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 Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground [ft.Isaac]

Liam Donovan
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Liam Donovan
Âge et date de naissance : 39 ans
Métier/occupation : PDG de Condor , fondateur de la fondation Caducée, inventeur, actionnaire dans différentes choses
Cible touchée par Cupidon : Dans les songes se trouve son coeur. Dans les bras de Morphée il trouve une paix de l'esprit et un frein à tout ce qui est froid dans le monde. S'il préfère écouter les songes des lèvres de Morphée, il lui arrive de fuir avant de revenir toujours vers l'être aimé.

Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground [ft.Isaac] Tumblr_p93p4kUrVl1xtc1h3o1_500

Panthéon d'origine : Grec
Divinité incarnée : Hermes : Dieu du commerce et des voyages, héraut des dieux, dieux des voleurs et messager des dieux
Alliance : Sauveurs
Pouvoir(s) : Communication divine : Un lien télépathique temporaire est créé avec un autre dieu pour envoyer un message court.

Fortune rusée: petit coup de chance dans la direction d'un mortel afin qu'il découvre ou trouve la solution à un problème.


Contrôle du ven : peut influencer le flux du vent dans la direction de son choix.
Point faible : Cleptomanie

Faceclaim : Tom Hiddleston
Crédits : Opy
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 Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground [ft.Isaac]  Jeu 29 Oct 2020 - 20:39
Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground

Il avait aimé, admiré, chéri dieux et déesses, mortels, créatures des ombres. Il s’était emmêlé avec elles de jour, de nuit. Il avait promis, trahi, il avait failli. Il avait été aussi humain qu’un dieu ne pouvait l’être. Cependant, il n’y avait qu’un seul être dans le cosmos qui avait son entière dévotion, qu’il aimait au point où son absence laissait un creux dans sa poitrine qui le faisait presque errer comme une âme perdue dans les limbes infinies. Alors pourquoi partir comme un voleur. Pour être honnête, Hermès ne le savait pas lui-même. Il y avait une certaine honte qu’il ne comprenait pas, des sentiments qu’il ne comprenait pas.  

Ce n’était pas la première fois qu’un complice (à comprendre disciple) quittait ce monde, mais cette fois c’était différent. Cela était, en fait, la goutte de trop peut-être.  Il n’avait pas eu le cœur de dire au revoir, de se séparer, il en était incapable. Alors en partant, il laissait un espoir de revenir, car il y avait le questionnement de savoir où il était. Ce n’était pas une communication saine. Mais c’est bien là que cela se voyait qu’il n’avait pas les idées claires.  Il aurait pu laisser un message – il laissa un message quelques jours plus tard. Sans pour autant donner plus de réponses aux questions.  Parti pour affaires en Allemagne disait-il. Il n’était même pas envoyé par Hermès, mais par le biais de son téléphone. Dire qu’il ne savait pas ce qu’il faisait, serait se mentir, il savait pertinemment ce que ce choix de communication causerait.

Et quelques semaines plus tard, il était revenu.  Comme il était parti.  Sans que personne ne s’y attende. Il était rentré par une après-midi pluvieuse dans le loft qu’il partageait avec Morphée. Il resta au pas de la porte un instant pour écouter – personne.  Vu l’heure l’homme devait être à l’hôpital, à travailler dans la peau d’Isaac.   « Au travail »  Pour seul réponse, le chien donna un air curieux. Il passa le temps à ranger, à remettre en place, à préparer. La mesure de sa mauvaise conscience se voyait dans chaque détail de ce qu’il faisait. Du rangement minutieux, à la table, au dîner dans le four. En fin de journée, il s’assit dans un fauteil du salon. Il adopta plusieurs positions, regarda sa montre, se mordit la lèvre, tapota son genou. Il regarda à nouveau sa montre – bientôt – il tapota à nouveau sa main de ses doigts. Il remit en place son téléphone sur la table basse et les fleurs.  

Le chien releva la tête. Il y avait ça aussi.  Il entendit la clé dans la serrure. D’un bon il se redressa, partagé entre angoisse et excitation. La porte s’ouvrit et il vit dans ses traits d’insouciance Isaac. Il attendait que son regard se braque sur lui. Il ne savait pas vraiment à quoi s’attendre et comme de nombreuses fois avant, il ne put se taire.   «Bonsoir … je euhm…suis rentré»  l’accueillit-il. « J’ai fait à dîné, et…je t’ai ramené cela »  Il pointa la boite de chocolat allemand.  Le chien, curieux, alla vers Isaac. « Euhm ça c’est…Théo … je l’ai …disons…emprunté à une fille morte …longue histoire … et ça … c’est aussi pour toi… »  Il pointa les fleurs sur la table dont il s’empara , et également il prit une agrafeuse. « Et ça …en fait je ne me rappelle plus l’avoir prise, mais elle ferait jolie sur ton bureau »   Tout objet sur cet table avait été « emprunté » , à comprendre, volé. Exprès ou non. « Tu as passé une bonne journée ? »  

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 Re: Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground [ft.Isaac]  Ven 30 Oct 2020 - 1:10


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—  Distrait, c’était peut-être la caractéristique la plus réelle de ton comportement récemment. Tu étais distrait, curieusement dans la lune, curieusement plongé dans tes songes imaginaires quand bien même tu essayais de garder ta posture professionnelle, de garder ton esprit profondément gravé sur ce qu’il se passait devant toi, tu le devais. Tu le devais pour cette dernière patiente qui épanchait toute la tristesse que contenait son cœur à l’heure actuelle et dans laquelle, d’une certaine manière, tu te retrouvais. Toi, une déité, avec un cœur légèrement trop lourd pour être porté entre tes mains, qui écoutait les pleurs d’une femme qui venait d’être quitté par son compagnon, soudainement disparu. Forcément, tu t’y retrouvais. Forcément, tu n’arrivais pas à garder l’esprit complètement lucide pour pouvoir te focaliser sur ses paroles. Forcément, tu étais tenté de laisser ton esprit vagabonder vers la seule personne qui avait ton cœur entre ses mains, et ton amour inconsidéré, infini, qu’importe ce qu’il pourrait se passer. Forcément, tu étais tenté de te rappeler son sourire et toutes les fois où tu avais chéri ses maniaqueries et ses petits tics et tocs d’hyperactif, de te rappeler son excitation à peine contenue, comme celle d’un enfant. Forcément, tu étais tenté de te rappeler à quel point il t’aimait et il te le montrait, avant. Forcément, tu étais tenté de te rappeler que les draps étaient désormais froids et que tu vivais bien mal une absence que tu avais grand peine à digérer correctement. Tu ne pouvais pas t’en empêcher, en vérité, pas quand il était le seul à avoir ton attention et ton affection pleines et entières, à avoir ta dévotion et ton adoration même dans son absence. Une absence qui se faisait de plus en plus sentir, de plus en plus pesante même si tu n’en pipais pas mot, même si tu ne soufflais rien à ce sujet, gardant le silence de marbre qui caractérisait ta personne, parfois. Surtout dans tes jours les plus taciturnes, et n’était-ce donc pas le cas aujourd’hui ? Si, probablement. Preuve en était que ta concentration était aux abonnés absents et que tu devais t’obliger à te recentrer sur la réalité en enfonçant machinalement la mine de ton crayon dans le creux de ton poignet, rien que pour tiquer un peu plus ton esprit à se recentrer avec la réalité. C’était terrible, en réalité, à quel point tu étais déconcentré, simplement parce que ton cœur n’était pas à sa place et qu’aujourd’hui, plus que d’autres jours, ça pesait bien trop.

Lorsque la patiente quitta ton bureau, tu échappas finalement un soupir, las, un peu anxieux pour une raison que tu n’arrivais pas à déterminer, alors que tes doigts venaient se perdre sur ton visage, grattant la barbe qui mangeait peu à peu tes joues. Tu récupéras ton téléphone, oublié singulièrement sur un bord de ton bureau tant tu n’avais que peu d’affect pour l’objet en réalité, réalisant le miracle de répondre à quelques messages qui attendaient une réponse depuis quelques heures, ton pouce glissant sur ce fatidique message laissé il y a quelques semaines, le seul. Un message singulier, presque impersonnel qui t’avait laissé refroidi, un peu vidé de toute ton énergie, un peu creux parce que ses simples mots résonnaient avec des craintes d’enfant que tu n’avais jamais su guérir. C’était presque ironique à quel point tu étais un dieu bancal rétrospectivement, et parfois bien plus humain et mortel que tu ne voulais le croire. Tu ne savais pas ce qui t’avait attiré le plus d’effroi quand il était parti. L’appartement soudainement vidé de toute l’énergie du dieu pour qui ton amour ne cessait de battre ou ce message, fatidique, qui n’expliquait rien et qui te laissait là, seul sans explications ? Même aujourd’hui, tu n’avais pas vraiment le cœur de te poser la question, et c’est pour cette raison que tu reposas l’outil téléphonique sans plus de cérémonie, le laissant même tombé dans ta sacoche ouverte à côté du bureau. Tu observas l’heure, contemplant ton planning et l’absence de rendez-vous ou de garde nocturne. Tu allais devoir rentrer. Pendant quelques secondes, tu hésitas entre retourner dans l’appartement que tu avais gardé dans le centre historique et où se trouvait ton cabinet privé et retourner dans ce loft pour contempler la froideur de son absence. Tu avais passé plusieurs nuits loin du cocon de votre couple, retournant dans ton cabinet pour y trouver un certain refuge de courte durée, mais tu ne pouvais éternellement éviter le lieu. Car si son absence était difficile à vivre, même pour une déité telle que toi, être loin de tout ce qui vous liait et de tout l’espoir de le revoir était probablement pire, sur le long terme. Alors, rentrer à l’appartement, c’était pour le mieux.

Tu quittas l’hôpital avant que la nuit ne tombe, sous une averse que tu n’avais pas véritablement prévu au petit matin. Après tout, tu avais peut-être la possibilité de visionner des songes prophétiques, mais tu n’étais pas devin sur la météo du jour, et comme tu avais cette tendance un peu lunaire d’oublier des choses, tu avais forcément oublier de consulter les prévisions pour la journée. Quelque chose qui te poussa alors à accélérer un peu ton pas pour éviter de finir complètement trempé. C’était donc avec un certain entrain – plus à rentrer au chaud qu’autre chose, même si quelque chose dans ton instinct te poussait encore plus à rentrer – que tu grimpas jusqu’à la porte de l’appartement que tu partageais avec Hermès, les cheveux humides et collant légèrement devant tes yeux, quelques boucles repiquant de ci de là autour de ton visage. A peine la porte fermée, tu passas une main dans tes cheveux pour les écarter de ton visage avant de braquer ton regard en direction de la source de lumière – tu étais pourtant certain d’avoir tout éteint avant de partir. Et c’est en tournant ton regard que tu tombas sur le regard de ton compagnon, tes doigts lâchant la sacoche de travail que tu tenais si fermement depuis ton départ de l’hôpital. Tu étais partagé entre l’envie de courir rejoindre ses bras, aussi naturellement que possible, parce qu’il t’avait cruellement manqué, et celle de partir dans la chambre comme petite vengeance naturelle de son absence. Toutefois, tu savais très bien que cette deuxième option n’était qu’à peine envisageable, ce n’était pas véritablement dans ton caractère, aussi lunaire et lunatique sois-tu. Cependant, un léger sourire éclaira ton visage, quelque peu marqué par tes humeurs lunaires de ces derniers jours, quand il commença à débiter tout un flot de paroles. C’était si lui, si Hermès, et ça te faisait énormément de bien, malgré tout. Même si tu étais habitué, tu avais toujours un peu de mal à suivre son débit de paroles, mais tu essayais, toujours. « Hermès... » Tu soufflas, la tête légèrement penchée sur le côté, ta voix bien trop douce quand bien même tu savais qu’un léger picotement de rancœur flottait non loin, mais tu n’arrivais pas à le laisser s’échapper, pas maintenant. La vérité était qu’il t’avait manqué, énormément, et que pour l’heure, ça comptait bien plus que ce stupide message. Même s’il était là, toujours là, comme la rancœur, dans un coin de ton crâne. « Si je résume bien… Tu rentres par surprise, tu prépares le dîner, tu me ramènes des chocolats, une agrafeuse et des fleurs... » Tu commenças, doucement, tes doigts s’entremêlant naturellement dans ce tic anxieux que tu avais pris il y a de ça des années et qui résultaient aussi d’une étrange manie que le corps que tu empruntais avait. « Et un chien que tu as emprunté à une fille morte. » Tu finis, doucement, en observant l’animal qui se trouvait désormais à côté de toi et que tu zieutais avec une certaine curiosité, démêlant tes doigts pour les porter près de la truffe de l’animal, ton autre main se perdant naturellement dans tes boucles humides dans un moyen d’essayer d’étouffer l’anxiété qui continuait de buller naturellement dans ton crâne sans que tu comprennes pourquoi. « C’est… C’est beaucoup de choses qui vont nécessiter des explications, hein? Surtout pour la fille morte mais… Hm, merci pour tout, je.. je veillerai à mettre l'agrafeuse sur mon bureau. » Tu ne savais pas trop comment réagir, ta tête se penchant d’un côté puis de l’autre alors que tu contemplais un peu tout ça, que tu contemplais son retour sans trop savoir sur quel pied danser. Toutefois, tu quittas le vestibule de l’appartement pour te rapprocher de lui, un peu, mais aussi pour pouvoir retirer la veste trempée que tu portais et que tu laissas sur une chaise non loin. « Ma journée était pas trop mal. Enfin, tu sais, c’est toujours pareil. J’étais un peu distrait, mais.. ça allait. Et la tienne ? » Tu demandais, ta curiosité piquée, parce que finalement, ta journée, c’était rien, on s’en fichait pas mal. Ce qui t’intéressait toi, c’était lui. Ce qu’il avait fait, pourquoi il était revenu aujourd’hui, qu’est-ce qu’il s’était passé pour qu’il parte, ce qu’il ne t’avait pas dit, et ce que tu n’osais pas encore demandé. Ton métier t’avait appris à ne pas arracher de force les informations, après tout. Mais c’était parfois difficile, surtout quand ça te concernait directement, c’était toujours plus dur quand ça te concernait toi. « Je... Tu m’as manqué, Hermès. » Tu soufflas doucement en baissant légèrement la tête sur le côté, tes doigts se tordant à nouveau sous la légère angoisse que tu n’arrivais pas à taire, et dont tu ne comprenais véritablement pas l’origine. La peur qu’il parte à nouveau sans te prévenir ou qu’il ne soit là que pour te laisser à nouveau ? Oh, probablement oui. Probablement.

 
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Liam Donovan
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Cible touchée par Cupidon : Dans les songes se trouve son coeur. Dans les bras de Morphée il trouve une paix de l'esprit et un frein à tout ce qui est froid dans le monde. S'il préfère écouter les songes des lèvres de Morphée, il lui arrive de fuir avant de revenir toujours vers l'être aimé.

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Panthéon d'origine : Grec
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 Re: Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground [ft.Isaac]  Sam 31 Oct 2020 - 17:20
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Tant de mots, tant de mots pour cacher le fait qu’il n’était pas aveugle à ce visage qui le regardait. La main qui se serre brièvement, le sourire, la joie, la peur et la danse qui commence. Le tic anxieux de ses mains. Le chien qui venait sentait cette main et demandait des caresses le plus naturellement du monde. Les banalités, les questions. Les ficelles de cette communication aussi verbale que non verbale ne lui échappait en rien. Il voyait tout, et il sentait que son cœur se comprimait. Hermès ne bougeait pas, alors que Morphée se rapprochait. Expliquer ? Voilà qui était problématique. C’était bien toute la raison de toute cette mascarade, de cette pièce de théâtre aux allures de comédie. La raison de ce sourire figé, car il était incapable d’aller plus loin de plonger dans la complexité que serait un songe. Il n’avait pas été fait pour ressentir tant de choses. Ce n’est que par les portes de l’être humain qu’il était devenu si humain.

Le passé était plus simple, être un dieu, aimer comme un dieu, vivre le moment présent. Et pourtant, aussi ancré dans le présent qu’il était, il se voyait vouloir retourner dans le passé. Il sentait le malaise, il attendait la colère. La colère il aurait pu savoir quoi en faire. Et alors qu’il était si sûr de son plan, par la bonté de Morphée et de ses simples paroles, il perdait pied. Il ne savait plus quelle danse mener, ou s’il voulait mener la danse. Il se rapprocha du maître des songes. «Je suis désolé mon amour…» Les mots étaient sortis aussi brutalement que le reste de son discours. Comme une rupture en lui. Ses lèvres bougèrent quelque peu, mais aucun son ne sortait, comme s’il essayait de trouver les mots, les bons mots pour ne pas aggraver la situation , pour que les choses soient claires.

«Je sais…ce que mes actions ont causées…du moins je le vois…» Il baissa les yeux un instant et inspira. «Je suis désolé de t’avoir fait du mal, de t’avoir fait attendre … mais vois-tu - j’ai préféré partir pour fuir la réalité …pas toi… jamais toi…et je me suis perdu pendant un petit moment …je crois…» il déglutit. C’était des piètres excuses. «Et oui je te dois des explications … beaucoup d’explications … mais peut-être pourrions-nous profiter du dîner pour m’y amener ? » Il se mordit la lèvre et pointa le chien. «Sa maitresse s’est fait renversée par une voiture, morte sur le coup, le chien était là, je l’ai pris avec moi , parce qu’il n’avait plus personne … et elle je l’ai guidée vers…le rien…»

C’était déjà une explication de moins. Ses yeux allèrent sur la veste. Les fissures étaient nombreuses sur ce visage de porcelaine qui voulait fonctionner normalement. «Tu devrais te changer et te sécher avant d’attraper froid …non pas que tu puisses tomber malade, mais cela ne doit pas être agréable d’être aussi trempé…surtout s’il faut dîner ! » Ses yeux s’accrochèrent au four. «Je devrais vérifier la cuisson en attendant, pas que cela brûle.» C’était une communication rayée, comme s’il essayait de poursuivre la conversation, comme s’il essayait de revenir aux banalités pour que tout fonctionne, alors que son esprit, silencieusement, demandait à Morphée de voir, voir la confusion qu’il y avait dans ses propos, dans sa tête. Qu’il était réellement perdu. Que ses agissements n’avaient rien de cohérents. Que jadis, il se serait simplement assis, la tête sur la cuisse de son amour pour écouter un autre songe. Que Morphée voie cette chose inouïe sur le visage de Hermès : la vieillesse … la vieillesse par une fatigue qui n’était pas physique et qu’il ne savait pas comment gérer. Que dans sa honte non cachée, il n’osait pas le toucher ou le regarder, qu’il attendait une réponse positive ou négative de la part de Morphée.

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 Re: Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground [ft.Isaac]  Sam 31 Oct 2020 - 19:08


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—  Il y avait comme une drôle d’impression que tu pouvais sentir dans tes os, sous ton épiderme ; cette impression singulière que le disque était rayé, que des choses avaient été effacées et que rien n’avait été marqué et gravé par-dessus. Il était devant toi, il était , après des semaines d’absence et des semaines à te demander s’il allait bien, si tout se passait bien, ce qu’il s’était passé, et pourtant, tu étais encore incapable de lui demander. Il était là, devant toi, et avec tant d’années d’amour pour lui, l’anxiété que tu sentais dans tes os te demandait presque de réagir comme si c’était le premier jour. Tu étais anxieux, tu ne savais pas quoi faire parce qu’une partie de repères avait également disparue et que tu contemplais le vide laissé par son absence, par le manque d’explications, et comme à chaque fois… Il était toujours plus simple de traiter les autres plutôt que de traiter tes propres problèmes que tu évitais avec la grâce d’un danseur. Ton cœur était comprimé par une multitudes de sentiments contraires et d’émotions contraires qui se bataillaient comme si tu étais en plein cœur d’une guerre déclarée par Arès lui-même, et tu te retrouvais figé, comme une statue de cire, au milieu de tout ça, en plein cœur d’une tornade, l’esprit dont les rouages roulaient et tournaient à une vitesse folle. Tu essayais de rester raisonner, de garder un minimum de lucidité là où toutes tes émotions se multipliaient et te donnaient des signaux contraires, mais plus le temps s’effilaient, plus ses paroles à lui se débittaient, plus il était difficile de garder pied, de ne pas simplement se noyer dans ce qu’était cette drôle de danse dans laquelle aucun de vous d’eux n’avançait véritablement vers l’autre. Et si tu étais parfaitement honnête, ça te brisait un peu plus le cœur.  Tu avais toujours été un dieu particulièrement sensible, trop sensible si tu suivais les paroles de ta mère la Nuit, et tu savais très bien ce que l’amour faisait sur toi, même si tu ne faisais pas parti des dieux à avoir batifoler de ci de là, au contraire, mais tu savais très bien que l’amour te faisait perdre tes moyens et toute la lucidité que tu avais, comme si tu étais toi-même plongé dans un songe. Tu l’avais compris partiellement avec Hermès. Et tu le ressentais à nouveau aujourd’hui, après des semaines d’absence et cette impression, plus que réelle, que cette absence avait laissé une marque physique et tangible entre vous, des dégâts, des conséquences que tu aurais pourtant voulu essayer d’éviter. Mais c’était bien là tout le problème : ces dégâts là ne pouvaient être ignorés ni absout dans la seconde. Ce serait bien trop simple. Mais les dommages étaient conséquents, sur vous deux, et ça, tu pouvais le voir. Si tu étais incapable d’accepter les dommages que ça avait sur toi, tu pouvais bien les voir sur ton compagnon. Et la réalité était que vous étiez tous les deux un peu perdus, finalement, curieusement loin de votre statut de déité.

Tu relevais finalement ton regard de tes mains angoissées et entremêlées curieusement pour le regarder, pour l’observer, pour le voir, vraiment, et l’écouter. Ecouter ses excuses que tu ne comprenais qu’à demi-mots parce que tu n’avais pas toute l’histoire, tu n’avais pas la totalité du récit. Tu n’avais simplement pas encore les clefs pour comprendre ce qu’il essayait de te transmettre. Mais il essayait, et tu voyais déjà que ça lui en coûtait, et que tu n’étais visiblement pas le seul à subir cette angoisse persistante qui continuait de couler comme si elle était maîtresse de maison. « Pour fuir la réalité… ? » Tu demandais, la voix légèrement basse, essayant d’attraper toute la totalité des mots, essayant de comprendre ce qu’il voulait dire par là sans réussir à le faire, parce que là encore, tu n’avais pas toutes les clefs, et même si tu voyais la confusion qui se déployait derrière les iris du dieu, ça ne te suffisait pas à comprendre ce qu’il avait fui, ce qu’il avait cherché à éviter. Ton cœur, toutefois, se gonflait un peu plus de l’affection à son égard en sachant que ce n’était pas toi qu’il avait cherché à fuir, que ce n’était pas vous. Néanmoins, ça ne t’empêchait pas d’avoir le cœur légèrement conscrit et serré de ne pas savoir ce qui avait bien pu faire tant de mal à ton amour, à tel point qu’il cherche à fuir plutôt qu’à t’en parler, qu’à se confier à toi. Et pour ça, tu ne pouvais empêcher cette légère tristesse qui serrait ton cœur, malgré tout. Après tout, tu étais un dieu sensible, et parfois bien trop humain pour sembler prendre les traits d’une déité. « Je… Oui, on en parlera au dîner. » Tu finissais par lui accorder ce répit, sachant aussi très consciemment que tout ça en coûtait énormément à l’homme, au dieu, que tu observais et qui était à tes côtés. Tu déglutissais légèrement, essayant de ne pas trop t’inquiéter pour autant, de taire un peu l’angoisse, et de respirer un peu, de ne pas trop te laisser étouffer par elle. Tu savais que si tu n’arrivais pas à prendre le dessus, tu serais forcé d’une manière ou d’une autre à rejoindre le monde des songes pour trouver du repos, et…. Tu ne voulais absolument pas ça. Tu écoutas, néanmoins, le récit concernant Théo avec un léger sourire sur le coin des lèvres. « Il n’y a qu’à toi que ce genre de situation arrive, tu sais. » Tu répondis, en penchant légèrement ta tête sur le côté, et en lui offrant un sourire, doux, apaisant, ou que tu voulais apaisant et moins couvert de tes angoisses. « Tu as bien fait, de le garder avec toi, même s’il va falloir qu’on pense à acheter de quoi lui faire un nid ici. » Tu soufflais en zieutant l’appartement qui manquait clairement de mobilier pour animal canin. Ce n’était pas ton serpent qui serait en mesure de partager son terrarium pour le petit chien désormais membre de votre famille.

Toutefois, un peu de la légèreté amené par ses dernières paroles finit par mourir avec les paroles suivantes du dieu des messagers, ses paroles qui t’amenaient à diriger ton regard directement sur lui et à retrouver un poil de lucidité, un peu de ta raison, de cet état clinique que tu prenais avec tes patients. Tes yeux trouvant les failles dans ce regard insouciant, trouvant la confusion derrière ses iris, trouvant ce que tu avais déjà compris comme étant un être fatigué et perdu. Et si tu comprenais tout ce qu’il se jouait derrière ses yeux, c’était l’étendue de cette confusion qui t’échappait, et la raison derrière cette perdition qui semblait le mettre en déroute. Et rien que ça, ce petit rien qui était pourtant énorme pour un dieu tel qu’Hermès, était suffisant à museler ta propre rancœur et ta propre colère, au moins pour quelques heures, pour quelques minutes, tu ne savais pas avec exactitude le temps que ça prendrait pour qu’elle se réveille mais pour l’heure, tu la laissais silencieuse. Tu hochas doucement la tête, baissant un peu les yeux. « Je vais faire ça. » Tu lui accordas un dernier regard avant de récupérer ta veste humide sur la chaise et de te diriger vers la chambre, le pas un peu plus lourd, ton angoisse continuant de glisser sous tes muscles, sous ton épiderme. Avant de passer le pas de la chambre, tu tournas une dernière fois ton regard en direction d’Hermès pour voir, encore une fois, toutes les choses que tu n’avais pas vu du premier regard, toutes ses petites failles que tu pouvais voir dans son comportement et qui titillait sérieusement ton esprit et ton inquiétude. Mais il avait raison, ce n’était pas agréable d’être dans des vêtements humides, et c’est pour ça que tu pris quelques minutes pour te changer. Tu quittas tes vêtements de boulot, trempés, les laissant dans la machine à laver dans la salle de bain adjacente, pour finalement enfiler une chemise ample et un pantalon tout aussi ample, en lin, dans le simple but d’être dans quelque chose de confortable, qui ne pourrait obstruer tes mouvements ou te conscrire à la fermeté de certains tissus désagréables. Tu n’avais pas besoin de te rajouter des bâtons dans les roues, ce qui allait suivre pourrait bien être compliqué, et même si tu n’aimais pas tirer les vers du nez des gens, tu avais l’impression que tu allais devoir un minimum tirer pour lui extraire les clefs de la compréhension de son départ. Et tu savais d’avance que ça ne serait probablement pas simple. Tu pris quelques minutes supplémentaires pour passer une serviette dans tes cheveux, essayant de retirer le plus d’humidité possible, laissant ainsi ta crinière n’être qu’un méli-mélo de boucles brunes que tu ne pouvais pas dresser, malgré ta bonne volonté. Tu pris une inspiration pour calmer un peu tes nerfs avant de revenir dans la pièce principale, tes yeux se fixant sur la silhouette de ton amant. « Hermès. » Tu t’interpellas, la voix douce et pourtant mêlée d’un poil d’anxiété. Ce n’était pas comme un de tes patients, tu te disais, et c’était vrai, et tu ne pouvais pas agir de manière aussi clinique avec lui, la barrière de l’intimité avait été largement brisée pour que tu puisses être comme le psychologue dans son bureau. Tu lui adressas un sourire quand son attention se porta sur toi et tu t’avanças de façon à être plus proche de lui, tes mains cherchant désespérément son contact sans pour autant réussir à vraiment le faire. Et pourtant… Ô pourtant comme tu crevais d’envie de son contact, de simplement avoir sa main dans la tienne ou de le prendre dans tes bras, mais cette angoisse, là, cette saloperie, elle continuait ses ravages, doucement mais sûrement. « Est-ce que tu vas bien ? » Tu demandais. La question était simple et pourtant généralement bien trop compliquée à répondre, et quand tu regardais ton amant, tu savais que la question ne serait pas si simple pour y trouver réponse. En percevant les failles, la confusion, la perdition et cette fatigue que tu percevais derrière ses iris, tu savais que la question n’était pas facile. « Est-ce que tu es revenu parce que tu vas mieux ou que tu as trouvé un moyen de régler ce qui t'a fait partir ? » Cette question était peut-être plus simple, mais pas tellement. Une partie égoïste de ton cerveau voulait aussi savoir si c’était parce que tu lui manquais autant qu’il te manquait qu’il était revenu, si parce que, comme pour toi, les nuits étaient bien trop longues en son absence. C’était égoïste, et tu ne lui en voudrais pas que ce ne soit pas la réponse qu’il te donnerait, sachant aussi qu’il y avait bien plus derrière tout ça et que ce bien plus… semblait suffisamment lourd pour éloigner ton amour d’ici. Dans tous les cas, tu te rapprochais toujours un peu plus, retrouvant ta place dans son orbite, tes yeux trouvant naturellement les siens et ton sourire, même discret et infiniment délicat, essayait de le rassurer, toujours.

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Dernière édition par Isaac Durinn le Sam 31 Oct 2020 - 21:09, édité 1 fois
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Métier/occupation : PDG de Condor , fondateur de la fondation Caducée, inventeur, actionnaire dans différentes choses
Cible touchée par Cupidon : Dans les songes se trouve son coeur. Dans les bras de Morphée il trouve une paix de l'esprit et un frein à tout ce qui est froid dans le monde. S'il préfère écouter les songes des lèvres de Morphée, il lui arrive de fuir avant de revenir toujours vers l'être aimé.

Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground [ft.Isaac] Tumblr_p93p4kUrVl1xtc1h3o1_500

Panthéon d'origine : Grec
Divinité incarnée : Hermes : Dieu du commerce et des voyages, héraut des dieux, dieux des voleurs et messager des dieux
Alliance : Sauveurs
Pouvoir(s) : Communication divine : Un lien télépathique temporaire est créé avec un autre dieu pour envoyer un message court.

Fortune rusée: petit coup de chance dans la direction d'un mortel afin qu'il découvre ou trouve la solution à un problème.


Contrôle du ven : peut influencer le flux du vent dans la direction de son choix.
Point faible : Cleptomanie

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 Re: Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground [ft.Isaac]  Sam 31 Oct 2020 - 21:09
Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground


«Je ne peux pas dormir, ni marcher dans d’autres royaumes, tout ce que je peux faire, c’est voyager et espérer que la distance et le changement de paysage opèrent de la même façon …  La réponse était presque machinale, comme s’il parlait du temps qu’il faisait dehors. Mais là était bien la réalité, il ne pouvait échapper à ce qui le rongeait de l’intérieur. Chaque seconde de chaque minute de chaque heure, il revoyait encore et encore la discussion qu’il avait eue avec son ex-disciple. Et le vide le suivait partout, même en mettant des milliers de km entre lui et la chose. Qu’est-ce qu’il aurait donné pour pouvoir échapper, être inconscient, sous influence. Mais ces choses ne marchaient pas avec eux, êtres célestes. Ils étaient condamnés à ressentir mille fois ce que les humains ressentaient. Il aurait aimé avoir un bouton stop, juste pour cette fois. «Il reste ? D’accord. J’aime bien les malinois… »  Il eut un sourire vide. Il était incapable de réellement éprouver de la joie en cet instant. Il savait que Morphée voyait, mais il ne voyait pas de raison de le cacher. Et encore, il y a quelques semaines, c’était pire.


Il fut reconnaissant d’avoir une rallonge de temps, se préparer, repenser sa stratégie. Il eut un profond soupir quand son amant alla dans la chambre. Il se dirigea vers la cuisine, servit le plat, le vin. C’était que des artifices, un plaisir épicurien, juste pour avoir quelque chose dans les mains. Quelque chose pour s’occuper, pour pouvoir dire la vérité avec une certaine lâcheté.  Le mystère créé n’était pas fait exprès, c’était un effet secondaire, un symptôme de cette déconnexion momentanée. Il se perdit à contempler la pluie frapper la vitre. Chaque goutte correspondant à des  si, des regrets, des scénarii dans lesquels il y avait une fin moins amère que celle-ci. Sa tête alla vers Morphée quand il l’interpela. Aujourd’hui, le présent, la vérité. Le premier réflexe était de vouloir mentir, la question avait cet effet, mais au lieu de se précipiter, il prit son verre de vin et but une gorgée, puis le garda dans la main. – Silence – aucun mot. Telle était la vérité : il ressentait un vide profond qu’il ne savait pas comment combler. «Je ne sais pas …  répondit-il d’une voix plus douce, fragile. A peine plus fort qu’un murmre. «Je ne sais pas … quoi te répondre qui soit satisfaisant pour toi et pour moi sans que cela soit un mensonge…alors… je ne sais pas comment je vais…


Il but une autre gorgée, passant un stoïsme de statue grecque. Il flottait, ne pensait même pas à s’ancrer à la main de Morphée, parce qu’il avait simplement les pensées qui s’entremêlaient et causait un frein à ce qu’il devait faire, ce qui était familier à leur relation. Il se mordit une lèvre et regarda son amant.   «Quand Athéna a rejoint les cieux, son absence m’a causé un grand vide …comme tu le sais …mais je sais que nous la reverrons…un jour…je prie parfois, espérons qu’elle entende …un quotidien si tu veux… mais je sais bien que parler aux morts ne fait que du bien aux vivants… mais quand bien même… »  expliqua-t-il. Cela avait un air d’introduction, un argument qui allait être suivi par un autre.  Il versa le vin dans le verre de Morphée. La mort d’Athéna avait été soudaine, un sacrifice nécessaire à tous, une plaie qui faisait mal, mais qui guérissait normalement. Elle était quelque part à veiller sur eux, il en avait la conviction. Il fallait juste attendre, attendre qu’elle soit assez forte pour revenir.

Son regard dévia à nouveau vers la fenêtre et il inclina la tête. «J’ai perdu quelqu’un … Naomie … ma complice si tu t’en souviens ….mais …il n’y a personne à enterrer…personne n’est mort …il n’y a pas de tombe, pas d’âme à guider vers les limbes … »  Il prêtait toujours un détail particulier à ce que ses disciples ou complices comme il les appelait, aient une bonne vie, mais surtout une bonne mort. Il les menait toujours personnellement vers la barque… ou le paradis de leur religion. C’était la moindre des choses. Et a chaque fois, il y avait ce deuil accompli que Morphée pouvait voir en Hermès, il était sain, pas de souffrance, juste de la paix. Le devoir accompli. Il délivra la clé pour que sa moitié comprenne toute la tragédie du tableau en reportant son regard sur le vin. « …elle…mh…a été choisie pur devenir l’enveloppe terrestre d’une déité… chose que je ne pensais pas réellement possible, mais peut-être était-ce dû à un code moral des dieux … »    Pas de tombe, pas de lieu où parler, Naomie n’existait plus et ne pourrait plus exister dans sa vie. Elle lui avait été dérobée. Il trouvait cela injuste. Dans une petite hypocrisie d’avoir fait la même chose à Liam, mais avec la justification qu’il le méritait, qu’il devait être arrêté.

Il releva des yeux larmoyants vers Morphée. De mémoire, on n’avait jamais vu Hermès verser une larme. Même dans les pires évènements, il trouvait toujours une once d’espoir, il trouvait par exemple en Morphée comment gérer sa colère, son incompréhension, mais là, semblait-il  il y avait eu un choc, une surprise à laquelle le dieu n’était lui-même pas préparée. Il en éprouvait une réelle responsabilité, tristesse. Il faisait un deuil dont il ne savait pas les rouages, et cela faisait qu’il implosait. «Je pensais que partir loin , laisser la colère et la culpabilité loin de nous, loin d’ici , serait la clé pour trouver la paix … mais la vérité est que…je ne sais pas comment  faire… cela me consume, au point que j’en perds le bon sens et mes mots …enfin…ils sont là mais ne font aucun sens… je n’arrive pas à faire sens de cette histoire … Dois-je combattre …accepter… Je..  »  et les larmes glissèrent le long de ses joues. Le dernier craquement. Il vint enfuir son visage au creux de la nuque de Morphée et passer ses bras autour de lui quand les sanglots muets vinrent secouer son corps.
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 Re: Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground [ft.Isaac]  Sam 31 Oct 2020 - 23:00


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—  L’avantage du dieu que tu avais en face de toi était peut-être aussi un inconvénient, maintenant que tu écoutais ses paroles. Cette possibilité, cette facilité à voyager de pays en pays mais cette incapacité à dormir et voyager ailleurs devenait finalement un problème, maintenant que tu l’écoutais. Toi qui avait toujours vécu dans tes songes, dans les mondes oniriques que tu créais de toute pièce ou ceux des autres que tu visitais comme si tu voyageais naturellement d’un pays à un autre, c’était difficile à comprendre, difficile à imaginer. Même si aujourd’hui, dormir était quelque chose qui te créait quelques angoisses, te retrouver dans les songes était un confort, un luxe de promiscuité que tu usais et abusais quand tout devenait trop compliqué à gérer dans la réalité. Ce n’était probablement pas sain, mais tu n’avais trouvé nulle autre manière de calmer tes plus grosses névroses, celles liées à ton achluophobie. Il était cependant vrai que tu n’avais jamais imaginer comment les autres pouvaient faire face à leurs angoisses et leur tristesse sans les songes, sans les mondes qui étaient les tiens et dont tu offrais les portes à tous. « J’imagine que ce n’est pas forcément le cas… » Tu soufflais, encore à voix basse, en réponse à ses paroles dont tu repérais l’aspect machinal, presque mécanique. Et ça te frappait, à quel point ton amant était différent, entre aujourd’hui et le jour où il te laissa. Tu pouvais sentir, sans mal, le creux qui semblait s’être créé dans sa poitrine, dans son esprit, dans son âme même, et tu ne rêvais finalement que d’une chose : essayer de lui octroyer un peu de paix par un songe, de lui offrir le sommeil et la quiétude des rêves, de rêves que tu façonnerais pour que cela devienne un sanctuaire, un lieu de paix pour lui et lui-seul. Si tu le devais, tu étais prêt à allouer ton éternité à sa création, rien que pour aider à combler ce vide, cette peine que tu sentais dans son regard, dans ses paroles. Cette peine qui transperçait ton cœur avec la force d’un raz-de-marée. Même le sourire qu’il adressa lorsque tu « acceptas » à demi-mot que Théo reste était vide, et pesait soudainement si fort sur ton propre cœur, à tel point qu’il était difficile pour toi de te sentir bien quant à cette nouvelle, et pourtant… Non, tout était différent, tout était diamétralement différent, et tu n’arrivais pas à mettre le doigt sur la totalité des choses qui différaient tant. Ça te faisait mal, de le voir ainsi. Toi qui voyais en lui une moitié, un amour incroyable, et ça te faisait mal de voir la seule personne capable de faire battre ton cœur être aussi peinée, aussi perdue, aussi simplement triste. « J’aime bien aussi. » Tu rétorquais finalement, essayant par ta voix d’être un peu léger, de donner un peu de substance à ce sourire vide qu’il t’avait offert. Parce que pour l’heure, tu ne pouvais tout simplement faire que ça. Tu étais impuissant à la détresse de ton amant, complètement impuissant, et tu revenais, quelques années en arrière, peut-être plusieurs décennies quand tu perdis tes frères et tes sœurs dans le cosmos, en silence, et que tu étais impuissant à leur lente disparition. Quand il ne resta plus que toi et le silence infini, la solitude alors que ton monde, même dans les songes, avait toujours été bercé de l’harmonie de ta fratrie.

Au final, ta fuite dans la chambre fut un réel moment béni, pour toi et probablement pour lui en amont. Tu pouvais respirer un peu, chercher du réconfort dans un autre type de silence, trouver un peu d’air dans ton anxiété qui ne cessait de buller, qui ne cessait de grossir et qui rendait difficile la prononciation de paroles cohérentes et la création de pensées lucides. Tu cherchais un plan d’attaque, un plan pour aider ton amant, un plan pour… Tu ne savais même pas pourquoi. Tu sentais tous les sentiments qui habitaient ton compagnon mais ça ne te disait pas comment aider à les apaiser, comment apaiser sa conscience que tu sentais malade, atteinte, triste, et tu ne savais même plus contre qui tu étais fatalement le plus en colère, maintenant que tu y pensais. Ton compagnon, pour ne pas avoir jugé bon de te prévenir de son départ par lui-même, t’avoir donné des explications, et ne pas t’avoir pensé suffisant à t’en parler – du moins, selon ton angoisse - ? Ou toi, impuissant face à la vulnérabilité sensible de ton compagnon, face à cette détresse que tu sentais dans ses paroles, dans les actes que tu voyais, dans des iris dont l’éclat s’était terni ? Tu ne savais pas. Mais tu ne pouvais pas être en colère, pas quand ton compagnon semblait avoir besoin de toi, dans une certaine mesure, et pas en colère. Alors, tu muselais ta colère de la même manière dont tu muselais ta tristesse et ta rancœur. Tu inspirais, et tu reprenais les armes, tu reprenais ta délicatesse et ta douceur naturelle, essayant le plus possible d’éloigner le côté lunaire de ta personnalité, celui qui te soufflait toutes les insécurités qui pouvaient fleurir en ton sein, malgré ton statut de déité, et peut-être justement à cause de ton statut de déité. Alors, tu revins vers lui, à peine prêt à entendre la réponse à tes questions, parce que même si tu étais persuadé que si les réponses n’allaient pas dans ton sens, ça ne t’énerverait pas, tu savais toutefois que ça permettrait à cette anxiété de continuer de gonfler, égoïstement. Entendre la voix de ton amour si fragile, si douce, si faible par rapport à la force qu’il exultait si facilement avant, cela te fit un choc que tu ne te sentais peut-être véritablement pas prêt à sentir, que tu ressentis pourtant si fort dans tes os. Tu t’étais toujours montré plus facilement vulnérable à ses côtés, le laissant voir les névroses que la nuit provoquait sur toi, mais lui… Le voir lui si vulnérable, c’était inédit, et tu étais pris de court. « Ne.. Ne pense pas à moi, avec cette question, à ce qui serait satisfaisant pour moi. Et c’est… pas inhabituel de ne pas savoir comment on va, c’est.. » Tu te coupas avant de devenir trop clinique, avant de verser dangereusement sur cette surface professionnelle que tu n’arrivais parfois pas à détacher de tes propos, surtout face à des personnalités tourmentées comme l’était ton amant. Il n’avait pas besoin que tu prennes ta casquette de médecin, de psychiatre, il n’avait pas besoin de ça, donc tu préférais te taire, t’arrêter avant que le flot de paroles soit incontrôlable.

Tu gardais le silence, l’observant silencieusement alors que tu voyais sans mal les rouages dans son crâne. Tu pouvais discerner les pensées s’entremêlant dans son crâne, qui se perdaient d’un fil à l’autre, rejoignant un pont à un autre et n’aidant certainement pas à ce que la confusion s’éteigne un peu. Ça te brisait encore un peu plus, car plus tu voyais ses rouages, plus tu sentais que tu allais être impuissant, que tu allais être incapable de l’aider à panser ses plaies autrement qu’en étant là, qu’en étant un soutien à sa perte, à sa tristesse. Alors, tu l’écoutas, hochant doucement la tête à la mention d’Athéna. Tu avais senti sa perte, mais tu l’avais surtout senti par le biais de ton amant, par la tristesse que tu avais perçu et le vide qu’elle avait laissé chez lui. Quelque chose que tu n’avais que peu compris, toi qui n’avait été que peu familier de la déesse de la sagesse et de la guerre, même en plein cœur du Sanctum. Après tout, tu n’étais pas un dieu de l’Olympe, plus habitué au domaine du monde des morts et au cosmos onirique qu’à la luminosité du monde d’en haut. « Si ça te fait du bien à toi, c’est l’important… Et puis, peut-être que tes prières lui parviennent, et qu’elle reviendra.. » Tu soufflais, compréhensif, parce que tu ne pouvais faire que ça. Tu faisais toujours de ton mieux pour comprendre le deuil qu’avait vécu ton compagnon, pour comprendre, simplement, à défaut de pouvoir faire quoi que ce soit au sujet de la perte d’Athéna. Après tout, même si tu en avais le pouvoir, tu savais que les liens étaient trop fragiles et trop faibles pour que tu puisses véritablement aider en quoi que ce soit, même si tu l’avais voulu. Encore une fois, impuissant, et ça commençait à peser lourd. Pour une déité des songes, tu étais bien pitoyable dans ta propre impuissance. Et en tant que psychologue ? Ce n’était guère mieux, finalement.

Toutefois, tu n’étais pas dupe. Tu savais que la chute et la perte d’Athéna était un problème, que c’était une des source récurrente de tristesse de ton amant, mais pas celle qui l’avait fait fuir. Et rapidement, il ne tarda pas à remplir les trous manquants à ta compréhension. Tu hochais doucement la tête à la mention de Naomie, sa dernière disciple en date. Tu avais toujours admirer ton compagnon pour ça, être capable de prendre autant de disciples et prendre le risque qu’ils disparaissent car ils allaient disparaître, telle était la vie humaine malgré tout. Tu avais toujours admirer à quel point ton compagnon ne flanchait pas devant la mort, était puissant dans son propre deuil, fort par rapport à la tristesse qu’il devait ressentir. Toi qui avait été incapable d’en prendre jusqu’à très récemment, avec Allowin, tu éprouvais toujours une certaine fierté à voir ton compagnon si fort dans ce genre de situation. Toutefois, tu ne comprenais encore pas tous les mots qui étaient expiés. « Comment.. ? » Tu demandais, presque silencieusement, simplement en quête d’une réponse qu’il ne tarderait pas à te donner. Tu savais à quel point ton compagnon était perfectionniste quand il était question de donner à ses disciples une belle mort et une fin honorable, à l’image de leur vie, à l’image de leur dévotion pour leur dieu. Tu ne comprenais donc pas qu’il n’y ait pas de corps ni d’âmes à guider, et c’est pour ça que tu ne stoppas pas tes sourcils de se froncer doucement, une moue de se former sur ton visage, parce que tu ne comprenais véritablement pas. Jusqu’à ce que la nouvelle soit annoncée par ton compagnon lui-même, et lâche un poids sur ton propre cœur, même si ça ne te concernait pas. Dans un coin de ta tête, tu pensais au pacte que tu venais de faire avec ton propre disciple et à tout ce que cela pouvait virer si telle chose était faite à lui également, et dans un autre coin de ta tête, plus important, tu pensais à la souffrance que ton compagnon avait dû vivre, et à quel point il était difficile de se remettre d’un deuil pareil. « Ce… Ce n’est pas moral, de faire ça, ce.. Ce n’est pas juste, pour personne. Ça ne.. ça ne devrait pas être possible. » Tu soufflas, la voix légèrement enrouée par la légère colère que tu ressentais, cette injustice que tu constatais mêlée à cette colère que l’on ait pu blessé à ce niveau ton compagnon. Ce qui menaça de t’achever et qui te coupa, en même temps, la souffle, ce fut les yeux larmoyants d’Hermès, en ta direction. Voir ses iris, si beaux, si purs, si insouciants, pleins de larmes, ça te brisa le cœur. Il n’était pas connu pour pleurer, à ton inverse, il n’était pas connu pour être familier aux larmes. Et ton souffle se retrouvait coupé à cette vue, et tu te retrouvais pris au dépourvu, incapable de faire quoi que ce soit si ce n’est lever la main pour la poser contre son visage, pour apporter le peu de soutien que tu étais, pour lui apporter et lui transmettre un peu de ta délicatesse. Tu comprenais soudainement mieux pourquoi il était parti, pourquoi il avait fui, pourquoi il s’était échapper à l’étau de fer dans lequel il était prisonnier et qui désormais te brisait également le cœur. Tu savait que si une telle chose t’était arrivé, tu te serai probablement plongé dans un sommeil sans fin, enfermé dans des rêves dont tu aurais fermé l’accès à quiconque, rien que pour pouvoir respirer, pour pouvoir hurler autant que possible, pour pouvoir faire ton deuil du mieux que tu le pouvais. Et malgré toute la peine que tu avais pour ton compagnon, ton anxiété ne pouvait s’empêcher de te souffler que tu n’avais pas été assez pour qu’il t’en parle en premier lieu, et tu essayais véritablement de la faire taire alors que tu le laissais craquer dans le creux de tes bras et que tu serrais tes propres bras autour de lui. Tu laissas une de tes mains se perdre dans ses cheveux alors que ton autre bras trouvait sa place autour de ses hanches, pour lui offrir le plus de réconfort que tu pouvais. « Mon amour… » Tu soufflas, la voix légèrement érayée alors que tu le serrais encore un peu plus contre toi, collant ta joue contre le haut de son crâne et essayant du mieux que tu pouvais de transmettre tout le réconfort que tu étais capable de produire, à défaut de pouvoir sincèrement l’aider. « Il… Il n’y a pas de remède miracle, surtout pour nous, j’en suis désolé… » à nouveau, ta voix était douce, délicate et basse, comme si tu as peur que quiconque vous entendre. Tu avais pris l’habitude de parler ainsi quand tu voulais justement qu’une seule personne ne t’entende et que tu n’avais pas le luxe de pouvoir utiliser tes rêves pour camoufler tes paroles à ceux dont les oreilles curieuses pouvaient se balader. « La seule chose que tu puisses faire c’est… accepter, ce qu’il s’est passé, même si c’est injuste, et… Faire ton deuil de la Naomie que tu as connu, et… » Tu pris une inspiration, tes doigts caressant doucement son cuir chevelu dans un mouvement que tu voulais réconfortant, que tu avais souvenir de l’être car ton père, ô dieu du sommeil, te l’avait appliqué quand tu étais petit et que tu étais incapable de trouver le sommeil à cause des prémices de ta peur du noir. « Je sais qu’il n’y a pas d’âmes à emmener au loin, mais.. Tu peux emmener un objet qui était à elle ou qui… qui la représente à tes yeux, pour t’aider. » Tu continuas, doucement, tes mouvements ne cessant que pour un instant, une seconde pour déposer un baiser sur la couronne de sa chevelure, ton autre main appliquant un mouvement doucereux à l’aide de ton pouce, dessinant des arabesque par-dessus les vêtements. Encore une fois, tu étais impuissant à la détresse de ton compagnon, mais tu faisais la seule chose que tu étais capable de faire à l’heure actuelle : lui apporter du réconfort, un peu de cohérence et de lucidité dans le trouble distinct qu’il vivait, en mettant de côté tes propres sentiments, tes propres émotions. « Pour faire ton deuil. Tu… Tu ne peux pas te battre contre une autre déité, tu sais à quel point ce serait compliqué et… ça ne la ramènerait pas. Je… Je me doute que c’est dur mais.. Il n’y a pas d’autre moyens, mon cœur. » Tu finis par souffler en gardant tes lèvres contre ses cheveux pour encore quelques secondes, pour qu’il continue à puiser en toi s’il en avait le besoin, pour étouffer ses sanglots, cette peine si lourde qu’elle pesait doucement sur ton propre cœur. Cette détresse palpable, sensible du bout de tes doigts, et qui te donnait l’envie furieuse de transmettre des milliards de cauchemars à cette déité qui avait osé faire du mal à celui qui avait ton entière dévotion. Il ne faisait pas bon d’ennuyer le maître des songes, mais tu n’en ferais rien à moins qu’il ne te le demande, même si l’envie était folle face à la grande détresse de ton amant.

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 Re: Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground [ft.Isaac]  Ven 6 Nov 2020 - 0:51
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Son moment de perdition dura un long moment. Les pleurs s’étaient rapidement calmés, il restait simplement contre son amant à boire ses paroles et à se calmer par ses gestes. Il aurait dû faire cela plus tôt, peut-être que la gangrène qui était désormais en lui , n’aurait pas été aussi grande. Maintenant que tout était sorti, sur table, que Morphée savait, les choses basculaient. Il y avait une raison pourquoi Hermès était une force neutre, car les extrêmes étaient dangereux pour lui, basculer vers la noirceur ou vers la lumière, signifiait des messages déformés par la haine ou l’apologie. C’était déjà arrivé. Par le passé. Il gardait les yeux fermés. Oui ce que proposait son amant l’aiderait sans aucun doute. La résignation, il devait se résigner, même Morphée le disait. C’était ça qui faisait le plus mal. Se résigner et accepter son erreur. S’il avait été plus présent, plus fort, personne n’aurait rêvé de lui faire un tel affront. Il redressa la tête, les larmes encore présentes sur ses joues et regarda Morphée avec une douceur voilée par toujours autant de contradiction. Cependant son amant pouvait voir que la tristesse faisait déjà place à quelque chose de plus sinistre, à tenir à l’œil, à étouffer dans son œuf. «Morphée, mon Morphée, mon amour… » souffla le dieu en passant ses mains sur son visage. «Que serais-je sans toi … que ferai-je sans toi … il n’y a que toi pour me garder sain » murmura-t-il avant de venir l’embrasser.

Il laissa le baiser s’attarder avant de rester le front contre le sien, les yeux clos. Plus présent qu’avant. Plus ancré à la personne qu’il avait devant lui. Mais surtout, tellement plus calme. Comme si Morphée avait réussi à balayer de lui la misère. Ou alors était-elle toujours là, mais moins aigue, sachant qu’elle n’était pas seule. Peut-être était-ce les humeurs volatiles d’Hermès, incapable de s’ancrer dans une émotion, tout comme il était incapable d’échapper à son enfer sur terre. Il restait ainsi jusqu’à finir par rire. Encore ce rire vide. «Qu’elles doivent bien rire les tisseuses du destin.» pesta-t-il en embrassant Morphée sur le nez. Il ouvrit les yeux et prit le verre de vin. Il alla près de la fenêtre. «J’aimerai pouvoir me nourrir de vengeance, mais je n’ai pas été fait ainsi, et je sais que si j’attaque une déesse faisant parti des anciens , je serai un traitre, un nouveau dieu , mon égoïsme ne peut pas être raison d’une guerre, sur ce point tu as raison...» Il but une longue gorgée et de sa manche essaya ses larmes. «Elle n’a pas lutté , elle aurait pu, elle aurait pu se battre, mais elle a accepté son sort à la fin...»

Ca aussi il ne comprenait pas. Pourquoi n’avait-elle pas voulu rester ? Pourquoi ne voulait-elle plus servir. Cela le titillait autant que son absence. Il se retourna pour faire face à Morphée. «Mon deuil... ces humains … tu te mêles à eux, tu les observes, tu leur parles … et à quelques-uns tu donnes ta bénédiction … mais au final, ils restent du bétail … le bétail peut se faire tuer, voler, à volonté sans aucune compensation … mais comme tu l’as dit … je dois accepter cette injustice et son choix …personne n’est innocent dans cette histoire… » Il rejoignit Morphée et lui prit la main pour la baiser. «Je suis désolé que tout ceci retombe sur toi…mes vagues de larmes et de colère vont s’amenuir je l’espère … même si je crains que l’un ou l’autre commentaire m’aura échappé. » Las, il soupira. Media adorait sa faiblesse, sa nature trop humaine. Mais ainsi était-il. Il posa son verre. «Morphée, fais-moi oublier … raconte-moi des rêves… » demanda-t-il comme s’il pouvait demander qu’on lui frape la tête pour juste perdre connaissance. Il avait besoin d’un stop. Ecouter Morphée avait toujours œuvré comme tel. Peut-être y trouverait-il même le sommeil ? Il était toujours bon de rêver à une telle chose, même pour un dieu.

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Anonymous
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 Re: Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground [ft.Isaac]  Ven 6 Nov 2020 - 15:19


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Liam Donovan & Isaac Durinn









—  La peine, le chagrin, la douleur, le deuil, autant de choses si curieusement humaines qu’il serrait si difficile de les accorder à des dieux, à des divinités que l’on pensait intouchables par ces éléments, par ces afflictions glaciales qui étaient pourtant des concepts, des émotions et des sentiments si humains. Octroyer la colère à Hadès, la rage à Arès ou l’ivresse à Dionysos étaient des choses, étaient des éléments si purement simples, si purement aisés à accorder à des dieux par la conscience humaine que même certaines divinités avaient oubliés qu’ils pouvaient ressentir autre chose que ces émotions si fortes et si puissantes qu’elles pouvaient faire basculer quiconque dans une folie noire. Toi ? Tu n’avais jamais oublié. D’aussi loin que tu pouvais t’en souvenir, que ta conscience gardait les songes d’un temps révolu, tu avais toujours vécu au milieu de sentiments contraires, d’émotions souveraines d’un empire invisible à l’œil nu. Sensible aux songes que tu créais et aux illusions symphoniques et émotionnelles qui se dégageaient des aspirations et des désastres d’un humain, tu avais toujours été attaché aux émotions humaines. C’est pour cela, peut-être, que tu étais plus enclin à les comprendre et à les ressentir, et que tu n’avais jamais oublié que les divinités n’étaient que rarement exemptes du chagrin et de tout le bagage émotionnel qui pouvait survenir à sa suite. Tu avais toujours été mis au fait et au pied du mur de nombreuses émotions, même quand tu ne savais ni les contenir ni les interpréter, te rendant aussi simple qu’un être humain à la constitution fragile malgré ta volonté plus que tenace. Peut-être était-ce également pour ça que tu étais d’autant plus sensible aux anxiétés amenées par des traumatismes que tu ne sauras qualifier ni même parler, au final. Mais c’était pour ça que tu étais devenu un bon psychiatre : parce que tu connaissais les mélanges viscéraux des émotions, les chemins pris par les sentiments et le tumulte qui suivait chaque invasion négative. Toutefois, tu savais que ces émotions négatives n’étaient pas toujours une certitude ou une vérité pour d’autres dieux, que ce n’était pas si évident que ça l’était parfois pour toi. Toi qui touchais si souvent du bout des doigts la concrétisation de sentiments dans les rêves des autres, dans tes propres rêves. Toutefois, même avec cette fatalité en tête, avec un raisonnement clair et les idées lucides, ça n’empêchait pas ton cœur de se serrer en voyant les yeux voilés de ton compagnon, de voir cette douceur qui essayait de cacher la peine, le chagrin, la douleur, le deuil impossible à compléter derrière ses iris si belles et si pures. Tu connaissais Hermès pour sa neutralité, sa position en plein cœur de tout, ne versant pas plus d’un côté que de l’autre, restant cette forme purement neutre et tellement plus puissante que l’on ne lui accordait de crédit pour. A son inverse, tu étais une force des extrêmes. A l’image de ta mère, ton anxiété se combinait de pensées volages et néfastes, à même de créer cauchemars et terreurs nocturnes. Chose que tu avais fait lorsque tu avais perdu, un à un, tes frères et sœurs, qu’ils avaient disparus dans le Cosmos sans que tu puisses faire quoi que ce soit. Chaque humanité qui se présentait à toi se retrouvait armée d’un cauchemar, d’une vengeance acide que tu galvanisais dans les ombres, avant que celles-ci ne deviennent ta peur la plus tenace, le cœur de tes angoisses. A l’image de ton père, tu versais dans l’autre opposé, dans la jovialité et la bienveillance à outrance ; le positif, créant rêves et fortunes, espoirs et déviations de prophéties. Tu étais tellement loin de la neutralité de ton amant, capable du plus doux des songes au plus meurtrier des cauchemars, interprète des prophéties et tisserand des illusions, joueur des extrêmes émotions. Ta force ne résidait pas lorsque tu réussissais à être équilibré, lorsque tu maintenais la balance. Non, tu devenais véritablement puissant quand tu te laissais basculer d’un côté ou de l’autre. Quand tu te résignais à perdre cet équilibre, quand tu te résignais à demeurer parfaitement sain et lucide, une chose qu’Hermès t’aidait à faire malgré tout, même s’il devait être parfaitement conscience que ce n’était pas en étant équilibré que tu pouvais te dévoiler le plus puissant.

Mais tu n’avais pas besoin de l’être, pour l’instant, même si l’envie gonflait tes songes et tes illusions, dans ton crâne. Ce que tu devais faire et être, à l’heure actuelle, c’était l’aiguille, l’ancre, qu’importe ce qui pourrait aider à garder ton amant dans l’équilibre car il n’était pas force à tomber dans les extrêmes. Tu ne pouvais finalement faire que ça, n’être que présent, n’être que cette présence silencieuse, à peine visible qui devait l’ancrer ici, dans cette réalité, et l’aider à aller de l’avant, à ne pas se perdre dans le tumulte que tu pouvais aisément deviner derrière ses iris voilés. Un tumulte que tu aurais aimé pouvoir balayer d’un songe, d’un sommeil doux et calme, mais que tu savais impossible. Non, tu ne pouvais qu’être là. Uniquement, là. Et pour toi, ça paraissait si peu face à l’impuissance que tu pouvais ressentir, face à cette injustice. Alors, tu répondis simplement à son baiser, avec cette même délicatesse qui caractérisait ton être dans sa plus grande totalité, puisant un peu dans ce besoin égoïste que tu avais de ne pas le perdre, physiquement et mentalement, dans cette crainte qui continuait de glisser sous tes pores et d’alimenter toute cette machinerie d’anxiété existante sous tes os. « Je suis sûr que tu arriverai à t’en sortir sans moi, amour. Tu l’as bien fait, avant, non ? » Tu soufflais doucement, une ombre d’un sourire porté sur tes lèvres alors que tu te reposais sur ce simple contact entre vous, tes mains trouvant leur place sur son cou, tes pouces se calant contre sa mâchoire pour y dessiner ces mêmes mouvements circulaires. Etait-ce pour l’aider lui ? Certainement, c’était même plus que plausible. Pour l’ancrer ici, pour ne pas le laisser partir, pour ne pas qu’il se perde dans ses pensées, dans cet océan de contradictions et de pensées méphitiques qui devaient œuvre comme des guerrières dans son crâne. Mais n’était-ce pas un peu pour toi ? Pour l’ancrer pour toi, pour qu’il ne parte pas, que tu te rassures de sa présence ? Sans nul doute. Tu décidais que ça n’avait pas vraiment d’importance à l’heure actuelle, pas quand tu sentais que la quiétude revenait, petit à petit, dans le corps de ton amant, même si tu savais très bien que ça n’allait certainement pas balayer tout ce qui comprimait le cœur de la déité entre tes doigts. Tu ne pus empêcher, toutefois, le frisson qui passa le long de ton échine à la mention des moires, le souvenir encore âpre de ta rencontre avec elles il y a de ça des siècles et des siècles. Tu avais été amené à les rencontrer par le biais de ta mère, mais aussi parce que tu possédais ce pouvoir de prophétie qui leur était lié. Une rencontre funeste que tu souhaitais au mieux ne jamais réitérer. Le plus loin tu étais des tisseuses du destin, le mieux tu te portais, et tu étais persuadé qu’il en était de même pour quiconque. « Voyons, tu sais bien qu’elles rient de tout, ce sont les Moires, elles sont… Erh, il n’y a pas même pas de mots pour les décrire. » Il était rare de ressentir une légère dés-appréciation de ta part dans ta voix, mais les Moires arrivaient à t’échapper ce délicat dédain du ton que tu employais, de tes paroles. Un dédain qui s’évapora aussi rapidement qu’il était parvenu alors que tu observais ton amant rejoindre la fenêtre tandis que tu t’accoudais au meuble de la cuisine, refusant de te rapprocher parce que tu sentais les ombres de la nuit, et même avec la présence d’Hermès, tu ne savais pas si tu serais capable de contrôler le degré d’anxiété qui grimperait en flèche. Autant resté là où il y avait de la lumière, et là où tu te sentais intimement en sécurité. Et tu ne voulais pas incomber tes anxiétés et tes névroses liées à la nuit à ton compagnon, pas quand il n’en avait pas besoin. Tu attrapas le verre de vin qu’il t’avait versé avec une certaine curiosité, observant la robe du liquide pendant quelques secondes avant de relever tes yeux azuréens sur Hermès. « La vengeance ne résout rien, et n’aide en rien généralement, j’en sais quelque chose. Ça aide sur le moment, c’est sûr, ça soulage, d’une certaine manière mais ça ne la ramènera pas. » Tu certifias, la voix douce et pourtant emplie de bien plus de sens que l’on ne pourrait y croire pour un dieu qui avait toujours été catégorisé de mineur, d’infime, de bien moins importants que ceux du monde d’au-dessus. « Mais contrairement à toi, je n’ai pas d’Alliance, et je peux être vengeur sans que les répercussions soient fatales. Si tu veux que j’envoies des cauchemars sur cette personne comme vengeance pour toi, je peux. » Tu finis par souffler avant de prendre une gorgée du vin. Tu te doutais de sa réponse, et tu savais à quel point c’était si loin du psychiatre bienveillant que tu prétendais être. Mais il y avait une chose à savoir avec la douceur de Morphée, c’était qu’en inverse, tu pouvais être aussi cruel dans tes cauchemars quand on s’attaquait à ce qui t’était proche, ce qui t’était si cher. « Peut-être que la volonté de la déité qui l’a pris en possession était bien bien bien plus forte que la sienne. Ce ne sont que des humains, malgré leur statut de disciple, ils restent… Fragiles. » Tu finis par souffler, quelque peu songeur, l’esprit se mêlant à de nombreuses questions qui commençaient déjà à tourmenter tes angoisses. Comme si tu en avais besoin, tiens. Tu n’avais pas besoin de te questionner si cette volonté primaire pouvait usurper celle d’un autre dieu également, si un dieu pouvait perdre son incarnation à cause d’un autre… Une question qui prenait désormais racine dans ton crâne et ne semblait pas prêt à s’en échapper maintenant que tu y accordais du crédit et de l’intention, aussi inconsciente soit-elle. Merde.

Toutefois, tu n’eus pas encore le temps de vraiment te perdre dessus puisque les paroles de ton compagnon te firent relever les yeux, ta main reposant le verre de vin. Tu n’étais finalement pas d’humeur à boire, à apprécier cet élixir bordeaux pourtant si bon en bouche, mais qui te laissait désormais à un assentiment amer que tu n’arrivais pas à chasser pour l’instant, pas tant que la question continuerait son bonhomme de chemin dans ton esprit. De quoi renouveler tes angoisses, encore et encore. Les Moires avaient bien choisi en te donnant cet avenir-là, visiblement. « L’injustice de l’humanité et de notre nature divine. On est libre de les observer, d’en faire ce que l’on veut, mais les humains finissent toujours par nous glisser entre les doigts. Je ne pense pas qu’il y ait tant de coupables non plus. Il n’y a ni innocents ni coupables, simplement… La fatalité, peut-être. » Tu soufflas, à peine plus convaincu par tes paroles. Maintenant qu’il avait mentionné les moires, tu ne pouvais simplement plus t’enlever de la tête que ces foutues tisseuses étaient derrière tout ça, comme toujours. Et d’une certaine manière, tu ne pouvais t’enlever du crâne que tu aurais pu le voir venir, avec les rêves prophétiques que tu pouvais voir chez les autres. Tu ne pouvais voir les tiens, tu ne pouvais voir ton propre avenir – et heureusement – mais tu pouvais voir l’avenir de certains autres, des fragments, des morceaux, rien de fatalement concret, mais.. Toujours quelque chose. Tu expias un léger sourire doux à l’égard de ton amant à ses paroles, alors que ton pouce retrouvait son chemin pour des caresses douces sur sa joue. « Il n’y a pas de quoi t’excuser. Je me serai inquiété que tu réagisses différemment, même si ça me brise le cœur de te voir ainsi, mon amour. J’aimerai pouvoir faire plus pour t’aider. » Tu laissas doucement ta main retombé de sa joue pour pouvoir l’observer, la tête penchée sur le côté, ta main ne perdant son contact que pour un court instant, trouvant rapidement sa place sur ses hanches. Tu aurais véritablement aimé pouvoir l’aider plus que tu ne le faisais, être capable de chasser tout ce deuil, tout cette tristesse que tu pouvais sentir, tangible, dans son être. Mais tu t’en savais bien incapable, tu n’avais pas ce pouvoir-là. Tu aurais aimé avoir entre tes mains bien plus que la simple création de rêves, que le simple don de sommeil encore bien trop faible par rapport à celui que ton paternel possédait. Tu aurais aimé pouvoir faire tellement plus. Mais tu étais là, et tu essayais d’expier le plus possible l’amour que tu avais pour lui, lui faire sentir qu’il n’était pas seul, que tu étais là, que tu seras toujours là. Tu esquissas ainsi un sourire à sa requête avant de déposer un baiser sur ses lèvres, rapide, succins, doux, et d’attraper sa main pour le guider sur le canapé, comme souvent quand tu venais à conter les songes que tu avais visité ou ceux que tu avais créé. Tu t’installas, sans plus de cérémonie, en tailleur, un léger sourire du bout des lèvres. « Je n’ai pas eu l’occasion de beaucoup rêver depuis que tu es parti. J’ai.. J’ai pris pas mal de gardes de nuit pour pouvoir être occupé. » Parce que quand tu ne l’étais pas et qu’Hermès était absent, la nuit était toujours bien plus difficile à supporter, et que même en te plongeant dans le sommeil pour rêver, les névroses se ressentaient parfois dans le cœur de tes rêves, et tu n’avais nullement eu le besoin de t’infliger ça. Au moins les gardes de nuit, à l’hôpital, te permettait de rester dans des pièces éclairées et loin de l’obscurité, te permettait de t’occuper et de garder ton esprit focalisé sur autre chose que l’absence, et les névroses qui glissaient sournoisement sous ta peau. « Mais j’ai créé un rêve, récemment, où tout était plus ou moins renversé. C’était Tokyo, si je me souviens bien, l’image que j’en ai gardé de mes voyages. Il y avait des immeubles en haut, en bas, à mon échelle, partout.. et tout bougeait, comme une boucle, tout tournait. » Tu commenças, la voix douce, repensant à ce songe si particulier qui découlait simplement de ton envie de retourner dans le pays du soleil levant, de pouvoir goûter à nouveau aux délices culinaires que tu avais pu apprécier par là bas, et toute la culture dont tu t’étais abreuvé jusqu’à plus soif. « C’était assez impressionnant, en réalité. Surtout quand j’ai rajouté des baleines volantes à ce bazar, et des orques, juste pour voir ce que ça donnerait. C’était… Simplement une balade dans Tokyo avec des créatures aquatiques volantes, des lumières très colorées et éclatantes de partout, mais ça semblait presque familier. Mais ça, c’était peut-être parce que j’avais mes ailes, et que tu es apparu, en illusion, dans ce songe-là. » Tu esquissas un petit rire, légèrement amer même si ça se sentait à peine. Un poil de tristesse pour tes ailes de papillon que tu avais perdu dans ton incarnation, et pour le manque qui avait généré une image d’Hermès au milieu d’un songe qui n’en avait pourtant rien à voir. Tu essayais tant de mettre tes sentiments de côté que tu avais presque fait abstraction du fait qu’il t’avait véritablement manqué, et que malgré tout, la rancœur était toujours légèrement là, sur le fait qu’il t’avait laissé sans rien te dire. Mais tu n’en pipais mot. Pas aujourd’hui, pas maintenant. Tu te répétais, silencieusement, qu’il n’avait pas besoin de ça et que tu pouvais bien en faire abstraction, pour une fois. « C’était agréable. » Tu finis par souffler en haussant vaguement les épaules, tes yeux se portant doucement sur ton amant, tandis que la phrase restait perdue, en suspens, flottant dans l’air comme en attente d’une suite qui ne viendrait pas.
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Liam Donovan
Membre
Liam Donovan
Âge et date de naissance : 39 ans
Métier/occupation : PDG de Condor , fondateur de la fondation Caducée, inventeur, actionnaire dans différentes choses
Cible touchée par Cupidon : Dans les songes se trouve son coeur. Dans les bras de Morphée il trouve une paix de l'esprit et un frein à tout ce qui est froid dans le monde. S'il préfère écouter les songes des lèvres de Morphée, il lui arrive de fuir avant de revenir toujours vers l'être aimé.

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Panthéon d'origine : Grec
Divinité incarnée : Hermes : Dieu du commerce et des voyages, héraut des dieux, dieux des voleurs et messager des dieux
Alliance : Sauveurs
Pouvoir(s) : Communication divine : Un lien télépathique temporaire est créé avec un autre dieu pour envoyer un message court.

Fortune rusée: petit coup de chance dans la direction d'un mortel afin qu'il découvre ou trouve la solution à un problème.


Contrôle du ven : peut influencer le flux du vent dans la direction de son choix.
Point faible : Cleptomanie

Faceclaim : Tom Hiddleston
Crédits : Opy
Tolérance aux sujets +18 :
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Messages : 45
 Re: Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground [ft.Isaac]  Sam 7 Nov 2020 - 1:24
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A force d’être Atlas sans en avoir les épaules, il ne s’était pas fait prier pour abandonner le bagage qu’il trainait depuis des semaines. Rien n’était simple pour eux , déités qui ressentaient tellement de choses à un degré beaucoup plus spirituel que physique. Après tant de millénaires à exister, Hermès arrivait encore à découvrir ces facettes de lui-même qu’il n’explorait jamais parce qu’il ne fallait pas tenter le cosmos. «Rira bien qui rira le dernier dans ce cas. » Une lueur surnaturelle passa devant ses yeux, son aura divine se réveillant à la mention de vengeance que Morphée proposait. C’était élégant, c’était tellement tentant. Autant que la flemme pour l’insecte. Il en eut un sourire narquois, encore cette étincelle dans le regard, ce qu’il pouvait être s’il se laissait bercer par ses pulsions plus destructrices. «La vengeance ne résout peut-être rien, mais elle est des plus alléchantes quand tu le présentes comme ça … quelques terreurs nocturnes, pour punir ce choix , cela est une maigre contribution à l’ordre établi …. » Il se lécha les lèvres.

«Il faudra juste que j’efface les 5 e-mails que j’ai envoyé en son nom pour prendre des crédits ….mhhh » il tapota son menton et finit par claquer des doigts. Cela n’était qu’à moitié libérateur, au fond il ne cherchait pas à ruiner sa vie, juste à la lui faire regretter un petit peu. Il ne pouvait pas vraiment non plus en référer au Sanctum parce que plus personne ne pouvait gérer ces choses. Il était comme un enfant auquel on avait enlevé un jouet qui se trouvait être son ami ou du moins il le pensait et il se retrouvait à devoir tuer le temps et réapprendre comment faire les choses sans. Plus de lien, plus de présence, plus de responsabilités. Le vide était étrange, pas angoissant, Hermès ne connaissait cette émotion et état que par procuration quand il guidait Morphée hors de cela, mais c’était étrange et se mélangeait à tout le reste. Il réalisait avec cette discussion avec Morphée qu’il volait entre émotions humaines et neutralité diviine, les deux étaient incompatibles. Mais avoir ce déclic aidait à être moins perdu, pas encore réglé, mais il avait une explication.

Il n’en dit rien à Morphée, trouvant dans ce côté plus vindicateur et cette langue plus dédaigneuse un certain charme. Il n’avait jamais sous-estimé le pouvoir de l’incarnation des songes. Il l’admirait parce qu’il choisissait la bienveillance malgré tout le mal et la souffrance qu’il voyait et subissait , volontaires soient-elles ou non. Il aimait sa douceur, et le fait que Morphée pouvait réellement ralentir le temps pour lui. Il se sentait aller moins vite et apprécier plus le moment. Comme à cet instant où ils finirent sur le canapé. Hermès vint se blottir contre Morphée, la tête sur sa cuisse et ferma les yeux. Il ne fit rien de ce que décrivait Morphée, sa force d’imagination n’était pas à son niveau, mais il pouvait prétendre. Se convaincre qu’il entendait les baleines et marchait dans une Tokyo éclatante de couleurs. Se concentrer sur les sensations plutôt que les images, c’est ce qu’il avait toujours fait. Notamment parce qu’il n’était pas un dieu de l’imaginaire , de la fiction, il lui manquait cet aspect créatif. Il était dans d’autres choses, comme ses inventions et sa malice. Alors il comblait les blancs avec ce qu’il connaissait, ce qui était tangible dans sa conception du monde. «Cela devait être magnifique, comme un tableau plein de couleur … j’aurai aimé le voir… plutôt que d’être qu’une illusion. »

Ce n’était ni un regret ni un souhait, juste une constatation et l’aiguille de son humeur semblait ne plus osciller autant. A la fin de l’histoire de Morphée, il ne prit pas la parole, regarda le chien assis devant eux pendant un long moment. Le silence était confortable parfois. «Tu as tort, tu sais. Il tourna la tête pour se mettre sur le dos et pouvoir voir Morphée dans son angle allongé. J’ai passé plus d’années de mon existence à t’avoir à mes côtés que l’inverse. Et en toute honnêteté, Morphée, je ne saurai comment réapprendre à vivre sans toi. Tu es et seras toujours la personne qu’au-delà d’aimer, je chéris profondément. » Il amena sa main pour la baiser. «Tu me complètes de la plus merveilleuse façon possible. » Il posa leurs mains sur sa poitrine. «Je serais un idiot de te laisser quitter ma vie.»



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 Re: Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground [ft.Isaac]  Sam 7 Nov 2020 - 12:06


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Liam Donovan & Isaac Durinn









—  Avec des millénaires au compteur de ton existence, on pouvait croire que tu avais peut-être fait le tour de tout ce que tu étais capable de faire et d’être, mais ce n’était véritablement jamais le cas. Pour toi, comme pour Hermès ou comme d’autres déités. Vous aviez beau être figé dans un certain temps qui ne se figeait pas vraiment, vous continuiez d’évoluer, de trouver de nouveaux repères, d’être différents par rapport à la première instance créatrice. Tes penchants vengeurs, par exemple, ne s’étaient réveillés que bien plus tard puisque pendant longtemps, ce n’était pas toi qui étais véritablement à l’origine des cauchemars, ce n’était pas toi le fondateur de toutes les terreurs nocturnes qui parcouraient les esprits humains. Toutefois, tu t’étais découvert ce penchant quelque peu inavouable lorsque tu t’étais laissé entraîner par Nemesis il y a de ça quelques millénaires et que tu avais créé tes premiers cauchemars pour te venger, en te laissant tenter par les pouvoirs de celle qui était représentatrice de la rétribution. Et pour autant de temps qu’il te fallut pour te découvrir cette propension que tu avais à créer des cauchemars aussi puissants et lucides que tes songes les plus doux, tu n’utilisas que peu cette facette de ta personnalité que tu trouvais bien trop affable, bien trop punitive pour des actes qui n’en méritaient nullement. Toutefois, tu appris également que les cauchemars faisaient partie intégrante de la balance, de l’équilibre et qu’il était de ton devoir d’équilibrer le monde des rêves que tu avais en ta possession. Tu ne pouvais pas seulement instiller des rêves pleins d’espoirs et de bonnes choses, parce que l’équilibre finirait fatalement par être corrompu et irréparable, et tu savais très bien ce qu’il pouvait arriver aux dieux qui ne remplissaient par leurs travaux correctement. De ces dieux qui finissaient oublier ou châtier par les divinités plus puissantes si jamais tu ne gardais pas l’équilibre dans la balance. Alors tu avais continué d’user de cauchemars, de terreurs nocturnes, mais jamais plus par esprit de vengeance, simplement par devoir d’équilibre, simplement parce qu’il s’agissait de ton travail. Tu oublias que tu avais cet esprit vengeur quelque part dans ta personnalité, l’enfouissant là où il ne pourrait faire nul mal, et il ne se réveilla que lorsque les choses tournèrent rapidement à la catastrophe et que tu te sentis attaqué personnellement par le grand schéma des choses de ce monde. Seulement, il n’y avait jamais d’attaques personnelles dans la fatalité du destin, seulement des faits et des actions résultants toujours d’un effet papillon mené par les Moires. Et ta propre vengeance eu des conséquences par sa suite. Une perte de ton culte, de moins en moins de croyants et la triste réalité que parfois, la foi était si faible que tu pouvais te sentir partir sans jamais y parvenir. Heureusement, d’ailleurs. Il en demeurait que tu essayais le moins possible de laisser ce penchant méphitique se déclarer, surtout si c’était pour toi, parce que tu avais conscience que le prix à payer pour esquinter la balance et l’équilibre était plus lourd tribu que les sentiments de plaisance qui pouvait survenir une fois les cauchemars instillés et prêts à déchaîner les vagues de terreurs que ton esprit aussi créatif et imaginatif pouvait créer de toutes pièces. Peut-être avais-tu été, sans vraiment en être conscient, le créateur des imaginaires de l’horreur que les humains connaissaient aujourd’hui par le biais du cinéma, de la littérature ou tout autre œuvre veillant à l’imaginaire. Peut-être.

Il en demeurait que pour ton compagnon, tu étais prêt à cette entrave dans l’équilibre que tu maintenais toujours de justesse. Tu étais probablement prêt à telle entrave non seulement par ton amour pour le dieu des messagers mais aussi parce que cela ne concernait qu’une seule personne, et non pas des dizaines de milliers de personnalités que tu bannissais d’un battement d’ailes. Il ne s’agissait que d’une personnalité, d’une déité qui plus est, et tu avais conscience que cet équilibre ne pourrait être véritablement détruit par l’instillation à une seule personne, encore moins une déité. Et quand bien même, pour ton amant et les larmes qui avaient perlés sur ce si beau visage, ça en valait bien plus le coup que tu ne pouvais en piper mot. Cette lueur que tu perçus dans le regard de ton amant, cette aura divine que tu pouvais ressentir sans trop de mal en te focalisant dessus, c’était également des vecteurs puissants qui t’incitaient à consolider cette idée. Il y avait une excitation nouvelle qui pouvait se sentir dans ta propre aura à voir l’effet que la vengeance ou du moins, l’idée de la vengeance, pouvait avoir sur ton compagnon, même si tu étais conscient qu’il était de ces dieux dont il ne fallait pas les laisser basculer dans les pulsions destructrices crées par la Némésis elle-même. Néanmoins, tu ne pouvais nier que le voir aussi tenté par la perspective de la vengeance ne t’excitait pas toi-même un minimum à en faire usage, rien que pour percevoir cette lueur dans ses iris. Tu savais, pertinemment, que ce n’était pas bon, que ce n’était pas la meilleure des idées, mais tu avais toujours été plus ou moins faible de volonté et si facilement basculé d’un côté comme de l’autre, et encore plus quand il était question d’Hermès, avec tant de siècles partagés. Tu partageais, tu le sentais, la lueur que tu pouvais voir dans ses yeux et qui pouvait également se voir dans les tiens, le tout accompagné d’un léger sourire. « Quelques terreurs nocturnes, donc. Il faudra qu’on voie ce que tu veux que j’instille dedans, histoire que ça soit… Marquant. » Tu finis par répondre, un peu de noirceur dans le regard et une certaine gravité combinée à cette excitation de la vengeance dans la voix. Il n’était pas bon non plus de te laisser basculer de ce côté-là, de te faire retrouver l’excitation de la rétribution, mais tu ne pouvais pas t’en empêcher, pas quand tu voyais les effets que ça pouvait avoir. Tu étais faible, tu le savais, surtout quand les extrêmes étaient tes points de puissance, la tentation était parfois trop grande pour que tu puisses résister aux possibilités infinies qui se présentaient à toi, à tout ce que tu étais capable de faire, par amour ou juste par vengeance. Ta lueur s’expia quelque peu aux dernières paroles de ton compagnon, sur lesquelles tu esquissas un semblant de rire, un peu étouffé. « Tu as envoyé 5 mails de demande de crédit en son nom ? T’es pas possible. » Tu soufflais, le rire dans ta voix. C’était tout lui, ce genre de petite vengeance qui jouait plus sur l’aspect business qu’autre chose. Et tu devais bien avouer que l’attrait était amusant, que l’idée était plutôt intéressante, et pouvait très clairement en énerver plus d’un à la perspective de soudainement se retrouver avec 5 crédits à rembourser alors qu’il n’en était rien. « L’idée est bien pensée, ceci dit, suffisamment énervante pour foutre en l’air la journée de quelqu’un. » Ce n’était certes pas aussi vindicatif et violent que pouvait l’être une terreur nocturne créée de tes doigts agiles et de ta conscience fourmillante, mais tu devais bien avouer qu’il y avait un potentiel énervant suffisamment haut pour que ça ait de l’intérêt d’en jouer. Tu aurais d’ailleurs pu commencer à te perdre dans cette ombre qui parsemait ton être à de nombreux égards, chercher les idées les plus vindicatives et les plus terrifiantes que ton répertoire connaissait. Car ton répertoire, bien que peu utilisé, fourmillait de nombreuses créatures et de nombreuses pensées aussi angoissantes que terrifiantes, aussi viscérales qu’épidermique. Un répertoire que tu avais rempli et complété de tes propres angoisses, de ce que tu vivais par tes névroses et de ce que tu côtoyais chez les autres.

Cependant non, il n’était pas question de te perdre dans ce champ lexical, dans ce pamphlet d’images sordides que tu conservais secrètement pour en faire des châtiments divins et profondément délétères. Ces cauchemars éthérés qui étaient la représentation toute simple la part d’ombre du sommeil, des songes, de ta personne. Toi qui ne jurais que par la bienveillance dans la majorité du temps et qui possédait pourtant cette facette méphitique secrète que tu ne dévoilais qu’à de rares instants dont Hermès avait été témoin quand tes névroses frappaient avec la force du marteau de Dédale. Non, tu préféras lui conter un songe comme sa requête le demandait, accéder à une faveur de tes rêves même s’il ne pouvait voir aussi vivement ce que tu avais créé, qu’il ne pouvait aussi bien imaginer que toi ce monde qui fourmillait entre tes doigts et entre les synapses électrisées de ton cerveau imaginatif à bien des égards. Tu le laissais se blottir contre toi, retrouver cette position que vous aviez pris à de nombreuses reprises et tu te laissais porter par le contact et les bienfaits de ce dernier pour lui conter la douceur d’un songe que tu avais apprécier malgré l’amertume de l’absence à l’instant de sa création. Ta part d’ombre disparaissant de nouveau dans les confins de ton esprit, comme à son habitude quand tu prenais soin de l’oublier un peu, quand tu prenais soin de fermer les verrous pour ne les rouvrir que lorsqu’il était nécessaire de le faire. « J’aurai aimé que tu le vois aussi, ça t’aurait certainement plu. » Tu soufflais, un petit sourire sur le bord de tes lèvres alors que tu l’observais. Tu aurais véritablement aimé qu’il puisse voir tes songes, qu’il puisse se balader comme toi dans ce royaume qui était le tien et que tu ne partageais qu’avec peu de personnalités capables de comprendre la lucidité de cet univers. C’était un profond regret que tu avais, dans une certaine mesure, de ne pas être capable de lui instiller tes songes, de ne pas capable de pouvoir lui faire découvrir tout ce que tu étais en mesure de créer et de lui permettre de s’évader dans les couleurs et les mondes que tu pouvais révéler. « Ceci dit, on peut partir en vacances à Tokyo et je te montrerais un peu ce que j’ai vu. » Un léger rire échappa à tes lèvres à l’idée qui avait traversé ton esprit, une part de toi-même te soufflant que ça ne serait probablement pas possible avant un moment. L’idée était bien maigre par rapport à la réalité de ce que tu voulais lui montrer et lui faire découvrir, mais c’était mieux que rien, tu te disais. Ça n’aura jamais la même saveur que tes songes, ça n’aura jamais la douceur avec laquelle tu créais et tu te baladais dans tes songes, mais encore une fois, c’était probablement mieux que rien. Pourtant, tu savais à quel point le dieu des messagers méritait ce repos dans le royaume des songes, bien plus d’autres créatures qui y passaient énormément de temps. Et s’il y avait un vœu qui t’était accordé dans ce monde, tu étais persuadé que tu n’hésiterais pas plus d’une seconde avant de faire le vœu qu’il puisse trouver le sommeil et le chemin vers tes songes, vers tes sanctuaires créés de toute pièce pour permettre aux plus épuisés de se reposer avant de reprendre la route. Et c’est comme ça que tu te perdis, pendant quelques secondes, dans le silence, à chercher s’il existait une déité capable de formuler des vœux réalisables. Une contemplation silencieuse qui fut brisée par la voix de ton compagnon et l’affirmation que tu avais tort, te poussant à l’observer, les yeux légèrement plus ouverts et les sourcils levés. Une mine de surprise qui ne tarda pas à s’effacer aux paroles de celui qui possédait ton cœur dans sa totalité entre ses mains. Un cœur qui se gonflait d’autant plus d’amour pour lui à ses paroles, à la douceur de ses mots qui venaient panser naturellement les plaies laissées parfois ouvertes, les névroses encore minimes et vibrantes dans ta poitrine. Tu entremêlas doucement tes doigts au sien, contre sa poitrine. « C’est peut-être la première fois que je suis heureux d’avoir tort. » Tu soufflais, la voix assez infime et imperceptiblement érayée par une émotion qui gonflait dans ta poitrine, cet amour et cette admiration sans faille pour ce dieu qui reposait à tes côtés. « Je pense que je serai incapable de réapprendre à vivre sans toi aussi, tu sais. Tu me complètes si bien, si naturellement, si facilement, comme si c’était inné. » Tes mots s’échappèrent naturellement de tes lèvres alors que tu penchais la tête légèrement sur le côté, ta main libre venant trouver tout aussi naturellement sa joue, y appliquant un peu de tendresse du dos de ta main. « Si ta kleptomanie a bien réussi une chose avec une aussi jolie ruse que la tienne, c’est de voler mon cœur si facilement, en prenant toute mon admiration, toute mon affection au passage. » Parce que tu ne le disais peut-être pas si souvent que tu aimerais être capable de le faire, mais si tu aimais Hermès de toutes les fibres qui composaient ton être, ton cœur était également gonflé d’une admiration sans faille, d’une affection qui ne connaissait nulle limite ni faille connue à l’heure actuelle. « Et ça ferait de nous deux idiots si j’acceptais de te laisser quitter ma vie aussi. » Tu répondis avec un léger rire, sachant très bien que telle chose n’était probablement pas prête d’arriver puisque tu n’étais toi-même pas prêt d’abandonner le dieu, d’abandonner cet être aux milles couleurs et si bienfaitrice pour toute la vie que tu essayais de mener. Tu étais conscient que de nombreuses épreuves pouvaient aisément se porter sur vous, sur vos vies, mais si tu avais bien une certitude parmi tout ça, c’était qu’aucunes d’elles ne pourraient vous séparer, pas après tant de temps partagé. Tu te penchas légèrement, demandant une gymnastique toute particulièrement à ton dos pour venir déposer ton front sur le sien, ton nez se frottant au sien avant que tes lèvres ne survolent les siennes. « Je t’aime, tu sais. Donc ne disparais pas, s’il-te-plaît. Ou ne disparais pas sans moi. » Tu soufflas, tout contre ses lèvres avant d’y déposer un baiser que tu voulais lent, que tu laissais s’attarder pour profiter de ce simple contact où tu laissais s’exfiltrer tout l’amour et toute la passion que tu vouais pour ce dieu. Tes paroles avaient des airs d’une simple demande, d’une simple requête, rien de plus, quand elles étaient plus facilement révélatrices de ta peur qu’il ne disparaisse à nouveau sans toi, une supplique silencieuse que tu essayais de converger dans ce baiser, dans cette marque d’affection, dans le contact de tes doigts qui se serraient un peu plus sur les siens. Un désir véritable qu’il ne disparaisse pas sans toi, qu’il ne te laisse pas parce que tu n’étais véritablement pas sûr de pouvoir réapprendre à vivre sans lui, pas avec la place importante qu’il avait déniché dans ta vie, dans ton existence, aussi infime soit-elle.

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Liam Donovan
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Liam Donovan
Âge et date de naissance : 39 ans
Métier/occupation : PDG de Condor , fondateur de la fondation Caducée, inventeur, actionnaire dans différentes choses
Cible touchée par Cupidon : Dans les songes se trouve son coeur. Dans les bras de Morphée il trouve une paix de l'esprit et un frein à tout ce qui est froid dans le monde. S'il préfère écouter les songes des lèvres de Morphée, il lui arrive de fuir avant de revenir toujours vers l'être aimé.

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Panthéon d'origine : Grec
Divinité incarnée : Hermes : Dieu du commerce et des voyages, héraut des dieux, dieux des voleurs et messager des dieux
Alliance : Sauveurs
Pouvoir(s) : Communication divine : Un lien télépathique temporaire est créé avec un autre dieu pour envoyer un message court.

Fortune rusée: petit coup de chance dans la direction d'un mortel afin qu'il découvre ou trouve la solution à un problème.


Contrôle du ven : peut influencer le flux du vent dans la direction de son choix.
Point faible : Cleptomanie

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 Re: Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground [ft.Isaac]  Sam 20 Fév 2021 - 21:15
Devotion save me now,I don't wanna stray from the hallow ground



Un rire cristallin, presque enfantin dépassa les lèvres d’Hermès. Si vieux, et pourtant si enfantin dans tant de ses gestes et mimiques. La simple pensée de tirer Morphée dans une espièglerie, dans une mauvaise blague, dans ce qui était une vengeance car son égo en avait pris un coup , l’amusait grandement. Presque à en chasser le chagrin d’avoir perdu une disciple. Au final, cela passerait, il finirait pas l’oublier, comme les autres. Les humains étaient de précieuses choses parce que leur vie était courte, mais une fois disparu, où était l’intérêt ? C’était la cruauté des dieux et un constat que la défunte devait avoir compris. Peut-être même la raison de ce choix de mourir. Mais pour l’heure, Hermès la pleurait, soit parce que son égo en avait pris un coup, soit parce qu’il lui manquait vraiment. Pouvoir simplement conclure ce chapitre par une façon de la faire payer pour son affront , lui était suffisant. Au final, cela ne se faisait pas, car même s’ils étaient tous dans le même bateau, il ne fallait pas oublier la situation des plus délicates dans laquelle ils se trouvaient. Chaque aide, main, croyant, pouvait faire pencher la balance. «Je te ferai une liste d’idées , mais le maître des songes que tu es a le dernier mot, tu sais mieux que moi entrer dans l’esprit de toute chose et faire de la nuit quelque chose de doux ou de douloureux. Ma seule exigence, c’est que tu ne perds pas ton intégrité en essayant de défendre la mienne.»

Au final ses sentiments n’étaient que ceux d’un enfant auquel on retirait un jouet, il s’en calmerait , mais il ne tenait pas non plus à causer plus de souffrance autour de lui. Il n’avait que rarement vu les influences de la mère créatrice de son amour dans ses yeux et si la noirceur avait un attrait tout particulier aux yeux d’Hermès, il ne voulait pas qu’il se parfait pour lui. Mine innocente et haussement d’épaules. «J’étais encore de bonne humeur dans mon désarroi écoute.» trouva-t-il comme explication à ces 5 mails.

Mais les parasites extérieurs furent rapidement insignifiants pour la suite qui les concernaient eux. «Je viens de rentrer d’un long voyage. » admit-il et dans les caresses et le tendre regard, Morphée pouvait revoir cette fatigue derrière les prunelles bleues du dieu. Son sourire s’estompa quelque peu, et sa mine devint un peu plus grave. «Je ne peux pas te promettre cela .» avoua-t-il. Il y avait tant de variantes, tant de possibilités d’être séparés, tant de chance de ne pas l’être. «Mais je peux te promettre de ne pas être instigateur de ma disparition sans toi.» il ne pouvait faire mieux sans décevoir , sans briser sa promesse. Il était dieu de parole, il ne donnait pas sa parole sans raison et encore moins quand il ne pouvait pas la garantir. Hermès aimait Morphée beaucoup trop, il était et il le réalisait son plus grand dévot. Alors quand le baiser de sa moitié s’entamait, il fermait les yeux et laissa les sensations prendre le dessus, la tendresse, l’affection, la tendre sensation de leurs lèvres entrelacées, la chaleur de leurs deux essences, et au fur et à mesure, il sentit ses paupières devenir plus lourdes, ses muscles se détendre, il se sentir partir dans une rivière de miel, douce et délicieuse, dans laquelle il se laissa finalement noyer. Et ce n’est pas dans le salon qu’il ouvrit les yeux, mais dans un monde qui lui était inconnu : celui des songes.




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