-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez

 Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul ≠ ft. Allowin Stoker.

Anonymous
Invité
 Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul ≠ ft. Allowin Stoker.  Sam 19 Sep 2020 - 13:55


|
Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul ;
Allowin Stoker & Isaac Durinn









—  La porte se fermait doucement, comme souvent lorsqu’un patient venait à finir sa session et ne pouvait alors que s’échapper du cabinet qui étais le tien, ton cabinet privé, pour ceux qui préféraient te voir en dehors du cadre de l’hôpital, dans le privé qu’avait ton cabinet. Une pièce simple, en réalité, marbré de bois sur les murs et au sol, mais également dans les meubles que tu avais choisi d’acheter, donnant à ce qui était pourtant une pièce particulièrement simple un air tout honnête de chaleur. Les quelques objets de décoration de ci de là dans la pièce servaient à rendre le tout encore un tantinet plus chaleureux, un peu plus toi. Tu avais fait ce cabinet à ton image, tu l’avais rendu aussi chaleureux et accueillant que tu le pouvais. Tu voulais qu’il instaure la confiance pour celui qui passerait la porte et viendrait s’installer sur le fauteuil inclinable en cuir qui trônait au milieu de la pièce, parmi les bibliothèques remplies d’ouvrages d’une centaine de variétés de sujets, parce que tu ne tarissais que rarement sur la curiosité qui t’animait si souvent pour un sujet comme pour un autre. Et ces derniers temps, tu devais bien avouer que tu avais épluché un sacré nombre d’ouvrages pour trouver quelque chose, des indices de marche à suivre. Parce que tu n’avais jamais été dans la position dans laquelle tu étais aujourd’hui, dans ce présent si curieux qui bousculait déjà si fatalement ce quotidien que tu avais mis en place. Pour le mieux ? Probablement. Après tout, la chaleur que tu sentais déjà sous tes pores n’était probablement pas pour rien, elle n’était pas factice ni même faussée, elle était réelle. Toutefois, ça ne rendait pas moins difficile d’imaginer ce que tu allais devoir peut-être t’appliquer à faire, ce que tu allais devoir être amené à réaliser sans pour autant savoir comment exactement. Tu imaginais que, si la réponse était positive, tu saurais une fois le moment venu, une fois amené à l’exactitude du chemin, ta conscience se réveillerait pour t’annoncer la vérité qui allait se présenter, pour te dévoiler le croisement à prendre. Mais tu n’en étais absolument pas certain, surtout pas maintenant. Surtout quand tes mains tremblaient par l’expectative et que ton esprit fourmillait de milles et une façon, toute aussi originales les unes que les autres. Alors tes yeux se posaient sur la pile de livres – finalement inutiles – posés sur ton bureau et tu t’attelais à les ranger, consciencieusement, alors que les rayons du crépuscule illuminaient doucement ton appartement avec ce voile orangé si propre à la couleur du ciel. Tu retrouvas, par la suite, Seren qui se mouvait lentement sur ton bureau, s’enroulait autour du pied de ta lampe pour t’observer de ses deux iris dorées. Tu tendis doucement ta main pour que le serpent aux écailles noires et jaunes puisse grimper naturellement et trouver son habituel coin en s’enroulant autour de ton biceps. Toutefois, tu ne le gardas pas. Tu ne souhaitais pas transmettre les quelques ondes anxieuses qui commençaient déjà à parcourir ton épiderme, et tu ne tardas pas à le remettre dans le terrarium qui était fait pour lui, dans ton bureau. Il en avait un autre dans le reste de l’appartement, mais tu préférais rester ici, pour l’instant. Tu avais encore des choses à faire, et tu ne souhaitais pas encore retourner dans l’antre qui était la tienne.

Alors tu t’installas à ton bureau, allumant la lampe parce que selon tes dires, il n’y avait jamais assez de lumière, surtout quand celle naturelle commençait lentement à décliner pour perdre en étincelles. Tu commenças à repartir sur tes notes, naturellement, retraçant les quelques annotations que tu avais pu faire sur des patients plus ou moins capricieux et qui allaient demander à ce que tu les contactes par le biais des rêves pour que les traumas se délient et que les craintes s’amenuisent doucement. Pour que le traitement fonctionne. Tu continuas ainsi jusqu’à ce que ton esprit soit arraché à ta concentration par des bruits dans la cage d’escalier qui donnait sur ton bureau puis ton appartement. Tu fronças quelque peu les sourcils, avant de jeter un coup d’œil à l’horloge qui trônait sur l’un des murs. Tu n’attendais personne, pas à cette heure-ci, et tu n’avais plus de patient. Celui qui avait quitté ton domaine quelques minutes auparavant était normalement le dernier de ta journée, ici comme à l’hôpital par ailleurs. Peut-être que tu te faisais du souci pour rien et que la personne dans les escaliers venait pour un voisin, peut-être, mais tu ne pouvais faire taire cette intuition qui te poussa à fermer tes dossiers pour te perdre dans les méandres de ta conscience. Ton esprit soudainement accroché à la personnalité qui pourrait tout aussi bien arriver d’une minute à l’autre, aujourd’hui comme demain ou… peut-être jamais. Allowin.  Un prénom curieux, aux sonantes étranges mais que tu étais bien loin de juger. Jeune garçon de 25 ans, parfaitement humain et parfaitement faillible et mortel qui partageait cette même passion qui était la tienne pour la photographie, ce premier croisement de rencontres qui amena à ce que tu te dévoiles à lui. Pourquoi ? Parce qu’il avait attisé ta curiosité de bien des manières, et s’il y avait bien une chose à laquelle tu étais faible, c’était la curiosité. Ce n’était peut-être pas suffisant, mais… Tu trouvais chez ce garçon bien des choses que tu n’avais vu en personne d’autres auparavant, peut-être aussi parce que tu avais toujours été quelqu’un de relativement reclus, n’accordant à tes amants et amantes qu’une parcelle infime de qui tu étais. Mais lui… Lui, tu lui avais proposé d’être ton disciple. Parce qu’il avait du potentiel. Lui dans sa croyance des sciences dures et son inspection des mondes scientifiques avec un œil nouveau, jeune, presque pur et innocent du monde. Tu lui avais proposé, et tu n’avais pas encore eu réponse à ta question. Si cela aurait eu tôt fait de pouvoir de rendre anxieux, il n’en était pourtant rien. Ce n’était pas quelque chose à prendre à la légère, tu en étais bien conscient. C’était une décision qui changerait considérablement la face de sa vie, qui changerait ses habitudes, ses attentes vis-à-vis du monde, qui changerait beaucoup trop de choses pour qu’il prenne cela à la légère. Alors, tu étais patient. Et compréhensif. Comme le bon psychiatre que tu étais, malgré l’infantilité du dieu que tu étais. Tu inspirais doucement, toutefois, avant de sursauter, très légèrement quand des coups se firent entendre à la porte de ton cabinet. Tu esquissas un mince sourire. « Entrez. » Ta voix s’était fait suffisamment forte pour passer la pièce entière et se retrouver de l’autre côté de cette porte de bois, mais pourtant toujours douce, toujours légère, toujours chaleureuse. Tu étais de bonne humeur, après tout, et même si tu n’étais jamais à l’abri d’un changement brutal de ton humeur, ça ne semblait pas être le cas aujourd’hui. Tu haussas légèrement les sourcils en retrouvant la figure du même jeune homme qui occupait tes pensées un peu plus tôt, avant d’esquisser un sourire. « Allowin. » Tu répondis seulement, avant de t’adosser un peu plus profondément dans ton siège, laissant le cuir absorber ta forme humaine tandis que tes jambes se croisaient sous le bureau. « Que puis-je faire pour toi ? Tu sais que tu es en dehors de mes heures de consultation ? » Tu demandais, un léger sourire sur les lèvres, doux, accueillant alors que ta main invitait naturellement le garçon à s’installer sur l’une des chaises devant ton bureau. Tu n’allais absolument pas le mettre dehors, quand bien même il était venu non-annoncé, et en dehors des heures sur lesquelles tu exerçais. Après tout, il pourrait bien être ton disciple, il pourrait bien le devenir, malgré vos différences fondamentales. Et ça, curieusement, tu ne l’avais jamais vu venir, mais d’une certaine manière, tu étais particulièrement extatique à l’idée qu’il puisse simplement accepter cette proposition. Pourtant, toi, ô, tu n’avais vraiment jamais envisagé l’idée de prendre un disciple, jamais. Voilà comme les choses étaient changeantes.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj



Dernière édition par Isaac Durinn le Jeu 29 Oct 2020 - 23:01, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
 Re: Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul ≠ ft. Allowin Stoker.  Mer 23 Sep 2020 - 12:00
Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul.
Les dieux existent. Genre, pas Dieu Dieu, mais les dieux. Les dieux grecques, égyptiens, tout ça. Et ça peut faire des trucs improbables comme, oh, je ne sais pas, venir nous parler dans nos rêves?! Non je ne panique pas, mais non voyons. Pas du tout. Bon, si en fait, je panique complètement. Du moins, j’ai paniqué quand il m’a dévoilé qui il était, parce que jusque là je pensais simplement faire des rêves lucides (ce que je trouvais assez cool au demeurant). De qui je parle? De Morphée. Ou Isaac de son nom...humain? Je ne sais même pas comment qualifier tout ça. C’est tellement...irréel. Bon, sauf que j’en ai la preuve devant mes yeux, donc je peux difficilement croire le contraire. Je vais être honnête, au départ, quand il m’a annoncé être le dieu grec des rêves, Morphée, j’ai toujours cru qu’il était un simple rêve, mon imagination qui part en vrille avec tous les trucs bizarres que j’ai pu voir ces derniers temps.

Surtout que je le connais un peu ce type, en réalité, autre passionné de photo comme moi, on s’est croisé un jour dans un parc alors que j’étais dans une position improbables pour photographier un écureuil sans que ce dernier ne parte en courant se cacher. Donc qu’il apparaisse dans mes rêves c’était pas si illogique. Sauf qu’il m’a proposé une preuve. Bon j’en ai demandé deux au final, parce que oui, son petit tour de magie dans mon rêves c’est bien beau mais ça reste dans le rêve. Alors il m’a donné l‘adresse de son cabinet, et m’a dit qu’il y serait et qu’il y aurait un objet bien précis sur son bureau. J’ai mordu à l’hameçon, je me suis rendu à son cabinet, juste quelques minutes, mais j’ai retrouvé le dit objet sur son bureau, comme prévu. Or, je n’étais jamais venu dans ce cabinet, les psychiatres ce ne sont pas exactement les médecins que je vais le plus voir, donc comment j’aurais pu imaginer qu’il me cite cet objet s’il n’était pas réellement lui, présent, dans mon rêve. Les quelques minute se sont changées en plusieurs dizaines de minutes, où il a fini par me proposer d’être son disciple.

A partir de là, ce fut de longues discussions dans mes rêves (comme ça, en bonus, je ne perds pas de temps que je pourrais passer avec Jonas), où je lui ai posé mille et une questions. Voire plus. Définitivement plus en y réfléchissant bien. Mais tout ceci sort de manière si violente de tout ce que j’ai connu jusque-là, moi qui ait toujours été plus science dure qu’autre chose, plus pragmatique qu’imaginatif...Et puis surtout, sur cette histoire de disciple. Qu’est-ce que ça voulait dire au juste? Et plus il me répondait, plus je lui posais des questions. Mais on a fini par en faire le tour, au bout d’un moment. Je ne suis pas certain de bien tout comprendre malgré tout, encore un peu perdu dans ce qui peut intéresser une divinité avec ma petite personne, mais je ne vais pas non plus mentir: je suis curieux. Terriblement curieux de ce que ça veut dire. Curieux d’en apprendre plus sur cette facette cachée de cette ville que je pensais pourtant bien connaître. Alors j’ai décidé de finalement donné ma réponse, après plusieurs jours de réflexion: je vais accepter.

Encore une fois, je n’en n’ai pas parlé à Jonas. D’une part pour ne pas l’inquiéter. D’autre part parce qu’il reste une part de moi qui est encore sceptique, et que si jamais rien ne se passait, que je n’ai pas donné des sueurs froides à Jonas pour rien. En revanche si ça marche je lui en parlerai tout de suite, c’est d’ailleurs une des questions que j’ai posé à Morphée, de pouvoir en parler à Jonas si j’acceptais. Ce qu’il a accepté, à condition de rencontrer Jonas ensuite, curiosité oblige. Comme quoi, on s’est bien trouvé au final.

Me voici donc devant l’immeuble où se trouve son cabinet, après les heures, pour ne pas risquer de croiser des patients (déjà parce que ça ne me regarde pas, mais en plus parce que je préfère pas qu’on risque d’être dérangés) et je monte, toquant finalement à sa porte. L’invitation à entrer m’arrive aux oreilles, tant à l’image de ce dieu qui a vu je ne sais trop quoi en moi pour décider de faire de moi son disciple, une aide à sa survie, entre autres choses, si j’ai bien compris. J’entre, presque timidement (ce qui ne me ressemble pas des masses il faut le dire), et hoche la tête à sa dernière question.

“Ouais, je sais….c’était un peu le but.” je laisse un petit silence s’installer. Je sais que j’ai pris ma décision, mais ça me demande un peu plus de courage pour la lui dévoiler, et je finis par pousser un petit soupire pour me donner contenance “Je...suis d’accord. Pour devenir ton disciple.”

Soudain c’est comme si un poids s’était levé de mes épaules et je me détends, un peu. Je ne suis pas le plus détendu du monde, mais ça va mieux.

“Comment est-ce qu’on procède?”

Parce que ça, c’est peut-être la seule question que je ne lui ai pas posé, c’est comment ça va se passer, tout ça?
(c) AMIANTE



Dernière édition par Allowin Stoker le Sam 10 Oct 2020 - 10:48, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
 Re: Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul ≠ ft. Allowin Stoker.  Sam 26 Sep 2020 - 18:27


|
Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul ;
Allowin Stoker & Isaac Durinn









— Depuis des siècles – enfin, que dis-tu, des millénaires – que tu existais, tu n’avais jamais véritablement avoué ton existence à qui que ce soit. Après tout, tu avais eu des fidèles qui n’avaient jamais eu besoin d’une réelle manifestation pour croire en ton existence, alors pourquoi essayer de te manifester et de te dévoiler quand tu n’en avais pas le besoin ? Tu avais passé des millénaires ainsi, à observer les humains de loin, apprendre de leurs coutumes, de leurs affaires, de tout ce qu’ils faisaient naturellement, de loin, sans jamais te dévoiler, sans jamais piper mot sur ce que tu pouvais être, sur ce qu’un corps pouvait garder en lui, cette âme vieille comme l’incarnation des mondes. Tu n’avais juste tout simplement jamais eu besoin de te dévoiler, ni ressenti l’envie de le faire, fondamentalement. Ce n’était pas nécessaire, tu n’en avais pas besoin, tu n’en ressentais pas le besoin, alors tu ne l’avais pas fait. Mais avec Allowin, il y avait quelque chose qui s’était déclaré, comme la flamme d’une bougie qu’on ranimait, et ta curiosité avait été piquée en plein cœur. Tu ne saurais expliqué ce qui avait réussi, fondamentalement, à te piquer ainsi, mais tu avais céder à la faiblesse d’en apprendre plus, de comprendre d’autant plus ce qui pouvait bien attirer ton esprit à essayer de sonder le sien, d’une manière ou d’une autre. Tu ne t’étais jamais trouvé dans telle situation, toi qui était un dieu taciturne, connu simplement par le dicton que l’on soufflait sur toi, probablement justement parce que tu ne te dévoilais que peu si ce n’est pas du tout. Tu étais un dieu un peu caché, parmi les divinités et incarnations chthoniennes qui vivaient dans les enfers même, si peu habituées à la lumière du jour, et pourtant si réceptives à ces rayons. Enfin, il en demeurait que tu ne comprenais guère comment tu en étais arrivé à tel constat, à cette drôle de situation où tu avais accepté, de ton plein gré, de te dévoiler à ses yeux pour pouvoir éventuellement l’avoir comme disciple.

Un disciple, encore quelque chose qui t’était tout particulièrement étranger. Toi, le dieu lunaire et lunatique qui s’était toujours complait d’une fausse solitude, qui souhaitait partager autre chose qu’une nuit avec quelqu’un ? Et un quelque chose qui était bien plus fort qu’une amitié banalisée par le temps ? Oui, c’était étrange. Tu ne savais pas vraiment d’où ça venait, mais si tu étais dieu à comprendre les lois du monde, ça se saurait. Toi, tu comprenais les rêves. Tu comprenais comment ils étaient formés, comment ils se développaient et par quoi ils étaient régis, tu étais maître de l’onirisme. La réalité, elle demeurait un miracle dont tu ne comprenais qu’à peine les fils les plus simples. Mais tu avais simplement accédé aux pulsions de ta conscience, laissant le jeune homme se prendre au jeu que tu avais toi-même créé pour qu’il comprenne la réalité de ton existence, avant de subir un interrogatoire comme tu n’en avais jamais vécu auparavant. Oh, bien sûr, tu aurais dû d’en douter. Tu ne t’étais jamais dévoilé, tu n’avais jamais vécu ça. Et encore plus maintenant, aujourd’hui, quand vous, les dieux, étiez en proie à l’anéantissement parce que rares étaient ceux qui pouvaient croire en votre existence quand tout le reste indiquait que vous n’étiez que des songes. Pourtant, preuve en était que vous étiez là, tapis dans les ombres d’êtres humains, dans des corps fragiles et vacillants que vous rendiez soudainement plus forts par votre ascendance divine. Alors, tu avais accédé à ses questions, essayant d’y répondre avec le plus de justesse possible considérant aussi tes propres lacunes sur certains points, sur certains sujets. Après tout, tu n’étais pas une grande divinité. Tu étais même considéré, à très bon titre, comme une divinité dite mineure, autant de ton propre panthéon que de la cosmogonie mondiale en général. Ce n’était pas grave, toi tu n’avais pas de soucis avec ça, mais tu savais que ça pouvait ainsi donner quelques lacunes non négligeables dans les sujets qui étaient intrinsèquement liés aux autres divinités. Et tu avais fini par lui proposer ce statut de disciple, dont tu ne connais rien si ce n’est les bases, si ce n’est quelques petites choses par ci par là, et tu étais malheureusement relativement ignorant sur pleins de points MAIS tu connaissais quand même les bases, pour t’être renseigné auprès de tes confrères au fil des ans, malgré tout.

Tu n’avais peut-être jamais envisagé la possibilité d’en avoir un à toi, certes, mais tu t’étais quand même renseigné, parce que s’il y avait bien une chose à laquelle tu croyais, c’était la possibilité que les choses changent, et même si tu n’avais jamais regardé dans tes propres prédictions pour toi, tu savais que le destin était une chose immuable. Et si tes actions t’avaient amenées intrinsèquement à regarder, à comprendre de quoi il s’agissait, c’était peut-être pour une bonne raison. Raison qui se trouvait désormais en face de toi, maintenant, à ta plus grande surprise parce que tu ne pensais pas le revoir avant un moment, après cette question et cette proposition. Tu penches doucement la tête à sa remarque, comme quoi il s’agit là du but de sa visite, qu’il soit venu à tes heures libres, quand ton cabinet se ferme pour te laisser seul avec les fantômes laissés par tes patients, par ces cadavres ambulants que tu dois empiler et ranger, trier, et compiler encore et encore pour essayer d’y trouver des solutions. Toutefois, tu ne dis rien. Tu es assez bon juge de caractère pour sentir que le tumulte qui anime le garçon n’a nul besoin de ta parole pour que tu l’embrouilles plus qu’il ne le semble déjà. Mais tu ne peux toutefois retenir la réaction de surprise qui doit passer sur tes traits particulièrement humain quand tu apprends, de sa propre bouche, qu’il accepte ta proposition. « Oh. » Est la seule chose qui s’échappe naturellement de tes lèvres, surprise confondue et entendue dans tes gestes désormais légèrement anxieux alors que tu t’éloignes un peu de ton bureau, les roues de ton siège grinçant doucement sur le parquet. « Je dois dire que je ne m’y attendais pas. » Tu l’espérais, oui. Car comme tout bon dieu des songes, ton espoir et tes rêves sont toujours particulièrement grands, et puisque tu te refuses à voir ce que ton avenir t'attend quand bien même tu le pourrais, tu laisses la vie s’enchaîner sans penser à ce que tout est prédestiné et imaginer par les Etoiles au-dessus de vos têtes. Tu échappes un léger soupir, de soulagement, alors que tu te lèves, léger sourire sur les lèvres et que tu rejoins le cœur ovale de ton cabinet, composé d’un siège pour tes patients, et de ton siège, à toi. Tu observes les lieux, les objets, tout, et tu ne ressens rien, parce que ce n’est pas là que, ce qu’il demande, doit se passer. Le processus n’est pas dans ce monde. Tu aurais dû t’en douter, après tout. Tu n’es pas un dieu du monde réel, tu es un dieu de tout ce qui est irréel et immatériel, du psychique et du métaphysique. Tu te tournes alors vers lui, avec le sourire le plus chaud que tu possèdes en réserves. « Malheureusement, je n’ai aucune certitude sur la marche à suivre. Enfin… » Tu émets un léger suspens alors que tes doigts attrapent le sablier qui se trouve sur la table basse au milieu du cabinet, le retournant pour que le sable s’écoule naturellement. « Si. J’ai pour certitude que ça ne se passera pas ici. » Enigmatique, sibyllin, comme les rêves que tu construis et la nuit dont tu es issu, naturellement. Toutefois, tu sais fondamentalement que ça ne servira personne que tu sois aussi énigmatique, aussi secret. Ça ne fera que l’effrayer d’autant plus, alors tu te tournes définitivement en sa direction. « Tu vas devoir me laisser t’endormir, et te guider dans mon monde, à moi. Celui que tu as déjà aperçu quand nous avons discuté à de nombreuses reprises, mais qui était plus ou moins ton rêve. » Tu souffles alors en gardant ton regard rivé sur le jeune homme, sondant ses expressions et la moindre analyse corporelle qui pourrait te dire qu’il n’est pas si prêt que ça, ou que ce n’est fondamentalement pas ce dont il a vraiment envie, intrinsèquement. « Nous allons aller dans mon rêve. Du reste… Nous verrons là-bas. » D’une main, accueillante, généreuse, tu lui désignes le siège que tu offres généralement à tes patients, ceux qui parlent, ceux qui ne parlent pas, ceux qui pleurent, ceux qui sourient tristement, ceux qui se plongent dans des souvenirs, et ceux que tu endors parfois, parce qu’il n’y a que ça pour eux. Que le sommeil et la promesse de quelque chose au-delà de la réalité.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj




Dernière édition par Isaac Durinn le Jeu 29 Oct 2020 - 23:02, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
 Re: Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul ≠ ft. Allowin Stoker.  Sam 10 Oct 2020 - 10:51
Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul.
A l’heure actuelle, je ne sais pas comment je dois le prendre. “Je ne m’y attendais pas”. Je dois dire que moi non plus, je ne m’attendais pas à une telle réponse. J’en cligne même des yeux de surprise et, il faut l’admettre, un peu de choc en entendant cela. C’est le genre de truc qu’il propose à la volée et qui n’attends pas de réponse? Ou bien, et c’est probablement le plus juste dans cette situation, je l’ai un peu effrayé avec toutes mes questions et je lui ai donné l’impression que je serais plus enclin à refuser. Oui, c’est bien possible. Il est vrai que je peux me montrer un peu...inquisiteur, quand j’ai une personne vivante à qui je peux poser des questions que me taraudent. Entre ma tendance à beaucoup parler et ma curiosité naturelle, il est difficile de m’arrêter une fois lancé. Mes professeurs l’ont bien remarqués et ils redoutent, presque, tous de me voir passer la tête par la porte de leur bureau maintenant. Quoi? Je n’y peux rien si je tente de récupérer le maximum de données possibles auprès d’une source vivante quand j’en ai l’occasion. Je suis quelqu’un de sociable moi monsieur. Il n’empêche que c’est quelque peu déstabilisant de l’entendre dire ça.

Malgré tout, le soupire de soulagement qu’il relâche me rassure. Tout autant que le sourire qu’il m’offre. Bon, solution 2 it is dans ce cas. Je dois pas l’avoir mis très en confiance dans sa proposition avec toutes ces questions. Questions qui ne sont pas terminées puisque j’en pose une sur la suite des évènements et le voilà qui me surprend à nouveau en m’annonçant ne pas être sûr de la marche à suivre.

“Ah.”

Oui, c’est tout. Pas ici? Comment ça pas ici? La réponse arrive cependant assez vite et je soupire, soulagé. Pendant un moment j’ai eu des dizaines de scénarios qui sont passés dans mon esprit, dont un qui n’était franchement pas optimiste pour mon bien-être, mais en fait je dois juste dormir. Enfin, m’endormir et le laisser me guider. Je hausse les épaules. Mokay. De toute façon, je ne vois pas trop ce que je pourrais faire de plus à l’heure actuelle. J’ai pris la décision que j’acceptais, j’irai jusqu’au bout. Je ne suis pas du genre à abandonner facilement une fois que j’ai décidé quelque chose, un trait de caractère que je tiens de ma mère ça. Observant le divan qu’il me propose, j’enlève ma veste (pas franchement confortable pour dormir), et m’y installe. Bougeant un peu pour trouver la position la plus confortable et fermant finalement les yeux.

“Bon bah...à tout de suite dans le monde des rêves.”

Et je me laisse porter. J’use d’exercices de respiration que j’ai appris pour aider Jonas à s’endormir quand son esprit est un peu trop agité pour qu’il s’endorme rapidement, les sachant efficaces (et vu l’état de MON esprit à l’heure actuelle, c’est pas du luxe) et me sens sombrer doucement vers le rêve.
(c) AMIANTE

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
 Re: Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul ≠ ft. Allowin Stoker.  Sam 10 Oct 2020 - 18:39


|
Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul ;
Allowin Stoker & Isaac Durinn









— Tu n’avais jamais pris de disciples, toute ta vie ayant été portée par le sentiment de solitude qui te suivait naturellement, et ce besoin, presque curieux, que tu n’aies aucune attache vis-à-vis de ces créatures humaines que tu avais toujours observé avec fascination. Tu ne savais pas vraiment pourquoi l’idée de disciples ne t’était pas apparue plus tôt, surtout quand tu avais vu certains de tes pairs divins s’en parer de plusieurs pour permettre à leurs pouvoirs de s’élaborer plus en détails, de grandir, de devenir plus fort depuis la chute de panthéons qui avaient pourtant régis des mondes et des époques avec la force de caractère qui suivait chaque déité. Toi, tu n’avais jamais eu le désir d’être plus fort que tu ne l’étais, peut-être parce que tu étais parmi ces déités purement mineures dont le pouvoir était certes essentiel mais loin d’être aussi vivace que tes paires, et tu te suffisais de ce que tu avais. Et puis, il y avait cette consigne, tacite, que tu devais fatalement prendre soin de la personne que tu choisirais comme disciple, et à part tes frères et sœurs, tu n’avais jamais eu à prendre soin de quiconque, et tu en avais toujours été intrinsèquement effrayé, et ce… Encore plus lorsque tu t’étais incarné et que ton corps s’était paré d’un point faible qui te rendait particulièrement sensible, qui te rendait parfois diamétralement instable, même dysfonctionnel dans les névroses qui prenaient place dans ton cerveau. Tu avais proposé à Allowin d’être ton disciple parce qu’une flamme s’était allumée, qu’un petit rien avait réussi à creuser son trou dans ton esprit et te laisser penser qu’il s’agissait là d’une bonne idée pour une fois, que tu pourrais te changer un peu, évoluer un peu dans le bon sens, être moins contraint à la crainte qui se nourrissait sous ton épiderme. Tu n’étais pas véritablement sûr que ça allait marcher, que ça allait fonctionner, que cette symbiose décrite par bon nombre serait également là, et d’une certaine manière, tu t’étais également attendu à un refus. Après tout, tu n’étais certainement pas la déité la plus intéressante au vu de la multitude de panthéons qui existait, et ça te convenait parfaitement ainsi. Alors, oui, le voir accepter fut une surprise. Une bonne surprise, tu devais bien l’avouer, même si tout ceci venait avec une charge de responsabilité que tu allais devoir assumer jusqu’au bout, même si, là encore, ça t’effrayait avec beaucoup de force. Tu allais devoir prendre les devants, assumer ta proposition quitte à être anxieux à ce sujet, et être la déité potentiellement attendue par celui qui deviendrait ton disciple et qui partagerait bien plus que quiconque aurait un jour partagé avec toi.

Mais pour l’heure, il fallait le mettre au sommeil, le guider dans les songes qui étaient ton œuvre. Tu te laissas s’installer, ne bougeant nullement de là où tu étais et lui adressant un sourire des plus chaleureux à sa remarque. Tu ne bougeas que lorsque ses yeux furent clos et que sa respiration pris un rythme calme, paisible, et tu posas tes doigts sur son front, dans un mouvement qui se voulait à peine perceptible, tandis que tes lèvres formaient et expiaient les paroles nécessaires à ce qu’il rejoigne sereinement ton monde à toi, ton songe. Une fois fait, tu fermas tes propres yeux après t’être installé dans un fauteuil, et tu te laissas guider par la propre force de tes pouvoirs, veillant à ce que les cauchemars soient suffisamment loin pour ne pas venir perturber ce qui serait un rituel des plus instinctifs. Lorsque tu rouvris les yeux, c’était sur ta création, ce monde, ce lieu que tu avais créé de toute pièce pour être ton sanctuaire, ce lieu que bien peu avaient eu la chance de voir dans sa réalité la plus onirique. Un lieu nuageux, aux couleurs beiges, dont le sol n’était autre que de l’eau claire et cristalline, ni froide ni chaude. Au centre même de ce monde de nuages et de ciel beige et mordoré trônait un temple aux colonnes corinthiennes, les chapiteaux et échines décorées d’arabesques dédaliques tandis que le fronton du temple se parait d’une scène de ton mythe, de ta vie. Une scène changeante, qui se métamorphosait selon tes humeurs, selon les moments, selon le temps qui défilait. Au centre même du temple, visible depuis votre position, un braséro dans lequel une flamme vive brûlait, éclairant le ciel étoilé qui tapissait le cœur des murs du temple. Au sol, dans l’eau, et tout autour du temple, se trouvait une multitude de rubans sur lesquels on pouvait aisément distinguer des dessins, des photographies, des scènes à la manière d’une pellicule argentique. Des statues, tout autour du temple, étaient également visibles, représentant tes frères et sœurs les oneirois, leurs ailes gravées dans du marbre peint, comme tout le reste de la structure qui brisait les codes établis par les générations sur ce mythe que la Grèce fut blanche. Non, ici, tout était décoré de la polychromie réelle de cette époque, qui rendait tout aussi vive cette culture longtemps pensée et imaginée comme blanche quand elle éclatait de couleurs et de pigments tous aussi variés les uns que les autres. « Bienvenue dans mon songe, Allowin. » Tu soufflas doucement en souriant à celui qui serait bientôt ton disciple tandis que tu laissais tes pieds te rapprocher doucement du temple coloré, paré de quelques touches crèmes et ivoires par ci par là. « C’est la première fois, je crois, que je laisse quelqu’un venir dans mon songe, pour être parfaitement honnête avec toi. » Tu repris alors que tu levais les yeux vers le fronton de ton temple sur laquelle se dessinait, petit à petit une nouvelle scène, alors que tes doigts glissaient sur une statue d’un de tes frères, tes phalanges se promenant sur les ailes qui arboraient le corps statufié. « Et j’imagine que ça deviendra notre songe, à la fin de de ce rituel, ou du moins… ça ne sera plus le mien uniquement. » Tu soufflas à nouveau avant de te pencher pour attraper la naissance d’un des rubans dont l’image rappelait sans mal la première scène de ta vie, cette naissance au cœur du sommeil et de la nuit, au cœur des bras d’Hypnos et de Nyx. Deux entités aussi célèbres et puissantes dans un panthéon déchu. Et tu sentis, en touchant ce ruban qui ne t’avait jamais rien fait que l’effet d’une douche nostalgique, que le rituel lui était probablement lié, que cette chose n’était pas seulement là pour te rappeler un passé inatteignable désormais.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
 Re: Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul ≠ ft. Allowin Stoker.  Dim 22 Nov 2020 - 11:36
Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul.
Quand mes yeux se rouvrent, je reste figé un bon moment face au spectacle qui s’offre à moi. Je vais être honnête, je ne sais pas du tout à quoi je m’attendais pour un songe. Peut-être quelque chose d’un peu plus….flou, disons? Je veux dire, mes rêves me semblent toujours très peu clairs, et donc aller dans un songe me semblait intrinsèquement flou et presque distordu. Alors qu’ici, rien de tout cela. Tout est limpide, tout est...je n’irai pas dire “parfait” car personnellement, je considère que la perfection n’existe pas. Cependant je peux dire que tout est clair, au moins. Mes yeux parcourent tout l’endroit et si je ne touche à rien, ma curiosité naturelle me pousse à m’approcher des rubans (dont je m’éloigne très vite, ayant l’impression d’espionner quelque chose que je ne devrais pas), des statues, m’émerveillant visiblement de la polychromie qu’on redécouvre à peine à notre époque et que je peux admirer avec précision ici.

“Wow”

C’est bien la seule chose que je trouve à dire une fois que tout a été plus ou moins digéré par mon cerveau après cette inspection en règle. La chose qui me semble peut-être le plus “normal” (il n’y a rien de normal dans cette situation mais passons) ici c’est le temple antique. Classique, simple, mais logique. Après tout, c’est son époque d’origine, son panthéon qui a instauré cela, il est logique que le “centre névralgique”, disons, prenne cette forme dans son songe.

“Faut dire que les gens qui veulent bien te croire quand tu leur annonces ‘Hey, je suis Morphée, tu veux voir mon songe?’ doivent pas se bousculer au portillon…” la taquinerie, je m’en excuse, fait partie intégrante de mon être mais j’adoucis le toux avec un sourire sincère, montrant bien qu’il n’y a aucun malice dans mes précédents propos “Mais merci. C’est un honneur de me retrouver là. C’est...impressionnant.”

Ses prochaines paroles me laisse pourtant un drôle d’arrière goût. Je n’ai absolument rien contre partager un espace onirique avec lui (ça serait un peu paradoxal de ma part, n’est-ce pas?), mais de là à...empiéter sur cet espace qui fut son espace personnel pendant si longtemps? Aussi ma prochaine question vint naturellement.

“Peut-être qu’on pourrait, à terme, façonner un autre espace, un pour nous deux? J’ai rien contre cet espace mais...c’est le tien. C’est un peu comme ton refuge, j’ai pas envie que tu sois obligé de le partager avec moi uniquement parce que je suis ton disciple. Je veux dire. Jonas a emménagé avec moi, donc oui je partage mon espace de vie avec lui, mais j’ai toujours ma chambre chez ma mère si j’ai besoin d’être seul un jour, tu vois ce que je veux dire? Bon d’accord, la comparaison pèche un peu, vu qu’avec Jonas c’est pas du tout la même relation qu’avec toi, mais tu vois ce que je veux dire?”

Quoi? J’y peux rien si je parle beaucoup. Je finis par le rejoindre et jette un oeil sur le ruban qu’il a pris dans ses mains, ne reconnaissant pas bien les images qui se meuvent sous mes yeux.

“C’est le ruban de qui?”

Curiosité, tu auras ma perte un jour.
(c) AMIANTE

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
 Re: Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul ≠ ft. Allowin Stoker.  Dim 22 Nov 2020 - 12:39


|
Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul ;
Allowin Stoker & Isaac Durinn









—  Ce songe a quelque chose de particulier. Dans un premier lieu parce qu’il est le tien, parce qu’il fait partie intégrante de ta vie, de ta personnalité, de ta psyché, de tout ce qui est au cœur même de qui tu es. Il t’a aidé à te construire et s’est construit en même temps que tu évoluais, et ce, depuis ta naissance, recelant ainsi de tous les rubans mémoriels qui ont imprimés les souvenirs, les émotions, les songes les plus marquants que tu as pu avoir. Ce songe est une évolution et une trace indélébile de ton existence, de ta propre évolution et de la création que tu es devenu, de tout ce que tu as créé, de tout ce que tu as un jour été et de ce que tu es en tant que divinité. Il n’y a que très peu de traces de ton incarnation, même si elle en fait partie intégrante également. Il y a des traces de toutes les personnalités que tu as rencontré, divine ou non. Les inscriptions de tes parents, de ton amant, de tes amis, des personnalités pour qui tes griefs sont encore marqués, il y a… Absolument tout. Tout est marqué, quelque part, même caché, même dans un message sibyllin. Ce songe est également particulier car même si tu clames qu’il est le tien et uniquement le tien, il est également devenu le vestige de tes frères et sœurs, ces oneirois qui ont disparus dans le cosmos et que tu ne reverras probablement jamais, dont tu as fais le deuil il y a de ça des décennies parce qu’il n’y avait rien d’autre à faire si ce n’est le faire, et panser les plaies qui arrivaient avec cette perte tragique qui ébranla considérablement ton âme, à une échelle si délétère que tu n’avais pu que créer des vagues de cauchemars pour te séparer de tout le chagrin qui avait empli ton âme de déité. Tu t’étais réfugié ici, pendant un long moment, en espérant trouver du réconfort dans toutes ses statues, dans tout cet univers que tu avais créé pour te protéger du monde. Et ce monde, ce rêve, ce simple petit songe, était devenu un refuge, un sanctuaire, une manière pour toi de vivre avec le monde, mais différemment. De voir le monde différemment, de le conceptualiser à ta manière et de pouvoir interagir avec les autres de cette manière.

Tu ne peux t’empêcher, d’une certaine manière, d’être doucement amusé par la réaction d’Allowin à la contemplation de ce qui est ton songe. Tu peux comprendre cette fascination et cette contemplation, cette incrédulité que tu peux lire dans son expression. Bien évidemment, tout ceci est fatalement particulièrement nouveau pour lui, c’est quelque chose qui sort de l’ordinaire, bascule doucement dans l’extraordinaire même. Et tu peux comprendre, sans trop de mal à quel point tout ceci doit le surprendre, doit l’étonner dans une certaine mesure, ça n’a rien d’incompréhensible et de difficile à figurer. Et tu ne peux empêcher le léger rire qui échappe à tes lèvres à ses paroles alors que tu l’observes de là où tu es, une certaine douceur dans les yeux. « Effectivement, il n’y a pas grand monde. Et j’autorise très peu de déités à se rendre ici, je préfère construire d’autres songes quand elles veulent venir dans le monde des songes. » Tu répondis avec une certaine douceur, une certaine bienveillance et une simple envie d’expliquer les choses le plus clairement possible, ne plus laisser de doute apparent dans la réalité dans laquelle il allait être plongé et confronté. Après tout, tu allais devoir être le plus transparent possible avec lui puisqu’il allait devenir ton disciple et que son âme serait intrinsèquement liée à la tienne d’une manière ou d’une autre, des émotions partagées, des pouvoirs partagés également, et une force bien différente, plus puissante. « Avec plaisir, Allowin. » Tu finis par répondre en lui accordant un énième sourire. Effectivement, c’était impressionnant, c’était loin de l’ordinaire, du quotidien dans lequel il avait été bercé et tout ce qu’il avait connu. Ici, tout était modulable à souhait, et si, soudainement, il te prenait l’envie de faire apparaître un tigre ailé ou une chimère d’un autre temps, tu pourrais très bien le faire. Tu préférais la sobriété, pour ce lieu, laissant tes paradigmes oniriques et folies idyllique à d’autres songes que tu créais quand ta tête était bien trop pleine.

Tu penchas doucement la tête sur le côté à sa remarque suivante, essayant de te concentrer pour retenir absolument tous les mots qui s’échappaient de ses lèvres. Des paroles qui amenèrent à un sourire sur tes lèvres, à nouveau, alors que ton regard glisse lentement sur ce qui t’entoure. « Je comprends ce que tu veux dire. Et ta comparaison est totalement juste, en réalité. » Tu finis par répondre, avant de contempler le ruban que tu tiens toujours entre tes doigts, tes doigts glissant contre la matière fluide et presque éthérée qui se trouve contre tes phalanges. « C’est une bonne idée, en fait. Cela prendra probablement un peu de temps, mais ça pourrait être un excellent entraînement pour tes pouvoirs, si tu viens à être capable de création. » Parce que ça, ce n’était pas une certitude. Il était certain qu’il posséderait au minimum un pouvoir qu’il pourrait utiliser dans le monde réel, ainsi qu’un point faible, ce qui était normal. Toutefois, tu n’avais aucune certitude quant aux pouvoirs qu’il aurait et qui découleraient directement des tiens, de ta propre force créatrice. Tu pouvais espérer qu’il devienne un créateur et un façonneur de songes, des siens comme des autres, mais tu n’avais nulle certitude à ce sujet-ci. « En tout cas, je pense que c’est une très bonne idée et qu’on pourrait effectivement nous créer un songe commun. Toutefois, sache que je ne me sens pas obligé de partager celui-ci, c’est… Juste que je n’ai jamais véritablement eu l’occasion de le partager par le passé, et que je préférais garder les déités loin d’ici, d’une certaine manière. » Tu finis par répondre avec un sourire et une moue quelque peu réflexive, tes yeux se reposant sur ce ruban. Tu trouves véritablement cette idée bien pensée et bien plus logique que ce que tu avais proposé à l’origine. Après tout, c’est quelque chose de nouveau, et à quelque chose de nouveau, une nouvelle création, ça fait sens. Ça fait bien plus sens. Tu tournes toutefois ton regard en direction de celui qui sera ton disciple, un sourcil légèrement arqué en voyant qu’il contemple le ruban comme s’il était capable d’en voir les images. Tu humes doucement, presque silencieusement, comprenant que s’il peut voir les images, c’est que tu avais raison, le rituel doit lui être lié. Tu laisses tes doigts échapper un peu au ruban, le laissant ainsi glisser naturellement entre tes doigts. « C’est un des miens, le plus compact. » tu réponds doucement avant de diriger le ruban en direction de la main d’Allowin, la force éthérée de l’objet permettant sa mouvance sans aucun contrôle ni aucune aide de la part d’une quelconque force extérieure. Ce ruban narre ton histoire, ta vie, ton vécu, de façon très rapide, la plus compacte possible, omettant tous les passages insignifiants de ton existence qui sont marqués dans d’autres rubans flottant de ci de là. Tu observes alors la fin du ruban qui vient s’enrouler autour de tes doigts, tes yeux trouvant alors toute la partie encore vierge d’empreintes mémorielles du ruban, et tu esquisses un sourire. « Et je crois que c’est ce même ruban qui va nous lier et faire de toi mon disciple. » Ta voix est douce alors que tu laisses la fin du ruban glisser entre tes phalanges et s’enrouler autour de ton poignet. Parce que tu as accepté, tu as déjà accepté de lui faire part de cette connaissance, de tes pouvoirs, de lui offrir une partie de tes souvenirs, de ton existence. « Il faut que tu acceptes de recevoir certains de mes souvenirs, de mes songes, et que tu acceptes que je reçoive les tiens en retour, le ruban… Fera le reste. » Tu souffles, sans t’en rendre compte. Tu connaissais déjà les instructions, tu n’en étais tout simplement pas conscient, finalement. Mais maintenant, tout est clair et limpide alors que tu lèves les yeux vers le jeune homme, serein, calme, posé. Loin de l’anxiété habituelle qui t’habite, surtout face à la nouveauté. Non, tu es à l’image de ton songe : serein, calme, reposé. Et prêt à entamer ce nouveau chapitre.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
 Re: Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul ≠ ft. Allowin Stoker.  Lun 25 Jan 2021 - 13:20
Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul.
La confirmation qu’on a pas été bien nombreux à entrer dans cet espace me conforte dans l’idée qu’il faudra vraiment qu’on fasse un espace spécialement pour nous deux, parce que je refuse, quand bien même suis-je son disciple, qu’il doive partager cet endroit avec moi plus que nécessaire. Idée qu’il valide d’ailleurs, ce qui me rassure. Puis j’ouvre à nouveau des grands yeux à la notion de pouvoir créer des rêves. Moi. Le p’tit humain qui, jusqu’à il y a quelques mois ne croyait pas à l’existence de divinités, trop cartésien pour le faire. En plus bon, on va être honnête, la création, c’est pas exactement un domaine dans lequel j’excelle. Oui, je fais de la photo, mais...c’est pas pareil. Je prends juste en photo ce qui existe déjà. Les photoshoot avec des gens sont pas légions et ce n'est pas franchement mon créneau. J’ai même pas vraiment de créneau en photo d’ailleurs, mais ça, c’est une autre histoire encore.

“...Minute, ça pourrait vraiment être possible ça? Que je puisse...faire ce genre de trucs?” dis-je en désignant d’un vague geste de la main l’endroit où nous nous trouvons.

Il m’avait dit que j’écoperai d’un pouvoir et d’un point faible dû à ma nouvelle condition de Disciple. Mais le quoi est encore de l’ordre de l’inconnu, ce qui m’effraie autant que m’intrigue pour être honnête. Bon, en relativisant, il faut dire que je serais le disciple du dieu des rêves grec. Au niveau des pouvoirs, peu de chances que je me retrouve avec un don particulièrement dévastateur (mais j’ai envie de dire, rien n’est impossible visiblement…). Quant au point faible...Okay, là je suis effrayé. Parce que je n’ai absolument pas le moindre début d’idée de ce que ça peut donner et j’ai peur que ça n’affecte de trop ma vie…”humaine” disons. Je suppose qu’avec l’aide d’Isaac et de Jonas je trouverais bien un moyen de limiter au maximum l’impact de ce point faible sur ma vie personnelle et surtout professionnelle.

“Ouais, ça fait sens. Surtout que de mémoire, le panthéon grec c’est entourloupes et manipulations à tous les étages...Entre autres, mais Jonas est bien plus calé que moi en mythologie je vais être honnête.” j’ai un petit rire qui me vient “Il va être ravi de pouvoir m’en parler non stop pour me remettre à niveau.”

Car il était hors de question que je ne parle pas de ce qui allait se passer ici aujourd’hui à Jonas. Déjà parce que je ne veux pas lui mentir, ensuite parce que ça aura un impact sur nous, c’est certain. A quelle échelle, ça c’est une autre question, qui n’aura de réponse qu’avec le temps. Mais revenons à ce qui nous préoccupe en ce moment: faire de moi le disciple de Morphée. Non parce que c’est un peu pour ça que je suis là après tout.

Son regard me fait me demander si j’ai pas dit une bêtise, bien qu’il semble plus surpris qu’autre chose. Finalement sa réponse me parvient et je hoche simplement la tête. Que répondre à cela? Le ruban se dirige tout seul vers ma main et je tends ma main gauche, curieux. C’est comme s’il était mû d'une conscience propre, glissant le long de ma main, me faisant légèrement penser à mon chat, Oz, quand il vient frotter son crâne contre ma main en demandant des câlins. Je me tourne finalement vers la divinité à mes côtés.

“Okay, sur le principe, je comprends, en pratique je fais ça comment?”

La question à peine posée, le ruban s’enroule autour de mon propre poignet, à l’instar de ce qu’il a fait pour Morphée, et c’est comme si on avait mis en marche quelque chose. Les images, des bribes de paroles, et beaucoup d’informations semblent passer directement dans mon cerveau. C’est fulgurant, et beaucoup en une fois, me donnant le vertige. Ma main droite, libre de toute attache, trouve le bras de Morphée pour tenter de stabiliser le tout. Je finis par poser mon séant sur le sol, fermant les yeux un instant.

“Ca tourne un peu, désolé”

Pourtant, je me force à ne pas essayer de bloquer ce qui arrive, et ce n’est pas douloureux en soi, juste...Un peu accablant pour le moment.

“Bon sang, si c’est ce que ça donne dans le cerveau de Jonas en permanence, je comprends mieux.”

En vérité, je n’en sais rien et je n’en saurais probablement jamais rien, mais je ne peux pas m’empêcher de faire une petite blague pour alléger un peu l’atmosphère.

“Est-ce que...ça marche de ton côté?”

Parce que j’ai pas l’impression de faire grand chose à part m’accrocher pour la balade. Peut-être que le ruban va chercher tout seul ce qu’il veut dans mon cerveau pour aller les montrer à Morphée? Qui sait?
(c) AMIANTE

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
 Re: Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul ≠ ft. Allowin Stoker. 
Revenir en haut Aller en bas

 Take the hand of the god and embrace the molden gold of your soul ≠ ft. Allowin Stoker.

Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» no silver no gold nothing satisfy me but your soul * Viktor
» Eva ~ My soul is empty ...
» Prestidigitation is Gold (James & Alastair)
» Crap and shame (Allowin & Finnian)
» A sad soul is always up past midnight...| Johan

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Blasphemiæ Deorum :: Coliseum :: Limbes :: Récits inachevés-
Sauter vers: