Trop concentrée sur la gestion de cette angoisse irrationnelle qui lui tenaillait les tripes, Aengus supporta la main sur son épaule, contact qui devait la rassurer, en vain. Les paroles du dieu franchissaient difficilement les méandres des scénarios qu’Aengus tentait de taire. Et si le hibou se penchait à nouveau si proche de son cou, glissant cette griffe jusque dans sa chair ? Et si …
Les questions se bousculaient sans jamais s’interrompre. Soudain, elle se retrouva contre un torse trop grand et trop large, s’étouffant presque dans sa surprise. Non ! NON ! Son rythme cardiaque arrachait sa poitrine dans une douleur atroce. Il le savait pourtant, elle lui avait déjà dit ! Elle refusait qu’on la touche. Qu’importe s’il était son dieu, elle gardait la jouissance de son corps. A peine libre, Aengus recula précipitamment de quelques pas pour se placer dans l’ombre de Morrigan. Son regard, rond et écarquillé, se plissa en scrutant le dieu lumineux. Un grondement sourd vibra au fond de sa gorge comme un animal fâché.
Il portait encore la sueur de ses étreintes nocturnes, les effluves de ses passions interdites, les émanations de la trahison.
« Dieu ou pas, la prochaine fois, je mords… » Ou pire encore. Le regard s’était teint d’une haine farouche, de ceux que portaient les femmes bafouées.
Dans une inspiration profonde, la brunette cherchait à apaiser son cœur. Sa main gauche lissait sa tenue avant de revenir sur son arme, comme pour se rassurer de cette présence. Déglutissant avec peine, elle parvînt à avaler sa rage. Si elle tenait encore, n’explosait pas et se contentait de suivre sagement, ce n’était que pour deux raisons. La première demeurait la présence de Morrigan, capable de ravir son cœur dans n’importe quelle circonstance. La seconde trônait du côté obscure : l’envie de revanche envers la déité qui avait osée provoquer ce chaos, l’origine de son mal !
Lorsque Lugh revînt, l’odeur avait changée comme transformée. Elle-même s’était tranquillisée avant d’avancer dans le sillon de Lugh, écoutant Morrigan annoncer qu’elle montait la garde de l’autre côté pour s’assurer que le hibou ne puisse s’enfuir.
Aengus avait rechargé son arme. Les papillons agitaient leurs ailes et en plein hiver, l’irlandaise se surprenait à les voir si présent. Au passage du dieu, ils s’envolèrent éclatant sans mal en une poudre éparse. La brune toussa aussitôt, avançant en titubant. C’était si stupide de foncer dans le tas de la sorte. Elle, elle aurait tiré dessus ! D’ailleurs, elle avait préparé son arme, au cas où ! Pourquoi se montrer discret ? Morrigan bloquait un accès et eux arrivaient par le dernier ?
La toux s’apaisa une fois dans la grotte, sombre et bien plus glauque que la vieille. La faiblesse des lumières phosphorescente y jouait beaucoup. Au signe de Lugh, elle s’arrêta, restant en arrière alors qu’il avançait en direction du sac où trônait le portable, allumé dans un recoin de la grotte.
Terreur soudaine. Horreur. Panique. Lutte. Douleur. HAINE! Ses doigts s’agitaient tout seul, levant l’arme, ajustant et tirant sans la moindre hésitation sur… Lugh qui lui tournait le dos.
PAN !
Le coup raisonna aux oreilles de la brunette. Le recul la poussa à effectuer un pas en arrière, trop fatiguée pour tenir correctement. C’était une arme à deux coups et déjà son index appuyait sur la détente pour utiliser la deuxième balle. Oh, elle savait parfaitement bien tirer. Lugh avait bien choisi pour l'occasion !
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Morrigan reste en retrait. Pourtant Lugh sent qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond avec ce point. Alors, il avance avec Aengus à ses côtés. Le câlin n’avait pas été une bonne idée aux vues de la réaction de la brune. Lèvres pincées, regard contrit, Lugh s’était excusé, levant les mains en signe de non-agression afin de lui faire comprendre qu’il n’avait pas voulu à mal faire ce geste. Il comprenait, ressentait quelque peu la douleur qu’elle pouvait ressentir, ça l’affectait forcément. La haine dans le regard de la brune le ravisa d’une quelconque explication. De toute façon, il n’avait pas d’excuse, les choses étaient faites, la trahison de son petit ami avec le dieu, tout était là, et lui, il n’en n’était pas fier. Il avança, faisant en sorte de faire fuir les papillons pour qu’Aengus s’en prenne le moins possible, son bras contre son visage et les yeux plissés quand la poudre retomba. Il savait que c’était un piège, mais c’était le chemin le plus rapide, et s’ils voulaient attraper la déesse, il fallait forcément aller vite.
Seulement, une fois dans la grotte, Lugh senti une faiblesse, plus que jamais, il se sentait haletant, vacillant, déviant. Comme la veille où il était drogué. En pire, probablement plus encore. Jusqu’à continuer d’avancer sans se préoccuper de la brunette derrière lui, et arriver sur le sac à moitié renversé, et, le téléphone portable que le point indiquait. Jusqu’à entendre une détonation, puis sentir une douleur. Fulgurante. Son dos avait pris de plein fouet quand il s’était accroupi sur les affaires, il tomba en avant. Il eut tout juste le temps de réagir. Avant que le second coup de feu soit tiré. Les faibles lumières de la grotte s’intensifièrent, Lugh entra en résonance avec elles pour se déplacer. Second coup de feu, l’arme n’était déjà plus dans les mains d’Aengus. Le dieu surplombait la nouvelle disciple d’un regard furieux, lueur azurée qui brillait dans la pénombre de la grotte, il l’attrapa par le bras, un geste vif et il détruisit le fusil contre la paroi de la grotte tout en plaquant la jeune femme contre, laissant une trainée de métal et de bois sur le mur. Haletant, les dents serrées à cause de la douleur qui tiraillait son dos, l’incompréhension face à cet acte et la haine qui se déversait en lui, passant de la disciple au dieu.
«Qu’est-ce qui te prends !?» Lacha-t-il dans un grognement presque animal sans pour autant lui crier dessus. Il n’avait pas besoin de hausser le ton, le regard et la tension suffisaient à montrer de sa superbe. Mais il fatiguait, il était épuisé, aussi bien à force d’utiliser son pouvoir que celui que lui procurait la blessure dans son dos. Pour sûr, il ne lui fit rien, du moins pas vraiment, se contentant d’ouvrir les canaux entre sa conscience et la sienne pour que la disciple ressente l’effet que sa blessure a sur le corps divin. La douleur. Il voulait qu’il la ressente au même titre que lui, qu’elle comprenne ce qu’elle venait de lui infliger. Et il la relâcha. Ferma les canaux avant de se détourner dans un grognement fugace, un soupir. Il sorti de la grotte, titubant, pour simplement retrouver la lumière, lumière qu’il utiliserait pour se régénérer, se soigner. Mais ses forces se dissipaient peu à peu, il prit appui sur la rambarde du pont. Cherchant à reste conscient. Le sang coulait abondamment dans son dos, imbibant complètement son dos devenu poisseux.
Il se pencha un peu plus en avant, bascula par-dessus le pont et chuta quatre mètres plus bas, non sans pousser un gémissement de complainte. Il y avait un peu d’eau en bas, mais pas assez pour que ça fasse une rivière. Le froid semblait lui faire suffisamment de bien dans le dos. Pour autant il se passa de l’eau sur le visage et s’allongea sur le côté, les mains posées sur ses omoplates pour que ses soins divins opèrent, des fils de lumière et d’or étaient happés par ses doigts comme un cocon qu’il tissait dans son dos, luttant en vain contre sa lance qui le poussait à s’endormir pour lui laisser la place, pour qu’il la brandisse afin qu’elle puisse punir et réclamer le sang. Elle allait finir par y arriver, s'il continuait de s'affaiblir et de perdre conscience de la sorte.
Invité
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Mar 2 Juin 2020 - 14:46
Un râle sourd franchit ses lèvres lorsque son dos heurta le mur. La main contre sa gorge ne sembla pas réellement troubler la brunette qui fixait, inexpressive, le divin. Alors qu’elle s’apprêtait à répliquer avec violence, la douleur de l’un devînt celle de l’autre sans pour autant faire tiquer la jeune femme.
En un éclair, il s’éclipsait.
Aengus revenait sur ses pas pour rejoindre le roi de pacotille qui pataugeait pitoyablement. L’irlandaise le tenait ! Son pas la porta au milieu de la zone où les papillons avaient péri. Immobile dans le cercle, de profondes inspirations la gorgeaient de cette poudre, la recouvraient de plus en plus jusqu’à former une deuxième peau, d’une finesse sans pareil. Ses mains luisaient délicatement d’un éclat verdâtre. Avançant sur le pont, Aengus fouilla dans son sac pour en sortir la plus petite de ses armes, une arme normalement vouée à l’autodéfense. Sa faible portée demeurait suffisante pour atteindre le dieu. Il ne restait qu’à charger, viser, puis tirer.
Lugh, lui, allongé dans son ravin ne percevait que rage et haine. La jeune recrue semblait devenue semblable à une furie sans raison. Puis, une douleur d’abord légère parcourut l’ensemble de son être. Elle n’était pas la sienne, mais celle d’Aengus. Un fourmillement mêlé de picotements semblait perforer le moindre muscle de son être. Pourtant, elle était là, droite et impassible, perchée sur le pont, prête à lui tirer droit dans la tête. Heureusement pour le dieu, la journaliste sembla ralentir et exagérément mettre trop de temps pour viser.
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
Allongé en position fœtale dans le peu d’eau qu’il y avait. Le dieu se nourrissait des rayons du soleil qui traversaient les nuages en cette saison d’hiver. Epuisé, à bout de souffle, il sentait du mouvement au-dessus de lui. Aengus. Il ne comprenait pas ce qui se passait avec elle. Il semblait qu’elle n’agissait pas comme à son habitude. Ses doigts bougeaient sur ses omoplates. Un mouvement de la tête, et il levait les yeux pour fixer la brune qui le tenait une fois de plus en joue. A viser la tête. Il réfléchissait, les papillons, la réaction, lui affaibli. Tout avait un lien, et il devait réagir. Arrêter ça. Un sentiment sous ses doigts. Un souvenir vague mais bien présent quand il eut plaqué Aengus contre la paroi de la grotte. Un mouvement sous ses doigts qui ne devrait pas être logique, ni normal. Il y avait quelque chose. Et Aengus était en proie à ce quelque chose qui lui faisait mal, il le ressentait. C’était désagréable comme sensation, en plus de son dos.
Il fallait qu’il réagisse. Il prit une inspiration, ferma les yeux, et utilisa sa polytechnie pour projeter un éclat aveuglant de lumière, profitant de l’éblouissement pour remonter sur le pont et désarmer Elwynn. Mouillé, quelque peu boueux mais le regard ombrageux et dangereux. Il fixait la jeune femme pour ensuite poser sa main sur sa gorge, palpant pour trouver ce qui n’allait pas. Ce qu’il avait senti un peu plus tôt sous ses doigts. Il exerçait une sorte de pression tout en faisant reculer Aengus jusqu’à la grotte.
Il continuait de la palper, peu importe ce qu’elle pourrait dire. Sa haine était si intense, si anormale en son sens que ça l’affectait aussi. Il rayonnait encore. Les rayons du soleil et les fils d’or de sa médecine dioscurique qui continuait de le soigner dans son dos formaient comme une sorte d’aura. Comme des ailes lumineuses absorbant la lumière ambiante. Et bientôt, cette lumière se dissipa lorsqu’il entra dans la grotte avec elle.
«Je ne veux pas te faire de mal Elwynn… dis quelque chose !»
Il trouva ce qu’il cherchait, puis plaqua Aengus au sol et se mis à califourchon sur elle pour l’empêcher de trop bouger. Il savait que dans son sac il y aurait ce qui pourrait lui être utile. Mais pas évident si elle se débat comme une furibonde. Sa main bloquait l’épaule proche de la jugulaire, encerclait entre ses doigts cette chose sous la peau de la jeune femme. Il pinçait les lèvres, serrait la mâchoire. La forçait à rester allongée, il ne l’étranglait pas, mais le sentiment qui régnait actuellement dans la grotte était assez étrange. La haine était pleinement présente. Le pendentif de Lugh se balançait comme un pendule au-dessus de la jeune femme tandis qu’il fouillait avec difficulté dans le sac qu’il retourna pratiquement au sol pour récupérer un couteau suisse qu’il ouvrit avec les dents. Prêt à passer la lame sous la peau pour retirer cette chose qu’il sentait lui-même de manière fantôme. Le sentiment d’Aengus était bien là, bien présent, et il grimaçait à la fois de colère et de rage, contre lui, pour n’voir pas réussi à la protéger, pour avoir fait le con et avoir bafoué l’honneur qu’elle avait pour Morrigan en lui volant sa croyante.
Mais ce ne fut sans compter l’arrivée soudaine d’un des organisateurs de cette sortie qui tournait au désastre. Armé d’un fusil, comme celui du chasseur qu’il venait de détruire un peu plus tôt. Il tenait en joue le dieu lumineux qui n’était plus qu’une boule de haine et qui peinait à garder son sang froid avec tout ça. Il lui somma de laisser Aengus tranquille, et Kendall haussa le ton qui résonna dans toute la grotte dans une voix grave et oppressante.
-Eloignez-vous d’elle ! Qu’est-ce que vous êtes en train de faire, laissez là !
«Ne vous approchez pas !! Je vous interdis d’approcher !»
Et la menace prendrait si jamais ce dernier approchait. Notamment avec le regard qu’il lui lançait. Il continuait de maintenir Aengus fermement pour tenter de finir le travail et de retirer cette saloperie.
Invité
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Mar 2 Juin 2020 - 23:09
Furibonde, Aengus se débattait de toutes ses forces. Malgré tout, l’ensemble de ses mouvements ne semblait pas répondre correctement. La grande combattante manquait de rapidité comme si ses membres luttaient contre ses propres gestes.
Plus la rage frappait contre ses tempes, plus la chose dans son cou semblait grossir, s’étendre et palpiter au rythme du palpitant. L’excroissance s’étendait, gonflait et entre les doigts de Lugh, elle se faufilait remontant, redescendant, s’échappait pour compliquer la tâche du divin. Les mouvements de plus en plus erratiques de la brune n’arrangeaient rien. Son buste se soulevait, ses membres se pliaient jusqu’à l’extrême.
L’arrivée inopportune de l’organisateur aggrava la situation déjà complexe. Saisissant l’occasion, la poudre dans un recoin de la grotte grimpa jusqu’à lui. Discrètement, elle remonta de sa cheville pour passer sous le pantalon et envahir le brave chevalier blanc. Aengus ne percevait rien seule une voix raisonna en elle. Troublée par la douleur, son ouïe hallucinait. Perdue entre des larmes de douleurs, sa vision s’embrouillait.
Keith ? Keith était là ! Aengus en était certaine. Son cœur manquait un battement. Il était revenu la chercher. Son cœur gonflait, soudainement chaud.
Hector, l’organisateur, poussait des hurlements de rage, pire qu’un malade en pleine crise. Sa raison l’avait abandonnée. La fureur le poussait à respirer si violemment que sa salive se propulsait à chaque expiration. Le premier coup fut rapidement suivi d’un deuxième. Devenu un véritable meurtrier sanguinaire, il ne réfléchissait plus. Si besoin, il chargerait Lugh en hurlant à la mort afin de se saisir de lui. Prêt à tout, il frapperait de son arme, déchiquèterait la chair de ses ongles ou de ses dents.
Sans bien comprendre, elle observa l’homme sombrer, tomber à son côté puis brutalement convulser. Sa bouche moussait alors qu’il s’étouffait et suffoquait. Le corps se arquait, se tordait et puisqu’aucune conscience ne semblait l’entraver, il se redressa seul. Plus lent, plus maladroit, l’être revenait à la charge, sautant sur Lugh comme s’il était la source de tous ses malheurs. A peine tombé, il se relevait encore pour charger, répétant les mêmes folies.
La peur gagna à nouveau une Aengus immobile, au sol, luttant contre son propre corps. Pulsation. Baboum. Baboum. Aussitôt, sa douleur augmenta. Pourquoi maintenant ? Pourquoi est-ce qu’elle n’avait pas autant souffert avant ? Si, comme pour l’homme possédé, l’effet était immédiat, pourquoi n’avait-elle pas cédé avant ? …
L’éclair naquit soudainement. Dans une inspiration visant à lui donner du courage, le rideau de ses paupières tomba sur la scène de son regard.
« Hum, hum. » Chantonna-t-elle, très faux. Dans sa tête, tout allait bien mieux. C’était même parfait. La musique l’aidait à réguler sa respiration et par conséquence, son rythme cardiaque. Evidemment, il lui faudrait du temps pour ramener le tout à la normale.
Target on my back Lone survivor lasts They got me in their sites No surrender no Trigger fingers go Living the dangerous life
Seuls deux instants avaient réussi à affaiblir la chose en elle. Deux moments d’amour et de dévotion. C’était le seul moyen. Continuant à chantonner, toujours aussi mal, elle cherchait son souffle.
Everyday when I wake I'm trying to get up, they're knocking me down Chewing me up, spitting me out
When I need to be saved You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end Shot like a rocket up into the sky Nothing could stop me tonight
Cherchant à vider sa tête de la haine et la rage qu’elle éprouvait, elle préférait d’autres instants. La force rassurante de Morrigane. Aussi, elle misait sur ce moment pour la suite, espérant que la prière soit entendue. Pouvait-elle l’entendre, d’ailleurs, la chanson qu’elle marmonnait mais qui prenait vie dans son esprit ? Alors que ses yeux commençaient à pleurer du sang, que son nez suivait le mouvement, elle estimait que le rouge était assez représenté pour prier la Corneille.
You make me feel invincible Earthquake, powerful Just like a tidal wave You make me brave You're my titanium Fight song, raising up Like the roar of victory in a stadium Who can touch me cause I'm I'm made of fire Who can stop me tonight I'm hard wired You make me feel invincible
Bien sûr, la chose en elle semblait se défendre pulsant avec violence pour éveiller douleur, désespoir, colère. Mais la brune poursuivait et plus elle entonnait, plus elle se sentait forte, puissante, invincible et plus la chose régressait. Le parasite n’appréciait pas la positivité : l’amour, l’espoir, la confiance, la douceur… Il se nourrissait de la haine, de la peur, de la rage. Aucun mensonge possible. Aengus aurait dû prier son dieu : Lugh. Mais c’était, pour l’heure, de Morrigan dont elle avait besoin pour lutter. C’était elle, la reine guerrière, celle que l’on invoquait sur le champ de bataille !
Kendall McLight
Âge et date de naissance : 34 ans d'apparence. Né un 16 août au 3e siècle avant J.C Métier/occupation : Généticien-consultant pour la police scientifique/Musicien dans un petit groupe celte à ses heures perdues Cible touchée par Cupidon : Si cupidon frappe les hommes, il est également capable de piquer les fesses des dieux et leur insufler l'amour. Mais à défaut d'en avoir vu de toutes les couleurs, il aura tendance à privilégier l'amusement plutôt qu'une loyauté qui pourrait se montrer oppressante.
Panthéon d'origine : Panceltique Divinité incarnée : Lugh : Dieu de la lumière aux multiples arts dit le Polytechnicien : maître des arts et des sciences, de la magie, de l'artisanat et des combats. Alliance : Indépendant, neutre. Pouvoir(s) :
Médecine Dioscurique:
La médecine qui rassemble tous les savoirs des médecines divines, druidiques, alchimiques, magiques, contemporaines, etc. Capable de rendre possible l’impossible sur un être vivant ou divin.
Polytechnie:
L’art et la manière de créer n’importe quoi à partir d’un brin de lumière créée par le Samildanach et d’un peu d’imagination de sa part pour que celle-ci prenne une forme réelle mais il ne s'agit en réalité que d'une projection holographique à type de rayonnement lumineux. Cependant, ce pouvoir n'a qu'une projection à la vue de son utilisateur. Lugh ne pourra pas projeter des illusions à un endroit qu'il ne voit pas. S'il se concentre suffisamment l'hologramme peut sembler si réaliste que ça peut jouer sur le subconscient si l'esprit est faible, mais s'il y a le moindre obstacle qui coupe la lumière entre son créateur et la cible, l'hologramme se déforme et Lugh perd sa concentration.
Clarté omnipotente:
En utilisant la réflexion de la lumière naturelle, son corps entre en résonance avec les particules lumineuses pour augmenter sa vélocité à la vitesse de la lumière. En revanche, son pouvoir l'épuise si la lumière est amoindrie. À l'inverse, plus il aura de lumière plus l'utilisation de sa vélocité lui sera aisée et il n'aura pas d'affaiblissement pour l'utiliser.
Point faible :
Ar-éabdair & Dagda:
Ar-éabdair ou Gea Assail est sa lance magique fétiche en bois d'If, dotée d’une conscience pour qui il voue une allégeance absolue, cependant, cette lance est capricieuse et le pousse parfois à agir contre sa volonté et de manière obscure. Ar-éabdair peut également détruire sa conscience et tout ce qui se trouve autour d’elle s’il ne la plonge pas dans le chaudron du Dadga rempli de sang. Actuellement, il a trouvé la combine en la gardant dans un pendentif -créé exprès-; petite pointe d'or enfermée dans le chaudron miniaturisé en petite capsule de verre contenant du sang camouflé en un liquide carmin aux paillettes d’or. Tant qu’il l’a autour du cou, il ne risque rien, ni aucune destruction massive de cette lance capricieuse.
De plus, il est extrêmement sensible aux arts, dont la musique, et possède une oreille absolue, la moindre fausse note le dérange énormément et a tendance à le rendre instable au point d’en avoir des migraines et parfois des nausées. Il est également allergique à la connerie et déteste le langage grossier.
La rage d’Aengus était inopinée. Elle agissait contre son gré, et le dieu de la lumière le remarquait, ses gestes semblaient trouver un temps de latence, une hésitation de sa part qui se soldait par des saccades. Il tentait tant bien que mal de coincer cette saloperie coincée dans la jugulaire de la jeune femme. Mais il y avait trop de mouvements, trop de risques de la blesser gravement s’il tentait de faire quelque chose. Il ne voulait cependant pas la laisser ainsi. Il ne pouvait rien faire pour l’aider tant qu’il y aurait du monde autour d’eux. Cet homme qui débarquait soudain. Une fois dans la zone, il fut pris d’une rage comme celle d’Aengus, et plutôt que de tirer un coup de fusil, il le lâcha et se rua sur le dieu qui lâcha un grognement animal en se redressant, relâchant Aengus de sa prise et de son immobilisation pour s’avancer vers l’organisateur. Une prise, une mise au sol. Ça ne suffisait pas, le dieu ne voulait pas blesser gravement, mais l’autre était furieux.
Dans une rage sans précédent et se releva comme un enragé pour sauter sur le dieu. Ce dernier recommença sa prise, et l’étala au sol en utilisant la force centrifuge contre l’assaillant pour le plaquer au sol une nouvelle fois. Un fou aurait le même effet sur le dieu qui commençait à perdre patience, à s’énerver et se laisser submerger par la rage d’Aengus. Il l’absorbait, Ar-Eabdair l’incitait à se lâcher, à se laisser aller. Il insuffla un coup violent pour assommer l’organisateur. Lugh se releva chercha du regard l’origine de cette rage incontrôlée. Il pouvait ressentir la magie, mais pas l’origine de celle-ci. Si bien qu’il décide d’agir et tant pis si ça paraissait surnaturel.
Un geignement de rage sorti de ses lèvres les mains du dieu s’écartaient de part et d’autre de son corps, rassemblant toute la lumière qu’il pouvait depuis l’entrée de la grotte pour l’absorber et la projeter dans un flash puissant de lumière éblouissant, se heurtant aux parois de la grotte et à tout ce qui pouvait l’atteindre. Cette manière lui permettant d’entrer en résonnance avec les particules de lumière pour ressentir tout ce que la lumière a pu toucher. C’est de cette qu’il trouva la personne à l’origine de cette rage récurrente chez les humains. Il se dirigea dans sa direction. Bien décidé à en découdre. Pourtant, il s’arrêta en entendant la voix d’Aengus. Elle chantait, pas très bien, certes, mais ce n’était clairement pas le moment de le lui faire la remarque. En revanche, c’eut le don de le calmer à minima. Il inspira, et de sa voix grave accompagna sa disciple dans ce chant. Ce morceau, il le connaissait aussi. Si bien qu’il n’avait pas trop de mal à reprendre les paroles et les chanter. Il ferma les yeux un instant et prit une inspiration profonde pour ensuite continuer de chanter et se diriger vers la planque de la disciple. Kendall insuffla à sa disciple la force de ne pas perdre pied. Même si ce n’était pas lui qu’elle priait, il la soutenait. Et dans un ultime effort, il couru vers la disciple qui se trouvait cachée pour attirer le plus de personnes dans sa rage. Cherchant à sévèrement lui faire payer son affront. Femme ou pas, il ne se montrerait pas clément.
« Here we go again I will not give in I've got a reason to fight […] I'm trying to get up, they're knocking me down […] They counting me out, but this is my round Shot like a rocket up into the sky […] »
Il passa au-dessus d’un rocher et sauta de l’autre côté pour atteindre la disciple qui se redressa subitement après avoir été aveuglée un peu plus tôt. Il lui donna un coup sans ménagement, sans hésitation.
«Like a roar of victory in a stadium Who can touch me 'cause I'm […] You make me feel invincible Not gonna stop, invincible Fight song, raising up You make me feel invincible»
Une façon pour moi de rentrer en osmose avec Aengus. La musique. C’est un art qui m’inspire, me motive, me rend puissant, que ce soit avec Vvärn, que ce soit avec un autre de mes disciples, et notamment avec Elwynn. C’est un passage, un point culminant vers une synchronisation avec ceux qui se sont vus offert d’un don que je leur ai accordé. Alors je me bats, dans la mesure du possible, un regain de force subit me prend aux tripes malgré la fatigue intense que je ressens à force d’utiliser mon essence à tout va. A force d’être constamment dans la maîtrise et le contrôle vis-à-vis de ma lance destructrice me poussant à cette rage. Mon cœur se serre, mon esprit se calme à force de chanter et je mets à terre la femme a l’origine de cette folie pour l’empêcher de continuer ses petites machinations. Morrigan…. Puisses-tu me donner la force de continuer à me battre malgré mon état. Puisses-tu me pardonne mes torts à ton encontre.
Invité
♆Re: Far From home. Not where I belong ... Dim 21 Juin 2020 - 14:23
Epuisée. Ereintée. Vidée. La voix lointaine du dieu lui parvenait, chant de guerre devenu obsolète. Lumière. Aveuglement. Douleur. Encore. Toujours.
La fin approchait. Cette certitude s’imposait. Son cœur palpitait douloureusement, inondant sa poitrine de violentes pulsations. L’effort devenait trop lourd, même pour une jeune femme de son acabit. Chaque respiration semblait frapper sa cage thoracique à grands coups de poings. Une nuit de douleur avait précédé cet étrange combat contre elle-même. Son cœur avait trop souffert et lâchait. Lors des derniers instants, la rage pesait bien peu. Inutile, elle se dispersait sous une vague puissante animée par les regrets les plus profonds et les plus secrets de son âme. De ce tsunami salé, seules quelques larmes transparaissaient entre deux complaintes. Alors que Kendall s’occupait du disciple, l’homme qui le harcelait tombait au sol, inconscient. La chose en lui glissait rapidement hors de son corps vers celui d’Aengus.
Gehena tombait au sol. L’identité du disciple pouvait surprendre, pourtant, elle avait été la plus susceptible de tomber entre les griffes d’une déesse.
« Laisse la tranquille. » Tonna une voix féminine. La silhouette d’un hibou s’agrandit pour devenir femme ou presque. Sa forme humaine semblait compromise, comme éphémère, complexe à maintenir. « C’est moi qui maintiens la tienne en vie, actuellement. »
Le corps d’Aengus se redressait mollement comme pour appuyer les propos. Des deux côtés sa gorge, de nombreuses striures verdâtres remontaient couvrant son visage et ses bras. Ces petites lignes suivaient parfaitement le système sanguin humain. La poitrine et le dos avaient probablement été touchés, eux aussi. Évidemment, le pouvoir d’un disciple n’aurait jamais pu devenir aussi puissant. Seule une divinité pouvait posséder encore assez d’énergie pour manipuler un corps. Semblable à des machines médicales, Blod gérait actuellement le rythme cardiaque et la respiration d’Aengus pour s’assurer un bon maintien.
« Donne-moi un peu de ton sang et nous te laisserons, moi et mes disciples. C’est le mieux pour nous tous. Mes plantes peuvent aussi bien la sauver que la tuer. A ce stade, tu n’auras jamais assez de magie pour la soigner. » Assura Blodwyn en levant les mains pour ensuite souffler à Gehena. « Relâche-les. Tu as fait du bon travail. »
La poudre s’envola de l’homme, d’Aengus et de Lugh et rejoignit Gehena qui se redressait lentement pour tenter de reculer en direction de sa déesse.
« Et ne comptes pas sur Morrigan. Elle est occupée dehors avec mes plantes. »
Ils étaient à côté d’une forêt. Blodwyn étant une déesse en lien avec les plantes, elle prenait indéniablement le dessus, surtout dans une grotte sombre. Il semblait plus qu’évident que le dieu était tombé dans un piège. Il avait été attiré ici, volontairement.
Pour Aengus, tout semblait flou, sombre et lointain. Plus de douleur. Plus de haine. Plus de difficulté. La connexion qui la liait à Lugh informait le dieu sur l’honnêteté de la déesse concernant l’état de la nouvelle venue. Les douleurs dans la poitrine s’étaient estompées mais la mort n’était pas passée loin. Heureusement, les deux plantes dans le corps avaient pris le relai.