière. La jeune femme avait sérieusement besoin de se défouler, de se vider la tête pour oublier rien qu’un instant tout cela, toute cette vérité complètement dingue qu’elle avait découvert depuis plusieurs mois maintenant et qui ne cessait de prendre de l’ampleur. Une fois rentrée chez elle et la douche prise, la lieutenante enfila un jean brut et un chemisier noir avant de quitter son appartement pour se rendre à son travail.
La matinée allait commencer de manière musclée au commissariat ce qui lui allait parfaitement. Après un entraînement poussé pour se défouler physiquement, elle allait pouvoir se décharger psychologiquement en salle d’interrogatoire. Ses collègues de nuit avaient enfin mis la main sur le responsable d’une branche de la mafia russe. Elle n’avait que des preuves indirectes l’impliquant dans son affaire d’enlèvements, ce qui ne lui permettait pas d’envoyer le type au tribunal pour qu’il soit condamné. Mais lui mettre la pression avec ça était totalement possible et envisageable et au vue de l’état des nerfs de la lieutenante, elle allait faire carnage. Près de deux heures d’interrogatoire plus tard, Hope avait obtenu des réponses, des informations qui permettraient potentiellement de remonter au sein de l’organisation responsable des disparitions pour trouver les têtes pensantes. Des agents avaient reconduit le suspect en cellule juste avant qu’elle ne s’apprête à quitter la salle. Terminant d’écrire quelques notes sur son calepin un mouvement attira son attention, une personne qui pénétra dans la salle d’interrogatoire sans y être invité. Son regard azur trouva rapidement la silhouette et dès que cela fut fait, ses yeux s’écarquillèrent. Merde … Il ne manquait plus que cela. Le mouvement de recul instinctif qu’elle avait eu ne permettait aucune erreur sur son ressenti. Le sourire franc de son acolyte n’allait clairement pas faire tomber ses barrières en un clin d’oeil.
Salut Kendall.
Son cerveau se mit en ébullition, ressassant toutes les informations accumulées la veille mais aussi depuis le début, depuis le moment où la brune avait appris la vérité sur ce monde qu’elle croyait le sien. Il y avait une chose dont elle était certaine. Le généticien McLight était son consultant attitré, si les autres pouvaient avoir recours à lui, en tant que lieutenante responsable, elle en était forcément a minima informée. Or, aucune preuve ne lui avait été confié dernièrement. Son regard suspicieux ne quittait pas celui de son comparse alors qu’elle se levait de sa chaise en ramassant son dossier. La pochette et le calepin sous le bras, elle était prête à regagner son bureau.
Des analyses concernant quelle enquête au juste ?
Le ton sec ne laissait place à aucun doute sur la façon de voir et de penser de Hope. Elle n’avait pas la moindre idée du niveau de dangerosité qu’il pouvait représenter. S’il était préférable que cette rencontre ait lieu au poste de police, la jeune femme n’avait pas la moindre idée de cela lui permettrait vraiment d’être en sécurité face à un dieu. A peine eut-elle sa réponse qu’elle se mit à marcher activement, libérant la salle d’interrogatoire pour rejoindre son bureau. Elle se doutait bien que ce simple déplacement ne lui permettrait pas de se débarrasser de son consultant. Mais existait-il réellement un moyen de se libérer de la volonté d’un dieu ? Ses pensées en ébullition ne cessaient de chercher une faille, un stratagème, une façon de se sortir de ce pétrin tandis que ses bottines plates résonnaient sur le carrelage jusqu’à son bureau. Une fois dans ce dernier, elle prit place derrière sa chaise, contente que les stores soient grands ouverts.
Dernière édition par Hope Edwards le Sam 28 Mar 2020 - 10:46, édité 1 fois
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Mouvement de recul quand il pénétra dans la pièce. Il s’arrêta et haussa les sourcils avant de s’installer. Cherchant à ne pas s’offusquer de cette réaction un peu trop flagrante qu’elle le craignait. Qu’elle avait peur de lui. Il n’aimait pas la situation. Ça lui fit un point au cœur désagréable. Ce fichu sentiment, il s’en serait bien passé. Parce qu’il ne voulait pas qu’elle ait peur de lui. Il n’avait aucune intention de lui faire du mal ni ne voulait l’effrayer. Il entrouvrit les lèvres, puis haussa un peu plus les sourcils en détournant le regard et lâchant un léger ricanement nerveux. Ses mains à plat sur la table pour lui montrer qu’il n’avait rien de dangereux dans les mains ou une quelconque attention de la nuire. Une exclamation brève signalant surtout sa stupeur.
«Ah ! Ok… » C’est blessant… Même si c’est inconscient, primal et instinctif, ce genre de réaction est des plus blessantes. Si elle ne doutait pas, je n’en viendrais pas à ce stade. Or, j’ai grandement l’impression qu’elle connaît déjà un peu trop la situation. Sans quoi je ne me serais pas manifesté pour lui transmettre ce livre. Je lève les doigts de la table et écarte les paumes mais les replace dans un petit geste pour lui signaler mon ignorance à la suite de sa question. «Eh bien je ne sais pas… J’évite de poser des questions quand je ne suis pas sollicité dans l’une de tes enquêtes. Et comme ma fonction de consultant est recadré à celle de simple généticien en soutien, je récupère les échantillons les analyse et vous renvoie le tout avec un rapport dans les plus brefs délais. J’ignore ce que tu as en cours ou ce que tu as délégué à tes collègues. Ça fait un moment que je n’ai plus de nouvelles de toi…» Et je suis venu pour en savoir plus à ce sujet justement.
Alors, tandis qu’elle quitte la pièce, je récupère mon dossier que j’avais posé devant moi et la suit, un peu maladroitement dans les couloirs. Réajustant ma veste de costume pour la rattraper et entrer dans le bureau quand elle y entra. Les stores étaient ouverts, mais peu importe, je n’avais aucune mauvaise intention. Je posais simplement le dossier sur mes analyses sur celui-ci et le fit glisser, pour ensuite me redresser. Je ne m’asseyais pas, restant debout dans la pièce face au bureau, les mains dans le dos, triturant un peu mes doigts mal à l’aise. Je la regardais comme un élève attendant une correction d’un professeur, et le verdict sur la note qu’il me donnerait. Je glissais ma dentition supérieure sur ma lèvre inférieure et humectais mes lippes. Sans vraiment bouger de ma position ou de ma place au centre de la pièce, à un mètre du bureau où elle s’était posée. Le plus important en réalité était que personne n’entendrait ce que nous dirions tant que nous ne crions pas.
«Ecoute, Hope… Je sais que tu n’as aucun compte à me rendre… Mais te voir mettre de la distance, ou faire ces gestes en me voyant débarquer, c’est… C’est blessant. J’ai l’impression d’avoir la peste…» C’est ironique. Un dieu ne peut pas tomber malade, mais c’est le genre de réaction qui ne me met pas à l’aise. «Tu as compris quelque chose pas vrai ? Je te fais peur… Pourquoi ? T’ai-je seulement ne serait-ce qu’une fois pendant nos « sorties » montré une quelconque agressivité ? Une quelconque forme de violence ou d’irrespect à ton encontre ?» Je ne tourne jamais autour du pot. Je n’aime pas ça. Et si je dois dire ce que je pense, je le fais, même si c’est déroutant pour la personne en face. Mais je ne compte certainement pas laisser cet état de la sorte. Si bien que je me place exprès devant elle avec une certaine distance pour que nous puissions discuter calmement entre nous. Même si je reste debout et que la contrariété m’empêche de me détendre. Je serais prêt à tourner en rond dans son bureau comme un tigre en cage, parce que ce besoin de bouger constant me pousse à le faire. Mais je me retiens. Je me contente de la fixer et d’attendre ses réponses. Et le cas échéant, répondre à ses éventuelles questions si elle en a.
Plus elle se retrouvait confrontée à la présence du généticien plus la brune avait l’impression qu’il y avait anguille sous roche. Il avait parfaitement compris ce qu’elle suspectait, c’était évident. Qui d’autre que lui aurait pu déposer ce livre chez elle à ce moment précis ? Devenait-elle folle ? La lieutenante allait commencer à douter d’elle-même et surtout de sa santé mentale. Elle ne pouvait pas être entourée d’autant d’être divins, cela n’était pas possible ni logique. Son cerveau carburait à cent à l’heure et pourtant, elle n’arrivait pas à trouver d’explications plus tangibles que celles-ci. Or, elle savait parfaitement que ce raisonnement était très bancale. Son recul avait provoqué une réaction qu’elle n’aurait pas su prédire. Kendall s’était toujours montré très professionnel et impliqué dans leurs affaires. Son métier de consultant semblait lui tenir à coeur. Pire encore, sa façon de se tenir distante depuis presque un mois semblait avoir affecté le beau brun, chose totalement incompréhensible. Elle savait pourtant qu’elle n’aurait pas dû accepter un partenaire, même externe aux forces de police. Cela était trop de contraintes, de risques, d’attachements potentiels … Il est vrai que leur collaboration se déroulait plutôt bien. Et si la jeune femme était capable de tromper son monde jusqu’à se mentir à elle-même, ignorer les choses anormales qui s’étaient produites était totalement au dessus de ses forces. Melchiah ne lui avait parlé que succinctement de son monde. Sa rencontre avec le jeune Galente lui avait fait comprendre indirectement que côtoyer les dieux n’était pas chose aisée, même pour un fervent croyant. Et la gérante du Moon & Stars Coffee avait mis le doigt là où cela faisait mal. Les dieux étaient d’être tous des Saints et le fait de savoir qu’ils existaient n’était nullement un avantage. Au contraire, une cible avait été collé dans son dos pour le moment venu. Esclavage, sacrifice humain, comment pourrait-elle tolérer tout cela ? Comment les dieux qui n’avaient pas ce genre de pratique pouvaient-ils laisser les autres faire ? N’avaient-il aucun respect pour ceux dont ils cherchaient à percevoir des prières d’adoration ? Incapable de répondre sans lui rentrer dedans, ayant simplement l’impression qu’il se jouait de la situation, Hope prit ses affaires et libéra la salle d’interrogatoire pour le suivant, se hâtant de rejoindre son bureau. Evidemment le jeune homme lui emboîta le pas non sans surprise vis à vis de la fuite en avant de sa collègue.
Une fois arrivée dans son bureau, elle déposa son dossier sur ce dernier avant de faire le tour pour s’installer dans sa chaise de bureau. Le généticien déposa son propre dossier avec les preuves qu’il avait analysé sur la même pile, obligeant finalement la jeune femme à le regarder. Un véritable duel silencieux eut lieu. Lequel des deux allait aborder le sujet brûlant ? Allait-il enfin assumer et lui dire ce qu’il peut bien lui vouloir ? D’abord son cardiologue, puis la gérante du coffee shop qui l’avait vu évoluer pendant toute sa vie étudiante et maintenant son consultant attitré : cela faisait beaucoup trop de coïncidences. Hope était ferme sur le sujet, il n’y avait jamais de coïncidences dans une enquête jusqu’à preuve du contraire. Elle avait l’impression qu’il était mal à l’aise sauf qu’il n’y avait aucune raison à cela, cela devrait plutôt être l’inverse. Peut-être se sentait-il piégé de ne pouvoir l’atteindre si facilement au commissariat ? Puis finalement, le beau brun céda, prenant la parole en premier pour finalement déblatérer des conneries pour tenter d’endormir sa vigilance. Heureusement que la lieutenante était assise sinon elle aurait pu tomber sous le choc des monumentales conneries qu’il était en train de lui dire. Ce petit manège marchait-il réellement habituellement ? Puis vint le sujet brûlant, la dure vérité qui l’amenait clairement à se méfier de lui. Ses propos cherchaient simplement à l’apaiser et à la rassurer. Mais là où le dieu de la lumière avait pour réel objectif d’apaiser ses doutes et ses craintes, Hope n’y voyait qu’un jeu pour mieux la piéger lorsqu’il serait en position pour le faire. Elle se leva de son siège pour aller fermer la porte de son bureau, passant non loin du dieu tout en veillant à ne pas trop l’approcher. Une fois la porte close, veillant à ce que les stores restent ouverts, elle se retourna pour s’adosser contre le mur vitré et ses prunelles azurées vinrent chercher le contact visuel de son partenaire. Ses yeux reflétaient une sévérité et une méfiance énorme. Elle savait parfaitement les risques qu’elle encourait. Elle pensait savoir à qui elle avait affaire. Mais cela n’était plus possible d’éviter cette confrontation. Peut-être que la belle allait devoir rappeler son cardiologue pour savoir quoi faire contre les divinités indésirables. C’était lui qui l’avait mise dans cette merde sans nom, il allait devoir trouver une solution ce foutu dieu de l’amour nordique.
Arrête de tourner autour de pot. Tu veux qu’on en parle alors parlons-en. Par quel moyen irréaliste voir magique as-tu pu rentrer et sortir de chez moi cette nuit ? J’aurais dû m’en douter que vous n’étiez pas capable de respecter un temps soit peu la vie privée des gens vu que vous en disposez comme bon vous semble.
Marquant une pause, elle espérait sincèrement ne pas avoir besoin de recourir à la force, loin d’imaginer que pour se faire il faudrait déjà qu’elle soit capable d’attraper voir rien que de toucher son adversaire. Son coeur battait rapidement. Elle avait déjà croisé un dieu de la lumière, mais ce dernier était également le dieu de l’amour et non le fils du chaos. Et puis, Melchiah faisait parti de sa vie depuis une dizaine d’années alors que le beau brun qui lui faisait face avait débarqué en ville que quelques mois auparavant. Avaient-ils un détecteur à humain au courant ? Si tel était le cas, il ne serait très certainement pas sa dernière visite, sauf s’il décidait de disposer d’elle à sa guise. Le fait qu’il ait pu rentrer chez elle et ressortir sans qu’elle ne s’en rende compte une seconde, sans qu’elle ne le voit, la faisait clairement flipper.
Je ne suis pas stupide au point de penser que cette situation n’est pas grave et dangereuse. Donc dis-moi plutôt ce que tu attends de moi qu’on règle le problème au plus vite.
Dernière édition par Hope Edwards le Sam 28 Mar 2020 - 10:46, édité 1 fois
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Il suivit Hope du regard quand elle se leva. Constatant bel et bien l’écart qu’elle mettait entre eux. Comme par précaution, ou pour éviter d’être contaminée. Elle ferma la porte de son bureau à clef, puis revint, limite en rasant les murs, gardant cette même distance de sécurité avec lui. Chose qui était relativement blessant. Alors quand elle se mis à parler, il eut un léger sursaut de surprise à ses mots. Haussement de sourcils d’étonnement face aux propos de la jeune femme, puis sa question. Il détourna un instant le regard avant de la fixer de nouveau et pencher légèrement la tête en plissant une paupière, grimaçant un peu en expliquant son explication qui serait vue comme totalement improbable.
Tourner autour du pot ? Mais je ne le fais pas justement. J’essaye juste de mesurer mes propos pour que ça ne soit pas choquant à entendre et encore plus étrange pour elle. Une expression de gêne traversa mon visage et je la fixais pour répondre à sa question. Même si le reste était relativement pénible à entendre pour l’heure.
«J’ai attendu que tu ouvres la porte et suis repartis avant que tu ne la refermes… Seulement pour te déposer quelque chose… Afin que tu puisses comprendre. Je n’avais aucune mauvaise intention à ton encontre.» Oui, bon, je l’ai un peu observée dans son sommeil quand je suis venu récupérer le livre, mais je ne suis pas resté longtemps non plus. Je ne suis pas non plus un sadique.
Je glissais ma main contre ma nuque, croisant l’autre bras sous celui relevé tandis que je prenais un air grave en la fixant. Contrit d’être considéré comme un type qui ne respecte pas l’intimité des humains. Je soupire un peu, prends appui sur une jambe et appuie ma tête contre ma main relevée que je cale contre mon visage tout en observant la jeune femme d’une mine calme. Blasée quelque peu, mais je reste stoïque. Inutile de m’énerver sur la révolte d’une humaine qui a conscience des dieux. Je l’avais pressenti quelque peu, mais je ne m’attendais pas qu’avec ses propos, elle en ait croisé d’autres. Ceci, explique, cela…
«Je ne te vois pas comme quelqu’un de stupide, Hope. Tu es quelqu’un de très perspicace et intelligente. Très douée, même, dans les investigations. Mais ne te l’ais-je pas dit à notre première rencontre ?» Ce que j’étais… Je baisse mes bras et me redresse puis m’approche d’un pas pour réduire la distance. Le regard doux fixé sur elle, un sourire légèrement pincé, mais pas non plus hypocrite, juste un peu contrit. «Si je comprends bien, je ne suis pas le premier dieu que tu rencontres. Sinon tu aurais une toute autre réaction.»
Un sourire se dessine un peu plus expressif, et je penche la tête en détournant le regard pour ensuite me masser de nouveau la nuque. Je n’en suis pas moins blessé par la situation. Je regard un peu dehors, par la vitre, étudiant les collègues, les œillades qui semblent curieuses dans notre direction, puis je reviens sur Hope.
«Je n’attends rien de plus de toi que la collaboration que nous avons en commun actuellement, Hope. De plus, si je suis venu en tant que consultant, c’est parce que je rejoins votre cause, celle de rendre justice et de vous aider. Je l’ai toujours fait...»
Après, je ne peux pas dire que la situation ne soit pas grave ou dangereuse, comme elle le dit si bien. Mais je ne suis pas là pour la nuire. Clairement pas. Et j’aimerais qu’elle comprenne ça parce que mon but n’est pas de la brusquer, ni d’attendre quoique ce soit d’elle. Je m’avance un peu plus, puis me penche sur le bureau, mains appuyées sur le bois, poignets retournés pour être à l’extérieur et tenant le rebord du meuble. Fixant mon regard dans le sien.
«Maintenant, j’aimerais savoir.. -puisqu’avant même ma venue tu avais déjà mis un pied dans notre monde- si tu penses que c’est dangereux et grave, c’est qu’il y a bien des dieux qui te veulent du mal ? Ou c’est la paranoïa qui parle parce que tu as l’impression de te retrouver entourée de divinités ?» Sérieux, mais pas non plus sur une attitude ou un ton mauvais. Juste, je cherche à comprendre pourquoi elle semble me repousser autant, ou mettre des distances de la sorte en apprenant soudainement que je suis un dieu. C’est qu’on a bien dû la mettre en garde quant à certaines divinités pouvant très mal prendre le fait qu’elle sache. Peut-être que je m’y prends mal et que j’ai l’impression de l’oppresser, de l’acculer, mais là n’est pas mon intention. Alors je me redresse et replace mes manches, puis réajuste ma veste en la fixant toujours. «Mais j’aimerais mettre un point important sur ton ressenti à mon encontre, j’ai toujours été correct avec toi et n’ai jamais cherché à te faire du mal, ni à toi, ni à tes collègues, au contraire... Crois-tu sincèrement que je me rabaisserais à un petit jeu de tromperie alors que d’autres se passent royalement de ce genre de mascarade et prennent ce qu’ils pensent obtenir de droit parce qu’ils sont au-dessus des hommes ? Je ne t’ai pas menti le jour de notre rencontre. Je ne te mens pas encore aujourd’hui...» Parce que je ne mens pas, j’omets, certes, et détourne quelques vérités sur de l’humour.
La situation était électrisante. La lieutenante pensait être au meilleur endroit pour une telle confrontation, disposant d’un minimum de discrétion tout en étant dans un lieu bondé de gens. Mais cela ne la protégerait pas longtemps si jamais le dieu celte qui lui faisait face désirait lui faire un quelconque mal. Adossée contre le mur, incapable de s’asseoir dans pareilles circonstances, son regard presque assassin restait rivé sur son interlocuteur. Ce dernier semblait jouer la comédie. Pensait-il réellement qu’il allait l’amadouer ? Avant même qu’elle sache les pratiques barbares, illégales et irrespectueuses dont certains dieux étaient capables, la brune se montrait déjà méfiante. Seul Melchiah avait réussi à moins déclencher sa foutue paranoïa. Il faut dire que cela faisait plus de dix ans qu’ils se connaissaient alors ça aidait un peu même si c’était la preuve qu’on ne connaissait jamais réellement quelqu’un. Elle avait mis du temps à accepter et à ne pas se montrer réticente face à lui. D’un autre côté il y avait un autre élément qui était rentré en jeu qui ne risquait pas d’altérer cet échange. Depuis longtemps la belle avait un faible pour son cardiologue. Si cela ne lui avait pas permis d’échapper à la peur de la policière, cela avait potentiellement contribué à un retour au calme plus rapide. D’un autre côté, Baldr était lui aussi rentré dans son appartement, voulant lui dire au revoir avant de tirer sa révérence. Sauf que cette intrusion dans son intimité avait permis qu’il la sauve d’un gang adverse aux Ninos. Là, Lugh Samildanach avait eu aucun respect pour sa vie privée, simplement pour lui prêter un ouvrage et le lui reprendre quelques heures plus tard. A croire qu’il pensait qu’elle allait lui voler, lui brûler ou n’importe quoi d’autre du même registre. Seulement, elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui dise qu’il s’était glissé dans son appartement en même temps qu’elle. Cela n’expliquait pas comment il avait récupéré l’ouvrage. Son regard méfiant et quelque peu agressif restait rivé sur sa cible, inquisiteur. Le livre à la couverture en cuir n’était plus présent sur sa table de chevet à son réveil. Donc s’il était entré dans son appartement pour déposer l’objet, il était forcément de nouveau entré pour le récupérer. Son numéro de gars gêné et désolé ne prenait nullement avec la policière. Il n’était pas le premier et elle craignait qu’il ne soit pas le dernier. Ces êtres se permettaient de disposer de la vie des hommes comme bon leur semblaient après tout. Esclavage, sacrifice, de quoi d’autres pouvaient-ils être responsables ? S’ils avaient envie de faire les magasins, ils y allaient même en dehors des horaires d’ouverture, quitte à ne pas payer ? S’ils avaient envie de visiter un musée, ils entraient par effraction ? !si la maison d’un humain leur plaisait, il le convainquait de partir sans résistance ou bien le tuer pour s’approprier son bien ? S’ils avaient une envie sexuelle, ils violaient le ou la première venue ?
Hope n’osait imaginer tout ce qu’un dieu était capable. Pour elle, l’esclavage et le sacrifice humain faisaient parti des pires choses. Alors s’ils étaient capables de cela, avaient-ils réellement des limites ? C’était ce qui l’effrayait le plus. Elle s’était engagée dans la police pour arrêter les malfrats et les criminels et essayer de rendre le monde un peu meilleur en protégeant ceux qui n’étaient pas capables de se défendre seuls tout en arrêtant ceux qui outre-passaient leur droit. Les dieux rentraient dans cette dernière catégorie, pour certains. Mais comment était-elle censée pouvoir assurer et assumer son emploi lorsqu’ils ne se battaient absolument pas à armes égales ? Kendall semblait se jouer d’elle. Cela faisait-déjà plusieurs mois qu’ils travaillaient ensemble, pensait-il réellement réussir à l’amadouer en lui passant un peu de baume ? La jeune femme se retint de lever les yeux au ciel jusqu’au moment où il fit allusion à sa stupide blague, celle qu’il avait fait lors de leur première rencontre. Le ton piquant et sec, les mots s’échappèrent de ses lèvres instinctivement, sans qu’aucune réflexion supplémentaire n’ait le temps de pointer le bout de son nez.
Arrête de te foutre de moi. Toute personne normalement constituée aurait pris cela pour une blague, ce qui était ton but. J’aurais probablement eu des doutes à l’époque si j’avais cru cela possible.
Ce n’était qu’à la fin du mois Août, quelques semaines après leur rencontre, qu’elle avait vu la fameuse vidéo où Melchiah jouait les supermans. Et lorsqu’elle était allée lui demander des explications, elle n’avait pas réellement été capable de croire en ce qu’il lui racontait, malgré ses pouvoirs incontestables. Evidemment, à l’époque, la brune n’avait pas fait le lien avec la boutade de son nouveau consultant et coéquipier. Le pas qu’il fit dans sa direction la fit tressaillir. C’était plus fort qu’elle, le début de confiance qu’il avait acquis avec le temps s’était envolé juste à cause de sa nature divine. Là où Lugh semblait mal à l’aise, la lieutenante y voyait un manège pour l’attendrir. Suivant le regard de son partenaire, elle se rendit compte que ce qu’elle voyait comme un atout était en train de devenir un désavantage. Elle n’avait nullement l’intention d’expliquer à qui que ce soit le contenu de cet échange. La jeune femme connaissait les risques inhérents à cette dure vérité, sa conversation avec la procureur quelques mois plus tôt à l’enterrement de l’agent Oathbridge lui revint en mémoire. Le mensonge était parfois nécessaire. Jusqu’à présent, Hope s’était toujours persuadée du contraire. Mais aujourd’hui, dans la situation dans laquelle elle était, elle commençait à se dire que Irene n’avait peut être pas tout à fait tort. Se déplaçant à nouveau sans éviter plus que ça le généticien, elle s’approcha du rideau pour en tourner les lattes et ainsi cacher la vue de ceux qui étaient à l’extérieur du bureau. Puis se retournant, elle retourna s’adosser au mur derrière son bureau alors que son attention était revenu sur le dieu qui se tenait là devant elle.
Si tel était le cas, n’aurais-tu pas d’abord balayer devant ta porte avant de venir le faire devant celle des humains ?
Incisive, un peu agressive, elle était prête à reprocher tous les maux du monde ou presque aux dieux. Jamais les humains ne pourraient régler leurs problèmes si les dieux continuaient de jouer avec eux telles des marionnettes de la sorte. Cette proximité que Kendall ne cessait d’accentuer la tendait de plus en plus. La jugeant, il se permit de poser des questions qui semblaient bien négatives sur sa personne et son attitude. Aussi Hope ne changea pas de ton, même si le volume de sa voix s’était depuis le début adapté pour que personne à l’extérieur de la pièce ne puisse entendre.
Je sais ce dont vous êtes capables et ce qui encourent aux humains comme moi qui sont au courant sans croire en quiconque.
Car si elle connaissait maintenant leur existence et qu’elle avait même une affinité avec une divinité nordique, cela ne voulait certainement pas dire que Hope allait se mettre à prier demain pour encourager voir renforcer une quelconque divinité. Baldr avait essayé de rester un peu dans les parages, probablement pour veiller sur elle. Mais il ne pourrait pas tout le temps être là et la situation entre eux deux n’était pas des plus tranquille et stable.
Mais j’ai aucune preuve de ça.
Cinglante à nouveau, il se jurait honnête et loyale. Mais pourtant elle n’avait pas la moindre preuve, ni dans un sens, ni dans l’autre. Ses yeux bleus montraient une forme d’agressivité qui n’était pas simplement orientée envers sa personne mais principalement envers tout ce qu’il représentait. De plus, sa remarque n’était pas totalement recevable, persuadée que certains dieux s’amusaient avec leurs victimes avant d’en venir au fait.
Tu es le fils du chaos de ce que j’ai lu et tu as tué ton propre grand-père. A quel moment suis-je censée croire de manière naïve toutes les paroles que tu me destines ? Tout comme les hommes, je suis certaine que des dieux vont droit au but et que d’autres passent par des chemins détournés.
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Un mouvement de recul sous l’appellation du mot. Il releva les yeux et son buste comme si elle lui avait porté offense. Et pourtant, il se contenta simplement de l’observer, de rester calme et de ne pas s’emporter. Car il ne ferait qu’envenimer la situation. Bien sûr que toute personne normalement constituée prendrait ça pour de la folie ou une blague complètement absurde, parce qu’ils ne croyaient pas en cette évidence même que les dieux pouvaient exister. Il la sentait tendue, sur ses gardes, en colère et complètement rebelle sur la situation. Que lui avait-il fait réellement pour qu’elle soit si enragée contre lui ? Hormis avoir découvert qu’il était un dieu.
«Oui et non, en fait… Mais en voyant ta réaction, effectivement, j’ai fait passer ça pour une blague. Avoues que tu m’aurais pris pour un fou allié, toute personne normalement constitué l’aurait fait.»
Je ne comprenais pas pourquoi tant de colère. Pourquoi tant d’animosité à mon égard en soupçonnant que j’étais un dieu et en comprenant que c’était le cas. Que lui avais-je bien fait pour en venir à cette chute si brutale à vive allure ? Mes mots tentaient de la raisonner mais ça n’était que vaine attention que de tenter quoique ce soit. Comme si elle me cataloguait à défaut de réellement savoir. Et ses mots, si tranchants soient-ils, avaient le don de pousser ma colère à remonter. Chose que je ne fis pas. Je sentais ma lance vibrer contre ma peau, me poussant une fois encore à laisser parler mon chaos. Je soupirais, me redressais et croisais les bras contre moi en penchant légèrement la tête. Maintenant une distance convenable avec Hope. Je fermais les yeux, mes épaules s’affaissaient en dépit de tout ce qui se disait. Puis les rouvris à sa question. Question qui me paru bien étrange alors. De quoi elle voulait parler ? Qu’est-ce qui lui passait par la tête actuellement pour me balancer un truc pareil. Froncement de sourcils, j’entrouvre les lèvres et baisse les bras. La suivant du regard quand elle se déplaça dans la pièce pour fermer les stores afin d’éviter les regards indiscrets dans notre direction.
«Balayer devant ma porte ? Qu’est-ce que tu sous-entends exactement? Que j’ai des choses à me reprocher vis-à-vis des humains ?»
La moutarde montait mais je restais mesuré et calme. Mon ton ne s’élevait pas, il restait passablement bas bien que ce genre de remarque ne me plaisait guère. Mon regard était électrique, un bleu dans lequel l’azur s’était transformé en tempête. Et pourtant, je cherchais calmement à comprendre pourquoi elle me lançait des piques sur mon statut. Et le rapport avec balayer devant ma porte. Je fulminais intérieurement. C’était certain, parce que c’était ce genre de propos qui m’insupportait le plus. Sans savoir, se permettre des affabulations de la sorte me tapait sur le système. Ah ! Elle est belle l’image qu’on se fait de nous. Et je ne suis pas vraiment d’accord avec ça. Des preuves, elle voulait des preuves sur mes paroles ? Elle en avait des tas, les moments où nous travaillions ensemble sur des enquêtes. Notamment sur l’enquête de la Wells Fargo, avait-elle oublié que j’aurais pu omettre l’information sur Scamander et lui cacher ça ? Aurait-elle oublié mon implication sur les enquêtes et les recherches que j’ai fait pour elle ainsi que les preuves que j’aurais pu fausser avec tout ça ? Je penche la tête et plisse les paupières, me contentant de poser une main contre mon pendentif caché sous mes vêtements et je détourne la tête en soupirant lourdement. Laissant échapper toute cette colère qui me ronge dans ce simple souffle. Comme pour me libérer d’un poids insupportable. Je redresse la tête et la regarde avec calme, presque plus serein, même, après ce soupir, et je cale mon autre bras contre mon buste pour maintenir l’autre relevé et la main plaquée contre ma gorge pour faire cesser ces vibrations qui me poussent à réveiller ma colère. Ses propos sont blessants, mais… J’ai connu pire je dirais.
«Tu ne sais rien et tu te permets de parler comme si l’évidence même te frappait parce que tu as lu ce livre…» Un nouveau soupir sort de mes lippes et je ferme un instant les yeux en détournant la tête. Résigné à ne pas me battre, simplement lui expliquer la situation plus en amont, et espérant qu’elle écoute sans faire sa tête de mule. «Oui, j’ai dû tuer mon grand-père, c’est vrai… Mais as-tu seulement idée de ce qu’il a pu faire ? De ce qu’on m’a poussé à faire dans le but de simplement accomplir une prophétie à son encontre ? Tu m’assimiles au chaos, et tu te contentes de cette simple information. Mais, ma chère, laisse-moi t’apprendre que chaque être, humain comme divin, possède en soi une forme de chaos, vous l’avez en vous, et c’est en chacun de nous. Colère, rancune, doute, besoin de se défouler, de tuer, de blesser, nous ne sommes pas si différents les uns des autres et nous avons tous cette forme en nous quoique tu puisses en dire.» Mais il y avait les justes et les déloyaux, les mauvais et les bons. Je baisse de nouveau les bras, calme. Observant la brune avec un regard solennel, sérieux. «Je te demande seulement, Hope, de comprendre que je ne suis pas ton ennemi, et que je ne passe pas par des chemins détournés contrairement à ce que tu peux penser. Les dieux sont à l’image de la foi de l’homme et c’est grâce à vous que nous sommes nés. Si tu es si certaine de ça ? Pourquoi tu penses que je passe par des chemins détournés plus que d’autres ? Qu’est-ce qui te pousse à penser ça de moi ? Seulement parce que je suis le petit-fils du chaos ? Parce que tu penses que je ne suis là que pour détruire votre monde ?» Un rire sort de mes lippes au moment où je pose cette dernière question. L’ironie du sort fait qu’on m’a toujours mis à l’écart d’une certaine manière et que je m’y suis contenté moi-même en restant à la fois loin et proche. Invisible, discret, effacé. Jusqu’à aujourd’hui. Je pose ma main contre ma bouche en prenant une mine plus blasée. Lâchant un soupire par les narines tout en fixant avec intensité la jeune femme. Agitant mon index avec une certaine impatience et afin de mesurer la moutarde qui me monte un peu plus au nez. Sidéré par la situation.
«C’est bas… Trop bas… quel serait l’intérêt pour moi de passer par des chemins obscures alors que je suis Lugh Samildanach… dieu de la lumière dans tous les sens du terme.» Je baisse les bras et les redresse de chaque côté pour me présenter à elle, une petite courbette de la tête et je reprends. «Celui qu’on nomme le polytechnicien, inventeur de tous les arts, toutes les sciences, maître de la création et des échanges, de la pensée et de la beauté. Magicien, guerrier, artisan. Ma vindicte n’est que pour rendre justice et mon chaos est fait pour punir les méritants. Tout comme devrait le faire votre justice humaine, mais elle connaît bien trop de failles et de corruption en laissant parfois échapper bien des criminels qu’on laisse libre pour faute de preuves. Me crois-tu réellement capable de ce que tu avances à mon encontre par un simple récit d’une nuit, Hope ?» Ma main se pose sur ma poitrine et je la regarde fixement en attendant ses réponses, ses affirmations ou ses doutes. Je ne cille pas, je ne bouge pas, comme une statue attendant patiemment que le temps l’érode. «Tu m’envoies désolé, mais des preuves, je peux t’en donner des milliers. Lors de nos nombreux duos d’investigations, lors de mes analyses, quel aurait été l’intérêt pour moi de détourner des preuves, de t’omettre des informations et de te mentir sur tout ça ? Je peux me montrer impitoyable et obscure, mais je ne le fais jamais sans raison, et encore moins dans le but de vous nuire. Je ne suis pas ton ennemi, je le répète.»
La pseudo-justification de Kendall quant à sa blague qui n’en était pas une n’eut pour effet que de faire lever les yeux au ciel à la lieutenante. Sérieusement, était-il obligé de blaguer sur le sujet volontairement, de sa propre initiative, alors qu’il savait pertinemment que cela n’était qu’un gros mensonge ? Les dieux n’avaient-ils aucun respect pour l’humanité qui était censé les faire vivre et survivre. Bien sûr que sans la touche d’humour, elle n’aurait clairement pas eu le même à priori sur lui. Mais diable, il aurait clairement pu ne pas aborder le thème des dieux aussi. L’attitude de son consultant vacillait entre le fait d’être vexé par les réactions de sa partenaire et être en colère. Seulement, ce qu’il en pensait était évidemment le cadet des soucis de Hope. Tout ce qu’elle voyait en lui c’était l’inconnu de sa véritable pensée et de ce dont il avait réellement envie. Des psychopathes humains, il y en avait bien un paquet, alors pourquoi pas chez les êtres divins également ? Peu importe ce qu’elle allait trouver dans les livres, sa crainte d’être prise pour cible ne cessait de la quitter, et ce malgré le fait qu’elle n’avait pas grand chose à perdre ou presque. Mais c’était ça justement, elle n’avait pas rien à perdre. Elle avait tout de même une vie, un métier et surtout un ami. Même si elle ne se l’admettait pas à elle-même, elle avait retrouvé Amos et imaginer qu’ils puissent être séparés à nouveau lui faisait réellement mal. C’était inconcevable pour son inconscient de le laisser filer et potentiellement à nouveau mal finir. La brune ne commettrai plus jamais cet impair. Mais pour pouvoir être présente pour lui, il fallait qu’elle soit toujours là, libre de ses mouvements, et non sous le joug d’un quelconque dieu qui voudrait la transformer en marionnette ou la faire brûler vive sur un bûcher comme à l’époque de Salem. Puis elle s’interrogea sur sa sincérité dans son travail de consultant. Le généticien clamait haut et fort qu’il souhaitait sincèrement l’aider à résoudre ses enquêtes, à rendre justice. Mais qu’en était-il de ce qu’il se passait du côté des divins ? Est-ce que comme Mercy il fermait simplement les yeux sur ce que faisait ses congénères ou bien participait-il de surcroît ? Mais si Lugh réussissait à contenir sa colère montante, cela n’était absolument pas le cas de la jeune femme qui avait la sensation d’être prise pour une idiote depuis le début. C’est ainsi qu’une fois de plus, sa réponse fut incisive, remplie de reproches.
Elle est où la justice pour les humains dans le monde des dieux dis moi. Les esclaves, les sacrifices, c’est ça pour toi aider et rendre justice ?
Oui la lieutenante savait ce que certains dieux faisaient. Seulement, les responsables n’étaient pas que ceux à l’origine de ces actes mais aussi ceux qui laissaient faire, c’est à dire tous les autres. Mercy lui avait expliqué qu’ils avaient choisi une autre voie mais que certains dieux continuaient de réaliser les anciennes pratiques. Mais pour elle, même si certains dieux n’avaient jamais fait de sacrifice ou pris d’esclaves, ils étaient tout autant responsables du devenir de ses pauvres humains à qui on prenait la vie. Puis il s’exprima sur le fait qu’elle parlait sans rien dire, que s’il avait tué son grand-père il avait une bonne raison ou s’était pas sa faute. A vrai dire, Hope n’était même pas sûre de quelle excuse il tentait d’utiliser. Plus il parlait du chaos et des émotions qui en découlaient, plus celles de la jeune femme s’intensifiait. Il continuait d’avoir la langue bien pendue, cherchant à lui apporter des preuves de sa bienveillance envers l’humanité dont elle se contrefoutait.
Je te crois capable, comme tous tes congénères, d’être capable de priver un humain de sa liberté voir de sa vie. Si tu ne le fais pas par toi-même, je suis certaine que tu laisses les autres faire. Alors Kendall, ou Mr Lumière si tu préfères, elle est où la justice là-dedans ?
Ouvrant son armoire, elle dévoila une pile de dossiers qu’elle se gardait sous le coude, espérant un jour avoir du temps de disponible pour se replonger dedans même si ces affaires avaient été classé sans suite. Evidemment, la pile était impressionnante, près d’une cinquantaine d’affaires en deux ans de poste. Désignant cela, elle replongea ses yeux bleus emplis de fureur dans ceux de son consultant et reprit :
Ca Kendall, ce sont les dossiers classés sans suite faute de pistes ou de preuves. Il s’agit principalement de meurtres et de disparitions.
Puis se rapprochant un peu de lui, venant poser ses deux mains sur le bord du bureau opposé à Kendall, se rapprochant de lui pour la première fois depuis qu’ils étaient tous les deux entrés dans ce bureau, la jeune femme avait un ton sans pitié alors que sa voix dépeignait aussi son écoeurement sans fin.
Ose me dire que tu veux rendre justice alors qu’il y a très certainement un bon nombre de ses dossiers qui est le fait de tes congénères et que tu n’as probablement jamais levé le petit doigt pour ça. Tu veux punir les méritants, alors occupe toi des dieux qui traitent les humains comme du bétail au lieu de me servir ton discours plein de paillettes.
Se redressant, elle inspira un grand coup pour essayer de faire redescendre la pression. Si elle était sèche, elle évitait d’élever la voix car elle savait que trop bien le nombre de commères qu’il pouvait y avoir dans ce commissariat. La brune n’arriva pas, plus, à déchiffrer son partenaire. Elle n’avait pas la moindre idée de de si elle pouvait le faire rien qu’un petit peu confiance. Après tout, il pouvait très bien ne pas être de ceux qui enlèvent les humains ou les tuent mais connaître quelqu’un qui pourrait le débarrasser d’elle. Est-ce que Melchiah répondrait à son appel si elle avait besoin d’aide ? Elle n’en était pas certaine et maintenant, il allait falloir qu’elle fasse en sorte de n’entraîner personne dans sa galère tout en gardant des liens avec les gens pour qu’elle ne soit pas une cible si facile. Sa vie relativement simple au départ était en train de se transformer en un véritable casse-tête.
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Hope s’embrasait. Sa colère se lisait parfaitement dans son regard et dans la tension de son corps. Lugh le voyait très bien. C’était une boule de colère, une nova prête à exploser. Mais alors qu’elle soufflait sa rage et ses flammes sur le dieu lumineux, ce dernier restait calme. Une éruption volcanique aurait été plus efficace contre le divin. Mais l’humaine restait beaucoup trop en colère. Et il comprenait désormais contre qui cette colère était tournée. Sacrifices, esclavage… Oui, certains anciens dieux pratiquaient encore ces rituels et ces méthodes barbares, mais jamais il n’avait adhéré à leur principe et était totalement contre ce fait. Pourquoi tuer et forcer des potentiels fidèles qui pourraient croire en eux de bien des manières. Si bien qu’aux paroles incisives de Hope, Lugh cilla un peu et fronça les sourcils. Main droite contre sa gorge et ressentant toute l’agressivité qu’Ar Eabdair absorbait de toute la véhémence de la jeune brune. L’autre main calée sous son coude droit. Lugh releva la tête et pinçait les lèvres pour retenir ses mots, sa colère. Il n’était pas de ceux qui s’emportaient pour pousser la gueulante à son apogée et de n'obtenir de résultat qu’un clash verbal susceptible de rupture. Au fil des siècles, il avait gardé patience et calme face à cette agressivité à son encontre. A l’encontre des siens.
«Je n’adhère pas à ces principes. Et je ne l’accepte pas non plus vis-à-vis des autres dieux. Mais je ne suis pas omnipotent, ni omniprésent. Nous avons également des règles, Hope. Et beaucoup plus sévères que tu ne le penses contre les dieux qui ne les respectent pas. Maintenir l’ordre est quelque chose de difficile et fragile, notamment avec ces dieux qui continuent leurs méthodes barbares.»
Capable de priver un humain de sa liberté ? Mes oreilles bougent sous cette accusation déroutante et je fronce les sourcils en la fixant avec un regard tempétueux. Mon buste se soulève sous ma fierté qui en prend pour son grade et l’insulte qu’elle ose prononcer à mon encontre. Je la suis du regard et redresse le menton tandis qu’elle se dirige vers son armoire, récupère des dossiers et les jette à moitié sur son bureau tout en me les désignant. Je penche légèrement la tête, baisse le menton et me contente de les observer, sans bouger. Pourtant, les lumières vacillent légèrement dans le commissariat, signe que j’ai bougé, signe que tous ces dossiers viennent d’être lus et étudiés. Et, alors que je penche un peu plus la tête en baissant les bras pour les poser sur mes hanches, je fixe Hope du coin de l’œil, silencieux, tempéré. Inquisiteur à l’encontre de la jeune femme qui m’affabule de propos et d’accusations toutes plus exorbitantes les uns des autres. Oui, des dossiers sans suite sur ce plan-ci. Mais pas dans l’autre monde. La justice divine, c’est comme le Karma, la punition s’impose quoiqu’on ait pu faire et, les dieux ne sont pas non plus aveugles sur les actions des hommes, ils sont parfois capable de tous les punir. Pas comme le fait la justice humaine en laissant certains fautifs considérés comme innocents pour faute de preuves. Ceux là, les dieux ne les épargnent pas.
«Peut-être que chez vous… Ces dossiers sont, certes, classés sans suite ou pour faute de preuve dans votre monde… Pas nécessairement dans le nôtre, Hope. Ces dossiers que tu déballes là, qui te dis que la section de l’ordre Divine ne soit pas intervenue ? Les hommes qui ne connaissent pas l'existence des Dieux ne le sauront jamais, mais toi, tu pourrais. Nous punissons les hommes au-delà de leur vie, Hope, et les récompensons pour la plupart d’entre eux. Bon, je ne peux pas tout te garantir là-dessus et hélas l'esclavage d'humains est une chose pour laquelle je ne suis pas en accord avec mes semblables mais qui existe bel et bien. Ça ne veut pas dire que je sois partisant du principe, tant que les autres l'accepteront je n'aurais pas mon mot à dire. Ils continueront de dire que servir un dieu est un privilège. Et ils auront raison d'une certaine manière.» C'est en partie pour ça que je reste loin de sanctum en fait. Loin de tous ces pédants divins qui ne pensent qu'à leur gloire passée et pas foutus de bouger leurs miches pour la retrouver. Ca me fatigue. Je suis bien avec les humains moi. Bien entendu, je ne dis pas que tous les dieux sont ainsi.
Lugh imposait un calme impartial et pragmatique sur les interrogations de la jeune femme qui se rapprocha du dieu en continuant ses propos nocifs à son encontre. La fixant avec plus de compassion et de compréhension à l’instar de cette colère qui la rongeait pour une cause plausible, limpide. Mais alors qu’elle était assez proche de lui pour le mesurer d’un regard vindicatif et tumultueux, Lugh posa ses mains sur les épaules de la jeune femme. Doux, mais ferme, ne cherchant ni à la brusquer, ni à la brutaliser. Un geste simple mais bienveillant et manifeste. Un regard ferme et à la fois indulgent à son encontre bien que la colère soit encore visible, réfrénée et dissipée dans le sombre de ses iris. Comme s’il cherchait à la pousser dans ses retranchements et la garder enfermée au fond de lui. C’est un regard entendu qu’il lui offrit à mesure qu’il la fixait. Et ses paroles, basses et murmurées à son attention glissèrent hors de ses lèvres. Certes, il n’avait pas le talent d’Oghma pour faire boire ses élocutions comme sa Tempérance le faisait, mais il savait faire preuve de bon sens. Il savait qu’elle se défoulait sur lui, mais sa colère ne lui était pas vraiment destinée. Il la regardait toujours dans les yeux, jonglant un peu d’une pupille à l’autre, se perdant dans l’océan sombre. Il inclina le menton pour la fixer et la maintenir dans cette proximité qu’elle avait provoquée d’elle-même.
«C’est vrai… tu as raison, je n’ai pas bougé le petit doigt quand ça ne regardait pas mon panthéon, et parce que je ne suis pas comme mes comparses, les Dieux de la Justice et de l’Ordre qui, eux, ont le très bon rôle pour gérer les affaires avec les autres divinités, je reste malgré tout présent pour les soutenir et être leur guérisseur quand ils en ont besoin. Mais…»
Je profitais d’un clignement d’yeux de sa part pour bouger rapidement et lever sous son nez un dossier, classé sans suite, un nom que je ne connaissais que trop bien, et qui correspondait à mes recherches actuelles et les minces pistes que j’avais à son sujet notamment. Retirant mon autre main de son épaule pour reculer un peu le buste et la laisser regarder ce fameux dossier du nom d’Eira Skinner. Une femme qui avait disparue, du moins, on n’avait pas retrouvé son corps sur place et seulement une gerbe de sang sur un mur dont les analyses avaient pu retrouver l'identité.
«Il y a des choses que je ne peux pas laisser impuni. Eira Skinner était une déesse, et elle a sauvagement été abattue de sang froid ! Votre dossier est peut-être sans suites pour vous, mais pas pour moi. Il s'agit là de l'acte d'un dieu.»
La colère gronde, mon ton est plus bas, plus tendu, plus aiguisé aussi, et mon regard aussi. Pas à l’encontre de Hope, mais à l’encontre de ceux qui ont forcé Morrigan à se réincarner parce qu’on avait détruit son corps. Mon visage légèrement penché sur elle paraît menaçant à son encontre, mais ma colère n’est absolument pas tournée vers elle. En revanche, je n’accepte aucunement ses accusations à mon encontre. Je la désigne en levant la main, et fronce les sourcils.
«Quand on ne sait pas, on ne devrait pas parler sur les gens ainsi. Mais je ne t’en veux pas. Ta colère est compréhensible, et ne m’est pas destinée. Et je comprends ton ressenti car j'ai le même vis-à-vis de ces dieux là qui acceptent certains faits outrageants et qui continuent de les pratiquer parce qu'ils ne peuvent vivre sans, parce-que ça fait partie de leurs principes même. Tu penses que mes paroles sont des paillettes et mes actes invisibles ! Mais, je suis loin d’être oisif sur ce qui se passe entre les Hommes et les Dieux. Tu me reproches de ne pas lever le petit doigt mais vous, citoyens que faites-vous des peuples minoritaires qui ne veulent pas vivre avec vos principes et qui font des sacrifices pour leurs dieux parce qu'ils n'ont pas les mêmes valeurs que vous dans leur existence ? »
Bon, je dois admettre que Tyr est un peu mieux placé dans le domaine, puisqu’il est agent du FBI et associé à Athéna qui est procureure. Ça ne m’empêche pas de mener mes enquêtes indépendamment de leur juridiction. Je mène mes propres investigations, même si je reste passablement loin de Sanctum, je peux parfois être amené à m’y rendre et aider mes comparses. De plus, quand on requiert ma présence ou sollicite mon aide, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour aider. Je finis par me déplacer dans la pièce, plus exactement je fais le tour de Hope et observe à l’extérieur et autour de moi jusqu’à m’arrêter à ses côtés. Regardant en face de moi, les mains dans le dos.
«Tous ces morts, tous ces disparus, crois-tu vraiment que parce que de votre côté vous n’avez aucun résultat, il n’y en a pas du nôtre ? Détrompe-toi. Vous ne le voyez pas, c’est tout. C’est comme le mythe du jugement après la mort. Anubis fait très bien son travail en ce sens, et chaque Dieu de la mort à sa manière de faire, Hadès, Morrigan, Balor, Nephtys, Hel, Shinigami, Ereshkigal, Ah Puch, Baal et je peux t’en sortir encore beaucoup. Chacun d’eux ont leur fonction et les jugements appropriés à la punition des âmes défuntes. En ce qui concerne les vivants, c’est un peu le même principe avec les Dieux de l’ordre et de la justice. Leur rôle est primordial de fait, notamment à l’encontre des dieux qui ne respectent pas les règles qui ont été instaurées.» Je détourne la tête et la regarde. Neutre, calme. «Si nombre d’humains ne connaissent pas notre existence, c’est que la plupart ne sont pas capable de supporter ou de comprendre que les Dieux existent. Et puis, avec le temps, les hommes se sont détournés des dieux, préférant voir en la technologie de nouveaux dieux. L’ironie du sort… Elle est bien présente. Mais toi, Hope, tu es une humaine qui peut continuer le combat et voir par-delà ce qui t’était impossible d’accès jusqu’à maintenant. Le seul problème, c’est que tout le monde ne te croira pas. Pas tous, mais un bon nombre de tes semblables oui. D’autres ne pourraient bien que te regarder dans la crainte de se faire lapider à ta place parce qu'ils sont impuissants, certains pourront agir, en vain. La réalité est parfois dure à encaisser.» Cette fois, je me tourne complètement vers Hope et baisse la tête pour la fixer solennellement et très sérieusement. «Au final, vous n’êtes que le reflet de ce que nous sommes et avons été. Traiter les gens comme du bétail, certainement pas pour moi, mais tes petits compagnons humains, eux, ne se gênent pas pour le faire et ils ne sont pas des dieux pour autant, que leur-dit-on à ceux là? Que fait-on contre eux?»
J'arborais un regard vif et inquisiteur. Croisant les bras contre moi en dépit de tout ce que je lui confiais. C'était prendre un risque. Mais j'avais bien compris qu'elle avait déjà eu affaire à d'autres divinités et qu'elle savait à quoi s'en tenir. Du moins, sans sa paranoïa brutale qui est survenue en sachant que j'étais un dieu moi aussi. Alors je prends le temps et le calme que je réussi à obtenir pour lui expliquer ma vision des choses. En trois-mille ans, j'ai vécu bien des vies, bien des expériences et je connais beaucoup trop l'homme pour me laisser marcher sur les pieds par une demoiselle qui est très loin de se douter toute l'horreur que ses semblables sont capable de faire sans fatalement être poussés par des Dieux. C'est bien mignon de nous reporter la faute, mais pas pour tout. Il ne faut pas abuser non plus.
«Alors, elle est bien belle ta volonté de me faire la morale, de me dire de me mêler de ce qui me regarde, mais as-tu suffisamment de poids, toi, pour aller dire à tes dirigeants de ne pas traiter leurs semblables comme des esclaves ou du bétail ? Si certains dieux profitent de vous, c’est parce que vous êtes bien trop influençables, par l’argent, pour l'amour, des promesses d’immortalités, la peur, les vices sont le propre de l’homme, bien trop nombreux aussi. Crois-tu sincèrement que beaucoup d’entre vous avez l’audace d’aller vous frotter à un cartel de prostitution ou d’esclavage d’enfants travaillant en usines ? Ne me reproches pas ce que mes semblables sont capable de faire en titillant un peu vos vices. Parce-que du côté des humains il y a beaucoup à faire sans que ça ne soit la faute d'un dieu. Votre justice laisse passer bien trop de personnes corrompues par l'argent et la place que peuvent avoir certains coupables dans la société. Ça a toujours été ainsi, depuis la nuit des temps, les puissants sont au-dessus des lois pour le "petit peuple". Les rares fois où ce "petit" peuple a agit, c'était pour tuer leurs dirigeants. Et ils ont fait quoi après ça par la suite ? La même chose qu'eux. Je peux comprendre ta colère, mais je n’adhère pas au fait que tu la déverses impunément sur moi.» Dis-je d’un ton sec et froid. Mesuré cependant dans le ton bas et grave que je prenais pour éviter les éclats de voix.
Je parle beaucoup, c’est un fait, et je dois même l’épuiser à force de trouver un contre à tout ce qu’elle dit. Mais je ne suis pas d’accord sur le fait qu’elle pense que je laisse tous ces gens impunis. C’est même contre mes principes en tant que Dieu primordial, roi des Thuatha dé Danann. Si je ne m’impliquais pas fatalement chez les dieux, c’est parce que d’autres le faisaient déjà et de mon côté je m’occupais des humains durant certaines périodes relativement compliqués pour les différentes époques. Entre ça et les différentes guerres. Chose qui était relativement compliqué à gérer. D’autant plus qu’au fil des ans les hommes se détournaient de nous et nous affaiblissaient. Notamment quand est arrivé ce fichu christianisme, si à côté les romains et leur panthéon avait été pénible, le fait que les brebis ne croient plus qu’en un seul Dieu et que tous les croyants de ce fichu dieu forcent ceux qui n’y croient pas forcément à suivre leur voie est blessant pour nous et très éreintant. Un événement qui nous a un peu tous révolté. Et ça n’allait malheureusement pas en s’arrangeant. Hélas, le monde est cruel et les hommes le sont tout autant. Dès que ça les ennuie, ils s’en détournent et ignorent. Tomber dans l’ignorance et l’oubli est l’une des choses que beaucoup ne veulent pas.
Les mots de Kendall s’enchaînaient les uns après les autres sans jamais atteindre la belle lieutenante. Les excuses qu’il lui servaient étaient les mêmes que celles auxquelles elle avait eu le droit avec la gérante du Moon & Stars Coffee. A croire que cette situation, cette possibilité que certains dieux avaient de capturer ou sacrifier de êtres humains était gravée dans le marbre et que personne n’y pouvait rien. La brune ne voyait là que de la mauvaise volonté. S’ils étaient plusieurs dans ce cas là, à ne pas apprécier ce genre de façon de faire, alors pourquoi ne pa faire en sorte que cela change ? Les dieux étaient des individualités, elle l’avait très vite compris. Les mythes qu’elle avait lu avaient révélé beaucoup de querelles même au sein de leur “famille” respective. Ils jugeaient les êtres humains depuis leur piédestal mais ne semblaient guère mieux que leurs croyants en fin de compte. Ses yeux azurés s’élèvent au ciel, excédée par tant de dédouanement. C’était la faute à personne lorsqu’elle écoutait leur discours et ça la rendait malade. Chaque mot qu’elle lui adressait n’était que fureur et reproche. La jeune femme voyait bien que le dieu qui lui faisait face n’appréciait guère ses accusations et ses manières. Mais elle s’en moquait éperdument. Tous les dossiers non résolus qu’elle avait accumulé au cours des deux dernières années étaient la preuve des actes divins nocifs pour les humains. Puis Lugh reprit la parole et là, elle eut réellement l’impression qu’il cherchait à l’endormir. De quelle justice divine parlait-il ? Elle doutait franchement qu’une quelconque cellule puisse garder enfermé un être tel que lui, rapide comme … la lumière ? Etait-ce ça son don ? Etait-ce pour cela que les lumières du commissariat venaient de vaciller ? Sauf qu’au lieu de la calmer, son consultant ne cessait de mettre le feu aux poudres et une fois de plus, elle ne put s’empêcher de réagir instinctivement :
Alors dis moi, vous les enfermez où ceux qui capturent ou tuent des humains avec votre autorisation ? Tout ce que tu me dis n’a aucun sens et si tu étais réellement en désaccord tu me servirais pas ton discours dénué de sens. Je me moque de vos règles à partir du moment où elles autorisent l’esclavage et le sacrifice. Tu ne me feras jamais avaler le fait que cela soit juste tout comme tu me feras pas croire que c’est un privilège de servir un dieu quelqu’il soit. A quel moment devrait-on être honoré d’accepter qu’il y ait des humains esclaves ou sacrifiés ? Même si ce n’est pas pour le dieu qu’on soutient, ça n’a absolument aucun sens Kendall.
Le ton de sa voix était toujours aussi bas afin qu’on l’entende pas à l’extérieur. Révéler ce qu’elle savait l’exposer d’un côté à être jugée comme une folle et internée. De l’autre côté, le côté divin, Hope pouvait se retrouver dans le cas de ces pauvres gens enchaînés ou exécutés. Elle avait l’impression qu’il lui servait son baratin habituel, preuve qu’elle avait réussi à garder ses distances avec lui comme avec tous le autres : il ne la connaissait pas. Et finalement, cela continuait dans ce sens. Le consultant lui agita un dossier sous les yeux, celui de Eira Skynner, une jeune femme rousse, la trentaine et chose qu’elle ne savait pas : il s’agissait d’une déesse. Ce dossier était sensible pour le généticien de toute évidence vu la colère qui grondait au fond de ses prunelles. Mais il n’imaginait pas à quel point le fait qu’il s’agissait d’une déesse faisait passer le dossier au second plan pour la lieutenante. Et alors qu’elle allait réagir, le dieu dans toute son immensité, dans toute la grandeur de sa connerie, se permit de lui faire la morale sur ses accusations. Cela dit, Lugh eut un tantinet ce qu’il voulait vu que cela lui coupa le sifflet suffisamment pour qu’il puisse déblatérer jusqu’au bout. Le fait qu’il se rapproche d’elle lui hérissa le poil alors que plus rien n’avait d’intérêt dans ses paroles. La fureur ne cessait de monter en elle alors qu’il n’arrêtait d’accumuler les faux pas. Croyait-il réellement qu’il allait lui embrouiller l’esprit de la sorte ? C’était franchement mal la connaître. Remettre la faute sur le genre humains n’allait en rien effacer les fautes des divinités, surtout pas de son point de vue. Et finalement, une fois qu’il est terminé son monologue, elle se rapprocha volontairement de lui, comme pour lui chuchoter à l’oreille. De l’extérieur, cela pourrait presque passer pour un rapprochement d’un tout autre genre.
Là où les dieux sont dans leur droit, les criminels humains arrivent simplement à passer à travers les mailles du filet. Je préfère notre justice qui permet de coincer certaines personnes horribles, sans aucune humanité, plutôt que la vôtre qui rend vos vices et vos défauts normaux, comme s’il n’y avait aucun problème. C’est probablement le problème quand on se prend pour un dieu sur un piédestal qui devrait être vénéré sans discussion : on ne sait pas se remettre en cause. Je réitère, balaye devant ta porte avant de venir balayer devant celle des hommes.
Attrapant sa veste et son téléphone, elle s’éloigna rapidement jusqu’à atteindre la porte de son bureau avant de se retourner et de plonger son regard survolté, électrisé. Elle n’était pas simplement vexée, elle se rendait compte que si les dieux s’étaient crus mieux que les hommes, c’était un fait qui avait peut être été vrai il y a bien longtemps mais qui semblait plus d’actualité.
Si pour toi le dossier d’Eira Skynner est important, pour moi il n’a plus aucun intérêt. Je ne me perdrai pas mon temps pour rendre justice à une déesse qui ne prend pas soin des hommes en les protégeant de la cruauté des vôtres. Depuis le temps que vous existez, il serait peut être temps de vous remettre un peu en cause.
Et sur ces mots, la lieutenante sortit du bureau, fusillant du regard tous ceux qui semblaient jouer les commères. Une fois dans la rue, elle s’alluma une cigarette et se dirigea vers son véhicule contre lequel elle s’adossa pour tirer sur sa clope alors qu’avec l’autre main, elle cherchait son itinéraire pour avancer sur une de ses enquêtes. Les citations dans le domaine de la croyance étaient vraies : l’homme est à l’image du dieu, donc les dieux ne sont pas mieux que les hommes.
Dernière édition par Hope Edwards le Mar 28 Avr 2020 - 12:32, édité 2 fois
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Les mots de la brune étaient cinglants, tranchants, inquisiteurs. Le brun révéla une certaine colère sourde dans son regard, il plissa les paupières, fronça les sourcils, et redressa légèrement la tête. Bafoué, insulté dans son égo, il avait probablement trop parlé, il en avait probablement trop fait. Mais que le lieutenant n’en fasse qu’à sa tête sans véritablement l’écouter, restant butée sur ses positions n’arrangea en rien cette certaine frustration à l’égard de ce qu’il venait de lui dire. Expliquer à une humaine qui n’était aucunement dans le domaine, qui n’y connaissait rien, était relativement compliqué. Et, par la même occasion, il prenait des risques envers elle. Elle avait raison quelque part, il le savait, et ne s’était jamais soucié des affaires de Sanctum parce qu’il s’y tenait tout bonnement à l’écart. Il n’aimait pas Sanctum, il n’aimait pas ses principes, et, il n’était pas primat pour pouvoir avoir assez de poids dans le jugement que les autres pourraient avoir sur certains faits, certains actes que se permettent de faire ses comparses divins. Alors le mettre dans le même sac qu’eux lui donnait une profonde amertume. La proximité d’Hope pouvait grandement paraître déplacé vu la distance qu’ils avaient l’un envers l’autre, ou peu professionnel, mais lui ce n’étais pas ce qui pouvait le déranger. Les mots de la jeune femme à son oreille ne lui plurent pas. Vraiment pas. Il détourna la tête et la jaugea d’un regard froid.
Il ne la quitta pas des yeux, même lorsque celle-ci récupéra sa veste et ses effets pour le contourner et se rendre vers la sortie du bureau. Oser lui dire qu’il ne savait pas se remettre en cause était la pire des idées. Une accusation qu’il ne supportait pas qui plus est. Il prit une inspiration tandis qu’elle s’éloignait, ouvrant la porte, il la regarda d’abord par-dessus son épaule, puis, se retourna pour lui faire face. Le visage bien trop sérieux, et la commissure de ses lèvres tirant vers le bas. Il ne la quitta pas du regard, sa paupière droite tressautant. Il resta là, dans le bureau comme un piquet à ne rien faire, sans bouger. Relevant les yeux pour chercher quelque chose du regard dans la pièce. Les dossiers épars sur le bureau, certains au sol. Il serrait le poing gauche. Elle avait raison sur certains points. Elle avait foutrement raison, et il était du même avis, mais qu’elle ose l’accuser lui pour tous les autres, il n’acceptait clairement pas. Brusquement, il frappa du poing contre sa poitrine. Il récupéra son pendentif qui s’alourdissait. La tension de son corps, l’esprit et la volonté d’Ar Eabdair le poussaient à une violence incommensurable. Elle y arrivait presque, mais sa conscience était plus forte que celle de sa lance qui le poussait constamment au chaos, surtout quand lui était en colère, elle profitait de cette ouverture pour l’y inciter un peu plus encore.
«Arrête !» Murmura-t-il à l'attention de sa lance alors qu’il la tenait fermement dans sa poigne.
Kendall prit une inspiration et ferma les yeux. Puis il baissa sa main et souffla un bon coup avant de sortir du bureau et refermer la porte. Bien décidé à ne pas finir cette conversation aussi envenimée. Il sorti d’un pas déterminé jusqu’à l’endroit où pouvait se trouver Hope, la repérant contre sa voiture en train de se fumer une cigarette, il descendit les marches devant le bâtiment pour arriver jusqu’à sa hauteur. La mine renfermée comme une huitre, son regard orageux rivé sur la jeune femme. Un instant de silence, et, plutôt que d’accuser à l’offense, Kendall se montra beaucoup plus humble qu’elle ne jugeait jusqu’alors. Capable d’humilité, le dieu celte laissa un temps de silence et d’observation entre eux avant de le briser d’une voix grave et solennelle.
«Je te dois des excuses…»
Mon regard ne la quittait pas lorsque je prononçais ces mots. Et, parce qu’elle n’avait pas mérité tout ce monologue un peu plus tôt je posais ma main gauche sur mon cœur et inclinais respectueusement la tête, laissant se balancer mon pendentif.
«Je n’aurais pas dû m’emporter dans de tels propos, alors je te demande pardon pour cette offense.» Je gardais pourtant les yeux rivés sur elle lorsque je m’inclinais, puis me redressais calmement.
Le visage toujours refermé et sérieux. Je ne prenais pas ça à la rigolade, et j’étais sincère dans mes excuses. Nous sommes loin d’être encore sur un piédestal, et je suis tout à fait conscient que notre ère est révolue, nous peinons chaque jour à obtenir des croyants. Pour continuer de perdurer. A chacun sa méthode ceci-dit, pourtant, bien que ses mots fassent mal, je les acceptais, car elle avait quelque peu raison sur certaines choses. Bien que je n’adhère pas à tous non plus. Mais penser que je ne sache pas me remettre en cause est une grosse erreur.
«Même s’il y a des points sur lesquels tu te trompes… Même si tes mots sont tranchants, je comprends ton amertume et ta colère.»
Un regard derrière elle, dans la rue, certains passants s’étaient retournés quand je me suis incliné pour lui demander pardon, reprenant leur chemin dans des regards curieux et je reviens sur Hope.
«Je ne peux rien te promettre, car obtenir l’aval de certains d’entre nous contre ces principes est quelque chose de long et abrupt, certains ne se sont -comme tu l’as si bien dit- jamais remis en cause, parce qu’ils pensent encore que tout leur est dû, même après avoir chuté…» Je prenais un ton calme, moins agressif, plus serein. «Mais je ferais en sorte de parler à ceux qui voudront bien entendre mes paroles pour que certaines pratiques cessent.» Même si je ne garantis hélas aucun résultat sur ce domaine-là. Je baisse mon bras, puis commence à me détourner un peu, et je penche la tête dans sa direction. «Si jamais tu as besoin, pour n’importe quoi, tu sais où me trouver. Mais nous serons probablement amenés à nous revoir…» Un petit signe de tête et je détournais le chef pour commencer à m’éloigner. Si je n’obtenais pas d’aide de la part de la police, rien ne m’empêcherait de trouver moi-même des pistes sur cette enquête. Eira Skynner était l’enveloppe de Morrigan, et j’ai bien l’intention de ne pas compromettre sa demande. Qu’Hope pense ce qu’elle veut, ce n’est pas particulièrement parce qu’il s’agit d’une déesse que je m’y intéresse plus. C’est parce que j’ai des obligations et des engagements à tenir. Je bifurquais donc dans une ruelle plus calme et vide pour finalement disparaître. J'avais encore des analyses à faire.
Kendall n’avait pas apprécié ses mots tout comme elle n’avait pas apprécié les siens. Il était inconcevable pour la brune que ces divinités aient été capables de se remettre en cause un jour si l’esclavage et les sacrifices étaient toujours à l’ordre du jour. Les humains se battaient pour donner des libertés à chacun. Jamais la lieutenante n’ira dire que le système est parfait, bien loin de là. Mais contrairement aux dieux, à ses yeux, ils essayaient d’améliorer les choses, même s’il restait des failles. La loi existait, il s’agissait d’un ensemble de règles s’appliquant à tout à chacun. Son application laissait place à certaines interprétations et certains savaient en jouer pour passer entre les mailles du filet. Mais si personne ne soutenait ces règles, elle n’aurait plus aucune valeur et alors ça serait l’anarchie complète. Tirant sur sa cigarette pour calmer ses nerfs, il était clair que la jeune femme ne s’attendait pas à ce que Lugh la rejoigne sur le parking, encore moins qu’il lui fasse des excuses, surtout pour ça. Il s’était emporté mais elle aussi, même si elle n’allait pas s’excuser, se jugeant dans son bon droit et n’étant pas prête à un second round plus calme. Son attitude chevaleresque n’ébranla nullement Hope qui restait droite dans ses bottes. Le fait qu’il persista sur le fait qu’elle se trompait ne risquait pas de l’apaiser de surcroît. Il restait dans le reproche alors qu’il n’était pas en position de l’être à ses yeux. La brune excellait dans l’art d’être incisif et mordante. Il faut dire qu’elle s’entraînait depuis le collège. Sa non-promesse fut à deux doigts d’être reçu par un relèvement des yeux au ciel. Ses paroles semblait n’avoir aucun sens, aucune profondeur, aucune volonté. Si changer les choses était parfois même souvent difficile, partir perdant n’avait jamais aidé qui que ce soit à réaliser quoi que ce soit. Et puis, pourquoi ferait-il cela suite à leur dispute ? La jeune femme ne croyait absolument pas au fait que ses paroles puissent atteindre un tel énergumène. A sa dernière phrase, elle lui adressa un hochement de tête pour acquiescer, ne songeant pas une seule seconde le rappeler à cet instant.
Seulement les jours suivants passèrent, s’enchaînèrent, poussant la belle à se plonger au plus profond de ses affaires pour éviter rien qu’un peu de songer à l’existence de ces foutus dieux. Un soir, alors qu’elle bossait sur l’affaire de son père comme durant la plupart de son temps libre, ses yeux se posèrent sur une corne qui avait servi de verre pour un alcool dont la bouteille était posée juste à côté. Cela était deux cadeaux qu’elle avait reçu de la procureure Whitestone lors des funérailles de l’agent Oathbridge. Ce jour là, elle s’était plus préoccupée de ce qui avait été dit que de ce qu’elles avaient fait. La lieutenante n’avait pas prêté attention à l’étrangeté mais surtout à l’ancienneté de cet objet. Ce n’était évidemment pas du plastique et si elle ne s’était pas laissée perturber par cela à l’époque, elle réalisa ce soir là, après avoir pris à nouveau la corne dans ses mains, qu’elle n’avait rien d’un objet ordinaire ou basique. Seulement, les recherches sur internet sur une corne très ancienne ne lui donnèrent pas grande satisfaction. Il lui fallait un spécialiste, un vrai, quelqu’un qui s’y connaissait en histoire et qui saurait juger l’ancienneté de cette corne. Il n’y avait pas grand chose qui pourrait rattacher cet objet à l’existence des dieux, mais elle, elle saurait. Elle avait simplement besoin de savoir l’époque voir le pays d’origine et cela pourrait très certainement la guider sur ce nouveau mystère. Au final, avec ses relations, elle réussit à faire expertiser l’objet par un fin connaisseur, un historien dont elle ne se rappelait plus franchement de la spécialité. Hope avait pris un risque en disant que cela était urgent étant donné que cela concernait une affaire de recel. Si l’homme devenait trop curieux, cela pourrait lui attirer des ennuis. Et ça, si elle était prête à prendre ce risque pour des affaires non résolues sur lesquelles elle continuait d’enquêter sur son temps libre, cela l’embêtait bien plus concernant l’existence potentielle et même maintenant avérée de ces foutus dieux sur leur piédestal. Elle se savait en danger, elle savait que certains dieux seraient ravis de la prendre comme cible s’ils apprenaient qu’elle connait leur existence. Aussi, la jeune femme était en permanence sur ses gardes, à la limite de la paranoïa. Enfin ça, c’est ce qu’elle se disait. Parce que d’un point de vue extérieur, bon nombre de personnes pourrait la juger folle ou paranoïaque. Mais il fallait qu’elle sache à qui elle avait affaire et si la procureure ne savait peut être pas qu’elle lui avait donné un indice hautement précieux voir dangereux, elle se devait de se renseigner pour pouvoir veiller sur elle. La brune était loin d’imaginer que l’objet appartenait à Irene qui n’était nulle autre que la propriétaire de l’objet datant de la Grèce Antique : la déesse Athéna.
Cela faisait près de trois semaines qu’ils ne s’étaient revus lorsque la lieutenante entendit le nom de Kendall McLight. Son chef l’avait enguirlandé de bon matin car son foutu consultant avait été retrouvé dans les ruines de la tour des médias. Étant responsable de lui aux yeux de son supérieur, elle allait devoir trouver le pourquoi du comment de la chose. Si le FBI était en charge de l’enquête sur l’attentat du 1er Octobre, cela restait la police qui surveillait les lieux. Evidemment, les prunelles azurées de la belle s’écarquillèrent avant de virer à l’orage lorsque son futur ex-chef lui cria dessus qu’il n’était pas normal de retrouver un consultant de la police sur un lieu interdit au public, surtout avec un cadavre dans les mains. C’est telle une furie que Hope traversa les couloirs et descendit les escaliers jusqu’aux salles d’interrogatoire. Un collègue était sur le point de la charrier en la voyant arriver mais se ravisa bien vite en voyant sa tête furibonde et lui indiqua simplement la salle dans laquelle se trouvait le généticien. L’ouverture de la porte fut vive, sa fermeture une fois rentrée violente. Elle désactiva le faux miroir et appuya sur la caméra. Dès que les observateurs furent sortis, elle se retourna pour faire face à ce foutu dieu celte qui était en train de la mettre dans un pétrin sans nom. Le ton sec, l’attitude fermée, elle laissa le haut de son dos reposer contre la vitre alors qu’elle prit la parole tout en le fusillant du regard.
Tu as une minute et une seule pour me dire ce que tu foutais là-bas et avec un cadavre.
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Puisqu'il ne pouvait compter que sur lui-même pour chercher des indices et enquêter sur la mort de Morrigan. Il allait s’en charger, peu importe si une enquête avait ou non été ouverte aussi bien chez les Primats que chez les humains. La déesse l’avait personnellement sollicité pour retrouver les coupables, et elle savait qu’elle obtiendrait beaucoup plus de résultats si c’est Lugh qui s’en chargeait personnellement. Et c’est ce qu’il comptait faire. Même si cela devait prendre le temps qu’il faut. Après sa discussion houleuse avec Hope, il avait pu se rendre dans la demeure de Morrigan pour trouver des preuves et des indices l’orientant vers Balor, mais également d’autres éléments plus personnels. Nagib avait décidé de venir se joindre à l’enquête après s’être croisé chez Morrigan l’autre jour. Mais il n’y avait pas seulement le primat de l’histoire qui voulait rendre justice et trouver les responsables de ce capharnaüm. Heimdall, l’époux de Morrigan et primat du pouvoir avait pris contact avec Lugh. Évidemment, Lugh se doutait bien que d’autres dieux voudraient tenter de trouver les coupables mais il restait méfiant. Devant faire en sorte que ses disciples et croyants n’en pâtissent pas de son implication dans toutes ces histoires.
Bien évidemment, les pistes qu’il avait trouvées l’avaient orienté vers la tour des médias. Equipé de son matériel de pointe et de ses affaires divines pour ses recherches dans le cadre de l’utilisation de sa médecine dioscurique pour trouver des résultats beaucoup plus probants et efficaces que les techniques humaines standard et habituelles, Lugh avait ce qu’il faut pour trouver rapidement les pistes. Tout en restant dans la discrétion, et en plein jour qui plus est. Profitant des rayons du soleil pour pouvoir résonner avec la lumière ambiante et intense afin de se fatiguer le moins possible sur l’utilisation de sa vélocité. Une aubaine pour le dieu de la lumière que d’avoir un temps ensoleillé.
D’une certaine façon, j’avais pu atteindre sans être vu les décombres de la tour radio qui étaient bloqués et surveillés par les forces de l’ordre. Ma vitesse lumière me permis de passer entre les mailles du filet sans me faire repérer. L’utilisation de ma polytechnie grâce aux ultraviolets me permet assez subtilement de révéler des traces et des marquages invisibles à l’oeil nu. Chose plutôt avantageuse quand on regarde bien. L’un comme l’autre sont moins fatigants en plein jour que de nuit ou par temps orageux. Après quelques centaines de mètres à l’intérieur des décombres, je pus trouver l’origine des traces. Le corps d’Aedhan raide mort. En décomposition avancée. Mon coeur se serre, ma colère monte d’un cran. Le petit gars était important pour Morrigan. Il faisait partie de la famille d’une certaine manière. Là encore, des runes, l’oeil symbolique de Balor qui plus est sur la main du disciple. Je sors mon matériel et commence à étudier, analyser toute la scène, récupérant également des preuves, des indices et des pièces à conviction sur les lieux. Mégots de cigarettes, même de cigares. Aedhan a été torturé, mis en danger afin que son état inquiète morrigan et qu’elle ne ressente son appel. Jusqu’à se faire abattre d’une balle dans le crâne. sur place, il m’est possible d’obtenir des analyses rapides, mais j’aurais besoin d’un laboratoire pour pousser mes recherches. Je recouvre le corps d’un linceul que j’avais ramené par précaution, peiné de le voir dans un tel état, puis le soulève après avoir passé au crible la scène. Au moment où je me retourne avec le corps dans les bras pour partir, je me retrouve nez à nez avec un agent de police qui me tient en joue. ─“POLICE! PLUS UN GESTE!!”
«Mazette!!» Pour rester poli.
Il ne fallut pas longtemps aux autres agents de police pour arriver sur place et emmener le corps et Kendall au commissariat après l’avoir quelque peu forcé à lâcher le corps avant de lui mettre les menottes et de l’emmener sans réelle résistance de sa part. Le dieu préféra se laisser faire plutôt que de se débattre inutilement, précisant tout de même qu’il était consultant pour la police et qu’il venait de trouver le corps après avoir suivi une piste. Mais la question qui restait incohérente fut comment il était arrivé là sans se faire voir par les gardes. Réponse à laquelle il répondit qu’il était passé par un autre endroit non surveillé. Ce qui n’était pas totalement faux. Quand son statut de consultant fut confirmé, c’est le commissaire qui se chargea de convoquer le lieutenant Edwards pour la houspiller. Pendant ce temps, Kendall avait été placé en salle d’interrogatoire, questionné en premier lieu par un agent lambda avant que Hope ne finisse par débarquer. Il entendit la porte de l’autre côté, et il releva la tête, les mains jointes sur la table, menottées. Un haussement de sourcils répondit silencieusement à la question de la jeune femme de l’autre côté du miroir sans tain. Il pencha légèrement la tête sur le côté en la fixant.
Une minute pour m’expliquer. Est-ce que je donne la version courte divine ou la version humaine? Bon, allez, je ne vais pas tenter de me mettre à dos la tigresse.
«En quelques mots, j’étais sur une piste qui m’a mené au corps d’un membre de ma “famille” disparu depuis quelques semaines. Et comme la police ne “veut” rien faire puisque ça ne l’intéresse pas, j’ai décidé de mener mon enquête seul.»
Eh voilà, je vais vraiment finir par me la mettre à dos. Mais bien que mon ton soit plutôt calme et confiant, il n’en reste pas moins cinglant. Je reste évasif dans ma réponse, mais je suis certain qu’elle comprendra la pique à son encontre et, de fait, les termes que j’ai employé. Je continue de l’observer, levant les paumes vers le ciel puis recroisant mes mains entre elles, je pince les lèvres en une moue dubitative, attendant d’autres questions de sa part.
Personne n’avait osé dire quoi que ce soit à la lieutenante. La fureur lisible dans son regard bleu avait persuadé quiconque de garder le silence sur son passage. Elle allait vouloir parler franchement aussi fit-elle partir le public potentiel avant de s’adresser au dieu celte de la lumière. La jeune femme espérait clairement qu’il ne soit pas question d’histoires de dieux et encore moins d’enlèvements. Ses nerfs avaient été mis à vif en quelques instants et si Kendall venait à lui dire que le cadavre était un sacrifice divin, elle sentait qu’elle allait tout simplement exploser. Mais au lieu de ça, alors qu’il lui servit une histoire totalement différente, l’effet escompté fut exactement le même. Le consultant était en train de la provoquer ouvertement, bien qu’il usait d’un ton presque courtois. Heureusement qu’elle avait fait déguerpir les petits curieux avant de commencer son interrogatoire. Depuis que la lieutenante avait découvert l’existence des dieux, la brune était un peu plus sur les nerfs chaque jour. Jamais elle n’aurait cru finir paranoïaque de la sorte. Et pourtant, ses enquêtes officieuses auxquelles elle était accrochée, qu’elle ne voulait pour rien au monde classer à la verticale, étaient en train de passer au second plan. Hope avait la sensation d’avoir mis le doigt sur le problème ultime, celui qui pourrait être à l’origine de tous les maux de l’humanité ou presque. Au vue du comportement de certains dieux, l’immortalité ne semblait pas rendre meilleur que les hommes ces êtres soit-disants divins qui ne faisaient qu’abuser de leur position et de leur situation de son point de vue. Et là, ce que son consultant lui explique brièvement ne fit que confirmer ce qu’elle pensait. Se pensant au-dessus des hommes et de leurs lois, les êtres divins n’en faisaient qu’à leur tête, agissant comme ils le voulaient. C’était déjà le cas de Melchiah, le dieu nordique Baldr, qui lui avait révélé sa véritable nature un peu sur un coup de tête, alors qu’il s’amusait à jouer les Supermans simplement pour récupérer des objets qui avaient appartenu à sa défunte épouse divine. Mercy, quant à elle, l’avait mise encore plus en danger en lui révélant bon nombre de détails alors qu’elle était consciente du poids qu’elle allait faire porter sur les épaules de la policière. Sa seule inquiétude était les membres, encore une fois divin, de sa famille. La seule divinité à qui elle ne pouvait pas faire de tels reproches en l’état était Athéna, la procureure Irene Whitestone qui lui avait offert une corne et un breuvage vieux de plusieurs milliers d’années pour probablement lui faire passer le message. Elle imaginait difficilement cette femme brillante lui donner de tels indices par inadvertance.
Hope se rapprocha du grand brun qui lui faisait face, attaché à la table d’interrogatoire. Posant ses deux mains sur la table, attrapant le bord de cette dernière en glissant ses pouces en dessous, la force utilisée pour exercer une pression sur la table était à la mesure de ses nerfs. Elle avait dangereusement besoin de se défouler. Son sac de frappe allait très certainement passer encore un sale quart d’heure lorsqu’elle serait de retour chez elle. La fatigue pouvait se discerner sur son visage. Petite dormeuse à la base, la jeune femme dormait de moins en moins, son cerveau fusant à toute allure, s’interrogeant sans cesse sur la potentielle divinité qui pourrait habiter en chaque personne qu’elle croise au quotidien. Les cernes étaient une habitude chez elle. Mais ces derniers temps, elles étaient particulièrement creusées. Son regard bleu plongé dans celui de son interlocuteur ne laisse pas de place au doute : la fureur a envahi tout son être. Le ton est sec, dur, sans dérive.
Un membre de ta “famille” ?
Le discours de Kendall semblait avoir été étudié dans le seul but de la faire sortir de ses gonds. La première envie de la brune fut de partir de la salle. Elle aurait pu lui répliquer vulgairement : “Puisque la police ne veut rien faire alors je dois rien faire”. Ensuite elle serait sortie, en claquant la porte derrière elle, sans plus jamais se retourner. Le dieu Celte n’aurait eu que ce qu’il mérite après tout. Il n’avait rien à faire dans les décombres de la tour des médias. Seulement son poste était en jeu ou presque. Son supérieur lui avait fait comprendre que le comportement de son consultant attitré aurait des répercussions sur elle, inévitablement. Pourquoi lui avait-on imposé de travailler avec quelqu’un ? La scientifique avait toujours très bien travaillé toute seule. Son double domaine de compétences lui permettait de faire de l’excellent travail. Son ton est de nouveau cinglant, intraitable.
Donc tu m’entraînes dans ta merde jusqu’au bout ? A quel moment as-tu réfléchi pour songer que c’était une bonne idée d’aller se balader dans un lieu interdit au public sans m’en parler avant ? Tu ne fais que confirmer le fait que vous n’en avez rien à faire, toi et ta “famille”, des gens normaux. Y a que vous qui compte de toute évidence. Et puisque tu ne veux pas de mon aide ...
La jeune femme desserra douloureusement ses doigts pour relâcher le bord de la table et se redresser. Ses jambes s'activèrent pour la mener devant la porte de la salle d'interrogatoire qu'elle n'allait pas tarder à franchir afin de le laisser entre les mains de quelqu'un d'autre. Son supérieur pourrait bien la réprimander de toute manière, même si elle était parvenue à quelque chose avec Kendall, il l'aurait fait chier quand même.
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Les mains attachées sur la table d’interrogatoire, le dieu celte fixait Hope de manière à soutenir son air ombragé et orageux à son attention. Il sentait le corps de la jeune femme si tendu qu’il le sentait prêt à éclater. Des éclairs dans les yeux, si elle avait eu la possibilité de le tuer en un regard, il va sans dire qu’elle l’aurait fait depuis longtemps. A quoi ça rimait tout ça ? Lui en vouloir d’être un dieu qui ne peut rien faire contre l’esclavage vis-à-vis de ses autres comparses. C’est comme s’en prendre au premier venu parce que les impôts ont augmenté, non ?
Je m’attendais un peu à ces remontrances. A son mécontentement. Et de façon détachée, je jouais distraitement avec mes menottes. Un jeu d’enfant pour moi de me libérer. Cependant je restais sage et attentif aux propos de la jeune femme. Il faut bien admettre que, quelque soit l’explication que j’aurais pu donner, elle était vraiment à cran contre moi et mes agissements. Elle ne comprend pas, et ne semble pas réaliser la situation, même si je ne suis pas en réelle supériorité ici, je ne vais pas la laisser me descendre en pensant que je n’ai pas réfléchi aux conséquences ni même aux responsabilités qui m’incombent avec mon statut de consultant. J’ai même l’impression qu’elle se fiche de moi, elle qui ne voulait pas s’occuper du dossier d’Eira Skinner parce que ça n’était pas sa priorité, grand bien lui fasse, c’est elle-même qui m’a stipulé que ça ne l’intéressait pas, alors pour qu’ensuite elle me sorte des trucs pareils, je ne suis pas spécialement d’accord. Je m’accoude contre la table et regarde le plafond un instant en lâchant un soupire d’agacement.
«Ne vas pas me faire croire que ça t’importe désormais, toi-même tu me disais n’en n’avoir rien à faire de ce dossier. Pourquoi j’aurais perdu mon temps à venir te parler d’un dossier que tu as volontairement mis au placard, t’ennuyer un peu plus encore et t’insupporter plus que de raison avec une enquête dont tu te fiches éperdument ? Mmh… » Pincement de lèvres. Moue dubitative en la regardant alors qu’elle me tournait le dos pour sortir. «Très peu pour moi.» Ses propos m’ôtent tout de même un ricanement nerveux. Moi, n’en n’avoir rien à faire des humains… Ça c’est la meilleure. «Oui, c’est vrai que je me suis proposé comme consultant pour la police et je travaille dans un hôpital parce que je n’en n’ai absolument rien à faire de vous. Je devrais peut-être arrêter aussi de me fatiguer avec vous et vous venir en aide, puisque je me fiche complètement de votre petit monopole humain.» Je la fixe, une déception évidente dans le regard. «C’est toi qui me tourne le dos Hope, pas l’inverse. Si je ne suis pas venu te voir pour cette enquête, c’est tout simplement parce que tu m’as bien fait comprendre que tu ne voulais pas me revoir de sitôt, et je ne suis pas du genre à venir réclamer de l’aide.» Si j’ai survécu si longtemps, c’est tout simplement parce que j’ai su me débrouiller par moi-même sans avoir à demander l’aide de qui que ce soit. «J’ai toujours dû me débrouiller par moi-même. Ça, tu dois bien connaître, toi qui a perdu ton père, jeune.»
Je penche la tête en avant et la penche sur le côté pour que ma main atteigne facilement la zone que je voulais gratter. Glissant ensuite ma main dans les cheveux de sorte à replacer mes cheveux correctement en arrière. Lâchant un petit soupir. Je sais que j’aurais son attention, mais ça, c’est parce que j’ai un peu fouillé dans les archives et les dossiers la concernant. Puis je me suis renseigné de mon côté. Ce n’est pas forcément pour la mettre au pied du mur ou la forcer à rester. Si elle veut partir qu’elle le fasse, je ne pourrais pas la retenir de toute manière, et je doute en avoir envie pour l’heure. Ça ne sert à rien de discuter dans ce genre de moments. Elle est bien trop sur les nerfs et de toute façon elle n’écoutera que ce qu’elle veut bien entendre. «Pourquoi tu te fatigues à venir me voir si tu penses que je n’en n’ai rien à faire de vous ? Après tout, il n’y a que moi et ma famille qui m’importent… » Provocation volontaire, et ton relativement contenu sur ma colère actuelle. Je me contiens, je tente de faire mon indifférent et prends un air hautain en coulant mon regard vers elle. Quoiqu’elle dise ou qu’elle fasse, elle sait très bien que je ne m’arrêterais pas là de toute façon. «Tu sais que ça ne m’arrêtera pas tant que je n’aurais pas trouvé les coupables pour les punir, Hope. Cette affaire est importante pour moi, parce qu’elle met en péril le reste de la population. La mort d’Eira, une attaque de culte, y’a des chances que tout soit lié. Mh… Non c’est même certain, mais ça dépasse simplement votre juridiction.»
La réponse de Kendall tomba et clairement, ce dernier n’avait pas décidé d’arrêter de jouer avec les nerfs de la lieutenante. Le fait qu’elle voit rouge en permanence en sa présence n’allait pas s’arranger à ce rythme là. Et finalement, la parole de trop sortit de la bouche du dieu Celte. Les comparer l’un à l’autre, tenter de toucher la corde sensible en évoquant son défunt père, n’était pas la meilleure idée que le consultant avait eu jusque là. En un pas, elle était à nouveau à proximité du dieu de la lumière et sa main partit avec rapidité pour venir claquer sa joue. C’était une réaction purement instinctive démontrant sa proximité de l’explosion interne. Lugh semblait se moquer d’elle du début à la fin. A croire que le dieu était complètement à côté de la plaque, incapable de lire entre les lignes. Hope ne s’était jamais désintéressée réellement d’une affaire, même celle d’un dieu. Mais surtout, croyait-il réellement qu’elle était prête à jouer sa place ? Elle avait trop à perdre et rien à gagner dans le fait d’abandonner une affaire où il y aurait une piste potentielle, même une affaire fermée pour faute de preuves. Seulement, ce foutu dieu ne l’entendait pas de cette façon, agissant tel un enfant capricieux; se moquant de toute évidence des conséquences de ses actes sur les autres, elle y compris. Plus le temps passait et plus la brune avait une image dégradée, honteuse, révoltante des divinités. Dans son esprit, elle ne cessait de les assimiler à des enfants capricieux qui faisaient comme ils le voulaient peu importait les lois, la liberté des autres ou tout simplement le bien-être d’un humain. C’était eux avant tout le monde, même après autant d’années à évoluer auprès des humains. A ses yeux, elle n’avait l’impression d’être qu’un pantin, un pion manipulé sur un champ de bataille qui voyait s’opposer les différentes divinités de ce monde. Dans son regard, si Lugh Samildanach était en train de la regarder, il aurait pu voir durant un instant, une once de remord. Tout ceci n’était pas son genre. Dire qu’elle allait mettre une affaire de côté par choix personnel ne lui ressemblait pas, se relâcher de la sorte au point de frapper un collègue de travail sans qu’elle n’ait été attaqué physiquement en premier ne lui ressemblait pas.
De manière vive, instinctive, automatique, la brune s'approcha rapidement de la caleta pour la rallumer puis sortit de la pièce sans un seul regard pour son binôme. Son cœur battait à toute allure, à tel point qu'il aurait été plus que difficile de suivre le rythme pour danser. Elle croisa quelques collègues qu'elle ignora totalement. La situation dans laquelle elle était, était de moins en moins vivable. Loin d'imaginer la suite des événements, Hope avait besoin d'air et demanda deux semaines de congés pour poursuivre ses recherches personnelles. L'existence des dieux était une vérité qui lui pesait bien plus qu'elle n'aurait pu le croire au départ. À la suite de cela, elle fut nommée sur une affaire au Moon & Stars Coffee qui ne semblait absolument pas normal. Des personnes semblaient avoir assisté à une agressions des gérants du café sans être capable de donner aucune information à ce sujet. Cette pseudo amnésie était des plus bizarre. La lieutenante ne pouvait s'empêcher d'être suspicieuse en sachant parfaitement que la gérante, Mercy Islington, était une déesse slave. Cette information donnait l'impression à la jeune femme de ne pas être objective, de voir le mal divin partout.
Quelques temps après, une mauvaise nouvelle frappa à nouveau la brune. Son meilleur ami, Amos, avait disparu, laissant derrière lui une simple trace de sang dans une lugubre ruelle de Philadelphie lors d'une soirée ténébreuse. Le passé de son pote de lycée ne l'a rassurait nullement. Elle était loin d'imaginer qu'un quelconque dieu ou qu'une quelconque déesse puisse avoir le moindre rôle à jouer dans sa disparition soudaine. L’idée ne lui avait même pas traversé l’esprit. Elle s'imaginait forcément que le beau brun avait été la cible d'un règlement de compte ou avait replongé dans la noirceur de sa vie d’avant, celle qui lui avait coûté ses nombreuses années de prison. Il lui était impensable d’imaginer son meilleur ami ne pas lui en parler après tout ce qu’ils avaient partagé au cours des derniers mois, depuis leurs retrouvailles. S’ils ne s’étaient pas retrouvés comme s’ils ne s’étaient jamais quittés, leur complicité était tout de même revenu rapidement, avec un soupçon d'ambiguïté par moment qui avait créé quelques gênes. Non-responsable de l’affaire, la lieutenante se tint régulièrement au courant de l’avancée de l’affaire jusqu’au classement du dossier pour faute de pistes à suivre. Une copie termina dans les mains de la jeune femme qui finit par rejoindre la pile de ses dossiers officieux, ceux qu’elle traitait durant son temps libre. Tous ces dossiers, celui de son père, de la soeur d’une connaissance, du cousin à un collègue de travail et maintenant celui d’Amos lui pesaient de plus en plus. Une affaire non résolue était un poids inhérent au métier d’enquêteur. Si les piles dans son bureau reflétaient le côté triste de son travail, cette pile sur le bureau de son appartement était sa plus grosse bête noire. Et plus le temps passait, plus la jeune femme ne pouvait s’empêcher de voir une intervention divine dans tous les éléments d’enquêtes qu’elle pouvait trouver, à tort ou à raison.
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Un pas, un geste vif, un choc. La claque avait résonné dans la pièce, faisant taire le Dieu polytechnicien. Son visage n’avait pas bougé, mais il avait ressenti toute la force avec laquelle Hope avait pris son élan pour lui envoyer sa main dans la figure. Son regard d’azur se leva sur la jeune femme et il resta interdit à l’observer. Longuement, et sans prononcer un son de plus. Au moins, le geste avait eu pour effet de le calmer dans sa tirade et ses provocations. Il était allé trop loin. Et il sentait Hope au bord de l’explosion émotionnelle. Ce n’était pas tant la douleur qu’il ressentait sur sa joue qui le dérangeait, mais c’était celle qu’il voyait dans le regard de la jeune femme à cet instant précis. Et pourtant, il ne rétorqua rien. Mut dans un silence qui pesait désormais entre les deux collègues. Consultant et Lieutenant, si au début ils s’entendaient bien, Lugh venait tout simplement de dégrader les choses au possible. Et alors que la jeune femme quittait la pièce, le Dieu celte se contenta de la suivre du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse derrière la porte. Il détourna alors la tête et ferma les yeux. Comme si son esprit divaguait ailleurs, il resta ainsi et muet quand bien même d’autres agents vinrent le questionner sur sa présence à la tour des médias.
A cet instant, il resta dans ses songes un long moment avant de se décider de parler à un supérieur et qu’il ne parlerait qu’à lui seul. C’est l’inspecteur Caelath qui finit par bouger ses fesses jusqu’à la salle d’interrogatoire. Et il n’eut pas grand-chose à faire pour le faire parler que le dieu Celte expliqua la raison de sa présence dans les décombres de la tour des médias et des pistes qu’il avait trouvé sur plusieurs disparitions, notamment la mort d’Eira – Morrigan, mais qu’il pressentait que quelque chose était en train de se préparer de plus gros. Faisant passer ça pour le casse du siècle plutôt qu’une réunion divine. Il demanda à ce que le lieutenant Edwards ne soit pas blâmé pour avoir agit seul sans l’en informer mais lui donna des pistes sur plusieurs centres qui recueillaient des personnes pour être revendues au plus offrant. Il ne parla en aucun cas du côté divin, mais plus de ce sur quoi il était tombé en faisant ses recherches de son côté. Pas sûr d’être pris au sérieux de toute façon, et si les pistes disparaissaient, ce n’était pas vraiment de sa faute. Il aura au moins dit ce qu’il sait et donné des pistes à ce sujet. Comme quoi il avait écouté Hope la première fois, et qu’il tenterait de faire le nécessaire que leur justice arrête ou non les dieux qui revendent des âmes innocentes pour les servir.
Puis il y eut le Moon and Star. Cet épisode débloqua pas mal de possibilités pour Kendall qui cherchait à mettre la main sur des esclavagistes divins, et quelle ne fut pas sa surprise en étant même une proie de qualité pour l’un d’eux alors que ce n’était pas réellement le moment pour. Et pourtant, il avait fait le nécessaire pour récupérer quelques preuves sur ce qu’il devrait avancer à l’inspecteur qui semble être en charge de l’enquête sur cet événement. Lui laissant des photo polaroïds par son disciple a qui il avait demandé d’être sur place pour prendre les différents protagonistes car il savait pertinemment que les preuves sur le net seraient détruites par les NGA. D’infimes preuves qui permirent la piste sur un réseau clandestin de ventes d’être humains et de retrouver une jeune femme portée disparue depuis trois ans du nom d’Iseabal. Préférant ne pas avoir affaire à Hope durant cette période, il préféra la laisser tranquille jusqu’à avoir les billes qu’il faut pour aller la voir et s’excuser de son comportement tantôt.
Et Sanctum fut détruite. Si les humains ne l’ont pas ressenti, ou peu. Pour les Dieux c’était complètement autre chose. Le souffle de l’explosion et la perte de bon nombre de divinités se fit ressentir. Sans compter les nombreux disciples et croyants qui avaient décidé de vivre là-bas. Tous soufflés par une explosion dont Lugh ignore l’origine. La disparition de Morrigan, Heimdall et bien d’autres. Cette perte ne laissa pas le Samildanach indifférent. Mais il avait sa bille. Bille qui permit un avancement certain afin de pouvoir remonter plus facilement sur ces esclavagistes puisque Sanctum n’était plus, et donc, des dieux sous la coupe des humains et de la justice humaine et non divine. Tant que les dieux ne se remettront pas de cette disparition fulgurante, il fallait agir rapidement tant que tous étaient encore perturbé, si certains l’étaient. Il avait ses billes, et bientôt, il pourrait permettre une descente pour arrêter ce trafic. Préférant se rendre au commissariat pour aller parler à Tyrone directement, ou même envoyer l’un de ses croyants détective en charge de l’affaire pour que les choses soient plus plausibles qu’avec lui. Kendall préférait rester à distance mais prévenir son détective de la transaction qu’il s’apprêtait à réaliser avec Silas afin de sauver Iseabal et faire en sorte qu’on arrête ces types-là, dont Silas et lui tant qu’à faire, étant de mèche pour que les choses se fassent efficacement.