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 Comme le monde est petit

Hope Edwards
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Hope Edwards
Âge et date de naissance : 31 ans - 19/07/1988
Métier/occupation : Lieutenant de police
Cible touchée par Cupidon : Célibataire

Perspicace ♆ Manque de confiance en soi ♆ Esprit d’analyse ♆ Flemmarde ♆ Discrète ♆ Exigeante ♆ Patiente ♆ Déterminée ♆ Solitaire ♆ Irritante

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 Comme le monde est petit  Ven 20 Sep 2019 - 14:51
Comme le monde est petit

Ce jour là, la matinée commençait plutôt sereinement. Hope avait pris quelques jours de congés des suites de sa séquestration pour récupérer au mieux tant physiquement que psychologiquement. Evidemment, elle n’avait pas avancé cet argument là à son chef ni à aucun autre de ses collègues pour justifier son absence quasi-soudaine. Les événements de cette journée, depuis sa captivité jusqu’à sa libération et même après restèrent uniquement dans sa mémoire. Enfin, dans la sienne, mais également dans celle de celui qui l’avait sorti de cet enfer. Depuis que c’était arrivé, certains de ses collègues la trouvaient un peu ailleurs par moment et à juste titre. Il était difficile à la brune de sortir ce qui lui était arrivé ainsi que Melchiah de ses pensées. Ce dernier était réellement un dieu. A vrai dire, peu importait ce qu’il était, c’était surtout ce dont il était capable qui était invraisemblable et incroyable. S’en était même effrayant lorsqu’il se mettait dans cet état de fureur qui teintait ses yeux d’un rouge agressif. Si la jeune femme avait à présent compris que cette colère n’était nullement dirigée vers elle, elle n’en restait pas pour autant soulagée, restant méfiante face aux réactions parfois incontrôlées et indésirables du cardiologue. D’ailleurs, les réactions de ce dernier étaient imprévisibles tant quand cette chose prenait le dessus pour le faire rentrer dans un état de fureur incommensurable que lorsqu’il avait le contrôle et qu’il se faisait un coup très proche et un coup très distant. Hope avait espéré qu’avec le temps, elle cesserait d’être impressionnée et décontenancée face à lui. La réalité était tout autre. Depuis qu’ils s’étaient plus ou moins rapprochés, les choses étaient encore pires. La lieutenante ne savait jamais réellement sur quel pied dansé, se retrouvant généralement acculée et réagissant à l’instinct plutôt qu’à l’aide de sa raison.

Aussi, avoir une matinée où elle allait rendre visite dans un foyer pour femmes en difficultés pour prendre une déposition lui convenait pas si mal pour une fois. La gérante du foyer s’appelait Caroline Stewart. C’était la référente d’après ce que son chef lui avait dit. La brune devait s’y rendre pour interroger une certaine Emily Porter. Son supérieur l’avait déjà averti que cette identité pouvait être une fausse et qu’elle devrait se faire confirmer celle sous laquelle la déposition devait être prise. Il était plutôt rare de prendre des dépositions en dehors du poste de police aussi la lieutenante était-elle plutôt curieuse de se rendre dans ce foyer. Si le chef de la police était connu pour sa grandeur d’âme, il tenait à ce que les protocoles soient respectés à la lettre également. Prenant sa voiture, elle fut rapidement sur les lieux et alla frapper à cette grande maison. Lorsqu’on lui ouvrit la porte, Hope se présenta, montrant son badge par la même occasion avant de préciser le fait qu’elle venait rencontrer Emily Porter à la demande de la responsable, Caroline Stewart, pour prendre une déposition. La jeune femme s’excusa et referma la porte avant d’aller chercher qui de droit. C’était une attitude pouvant sembler étrange mais il s’agissait d’un foyer pour des réfugiées aussi ne s’alarma-t-elle pas pour si peu. Elle comprenait parfaitement pourquoi le chef Porcius Cato avait opté pour elle et non pour un de ses collègues masculins. C’est la fameuse Emily qui vint lui ré-ouvrir la porte, l’invitant à entrer et la menant dans une pièce à part où elles pourraient être tranquilles.

Professionnelle, la brune posa son bloc-note et son stylo sur la table et commença par se présenter très succinctement. Il était presque incontournable de mettre ce genre de personnes en confiance en leur parlant du minimum vital à connaître sur elle. Après tout, la déposition qu’elle allait prendre risquait très certainement d’être personnelle et peu agréable. Évidemment, lorsqu’elle commença à lui raconter comment son mari l’avait maltraité, menacé puis séquestré pendant un temps, se servant d’elle un coup comme punching ball et un coup comme objet sexuel, des souvenirs remontèrent en tête à la jeune femme. Compatissante, elle laissa la fameuse Emily reprendre sa respiration par moment, lui tendant un mouchoir alors qu’elle en profitait pour prendre quelques notes. Ce qu’elle avait subi plusieurs jours auparavant semblait être tellement anodin à côté de ce que cette jeune femme avait enduré aux côtés de l’homme qu’elle avait aimé il fut un temps. La prise de la déposition toucha à sa fin, la brune compléta son formulaire avec les éléments essentiels, comptant bien compléter ce dernier avec sérieux et rigueur au commissariat avec les éléments notés sur son bloc-note. C’est alors qu’elles furent interrompues par une femme dont le visage ne lui était pas inconnu. A vrai dire, elle l’avait déjà vu en présence de Severus qui semblait plutôt sous le charme de la dame. Lui tendant une main pour la saluer, Hope lui adressa un bref sourire tout en se présentant, écartant un pan de sa veste en cuir pour montrer en même temps son insigne.

Bonjour Mme Stewart, lieutenant Edwards. Le chef Porcius Cato m’a envoyé à votre demande de ce que j’ai cru comprendre pour rencontrer Emily aujourd’hui.

Cette dernière, bien plus à l’aise à présent qu’au début de leur entrevue, expliqua à la responsable du foyer qu’elles venaient de terminer et qu’elle allait s’empresser de s’occuper de la tâche qu’elle lui avait confié plus tôt. Saluant à nouveau la petite brune qui lui adressa un sourire rassurant, elle la regarda s’éloigner avant de reporter son attention sur la maîtresse de maison.

Il me semble vous avoir déjà aperçu aux abords du commissariat avec mon chef. Je suppose que c’est pour cela que j’ai pu venir aujourd’hui.

Sortant sa carte de sa poche, elle se pencha sur la table pour annoter son téléphone privé au dos avant de la remettre à Caroline.

Si vous avez besoin pour quoi que ce soit ou qui que ce soit, hésitez pas à m’appeler.
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 Re: Comme le monde est petit  Ven 20 Sep 2019 - 15:56
Comme le monde est petit

Depuis que Severus Porcius Cato avait fait irruption dans son existence, Caroline allait de surprise en surprise. Pourtant, ce n’était pas faute d’avoir désespérément tenté de le mettre à l’écart au début, ignorant ses avances, gardant soigneusement ses distances. Même si cet homme l’attirait, ce n’en était pas moins un homme, dont la carrure l’impressionnait, et de surcroît un flic ! Redoutant de commettre les mêmes erreurs que par le passé, elle s’était acharnée à le repousser, en vain. Severus était du genre pugnace, et à force de revenir à la charge sous couvert de diverses raisons, elle finissait de son côté par se laisser doucement apprivoiser, n’étant pas insensible à son charme, loin de là.

Elle le soupçonnait même d’en savoir beaucoup plus sur elle et ses activités qu’il ne voulait bien le laisser paraître. Mais étrangement, il n’en montrait rien. Prévenant comme jamais on ne l’avait été avec elle par le passé, il se contentait de lui montrer quotidiennement qu’il était présent. C’est par ailleurs lui qui lui avait proposé d’effectuer les dépositions de plainte de ses protégées directement à Hanover House. Moins traumatisant pour ces femmes qui avaient déjà beaucoup enduré et pour qui la démarche de porter plainte était très difficile à prendre et à assumer, tant elles avaient du mal à se reconnaître en tant que victimes. Ou bien étaient tenaillées par la peur des représailles. Caroline en savait quelque chose. Parfois, la fuite, le changement d’identité, étaient finalement plus simples que de devoir se lancer dans une bataille juridique. Caro avait de ce fait accepté cette proposition, a la condition que ce soit une femme qui se déplace, ses protégées ayant pour la plupart une aversion profonde des hommes désormais. Severus avait tenu parole, et ce jour là, c’était Emily, une nouvelle recrue du foyer, qui allait bénéficier de ce traitement de faveur. Et rien que pour çà, Caroline était extrêmement reconnaissante envers le chef de la police.

Occupée en cuisine, Caro fut informée par Evie, une jeune fille présente au foyer depuis de longs mois, que l’officier de police venait d’arriver et qu’elle l’avait laissée en compagnie d’Emily. La jeune femme préféra les laisser en intimité le temps de la déposition, avant d’aller se présenter à sa visiteuse. C’est ainsi qu’elle alla les retrouver, alors qu’elles réglaient les derniers détails. La lieutenant, une petite brunette au regard vif la salua avec un sourire et se déclina son identité. Edwards. Une connexion neuronale dans le cerveau de Caroline tiqua, essayant de lui rappeler un souvenir. Ce nom ne lui était pas inconnu.

Emily paraissait un peu plus sereine, au grand soulagement de la gérante du foyer. Elle s’éclipsa rapidement, mentionnant une tâche à accomplir. Ladite tâche consistait à faire l’inventaire de la réserve, afin de pouvoir ensuite faire la liste des courses. Indispensable organisation dans une grande maison comme celle-ci. Caro déléguait quotidiennement des petites tâches similaires à ses protégées, évitant ainsi qu’elles passent la journée à se morfondre dans leurs chambres.

Le lieutenant Edwards repris la parole, précisant qu’elle l’avait déjà vu en compagnie de Severus. Malgré elle, Caroline ne put s’empêcher de rougir, tandis que son interlocutrice lui tendait une carte où elle venait d’inscrire son numéro de téléphone. Elle prit la carte entre ses doigts, croisant le regard bleu azur de la policière. Alors, un autre regard, tout aussi bleu se superposa, la renvoyant à un vieux souvenir.

Neuf ans plus tôt, Philadelphie.

Cela faisait un an que Mary Grâce était devenue Caroline, grâce aux faux papiers que lui avait fournit Dana Dupinsky, la gérante du foyer où elle avait trouvé refuge, et qui était désormais son amie. Du statut d’hébergée, Caroline était devenue son assistante. Elle aimait ce qu’elle faisait. Ce soir là, elle s’était rendue chez le faussaire de Dana, une boutique de brocantes officiellement, mais l’arrière boutique ne servait pas qu’à rénover des vieilleries. Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est qu’une patrouille de police passe à ce moment précis où elle faisait échange sur le pas de la porte dérobée entre argent et nouvelle identité. A peine quittait elle la ruelle qu’elle fut interpellée par un agent de police. Sur l’écusson brodé sur sa poitrine était noté Edwards. Terrorisée, incapable de mentir, elle avait bafouillé tant bien que mal que c’était une question de vie ou de mort pour aider une femme en détresse. Au fur et à mesure de son discours pourtant décousu, le regard azur du policier s’était adoucit, et pour finir, il l’avait laissé partir, lui faisant promettre d’être plus prudente à l’avenir, et qu’il effectuerait régulièrement des rondes de surveillances autour du foyer. Lui aussi lui avait tendu une carte similaire à celle qu’elle avait dans la main, avec son numéro au dos.

Présent.

Caroline dévisageait le lieutenant depuis quelques secondes déjà, sans mot dire. Un battement de cil, et elle se reprit. « Effectivement, je connais Severus. » se contenta-t-elle de répondre laconiquement de prime abord. « Merci pour votre aide. Et pour votre proposition, je n’y manquerais pas. » Elle hocha la tête, hésita puis repris la parole. « excusez mon indiscrétion, mais dites moi… vous n’auriez pas quelqu’un de votre famille qui était de la police aussi ici, il y a quelques années de cela ? » La coïncidence était forte, la ressemblance des regards frappante. Après tout, ne disait-on pas que le monde était petit ? N’avait-elle pas vu le portrait de Severus peint par son arrière grand-mère dans son enfance ? Un mystère de plus à ajouter à son existence actuelle.

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 Re: Comme le monde est petit  Sam 21 Sep 2019 - 11:45
Comme le monde est petit

La gérante des lieux était à peine plus âgée qu’elle. Son visage d’ange laissait tout de même paraître sa détermination et probablement les traces de ses problèmes passés. Il était rare qu’une personne se lance dans pareille aventure sans en connaître les rouages personnellement. Mais peu importait qu’elle ait eu de lourdes difficultés à surmonter par le passé, elle était là, debout et fière, signe qu’elle s’en était sortie. La brune ne doutait pas qu’elle soit entre de bonnes mains s’il devait y avoir la moindre chose avec son chef. Mais ce qui était sûr, c’est que la vie privée de son supérieur ne la regardait aucunement, ni celle de Caroline Stewart qu’elle venait tout juste de rencontrer. La seule chose qui lui semblait avoir remarqué c’est que la belle était farouche et ne se laissait pas approcher aisément par son supérieur. Elle mettait cela à présent sur le compte de son potentiel passé douloureux. Elle avait effleuré ce versant ignoble du monde il y a peu et rien que d’y repenser, cela lui donnait des frissons d’effroi. En tout cas, si elle avait mentionné son chef simplement pour justifier qu’il était bien à l’origine de sa présence en ces lieux, la réaction de son interlocutrice lui laissait entendre qu’elle n’était pas à l’aise avec le sujet ou ne souhaitait pas en parler. Sa réponse brève fermait le sujet plus qu’elle ne l’ouvrait ce que Hope respecta sans souci. C’est alors qu’elle sentit comme un moment de flottement, d’hésitation chez la gérante des lieux. Etait-ce le fait qu’elle lui remette sa carte qui la gênait ? Elle n’espérait pas que la jeune femme remette en cause l’efficacité de Severus et la confiance qu’elle pouvait placer en lui. La lieutenante ne pouvait jurer de rien, mais n’empêche qu’elle n’imaginait certainement pas ce dernier en train de retourner sa veste pour faire du mal à qui que ce soit, excepté un mécréant qui l’aurait bien cherché.

Mettant de côté ces quelques pensées sur lesquelles elle ne devait surtout pas s’arrêter, la brune tiqua quand à la suite de la réaction de Caroline. Son hésitation ainsi que le début de sa réplique étaient des plus surprenants. A vrai dire, elle était loin de s’imaginer la suite des événements. Lorsque la question franchit les lèvres de la jeune femme, un frisson la ramena quelques années en arrière, lorsque le décès de son père était encore tout frais. Son entrée dans la police avait été un minimum remarquée à cause de sa ressemblance physique avec l’agent Edwards récemment tué en service. Son regard bleu, les expressions de son visage, certains points physiques de la lieutenante évoquaient aisément la ressemblance père-fille avec le défunt. Devoir accepter les condoléances ou expliquer sa disparition à chaque fois que quelqu’un faisait le rapprochement entre son nom et la ressemblance physique avec son père était devenu un quotidien lourd à gérer pour elle. Malheureusement, elle n’avait guère le choix et avait dû prendre son mal en patience. La jeune fille de l’époque avait alors commencé à s’endurcir et à se renfermer sur elle-même pour limiter la visualisation externe de ce qu’elle ressentait. Peu de gens perdait ses deux parents en un laps de temps aussi bref et de manière aussi brutale. Ce qui voulait dire que peu pouvait comprendre son mal être intérieur. N’ayant jamais eu beaucoup d’amis, Hope s’était retrouvée seule plus que jamais à ce moment là, regrettant d’autant plus son échec vis à vis de son vieil ami perdu de vue. Il était l’un des rares à qui elle s’était attachée mais elle n’avait pas été capable de le retenir le moment venu, elle n’avait pas été capable d’être suffisamment présente pour lui et elle avait continué de se le reprocher jour après jour jusqu’à ce qu’elle recroise son chemin récemment, peu de temps après sa sortie de prison, lui donnant une chance de rattraper ce qu’elle n’avait pas été capable de faire à l’époque. Chassant tous ces mauvais souvenirs de son esprit et l’afflux grandissant de sentiments négatifs, la policière répondit :

Vous devez parler de l’officier de police Cole Edwards.

Attend un signe quelconque d’acquiescement de la part de la gérante de Hanover House, la brune reprit :

Il s’agissait de mon père.

L’emploi du passé était plus qu’une simple suggestion. La mort de son père remontait à plus de huit ans maintenant et si elle en était certaine, le corps ayant été trouvé immédiatement, elle ne savait toujours pas qui était le responsable de son statut d’orpheline, celui qui avait tiré de sang froid sur l’officier lui ôtant la vie d’une balle dans la tête. Mais maintenant qu’elle avait une piste, Hope ne comptait pas lâcher l’affaire si facilement. Ce qui était sûr, c’est qu’elle imaginait aisément son père proposer son aide à cette jeune femme, l’ayant potentiellement assimilé à elle-même au vue de leur âge rapproché.

Comment le connaissiez-vous ?
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 Re: Comme le monde est petit  Sam 21 Sep 2019 - 15:46
Comme le monde est petit

Sa mémoire ne lui avait pas fait défaut, il existait bien un lien de parenté entre la jeune femme devant elle et ce policier qui lui avait proposé son aide il y a neuf ans de cela. Cole Edwards. C’était donc bien cela. En revanche, la brunette employa le passé pour lui expliquer qu’il s’agissait de son père. Caroline grimaça. « Il est décédé, c’est çà ? » demanda-t-elle doucement, étrangement touchée par cette nouvelle. Pourtant, cela faisait des années qu’elle n’avait plus repensé à cet épisode de sa vie, ni même à cet homme en question. « Je suis sincèrement désolée. » Caro sentait que son interlocutrice était encore bouleversée par cette perte, et qu’elle devait être très proche de ce père. Ce qui n’était pas son cas.

Caroline n’avait plus aucun rapport avec ses parents. En réalité, elle ne savait même pas s’ils étaient encore de ce monde ou pas. Elle avait tiré une croix dessus le jour où ils avaient pris la défense de Rob, lorsqu’elle avait trouvé le courage de leur parler des violences conjugales qu’elle subissait. « C’est parce que tu ne te comportes pas en bonne épouse. » lui avait asséné sa mère, la regardant sévèrement par-dessus ses lunettes. Ecœurée, elle n’avait jamais repris contact. Et depuis dix ans, Mary Grâce était officiellement décédée, même pour sa famille. La voix de Hope la ramena à la réalité, lorsque celle-ci lui demanda comment elle avait connu son père. Que pouvait-elle lui dire ? Il m’a surprise en train d’acheter des faux papiers ? Non. Elle ignorait si la fille avait la même grandeur d’âme et ouverture d’esprit que son paternel.

« Je l’ai rencontré une fois à vrai dire… çà ne faisait pas longtemps que j’étais ici, à Philadelphie. C’était il y a environ neuf ans de cela… » Elle esquissa un sourire.  «  Disons qu’il m’a tendu la main, un peu comme vous aujourd’hui. » Caro échangea un regard gêné avec son interlocutrice. « Vous avez ses yeux. Mais on a déjà du vous le dire souvent. » Petit raclement de gorge. Caroline doutait fortement que le lieutenant Edwards ait envie de raviver des souvenirs douloureux en sa compagnie. C’est pourquoi elle rapporta la conversation sur un terrain neutre. « J’espère que cela c’est bien passé avec Emily. C’était vraiment pas évident pour elle de faire cette démarche. Comme à beaucoup des femmes qui sont ou ont été hébergées ici. » Coup d’œil interrogateur. « Voulez vous un café ? J’allais m’en faire justement. » Aucune arrière pensée, ou autre, sans doute un atavisme des bonnes manières de fille du Sud qui ressortait. Le lieutenant avait fait le déplacement pour prendre le dépôt de plainte, lui offrir une boisson était la moindre des choses. Elle se disait qu’elle avait également là l’occasion d’en savoir un peu plus sur Severus. Quoi de mieux qu’une personne sous ses ordres et qui travaille avec pour dénicher quelques informations ? Elle l’invita à la suivre jusqu’à la cuisine qui se trouvait juste à côté.

« Dites moi… çà fait longtemps que vous travaillez avec Severus ? Quel genre de chef est-il ? » Petite question posée là, l’air de rien, tandis qu’elle mettait la cafetière en route.


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 Re: Comme le monde est petit  Lun 23 Sep 2019 - 16:48
Comme le monde est petit

Hope avait parlé de son père au passé. Ce dernier les avait quitté depuis près de huit ans maintenant, arraché à sa famille par un membre des Ninos qui lui avait tiré dessus de sang froid au cours du braquage d’une épicerie. Si elle ne laissait plus rien paraître ni à ce sujet ni sur aucun autre d’ailleurs, s’étant tellement refermée sur elle-même, elle restait tout de même sensible au fait de parler de cela. La réaction de la gérante ne manqua pas de lui confirmer qu’elle n’était pas au courant. Il faut dire que les journaux avaient relatés le fait qu’un flic avait trouvé la mort ce soir là, mais peu avaient mentionnés son nom. Et puis fallait-il lire les petits articles sur les faits divers. C’était une des nombreuses raisons qui faisait que la jeune femme ne supportait pas les journalistes. Ils ne mettaient en avant que ce qui les intéressaient, ce qui faisaient vendre d’après eux. Certains parlaient d’exposer la vérité mais aux yeux de la belle, il ne s’agissait que de leur vérité, celle qu’ils voulaient mettre en avant, évinçant ce qui n’avaient pas d’importances à leurs yeux. D’un signe de la tête, la brune acquiesça, confirmant que son père était passé de vie à trépas ce qui déclencha des condoléances qui n’avaient pas franchement lieu d’être au vue du délai de prescription, même si elles n’en perdaient pas leur sens pour autant. Aussi c’est tout naturellement et très poliment qu’elle lui répondit :

C’est gentil.

La policière ne parlait plus de son père, ni de sa mère d’ailleurs, sans que les circonstances l’y poussent. Depuis le temps, elle était censée avoir fait son deuil et personne ne savait que ce n’était pas le ca ... Enfin, personne excepté Melchiah. Ce dernier avait découvert son besoin de vengeance, de voir le meurtrier de son père derrière les barreaux en venant à sa rencontre chez elle un soir alors qu’elle était retenue depuis près de vingt-quatre heures par un gang concurrent aux Ninos. C’était les derniers éléments ajoutés au dossier poussiéreux qui l’avait mis sur la piste jusqu’à la trouver dans un état lamentable, faisant virer ses beaux yeux bleus en un rouge de fureur terrifiant. Jusque là, elle avait réussi à garder le secret sur l’enquête qu’elle continuait de mener sur son temps personnel. Si le sujet de conversation ne l’affectait pas tant intérieurement, Hope n’aurait pas été gêné par ce dernier. Mais se replonger dans ses souvenirs, dans ceux où son père faisait encore parti de sa vie lui était trop pénible. A vrai dire, elle fuyait tellement tout ce qui était sentiments que c’était pour cela qu’elle s’était énervée à ce point sur Amos lors de leurs retrouvailles, tant elle s’en voulait de ne pas avoir pu faire quoi que ce soit pour lui. Sa remarque sur ses yeux ne la surprit guère. A l’enterrrement de Cole Edwards, elle avait dû entendre une bonne centaine de fois à quel point elle avait le même regard perçant et aux nuances indiscernables que son paternel.

En effet. Cela fait près de huit ans qu’il nous a quitté.

Une chance pour la jeune femme, Caroline changea d’elle-même de sujet. Elle ne risquait pas de le lui reprocher, ayant été simplement devancée. Sa remarque concernant la déposante fit légèrement sourire la brune d’un sourire compatissant. Elle était loin d’avoir connu ce que les femmes de ce foyer devaient avoir enduré, mais elle avait récemment goûté de près à ce genre de traitements. Si le fait de ne pas se battre lui était encore surprenant, elle savait à présent ce qu’elles pouvaient endurer. C’est alors qu’elle se vit proposer un café. Sortant son portable de sa poche pour vérifier l’heure, la lieutenante finit par acquiescer, suivant la maîtresse des lieux jusque dans la cuisine où elle s’affaira à préparer le délicieux nectar caféiné. C’est alors qu’elle revint sur un sujet auquel Hope ne se serait pas attendue. A vrai dire, elle pensait vraiment que Caroline fuyait son chef qui pouvait se faire insistant avec la gente féminine lorsqu’il était intéressé même si cela n’était jamais méchant. Mais si cette dernière n’était absolument pas intéressée, jamais elle ne s’intéresserait à lui de la sorte. Prenant le temps de réfléchir une seconde, elle commença à répondre.

A vrai dire, cela fait à peu près huit ans que je le connais.

Que pouvait-elle bien penser de ce dernier ? Elle savait qu’elle avait su gagner sa confiance au fil du temps. Que cela soit les documents de l’enquête sur la Gitche ou l’enquête sur les menaces de mort au maire de la ville, Severus lui avait suffisamment fait comprendre qu’il comptait sur elle. Si elle lui en avait voulu pendant un temps vis à vis de la clôture de l’enquête sur la mort de son père, le temps lui avait permis de se raisonner et d’admettre qu’il n’avait eu d’autres choix que d’appliquer les règles comme pour n’importe quelle enquête.

Hum, je dirais qu’il est aussi intransigeant que bienveillant. Le genre de chef sur qui on peut compter mais à qui il ne vaut mieux pas chercher des embrouilles ou mentir.

Un regard vers son interlocutrice et Hope ajouta :

Et vous, comment l’avez-vous connu ? De par son poste, il n’est pas franchement sur le terrain.
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 Re: Comme le monde est petit  Lun 23 Sep 2019 - 18:45
Comme le monde est petit

Si Hope était surprise de se revirement de sujet de conversation, elle ne l’afficha pas ouvertement. Caroline apprit ainsi que cela faisait plusieurs années désormais que Severus était à la tête du commissariat. Selon le lieutenant Edwards, il était juste, mais exigeant. Elle n’aurait pu l’en blâmer avec toutes les responsabilités imputables à son poste qu’il devait endosser au quotidien. Visiblement, c’était le genre d’homme sur qui on pouvait compter, comme elle l’avait pressentit malgré ses appréhensions. Lorsque son interlocutrice précisa qu’il ne valait mieux pas l’embrouiller ou lui mentir, Caroline réprima une grimace. Bon, techniquement, elle ne lui avait pas menti. Elle avait juste passé sous silence certains détails. Détails dont elle le soupçonnait d’être informé dans tous les cas.

C’est alors que la jeune femme enchaîna sur une autre question, légitime somme toute. Comment elle-même le connaissait ? Effectivement, son poste l’éloignait du terrain. Elle tendit à Hope une tasse de café bien chaude, et l’invita à prendre place sur l’un des tabourets qui bordaient l’îlot central, avant de prendre le temps de lui répondre. Après tout, c’était de bonne guerre, et cette partie là de son existence n’était pas soumise au secret. « Cela va sans doute vous paraître cliché comme rencontre. » commença-t-elle avec un sourire. « En réalité, j’étais à la gare routière un soir, pour venir accueillir une potentielle nouvelle arrivée au foyer. Un voyou a voulu me voler mon sac et m’a jeté à terre. Severus était là, et est intervenu. » Elle proposa du sucre ou du lait à son invitée. « Au final, la personne que je devais venir chercher n’est jamais venue. » Aléa de son « métier ». Certaines victimes prenaient contact mais au final disparaissaient dans la nature. Chaque fois, Caroline espérait qu’elles allaient bien et qu’il ne leur était pas arrivé malheur entre temps. Les issues n’étaient pas toujours heureuses dans ce genre d’histoire. « Et sans que je sache pourquoi réellement, il a pris à cœur tout mon travail et ne cesse de me proposer son aide par diverses façons. Votre venue en est une. »

Bien sûr, il  y avait plus qu’une vocation à l’aider dans la protection des femmes battues, elle le voyait bien dans sa façon de la regarder et d’être avec elle, même si elle ne comprenait pas vraiment ce qui l’attirait tant chez elle. Elle se trouvait quelconque, passant généralement inaperçue, et cela l’arrangeait bien d’une certaine manière. Un homme tel que Severus, avec son physique et son portefeuille, ne devrait que fréquenter des tops model ou des actrices, certainement pas une pauvre fille cassée de partout et sans le sou comme elle. Nul doute que Hope était loin d’être dupe et avait bien deviné le petit manège de son supérieur. Peut-être que elle aussi se demandait ce qu’il pouvait bien lui trouver.

Caroline était encore à mille lieues de se douter des véritables motivations du chef de la police. Quelque part, malgré son passé et son vécu, elle conservait une certaine candeur dans sa manière de penser, du moins lorsqu’il s’agissait du domaine du flirt ou des relations amoureuses. « J’avoue que je n’ai pas l’habitude que l’on me porte autant d’attention. J’ai traversé certaines choses dans ma vie qui font que je demeure d’une nature…méfiante. Vous voyez ce que je veux dire ? » Regard entendu avec son interlocutrice. Par moment, une lueur farouche brillait dans les prunelles cobalt du lieutenant, lueur que Caroline avait déjà vue dans le regard de ses protégées. Quelque chose lui disait que la fille de l’agent Edwards avait ses propres démons à combattre.

« Mais vous aussi, vous devez être témoins de certaines choses… pas évidentes à encaisser, dans votre travail. Je suppose que cela ne doit pas être facile tous les jours non plus ? Ici, je dois parfois gérer la frustration de voir une de mes protégées repartir dans l’enfer conjugal. Ou pire. Vous aussi je suppose, la police ne gagne pas toujours, contrairement à ce que l’on voit dans les films. »


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 Re: Comme le monde est petit  Lun 23 Sep 2019 - 20:11
Comme le monde est petit

Caroline ne répondit pas de suite, l’invitant à s’asseoir en lui déposant une tasse de café fumante. Elle ne se le fit pas dire deux fois, prenant place sur un tabouret tout comme son hôte alors que cette dernière reprit la parole pour lui répondre. Le fait qu’elle parle de cliché lui donna envie de sourire même si elle s’abstint. De toute évidence, il y avait bien quelque chose dans l’air entre le chef Porcius Cato et cette jeune femme. Il faut dire que son supérieur n’avait pas mauvais goût en matière de femme, bien au contraire. La gérante de Hanover House était une très belle femme et elle semblait particulièrement gentille, qualité très certainement indispensable à l’exercice de son activité d’ailleurs. Ecoutant son récit, elle fut navrée d’apprendre qu’elle avait été la victime d’un voleur à la tire. La lieutenante n’était pas surprise par ce malheureux incident qui arrivait bien trop souvent à Philadelphie. Mais il était clair qu’elle était encore moins surprise par la réaction du chef de la police devant pareille scène. Elle fut par contre décontenancée d’apprendre que la nouvelle pensionnaire de Hanover House n’était pas venue au rendez-vous. Ce point là de l’histoire la chagrinait pas mal. Avait-elle déposé un témoignage pour cette disparition potentielle ? Peut-être avait-elle eu des nouvelles de cette femme qui avait changé d’avis ou de destination pour sa fuite ? Elle l’espérait en tout cas mais il était certain que la brune ne pourrait pas rester sans plus de détails à ce sujet. Entendant son interlocutrice vanter l’intérêt de Severus pour son travail et ce foyer, un doux sourire se dessina sur les lèvres de la policière.

Je dois dire que cela m’étonne guère de lui. Il a vraiment à coeur d’aider les autres, il n’a pas intégré la police par le coup du hasard.

Soufflant doucement sur son café, Hope prit le temps de réfléchir à comment elle allait formuler sa question avant de la dire à haute et intelligible voix.

Concernant cette pensionnaire qui n’est pas venue, vous avez eu des nouvelles de sa part, des précisions sur son absence ?

Loin d’être insensible, c’était également la fibre de l’enquêtrice qui prenait le relai là où il semblait y avoir un mystère à élucider, un point à éclaircir. Si elle savait à quel point certaines femmes battues craignaient de se plaindre à la police, elle ne pensait pas que la peur qui leur agrippait le ventre pouvait les empêcher de venir quérir un peu de soutien auprès d’une association comme Hanover House. C’est alors que Caroline poursuivit, prenant un peu au dépourvu la brune qui était loin d’être de très bon conseil dans ce domaine, n’ayant jamais été amoureuse ou presque. Elle fut toutefois touchée de la manière dont son interlocutrice approchait la chose, même si son intérêt était pour son supérieur ce qui rendait la situation un peu étrange il fallait l’avouer. Acquiesçant rapidement de la tête, elle ne put s’empêcher de commenter :

Je suppose que vous ne vous êtes pas retrouvée ici à aider ces femmes désemparées sans raison.

Peut-être n’avait-elle pas connu l’enfer autant que certaines de ses pensionnaires mais la jeune femme imaginait aisément qu’elle puisse avoir été confronté un jour à un danger similaire. La soumission par la force face à un homme n’était pas chose facile à vivre. Hope avait testé la chose il y avait peu de temps et si son esprit n’avait pas été brisé après une journée de torture physique, les attouchements sexuels n’étaient pas passés loin de la faire craquer, surtout qu’il était évident que l’enfoiré qui lui avait fait ça serait monté crescendo dans ce qu’il faisait de son corps. Sans Melchiah, elle aurait très bien n’être plus que l’ombre d’elle-même ou pire … Son hôte reprit alors la parole, se demandant à quel point un flic pouvait être confronté à des horreurs au quotidien. Dans sa branche, les immondices qu’un être humain était capable de faire étaient d’un autre genre. Si parfois les victimes pouvaient avoir été violé, avant la mort ou post-mortem, ses affaires portaient surtout sur des homicides. Son regard comme l’aspect général de son visage se ternit. Non ils ne gagnaient pas à tous les coups et se l’entendre dire lui rappelait qu’elle avait toujours des affaires non élucidées qu’elle essayait de faire avancer sur son temps personnel dont celle de son père et de la grande soeur de Siofra.

Non malheureusement on n’arrête pas toujours les coupables et on les envoie encore moins à tous les coups derrière les barreaux. Et puis il y a ceux qui sortent après avoir purgé leurs peines qu’on ne peut pas retenir même si on est persuadé qu’ils recommenceront.

A ses mots, la jeune femme songea à Amos qui devait faire partie des rares qu’elle considérait comme ayant le droit à une seconde chance parce qu’il avait un bon fond et qu’il lui fallait juste se remettre dans le droit chemin pour avancer. La curiosité de la belle avait toutefois été piqué à vif par la remarque de Caroline concernant la frustration qu’elle pouvait ressentir dans le cadre de son métier.

Pourquoi une femme choisit-elle de retourner auprès de son mari alors qu’elle est venue solliciter votre aide auparavant dites-moi ?

Hope était loin d’imaginer tout ce qui pouvait se passer dans la tête d’une femme battue.
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 Re: Comme le monde est petit  Mar 24 Sep 2019 - 14:35
Comme le monde est petit

Le lieutenant Edwards semblait prendre à cœur ce qu’il avait pu advenir de la potentielle pensionnaire qui n’était jamais venue. Déformation professionnelle sans aucun doute. Caroline secoua doucement la tête. « Non, aucune nouvelle. Ce n’est pas rare vous savez. Sur trois appels, souvent deux ne débouchent sur rien. » Elle haussa les épaules. Non pas que le sort de ces femmes lui était égal, loin de là, mais elle avait appris à connaître les limites de son champ d’action, qui était somme toute très mince. C’était l’un des inconvénients d’avoir une structure qui n’avait rien d’officiel en soi. L’avantage en revanche était que les femmes qui parvenaient jusqu’à Hanover House s’y sentaient en sécurité du fait que l’endroit était méconnu du grand public.

Hope enchaîna sur le fait qu’elle avait sûrement ses raisons pour faire ce qu’elle faisait pour ces femmes. Caro but une gorgée de son café et regarda la jeune femme. « En effet. Je ne fais que partager ce que l’on a pu faire pour moi de par le passé. Parce que je sais ce qu’elles ont traversé, j’arrive à gagner leur confiance. » Sous entendu, contrairement aux forces de l’ordre. Bien souvent, l’accueil était froid, impersonnel, lorsque l’une de ses pensionnaires trouvait le courage d’aller au poste pour déposer une plainte. Parfois elles repartaient, avant même d’avoir effectué la moindre démarche, impressionnées ou écœurées.  « C’est bien que vous soyez venue pour Emily. » ajouta-t-elle dans un sourire bienveillant.

Hope lui confirma que le métier de flic était loin d’être facile. La frustration était leur pain quotidien également. L’échec aussi, malgré leurs efforts. Là-dessus, elle ne pouvait que compatir. La brune s’intéressa ensuite à savoir les raisons qui pouvaient pousser une femme battue à rester ou revenir auprès de son bourreau. Vaste sujet, dont Caroline n’avait pas toutes les clés non plus. « La démarche en elle-même de quitter son mari n’est pas facile. Cela n’est déjà pas simple lors d’une séparation basique, mais lorsque votre conjoint est votre bourreau c’est pire, contrairement à ce que l’on pourrait croire. » Elle jouait avec sa tasse, plongée dans des souvenirs plus personnels qu’elle ne l’aurait souhaité. « Certains de ces hommes promettent de changer, d’autres font du chantage ou des menaces vis-à-vis des proches ou des enfants… » Elle releva son regard sur son interlocutrice. « Parfois elles demandent de l’aide auprès des proches mais ils ne la croient pas. Elles ont peur. Pour elles. Pour leurs enfants. » Si elle resongeait à son propre parcours, elle-même était restée, mais les dernières années dans le but de peaufiner et préparer au mieux sa fuite avec son fils. Et pour protéger ce dernier, évidemment. « Ces hommes sont très doués parfois, très manipulateurs, menteurs. Certaines espèrent les faire changer, veulent être aimées d’eux. »

Caro se releva, et reversa un peu de café dans sa tasse. « Et quand parfois, même la police refuse d’entendre ce qu’elles ont à dire, ainsi que leurs proches, elles renoncent à se battre. Quand elles ne sont pas persuadées qu’elles méritent ce qui leur arrive. » Autre triste réalité des choses. Combien de femmes résignées à leur sort avaient finalement refusé la main qu’elle leur tendait ? Elle-même avait failli se résigner fut un temps. « On dirait que le sort de ces femmes vous préoccupe vraiment, lieutenant. C’est bien. J’espère que vous reviendrez ici plus souvent. » Visiblement, Severus avait bien choisi la personne qu’il avait décidé de lui envoyer en guise « d’émissaire ». Encore un bon point.


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Hope Edwards
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 Re: Comme le monde est petit  Mer 25 Sep 2019 - 15:17
Comme le monde est petit

A voir la réaction de la gérante et à entendre sa réponse, c’était malheureusement chose courante que d’avoir un contact avec une femme en difficulté qui n’aboutissait pas. Il devait être difficile à la place de la jeune femme qui lui faisait face de ne pas imaginer le pire du pire et de ne pas se torturer l’esprit en cherchant à imaginer ce qui avait bien pu arriver. Hope serait du genre à remuer terre et ciel pour avoir le fin mot de l’histoire, déformation professionnelle probablement ou trait de caractère nécessaire à l’exercice de ses fonctions. Après tout, tout était question de point de vue. Mais il était clair que dans l’esprit de la plus jeune tourbillonnait déjà un flot de questions plus ardues et tristes les unes que les autres. Avoir le fin mot de l’histoire, résoudre un mystère afin que rien ne reste dans l’ombre, c’était son travail, sa tâche quotidienne. Elle était tellement impliquée dans son travail qu’elle poursuivait les enquêtes classées sans suite faute d’éléments sur son temps libre. La brune était trop bien placée pour savoir à quel point il était douloureux de ne pas avoir de réponses, de ne pas connaître la vérité quand à ce qu’il était advenu d’un proche.

Et vous ne savez pas ce qu’il advient de ces femmes je présume ?

La brune le savait, il n’était pas possible de sauver tout le monde. Si quelqu’un croyait encore en une telle utopie, il n’était clairement pas au courant de comment cela se passait dans la vie réelle. Evidemment, sa remarque concernant la présence non hasardeuse de Caroline en ces lieux poussa son interlocutrice a confirmé qu’elle avait arboré par le passé un chemin similaire à toutes ces femmes à qui elle apportait son aide aujourd’hui, donnant l’impression d’être redevable envers les personnes qui l’avaient aidé et rendant l’appareil en prenant soin d’autres femmes dans la même situation. C’était tout à son honneur de partager ainsi son expérience et la lieutenante ne doutait pas que son passé devait l’aider à aborder les problèmes de ces femmes et à faire comprendre qu’elle comprenait réellement ce qu’elles vivaient. Acquiesçant d’un léger signe de tête, Hope en profita pour porter sa tasse à ses lèvres afin de se délecter du liquide noir fumant qu’elle buvait généralement en trop grosse quantité. Sa remarque concernant sa venue au foyer reçut un faible sourire, un soupçon de gêne dans ce dernier. Ce n’était pas le genre d’exercice auquel elle était habituée. La brune ne cessait de refouler ses propres sentiments, se barricadant pour éviter la moindre souffrance et ne faisant que se montrer sympathique. Evidemment, c’était un honteux mensonge, elle ne faisait que se voiler la face. Demandant alors d’être un peu plus plongée dans cet univers horrible dont elle n’avait qu’effleuré la surface, et encore pas tout à fait, elle plongea ses yeux bleus dans ceux de son interlocutrice dès qu’elle le put, écoutant attentivement le moindre mot qu’elle prononçait tout en analysant le regard rempli d’émotions de la gérante. Si souhaiter être aimé d’un homme qui oserait la frapper ne lui viendrait pas à l’esprit, il est vrai que lorsque c’était un autre homme au départ et que ce dernier changeait, c’était une toute autre histoire. Après tout, si un mari devenait violent, pourquoi ne pourrait-il pas faire marche arrière.

Avez-vous déjà vu un mari violent changer pour s’améliorer ? Pensez-vous cela possible ?

C’est alors que son hôte parla de la façon dont ces femmes pouvaient être accueillies par la police. Malheureusement, comme dans tous métiers, certains faisaient leur travail consciencieusement et d’autres moins.

Il est triste de voir une personne baisser les bras même si je doute que cela soit si évident de tenir le choc et la distance.

Lors de sa captivité, elle-même n’était pas passée loin de craquer, sachant pertinemment que cela ne changerait rien. Mais la douleur physique alliée à ce jeu pervers que son geôlier avait mis en place avait été à deux doigts de la faire céder.

Je dois reconnaître que cela ne fait pas réellement partie de mes prérogatives. Cela prouve une fois de plus que le chef veut vraiment vous aider. Je ne sais pas si je suis la première à venir mais je suppose qu’il ne va choisir que des femmes, des femmes policières de confiance. Aussi vous rencontrerez sûrement ma collègue Kaitlyn McKinney. Tout le monde sait qu’elle est la préférée de Severus et qu’il a une confiance aveugle en elle, un peu comme un père et sa fille.

La précision du lien n’était pas anodine. Hope n’aurait pas aimé dire une phrase qui pourrait porter à confusion et rendre la belle Caroline plus méfiante envers son supérieur. Si leur histoire ne la regardait, c’était autant dans le sens de si ça se passait bien que si ça ne se passait pas bien au contraire même si elle avait plus de doutes sur cette seconde possibilité. La brune accueillit la dernière remarque de son interlocutrice avec un doux sourire, sincère.

Le sort de toutes personnes incapables de se protéger seules et de faire valoir ses droits m’importe. Je n’aurais pas intégré la police sans cela. C’est aussi pour ça que si vous avez besoin, n’hésitez pas. Je n’ai pas d’horaires pour ce genre de choses.

Par là, la lieutenante sous-entendait qu’elle pourrait se pointer au beau milieu de la nuit si cela était nécessaire. Elle ne doutait pas qu’elle ferait appel au chef Porcius Cato mais si ce dernier devait se révéler injoignable, elle aurait une autre personne de confiance à contacter.

Dites-moi, de quel genre de ressources un tel foyer a-t-il besoin pour fonctionner ? Comment vous vous en sortez dans sa gestion et dans l’accueil des nouvelles pensionnaires ?
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 Re: Comme le monde est petit  Jeu 26 Sep 2019 - 15:45
Comme le monde est petit

Le lieutenant Edwards lui demanda si elle savait ce qu’advenait ses femmes. Caro secoua tristement la tête en signe de dénégation. « Non. Et comme je ne suis qu’une citoyenne lambda… je n’ai aucun moyen de le savoir. D’autant que bien souvent je n’ai même pas leur identité. » Lors des premiers contacts, les femmes demeuraient bien souvent sous couvert de l’anonymat. Une façon pour elle de se protéger. Caroline se doutait bien que cet aspect des choses dérangeait Hope. Elle était flic, son but était d’avoir des réponses. Quoi qu’il en soit, cette dernière portait un réel intérêt à son action, lui posant diverses questions. Caro essaya d’y répondre au mieux. Un mari violent changer ? Elle eu un sourire désabusé. « Non. Cela n’arrive pas. Jamais. » Rob avait arrêté de la maltraiter lorsqu’elle était enceinte de leur fils.  Ce fut le seul répit tout au long de leur vie commune. Un répit calculé. Rien de providentiel. « Vous savez, à force de prendre des coups et d’entendre que vous n’êtes qu’une bonne à rien, que personne ne voudrait de vous, que monsieur est bien bon de vous laisser respirer, manger, vivre tout simplement. A force, vous finissez par vous persuader vous-même que vous ne valez rien. Généralement, personne n’est là pour vous dire le contraire. »

Hope enchaîna ensuite sur le fait qu’elle ne s’occuperait probablement pas de gérer seule les plaintes des protégées d’Hanover House. Elle mentionna une de ses collègues, précisant que cette dernière était très appréciée du chef. Caro ne se doutait pas encore qu’elle ferait la connaissance de cette femme dans des circonstances pour le moins mouvementées dans peu de temps. Edwards prit garde de préciser qu’il la considérait comme une fille. Délicate attention pour éviter qu’elle ne soit jalouse ? Aucune dualité n’était décelable dans le regard ou les mots de la jeune femme en tout cas. Elle le reprécisa également qu’elle demeurait à sa disposition à toute heure si elle avait le moindre souci. Caroline la remercia avec un sourire. « Je n’y manquerais pas, je vous remercie. »

Vint ensuite une question un peu plus pratico-pratique. Comment gérait-elle le foyer et les ressources nécessaires ? Caro grimaça. « Les principales ressources proviennent de mécénats. Des dons. Dana Dupinsky, l’ancienne gérante et propriétaire de la maison, est partie de sa propre fortune personnelle. Elle finance toujours en partie les besoins du foyer. » Son amie était par ailleurs une précieuse aide, ainsi que les relations qu’elle avait pu tisser dans les hautes sphères de Philadelphie. « Je ne vous cache pas néanmoins que certaines fins de mois sont compliquées. Mais on fait avec. La sécurité des pensionnaires est primordiale. » Sécurité qui passait aussi par le financement de faux papiers. Le foyer flirtait avec l’illégalité par moment. Mais c’était un risque nécessaire pour aider à certaines femmes de démarrer une toute nouvelle existence sans avoir crainte que leur bourreau ne les retrouve. Caroline en connaissait tous les avantages et inconvénients pour en avoir bénéficié. Maintenant, c’était elle qui conseillait ses protégées. « Hanover House n’a rien d’officiel. C’est ce qui fait sa faiblesse mais aussi sa force, comparé à des foyers beaucoup plus… renommés. J’espère que vous comprenez ce que je veux dire… »

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 Re: Comme le monde est petit  Ven 27 Sep 2019 - 10:01
Comme le monde est petit

Toujours attentive à la moindre parole de son interlocutrice, Hope était songeuse. Le fait d’être une citoyenne lambda n’influençait pas tant que ça le fait de pouvoir ou non retrouver ces femmes désespérées. Si elles ne fournissaient pas leur identité, elles n’appelaient très certainement pas d’un numéro de téléphone identifiable. Même avec les ressources à sa disposition, la brune ne serait pas plus capable que Caroline de retrouver ces personnes désemparées. Evidemment, elle ne fut pas surprise de l’entendre dire que jamais un homme violent n’avait fait marche arrière par la suite. Bien que cela était dommage, c’était surtout navrant. Comment pouvait-on avoir aimé un jour quelqu’un et vouloir lui faire du mal par la suite ? Sa mémoire lui rappela qu’il y avait peu, c’était elle qui avait failli prendre des coups de la part de Melchiah. Il lui avait expliqué ne pas maîtriser cette partie de lui, maudit à priori par son séjour en enfer ou quelque chose du genre. La brune allait sérieusement devoir se renseigner sur la mythologie nordique et ce dieu Baldr qu’était en réalité son ami. Elle avait déjà fait quelques recherches sur internet mais les informations que l’on trouvait à ce sujet étaient plutôt légères et clairement incomplètes. Un petit séjour à la bibliothèque allait bientôt avoir lieu pour trouver des renseignements complémentaires. Si sa petite expérience lui permettait d’appréhender un peu plus ce genre de problèmes qui existaient bien trop dans leur civilisation, elle savait également qu’elle était encore loin du compte et ne souhaitait en aucun cas tester elle-même une vie dans ce genre de conditions.

Je suppose que cela finit comme n’importe quel conditionnement. Certaines personnes résistent plus que d’autres mais à un moment ou à un autre, la limite est atteinte et même dépassée ....

Appréciant le compliment de son hôte bien que sans nécessité, elle préféra préciser qu’elle ne serait très certainement pas la seule à être envoyée ici. Après tout, cela n’était pas son travail de base. De plus, un lieutenant pouvait vite être occupé voir bloqué par certaines affaires. Les journées de travail que Kait ou elle faisaient n’avaient pas de limite horaire. Les criminels ne regardaient pas l’horloge tourner après tout. Et puis, comme disait l’adage, il fallait battre le fer tant qu’il était encore chaud. C’est aussi ce qui faisait qu’elle ne serait pas dérangée par la gérante si elle l’appelait à tout moment. La jeune femme n’était pas une grosse dormeuse. Et puis, lorsqu’elle n’était pas au travail, elle enquêtait sur ses dossiers non résolus. La seule chose qu’elle faisait d’à peu près normal, c’était ses séances de sport même si leur durée, leur fréquence et leur intensité n’étaient pas à un niveau que le premier venu pourrait suivre. C’est alors que Hope s’intéressa à la manière dont les lieux étaient gérés. C’était un bien beau geste que d’offrir un refuge à toutes ces personnes, mais fallait-il pouvoir l’assumer. Cela ne fut pas une surprise pour elle d’entendre que Hanover House fonctionnait grâce à des dons mais qu’elle en manquait régulièrement. Evidemment, il y avait probablement plein de points à prendre en compte auxquelles la lieutenante ne pensait pas. Mais pour elle, que les pensionnaires participent aux tâches mais également au financement lui paraissait logique. Elle se doutait toutefois que celles nouvellement arrivées n’étaient pas en mesure de financer quoi que ce soit, ayant tout abandonné du jour au lendemain. Sa remarque concernant

Vous accueillez combien de femmes ici en même temps ?

Malgré qu’elle ait vu le bâtiment en plein jour, la brune n’arrivait pas à jauger combien de chambres il pouvait y avoir dans cette résidence. Evidemment, cela n’était pas la même chose d’accueillir trois pensionnaires, une dizaine ou une vingtaine. Les charges afférentes et le temps nécessaire pour s’occuper de chacune d’entre elles n’étaient pas du tout les mêmes, se retrouvant multipliés par le nombre d’occupantes du foyer.

Si le foyer est aussi discret que vous le dites, comment trouvez-vous de nouveaux mécènes ?

Terminant sa tasse de café, Hope sortit son téléphone pour regarder l’heure. Elle n’allait pas tarder à s’éclipser pour retourner à ses affaires au vue de l’heure. Si la compagnie de la jeune femme était très agréable, il n’en restait pas moins que la lieutenante était en train de travailler et ne pouvait se permettre de traîner trop longtemps. Aussi lorsque la conversation s’approcha de la fin, la brune salua son hôte.

Je vous remercie pour votre accueil et vous dit à une prochaine fois. Si Emily souhaite ajouter quelque chose à sa déposition, qu’elle m’appelle directement.

Un petit signe de la tête, un faible sourire et la policière se dirigea vers la porte d’entrée. De retour au commissariat, elle termina de compléter le dépôt de plainte de la jeune femme et le fit enregistrer. Si se rendre à Hanover House ne l’avait nullement dérangé, elle espérait dans le fond ne jamais y retourner dans le sens où cela voudrait peut être dire que Caroline n’aurait plus besoin d’apporter son aide parce qu’il n’y aurait plus de femmes battues à protéger. Mais elle n’était pas naïve et elle savait pertinemment qu’elle recroiserait sa route tôt ou tard, sûrement plus tôt que tard d’ailleurs.
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