♆Far From home. Not where I belong ... Dim 8 Déc 2019 - 22:36
Far From home. Not where I belong ... Artiste de l’esprit, Aengus sculptait les pensées comme la glaise. Cinq amas de cellules grises avaient trouvé refuge entre ses doigts habiles. Cinq personnes avaient franchi le pas avec elle sans remarquer qu’elles empruntaient un dangereux sillon, celui qui les conduirait à une noyade certaine.
Kendall d’abord avait accepté de se joindre à leur étrange retraite dans la forêt à la plus proche de Philadelphie. La spiritualité imposait un retour à la nature, mais une nature docile, civilisée par des chalets douillets et des sentiers de terre battue. Ce point avait été soulevé par une Daisy inquiétée à l’idée de salir ses chaussures et plus encore de perdre la face, une fois de plus, devant le grand Kendall. La venue du premier avait entrainé celle de la jeune femme et de deux de ses amis proches : Amel, une ravissante quadragénaire, et Tom, l’époux d’Amel.
Dans ce regroupement, l’irlandaise était parvenue à cueillir un cœur, celui de Keith. Ce pompier professionnel, aussi haut que large, avait déjà dépassé la trentaine. Sa mâchoire carrée s’accordait merveilleusement bien à son nez pointu et ses airs droits. Tout, chez lui, semblait tiré d’une règle ou d’une équerre.
Les présentations avaient été faites durant le petit pot d’accueil où le planning de la journée avait été expliqué par une jeune et jolie femme. De sa voix douce et délicate, elle avait listé les différentes étapes. Les bagages avaient été conduits en lieu sûr avant la répartition. Chaque membre serait placé dans un chalet voué à un nettoyage particulier. L’âme se composait de multitude de particules engendrées par les épreuves de la vie. Après avoir posée la main sur son cœur et l’autre sur son front la belle reprenait dans un calme et une sérénité olympiens, la musique aidant à cet apaisement. Après cet intermède troublant, tirant déjà des larmes chez les plus sensibles, des sourires remplis d’espoir pour d’autre et probablement plus encore, elle projeta sur le mur blanc derrière elle le programme.
C’est ainsi que tout le monde se retrouva dehors, une carte à la main, une boussole et les épreuves d’indiquées sur la carte. Chacun était libre de se diriger vers celle qui lui plaisait le mieux : parcours en forêt pour rapporter diverses plantes hivernales, stand de tir à l’arc, javelot et autres armes symbolisant la guerre, divers artisanats, écriture de poèmes ou interprétation de théâtre, parcours du combattant et autres réjouissances. La carte à peine entre les mains, Aengus songea à entrainer Daisy loin de la masse. Le petit couple formé d’Amel et Tom était déjà parti vers l’épreuve d’Aengus, riant de la similitude avec le prénom d’Aengus, la véritable personne face à eux.
« Je me suis nommée en son honneur… Y sont cons… » Marmonna Aengus dans sa barbe avant de se rappeler qu’elle l’avait choisi lui pour sa faculté à aimer alors qu’elle passait son temps à pester et grogner. Dans un soupir, elle entendit Daisy demander à Kendall.
« Tu veux venir avec Aengus et moi au premier stand ? » Elle se tourna vers Aengus, son sourire trop heureux agaçant la brunette « Lequel, déjà ? »
Un sourire narquois étira le coin gauche des lèvres d’Aengus alors que son regard se posait sur l’une des épreuves. Rapidement effacé de son visage d’ange, elle pivota pour afficher un air adorable et bienveillant à Kendall et Daisy. Un pas puis deux la portèrent face au duo.
« Hum… on peut voir ça ensemble, oui. » Seulement pour qu’ils aient la sensation d’avoir choisi eux-même. En réalité, l’arnaqueuse préparait son plan depuis un moment déjà. Jouant les détâchées, elle refusait de passer pour une proie facile aux yeux de Kendall.
Malheureusement, Daisy était bavarde. Ses mots maniés par une méconnaissance de la situation érodèrent le trop jeune plan de l’irlandaise.
« Mais dans la voiture tu étais toute excitée avec ton machin rouge là . A l’idée de faire celui de Morgan… »
« Morigan » Corrigea Aengus en plissant les yeux pour mimer de lire le plan avec un détachement difficile à mimer. « Mais il est juste d... »
Le moment fut parfaitement choisi pour Keith de revenir des toilettes et de placer sa main sur la taille d’Aengus afin de lire la carte par-dessus son épaule.
« Salut. » Lança-t-il d’une voix rauque en tendant une main vers Kendall qu’il ne connaissait pas encore. « Moi c’est Keith, je suis ravi de te rencontrer, mec ! » Keith, social et visiblement trop gentil, avait la particularité de pouvoir se faire apprécier de tout le monde et de savoir apprécier tout le monde. Faculté rare et agaçante pour la brunette. Dans un claquement de langue contre son palais, Aengus replia sa carte. De toute façon, Daisy ne saurait pas se retrouver sans elle. L’état de ses connaissances actuelles ne lui permettait pas de se repèrer sur une carte, même avec une boussole. La citadine avait l’habitude de la ville et des joies du GPS. Keith démotivé par la flemme de lire la sienne se reposa sur sa future petite amie, l’étrange irlandaise. Il semblait plus intéressé à l’idée de parvenir à trouver le chemin jusqu’aux fesses de la brune ou du brun, voir les deux que de pénétrer celles menant à la paix intérieure. Un étrange sourire charmeur passa sur son visage en serrant la main de Kendall, un brin trop longtemps. Face à ce spectacle, la seule demoiselle un brin intéressée par la carte sortie les armes. Si Lugh tentait de jouer avec la tête de son Keith, elle allait aussi dégainer !
« Bien alors nous irons sur le stand de Nuada, tant qu’à faire commençons par le plus grand des rois chez les dieux. »
Refermant sèchement sa carte, les émeraudes furibondes se posèrent sur le visage du seul véritable dieu dans cette retraite. Un sourcil se redressa pour ravaler un sourire narquois.
« Les dieux ont un roi !! Ils ne connaissent pas la démocratie ? La république à la rigueur. » S’exclama Keith réellement choqué par cette nouvelle.
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Jeu 26 Déc 2019 - 12:04
Far From home. Not where I belong …
Les journées avaient été longues durant plusieurs semaines. Ma colère s'était amenuisée, cependant, il me restait une once d'amertume dès que je repensais à Aengus. Je n'arrivais pas à comprendre son comportement, ni savoir ce qu'elle pouvait penser en ma présence. Mais assurément, elle semblait lutter et être en conflit interne avec elle-même, c'est pourquoi elle était si rentre dedans. Enfin, c'est ce que j'en avais déduis des fois où j'avais pu être avec elle. Un sentiment me rongeait cependant, même si je travaillais pour les humains et venais en aide à la police pour résoudre des enquête et faire mes recherches en ce sens, je n'arrivais pas à m'enlever notre dernière rencontre chez elle et comment ça s'était terminé.
Cependant, le simple fait d'avoir reçu cette invitation de sa part me conforta dans un sentiment de soulagement. Je lui en voulais encore un peu, et j'espérais m'expliquer avec elle quand je la reverrais, c'est pourquoi j'avais décidé de préparer quelques affaires pour me rendre à cette fameuse initiation en pleine nature pour faire partie du cercle des fanatiques celtes. Et, peut-être, faire en sorte de remonter assez haut pour couper quelques têtes de cette organisation. J'étais donc venu seul et à pied, étant donné que je n'avais pas encore pu me procurer de voiture, et évitant bien évidemment de me balader avec le cheval de Man.
A ma grande surprise, Daisy était avec nous, et encore moins un pseudo-pseudo compagnon d'Aengus. Si la nouvelle m'avait laissé sans voix, j'avais pris sur moi et m'étais contenté de rester avec Daisy pendant les explications. Distrait pour tout dire, je n'avais absolument rien écouté à ce qui avait été demandé. Mais je rongeais clairement mon frein quant à vouloir parler à la brune sur la dernière fois. Une carte, une boussole, et une indication de trouver un totem pour la première épreuve, nous fûmes lâchés en pleine nature. Nous devions revenir avec le totem au gîte tout en sachant nous orienter convenablement dans la forêt dense. Une inspiration, et j'observais ma carte et le plan en face de moi aux côtés d'Aengus. J'avais entendu la jeune femme marmonner mais n'y avais pas prêté attention. Me tournant vers Daisy qui me proposait de me joindre à eux. J'esquissais un sourire et regardais la jeune femme.
«Ce sera toujours mieux que de faire ça seul. Merci d'avoir proposé.»
Keith revenant des toilettes, je le suivis un instant du regard et retenais un grognement quand il se colla à la brune. Laisse tomber, Kendall! Je zieutais un peu d'un air détaché Keith et baissais les yeux pour l'étudier de haut en bas et de bas en haut. Quand il se tourna pour me saluer, je levais les yeux pour le fixer. Je reconnaissais cette lueur dans son regard. Mon attraction divine faisait également effet sur lui. La seule à y résister avec acharnement restait toujours la même. Je glissais un regard sur la main qu'il me tendait et l'attrapais fermement pour une poignée de main amicale.
«Kendall, Ravi aussi de faire ta connaissance. »
Mec! ... Mais où elle est allée le chercher celui-là?
Récupérant ma main après un moment à me la faire serrer, de toute évidence sous mon attraction, je rangeais calmement la carte et laissais les jeunes femmes décider de l'épreuve que nous passerions en premier. Pas franchement motivé non plus à réussir tout ce que les organisateurs avaient mis en place. En réalité, je pense m'en sortir sans trop de challenge, mais qui sait? Peut-être suis-je médisant sur ce point.
L'épreuve Nuada, eh bien c'est plutôt une bonne optique... Le plus grand des rois chez les dieux... Nuada était un nain boiteux et rondouillet qui donnait plus l'impression d'avoir un tonnelet sur pattes qu'un véritable roi. Mais avant que je ne prenne sa place il avait su perdre plusieurs batailles contre les Fomoires. Et ils sont venus chercher bibi parce que Nuada avait perdu un bras. Un roi en déclin avant que je ne l'aide à reprendre sa suite et briller de nouveau dirons nous plus exactement.
«Les dieux celtes ont eut trois rois, Nuada, roi en déclin, Bres qui pris sa place, et Lugh. Il faut savoir qu'en Europe la monarchie a existé très longtemps, il n'est pas improbable que les hommes aient écrit les récits des Dieux en se relatant sur leur propre régime.»
Détaché, je suivais le petit groupe avec les mains dans le dos tout en marchand nonchalamment jusqu'à notre prochaine destination. Je posais mon regard sur Daisy, puis Aengus.
«Au fait? C'est quoi l'épreuve de Nuada?»
Invité
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Ven 27 Déc 2019 - 18:54
Far From home. Not where I belong ... Un voile sombre passa contre son regard alors qu’elle se focalisait sur la carte. Instant de réflexion intense, violente remontée d’acide le long de son esprit. La brûlure de ses songes avait un gout de déjà-vu. Un sourire s’offrit à Keith, qui déçu de voir de Kendall plus occupé à se perdre dans ses pensées qu’à s’intéresser à lui, reposa son regard sur Aengus. De son imposante taille, il domina sa carte pour rapidement observer le chemin à suivre.
« Je crois que c’est un jeu de stratégie… des dames ou un jeu d’échec. Ca va être marrant. »
La brune retint un regard dépité en direction de son ami et s’attarda un instant sur Daisy, rayonnante comme jamais. Depuis l’arrivée de Kendall, la jeune New Yorkaise avait changé. Ses yeux pétillaient d’admiration, un nouvel élan d’attirance la propulsait tout droit vers le dieu de la lumière. Le petit papillon de nuit au trop grand regard vert risquait de se brûler les ailes. Cette propension à suivre l’essence divine annonçait un esprit bien plus brisé que ne le soupçonnait l’irlandaise. Aveugle aux douleurs de son amie, Aengus se focalisait sur son objectif premier : arrêter les arnaqueurs ! Derrière cet altruisme grandissant se cachait une ambition malsaine, une volonté destructrice de faire ses preuves et un désir égoïste de reconnaissance. Rien, pas même les réguliers appels au secours de la blonde ne parvenaient à la détourner de son but premier. Aussi, Aengus attrapa le bras de Daisy pour la faire venir contre elle ou plutôt la posséder, l’emprisonner dans une amitié vouée à l’échec.
« T’as l’air de vachement t’y connaître en mythologie, toi, Kendall. » Lança Daisy en suivant malgré elle le chemin indiqué. Avait-elle seulement le choix ? Sa vie s’écroulait. Un temps, elle s’était raccrochée à la musique, aux fêtes et à l’alcool pour surmonter sa peine. Mais rien ne parvenait à combler le vide qui la hantait. Aujourd’hui, la religion devait boucher ce trou immense. Les dieux répondraient peut être à son appel, donnant un nouveau sens à son existence. Malheureusement, seule Aengus semblait connaître le chemin vers ce nouveau monde, seule Aengus lui portait un brin d’intérêt, seule Aengus l’avait ramassée dans les bars, ivre et pathétique, seule Aengus prenait de ses nouvelles. Alors, docile, Daisy suivait et souriait dans l’ombre de l’irlandaise, ombre dont tout le monde semblait se foutre. Cette aide et cette attention que lui avait portées la journaliste se transformaient lentement en chaîne la reliant à sa sauveuse, l’obligeant à ce rôle d’assistée. Pourtant, la révolte sommeillait en l’américaine. Pourquoi suivre bêtement, maintenant que toutes les réponses se trouvaient à portée de main ? Devait-elle manquer sa chance de trouver enfin toutes ses réponses parce qu’Aengus l’obligeait à regarder ailleurs ? Pourtant, l’étincelle qui engendra le feu aux poudres vînt d’ailleurs. Soudain inquiet, Keith s’arrêta à l’orée du bois.
« On ne risque pas de croiser des bêtes là-dedans ? » Lui aussi ne sortait jamais de la ville ! Il avait posé son index contre ses lèvres et tapotait doucement dessus en signe de réflexion. Aussitôt, Daisy planta les deux talons au sol et se raidit.
« Genre des lapins ? » Interrogea-t-elle, figée.
« Mais… oui, oui, voilà, on va croiser des miiignons petits lapins dans la forêt. » Soupira Aengus prête à reprendre le chemin, sans comprendre l’inquiétude des deux autres.
« Moi j’aime pas les lapins ! » S’écria Daisy en s’agrippant à Aengus avec force. « Je veux pas y aller là-dedans. On a pas d’arme pour se protéger ! »
Encore heureux ! Aengus songea un instant aux dégâts que provoquerait Daisy si elle possédait une arme alors qu’elle paniquait à l’idée de croiser un lapin.
« Les lapins, ça s’enfuient quand tu t’approches d’eux. » Rassura Keith toujours en tapotant ses lèvres. Aengus se réjouit trop rapidement cette réponse ! « Mais on pourrait tomber sur un ours, par exemple… Non ? Ou un sanglier ? C’est comme des gros cochons sauvages avec des défenses .» Précisa-t-il pour Daisy, visiblement ignorante à ce sujet.
Daisy semblait au bord de la panique, Keith dans la lune, probablement juste à côté de la lointaine planète sur laquelle Kendall avait posé son cerveau. La brune pinça l’arrête de son nez pour tenter de garder son calme. Tout lui paraissait surréaliste. Comment des êtres pouvaient-ils autant ignorer les réalités du monde ? Avoir peur de lapin sonnait si ridicule !!
« Mais c’est stupide ! Y a rien de … » Commença Aengus sans réaliser l’offense faite à Daisy comme à Keith. L’égo bafoué de Daisy mêlé à la crainte lui donnèrent des ailes.
« Arrête de te moquer avec tes airs supérieurs ! Je ne veux pas faire des trucs dangereux !! » Hurla Daisy en poussant violemment Aengus. Surprise, l’irlandaise se prit les pieds dans un caillou et tomba sur les fesses. La carte se déchira entre ses mains. Face à ce soudain élan d’agressivité, l’irlandaise s’inclina, sans comprendre. Daisy avait plaqué sa main sur sa bouche, réalisant son soudain élan de violence avant de s’excuser.
« D’accord… on ne va pas dans la forêt… » Souffla-t-elle en redressant les mains en guise de soumission. Aussitôt, Daisy s’apaisa et offrit un sourire satisfait à Keith et Aengus qui ramassait les morceaux de sa carte. « On dirait qu’ils ouvrent un stand au bord du lac mais le nom du dieu est déchiré. »
Aussitôt, Keith jeta un coup d’œil sur sa carte pour tenter de lire la suite. Le froid qui s’était installé le rendait mal à l’aise. Il se dépêcha alors d’expliquer :
« En fait y en a deux près du lac, un stand pour faire des potions pour Da…Taga …Dagda et le plus proche, c’est pour faire des colliers de fleurs pour la déesse… BLO… Bleu… Blood…B-L-O- D-E-U- WEDD… Ca a un rapport avec la weed ? Non parce que moi, je ne consomme pas… je préviens. »
Battant des cils sous le poids de l’incompréhension, Aengus fixait tantôt Keith, tantôt Daisy. La blonde prit cet acte comme une moquerie ouverte. Aussitôt, une longue dispute suivit alors qu’impuissante, l’irlandaise supporta les reproches, les protestations, les questions étranges et les suppliques.
« Qu…N….Je…. » Impossible d’en placer une. Finalement, elle soupira en avançant en direction de la forêt. Elle rapatria les morceaux de sa carte dans sa poche sans réaliser que le papier tombait au sol, loin du nid douillet de son pantalon. « Fait chier, merde ! Je préfère encore me faire bouffer par un lapin. » maugréa-t-elle en abandonnant tout le monde derrière.
« Tu vas te perdre sans ta carte… » Souffla Keith en courant ramasser les morceaux. Il poursuivit en brandissant le dit objet dans les airs pour attirer l’attention de sa belle. « Ca pollue en plus de jeter les papiers par terre ! »
« M’en fou, putain! Z’avez qu’à aller au lac faire des colliers de fleurs trop mignon pour Blodwin et créer des cocktails la con pour ce connard de Dagda ! »
Brandissant un doigt d’honneur en arrière, la brune provoqua un hoquet de mécontentement chez son amie et un sourire moqueur chez Keith.
« Elle est trop badass, cette meuf. » Souffla-t-il avec une vague pointe d’envie dans la voix. :copyright: 2981 12289 0
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Ven 27 Déc 2019 - 22:21
Far From home. Not where I belong …
Quelque chose me perturba encore plus sans que je n’arrive réellement à savoir d’où venait ce sentiment, cette impression de malaise. Puis je levais les yeux sur Daisy quand elle s’adressa à moi. Mon regard se posa sur elle tandis que nous marchions calmement vers la forêt.
«Ma mère… Elle adorait me raconter des histoires sur les dieux celtes. Et j’ai gardé sa passion. C’est pourquoi je joue dans un groupe celte aujourd’hui… Pour… Transmettre la culture et …»
Un froncement de sourcils, je regardais Aengus qui avait attrapé Daisy et la garder contre elle durant la marche. J’esquissais un bref sourire puis jetais un coup d’œil à Keith.
«Tu joues un peu aux dames et aux échecs ?»
Après tout, puisque nous allions devoir faire équipe ensemble et nous affronter probablement sur certaines épreuves, autant faire un peu plus ample connaissance avec le petit ami d’Aengus… Puis… Une épreuve sur les échecs, à quoi je m’attendais d’autre qu’à ça, franchement ? L’une des mes plus talentueuses qualités tactiques. Il allait falloir que je trouve une solution pour me débrouiller à perdre contre deux ou trois adversaires, pour sûr, ou au moins les aider un peu à gagner. Si tant est qu’ils soient tous nuls aux échecs ou aux dames. Croisons les doigts pour qu’il y ait un minimum de challenge. Qu’on ne me mette pas dans le groupe de Lugh parce que j’aurais été le vainqueur de l’épreuve de Nuada. Je l’ai déjà vécu une fois, je n’ai pas besoin de revivre cette épreuve encore une fois. Un soupir silencieux glissa hors de mes narines et je mettais les mains dans mes poches tout en continuant de marcher jusqu’à la forêt. Perdu dans mes pensées, je ne faisais pas vraiment attention au groupe qui s’était arrêté. Je marchais sans réellement regarder où j’allais.
C’est con, mais je dois vraiment parler à Aengus. Je vais attendre que nous soyons plus tranquilles et seuls, peut-être profiter de cette balade en forêt pour le faire, en prenant un peu de distance avec les deux autres. Mh… Non, je ne pense pas que ça soit correcte de faire des messes basses de la sorte. J’attendrais de trouver l’occasion qui s’ouvrira, si occasion il y a. Ou je la prendrais un instant à part pour ça. Bon sang… Je ne sais pas quoi faire et ça m’énerve. Il faut vraiment que j’arrête d’être comme ça et que je me ressaisisse. Ça devient pénible, et les autres risquent de se demander ce que j’ai. Je lâche un grognement et passe une main sur mon front, puis la glissant dans ma tignasse pour remettre quelques mèches en arrière.
«Dites, y’a combien à parcourir en forêt pour…»
Je me tournais en voyant que personne ne m’avait suivi. Me tournant et tournant sur moi-même pour regarder autour de moi. Personne…. Oula… Heum… Alors je devais être sacrément ailleurs pour ne pas m’être rendu compte que j’étais tout seul comme un glandu… Je retourne alors sur mes pas pour éventuellement vérifier qu’ils ne soient pas restés à l’orée de la forêt. Au plus je me rapprochais de l’entrée, au plus j’entendais des éclats de voix. Jusqu’à voir Aengus partir seul dans ma direction après avoir envoyé chier les deux autres. Qu’est-ce qui s’est passé exactement ? Déjà une querelle d’amoureux ou bien… Je continue de m’avancer vers eux, l’air interrogateur, je levais les bras en signe de curiosité en rapport à la situation.
«Eh bien qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi vous vous disputez ?»
Je crois que j’ai raté un gros épisode et je me sens un peu idiot pour le coup. Je fixe sans réellement comprendre la brune, puis Keith qui la suivait et Daisy derrière. Levant légèrement le menton pour élever la voix.
«Daisy, tu viens ?»
C’est quoi le délire du jour-là ? J’aimerais bien comprendre ce qui se passe. Surtout que j’ai cru entendre « connard de Dagda »… Je fronce les sourcils et les fixe tour à tour.
Invité
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Sam 28 Déc 2019 - 0:28
Far From home. Not where I belong ... « Ouais… Y a pas qu’elle qui raconte des histoires. » Maugréa Aengus dans une barbe fictive mais surtout trop peu fournie. En effet, Daisy perçu l’once de rancœur de l’irlandaise à l’encontre de Kendall. Cet abime dévorant de qui rongeait les entrailles de l’irlandaise poussa la blonde à prendre du recul. Loin d’Aengus l’idée de s’isoler pourtant sa colère menaçait ses proches. Leurs instincts de survie défaillants les encourageaient parfois à s’éloigner, mais jamais assez vite pour éviter les dommages collatéraux.
« J’y jouais souvent avec mon grand-père. » Raconta Keith sans cacher son plaisir. Loin des grands champions en la matière, il ne boudait pas pour autant son envie de raconter un brin de son histoire à Kendall et la façon touchante dont son grand-père lui avait légué son échiquier.
Plus tard, l’être de lumière plongea dans une torpeur toute particulière oubliant jusqu’aux puériles disputes humaines. Aengus croisa alors sa route ralentissant malgré elle à son approche. Une obligation morale ou une politesse trop imprégnée en son sein la poussa à s’arrêter au niveau du musicien. Keith avait ralenti lorsque les arbres se refermèrent sur ses arrières. Seule la présence de Lugh lui offrit le courage nécessaire à poursuivre sa route. Rapidement, Daisy retrouva le sien. L’appel de Kendall suffit à lui faire pousser des ailes. Levant les yeux au ciel, l’irlandaise préféra se taire que de relancer un débat stérile.
Emboitant le pas derrière Lugh, les deux citadins ne bronchèrent plus, presque heureux de cette nouvelle excursion en nature. Le silence se brisa sous les exclamations perpétuelles d’une Daisy en pleine découverte. Chaque pas apportait son lot de surprise et d’étonnement. Un caillou en forme de cœur, un arbre au tronc bizarre, une mousse toute douce… Tant de nouveautés pour un esprit accoutumé au béton et au verre.
« WOUAH ! » S’exclama à nouveau Daisy, imposant, une fois encore un ralentissement. Aengus se força à suivre l’orientation de son regard, prête à miner de l’intérêt pour la nouvelle réflexion de la jeune femme. Néanmoins, la remarque s’avéra intéressante. Un cerf et deux biches pâturaient paisiblement. Enfin, une peinture du cerf et de deux biches trônaient au-dessus d’un autel de fortune. Des bougies offraient une maigre lumière pour admirer le tout.
« Venez. Approchez. Notre stand n’est pas sur la carte. Nous sommes simplement ici pour remercier Cernunnos : dieu-cerf, dieu de la nature et des forêts pour nous laisser cette merveilleuse forêt pour le week-end. »
Daisy s’était tassée contre Kendall, prête à lui agripper le bras dans une crainte farouche.
« Y a des cerfs, ici ? » Demanda-t-elle d’une petite voix, redoutant à présent autant les lapins que le cervidé.
Le « prêtre » officiant à cet autel offrit un sourire rassurant à la blonde. Sa main l’invita à approcher pour allumer une bougie.
« Non, bien sûr que non. » Avait-il fouillé toute la forêt pour le savoir ? Aengus s’interrogeait sérieusement sur cette certitude. Néanmoins, son petit discours rassurant attirait Daisy jusqu’à lui. Keith, déjà devant l’autel s’assurait que les flammes ne pourraient dévorer la toile et démarrer un feu forêt… Déformation professionnelle qu’il tenta de dissimuler en allumant sa propre mèche. « Cernunnos forme avec la déesse Dana, la déesse mère, la lune, le couple qui donna vie à toutes les divinités celtes. Ainsi nous ne pouvons l’ignorer dans cette retraite spirituelle. »
Pendant que le « prêtre » ou « druide » puisqu’il se faisait appeler ainsi racontait sa petite histoire, Aengus se rapprocha de Kendall.
« Si c’est l’un de vos ancêtres, comment vous êtes passé du cerf au cochon ? »
La génétique ne touchait donc pas les dieux ? Comment se formaient alors leur essence, leur corps, leur être ? De qui tenaient-ils ? Ressemblaient-ils seulement un peu sa mère ? A son père ? D’où venait-il ? Cernunnos demeurait inconnu à Aengus. Sa méconnaissance de la mythologie la poussa à soupirer avant de céder à la pression du druide pour venir allumer une bougie. :copyright: 2981 12289 0
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Il était coupé dans sa phrase par la remarque véhémente de la brune. Kendall lui adressa un regard du coin de l’oeil tout en marchant tranquillement à leurs côtés. Bien qu’il n’apprécie pas la remarque, il n’en montra aucune animosité et se contenta de lâcher à son attention un : «C’est pourtant vrai...» pour sa défense.
Que c'eût été Eithne, ou la mère de Kendall, les deux leur avaient inculqué un savoir sur les dieux, la cour de Nuada et toutes ces choses. Lugh était un dieu reclu avant d’avoir été un roi, il ne vivait pas déjà parmis eux, il avait dû se faire une place. Pourtant baigné dans les récits et les comtes de ses comparses. Il lui restait trop de son grand père qui était un fomoire, Lugh était plus grand que les autres dieux en moyenne, c’était à cause de ses gènes de Fomoire. Ses pensées divaguèrent tandis que Keith lui expliquait les anecdotes et la façon dont il avait récupéré le jeu d’échecs de son grand père. Distrait, il avait simplement hoché la tête pour lui faire comprendre qu’il écoutait, sans réellement l’écouter finalement puisqu’il continua sa marche jusqu’à se retrouver seul alors que les autres se disputaient subitement pour une raison dont il ignorait la cause.
A son retour, il sembla inciter à un calme subitement apparu de tous. Même de la brune bien malgré son amertume à son encontre. Un froncement de sourcils d’incompréhension, et finalement il reprenait le chemin sans en savoir plus que ça. Préférant repartir dans la forêt sans demander son reste, il fut suivi de relativement près par Keith et Daisy. S’il n’avait pas une allure rapide, c’était d’une part parce qu’il prenait le temps et qu’il était surtout dans ses songes en mode balade mais d’autre part parce que des arrêts fréquents pour attendre la blonde leur était contraint. A un moment, le géant se pencha légèrement vers Aengus en regardant Daisy s’émerveiller sur la douceur de la mousse au pied d’un arbre et murmura entre ses dents.
«C’est la première fois qu’elle sort en forêt votre amie?»
Pas besoin d’être un dieu pour deviner ça. Mais ça m’étonnait énormément de voir que la jeune blonde n’était jamais sortie de la ville, ni de sa zone de confort. Keith non plus ne semblait pas tant rassuré que ça et pourtant il restait plus calme. Quand Daisy se redressa pour nous rejoindre, je lui adressais un bref sourire et reprenais mon chemin. J’avais l’impression d’être comme un père emmenant ses enfants pour la première fois découvrir la forêt. L’image était, somme toute, trop étrange tout en sachant que j’étais accompagné d’adultes… Notre marche fut encore une fois interrompue par l’exclamation de Daisy qui, cette fois repéra un stand qui n’était pas indiqué sur la carte. Cernunnos… Mon buste se soulevait en prenant une inspiration. Voir cette peinture représentative d’un cerf me rappelait des souvenirs, mais savoir que c’était des charlatans et des voleurs ne me conforta pas dans un sentiment de calme. Bien au contraire… Je contenais ma colère mais je gardais un oeil observateur et inquisiteur sur les personnes qui tenaient le stand en expliquant quelques petits détails sur cette divinité. Je me retenais vivement de lever les yeux au ciel en constatant l’absurdité concernant l’absence de cerf en forêt. Mais me contentais de ne rien relever là-dessus. A en voir les deux enfants qui nous accompagnaient je sentais que si je contredisais l’animateur du stand j’allais avoir une Daisy excité et pas forcément dans le bon sens.
Les animateurs n’avaient pas tort sur tous les points de la description qu’ils avaient fait de Cernunnos, c’était un dieu Gaulois, dieu de la nature et de la chasse créateur et destructeur à la fois, celui qui annonçait la vie et la mort, le cycle éternel de la vie comme nous la connaissons aujourd’hui. Il est l’origine même des Chamans. Toute une histoire qui remonte bien plus haut, dans les pays du nord, les chasseurs et gardiens de rennes. La question d’Aengus m’ôta simplement un bref ricanement et un sourire. Amusé, assurément.
«Sanglier… Cernunnos ne représente pas seulement un cerf, mais toute la forêt.»
Il est souvent représenté avec différents animaux. Des loups, des ours, des sangliers, des cerfs ou des biches. C’est l’un des rois de la forêt et son gardien. Les animateurs étaient un peu trop insistants sur le principe d’allumer un cierge en pleine forêt pour prier le dieu mais chacun de nous avions finit par allumer une flamme. Peut-être que les autres n’avaient pas de pensée pour lui ou n’en n’avait pas conscience, mais me concernant, ce n’est pas vraiment un cierge que j’aurais allumé pour lui. enfin, j’étais contraint de faire mon ignorant et de suivre comme un mouton. Une fois la petite pensée pour le vieux bouc faite, je reprenais ma route en souhaitant “paix et félicité” au pseudo prêtre, ou druide, je ne sais pas trop comment le nommer. Je n’attendais pas vraiment le reste de la troupe, je marchais d’un pas lent, les mains dans les poches, une certaine manière nonchalante pour qu’ils me rejoignent rapidement. Puis c’est au bout d’un certain temps à marcher seuls que les bruits de la forêt nous encerclaient. Des bruissements de feuille, des chants d’oiseau, des écureuils qui traversaient le chemin pour monter dans l’arbre. La faune était active et les arbres murmuraient entre eux. Je pouvais même sentir à quelques mètres de nous les déplacements rapides des sangliers. S’ils viennent dans notre direction, il y a des chances que ce soit de ma faute parce qu’ils m’ont senti entrer dans la forêt. Y’a des chances, tout comme ça ne devrait pas puisque je ne suis pas seul…
Sauf quand une Daisy un peu trop curieuse se penche sur des champignons qui poussent au pied d’un arbre et qui ressemblent à des sabots blancs… Des vesses de loup. Le fait qu’elle s’y intéressent et les fasse éclater pour libérer la petite fumée dorée des plus vieilles semblait l’amuser. Sauf qu’elle ne remarqua pas l’animal qui lui faisait face à deux mètres d’elle qui fouillait pour ramasser des glands. Je m’arrêtais et sortais les mains de mes poches. Lentement, je ne bougeais pas. Un sanglier remuait son groin pour la sentir, il m’avait également senti. Et Daisy n’avait pas encore levé les yeux sur lui, donc, pas de risque d’affolement pour le moment.
«Daisy… Reviens… doucement vers nous s’il te plaît...»
Invité
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Sam 28 Déc 2019 - 16:25
Far From home. Not where I belong ... Elle n’avait pas pu lui répondre, interrompue par ce simulacre de religion autour d’un tableau ridicule. Ralentissant doucement pour se placer légèrement en retrait avec Kendall, elle se permit de contempler avec amusement Daisy et Keith en quête de champignons… même si la saison était depuis longtemps passée. Aussi, elle prit le temps de revenir sur un point primordial avec le dieu.
« Elle considérait Central Park comme une forêt. » Renchérit la brune avec un sourire tendre à l’encontre de Daisy. « Je crois qu’elle veut cueillir la liste des plantes pour… l’autre. » Dagda ! Le nom se refusait à sortir de sa bouche. Le prononcer brulerait ses lèvres. Une liste de plantes avait été proposée pour célébrer le dieu druide. « Elle doit chercher des champignons plus exactement. » Le regard scruta la divinité pour en analyser les moindres détails. Des plus petits plis de sa tenue à chacune des expressions de son visage, l’irlandaise ne laissa rien au hasard. Les rouages de son esprit grinçaient, grippés par la rancœur. Sa rigidité de penser rendait tout complexe, jusqu’à la compréhension, double et délicate de son propos. Ses mots tranchaient dans le vif sans pitié, sans concession mais elle oubliait de la manier avec soin lorsqu’elle se trouvait en présence de Lamfada ! Finalement, un pas plus rapide la plaça devant Lugh, barrant sa route. Le geste marquait sa position ou son opposition. Par cet acte, elle lui signifiait clairement qu’elle se mettrait en travers sa route s’il ne prêtait pas grande attention à son message. « Mais au final, c’est un VRAI dieu qu’elle cherche, un guide pas… » Son regard se plissa et descendit de haut en bas pour poursuivre son analyse, presque défiant alors que Keith attrapa les épaules d’Aengus pour venir la serrer contre lui, le bras de la demoiselle contre son flanc.
« Et si on chantait un peu pour l’ambiance ? » Proposa-t-il avec le plus grand des sourires. Ce type avait un don pour sauter à pieds joints dans une situation épineuse et s’en sortir souriant et joyeux. Néanmoins, la réponse lui parut bien étrange. Aussi, il suivit le mouvement de regard en direction de Daisy. Sa main glissa le long d’Aengus. Les bras lui en tombaient au sens propre comme au figuré. La journaliste, elle, levait les yeux au ciel. Evidemment ! Il fallait que ça arrive ! Bien qu’elle ne soit pas une experte en sanglier, celui-ci lui paraissait bien jeune. Aussi, la présence de la mère devait être prise en compte. Où était-elle ?
Daisy, elle, tournait la tête vers le petit groupe et par mimétisme, son regard s’orienta vers l’animal. Se figeant sur place, elle fut incapable d’obéir à Kendall. Un lapin la terrorisait alors un sanglier…
« Aengus… tue le. » Couina Daisy sans oser articuler. Sa respiration s’emballait si vite qu’elle risquait de mourir de peur. Son corps tremblait comme une feuille morte au bout d’une branche en pleine tempête. Daisy n’avait jamais été une grande sportive. Il suffisait de voir avec quelle lenteur elle progressait durant la marche et le léger essoufflement qui la prenait à peine une petite montée effectuée. « T’as toujours une arme. »
Effectivement. Aengus avait obtenu le permis de port d’arme et sortait rarement sans elle. Ce vieux réflexe pouvait paraître dangereux mais constituait une façon de vivre. Son éducation la poussait à croire à la venue imminente de l’apocalypse. Aussi, elle se devait d’être prête en tout temps et servir la grande déesse Morrigane, annonciatrice de la fin du monde. Mais abattre un sanglier ne ferait pas partie de ses tâches aujourd’hui. D’une part, la bête n’avait rien fait à part chercher de la nourriture. D’autre part, Lugh se trouvait juste à côté et n’avait qu’à faire un petit geste pour convaincre la bête de partir.
« Quoi ? » Murmura Keith scandalisé alors qu’il s’écartait de l’irlandaise en plissant le nez de dégout. Visiblement, il ne tolérait pas les armes et encore moins l’idée de tuer un sanglier. Son courage le porta vers l’avant pour faire un pas en direction de Daisy. « Je viens te chercher, Daisy. D'accord... Ca va aller. » L’irlandaise, elle, ne lâchait pas Kendall du regard. Il l’avait fait exprès, une façon de se venger ! Cette attaque envers Daisy provoqua un élan de rage. Son cœur s’emballa. Son regard fulmina. Son poing se serra. Ses ongles se plantèrent dans sa chair jusqu’au sang. Toute retenue craqua à l’entrée de la mère, la laie, dans le champ de vision de la brune. Une seule solution sembla s’offrir à elle pour protéger Daisy et maintenant Keith présent en première ligne. Rapidement, sa main gauche plongea dans son sac et le poing droit frappa violemment le bras de Kendall, devenu soudainement la menace.
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Aengus ne l'avait pas pris au dépourvu, il savait et avait compris que Daisy avait besoin d'être entendue. Elle avait besoin d'un vrai dieu et il l'avait compris après. Pas le premier jour, non. Il avait entendu des appels, elle n'était pas la seule. Pourtant quand la brune le stoppa pour se mettre en face de lui et lui lâcher au visage ce qui était une évidence, même pour un dieu. Kendall ne releva pas. Lançant un simple regard froid en retour à ses propos. Puis il releva les yeux. C'est à ce moment là qu'il vit l'animal près de Daisy. Et les yeux comme deux ronds de flan, prêt à intervenir vers la blonde, mais c'est Keith qui le devança. Et voilà qu'il avait deux personnes à devoir protéger. Il ne bougeait plus. Son regard rivé sur la scène.
La tension se ressentait même pour Lugh. Mais ce n'était pas la sienne, ni celle des humains autour de lui mais la peur de l'animal. Un marcassin, un plus jeune aussi, tous deux apeurés mais reniflant l'air comme si rien ne les perturbait. Ils avaient peur mais ils sentaient bel et bien qu'en face ça n'était pas mieux. La laie, la mère n'était pas loin et avait senti la tension émanant de ses petits. Kendall entrouvrit les lèvres et chercha à bouger. Il ne voulait certainement pas qu'Aengus les tue. Ils n'avaient rien fait et n'y étaient pour rien. Mais avant qu'il n'ait pu réagir il fut frappé par la brune qui cherchait à protéger ses proches. Mais ça, c'était à éviter. L'affront avait été assez fort pour faire réagir les sangliers. Les deux petits prirent la fuite mais la laie, elle, passa tout près de Keith et Daisy pour charger sur la brune dans un grondement peu rassurant. Seul Lugh réagi assez rapidement pour attraper le bras de la brune et l'attirer contre lui. Tournant dans son élan dans une forme de pas de danse rapproché tandis que l'animal ratait sa charge et grondait d'insatisfaction. La laie s'était retournée pour charger à nouveau puis fut stoppée dans son élan quand elle croisa le regard du dieu. Il avait bougé très rapidement pour sauver Aengus, cependant il la libéra tout aussi vite et se plaça entre l'animal et Aengus dans une forme de protection et d'incitation à faire partir la mère avec ses petits. Passé un instant à fixer l'animal, les bras légèrement ouverts pour se préparer à une nouvelle charge. L'animal grogna, lâcha un cri et s'enfuit dans l'autre direction. Le danger passé, Kendall se rapprocha de Daisy et Keith pour s'assurer qu'ils aillent bien. Posant une main sur l'épaule de Daisy, il l'aida à se redresser.
«Ça va Daisy ? »
Plus de peur que de mal, je lançais un regard sur la forêt, un rai de lumière laissa entrevoir un gros sanglier qui rappela la laie et les petits avant de partir et de se fondre dans la forêt plus dense. C'était une polytechnie de ma part pour faire comprendre qu'une intervention divine venait d'opérer. Les animaux laissaient entendre leurs cris mais on ne les voyait plus. J'aidais de mon côté à redresser la blonde et les faisais revenir, faisant signe à Keith également, de revenir sur le chemin. Et une fois hors de danger je me dirigeais vers Aengus et lui attrapais le bras. Tant pis, il va falloir que je lui parle et j'en ai assez de tourner autour du pot. Et je n'ai pas envie d'attendre le bon moment ou l'opportunité qui se présentera pour le faire.
«Aengus, je dois vous parler seul à seul un instant…»
Je m'éloignais suffisamment des deux autres tout en amenant la brune avec moi jusqu'à être hors de portée de voix et la lâchais pour me mettre en face d'elle et la fixer d'un regard intransigeant.
«Vous pouvez me dire à quoi vous jouez ? Vous avez un problème avec moi, clairement… Je n'y étais pour rien dans la situation actuelle. Alors expliquez moi, qu'est-ce que je vous ai fait pour recevoir autant de véhémence de votre part ?»
Il ne cherchait pas à punir, ni à se venger de l'affront de la jeune femme. Il n'avait pas cette rancune maladive au point d'être un vengeur viscéral. Non, il savait pardonner et il était capable de compréhension vis-à-vis des personnes qui l'entouraient. Malgré son animosité, Lugh comprenait que la jeune femme luttait pour résister à son attraction divine, c'est ce qui la rendait si agressive. Puis elle avait déjà été imprégnée des dieux depuis sa conception, ce qui la rendait un peu plus résistante. Elle n'était pas dupe non plus. Elle avait vu des choses que peu d'humains n'avaient eu l'occasion de voir. Et Kendall n'avait pas de ton colérique, il était calme et cherchait à comprendre et se faire comprendre auprès de la jeune femme. Il ne voulait pas qu'elle lui en veuille pour une raison qu'il ignorait ou parce qu'il était un dieu et qu'elle s'était faite une mauvaise image d'eux. Son regard semblait chercher dans les yeux de la brune une réponse une réaction, un geste qui lui permettrait de comprendre. Son oreil analytique lui permettrait des réponses ou des suppositions. Bien qu'avec Aengus, tout était toujours assez flou et surprenant. Elle arrivait à être imprévisible, si bien que cette forme attirait le dieu indubitablement. Une force de caractère comme le sien rendrait fière Morrigan. Il en était certain.
«Si j'ai accepté de venir ici, c'est pour vous aider, El… Aen' pas pour vous enfoncer… »
J'espérais qu'elle comprenne que je n'étais pas son ennemi, et loin de moi l'idée de me venger d'une quelconque manière. Je lui attrapais l'épaule avec une poigne ferme sans pour autant la lui broyer chaque fois qu'elle tenterait de se détourner pour esquiver la conversation tout en la gardant face à moi. Je voulais qu'elle me réponde et peu m'importait que ça ne soit pas le moment et qu'il y ait d'autres personnes avec nous.
Invité
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Dim 29 Déc 2019 - 15:20
Far From home. Not where I belong ... Il jouait les toréadors. Jouant d’Aengus comme de son drapeau rouge. L’idée ne la dérangeait en rien jusqu’à terminer contre le torse du dieu Lugh. L’équilibre en berne la força à ranger les armes. Sa main prisonnière dans son sac ne lui permettait aucune revendication jusqu’à terminer seule et titubante sur le chemin. Sans le moindre regard pour le médecin et son adversaire poilu, la brune s’élança vers Daisy et Keith.
Daisy pleurait toutes les larmes de son corps et les sillons noirs sur ces joues livides lui donnaient un air morbide. La New Yorkaise attrapa le pan du manteau de Kendall pour ne plus le lâcher. Entre de violents hoquets, sa respiration semblait chaotique. Keith, chevalier servant dans l’âme, l’aidait à retrouver une respiration plus confortable. Pourtant toute l’attention de la jeune femme s’orientait vers Kendall et sa présence influença la rapidité du retour au calme. Daisy retourna au calme. Ses doigts relâchèrent le dieu pour venir étaler les larmes sur ses joues, balayer ce maquillage déformé.
Plus de peur que de mal, heureusement. Mais le cœur de la blonde avait battu trop fort et la douleur l’avait inquiété, peu habituée à tant de frayeurs !
Quelques instants plus tard, l’invitation à s’éclipser se transforma rapidement en kidnapping. La poigne divine n’autorisait aucune échappatoire. Inutile de la contraindre de la sorte. La mâchoire se serra avec force, trop peu pour retenir prisonnier un grognement de mécontentement. A présent libre, les deux bras se croisèrent sur sa poitrine. Le regard sur Daisy et Keith un brin plus loin refusa de rejoindre celui de Lugh. Allait-il briller ? L’éblouir ? La brûler ? Un soupir moqueur fila entre ses dents lorsqu’il affirma n’y être pour rien. Pour quoi la prenait-il ? Des balades en forêt, des campings à la belle étoile, des randonnées… Son expérience en matière pesait peu face aux réactions qu’avait eu Pharaon en présence de Lugh. Après le départ du dieu, la bête avait fouillé les moindres recoins, comme une âme en peine.
Dans un élan de colère, ses bras se délièrent mais pas sa langue. Les mots qu’il énonçait perdaient leur sens face à l’obstination de la jeune femme, ces certitudes qui l’aveuglaient et son sens aiguë de la rancœur. Mais alors qu’elle se détournait avec rage, il la contraignait à revenir face à lui, objet de sa fureur. Impossible de fuir, de se battre… Alors pour éviter les oreilles trop indiscrètes, elle changea de langue pour le gaélique.
« Vous venez récupérer votre place et les fidèles avec. » Rejetant en arrière le battant fermant son sac, elle en sortit un petit livret pour tourner vivement les pages jusqu’à celle de « Lugh » et la présentation de son stand. Le carnet avait été distribué dans un centre réalisant du prosélytisme pour l’organisation. Finalement, son manque de patience finit par jeter le livret en entier en direction du dieu. Il était plus rapide qu’elle pour y jeter un œil. Mais alors qu’elle se détournait encore, le dieu la contraint à nouveau à revenir à lui. La répétition du geste interpella le blanc chevalier un peu plus bas. Ce dernier lança alors un « hey ! » tout en remontant avec Daisy dans leur direction.
« Moi non plus j’aime pas trop cette idée d’arme… » Lança-t-il en pensant que la querelle entre les deux s’orientait sur ce point. Son regard s’arrêta sur Kendall pour lui accorder un sourire charmeur et poser sa main sur son épaule. « Mais on devrait peut-être remonter jusqu’au prochain stand pour que Daisy puisse se poser un peu. » Renfrognée, la blonde passait son regard entre les protagonistes. La jalousie transpirait par tous les pores de sa peau. L’attention que portait Kendall à Aengus la rendait dingue et maintenant que Keith réalisait ses avances, rien ne s’arrangeait. La brune dût admettre que, pour cette fois, elle partageait les émois de son amie. Voir Keith se rapprocher ainsi de Kendall l’énervait. Rapidement, elle replaça son sac sur ses épaules.
« Je n’ai pas d’arme à feu sur moi. » Rassura-t-elle pour que Keith cesse de lui jeter cet étrange regard dégouté. Pourtant, une arme se trouvait bel et bien dans son sac. « Alors on y va ? »
Sans attendre, elle ouvrit la marche, préférant s’éloigner pour lutter contre son envie de frapper Lamfada directement dans le nez ou de taper une crise de nerfs devant tout le monde. Mais comme de nombreux hommes, le pompier ne réalisait rien des émois de sa dulcinée. Il continua à dévisager Kendall avant de le relâcher.
« Je savais que je vous avais déjà vu ! » S’exclama-t-il soudainement avec un brin d’amusement dans la voix. Puis, le sérieux revînt soudainement sur son visage, presque grave et lourd. « Vous êtes le médecin qui a soigné le gars à la manifestation d’octobre. Vous avez été très courageux ce jour-là. » Une fois encore, il posa sa large main sur l’épaule du dieu, comme un soutien moral, une félicitation ou les deux. Aengus étant plus loin, une lueur s'alluma dans le regard du jeune homme. Une courte seconde, il avait presque oublié Aengus, submergé par d'autres élans et désirs inavouables. Aussi, il se contenta de sourire, un brin géné avant de grignoter du terrain pour remonter jusqu'à Aengus. Keith savait faire preuve d’une grande sympathie et son trop grand cœur lui jouait souvent des tours. Trop bon, trop con disait-on et pourtant, il restait d’une bonté à toute épreuve. Daisy, silencieuse, boudait presque mais n’osait se séparer de Kendall, visiblement le plus apte à s’occuper des animaux de la forêt.
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
L’outrage se lisait dans l’azur profond de son regard. Si Lugh n’était pas en présence d’autres humains, il aurait laissé exploser sa colère face à la jeune femme. Sa voix s’éleva dans une ancienne langue que seule Aengus semblait être capable de comprendre. Sa colère contenue dans le ton de sa voix pourtant si calme, l’exclamation grave de ce timbre ne laissa pas indifférent la forêt, ni même les rayons du soleil qui semblaient s’abaisser à mesure qu’il déclinait. Les journées étaient plus courtes en période d’hiver. La neige n’avait pas encore décidé de tomber par ici, mais elle ne saurait tarder. L’affront était trop gros cette fois pour qu’il le laisse passer de la sorte. Il attrapa une seconde fois l’épaule de la jeune femme pour la tourner vers lui. Elle ne le regardait pourtant pas. Ça avait le don de le mettre hors de lui.
«Parce que VOUS, avez réclamé mon aide !»
Je la laissais sortir le livret qu’elle me présenta à une certaine page puis me le jeta presque au visage. Dans un réflexe, je fis un mouvement de recul pour m’en saisir avant qu’il ne tombe au sol. La colère monta d’un cran mais cette fois mon geste à son encontre pour la river de nouveau vers moi fut un peu plus ferme et je me rapprochais en tenant le livret d’une main. Le buste courbé pour la surplomber légèrement et la fusiller d’un regard noir.
«Ne jouez pas l’effrontée condescendante avec moi et répondez à mes questions plutôt que les détourner…»
Mais mon geste sembla fatalement alerter Keith qui s’approcha à notre niveau. Sa voix m’interpella et je détournais le regard sur lui. Le sourire qu’il m’offrit fit redescendre lentement la colère qui montait en moi. Seulement, quand il posa sa main sur mon épaule, une sorte de tension me pris soudainement. Je sentais que mon aura avait glissé sur lui le temps de ce contact et ne l’avait pas laissé indifférent, son regard sembla d’autant plus insistant sur moi. Ce simple contact eut pour effet de vivement faire redescendre toute la tension de mon corps et la colère que je contenais en moi pour ne pas exploser. Il fallait que je me tempère et que je me calme, il était inutile de prendre tout ça à cœur et de mettre en danger des humains, d’autant plus des personnes que je suis sensé surveiller et protéger dans cette aventure pour le moins pittoresque. Finalement, j’ai pris l’excuse de l’arme à feu.
«Elle ne devrait pas en avoir dans un tel endroit, c’est… risqué…»
Se redressant, Lamhfhada lança un dernier regard inquisiteur à la brune qui confirma qu’elle n’avait pas d’arme. Mais le dieu en doutait fortement, et si elle n’avait pas eu le choix, il était persuadé qu’elle s’en serait servie. Puis finalement, il détourna le regard en serrant la mâchoire, ravalant cette colère qui avait bien manqué d’exploser sous les yeux de deux témoins. Il regarda Aengus partir puis ses yeux glissèrent jusqu’à Daisy qui semblait réellement renfrognée. Il finit par emboiter le pas de la brune, suivit du duo de citadin. Durant sa marche, le dieu se contenta de zieuter le petit livret descriptif des épreuves que la brune lui avait jeté au visage un peu plus tôt. Intrigué par ce qui y était décrit, il étudia dans sa tête tous les descriptifs qu’il lisait, et pas seulement celui de son stand, tous les autres également. Ignorant pour ainsi dire les regards insistant à son encontre de la part de Keith. Au plus il lisait et moins sa colère redescendait. Il ne cessait de jeter des regards concomitants incessants sur la brune qui leur ouvrait la marche, cherchant surtout à regarder où il marchait tout en lisant. Jusqu’à ce que la voix de Keith le sorti de ses colériques pensées. Il tourna le visage dans sa direction.
«Pardon ?» Demandais-je sans comprendre pourquoi il disait ça. Puis, je me souvenais que je jouais dans un groupe. Mais sa réponse était toute autre. Le 1er octobre… Alors nous nous étions croisés lors de cet événement ? Ou était-ce ce qu’il avait vu à la télé ? J’en doutais fortement, cependant je ne pouvais m’empêcher de me questionner en ce sens et je fronçais les sourcils. «Vous étiez là-bas ?»
Encore cette chaleur. La main de Keith était étrangement chaude et, j’avais l’impression que mon aura faisait de plus en plus d’effet sur lui, glissant même sur cette main sur mon épaule, irradiant son bras et débordant en lui. C’était un phénomène invisible, mais je le ressentais pleinement. Ce type à une sorte de corps réceptacle, un catalyseur j’ai l’impression. Sa réponse resta en suspend quand il réalisa qu’Aengus nous avait mis quelques mètres d’avance alors il s’excusa avant de rattraper la jeune femme. Me laissant en arrière avec Daisy. Je rangeais le livret et continuais de marcher lentement, préférant garder mes distances avec le couple. Puis, c’est avec Daisy que je finis par tenter de communiquer un peu plus qu’au concert et l’après où elle était complètement bourrée. Intrigué par quelques petits détails la concernant.
«Vous cherchez quelque chose de particulier dans cette retraite Daisy ? Vous croyez que nous verrons réellement des dieux après toutes ces épreuves ?»
Tant pis pour moi si je n’obtenais pas de réponse, mais j’essayais néanmoins de détendre la tension qui se ressentait entre nous tous. Une tension qui me faisait souvent partir en retrait et rester loin de tout ça. L’une des raisons de ma personnalité qui m’a fait fuir le Sidh pour ne plus ressentir l’animosité et les tensions entre mes comparses dieux. Je regardais devant moi et penchais légèrement la tête sur le côté. Non seulement je détaillais le couple en face de moi, mais en plus je réalisais que les deux allaient plutôt bien ensemble, et pourtant, je ressentais clairement l’attraction que je provoquais chez Keith, et ça n’est pas pour me déplaire, même si je sais parfaitement que si ça devient trop insistant ça foutrait clairement le boxon entre eux.
Invité
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Dim 29 Déc 2019 - 19:31
Far From home. Not where I belong ... L’arme agitait les consciences. Aengus sentait la tension monter. Un soupir outrepassa ses lèvres, véritable soupape de son esprit. Le silence est d’or et la brune savait lorsqu’une discussion était perdue d’avance. Nul besoin d'argumenter plus longtemps ou tenter de s'expliquer. Rien de bon n'en ressortirait. Seule sur son chemin, elle ignora la suite se contentant d’avancer pour ENFIN trouver ce foutu stand. L’échelle de la carte avait été erronée depuis le début. En effet, lorsque Keith remonta à son niveau, il posa un regard inquiet sur elle, prêt à relancer le sujet. D’une main, la jeune femme le stoppa. Désignant les trois stands qui se trouvaient là. Le premier semblait complet car tous les échiquiers avaient trouvé deux partenaires. Après quelques pas, le regard d’Aengus ne put se détourner d’une pancarte indiquant Morrigan. L’attention se portait sur les tapis de lutte placés au sol, à l’entrée d’une grotte. Un détail lui arracha un hoquet scandalisé. Sa déesse se trouvait représentée comme une prostituée à peine vêtue. Personne n’avait le droit de dépeindre Morrigan comme une catin ouvrant les cuisses aux premiers venus ! La petite statuette à son effigie traumatisait si fortement la jeune croyante qu’elle oublia les pierres au pied de l'autel de Morrigan. L’occasion fut trop belle. Minant une chute, la jeune femme poussa la statuette entre les pierres afin de la détruire.
Pendant ce temps, le reste de la troupe se faisait attendre. Daisy orienta son regard sur Kendall. La fatigue et la peur avaient rongé son visage. Une forme de gravité marquait sa peau. Elle offrit un sourire triste à Lugh avant de lui répondre.
« Bien sûr qu’on pourra les voir après tout ça. Mais la route sera longue, tu sais. » Elle posa délicatement sa main sur le bras de son compagnon de route avant de reprendre. « On fera le chemin ensemble, t’en fais pas. » Un sursaut lui arracha un cri de surprise lorsque la statuette tomba au sol.
« Oups… navrée… » Fit Aengus en souriant, le regard planté sur les morceaux de la fausse Morrigan. Navrée de ne pas l’avoir cassé plus tôt… Le druide officiant pour la déesse se rua dans leur direction pour s’assurer de la situation. Evidemment, seul un homme pouvait déshonorer sa déesse de la sorte. Le laissant ramasser les débris de porcelaine au sol, l’irlandaise reprit. « Bon…alors c’est ici qu’on se fou sur la gueule ? » Sa main avait plongé dans son sac pour en sortir un ruban rouge. Ses doigts agiles rassemblèrent ses cheveux pour les nouer. Tout ce qu’elle savait du rituel pour Morrigan impliquait du rouge. La déesse était claire. Les combats en son honneur nécessitaient de porter sa couleur. Ses doigts agrippèrent ensuite le poignet de son petit ami pour nouer doucement un deuxième ruban rouge.
« C’est ma préféré. C’est Morrigan. Habituellement, on s’habille de rouge pour l’honorer et obtenir ses faveurs durant une bataille. »
Keith pinça les lèvres devant le spectacle. Il aurait aimé aider le pauvre homme et ses morceaux de statuette. Cependant, la curiosité le rongea.
« C’est la déesse de la guerre ? »
Aengus secoua la tête avec un sourire en coin. Se désir d’emprisonner un dieu dans une petite case ne l’étonnait guère. Les compartimenter rendait la compréhension plus facile. Pourtant, rien n’était ainsi fait. Mais elle fut coupée dans son élan par le druide, habitué à subir les petits malins qui croyaient tout savoir.
« Je vois que vous portez déjà du rouge… » Annonça-t-il pour rebondir sur les propos d’Aengus.
Le druide du stand invita les autres à venir les rejoindre, visiblement heureux de voir des personnes s’intéresser à son activité. Peu de monde s’arrêtait pour combattre. Keith hésita un moment, peu ravi à l’idée de blesser quelqu’un ou pire de finir blessé.
« Venez, je vais vous montrer les règles. »
Une rapide explication des règles suivit. Ne pas sortir du cercle rouge. Les coups étaient interdits et les protections obligatoires. Les adversaires devaient être réunis par genre et par taille. A ce rythme, aucun adversaire ne pourrait s’opposer à elle. Elle supposait que Daisy refuserait le combat et Keith n’allait jamais vouloir affronter Aengus.
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Après avoir marché un moment en forêt, sans finalement trouver la moindre plante pour Dagda… encore fallait-il que je cherche et l’envie n’y était absolument pas. Nous arrivions à un regroupement de stands de divinités. L’épreuve de Nuada était hélas au complet. Pas faute de chercher à me détendre dans un petit duel mental, mais non, pas pour le moment, il faudra revenir plus tard et je n’ai absolument aucune envie de faire la queue pour une épreuve. Encore moins les échecs. Cependant, si je laissais Aengus avec sa déesse pour qui elle semblait vouer une admiration et un respect sans précédent, un petit sourire se dessina sur mon visage quand elle trébucha en faisant tomber la statue dérisoire de ma comparse. Bien joué !
Alors que le commis à l’épreuve nous proposait de nous avancer après qu’il eut ramassé tous les morceaux de la statue cassée, quelque chose attira mon regard. Le troisième stand était celui en mon nom, Leu. Par le kilt de Sean Connery !! En plus il y avait une faute à Samildanach, ils l’avaient écrit Samlidanacht. Je ne sais pas si je dois être outré, en colère ou sublimé par l’absurdité de tout ce que je vois sur moi, la description déplacée sur ce que j’ai fait, mon image qui est somme toute aussi risible que le reste.. Et ils arrivent à avoir des tas de personnes qui les suivent et dépensent du fric pour eux. J’en suis… profondément choqué et sidéré. La commise de l’épreuve de Samildanach avait en plus un fort accent Allemand, elle me demanda si à tout hasard je voulais me joindre à eux, chose à laquelle je secouais la tête en prétextant faire l’épreuve de Morrigan avant de venir ici… probablement pour tout dégommer oui. C’était l’épreuve de la pierre de Fal… enfin, il semblait en avoir plusieurs dans la même, c’était une sorte de petit parcours avec une grosse pierre à faire rouler ou porter en suivant un parcours bien défini avec des obstacles, sinon ce n’est pas drôle, pour finir sur un lancer de fronde sur des boites de conserve.
Je ne sais pas comment je fais pour me contrôler. Je me recule et retourne vers l’épreuve Morrigan en passant une main sur mon visage dépité et livide. On aurait pu croire que j’avais vu un fantôme ou que je ne me sentais pas bien tellement j’avais le visage déconfit. Je lâchais un lourd soupir quand Daisy m’interpella pour savoir si j’allais participer à l’épreuve avec Aengus. Et comment, je retirais ma veste, dévoilant mon haut dans les tons rouges et la donnais délicatement à la blonde en lui souriant doucement.
«Vous pouvez me garder ça le temps de l’épreuve ?»
Pas besoin d’un ruban rouge, j’avais déjà mon t-shirt qui rappelait bien les couleurs de ma comparse. Même si bon, à la base je n’avais pas mis ce haut pour me battre avec. Je n’avais même pas pensé à Morrigan en le mettant. Repenser à sa chevelure rousse alors que son effigie ici laissait franchement à désirer, j’avais beaucoup de mal, et je devais bien admettre que me défouler ne me ferait pas de mal, au contraire, le plus grand bien même. Je posais ma main sur l’épaule de Keith, un regard viril et confiant. Un air ferme pour lui donner du courage pour cette épreuve.
«A toi l’honneur Keith, montre que tu peux être digne de cette femme !»
Le commis d’épreuve nous donna des protections à mettre et j’écoutais les règles de moitié. Je détournais le regard pour fixer longuement Aengus. J’avais un peu fait exprès d’inciter Keith à se battre en premier contre des adversaires. Et j’attendais que le combat commence pour observer Aengus se battre contre d’autres femmes de sa taille et son poids entre autres. On me mit avec les gros baraqués, plus qu’autre chose… des gros nounours en fait. Bon, ils n’étaient pas nombreux, et il y avait déjà un des types assez forts pour en avoir battu plusieurs. Le genre de gars bien lourd qui cherche à donner satisfaction à sa déesse en carton aux atouts déplacés plus que la vraie Morrigan. Ha ! Ma déesse, la véritable guerrière, le rouge est sa couleur, et ce n’est pas pour rien, ça rappelle le sang de ses adversaires. Elle me manque, ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vue ou taquinée en plus. Il serait bien que j’aille lui rendre une petite visite. Quand j’irais à Sanctum… enfin… en espérant ne pas prendre un ticket. Toujours est-il que je dois passer l’épreuve, alors je jette des coups d’œil pour savoir comment s’en sortent Aengus et Keith, Keith se débrouille bien, la brune, je ne cherche même pas à me faire de soucis pour elle. Et moi… Eh bien je dois bien admettre que la partie est déjà corsée de base… Ou peut-être pas tant que ça. Quand je comprends qu’il ne faut pas donner de coups précis ou trop violents, je suis très vite découragé et malgré les protections, je suis constamment en ouverture.
Ne pas faire en sorte de tout réussir du premier coup. Il faut que je montre que je galère à vaincre mes adversaires, surtout le gros qui m’attend sagement en dernier avant toute chose. Parfois, dans certaines prises adverses et gros câlins improvisés plus ridicules qu’un véritable combat de lutte, je regardais comment se débrouillait Aengus, j’avais presque l’impression que c’était plus intense et mieux de son côté. Elle avait l’air de beaucoup s’amuser. Je venais doucement, mais surement à bout de mes adversaires, encouragé par une Daisy qui semblait vouloir que je ne fasse qu’une bouchée de mes concurrents. Ce fut assez long, mais après quelques galères, étranglements et prises de catch de mon adversaire sur ma personne, je réussis in-extremis à retourner la situation et faire en sort de sortir mon adversaire du cercle rouge pour l’éliminer en retournant sa force contre lui. Une fois terminé, très peu essoufflé pour ma part mais démontrant l’inverse avec à peine quelques perles de sueur sur mon front, je m’approchais du commis et passais mon bras autour de ses épaules, faisant opérer mon aura divine pour lui suggérer quelques petites choses.
«Venez par ici, l’ami… vu le talent de certains adversaires, et surtout concernant la belle guerrière que nous avons là, il serait fort dommage de ne pas faire un duel contre elle. Me le permettriez-vous ? Deux adeptes de Morrigan et qui plus est des fidèles à sa cause, grâce à elle vous pourriez en avoir beaucoup plus encore. Et il n’y a rien de mieux qu’une combattante digne de ce nom…»
Allez, zou ! Petite entourloupe de ma part, bon, je ne manie pas les mots aussi bien qu’Oghmios mais je me débrouille assez pour inciter mon petit bonhomme à me laisser combattre contre Aengus. Il accepta, tout en précisant de nouveau les règles et insistant pour qu’il n’y ait pas de problème. C’est alors qu’une fois l’adversaire vaincue de la brune, je rentrais dans le ring en faisant craquer ma nuque et mes doigts.
«J’espère qu’il vous reste de la réserve. Voyons voir si vous lui serez digne.»
Une petite provocation pour qu’elle donne tout ce qu’elle a. Parce que, même si je ne donne pas tout contre elle, je compte bien lui en faire baver.
Invité
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Lun 30 Déc 2019 - 11:34
Far From home. Not where I belong ... De tout son sourire, Daisy attrapa la veste de Kendall pour la serrer précieusement contre elle. Trop d’honneur.
« Moi je vais faire la queue pour la grotte aux fantômes. On se retrouve là-bas. »
De loin depuis la file d’attente, sa curiosité piquée pouvait allégrement parcourir les corps durant ses combats virils. Aussi, la blonde ne perdait toujours pas le nord et s’éloignait dans un angle plus opportun.
Keith observait avec attention les adversaires, puis Kendall. Une moue réprobatrice passa sur sa bouille à la remarque de ce dernier. N’aurait-il pas remarqué l’âme purement pacifiste du pompier ? Cueillir des blessés toute sa journée lui rappelait à quel point le corps se marquait de nombreuses fragilités et que la vie ne tenait qu’à un fil. Mais la véritable raison prenait sa source dans une profonde interrogation, une remise en cause complète de son identité sexuelle. L’étreinte approximative de lutteur contre son corps le perturbait depuis qu’il avait posé sa main sur l’épaule du dieu. Cette nouvelle attirance l’encombrait, incapable de savoir la gérer. Un combat serait donc trop risqué plus encore s’il devait le faire contre Kendall. Le contrôle qu’il exerçait sur l’attirance physique que provoquait le médecin restait difficile. Un impair serait vite arrivé. Il préféra s’orienter vers un adversaire méconnu, juste un… qu’il laissa gagner sans peine. Aengus, elle ne se posa que peu de questions. Ses nuits se déroulaient dans des caves glauques de quelques bars où elle luttait au nom de Morrigan, un nom qui avait déplu très rapidement. A présent terrible fausse fomoire en quête de pouvoir, elle avait repris le flambeau de nouvelle histoire. Quoiqu’il en soit, Aengus ne laissa rien paraître de sa déception face à l’épreuve. C’était trop … encadré, trop lisse. Le premier combat ne réclama que peu de technique. Le deuxième fut plus laborieux, son adversaire était plus grande et lourde qu’elle. La troisième la lamina en peine trois minutes, profitant de l’essoufflement d’Aengus mais surtout de sa plus grande habilité. Se redressant pour serrer la main de son adversaire, elle fit face à un regard froid, presque moqueur. L’ambiance n’avait rien de sympathique… La brunette rejoint donc Keith, étrangement maussade et boudeur.
« Qu’est-ce que tu as ? » Interrogea l’irlandaise, loin de se douter des troubles de son petit ami. Ce dernier fixait Kendall avec une forme d’insistance, presque intrigué. Elle comprit à ce frisson dans son échine que Kendall utilisait un pouvoir, une sorte de rayonnement qui attirait le regard et attisait l’envie de lui plaire. Aussi, en un battement de cil, elle se retrouva face à lui, prête à le combattre. Mais que faisait-elle ? Evidemment qu’il allait gagner. Et alors ? Répétait une voix au fond d’elle. Quel meilleur adversaire qu’un dieu ? Qui mieux qu’une divinité pouvait lui permettre d’obtenir une expérience supplémentaire et de devenir plus forte ?
« Je n’aurai pas à rougir devant elle pour vous avoir affronté. » Rétorqua Aengus avec aplomb. Personne n’attendait de la voir sortir vainqueur de ce combat, pas même Morrigan, bien informée sur l’adversaire que sa croyante avait à braver. Cependant, elle avait bien l’intention de donner tout ce qu’elle pouvait.
« Ca suffit ! » Tonna Keith en se plaçant entre Kendall et Aengus. Le regard se plissa dans une violente colère pour fusiller le dieu. Le pompier bataillait contre trop d’émotions à la fois. Même derrière lui, la brune parvenait à sentir les vibrations de cette puissante rage qui le tourmentait. Un brin déçue, Aengus recula d’un pas, bien consciente que la sensibilité de Keith avait été mise à mal. Il avait réussi à combattre son envie de plaire à Kendall pour venir lui tenir tête.
« C’est juste un entrainement, Keith. » Annonça la journaliste en posant doucement une main sur son épaule. « Il n’allait pas me faire de mal. »
Mais le propos ne l’apaisa en rien, bien au contraire. Ses dents grincèrent les unes contre les autres. Contre toutes attentes, le pompier agrippa Kendall avec poigne, bien plus expérimenté qu’il ne l’avait laissé deviner de prime abord. Il savait se battre. Aengus était bien placé pour le savoir puisqu’elle avait rencontré Keith lors de combats de catch masculin, une session avant la sienne. Néanmoins, elle n’avait jamais vu autant de colère et de haine ramassées en un seul être. Ils avaient touché une corde sensible mais l’irlandaise ignorait laquelle. Reculant rapidement hors de la zone de combat, son corps se remettait difficilement de la nouvelle : yeux ronds, lèvres entrouvertes…. Jamais Keith n’avait ainsi cédé à la colère. Il avait ôté toute retenue, tout contrôle…
« Ne lui faîte pas de mal ! » S’écria Aengus dévorée par l’inquiétude de voir Kendall réduire Keith en bouillie pour marcassins. Les regrets la rongeaient à présent. Elle n'aurait jamais dû exposer ses amis à un tel danger !
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
C’est impressionnant de constater à quel point mon grand père maternel déteint subrepticement sur moi. Chaque fois que je me porte à un endroit, un vent de chaos s’abat sur les gens autour de moi. Les humains sont trop dans l’excès face à mon aura. Je commence à me dire que la description que ces charlatans ont fait sur moi n’est pas si mauvaise que ça au final. Je n’ai pas un sang de fomoire pour rien, à priori. Balor avait raison finalement.
J'étais prêt à me mesurer à Aengus, et probablement elle aussi. Seulement Keith ne semblait pas de cet avis en se mettant entre nous. Je baissais les bras et me redressais en prenant un air sérieux et plus détaché. Constatant qu'une profonde colère animait le regard flamboyant de Keith. Je n'avais rien contre lui, et encore moins l'intention de lui faire du mal. L'avertissement d'Aengus était donc inutile quand Keith m'attrapa vivement et d'une poigne ferme par le col. Je ne comprenais pas vraiment d'où lui venait toute cette colère d'un coup à mon encontre. Mes mains se posèrent sur les siennes pour tenter de le calmer.
«Du calme, Keith…»
Tu parles d'un calme oui ?! Ça ne fit que l'énerver un peu plus et il chercha à me pousser pour me faire tomber. Se dégageant de ma prise par la même occasion et mon toucher. Je reculais pour ne pas trébucher et reprendre mon équilibre puis lâchais un soupir en baissant légèrement la tête. Ok, le p'tit gars défend clairement sa chérie et cherche à la protéger. Mon regard se rive sur Aengus, puis de nouveau Keith. C'est le commis qui fini par intervenir pour nous demander de nous calmer. Sauf que je suis très calme contrairement à mon adversaire. Et de toute façon je ne compte pas me battre contre lui. Cette retraite part vraiment dans un n'importe quoi excessif. Si les types cherchent à faire en sorte que les gens s'entretuent à la fin du week-end c'est très bien parti pour.
D'un geste lent, je glisse le dos de mon index pour le frotter sous mon nez en fixant Keith et recule. C'est bon, j'ai bien compris le message.
«Ok… T'as gagné, mec…»
Je vous laisse tranquillement roucouler en amoureux. Je ne compte pas me mettre à dos tout le camp, y'aurait plus de perte de leur côté que du mien de toute façon. Je sortais donc de la grotte pour aller voir Daisy, lui expliquer que j'allais récupérer des plantes pour l'épreuve de Dagda, récupérer ma veste et reprendre le chemin de la forêt pour aller me calmer. Seul c'est mieux et ça m'évitera d'abattre ma colère sur le premier venu dans les épreuves qu'ils ont mis en place. Je ne suis vraiment pas fait pour me mélanger trop longtemps avec les dieux comme les humains. Y'a finalement qu'avec les animaux que j'ai pas tous ces problèmes. Alors je m'enfonce dans la forêt, en dehors des sentiers pour pseudo-pseudo chercher les fameuses plantes hivernales. De toute façon ce ne sont pas des plantes que l'on trouve sur le bord du chemin. Il n'empêche que la forêt est vachement dense. Je n'ai aucun mal à me trouver un bosquet. Le calme, les chants de la forêt, y'a que ça de bon, de vrai, de puissant. Je lâche un soupir et ferme les yeux pour retrouver mon calme intérieur. Méditer, écouter les prières de mes croyants et leur apporter quelques signes pour certaines réponses à ce que je peux leur offrir. Puis, très vite, je suis rejoins par un groupe de sangliers, le même que tout à l'heure, ils n'ont pas peur de moi, il me sentent et semble montrer un certain respect. Je tends ma main et offre une caresse à l'un d'eux, tapotant l'épaule de l'animal d'une main, l'autre sur sa tête qu'il dressa vers mon visage. Me transformer en sanglier me manque parfois. Retrouver la nature et ses richesses… Autrefois je pouvais sans mal devenir mon animal de prédilection, et aujourd'hui… J'ai perdu la moitié de ma puissance à cause des nombreux changements de la société, les croyances se sont tournées vers internet, les réseaux sociaux, le christianisme et ces autres religions qui prennent une expansion extrême. Je reviendrais vers la troupe quand je me serais calmé. Et de toute façon ils ne me trouveront pas comme ça.
Fatalement, en voyant qu'il commençait à faire sombre, je devais retrouver le reste du groupe. En espérant que eux aussi de leur côté ils étaient calmés. Je revenais avec ma sacoche contenant les fameuses plantes demandées sur ce fichu livret pour tout le monde. Je doutais qu'aucun d'eux ne veuille retourner en forêt chercher ces plantes avec ce qui s'était passé aujourd'hui donc autant les avancer dans leur quête vers les faux dieux. Au final je n'ai fait que deux épreuves. Pas vraiment envie d'en faire plus de toute façon. Je retrouvais une sorte de prêtresse qui attendait les retardataires, m'indiquant qu'un banquet en l'honneur des dieux avait été préparé et que les festivités avaient déjà commencé depuis une heure environ. Une sorte d'accueil pour les nouveaux disciples. Je remerciais la jeune femme qui me guida jusqu'à la salle du banquet et entrais en cherchant du regard si je ne voyais pas les trois terreurs. Je reconnus la voix de Daisy et me tournais pour voir leur table. C'est moi où l'ambiance était étrange, pas seulement de leur côté, mais pour tous les gens ici. Je m'approchais en jaugeant un peu pour savoir comment ils prendraient ma présence.
Invité
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Lun 30 Déc 2019 - 14:54
Far From home. Not where I belong ... L’air vibrait sous la tension grandissante. Kendall géra bien mieux que Keith ou le commis d’office au culte de Morrigan cette situation conflictuelle. Cependant, le départ du dieu n’arrangea rien à leur condition, bien au contraire. Daisy refusa d’entrer dans la grotte et retourna sagement faire des colliers de fleurs au bord du lac, lieu plus paisible. Keith, énervé mais surtout contrarié, resta muet à côté d’Aengus durant toute la fin des épreuves. Qu’importe les efforts d’Aengus pour le faire sourire ou le détendre, rien ne parvenait à l’apaiser. Dans un soupir, elle baissa la tête à sa dernière tentative. Appelée par les organisateurs pour cueillir quelques informations sur les participants et fouiner dans les affaires de chacun, elle laissa ses amis seuls.
Dans la masse, Keith remarqua le premier l’entrée du dieu. En trois ou quatre pas, il vînt se placer à côté de lui pour enlacer son épaule de son bras. Visiblement, le conflit était derrière, loin, très loin derrière. L’alcool désinhibait le pompier, à présent plus ouvert et plus joyeux. Son esprit demeurait assez clair pour marcher correctement, parler et penser. L’alcool avait apporté un brin de joie à ce grand gaillard. Une légère ivresse le traversait.
« Te voilà. » S’exclama-t-il simplement en serrant doucement Lugh, une poigne ferme mais tendre. « Aengus s’est débrouillée pour qu’on soit tous ensemble. Je vais te montrer ta chambre pour que tu puisses te détendre un peu… » Ses doigts relâchèrent Kendall pour désigner les portes sur le côté. « Je vais t’aider à porter des affaires. On est ensemble. » Il l’avait déjà dit mais il n’attendit pas l’accord du musicien pour s’activer.
Heureusement, Kendall se montrait assez ouvert pour suivre la démarche mise en place par le pompier. De banales discussions animèrent leur chemin jusqu’à un petit chalet, reclus et isolé. Un écriteau se trouvait sur l’avant. Quelques outrages l’avaient obscurci. Aussi, Keith sourit, presque amusé de raconter l’histoire à Kendall.
« Aengus s’est fâchée en voyant le nom sur l’écriteau. J’ai bien cru qu’elle allait le casser en réécrivant par-dessus. Elle a dit que ce n’était pas ce dieu-là qui allait dormir ici. Mais le feutre ça tient pas sur le plastique… le nom s’est effacé alors elle a arraché le panneau et l’a retourné. Elle nous a dit qu'elle nous casserait la gueule si on racontait ça... » Un petit rire l'agita, visiblement très amusé à l'idée qu'Aengus tente de lui "casser la gueule". Finalement, il tourna son regard vers son compagnon de route et futur compagnon de chambre. « Sa mère était druide, tu sais ? Parfois, elle est bizarre alors je me dis qu’elle a peut-être hérité d’un truc pour parler avec les dieux mais elle se rend pas compte de la chance qu’elle a. Elle, elle sait, elle est sûre. Nous, on est obligé de venir dans ces trucs là pour apprendre à communiquer avec eux. Mais on ne les entend jamais alors on doute. On ne peut qu’espérer. » Il avait ouvert la porte donnant sur l’entrée, un adorable petit salon, confortable et douillet. Une porte sur le fond donnait sur la chambre des filles et une brèche entre les poutres laissait apercevoir un petit coin cuisine. Evidemment l’escalier sur leur droite donnait à l’étage du dessus, où se trouvaient les chambres des garçons. Il fit une pause, comme pour s’assurer que la porte était bien fermée, la lumière allumée et le sac bien en place. Alors qu’il montait les escaliers, il demanda à son interlocuteur. « Qu’est-ce que tu leur dirais, toi, si tu les voyais, les dieux ? »
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Le bras autour de mes épaules me paru bien étrange pour le coup. Surtout après ce qui s'était passé quelques heures plus tôt. Je le regardais avec un air un peu curieux et surpris. Clignant des cils en détournant la tête pour chercher mes affaires du regard qui avaient été posées dans le local qu'un membre du staff.
«Ho je n'ai pas pris grand chose… » Répondis-je en récupérant un sac de sport plus qu'une grosse valise contenant un appartement complet.
Je ne suis pas très matérialiste. J'apporte en général le strict minimum, notamment pour un week-end. Mais comme j'avais ma sacoche, Keith ne me laissa pas le choix et pris mon sac pour me montrer le chalet dans lequel nous allions être durant tout le week-end. Je m'arrêtais devant le panneau qui avait été retourné, arraché et souillé d'un feutre noir. J'avais relevé les yeux sur Keith en haussant les sourcils et me tournais pour regarder le nom du chalet. Ah oui… Dagda… J'ai bien compris qu'elle ne portait pas mon vieil ami dans son coeur. Je continuais de suivre le jeune homme jusqu'à l'intérieur du bâtiment et haussais une nouvelle fois les sourcils d'un air fortement étonné de voir autant de confort. Enfin, il le fallait bien, les gens aujourd'hui ne sont pas du genre à perdre le confort de leur ville pour la dureté de la vie dans la nature. Plutôt douillet pour une retraite. Une grimace dubitative en contemplant les lieux et je continuais mon chemin dans les étages où nous étions tous deux affiliés Keith et moi. Il me montra ma chambre et je récupérais mon sac pour le poser sur le lit. Je me tournais vers Keith.
«Qu'est-ce que je leur demanderais?»
Je ne m'étais jamais posé la question en réalité. En même temps je suis un dieu, qu'est ce j'irais réfléchir à ce genre de choses ? Ceci dit, même si j'avais une tête un peu surprise et ahurie en le regardant je comprenais ce qu'il voulait dire. Ce n'est pas évident non plus de savoir trouver les mots pour un dieu. J'ai déjà eu cette question plus d'une fois, mais à chaque fois je ne sais jamais trop quoi répondre.. Posant les mains sur mes hanches en penchant légèrement la tête et pinçant les lèvres je réfléchissais à la question puis relevais la main droite pour me masser le menton.
«Je… » Je baissais les bras et me rapprochais de Keith, un air un peu plus sérieux. Je ne comptais pas lui mentir, juste lui donner ma vision des choses. «Je n'ai jamais réellement réfléchi à ça mais…» Ce qu’on attend d’un dieu n’est pas réellement ce que le dieu veut que l’on voit de lui, que l’on cherche en lui, et beaucoup de gens se font des illusions sur nous. Beaucoup trop d'illusions même. Les prières, les pensées, je les entends, mais il faut savoir qu’un dieu ne récompense pas un humain parce qu’il pense à lui, mais bien parce qu’il croit en lui et fait certaines choses pour le satisfaire. Des rituels, des prières, des offrandes…
«Il ne suffit pas seulement de penser à eux quand ça va mal, de se dire croyant quand on espère un miracle de leur part ou que notre vie s'améliore. Je l'ai appris à mes dépends. Je crois que venir dans ce genre de réunion spirituelle dans le but de voir un dieu n'apportera pas de réelle réponse à nos questions. Je crois, au contraire que les dieux sont en chacun de nous. Il suffit juste de se donner la peine d'y croire et d'aller de l'avant face aux difficultés que l'on rencontre. Cette force de croire en eux nous donne parfois l'espoir d'avancer... Aengus a peut-être la chance d'avoir baigné là dedans grâce à sa mère ça ne fait pas d'elle une experte non plus. Nous ne savons rien des dieux. N'importe qui peut être capable de recevoir une bénédiction tant qu'il y a un partage et un échange équitable.»
Je laisse un temps de pause pour que Keith comprenne où je veux en venir. Je m'étais finalement écarté pour sortir quelques affaires de mon sac et les laisser sur le lit. Je me rapprochais de nouveau du pompier tout en fouillant dans mon sac un sachet dans lequel j'avais mis toutes les plantes pour tout le monde et les lui donnais calmement.
«Ma mère m'a toujours dit que les dieux étaient exigeants et sévères mais qu'il savaient remercier et récompenser en retour. Et les étapes peuvent être longues et fastidieuses. C'est la persévérance qui récompense les plus téméraires et qui n'abandonnent pas. Mais il faut savoir aussi qu'ils ne sont pas là pour nous séparer. Bien au contraire, il faut nous entraider et nous serrer les coudes.»
La mère de Kendall était également une druide. Ses perents lui avaient enseigné énormément de choses et l'avaient préparé en quelque sorte à me recevoir. Ils savaient que leur fils deviendrait un grand homme, qu'il finirait par avoir la bénédiction des dieux. Sa mère m'avait donné son fils, et jamais je ne pourrais l'oublier. Celui qui m'a accueilli. Et par respect pour lui, la moindre des choses est de lui rendre hommage en gardant son apparence depuis des millénaires. Ça n'a pas été facile et je dois remercier ma vitesse lumière pour m'être sorti de situation vraiment dangereuses, de mes talents martiaux de m'avoir permis de me défendre envers et contre tout. Mais surtout, aux hommes de continuer à croire en moi... Je posais délicatement ma main sur l'épaule de Keith et l'observais avec calme.
«Nous sommes tous à cran depuis le début de ces épreuves et pour une retraite dans le but de nous apaiser ou nous retrouver pour avoir la paix intérieure, c'est pas franchement l'idée de nous taper dessus. Désolé pour tout à l'heure... Mon comportement envers Aengus était déplacé. Je lui dois des excuses aussi. »
Je lui laissais le sachet de plantes et fermais la porte de ma chambre pour retourner au réfectoire pour rejoindre les filles. Descendant donc les escaliers.
«J'en ai ramassé pour tout le monde, ça fera une épreuve de moins à faire. Vu que la forêt ce n'est pas trop votre domaine à Daisy et toi… »
Puis je me tournais et le regardais par-dessus mon épaule en lui souriant. Je quittais le chalet avec ma sacoche sur l'épaule pour rejoindre les filles.
Dernière édition par Kendall McLight le Mer 1 Jan 2020 - 23:34, édité 1 fois
Invité
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Mer 1 Jan 2020 - 21:10
Far From home. Not where I belong ... Keith écoutait avec attention, une forme d’écoute rarement aussi attentive chez autrui. Les réponses le troublaient. Rare étaient ceux à franchir tant de distance, apporter tant d’argent sans savoir quelles attentes les portaient vers les dieux et cette retraite. Le pompier, lui, nourrissait des espoirs et des désirs qu’il avait éclairci depuis des années. Sa quête de réponses le rongeait chaque soir et grignotait son esprit.
Il tira de sa poche un bracelet jaune avec une inscription dessus. Avançant à la rencontre de Lugh, il tourna l’objet entre ses doigts.
« Je n’attends pas de…récompense, tu vois. Je veux juste savoir qu’il y a quelqu’un pour qui être là et » Keith pinça les lèvres en terminant délicatement le nœud coulissant du bracelet. « pour ne plus être jamais seul. »
Son regard se redressa finalement sur celui du médecin et tendit l’objet jusqu’à lui.
« Je vais t’attacher ton bracelet. Visiblement on doit le porter pour la soirée. » Expliqua-t-il ne vrillant son poignet pour exposer rapidement le sien. De belles lettres dorées brillaient sur un cadrant de bois sombres : Lugh. D’une main agile, il plaça l’objet convenablement.
« Il y a cette tension entre vous deux. » Convînt Keith en hochant la tête avec compréhension. « J’essaye de me contrôler, toujours. Mais je ne supporte pas quand un homme s’en prend à une femme. Même pour jouer. » Il eut une étincelle dans son regard, l’éclat d’une réminiscence douloureuse. L’échange réalisé, il trouva les plantes et Kendall un bracelet à son nom. La main sur son épaule détourna cette lueur. « …merci. »
Il ne savait pas réellement comment le prendre mais la question ne le traversa pas longtemps. L’heure du repas avait été proclamée et il préférait se joindre aux autres pour la suite des évènements.
Aengus ne savait pas réellement où était passé le dieu. Son inquiétude à ce sujet augmenta en réalisant qu’il n’était toujours pas revenu. Dehors, la nuit s’étirait toujours, sombre et lugubre. Le dieu de la lumière perdait ses avantages. Aucun éclairage public ne le soutiendrait cette fois. Aussi, la brune se dirigea sans réfléchir en direction de la soirée. Elle devait vérifier que tout le monde était bien au chaud autour d’un verre. Une torpeur sournoise s’installait sur ses épaules, attirant son regard vers le néant.
Les deux hommes arrivèrent en premier. Daisy bondit aussitôt sur le premier pour l’attirer à l’intérieur.
« Viiiiite ! On nous apprend à cuisiner un truc ! ET J’AI FAIM, MOI ! »
De la musique retentissait dans la grande salle mais chacun semblait écouter attentivement une recette. Arrivant à leur niveau, Aengus se plaça devant la petite table mise à disposition pour son « chalet », le chalet de Lugh donc.
« Après l’apéritif, nous allons préparer un peu notre repas. Vous allez créer des biscuits. Vous leur donnerez la forme qui vous fait le plus penser à votre divinité intérieure. » La cuisinière avait posé la main sur sa poitrine et montra l’une de ses réalisations de son autre main. « J’ai moi-même réalisé une maison avec une famille qui se tient par la main car je prie régulière Toutatis pour la protection de ma tribu. Pour ceux qui sont arrivés plus tard, pensez à bien vous laver les mains. Ne vous inquiétez pas, la recette est présente sur chaque table et je peux venir vous aider en cas de besoin. Je me chargerai à la fin, de la cuisson de vos créations. »
Daisy, visiblement particulièrement intéressée par l’activité se rua sur les ingrédients et sa recette. Keith, plus scolaire, attrapa la sienne pour entamer sa lecture. Visiblement perdu, son regard tomba sur Kendall pour lui murmurer ensuite à l’oreille.
« T’as compris un truc, toi ? Ca veut dire quoi tamiser ? C’est quoi faire suer ? Je me vois mal faire tremper mon biscuit…. »
Daisy éclata de rire, probablement après avoir entendu un ou deux mots provenant du pompier.
« Avec ta gueule, tu pourrais le planter où tu veux ton biscuit… » Aussitôt, le rouge monta aux joues de Keith qui s’éloigna sagement du médecin. Gêné, il se perdit rapidement entre les ingrédients. « Mais… boude pas, je vais t’aider. Je te taquinais ! » Sans lui demander son avis, elle tira toutes les affaires de Keith à elle pour lui montrer comment s’y prendre.
Des petits sablés devaient honorer les dieux. Aengus, elle, restait immobile, le regard vide. Dans une soudaine inspiration, elle émergea d’une longue réflexion, remontant son regard sur Kendall avant d’effectuer un pas vers lui. Quelque chose avait changé dans le comportement de la jeune femme. Son trop grand calme ne lui ressemblait en rien. Pourtant, son regard vide s’orienta vers celui de Kendall.
« J’ai cru que vous vous étiez perdu en forêt, mangé par un cochon. » Oui, oui, un sanglier… Mais le cochon sonnait plus amusant. « Ou un lapin… » Private joke ! Attrapant les ustensiles et ingrédients nécessaires, elle poursuivit. « Vous voulez un coup de main pour la cuisine ? » Réflexe pur. Dans sa famille, la cuisine restait l’apanage des femmes. Un brin vieux jeu, son père lui avait enseigné quelques bases, plus intéressé par la rapidité de la cuisine et son aspect nourrissant que par l’esthétique et le bon goût. Aussi, Kendall étant un mâle, elle avait aussitôt transféré son mode de pensée et ses coutumes. Et puis, quel utilité aurait un dieu envers la cuisine ? :copyright: 2981 12289 0
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Face à Keith, son calme, ses paroles, mon regard glisse sur ses traits, ses lèvres, son regard. Mon cœur d’habitude si calme rate un battement. Une pointe se forme dans ma poitrine. Ses paroles ont pour effet de me toucher. Pourtant je n’en montre rien. Je ne bouge pas mais mon regard, lui, le détaille avec intensité. Ses mots ne me rendent pas insensible, au contraire. Je ne sais en revanche pas si je dois le trouver touchant ou attirant sur le moment. Je n’avais pas encore eu ce sentiment avec lui, et je ne m’y étais pas réellement attardé depuis le début de cette aventure, mais une chaleur se propagea dans ma poitrine tandis que je baissais les yeux sur son poignet pour y lire mon nom. Je dodelinais lentement du chef en me redressant un peu, détournant le regard du bracelet et fuyant celui du pompier pour ne pas me trahir. Je tendais simplement la main gauche pour qu’il me mette le bracelet.
Lugh était inscrit sur mon bracelet... Je me demande si Aengus l’a fait exprès… Je l’observais un instant, remerciant par la même occasion Keith. Je hochais légèrement la tête en pinçant les lèvres pour relever les yeux sur Keith. Il avait un peu le droit de savoir puisqu’elle était sa petite amie.
«Je ne sais pas pourquoi elle est en colère contre moi. Mais je lui en veux un peu de me montrer tant d’animosité… Je ne cherchais pas à lui faire du mal, juste… lui permettre d’évacuer sa colère contre moi.» Dis-je simplement avec un regard désolé et triste en posant ma main sur son épaule. Je reprenais les escaliers dans l’autre sens après lui avoir donné les plantes pour rejoindre les filles.
J’étais désormais pensif et je n’avais rien dit de plus. Si Keith m’avait parlé par la suite, je n’avais rien répondu, et malheureusement pas entendu. Trop perturbé par tout ça. Je n’avais pas cherché à faire de mal à Aengus, juste faire en sorte que nous nous défoulions un peu elle et moi. Keith à raison. Ça aurait pu mal finir, et il n’est pas si mauvais que ça au final. En arrivant, c’est Daisy qui nous sauta dessus cette fois-ci. M’attrapant le bras pour m’emmener avec elle sans me laisser le temps de réagir ou de comprendre quoique ce soit. Je regardais par-dessus mon épaule en direction de Keith et revenais sur Daisy pour regarder devant moi et ne pas me casser la figure. Quand je compris que l’épreuve consistait à faire une pâtisserie pour le dieu qui nous correspondait une sensation de vide intense me pris les tripes et je regardais la paillasse comme un benêt. Ecoutant les explications avec un air distrait. Divinité intérieure…
Chercher son dieu intérieur… Je regardais la paillasse avec les ustensiles de cuisine, puis récupérais la recette avec ce qu’il fallait mettre comme ingrédients. Puis je détournais la tête vers Keith qui semblait être en difficulté sur certains mots de la recette. J’avoue m’y connaître un peu mais je sèche complètement sur quoi faire ou comment. Daisy, elle, semble enthousiaste au plus haut point et son attitude avec Keith m’ôte un léger sourire. Mon regard se décale sur Aengus qui s’était rapprochée de moi et m’adressait désormais la parole. A son regard, je la sentais lointaine, complètement ailleurs. Le genre de regard vide qui m’intrigua. Je ne savais pas trop quoi penser de la situation, de tout ça en réalité. Je trouvais Aengus bien trop calme à mon encontre… La petite pique à mon attention me fit détourner la tête en pinçant légèrement les lèvres pour observer Keith et Daisy qui semblaient être passé à des explications et un savoir faire de la jeune femme. Keith était relativement attentif à ce qu’elle lui disait. Puis je revenais sur Elwynn en me mordillant un peu la lèvre inférieure et jouant avec. Fronçant les sourcils sans comprendre pour le lapin. Je ne savais pas que les lapins dévoraient les gens. Peut-être une référence à un film d’horreur avec des lapins garous. Allez savoir… Je prenais un ustensile en regardant la recette.
«Les animaux de la forêt sont plus effrayés par les humains que l’inverse…»
Enfin, ça dépend des cas, s’ils attaquent, c’est pour défendre ce qu’ils ont de plus cher. L’homme est une menace, et c’est ancré dans leurs gênes depuis des lustres. La proposition était plutôt la bienvenue. Je ne me sentais pas de faire quelque chose, en vrai, je n’avais aucune idée de quoi faire. C’était le vide complet.
«Vous allez rire… Mais je n’ai aucune idée de quoi faire et comment m’y prendre…»
Je sais cuisiner. Ça n’est pas un problème. Mais dans la situation actuelle, je n’ai absolument rien qui me vient. Pourtant, ce n’est pas le côté artistique qui me manque, loin de là. C’est même un de mes penchants favoris. Pourtant je suis complètement à sec. Je me sens… Morose, je dirais. Je n’arrive pas à savoir pourquoi je me sens de cette manière. Était-ce les mots de Keith qui m’ont touché, ou le fait qu’ils portent tous le bracelet en mon nom. Je suis complètement distrait, et l’aide d’Aengus n’est pas pour me déplaire. Au contraire. Alors j’écoute sans réellement écouter la jeune femme qui m’explique comment procéder, quel instrument prendre. Je pince les lèvres et les humecte du bout de ma langue puis me lave les mains pour mettre la main à la pâte. Souriant intérieurement de voir la miss et ses compagnons s’apprêter à la cuisine. A un moment, je me mets légèrement en retrait pour les observer tous les trois. Un bref sourire sur mon visage j’observais le côté artistique de la brune qui laissait un peu à désirer, quant à Daisy, elle semblait vraiment épanouie, et je pouvais l’observer sous une autre facette. C’était amusant et à la fois touchant de voir tout ça. Comme un réel groupe d’amis. Sauf que j’avais un peu le sentiment de faire tâche dans l’histoire. Je n’ai rien à faire ici, pourtant, c’est ce genre de petit instant que j’apprécie chez les humains. Quand je suis avec mon groupe je ressens pareil. Ce sentiment de vivre et de profiter de ce genre de moment agréable, sans se soucier des problèmes externes. Juste, nous.
Je reprenais mes esprits lorsqu’on m’adressa la parole et je revenais sur la paillasse pour mesurer avec une précision chirurgical chaque grammage pour les ingrédients. Déformation « professionnelle ». Être dans un labo toute la journée ne me réussit pas pour la cuisine. Je prenais même mon temps et une précision qui pourrait être énervante, pourtant je faisais ça soigneusement. Jusqu’à devoir mélanger les ingrédients pour obtenir une pâte malléable et homogène. Jusqu’à arriver à l’étape de la création. J’avais eu tout le temps de la préparation pour chercher une figue à faire. Et toujours rien. C’était extrêmement frustrant. Quand je tournais la tête vers la création de Daisy, je m’arrêtais en étant relativement bouche bée. Impressionné par son travail et la qualité. Restait à savoir si c’était bon, mais je n’en doutais pas. Quant à Keith, il ne se débrouillait pas trop mal, je souriais, lui adressant un regard et hochais la tête à son attention.
«Tu t’en es bien sorti finalement, heureusement que Daisy et Aengus sont là …»
Je tournais la tête pour regarder ce qu’avait créé Aengus et éclatais de rire en voyant un… je ne sais pas trop ce que c’était d’ailleurs, mais ça ne ressemblait absolument à rien. Je me retenais de ne pas rire plus encore pour ne pas froisser la brune. Me mordant les joues pour cesser de rire.
«Qu’est-ce que c’est censé représenter ?»
Je ne vais rien dire, je ne sais toujours pas quoi faire et mon plat n’a aucune forme précise. C’est même relativement le néant dans mon esprit. Mais nous sommes deux pour le coup à avoir quelque chose d’informe. Enfin, Aengus plus que moi.
Invité
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Jeu 2 Jan 2020 - 0:22
Far From home. Not where I belong ... Il n’avait pas tort. Néanmoins, Aengus savait que l’homme redoutait aussi les autres espèces animales présentes sur la planète. Il était vulnérable nu et sans arme. Aussi, il tentait de tout lisser, maîtriser. Sa manière de survivre.
Aengus choisit de ne pas argumenter sur ce point. Le sujet se trouvait ailleurs, entre un fouet et une casserole. Parfois, elle oubliait de terminer une phrase sans réaliser que ses mots perdaient de leur sens. Qu’importe car Kendall lui-même n’écoutait pas réellement, lui aussi loin, perdu, ailleurs. Les deux se trouvaient l’un à côté de l’autre mais leur esprit à des milliers de kilomètres. Plus lente que le reste du groupe, la brunette termina sa pâte après la bataille des formes entre Keith et Daisy. Son envie de rire et de partager s’emprisonnait dans une lourdeur et une fatigue étrange. Un voile sombre la retenait et la bridait. Parfois, son cerveau déconnectait avant de sentir Daisy lui donner un coup de coude comme pour la réveiller.
Keith portait tant d’attention à l’étrange forme informe qu’il réalisait qu’il s’enfermait dans une bulle. Seule Daisy gardait sa joie et sa bonne humeur. La voix de Kendall tinta à l’oreille de l’irlandaise sans éveiller la moindre réaction. Il fallut une bonne minute avant que le message imprègne ses neurones. Un haussement d’épaules finit par apporter la réponse adaptée à Kendall. A vrai dire, l’idée du biscuit ne l’inspirait en rien et constater le retrait de Kendall ne motiva absolument pas la brune. Pourquoi se casser la tête pour lui alors qu’il n’accordait pas de réel intérêt à l’activité ?
Frustrée, elle attrapa un des plats ronds et imprima le motif sur sa pâte. Découpant le pourtour pour ne garder qu’un rond, presque plat, elle obtînt une forme basique, à peine nette. Prête, enfin, à répondre à la question de son acolyte, elle tourna la tête. Son regard tomba sur un sanglier assez réaliste. Il n’avait eu qu’à ajouter diverses touches pour charger cette informité en chef d’œuvre.
« WOUAH ! » S’exclama Daisy en regardant de plus près la création. « Tu es doué. Moi j’ai fait une colombe qui tient une rose. J'aimerai tellement pouvoir trouver assez d'amour pour moi-même en moi-même. Si un dieu m'aime assez pour me rencontrer alors c'est pas bien grave s'il faut affronter ses épines et toutes ses épreuves. Après tout, il faut bien faire le premier pas en amour. » Aengus redressa le nez pour admirer le travail. Le petit discours de Daisy était touchant. Comment ne pas y prêter attention ?
Effectivement, l’ensemble possédait une légèreté admirable. Keith, toujours attablé ne répondait rien. Inutile, tout le monde pouvait comprendre qu’il dessinait une flamme. Cependant, au coup de coude de Daisy, il releva subbitement le nez.
«Hein? Oh... euh bah moi c'est le feu... parce que le feu apporte la chaleur, la lumière, le réconfort et puis c'est le foyer. Et puis avec mon boulot, je rencontre souvent des flammes et elles, bah elles sont moins sympa comme le feu en moi. »
Quand le regard de Daisy tomba sur celui d’Aengus, il se tut presque autant qu’elle. De peur de vexer son amie, aucun mot ne vînt troubler l’air. Aussi, l’irlandaise soupira en levant les yeux au ciel. Pas besoin d'en faire toute une histoire! Elle allait aussi expliquer puisque personne ne comprend !
« C’est un rond ! » Lança-t-elle en désigna sa création de la main. Evidemment, oui. Pourquoi énoncer une telle évidence. Ils étaient tous devenus débiles ou quoi ? C’est un rond…sauf par endroit.
« C’est un très beau rond… » Admit Daisy, prise au dépourvu et dont le scepticisme transpirait par tous les pores de sa peau. Dans ce genre de situation, il fallait toujours compter sur Keith pour mettre les pieds… dans le plat, ou le rond fait par le plat.
« Mais c’est quoi le rapport avec le rond ? » Questionna-t-il en redressant le nez avec une soudaine attention renouvelée.
Le regard d’Aengus se plissa de mécontentement. Pourquoi autant d’interrogation sur une simple forme ? Si elle voulait faire un rond, elle faisait un rond.
« Parce qu’il y a pas de plat carré ! » Se justifia-t-elle en soupirant comme une évidence. La raison du rond restait toute autre mais personne n’avait besoin de le savoir. Un rond, c’était exactement ce qui lui manquait en réalité. Un bon vieux rond.
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Les explications de chacun me fit sourire. Comment ne pas être touché par la dévotion de certains à chercher des réponses en venant chercher les dieux là où il n'y en avait pas ? Je les observais calmement avec un sourire mélancolique. Tant de personnes se faire berner de la sorte me faisait mal au coeur. Une colère sourde faisait vibrer mon corps et la lueur de mon regard s'intensifia. Ce n'était clairement pas le moment de se la jouer mélodramatique. Il fallait que je me ressaisisse et ce n'était pas en flânant que j'allais réussir à mettre la main sur les grosses têtes qui mettent en place ces dilapidages organisés. Alors, en deux temps, trois mouvements, je me penchais sur ma création et avec quelques petites notes je créais un sanglier dans un cercle avec un effet d'arbre derrière lui, l'arbre de vie, la forêt qui plus est. C'était la seule chose qui me venait en tête. Et quand chacun donna ses explications, je regardais ce qu'Aengus avait fait rapidement du sien. Un rond... En l'occurrence un cercle. Je souriais quand on chercha des explications et la regardais avec une certaine insistance. Je connaissais la signification. Et elle n'aurait pas pu trouver mieux, c'était parfait. Je me tournais vers Keith et Daisy.
«Le cercle est symbolique... L'union entre la terre et le ciel, de perfection et d'éternité...»
Je n'allais pas me lancer dans des explications longues et fastidieuses, et j'espérais que les jeunes aient compris où je voulais en venir. Et en même temps, je doutais qu'Aengus ait fait symplement ça pas manque de temps. Aussi simple que ça puisse être il n'y avait rien de plus vrai que ça.
L'heure de rendre nos travaux arriva bien vite et la commise à cette petite épreuve passa récupérer chacun des plats de chaque paillasse pour les faire cuire. On nous emmena ensuite dans le réfectoire où chaque groupe avait été placé par chalet sur une table pouvant en regrouper quatre allégeance de dieux. Il y avait donc Lugh, Nuada, Dagda et Oghma à notre table. Et avant que nous puissions être servi, un prêtre commença à nous faire une série de serment et de phrases rituelles pour les dieux. Un repas qui nous serait mérité car d'autres épreuves nous attendent. On nous parle également du Sidh et des épreuves relatives à l'entrée vers ce royaume. Si on m'avait dit qu'il y aurait des gens qui racontaient autant de conneries en une vingtaine de minutes de serment je crois que je ne serais même pas venu et serais resté dans le chalet pour me reposer. Au lieu de ça je restais stoïque en lançant quelques coups d'oeil à Aengus au passage de certains dieux remerciés.
A notre table, j'entendais des absurdités sur Lugh, ceux à côté de nous ayant pour divinité Dagda et Oghma semblaient tout savoir d'eux et ceux de Nuada se mirent à rire en faisant des messes basses. La tablée où nous étions me semblait tendue et très peu accueillante. Si nous n'avions rien dit jusqu'à maintenant. Les regards sur nous et les petits mots glissés à l'oreille du voisin n'était clairement pas pour nous faire éloge, au contraire. Je ressentais cette tension et l'animosité à notre égard, si bien qu'en étant près d'un des comparses au bracelet Dagda je me penchais légèrement vers lui pour discuter avec. Du moins savoir ce qu'il trouve de drôle.
«Vous avez l'air drôlement amusé de nous voir à votre table. S'il y a quelque chose de drôle je serais très intéressé de connaître la blague. Faites nous rire aussi, nous sommes là pour faire connaissance et partager notre savoir après tout.»
Un doux sourire calme étirait mes lèvres. Et mon regard sembla faire son effet. Pas que je rayonnais, mais la lueur que j'aperçu dans le regard de mon voisin me paru malicieuse.
"Nous étions en train de nous demander en voyant votre gabarit si vous n'étiez pas un de ces géants vers qui le dieu à votre poignet s'est tourné pour se venger de Nuada qui lui a refusé l'accès aux portes de son royaume. C'était quoi déjà le nom, Fumoire ?"
Quel charmant personnage... Je gardais mon sourire et redressais la tête en claquant ma langue contre mon palais. Hochant la tête calmement. De la moquerie, sans plus. Je gardais mon calme à ce ragot des plus dérisoires. Ils avaient vraiment retenu la description débile du livret.
«Qui sait ? Si ça se trouve mes ancêtres étaient des Fomoires, nous sommes tous grand dans la famille. Désolé pour ceux qui ont mangé de la soupe toute leur enfance pour rester des nains... Malheureusement c'est génétique, on n'y peut pas grand chose.» Dis-je cyniquement en me massant le menton et détournant le visage.
L'offense avait été lancée chez eux la première, mais ma réplique fut plus mal prise que la leur a mon encontre. Le... Nain à mes côtés me lança un regard noir avant de détourner la tête quand le service arriva. Je regardais mon plat après avoir remercié la personne qui nous avait servi et je souhaitais un bon appétit à mes comparses. Il fallait que je garde mon calme. Tout était mélangé dans les dieux, aussi bien celtiques Irlandais que Breton, Ecossais ou Galois. Le traître c'était Bres, mais ils ont associé Bres à Lugh comme s'il n'existait pas. Je pense que les hostilités n'étaient pas prêtes de se terminer. Vu comment c'était parti, les fervents de Dagda et Nuada semblaient être en forme et nous avaient pris pour cible dès lors qu'ils ont eu ma réplique à la figure. Oghma... Pitié j'espère juste qu'ils ne vont rien dire de désobligeant sur eux ou des idioties encore sur les autres, c'est déjà assez risible comme ça. Et je préfère me concentrer sur ma boisson et redemander un verre plutôt qu'écouter ces idioties.
Invité
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Jeu 2 Jan 2020 - 15:42
Far From home. Not where I belong ... Rapidement réuni dans le réfectoire, tout sembla prendre une étrange tournure, dangereuse et sournoise. Aengus tenta une approche du groupe d’Oghma, divinité pour laquelle elle gardait une forte sympathie, certaine des bienfaits qu’il apportait à son frère. Malheureusement, l’échange et le dialogue ne brillaient pas entre leurs lèvres. Pourquoi tant de méfiance envers eux ?
Kendall, le premier, brisa le tabou qui planait sur leur tête. Daisy s’était presque figée. L’ignorance de Kendall sur l’amour profond que vouait Daisy à Lugh s’arrêta à cet instant. La blonde avait toujours porté un grand intérêt à cette divinité, sans jamais la prier ou lui parler, craintive de ses potentielles maladresses et de l’offense qu’elle pourrait lui faire. Son pouce pressa qui violemment le crayon qu’elle utilisait pour écrire le mot de remerciement au dieu qu’elle le brisa en deux.
« Lugh n’est pas un traite ! » S’écria-t-elle en se levant d’un bond. Le nain en fit de même. Néanmoins, Aengus ne remarqua pas de réelle différence entre les deux. « Hein Aengus ? »
« Ouais ouais… » Soupira la brune en jouant du bout de sa fourchette avec la purée. Cette bouillie pourrait boucher des trous dans un mur alors pour l'estomac... Keith passait son regard sur sa petite amie, juste en face de lui et à côté de Kendall. Son inquiétude transpirait sur son visage mais il n’osait faire aucune remarque à sa dulcinée.
Aengus patientait. Pourquoi justifier un détail que Lugh lui-même pouvait corriger ? Tout lui paraissait fade assise ici avec un repas aussi immonde que la tablée qui l’entourait.
« C’est le grand Nuada qui a vaincu les fomoires et sans l’intervention du grand Oghma, Lugh nous aurait tous détruits, aidé par la Morrigan ! »
« Bah ca n’aurait pas été plus mal. » Soupira Aengus dans sa barbe, continuant à jouer avec la purée. Ils n’auraient pas eu à entendre des conneries pareilles…
Heureusement personne ne semblait l’avoir entendu ou même écouté, peut être que Keith demeurait le seul à s’en soucier. Il tendit une main douce en sa direction alors que Daisy s’écriait plus fort en tapant du poing sur la table. Visiblement, l’histoire lui tenait à cœur. La dispute monta d’un ton alors qu’Aengus réalisa qu’elle avait gardé son ruban rouge dans les cheveux. Son regard s’illumina alors d’une étincelle étrange. Son corps s’anima tel un pantin et un sourire trop intense s’offrit à Kendall.
« J’ai trouvé la bonne utilité pour la purée dégueulasse… » La fierté transparaissait sur l’ensemble de son minois. Aussitôt passa devant Lugh une boule de purée qui s’emplâtra sur l’oreille et la joue du nain. Une partie avait terminé sur les genoux de Kendall mais la brunette s’en fichait bien. « Bastoooooon ! » Attrapant le pot d’eau pour en jeter le contenu à la figure d’une femme qui hurlait que les fidèles de Lugh et Morrigan n’étaient tolérés que pour apaiser les potentielles colères de ces divinités mais qu’ils n’étaient tous que dérangés et des psychopathes pour oser vénérer la mort et la traitrise.
« T’as pris tes médicaments, Aengus ? » S’inquiéta Keith en tendant la main pour tenter de retenir sa douce et tendre.
Tous se figeaient trop surpris et effrayés pour suivre. Mais Aengus, elle se penchait déjà pour attraper la purée du nain. Des munitions !!! Daisy se ruait sur le pain pour en jeter un morceau au premier qui l’ouvrirait. C’était ça l’amitié ! :copyright: 2981 12289 0
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Non, en vrai je crois que j’aurais vraiment dû rester au chalet juste pour être tranquille. Ou bien, passer la nuit en forêt. Ouais, je crois que la forêt est le meilleur endroit pour être le plus tranquille possible. Chaque mot qui sort de la bouche de ces gens me fait saigner les oreilles. Pourtant je me contiens et tente de garder mon calme et mon sang froid. Sauf quand Daisy se décide de se relever brusquement. Je redresse la tête et hausse les sourcils en la fixant. Je savais qu’elle admirait Lugh -sinon elle n’aurait pas appelé son chat de cette manière- mais la défense qu’elle pris pour moi me touchait. Mon regard s’intensifia et je fixais le nain qui s’était levé dans la foulée de manière provocatrice. Je retenais un soupir en fermant les yeux.
«Dites, vous pourriez vous calmer et éviter...»
Ce désagrément… Mais malheureusement je n’eus pas la possibilité de finir qu’Aengus enchaîna et lança sa purée sur le nain à côté de moi. Je me reculais légèrement de ma chaise en constatant qu’une bonne partie m’était tombée dessus pendant le vol. En plein entre les jambes et j’écartais ces dernières en regardant la pâte de pomme de terre qui tombait d’un bloc au sol, me laissant une tache de graisse sur l’entrejambe. Je ne comptais pas manger beaucoup, mais là, je ne mangerais carrément pas ce qu’il y a dans mon assiette. Keith me regarda avec sa serviette en main prêt à intervenir, seulement, il resta bloqué vu l’endroit où j’avais reçu la purée et n’osa pas prendre les devant. Au lieu de ça je récupérais une serviette au moment où l’une des nana de Dagda me lança le contenant de son verre d’eau en pleine figure en lâchant une insulte qui plus est beaucoup trop déplacée. Stoppé dans mon mouvement avec brusquerie, j’avais fermé les yeux. La moutarde commençait à monter de plus en plus. Une guerre de bouffe venait d’être déclarée et notre table complète se mit à se lancer nourriture et eau. Le seul à ne pas trop savoir quoi faire restait Keith qui s’interrogeait sur la prise des médicaments d’Aengus qui ne semblait pas l’écouter et les deux femmes se battaient pour leurs conviction et propre vérité. Elles avaient raison de nous défendre mais gâcher de la nourriture de la sorte alors que le but de cette sortie était de réunir les fidèles pour les dieux.
Je m’essuyais calmement le visage avec la serviette que Keith me tendait, cherchant également à calmer les combattants aux morceaux de pain et pâte de pomme de terre brandissant vaillamment leurs munitions les uns contre les autres. Les paroles des uns et des autres n’étaient qu’ignominie et et offense contre nous, contre Morrigan et moi-même. Les lumières de la pièce commençaient à grésiller. L’instabilité de mon calme à mesure que ma colère grandissait était la cause des baisses de luminosité et de reflux intense mais bref de lumière. Les organisateurs arrivèrent pour tenter de calmer le groupe qui se mettait pain, eau et purée sur la face. En vain. Puis une des fidèles d’Oghma dû probablement rater sa cible en voulant lancer son assiette de purée. Celle-ci me tomba sur la tête et la purée me glissa sur le visage et tomba de plus belle sur mes cuisses.
Je perdais patience, complètement... Si bien qu’en me relevant, les lumières s’intensifièrent brusquement un très bref instant avant de revenir à la normal. Durant ce court laps de temps, toutes les personnes debout furent forcées d’être assises. Ma vitesse lumière me permettait d’être beaucoup trop rapide et vif pour qu’on ne me voit forcer à s’asseoir tout le monde sur sa chaise, peu importe qu’elle soit pleine de bouffe ou pas. Je prenais ma serviette pour m’essuyer le visage et retirais l’assiette sur ma tête en regardant la tablée, puis les organisateurs. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, ma voix était mesurée et calme, trop calme même pour la situation. Mais on sentait la colère dans le timbre grave de ma voix et dans l’orage de mon regard.
«Ca ne m’étonne pas que les dieux ne vous accorde aucune importance... Plutôt que gâcher la nourriture, vous devriez l’utiliser pour de vraies offrandes et prier pour votre ignorance. Vous n’obtiendrez rien à vous battre entre vous, Lugh n’est pas un traître et Morrigan non plus. De mon temps, même les plus discrets des dieux avaient plus de respect que ça.»
Je jetais ma serviette sur la table et quittais la table pour retourner au chalet, accessoirement prendre une douche aussi. J’espère avoir donné à réfléchir quelques uns. Mais je ne comptais certainement pas rester plus longtemps au réfectoire, surtout pour entendre de telles arrogances à mon égard. En revanche, j’allais très certainement devoir parler à Aengus ce soir quand ils rentreront. En attendant, j’avais pris une douche bouillante et m’étais mis à l’aise, dans un pyjama jaune aux motifs noirs que j’appréciais mettre de temps à autre quand j’avais du monde à la maison. Attendant que le groupe revienne tout en me faisant une partie d’échec en solitaire puisqu’il y avait un jeu à disposition dans le petit salon.
Invité
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Jeu 2 Jan 2020 - 20:17
Far From home. Not where I belong ... La lumière vacillait. Le dieu grondait. Personne ne sembla le remarquer mais Aengus avait noté ce détail, prête à sentir ses yeux bruler à nouveau. La bagarre ne fut que suspendue jusqu’au départ de Kendall dont tout le monde se ficha royalement.
Les organisateurs, aidés par Aengus, regroupèrent tout le monde et le grand druide prit place au centre. Un discours de remontrances s’adressa aux participants, expliquant que le but ne se trouvait en rien dans la discorde, que toute divinité méritait le respect et qu’aucune ne pouvait être jugée par les hommes. Il encouragea chacun à se respecter et faute de s’apprécier, au moins s’ignorer courtoisement. Tous prirent un balai, une pelle ou une serpillière et entamèrent le grand nettoyage. Il était temps de se doucher avant de retourner à une petite soirée festive spécialement réalisée pour l’occasion : musiques celtes, danses, boissons et autres réjouissances. Le groupe arriva au chalet pour se changer, se nettoyer et repartir à la fête. Dans le petit salon, Kendall jouait aux échecs, visiblement seul, comme souvent d’ailleurs. Aengus ne lui adressa qu’un rapide regard en coin. Le dieu avait fait son choix, celui de s’isoler dans un coin. Il préférait bouder au lieu de se retrousser les manches. Alors qu’il reste seul à bouder. Son temps perdu ne serait pas le sien. Des détails plus importants l’intéressaient. Inutile de perdre de précieuses minutes à convaincre Lugh de se joindre au commun des mortels. Keith, lui, s’arrêta à au niveau de l’échiquier, rapidement rejoint par Daisy.
« Ils ont organisé une fête avec de la musique celtique et des danses. Tu viens ? » Questionna Daisy dans un demi-sourire sympathique, aussi agréable que puisse l’être un être dégoulinant de sauce et reniflant l’oignon.
Aengus, elle, rejoignait la salle de bain, les affaires de toilettes sous le bras et la purée sur la tête. Si discussion il fallait avoir, autant le faire avec un corps propre et une apparence respectable. Keith avait déjà attrapé l’évier de la cuisine pour débarbouiller son visage. Après une vingtaine de minutes à frotter son visage et ses cheveux, il parvenait à se séparer de l'odeur de nourriture. Il avait eu la bonne idée de reculer le plus loin possible avant le début de bagarre mais il avait reçu quelques accidents de parcours. Daisy se pencha vers Kendall et reprit plus bas pour lui expliquer la situation.
« Je crois qu’il est fâché après Aengus. Ils ne se sont pas dit un mot depuis que… » Elle s’arrêta brusquement, Keith passant à côté d’elle pour entrer dans la salle de bain. Aengus s’y trouvait déjà mais aucun incident ne perturba l’atmosphère. Pendant une petite dizaine de minutes, les deux restèrent à l’intérieur. Finalement, ils ressortirent comme un sou neuf. Lui souriant doucement, elle s’arrachait les cheveux pour parvenir à les dompter.
« Aengus doit être un sacré bon coup, dis donc. » Ne put s’empêcher de remarquer Daisy. Le duo réconcilié, tout pouvait reprendre son cours normalement, ou presque. « Faudra que tu me donnes ta botte secrète, ‘Gus ! » S’écria Daisy en trottinant rapidement pour prendre sa place dans la salle de bain.
« A quel sujet ? » Légitime question pour une personne n’ayant rien entendu du propos de la blonde à Kendall. Devant le regard suspect de Daisy, Aengus redressa un sourcil perplexe avant de comprendre. Aussitôt, le deuxième sourcil rejoignit le premier. « Tu te fais tes films. » Soupira Aengus lassée de ces remarques incessantes et des tentatives de Daisy pour faire d’un rien, une histoire. Elle, elle était attendue par les organisateurs et elle ne tenait pas particulièrement à prendre du retard. :copyright: 2981 12289 0
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Tranquillement assis dans le petit salon après avoir pris une douche qui m'a plus détendu qu'autre chose, j'étais un peu plus calme qu'en sortant du réfectoire. Je terminais ma partie quand la troupe débarqua dans le chalet encore plus sale que je ne l'étais. En relevant la tête je me contentais de les fixer sans rien dire.
Il regarda Keith, puis Daisy le rejoindre et lui annoncer ce qui était en train de se faire du côté des charlatans. Il comptait bien aller faire un tour pendant cette fête en utilisant sa rapidité pour chercher quelques indices. Au moins des pistes, des noms, des discussions. Tout ce qui pourrait lui passer sous les mains et dans les oreilles. Après tout, il était là pour aider Aengus à remonter jusqu'aux plus hautes têtes qui se jouaient de l'ignorance de ces gens en les dépouillant sans vergogne. Alors il cligna des yeux,suivant Keith du regard entrer dans la salle de bain. Revenant sur Daisy. Puis, à son commentaire il n'ajouta rien. Quand la porte se rouvrit pour en laisser sortir Aengus et Keith c'est Daisy qui parla tandis que Kendall plaçait les pièces de l'échiquier à leur emplacement de base.
«Y'a de l'alcool?» Demandais-je.
Même si l'alcool n'avait aucun effet sur moi, c'était juste le principe de boire et de détendre cette foutue atmosphère tendue qui m'intéressait. Et puis si je pouvais par la même occasion prétexter être saoule pour faire le con et aller là où il ne faut pas ça m'arrange. Daisy hocha la tête en stipulant qu'il y avait même des alcools anciens comme de l'hydromel. Parfait !! Mais je sens que je vais carburer à la bière. Je me levais calmement et passais à côté de Daisy et d'Aengus pour monter dans ma chambre.
«Je vais me changer alors...»
Il observa un instant la tenue de Keith, puis celle d'Aengus et fila à l'étage pour mettre une tenue un peu moins roots en jetant son pyjama sur le lit. Jean bleu, boots brun clair, chemise blanche puis il descendit en moins de cinq minutes avec ses vêtements propres. Une fois tout le monde prêt et débarbouillé ils retournèrent à l'endroit où la fête avait lieu.
Tous les motifs sont bons pour boire. En l’occurrence ce soir, j’en avais quelques uns. Déjà, cette journée s’était révélée être désastreuse, et plus ça allait, plus je me disais que j’étais bien mieux seul comme un vieil ermite. Puis vu mon caractère, je devais bien admettre que je ne devais pas être facile à vivre pour mes comparses qui devaient me supporter pour ce week-end. Heureusement tout de même que je pouvais avoir quelques instants de tranquillité.
C’est avec une certaine amertume que je suivais le groupe jusqu’à la salle où la fête d’accueil se situait. Sans trop quoi faire comme conversation avec la tension qui régnait, je demandais à Daisy comment les choses avaient réussi à se calmer après mon départ, elle m’expliqua dans les grandes lignes que l’intervention des prêtres et du dirigeant de cette réunion spirituelle pour calmer tout le monde et faire en sorte que le conflit et des jugements des uns et des autres ne se renouvelle pas. Juger, c’était le propre de l’homme de constamment juger sans savoir. Mais bon, quand l’information était fausse et que les gens étaient ignorants, comment les blâmer? Puis, sachant qu’ils étaient attendus, je n’allais pas déranger Aengus à discuter de cette soirée, nous ferons ça calmement après cette soirée.
Une fois dans le local, je fus arrêté par un des organisateurs qui me pris à part pour m’expliquer quelques points de la situation plus tôt. Cherchant à me faire peur d’augmenter les frais si jamais mon groupe et moi ne me calmaient pas. J’ignorais réellement pourquoi ils me parlaient de ça à moi, sachant que je me fichais bien de débourser de l’argent vu que ça ne m’était pas utile en réalité. Je ne suis pas matériel, je n’ai pas besoin de me nourrir, et la seule chose à quoi il me sert c’est d’avoir un toit. Je n’en manque pas non plus vu que les concerts et les différents tours dans les pubs nous fait de l’argent, en plus des gains sur la vente des CD et goodies du groupe. J’avais donné mes explications ainsi que mon avis sur la situation n’étant pas concerné par le comportement des autres, si j’étais parti, je n’avais absolument pas participé à leur bataille, au contraire. J’en profitais cependant pour faire mon fayot histoire d’être dans leur bonnes grâces et de les avoir à ma botte pour quelques petites faveurs et mettre en place quelques détails avec eux. Comme je constatais que mon aura divine avait l’air de fonctionner avec quelques uns des organisateurs, je ne voyais pas pourquoi je m’empêcherais de jouer à ce petit jeu avec eux.
Ne me restait plus qu’à retrouver mes compagnons dans la salle des festivités où la musique celtique faisait son effet sur certains, et moins sur d’autres. Une organisatrice s’arrêta devant moi avec un plateau à la main avec des boissons et m’invita à en prendre une. La remerciant d’un signe de tête, je prenais ce qu’elle me servait pour ensuite entendre un “amusez-vous bien” de sa part avant qu’elle n’aille voir d’autres personnes pour leur proposer les boissons. Je cherchais du regard mon groupe, puis observais un peu les personnes, écoutant vaguement les conversations qui pouvaient être dites. Puis voyant une prêtresse seule, je me décidais calmement d’aller à sa rencontre et de taper la discute. Un échange à l’amiable dirons-nous. D’ailleurs, il semblerait que ma réaction de tout à l’heure ne soit pas passée inaperçue, en même temps, c’est un peu normal. Je n’ai pas participé et me suis pris quand même des munitions perdues. Au moins, je n’ai pas mis mon poing dans la figure du nain et la greluche aux longues dents.
Invité
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Ven 3 Jan 2020 - 19:47
Far From home. Not where I belong ... Oh ! Une boisson au miel ! Bouche habituellement peu sucrée, l’occasion fut pourtant trop belle pour la refuser. La petite coupe contenait un liquidé ambré au bon goût de miel, douceur visant à camoufler l’alcool. Ce détail, Aengus l’ignorait. Perdue, seule, dans une masse déjà bien échauffée, elle remarqua Daisy qui entrainait Keith à quelques pas de danse traditionnels. Cachant son petit visage derrière le maigre verre, elle le vida d’un trait pour s’en débarrasser et tenter la fuite. Dehors, d’autres malheurs l’attendaient !
Pour Kendall, la prêtresse attrapa son bras pour l’entrainant à rejoindre l’épreuve finale de la soirée. L’encourageant à rejoindre une charrette à l’extérieur, elle proposa à Kendall de prendre place.
« Quelle chance, vous serez les premiers à passer la dernière épreuve de la journée. » Annonça-t-elle en adressant un clin d’œil à Kendall. Elle semblait maîtriser la situation, comme si des milliers d’autres fois gonflaient son expérience. « Ne vous inquiétez pas… On va vous guider dans un endroit secret. On va vous bander les yeux et lier vos mains. On vous libérera une fois arrivés à destination. »
Un sac de toile se retrouva alors sur le crâne du dieu et voila sa vue. Pendant une quinzaine de minutes, le corps du dieu fut balloté par le doux mouvement de la charrette puis pendant cinq autres, les mouvements furent plus saccadés, moins délicats, comme s’ils avaient quitté le sentier.
Un peu loin, une voix familière remonta à son oreille, celle d’Aengus.
« Oh pardon ! C’est réflexe… Je voulais pas vous faire mal. Mais faut pas sauter sur les gens comme ça aussi ! Y a des terroristes de partout. J’espère que je vous ai pas cassé le nez…Ah bah si je vous ai cassé le nez. Je peux le remet… »
« NON ! » Hurla le type en question alors qu’un bruit de pas précipités passait à côté de Kendall.
On retira délicatement le sac sur la tête du vieux dieu pour le laisser admirer la brune qui se massait les poignets avec vigueur. Un peu de sang trainait sur ses chaussures, pas le sien apparemment.
« Ca t’apprendra à embrasser les femmes par surprise ! » S’écria l’irlandaise en regardant le pauvre homme s’éloigner précipitamment. Lorsque ses yeux tombèrent sur Kendall, elle recula d’un pas, non pour lui faire de la place pour clairement pour mettre de la distance entre eux. La prêtresse détacha les mains du dernier arrivé et commença son explication.
« Vous avez tous les deux fait preuves d’une grande sensibilité aux dieux. Nous vous avons donc réservés une activité particulière pour vous permettre une ascension plus rapide. » Sa main caressa délicatement le bras du seul mâle présent. Les doigts remontaient, sensuellement, jusqu’à son épaule. L’aura divine ne semblait pas particulièrement fonctionner sur elle, bien au contraire, elle tentait, elle, d’utiliser sa propre sensualité pour séduire, hypnotiser et attirer.
« Ah oui ? » Se surpris Aengus, soudainement étrangement intriguée par la nouvelle. « Et quel dieu avons-nous sensibilisé ? »
« Toi ? Lugh et Morrigan bien sûr, le couple divin de l’ombre. » Roucoula la jeune prêtresse sans ciller. Un éclat de rire provoqua l’envol de quelques oiseaux nocturnes dans les environs. Face au regard qui la transperça, Aengus ravala sa langue et son hilarité, expliquant que la nervosité la rendait stupide.
« Je comprends. Il n’est pas simple de comprendre comment se comporter face à un dieu. Nous t’apprendrons. » Un sourire sage et condescendant ourla ses lèvres assez longtemps pour qu’Aengus désire lui aplatir le nez à elle aussi. « Dans le sac derrière vous se trouve de multiples indices pour remonter jusqu’au feu de Lugh, un feu qui ne peut tenir que durant deux heures sans intervention humaine. Si vous parvenez à le sauver et à l’alimenter jusqu’à notre retour, vous sortirez gagnants. Mais attention, le parcours de Morrigan est rempli d’embûches et lui seul vous conduira à destination. »
Gagnant ? A quel sujet ? Elle n'en dit rien et relâcha Kendall dans une moue malicieuse. Avec une extrême tendresse, elle vînt poser ses lèvres contre celles de Kendall, jouant avec l’une d’elle comme un chat avec une souris. Finalement, elle tourna les talons. L’irlandaise s’approcha de Kendall alors que la seule lumière, entre les mains de la prêtresse, s’amenuisait rapidement.
« On va devoir faire équipe. Mais je vous préviiiiens ….» Grinça Aengus en plaçant un doigt menaçant sous le nez du dieu. Son minois se rapprocha assez de la divinité pour qu’il puisse l’entendre sans donner l’air de connivence. « Ils nous observent et la prêtresse vous a drogué. » Finalement, elle reprit d’une voix normale. « N’allez pas vous faire vos films. Je suis avec Keith, c’est clair ? »
Sans attendre, elle se dirigea vers le sac à dos laissé contre l’un des troncs d’arbre. La forêt ne l’effrayait pas mais son corps frissonna malgré tout. Sa torpeur habituelle lui plombait l’esprit, loin de la perspicacité dont elle avait toujours été capable. Le baiser du fou devait être sans drogue, pour lui permettre d’enquêter sur Kendall en ayant l’esprit clair. Elle devait seulement faire semblant. Alors pourquoi se sentait-elle si faible et fatiguée ? L’orgueil prévaut sur l’intégrité physique et les menaces qui planent sur elle. Son refus d’admettre son état la porta à plus d’excès. :copyright: 2981 12289 0