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Last damn night [Severus] |
| | ♆ Last damn night [Severus] Mar 6 Aoû 2019 - 16:01 | | | Last damn Night Kaitlyn pianotait nerveusement sur son volant. Cela faisait désormais plus d’une heure qu’elle était en mission de surveillance derrière des entrepôts de fret près du port. Les lumières de la ville dansaient de l’autre côte des eaux noires du fleuve Delaware. Dans la noirceur de la nuit, on aurait pu croire de l’encre. Une cargaison d’objets d’art volés était attendue pour cette nuit, selon un témoin qu’elle avait interrogé plus tôt dans la journée. Le point de départ de l’enquête était le meurtre d’un commissaire priseur, retrouvé inanimé dans les coulisses d’une vente aux enchères deux jours auparavant. Un des techniciens de maintenance de la salle où avaient lieu les dites enchères avait surpris une conversation entre le défunt et une autre personne, où il avait été fait mention de cette fameuse livraison. Un début de piste et de mobile ? Le moyen le plus sûr de savoir était de se rendre sur les lieux. La lieutenant consulta l’écran de son téléphone et soupira. Luc devait la rejoindre pour effectuer la surveillance avec elle. Sauf qu’il n’était pas venu, et ne répondait pas à ses appels ni à ses messages. Ce qui ne lui ressemblait pas. Malgré sa vie dissolue, il avait toujours tenu ses engagements vis-à-vis d’elle. Du moins jusqu’à présent. Néanmoins elle refusait de se laisser gagner par l’inquiétude. Il y avait sûrement une bonne explication à son absence et à son silence. Kait reposa l’appareil, jeta un regard alentour, et se ressaisit du cellulaire. Composa le numéro de Luc. Messagerie. « Luc, c’est Kait. Voilà, je suis en planque derrière l’entrepôt, comme prévu. Vous n’êtes pas là, et j’aurais aimé avoir de vos nouvelles… Bref. Rappelez-moi. » Elle soupira et balança son mobile sur le siège passager de la voiture. Regarda l’heure sur l’ordinateur de bord de son véhicule. 23h40. Dehors, calme plat, pas âme qui vive. Kailtyn repose sa tête contre l’appui-tête de son siège, se sentant soudain lasse et…déprimée. Elle aurait donné n’importe quoi pour un bon café, et être chez elle dans son canapé sous un plaid. La nuit s’annonçait longue. Soudain, son attention fut attirée par un mouvement à l’angle de la rue où elle était stationnée. Pensant tout d’abord que c’était son partenaire qui venait la rejoindre, qu’elle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle découvrit le visage de Severus, son chef, dans l’encart de la vitre de la portière côté passager. Que diable faisait-il donc là ? C’était-il passé quelque chose de grave ? Venait-il surveiller son boulot ? Abasourdie, elle déverrouilla la fermeture centralisée afin qu’il puisse prendre place à ses côtés dans le véhicule avant d’attirer l’attention sur eux. « Chef ? Mais qu’est ce que vous faites là ? » ne put-elle s’empêcher de s’exclamer, masquant son inquiétude sous jacente tant bien que mal. |
| | | | ♆ Re: Last damn night [Severus] Mar 6 Aoû 2019 - 16:47 | | | Last damn Night Ce soir-là, j’avais prévu de passer la soirée au Gala mis en place par un grand ponte de la ville. Je me devais d’être présent, car malgré le fait que je sois le chef de la police, j’étais quand même soumis aux aléas de la politique. Le chef de la police étant nommé par le Maire de la ville, je me retrouvais à devoir me battre pour conserver mon poste quand les maires changés. Habillé dans un smoking plus qu’élégant, je regardais la pièce avant de danser avec une personne travaillant avec le Maire de la ville. Alors que j’effectuais plusieurs pas de danse, je fus dérangé par le maître d’hôtel qui m’invita à le rejoindre dans le petit salon. Arrivant sur place, j’ai eu la grande surprise de voir que mon garde du corps était présent et ce qu’il m’a dit, ne me plus absolument pas. Il avait appris que le lieutenant McKinney était seul à faire sa planque. Ce qui me mit particulièrement de mauvaise humeur. J’avais accepté à contrecœur que Monsieur HellKing, alias Hadès travaille avec ma meilleure lieutenant, à l’unique condition que ce dernier devait toujours se libérer quand le lieutenant aurait besoin de lui et alors qu’elle avait besoin de lui, il faisait la sourde oreille. Je savais, car j’avais préparé les plannings pour la soirée qu’aucun autre membre de la police ne pouvait accompagner le lieutenant Mckinney dans sa planque. C’est pour cette raison que j’ai décidé de la rejoindre pour lui servir de renfort, à mon grand agacement. Je n’avais plus fait de planque depuis plusieurs siècles, la dernière fois était quand je travaillais avec les célèbres brigades du Tigre en France, donc cela remontait en effet à très loin. Avant de prendre la voiture de mon garde du corps, car la mienne, une magnifique Rolls Royce était un peu trop voyante, surtout dans le quartier ou j’allais. Mon fidèle garde du corps voulait m’accompagné, mais j’ai stoppé toute volonté de sa part de me suivre d’un geste de la main et c’est ainsi que je suis monté dans la petite voiture, avant de partir en direction du quartier où avait lieu la planque. Pourtant, avant d’arriver, j’ai fait un petit arrêt, chez un ami de longue date qui possédé un Kebab en ville. Je lui ai pris deux formules Kebab/Frite, les meilleures de la ville, ainsi qu’une grande thermos de café. Une fois arrivée, à l’endroit où se trouvait la demoiselle, je suis sorti de la voiture, avant de me diriger vers cette dernière. Peu de temps, après que la demoiselle ai désactivé la fermeture centralisé de la voiture, j’ai pénétré dans l’habitacle pour m’assoir sur le siège passagé. Je n’ai même pas eu le temps de m’asseoir avant d’être assaillit d’une question qui avait le don de me faire sortir de mes gonds. Tout en regardant la jeune femme dans les yeux, je lui ai dit d’une voix douce, mais pourtant chaude d’une colère sourde : « Lieutenant McKinney, vous voyez à ma tenue surement que j’étais au Gala organisé en ville et mon garde du corps est venu me prévenir de l’absence au combien surprenante de ce cher Hellking. » Terminant ma tirade avec une grosse dose d’ironie, j’ai sorti la thermos de café pour lui en servir une tasse, avant de remettre les yeux sur la route. Tout en posant mes lèvres sur la tasse et après avoir pris une longue gorgée de ce nectar dont seule Ahmed avait le secret, j’ai continué de parler : « En acceptant de vous adjoindre monsieur Hellking, je vous ai fait une fleur à contrecœur. Je vous avais tous les deux prévenus qu’il devait toujours être présent en tant que coéquipier et je vois qu’il fait toujours ce qu’il désire au mépris des règles et des ordres » Il est réaliste de penser que je n’aimais pas réellement Hadès, j’ai toujours trouvé que c’était l’homme le moins fiable du monde et sa propension à la débauche était une pub que le commissariat ne pouvait pas se permettre. « Bien que la soirée était assez barbante, comme toujours, je n’avais pas spécialement l’envie, ni le besoin d’apprendre que Monsieur Hellking soit aux abonnés absents. C’est pourquoi, je vous convoquerais tous les deux, lundi matin à 8h du matin dans mon bureau et prévenez le que s’il est absent ou même en retard, je mettrais fin à votre collaboration et cela de façon définitive. Est-ce que je me fais bien comprendre, Lieutenant ? » J’avais parlé avec toute l’autorité d’un chef, car je savais parfaitement que si mes lieutenants étaient distraits de leurs mission, des vies humains seraient en jeu et je n’accepterais jamais !! Regardant la jeune femme pour appuyer mon discours, j’ai dit ce que j’avais à dire et après, j’ai sorti les deux boites contenant les kebabs/frites et dont je lui ai donné son repas. « Bon, maintenant, expliquez-moi ce qui s’est passée pour le moment » |
| | | | ♆ Re: Last damn night [Severus] Mar 6 Aoû 2019 - 17:32 | | | Last damn Night Sans piper mot, Kaitlyn laissa son supérieur s’installer dans la voiture. Son apparence était calme, ses propos mesurés, mais elle sentait bien la colère froide qui transparaissait à travers ses paroles et se reflétait dans son regard. Elle esquissa une moue reconnaissante lorsque ce dernier lui tendit une tasse de café bien chaud, tout droit sorti de la thermos qu’il avait apporté avec lui. Comptait-il réellement passer toute la nuit avec elle sur cette planque ? Elle accusa les remontrances de Severus tête haute, maudissant intérieurement Luc. Il avait tendu le bâton pour se faire battre, une fois de plus. Le chef ne le portait pas spécialement dans son cœur, et ne le cachait pas. Néanmoins, il était suffisamment professionnel pour passer outre. Sauf quand comme dans le cas présent, il y avait manquement. Kaitlyn respectait Severus, professionnellement parlant. Il savait mener sa barque, se montrait juste, et avait soif de justice, tout comme elle. A vrai dire, ses rapports avec lui avaient toujours été cordiaux. C’était depuis l’arrivée de Luc que les choses s’étaient compliquées. A partir du moment où il avait obtenu son pass de consultant, il avait fait une sorte de « forcing » pour faire équipe avec elle. Et si elle avait été réticente au tout début, elle avait dû rapidement admettre que malgré les frasques d’Hellking, ils formaient tous deux un duo certes atypique et déconcertant, mais redoutablement efficace d’une façon générale. Alors oui, Luc était imprévisible, ingérable parfois, insupportable souvent, mais il apportait un autre regard sur les affaires, et couplé à l’expérience de Kait, cela fonctionnait du tonnerre. Et çà en revanche, la lieutenant s’insurgeait que Severus n’admette pas la qualité de leurs résultats. Elle rongea son frein jusqu’à la fin de la tirade de son chef. Convoqués lundi matin à 8h00 ? Manquait plus que çà… Elle se retint de lever les yeux au ciel, et se contenta de hocher la tête en guise d’assentiment lorsqu’il lui demande si elle avait bien compris. « A vos ordres, chef. » répondit-elle simplement, du ton le plus neutre possible. Kait fut alors agréablement surprise lorsqu’il lui tendit une boîte dont un fumé alléchant s’échappait. Elle le remercia, s’apercevant qu’en réalité elle mourrait de faim. Severus lui demanda alors un compte rendu de sa surveillance, laissant de côté le dossier « Hellking ». Elle but une gorgée de café – qui était délicieux au demeurant – et ouvrit la boîte pour y découvrir un kebab avec des frites. « Et bien, pas grand-chose. C’est le calme plat pour l’instant. A 23h00, un veilleur de nuit est venu vérifier toutes les issues du bâtiment et est reparti. Aucun véhicule, aucun mouvement depuis. » Elle mordit dans son kebab, mâchant sa première bouchée avec délectation. Elle lorgna discrètement sur son portable. Rien. Elle soupira, et se tourna vers Severus. « Vous savez chef, je sais que votre position n’est pas la plus évidente et qu’une montagne de responsabilités pèse sur vos épaules. » Elle fit une pause, cherchant la meilleure formulation possible. « Je sais aussi que vous n’appréciez pas particulièrement mon partenariat avec Hellking. Mais avec tout le respect que je vous dois, vous devez tout de même admettre que, quelque soit son comportement, nous avons des bons résultats.» Elle reprit une gorgée de café avant de poursuivre. « Je sais qu’il peut être insupportable, insubordonné, et tout çà. Mais il a ce « truc », comme si il avait un don pour deviner la nature des gens et dénicher les coupables. Et les faire avouer aussi à l’occasion. Bref, tout çà pour dire que malgré son attitude pas très orthodoxe, et contre toute attente, notre équipe fonctionne. Et çà, vous ne pouvez pas le nier. » Elle se tut, se préparant à subir les foudres de son supérieur. Il n’appréciait guère que l’on aille à l’encontre de ses paroles. |
| | | | ♆ Re: Last damn night [Severus] Lun 26 Aoû 2019 - 19:24 | | | Last damn Night J’écoutais avec beaucoup d’attention les informations que me distillait la jeune femme et après qu’elle eut terminé, j’ai ouvert ma boite de mon Kebab, avant de mordre d’un coup de dent sec dans le sandwich turc. Cela devait sûrement choquer quelque peu, car j’avais toujours pris un grand soin de me nourrir de repas plus gastronomique quand je mangeais. J’adorais la bonne cuisine et surtout la cuisine traditionnelle de France. Ma propre cuisinière était une Française expatrié et une véritable déesse du couvert. Après avoir fini ma bouche, j’ai commencé à écouter sa tirade pour prendre la défense de son partenaire et j’ai eu un soupire fatigué. C’était toujours l’un de sujet de contradiction entre nous, et cela avait le don de m’agacer. J’ai donc décidé de mettre les points sur les i et les barres sur les T. « Kaitlyn, est-ce que vous savez le plus dur dans mon métier ? Ce ne sont pas les responsabilités que j’ai de faire aboutir les affaires, c’est de voir mes hommes et mes femmes partir chaque jour accomplir la mission. À chaque fois, que je vous vois sortir, je me demande toujours si je vais vous revoir ou si, je vais devoir enterrer un nouveau policier. Au cours de toutes ses années, j’ai dû enterrer un très grand nombre de flics qui sont morts en service et à chaque fois, mon cœur saigne, car vous êtes un peu comme ma famille et tu me demandes beaucoup, Kaitlyn » J’était parti sur le tutoiement, signe que je lui ouvrais mon cœur. « Kaitlyn, tu es comme ma fille et je suis extrêmement inquiète de voir le chemin que tu prends avec ton partenaire. J’ai une règle et tu la connais très bien. On ne mélange pas la vie privée et vie professionnelle et je sais très bien et toi aussi, que Luc en sera totalement incapable. » Mangeant plusieurs frites, j’ai regardé par-delà notre position avant de soupirer : « Si tu crois vraiment que je ne vois pas ce qui se passe entre vous, c’est que tu me prends pour un idiot et un incapable. Il n’y a aucun de nos collègues qui ne soupçonnent qu’une relation va poindre entre vous et bien que je serais très heureux pour toi que tu puisses retrouver quelqu’un, je me dis que ce n’est pas réellement l’homme qui soit fait pour toi »Croquant une nouvelle bouchée de mon Kebab, j’ai continuais mon discours avant de lui dire d’une voix sérieuse. « Je ne suis pas aveugle et je sais très bien que tu fais un excellent duo avec Luc, mais tu dois aussi te mettre à ma place. Si par exemple, ton meilleur lieutenant, une personne que tu respecterais et que tu aimerais comme ta fille se retrouverais avec un partenaire qui se comporte comme un abrutit, qu’il te tape sur les nerfs et qu’il la met en danger, est-ce que tu ne réagirais pas ? » Levant le doigt pour la couper avant qu’elle ne puisse rétorquer, j’ai continué en lui disant calmement : « Si, il te met en danger, la preuve est là, ce soir. Où est-ce qu’il est ? Il devrait être ici à t’épauler dans cette planque ? » Fermant les yeux, j’ai soupiré avant de dire d’une voix agacée : « Il est le dieu de la connerie et de l’immaturité. » |
| | | | ♆ Re: Last damn night [Severus] Mar 27 Aoû 2019 - 11:45 | | | Last damn Night La foudre ne tomba pas, du moins pas de la façon dont s’attendait Kaitlyn. Elle connaissait suffisamment Severus pour savoir que son calme apparent était bien souvent une façade, et qu’il se contenait. Lorsqu’il commença à lui expliquer d’un ton docte qu’il avait peur pour elle à chaque mission, qu’il avait déjà perdu trop « d’hommes » sur le terrain, etc, jusque là, rien de réellement surprenant aux oreilles de la jeune femme. Mais lorsque le chef commença à la tutoyer, elle tourna son visage vers lui, masquant avec difficulté son étonnement au vue de la suite de sa tirade. Le chef n’était pas du genre à ouvrir son cœur ou à faire preuve de « mièvrerie ». Une main de fer dans un gant de velours, certes, mais il conservait quasi de façon invariable une attitude austère, qu’il cultivait avec soin. Et là, ce soir, dans cette voiture de patrouille, alors qu’il venait de quitter un gala pour la rejoindre, voilà qu’il faisait tomber les barrières. Et Kait, ahurie, l’écouta lui expliquer à quel point il tenait à elle, qu’elle était comme une fille pour lui, et qu’il s’inquiétait – bien évidemment – de l’influence que pouvait avoir Luc sur elle. Au passage sur la vie privée et qu’en gros tout le monde pariait sur l’évolution de sa relation avec le consultant, Kait s’empourpra. A croire au final que ses sentiments étaient marqués sur son front. Bien entendu, le chef désapprouvait tout ceci. Mais elle n’attendait pas sa permission, quoi qu’il en soit. Il admit néanmoins l’efficacité de son tandem avec Hellking, professionnellement parlant. Elle devina sans peine que cet aveu lui coûtait. Severus acheva son monologue sur une phrase sibylline, qui fit réagir au quart de tour le lieutenant. Dieu de la connerie et de l’immaturité ? Sans réfléchir, elle rétorqua à tout trac, d’un air faussement étonné. « Ah ? Je croyais qu’il était Hadès le dieu des Enfers grecs ? » Elle se tortilla sur son siège, et se redressa, se tournant vers son chef. Il venait de lui ouvrir son cœur, elle en était consciente. Elle était même surprise. Elle savait qu’il l’appréciait, du moins professionnellement parlant, mais ne se doutait pas de cette importance qu’elle avait à ses yeux. Et elle en était touchée. Elle de ce fait, comprenait mieux certaines réactions, qu’elle jugeait parfois démesurées – de la part de Cato à son encontre. Désormais, elle savait pourquoi il avait cette tendance à se montrer un peu trop « protecteur » envers elle. « Severus, je ne sais pas quoi dire. » Après tout, il venait de la tutoyer, elle laissa de côté le « chef » pour le moment. « Vous savez, vos inquiétudes à mon égard me touchent beaucoup. Je viens d’une famille de flic, je connaissais les dangers du métier avant même de commencer. Mais je ne pense pas être plus exposée au danger avec Luc qu’avec un autre partenaire. » Elle ferma les yeux. « J’ai failli y passer alors que j’étais avec Silas. » Elle coula un regard en coin à son supérieur. « C’était mon mentor et on s’est probablement trompé sur toute la ligne à son sujet. Je sais que Luc est un électron libre et imprévisible. Mais il ne ferait rien qui pourrait me mettre en danger. J’ai entière confiance en lui. Même si j’ignore pourquoi il n’est pas là ce soir.» Kait prit une inspiration. Puisque l’on en était aux aveux en tout genre, autant en profiter. « Et en ce qui concerne une éventuelle relation entre lui et moi, je ne vais pas vous mentir : si çà doit se faire cela se fera. Avec ou sans votre autorisation.» Voilà. C'était dit. Kait était loin de se douter de la bombe qu'elle avait lâchée involontairement en mentionnant la véritable nature de Luc, même si elle n'y croyait pas vraiment. Du moins pour l'instant. |
| | | | ♆ Re: Last damn night [Severus] Ven 30 Aoû 2019 - 21:38 | | | Last damn Night Elle avait parfaitement raison, je n’avais absolument pas mon mot à dire sur leurs relation et bien que je désapprouve totalement cette idée et qu’elle me répugne même, je devais laisser faire les choses, Hadès finira bien par se lassé et la pauvre jeune femme aura le cœur brisé. Ce qui risque de me mettre passablement en colère. Alors que je buvais tranquillement mon café après avoir terminé mon Kebab, les mots qu’elle avait prononcés il y a quelques minutes me montèrent au cerveau. D’un coup par réflexe de surprise, j’ai avalé une grosse dose de café de travers et je me suis mis à tousser, afin de dégager les petites gouttes du liquide sombre tombé dans les bronches. J’ai regardé la jeune femme, une fois ma quinte de toux passé. Mes yeux étaient ouverts aussi grand que des soucoupes et je lui dis calmement : « Il a dit quoi ? »Tout à coup, j’ai ressenti une fureur à nul autre pareil. En disant cela, il avait mis la vie de Kaitlyn et de sa fille en grand danger et je n’ai pas pu me retenir de pousser un grondement parfaitement agacé, à la limite de l’animalité. Je n’avais pas ressenti une telle colère depuis plusieurs millénaires. En tant que divinité sage, je n’étais pas souvent en colère, mais les dieux mésopotamiens avaient tous l’intelligence de reculer de plusieurs pas quand je l’étais. J’ai regardé la jeune femme avec une colère qui était difficilement contenu et j’ai dit en serrant les dents avec force : « Je vais le tuer » Ma voix vibrait d’une colère et d’une rage sourde et comme une tempête qui se prépare, elle termine toujours par éclaté. Le poing serré, j’ai regardé la vitre avant du véhicule avant de pousser un coup de colère : « Mais pour qui se prend ce petit dieu de pacotille, il se fou de la gueule de qui, je lui avais pourtant donné l’ordre de ne jamais révéler la vérité sur ce point !! Il se pait vraiment ma tête ou il souhaite ma mort, je ne sais pas trop. Sa stupidité n’a aucune égale et j’ai toujours pensé que c’était un dieu réfléchis et plutôt correct, côtoyant la mort de très près. C’est un abruti congénital, ma parole, je crois ne pas avoir vu une telle connerie depuis plusieurs millénaires !! » Tout à coup, j’ai pris conscience à la fois de ma rage et aussi des mots que j’avais prononcé, j’ai regardé la jeune femme après avoir retrouvé mon calme aussi célèbre que le calme avant la tempête : « Kaitlyn, je suis sincèrement désolé pour ma colère, mais tu dois me promettre une chose. Ne dis à personne ce que Hellking t’as dit. Tu cours déjà un grand danger, après ce qu’il t’a dit et je ne pourrais pas te protéger, si des dieux viennent s’en prendre à toi, parce que tu connais leur secret. » Je la regarde avant de poser ma main gauche sur sa main, avant de lui dire doucement : « Kailtyn, Luc n’aurait jamais du te dire une telle chose, il faut absolument que tu n’en parles à personne. Je vais faire de mon mieux pour assurer ta sécurité, à toi et à ta fille, mais en attendant, si tu veux parler de ces choses ou alors, si tu as le moindre problème, je veux que tu m’appelle immédiatement. Compris ? » Attendant une réponse de la jeune femme, j’ai soupiré en songeant que j’allais devoir avoir une grande discussion avec Hadès et ça risque de pas être très joli. |
| | | | ♆ Re: Last damn night [Severus] Sam 31 Aoû 2019 - 18:56 | | | Last damn Night Un certain laps de temps s’écoula, le temps nécessaire à Severus pour assimiler et digérer les paroles de Kaitlyn. Le silence commençait à devenir pesant, mettant mal à l’aise la jeune femme, lorsque son supérieur fut prit d’une quinte de toux subite. Puis regarda Kait d’un air à la fois étrange et étonné. La jeune femme fronça des sourcils tandis que le chef prit la parole d’un ton dangereusement calme. Du moins au début. Car vint ensuite une explosion de fureur pour le moins inattendue. Ahurie, Kaitlyn ouvrit la bouche mais la referma aussi sec en se ravisant devant l’ampleur que prenait la réaction du chef. Le « il a dit quoi » et «le « je vais le tuer » n’étaient rien en comparaison de la déferlante qui suivie. Et au fur et à mesure que Severus tempêtait contre Luc, Kaitlyn se décomposait un peu plus. Ce n’était pas la colère qui transperçait dans la voix ou le regard de Porcius Cato qui tétanisait Kaitlyn. Non, c’était la nature du flot de paroles – entremêlées de noms d’oiseau en tout genre destinés au Dieu des Enfers – qui abasourdissait complètement la jeune femme. Son supérieur, son chef qu’elle connaissait depuis des années et respectait, était tout bonnement en train de donner un crédit plus que total aux révélations de Luc. Severus ne réfutait nullement qu’il soit un Dieu, pour de vrai. Au contraire ! Il paraissait le savoir depuis longtemps. Pire, de ce qu’elle pouvait comprendre, il connaissait Luc visiblement très bien, et pas seulement de par le fait qu’il soit consultant pour la police. Non, cela semblait être beaucoup plus ancien. Kaitlyn était figée sur son siège, avec une expression totalement ahurie sur le visage quand Severus parut se calmer quelque peu, s’excusant pour son éclat de voix tout d’abord, puis cherchant à la mettre en garde. « … et je ne pourrais pas te protéger, si des dieux viennent s’en prendre à toi, parce que tu connais leur secret. » La gorge sèche, elle déglutit avec difficulté. Venait-il vraiment de dire ce qu’il venait de dire ? Lui, Severus Porcius Cato ? Son chef ? Elle avait l’impression de nager en plein délire. C’est officiel, je suis bonne à interner, songea-t-elle. Ainsi donc, Luc disait vrai. Depuis le début. Ce qu’elle pensait excentrique chez lui ne l’était pas en réalité, il avait juste toujours été honnête avec elle. Il ne lui avait jamais menti sur sa nature, et avait même prit la décision de tout lui avouer. De lui montrer. Il l’avait mise elle, simple humaine, dans la confidence d’un monde divin. Et tu es tombée amoureuse d’un dieu…Kaitlyn se prenait la vérité de plein fouet. Elle senti le contact de la main de Severus sur la sienne, en un geste apaisant et protecteur. Nul doute qu’il devait voir sans difficulté la violence des émotions qui la secouaient. Il lui intima de n’en parler à personne. Qu’il voulait s’assurer de sa sécurité et celle de Cordélia. Kait entendait, mais ne parvenait pas à articuler un mot. C’était à la fois irréel et trop réel. Etait-elle en train de rêver ? La mission de surveillance était complètement reléguée au second plan. Voire oubliée. Songeant qu’elle devait ressemblait à une carpe asphyxiant sur une berge, la jeune femme se fit violence pour parvenir à s’exprimer. « Attendez, j’ai peur de ne pas comprendre. Ou plutôt de comprendre. Tout ceci est vrai ? C’est pas une blague ? » Au fond d’elle, elle avait toujours su. Mais cette vérité l’effrayait trop pour l’admettre. « Luc est vraiment Hadès ? » Elle dévisagea longuement son supérieur d’un air grave. « Vous me parlez des dieux comme si c’était une banalité. Vous êtes qui en réalité ? C’est quoi votre rôle dans tout çà ? » Sa voix était calme, mais un léger ton de reproche était décelable dans ses intonations. Car autant Luc avait finalement toujours joué franc jeu avec elle, quitte à passer pour un illuminé, autant elle avait cette impression que Severus s’était joué d’elle à jouer un double jeu toutes ces années. Et qui d’autre encore ? « Qui d’autre encore est dans cette fichue confidence ? » exprima-t-elle alors à voix haute. Elle détacha sa ceinture et ouvrit sa portière. « J’ai besoin d’air. » Kait sortit du véhicule et fit les cent pas devant celui-ci, tentant de canaliser sa nervosité. « Et pourquoi serais-je en danger bon sang ? Au pire on me prendra pour une cinglée si j’en parle ! » Elle se tourna vers Severus. « Pour info, j’ai évoqué le sujet vaguement avec Hope. Sans donner de précisions quelconques. Elle m’a prise pour une folle de toute manière. » Elle se passa la main dans les cheveux. « « Et il se pourrait que j’ai apporté un cheveu de Luc à analyser auprès du nouveau consultant généticien l’autre jour. Il n’a rien trouvé d’anormal. » poursuivit-elle d’une voix mal assurée. Ce détail n’allait pas plaire du tout à son chef. |
| | | | ♆ Re: Last damn night [Severus] Jeu 26 Sep 2019 - 18:41 | | | Last damn Night J’écoutais avec beaucoup de patience et de douceur toutes les questions que pouvaient me poser Kaitlyn, après toutes les révélations que je lui avais faite et j’ai eu un grand soupir, quand elle commença une crise d’hystérie et quand elle sortit du véhicule en trombe pour commencer à paniquer, j’ai ouvert doucement la portière, avant de lui dire doucement et gentiment : « Kait, rentre dans la voiture, s’il te plaît, je vais tout t’expliquer » Je regardais la jeune femme avec beaucoup de douceur et quand elle pénétra de nouveau dans la voiture, j’ai pris une grande respiration, avant de tout lui déballer. « Je vais donc tout t’expliquer, mais tu dois me promettre de rien dire aux autres, ce serait très dangereux, certains dieux n’hésite pas à tuer les mortels qui en savent trop. » Me resservant une bonne rasade de café, j’ai bu une lente gorgée en laissant un silence s’installer dans la voiture et j’ai débuté mon explication : « Comme tu le sais, Luc est en réalité Hadès et je suis moi-même un dieu » Je l’ai regardé dans les yeux avant de lui dire doucement : « Nous ne sommes pas réellement dans nos véritables apparences, nous sommes un peu comme des parasites qui prenne possession du corps d’un être humain, afin de pouvoir vivre comme les mortels. Nous appelons ses corps des enveloppes et nous pouvons les posséder pour une durée plus ou moins longue. » Je la regardais pour décortiquer ses émotions, avant de continuer en lui disant cela : « Certaines divinités prennent possession du corps de leurs hôtes, sans même leur demander la permission, pourtant nous ne sommes pas tous ainsi. J’ai pris possession de mon enveloppe, il y a très très longtemps. » J’ai eu un très léger rire en me rappelant l’âge de mon enveloppe et je lui dis doucement : « Cette enveloppe est assez ancienne pour avoir été et regardé brûler la grande bibliothèque d’Alexandrie. Tu peux donc imaginer à quel point, je suis très vieux »
Un rire amusé sortit doucement de mes lèvres, avant de la regarder dans les yeux, en continuant : « En ce qui concerne, ma véritable identité, je suis Ea aussi appelé Enki. Je suis un dieu très ancien, peut-être même plus ancien que les Grecs, je me rappelle plus très bien. Je suis le dieu des eaux souterraines de l’Apsù, des arts et des techniques, de la sagesse, de la magie et des exorcismes. On me surnomme le grand ordonnateur, le bienfaiteur de l’humanité. Je fais partie des rares divinités, à toujours désirer protéger l’humanité contre les dieux et contre elle-même. » Reprenant une bonne gorgée de café brûlant, j’ai regardé la jeune femme avec un grand sourire pour lui dire doucement : « Nous autres divinités peuplons ce monde depuis très longtemps, certains d’entre nous sommes là depuis la création de l’humanité, à laquelle j’ai participé. Voilà, tu sais tout maintenant, est-ce que tu as des questions ? » Je me suis rappelé aussi une de ses interrogations au sujet du cheveu de Luc qu’elle avait fait analyser : « Nos enveloppes sont totalement humaines, donc notre ADN n’est pas modifié, c’est pour cela que le spécialiste n’a rien remarqué. Pourtant, s'il avait fait une datation au carbone 14, il aurait pu voir le véritable âge de Luc » |
| | | | ♆ Re: Last damn night [Severus] Ven 27 Sep 2019 - 15:41 | | | Last damn Night Severus intima à Kait de revenir dans la voiture. Gentiment, mais fermement. Sans doute juste ce qu’il fallait pour qu’elle obtempère sans maugréer. De là, tandis qu’elle prenait sur elle pour rester calme, il se resservit du café, et se lança enfin dans des explications, qui la laissèrent abasourdie. Elle avait l’impression que tout ce dont en quoi elle croyait – ou justement ne croyait pas – volait en éclat. C’était une porte sur un autre monde qui s’ouvrait, un monde qu’elle n’aurait jamais pu soupçonner l’existence, jusqu’il y a peu. Les Dieux existaient. Et étaient sur Terre, avec les humains. Se mêlaient à eux pour d’obscures et diverses raisons. Y avait-il un but caché, un enjeu à tout cela ? L’histoire narrée par son chef ne le disait pas. Et ainsi, lui-même en était. Enki. Elle se promit de faire des recherches à ce sujet. La pensée incongrue que Hope ferait probablement une attaque en apprenant tout cela la traversa. Elle était évidemment bien loin de se douter que sa jeune collègue était actuellement en train d’approcher cette même vérité de son côté. Ses doigts tambourinaient nerveusement sur le volant, tandis qu’elle écoutait les explications de Severus. Les yeux perdus sur un point à l’horizon, elle analysait les données qu’il venait de lui fournir. Le point positif était qu’elle n’était pas folle. Luc non plus. Tout ceci était réel, et non pas issu d’un esprit tordu et/ou fantasque. Mais cela impliquait des forces qui la dépassaient. Qui de toute évidence dépassaient l’humanité toute entière. Elle avait cette désagréable impression de n’être qu’un pion. Une fourmi. Severus lui demanda si elle avait des questions. Des questions ? Elle en avait au moins un milliard qui tournoyait dans son esprit en ébullition. Elle jeta un regard torve à son chef. « Qu’est ce qui motive des divinités à vivre sur Terre avec les humains ? J’imagine que pour la plupart d’entre vous, nous sommes insignifiants non ? » Comme il l’avait lui-même souligné, se présentant comme une des rares divinités à vouloir protéger l’humanité. Quid des autres ? Elle rabattit ses cheveux derrières ses oreilles d’un geste agacé. « Je suppose que du coup, tu connais Luc, enfin Hadès, depuis un bail, et que le fait que tu ne l’aimes pas ne vient pas seulement du fait de la façon dont il se comporte en tant que consultant au poste. Je me trompe ? » Nouveau regard en coin. « Pourquoi ? » Elle se passa une main sur le front. Une vilaine migraine commençait à poindre derrière ses globes oculaires. « Et des Dieux dangereux, tu en connais ? J’en connais ? » Après tout, savait-on jamais. Elle n’était plus sûre de rien désormais. Jamais elle ne se serait douté que son propre supérieur était une divinité. Bon, Luc ne lui avait finalement jamais caché la vérité sur sa véritable nature, quand elle y repensait. C’était elle qui n’écoutait pas, et prenait ses propos pour de l’extravagance. Contrairement à Severus qui cachait bien son jeu. Kait soupira. « Y a-t-il d’autres personnes dans mon entourage ou au boulot qui sont des divinités cachées ? » Tout en essayant de comprendre et d’en savoir plus, elle se promit de rendre une visite à Luc le plus rapidement possible. |
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